Bulletin d'information de la Communauté de ... - Vallée de l'Ubaye

30 juil. 2011 - Elle prouve que nous avions raison d'y croire. ... discours était porté par notre passé commun, par l'amour de notre pays et de son histoire.
2MB taille 62 téléchargements 86 vues
Le courrier de la

Bulletin d'information de la Communauté de Communes « Vallée de l'Ubaye » N° 30 – Juillet 2011

Sommaire Un seul pays :

4 communautés de communes, 31 communes, 1 association...

Charte forestière Un diagnostic sur l'état de nos forêts Page 2

En route pour le label « Pays d'Art et d'Histoire »

Page 4 50 ans après sa submersion Une exposition en mémoire d'Ubaye Page 6

CCVU, 4 av. des 3 Frères Arnaud 04400 Barcelonnette Directeur de la publication : M. Lanfranchi Rédaction et conception : Oyopi communication – 04 84 25 14 48 Crédit Photos : C. Gouron, M. Molle, Musée de la Vallée, M. Martin-Lurcel Imprimerie : Trulli Distribution : La Poste Dépôt légal N° 145 du 03/11/1997

le Pays d'Art et d'Histoire

L

e 9 juin 2011, la Commission Nationale des Villes et Pays d’Art et d’Histoire a décidé à l’unanimité de ses membres de proposer au ministre d’accorder le label à notre Pays S.U.D. Cette distinction nationale d'une importance capitale pour nos vallées est une très belle victoire pour nous tous, élus, techniciens, associations et habitants de l'Ubaye, de SerrePonçon, de l’Embrunais et du Savinois qui nous sommes mobilisés pour valoriser notre patrimoine local. Elle est l'aboutissement de quatre années pendant lesquelles nous avons travaillé d'arrachepied. Elle prouve que nous avions raison d'y croire. Nous nous sommes engagés en 2007 dans une démarche d'appropriation et de valorisation de notre patrimoine, de médiation et de soutien aux initiatives culturelles. Nous avons collectivement assumé nos responsabilités vis à vis de notre héritage culturel et patrimonial. C'est cet engagement à développer notre culture locale, partant de ce que nous ont laissé nos anciens pour le transmettre aux générations futures, qui est aujourd'hui salué par le ministère de la Culture. Pour parvenir à ce résultat, le partenariat entre les deux vallées a été déterminant. Notre candidature a traduit de manière fluide cette continuité naturelle qui existe entre le pays de l'archevêché d'Embrun et celui de l'Ubaye. Les membres de la commission nationale des Pays d'Art et d'Histoire ont d'ailleurs été frappés par l'osmose qui existe entre les élus représentant ces deux territoires. Au ministère de la Culture, nous étions trois élus à prendre la parole mais nous avons parlé d'une seule voix. Notre discours était porté par notre passé commun, par l'amour de notre pays et de son histoire. Et comme chacun sait, l'union fait la force ! Ce label va maintenant nous permettre de mutualiser notre démarche qualité, de la rendre encore plus professionnelle et performante. Il va également nous aider à moderniser notre musée de la Vallée, à créer des espaces de valorisation de notre histoire, à tirer l'ensemble de nos actions vers le haut. Par notre présence dans ce réseau, nous allons également enrichir le patrimoine national des Pays d'Art et d'Histoire. Nous lui apportons les panoramas de nos montagnes, nos cols, parmi les plus hauts d'Europe, nos constructions militaires de haute montagne, etc. Nous participons ainsi à un équilibre territorial et à un maillage national. Je ne peux m'empêcher de penser que ce Pays d'Art et d'Histoire pourrait préfigurer l'avenir : une union de nos communes au sein de structures dont nous parlons beaucoup à l'heure actuelle quand nous évoquons la réforme des collectivités locales. Quatre communautés de communes, 31 communes, une association, mais un seul pays : un Pays d'Art et d'Histoire... Michel Lanfranchi, Maire du Lauzet-Ubaye, Président de la Communauté de communes « Vallée de l'Ubaye »

2

ACTUALITÉ

Jausiers

Démolition de la caserne Bressand

Préalables à l'avancement du projet de construction d'un centre de balnéothérapie, la démolition et le désamiantage de la caserne Bressand, à Jausiers, vont débuter. L'entreprise Eiffage et le groupement Turcan viennent d'être désignés pour dépolluer et remettre en état le terrain. Les anciens bâtiments en très mauvais état qui occupent une surface d'environ 10 000 m2 seront démolis à l'exception d'un bâtiment qui fait à l'heure actuelle l'objet d'une étude. Elle déterminera s'il vaut ou non la peine d'être préservé. La procédure administrative permettant d'aboutir au désamiantage est en cours. Cette opération est en effet extrêmement réglementée et doit être soumise à l'accord de plusieurs organismes de contrôle qui vérifient le protocole mis en place pour la récupération et l'évacuation de l'amiante. Celle qui est présente dans la caserne n'est pas friable. Elle ne produit aucune poussière et ne présente donc aucun risque pour le voisinage. Les travaux proprement dits doivent démarrer à la fin de l'été et dureront environ 3 mois. Le coût global de la démolition devrait atteindre 450 000 €. Les matériaux inertes (brique, béton, tuiles et gravats) seront conservés sur place pour être valorisés afin de limiter les navettes de camions et de préserver l'environnement : 8000 m3 seront ainsi concassés puis réutilisés.

Budget

Pas de hausse d'impôts Le vote du budget par l'assemblée de la CCVU n'a donné lieu cette année à aucune augmentation des impôts locaux malgré le nombre important des projets en cours. Une décision qui n'empêche pas la Communauté de communes de poursuivre sereinement une politique d'investissement maîtrisée. Le programme de modernisation des remontées mécaniques de Pra Loup touche à sa fin sans avoir entraîné les hausses d'impôts redoutées.

Charte forestière

Un diagnostic pour mieux connaître nos forêts Après l'hôtel d'entreprises, le développement de la filière bois est le deuxième volet du contrat de redynamisation élaboré par la CCVU. Créer une telle filière nécessite la réalisation préalable d'une charte forestière. Elle a notamment pour but de mieux connaître ce territoire, de repérer précisément les espaces boisés publics et privés, pour mieux les entretenir, identifier ce qui serait exploitable ou pas... Chargée de mission basée à la Maison du bois de Méolans-Revel, Eloïse Simon vient d'être chargée de réaliser cet inventaire. Le périmètre de la charte forestière concerne les communes de la CCVU et a aussi été étendu aux Communautés de communes Ubaye Serre-Ponçon et Pays de Seyne. Comme l'Ubaye, la vallée de la Blanche et le Pays de Seyne sont très boisés. Réunir ces trois territoires semblait donc parfaitement cohérent

et augmentait le nombre de professionnels susceptibles d'alimenter le futur pôle éco-bois industriel. Celui-ci ne fonctionnera qu'avec des bois issus des territoires de la charte forestière. Une fois le diagnostic terminé, il s'agira ensuite de définir des stratégies à mettre en œuvre via un plan d’actions sur trois ans validé par les collectivités et les élus, les propriétaires et gestionnaires, les professionnels de la filière et les usagers des forêts.

Quartier Craplet

L'hôtel d'entreprises se remplit Réalisé dans le cadre du contrat de redynamisation, l'hôtel d'entreprises du quartier Craplet ouvrira ses portes cet automne. Le premier bâtiment livré accueillera des entreprises dont l'activité industrielle

nécessite des aménagements spécifiques : une blanchisserie industrielle s'installera au premier niveau sur plus de 350 m2 et fera travailler des personnes handicapées. La société Andelia qui fabrique des dalles tactiles, s'installera quant à elle sur 500 m2. D'autres entreprises les rejoindront : un graveur sur bois, un fabricant de panneaux publicitaires et un plombier. Sur ce bâtiment, 300 m2 restent disponibles. Début 2012, l'autre bâtiment accueillera des entreprises du secteur tertiaire. Le permis de construire a été déposé et l'appel d'offres sera bientôt lancé pour l'aménager en surfaces de bureaux modulables. Les réservations sont déjà nombreuses. On y trouvera la société Xsalto, un prothésiste dentaire, un cabinet

d'étude ingénierie et photovoltaïque, un consultant en projet de développement durable, un cabinet comptable, du secrétariat partagé, etc. Le Comité du Bassin d'Emploi viendra les rejoindre. « Dans le cadre du contrat de redynamisation, notre volonté était de remplacer les militaires par d'autres emplois, rappelle JeanPierre Bultel, vice-président de la CCVU délégué à l'économie. Nous voulions accueillir des entreprises locales qui voulaient se développer et d'autres venant de l'extérieur. Notre objectif devrait donc être atteint. »

Une subvention complémentaire L'hôtel d'entreprises vient de bénéficier d'une subvention supplémentaire de 240 000 € au titre de la Dotation d'Équipement des Territoires Ruraux, la DETR. Elle complète le financement de l'aménagement de ces deux bâtiments qui devrait coûter au total 1,4 million d'euros. Elle a été accordée au vu de la nature particulière des travaux engagés dans le bâtiment 19 pour accueillir notamment les machines de la blanchisserie industrielle.

3

Randonnées itinérantes

Dans l'agenda du président...

Pour valoriser les itinéraires de plusieurs jours, la CCVU vient d'éditer une carte présentant les randonnées itinérantes pédestres et VTT à travers l'Ubaye et des « Carnets de route » détaillant chaque parcours à consulter sur internet

9 mai A Sisteron, rencontre avec Frédéric Lefebvre, secrétaire d’État chargé du commerce et du tourisme lors de sa visite officielle dans les Alpes du Sud.

De nouveaux outils pour découvrir la vallée

Les accompagnateurs en montagne et les spécialistes de la randonnée réunis au sein de la « Commission sentiers » avaient signalé le manque de documents faisant la promotion de la randonnée itinérante en Ubaye. Si la randonnée à la journée était très développée, aucun document n'existait pour valoriser l'offre sur 1 à 10 jours de marche, avec un hébergement différent toutes les nuits. Cette offre est pourtant riche et alléchante avec de nombreux itinéraires et thèmes possibles, qu'il s'agisse par exemple du Tour de l'Ubaye par le GR56 à réaliser en 9 jours ou encore des GR de pays pour découvrir les paysages magnifiques de la haute vallée ou la Via Alpina, itinéraire transalpin qui va de la Slovénie à Monaco et nécessite une année de marche !

innovants sur les « Sentiers fortifiés » de la Haute vallée. Les « Carnets de route » seront uniquement téléchargeables sur le site de l'Ubaye. « Les itinéraires évoluent très vite et l'hébergement change souvent, explique Yvan Chevalier, responsable des activités de pleine nature à la CCVU. Sur internet, nous pourrons les mettre à jour en temps réel dès qu'il y aura une modification. » La 2e phase du travail de valorisation de la randonnée itinérante va maintenant démarrer. Le projet vise à développer l'hébergement en bivouac autonome dans la haute montagne, autour des sentiers fortifiés. Il s'agit de réhabiliter de petites constructions susceptibles d'abriter des randonneurs pour passer une nuit

Par où passer, où dormir, que voir ? Le service « Activités de pleine nature » de la CCVU a donc monté un groupe de travail qui a réfléchi aux supports nécessaires. Suite à ses préconisations, la CCVU vient d'éditer une carte reprenant les différents circuits. Imprimée à 10 000 exemplaires, elle est disponible depuis le mois de juin dans les offices de tourisme et les chalets accueil de la vallée. Cette carte sera également téléchargeable sur le site de l'Ubaye dès le mois de juillet. En complément, le service a créé des « Carnets de route », fiches techniques reprenant et détaillant 15 itinéraires à travers la vallée : par où passer, où dormir, que voir sur l'itinéraire, etc. Parmi ces carnets, figurent des itinéraires

12 mai A Digne, réunion sur l'internat d'excellence avec le maire de Barcelonnette, le Préfet et l'Inspecteur d'Académie. 27 mai A Aix-en-Provence, rencontre préparatoire à la présentation de la candidature au label Pays d'Art et d'Histoire avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles. 9 juin A Paris, présentation de la candidature de l'Ubaye pour l'obtention du Label Pays d'Art et d'Histoire au ministère de la Culture. 27 juin A Marseille, Conseil d'administration du comité régional du Tourisme. A l'ordre du jour, la stratégie de promotion des Alpes du Sud. 1er juillet Lancement de l'opération Col d'Allos réservé aux cyclistes 13 juillet A Barcelonnette, débat sur le schéma départemental de coopération intercommunale à la CCVU.

Écoles : une réflexion pour l'avenir Yvan Chevalier, responsable des activités de pleine nature à la CCVU

en montagne. Certains ouvrages fortifiés seront notamment sélectionnés pour être aménagés et laissés en libre accès. Ce projet devrait voir le jour d'ici 2012.

Un nouveau président à l'office de tourisme de Barcelonnette André Donnadieu vient d'être nommé président de l'office de tourisme de Barcelonnette. Commerçant à Barcelonnette depuis 25 ans, impliqué dans le milieu associatif et sportif, il vient épauler l'équipe dirigée par Xavier Fribourg. Désireux de travailler dans un climat serein avec les services de la ville et ceux de la CCVU, il entend pérenniser les points forts du calendrier d'animations que sont le festival des Enfants du Jazz et les Fêtes latino-mexicaines. Il travaillera également sur le projet de déménagement et d'agrandissement de l'office.

Les maires de la Communauté de communes de la Vallée de l'Ubaye veulent préserver les écoles de la vallée et la qualité du système scolaire actuel. Pour le pérenniser, ils viennent de créer une commission de travail qui sera chargée d'étudier des solutions à l'échelle de la vallée. Si les écoles restent de la compétence des communes, il a semblé intéressant à la CCVU que les maires réfléchissent ensemble à leur avenir pour anticiper et faire des propositions avant que des décisions irréversibles ne soient prises par l'Inspection d'Académie, notamment des suppressions de classes. La commission qui sera chargée de ce dossier complexe sera composée de maires et d'élus de la CCVU, de représentants des parents d'élèves, des enseignants et de l'Inspection d'Académie.

4

L’ÉVÉNEMENT

Le 9 juin 2011, la Commission Nationale des Villes et Pays d'Art et d'Histoire du ministère de la Cu de ses membres un avis favorable à la candidature du Pays Serre-Ponçon Ubaye Durance. Ce la quatre années de travail et la mise en place d'une politique de valorisation et d'animation du patrim Après quatre années d'efforts et de mobilisation, le Pays S.U.D est sur le point de se voir attribuer le label « Pays d'Art et d'Histoire » par le ministère de la Culture. Les élus à l'origine de cette candidature parmi lesquels Michel Lanfranchi, président de la CCVU, se sont retrouvés le 9 juin au ministère pour défendre leur dossier devant la Commission Nationale des Villes et Pays d'Art et d'Histoire. Celle-ci a transmis un avis favorable au Ministre de la culture. L’obtention du coinvoité label est dès lors pratiquement acquise. Elle sera prochainement officialisée par un courrier de M. Frédéric Miterrand.

Culture et patrimoine

En route pour le label « Pays d'Art et

Un réseau de 150 villes et pays « Le plus gros défi au départ, a été de démontrer la cohérence du projet, le point commun à ces deux vallées, raconte Aude Tochon-Danguy qui a été chargée au Pays S.U.D de la rédaction du dossier de candidature. Elles ont les mêmes paysages, la même géologie... Et nous avons découvert qu'elles ont aussi une histoire commune.» La commission a particulièrement apprécié ses paysages exceptionnels. Elle a aussi

remarqué, chose rare en montagne, l'importance des grands travaux réalisés sur

La délégation du Pays S.U.D au ministère de la Culture La délégation qui s'est rendue le 9 juin au ministère de la culture était composée des élus à l'origine de la candidature du Pays S.U.D au label « Pays d'Art et d'Histoire » : Michel Lanfranchi, président du Pays S.U.D et président de la CCVU, Chantal Eymeoud, vice-présidente du Pays

S.U.D, et présidente de la C.C. de l’Embrunais, Jean-Louis Michel, Viceprésident du Pays S.U.D, Président de la C.C. de l’Ubaye Serre-ponçon, Roger Masse, Administrateur fondateur du Pays S.U.D et maire de la Bréole. Victor Berenguel, président de la C.C. Savinois-Serre-Ponçon, qui devait être présent à leurs côtés, en a été empêché par un cas de force majeure. Faisaient également partie de la délégation à Paris Aude TochonDanguy, chargée de mission « Culture et patrimoine » au Pays S.U.D et Cédric Sillitto, directeur du Pays S.U.D.

ce territoire : la voie ferrée, les barrages... Grâce à ce label, le Pays S.U.D va entrer maintenant dans un réseau national de 150 villes et pays animé par le ministère de la Culture. Il bénéficiera ainsi non seulement du formidable dynamisme de leurs échanges

Préserver nos richesses pour les générations futures et expérience en matière de valorisation et d'animation du patrimoine, mais également de financements pour ses projets. Il enrichira par ailleurs ledit réseau de ses remarquables caractéristiques. En sollicitant le label, le premier objectif des élus était de toucher la population locale : ils souhaitaient qu'elle s'approprie son patrimoine et son environnement, qu'elle le préserve et l'enrichisse. L'une des cibles prioritaires du projet était les enfants, pour que les générations à venir aient également à cœur de préserver ces richesses. A partir de 2007, année du dépôt de la candidature, il a fallu dresser l'inventaire de ce patrimoine dans les 31 communes parties prenantes du projet. Un travail colossal mené parallèlement à une politique de

5

ulture a émis à l’unanimité abel national récompense moine culturel local

t d'Histoire »

de créer une « charte paysagère » qui aidera les communes à préserver cette harmonie environnementale grâce à des préconisations d'aménagement. Il va donner un coup d'accélérateur au réseau culturel qui a émergé ces dernières années à l'échelle du Pays.

Le début d'une belle aventure humaine valorisation du patrimoine. Le rachat des forts par la CCVU et leur mise en valeur sont représentatifs des efforts consentis par la collectivité. La création des six musées de la vallée également. Dans le cadre de la candidature, 5 personnes recrutées localement ont été formées pour devenir guides-conférenciers agréés par le ministère. Ils seront notamment chargés de monter des parcours pédagogiques destinés aux scolaires. Ils permettront ainsi de créer en même temps une offre culturelle touristique innovante et de qualité. Les guides conférenciers sont représentatifs de l'engagement du Pays dans une dynamique de diversification de l'économie locale qui va dans le sens de la qualité du cadre de vie, de l'emploi et du lien social. Maintenant qu'il est entré dans le cercle des « Pays d'Art et d'Histoire », le Pays S.U.D va redoubler d'efforts pour protéger ses paysages, son premier atout. Il a l'ambition

Suite à l'obtention du label, le Pays S.U.D va signer une convention avec le ministère de la Culture qui l'engage pour dix ans. Il travaillera en concertation étroite avec la Direction Régionale des Affaires Culturelles PACA qui l'a accompagné tout au long de sa candidature. Il devra recruter un animateur de l'architecture et du patrimoine chargé de veiller à la mise en place des projets et dont le salaire sera pour moitié pris en charge par l'État. Il va également créer un « Centre d'Interprétation de l'Architecture et du Patrimoine », CIAP, destiné à présenter le pays et à restituer au public les avancées du PAH. Ce centre sera probablement éclaté sur plusieurs sites. Le nouveau Pays d'Art et d'Histoire est le début d'une belle aventure humaine. « Le plus intéressant pour nous, c'est ce réseau culturel, les échanges et les passerelles dont nous allons pouvoir bénéficier », note Aude Tochon-Danguy. « Nous nous dotons au final d’un fantastique outil de développement collectif, harmonieux

et durable, précise Cédric Sillitto, directeur du Pays S.U.D. Le label « Pays d’Art et d’Histoire » n’est pas une fin en soi mais un des meilleurs moyens d’imaginer, élaborer, financer et réaliser des actions majeures de préservation et de valorisation de nos patrimoines, de sensibilisation et de mobilisation de nos populations, de communication et de promotion de notre territoire, et ce, dans l’optique de rendre ce dernier toujours plus attractif et dynamique, ce qui devrait se traduire, à terme, par des activités, des emplois et des ressources supplémentaires. »

Histoire d’un label national Créé par le ministère de la Culture, le label « Pays d'Art et d'Histoire » qualifie des territoires, communes ou regroupements de communes qui, conscients des enjeux que représente l’appropriation de leur architecture et de leur patrimoine par les habitants, s'engagent dans une démarche active de connaissance, de conservation, de médiation et de soutien et à la qualité architecturale et du cadre de vie. Le terme de patrimoine doit être entendu dans son acception la plus large, puisqu’il concerne aussi bien l’ensemble du patrimoine bâti de la ville que les patrimoines naturel, industriel, maritime, ainsi que la mémoire des habitants. Il s’agit donc d’intégrer dans la démarche tous les éléments qui contribuent à l’identité d’un pays riche de son passé et fort de son dynamisme.

6

NOS COMMUNES

Meyronnes

Un photographe dans les forts Le musée de la Vallée à Meyronnes SaintOurs bas accueille une exposition des photos de Paul-Edouard Coulon. En 2006, les archives départementales des Alpes de Haute-Provence, les archives de France et l’association Sabença de la Valéia ont fait l’acquisition d’un album de plus de 800 photographies prises entre 1898 et 1899. Paul-Édouard Coulon est alors lieutenant au 12e régiment d’artillerie à pied au fort de Tournoux. Ses photographies concernent essentiellement le haut de la Vallée. Elles témoignent de la vie quotidienne des militaires en montagne.

Musée de la Vallée

Visites guidées et animations

Cet été, le musée de la Vallée étend ses horaires d'ouverture. Ses antennes sont ouvertes tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h30 à 19h en juillet et août, et du 29 août au 18 septembre, du mardi au samedi, de 14h30 à 18h30. Une visite guidée par semaine est proposée dans chaque musée à 17h (lundi : Saint-Ours, mardi : Pontis, mercredi : Jausiers, jeudi : Saint-Paul, et vendredi : Le Lauzet). Une animation contes est proposée le mercredi, de 20h30 à 22h : 3 août, à Jausiers, 10 août, au LauzetUbaye, 17 août, à Pontis, 20 juillet et 24 août, à Saint-Paul sur Ubaye, 27 juillet et 31 août, à Meyronnes Saint-Ours bas. Rens. : Service Culture et Patrimoine CCVU, 04 92 81 00 22 [email protected]

Fortifications

Visite du fort moyen En juillet et août, l’Association pour la valorisation du patrimoine de la vallée de l’Ubaye propose des visites du fort de Tournoux en continu. Visites sur réservation uniquement. Pour améliorer l’information et l’accueil des fortifications, la CCVU déplace le chaletaccueil de la Condamine-Châtelard sur l’esplanade du fort. Rens. Service tourisme CCVU 04 92 81 03 68 www.ubaye.com et offices de tourisme.

Le Lauzet-Ubaye

Une exposition en mémoire d'Ubaye Il y a 50 ans, le village Ubaye disparaissait sous les eaux, noyé pour les besoins de la mise en service du barrage de Serre-Ponçon. Cet anniversaire est commémoré par la CCVU au travers d'une exposition préparée par le service Culture et Patrimoine et intitulée « Ubaye, l’oublié des eaux » Le musée de la Vallée, au Lauzet-Ubaye, accueille jusqu'au 18 septembre une exposition de textes et photos qui retracent la vie quotidienne au village d'Ubaye au début du 20e siècle. Le temps d'une visite, cette exposition fait revivre Ubaye, met à l’honneur ses habitants et leurs descendants à l'occasion du 50e anniversaire de son immersion. Dans les années 1900, ses six hameaux comptent environ 300 habitants, une vingtaine de commerces et d’artisans. Ses noyers fournissent de l’huile aux villageois et ses vignes, un vin très apprécié. L’élevage tient également une place importante. La grande foire du 28 mai et la fête votive dédiée à Sainte Marie-Madeleine, sainte patronne du village, le 22 juillet, sont deux temps forts de la vie du village. Dans les années 30, de nombreux ouvriers affluent pour participer à la construction d’une voie ferrée devant relier Prunières à Barcelonnette. L’école accueille alors une centaine d’élèves. A partir de 1953, avec le lancement de la construction du barrage, la physionomie du village change : des familles quittent Ubaye tandis que d’autres viennent s’y installer pour participer aux travaux.

subi par trois fois les attaques du feu (entre 1690 et 1762), Ubaye succombera finalement en 1960, victime des eaux. Le barème des indemnisations accordées aux personnes expropriées par EDF sera fixé le 21 mars 1956 lors des accords de Matignon. Cette

Un barrage en terre de type digue Après plusieurs crues dévastatrices de la Durance, la construction d'un barrage est décidée afin de réguler son débit imprévisible. Le choix se porte sur un barrage en terre, de type « digue », l'un des premiers en France. Devant l'ampleur du chantier qui relève d'une véritable logique d'aménagement du territoire, le lancement de l’opération fait l'objet d'une loi intitulée « loi d'aménagement de Serre-Ponçon et de la Basse Durance ». Le projet est déclaré d'utilité publique par la loi publiée au journal officiel du 5 janvier 1955 et aura pour mission la fourniture en énergie, la limitation des effets des crues, l'irrigation et l'alimentation en eau. La côte maximale du lac ayant été fixée à 780 mètres, toutes les constructions situées à une altitude inférieure seront détruites. Ce sera le cas d’Ubaye, située à 742 mètres. Après avoir

compensation tient compte de la perte de biens pour les propriétaires mais aussi de revenus pour les fonctionnaires et les agriculteurs. Le 15 juin 1956, le préfet envoie au maire l’ordonnance d’expropriation. La commune sera administrativement rattachée à celle du Lauzet en 1959. La dernière messe est célébrée dans l’église le 2 novembre 1959 par l’abbé Jules Agniel, curé du Lauzet-Ubaye. Le cimetière est transféré au-dessus des ruines du village et une chapelle moderne remplace l’église du XIIe siècle. Les Ubayens s’y rassemblent chaque année pour fêter leurs morts.

7

Pontis

Une commune tournée vers... l'Ubaye

L'histoire remonterait à Louis XIII... Pour ne pas payer deux fois l'impôt au roi de France, le Seigneur de Pontis aurait, dit-on, choisi d'être rattaché à la Provence plutôt qu'au Dauphiné. Depuis, la commune de Pontis se tourne toujours plus volontiers vers l'Ubaye. C'est donc tout naturellement qu'elle a adhéré à la CCVU à sa création. Un choix que ne renie pas le maire actuel du village, Sylvie Jaubert. Au rez-de-chaussée de la mairie, ancienne maison du curé du village, se trouve l'un des « trésors » de Pontis : son ancienne école. Musée communal valorisé par le service Culture et Patrimoine de la CCVU, elle est devenue l'une des antennes du musée de la Vallée et reconstitue dans ses moindres

détails une classe des années 50. La mairie abrite aussi une bibliothèque et deux gîtes ruraux loués par les Gîtes de France. Pontis accueille plusieurs campings, un centre équestre et un centre de vacances. Sa situation dominante et son point de vue superbe sur le lac de Serre-Ponçon attirent les touristes. La population passe à environ 500 personnes durant l'été. Autre sujet de fierté des Pontissois, leurs deux églises, restaurées récemment. La première se situe à l'Adroit de Pontis, l'autre à deux pas de la mairie. La commune, essentiellement agricole, compte 7 hameaux différents. Chacun occupe un plateau et possède sa propre ambiance. En passant de l'un à l'autre, les paysages et la végétation changent. Le thym et la lavande

succèdent aux champs de céréales avant de céder la place à la très belle forêt de hêtres de Fayard. Un bel itinéraire en boucle, au départ de la mairie, permet de découvrir ces différentes facettes.

L’ancienne école de Pontis transformée en musée

Larche-Madalena

Une Porte entre Ubaye et Stura

Le grand projet de requalification et de valorisation du col de Larche-Maddalena entre dans une nouvelle phase avec la réalisation des aménagements incombant à la CCVU entre l'été et l'automne 2011. Le Plan Intégré Transfrontalier, PIT, engagé depuis 2008 par le parc national du Mercantour et par son homologue italien, le parc Alpi Marittime, a mobilisé l'ensemble des partenaires publics et privés pour valoriser le site naturel du col de Larche. Il bénéficie d'un budget d'environ

2 millions d'euros. Il s'agit aussi bien de travailler sur la qualité des espaces naturels, pour mieux les respecter, de réduire le stationnement des véhicules au col, que d'inviter les voyageurs en transit et les randonneurs à découvrir les vallées de l'Ubaye et de la Stura... Lieu de passage routier important, le col est aussi le point de départ de nombreuses randonnées sur un territoire remarquable. La Communauté de Communes de la Vallée de l’Ubaye est chargée de réaliser une signalétique adaptée sur la partie française. Elle va édifier avant octobre la « Porte du col de Larche– Maddalena », porte valléenne qui marquera l'entrée dans les vallées et informera les visiteurs sur le col. Elle valorisera la spécificité franco-italienne du site et l'identité de ces deux territoires frontaliers grâce à une approche

ludique, illustrée et accessible à toutes les nationalités. Le projet prévoit également une déclinaison de cette communication sur les 5 autres entrées de la vallée de l’Ubaye situées sur les cols de Vars, Bonette, Cayolle, Allos et sur le Lauzet, pour constituer un ensemble cohérent d’accueil routier dans la vallée. La future porte sera compatible avec le projet global d’aménagement du site. Les autres actions du PIT concernent l'élimination des points noirs paysagers, le reprofilage et la végétalisation du merlon, le réaménagement du stationnement et la requalification architecturale de certains bâtiments du col. Il est également prévu que le Conseil Général installe sur place une table d'orientation, œuvre d'art qui constituera une nouvelle étape sur la route de l'art contemporain entre Digne et Cuneo.

8

CCVU PRATIQUE

Soyez LEADER en Pays S.U.D !

www.trajeco.org Le site qui vous simplifie la route

En moins de six mois, vous avez été plus de 100 à vous inscrire et à déposer des offres de transport sur www.trajeco.org, le site de covoiturage qui vous donne également toutes les informations sur les transports en commun. Un véritable succès pour les créateurs de ce site ouvert en janvier 2011, EmergenceComité de Bassin d'emploi, l'Association Ubayenne de Solidarité et Soutien à l'Insertion, AUSSI, la CCVU et la Ville de Barcelonnette. Désireux de faciliter la mobilité des habitants de la vallée, de promouvoir les transports en commun, ils ont imaginé ce site qui fait le lien entre l'offre de transports publics

et celles des particuliers. Le site permet d'effectuer une recherche de trajet et donne aussi bien les horaires des autocars et des navettes que les offres de covoiturage disponibles. Vous pouvez effectuer une recherche avec le lieu de départ, d'arrivée, le jour ou la date du trajet. Pour consulter les offres, il vous suffit de vous inscrire sur le site et de signer la charte du covoiturage par laquelle vous vous engagez à respecter des règles simples de bonne conduite, sécurité, ponctualité, etc. Le site s'inspire de l'expérience montée à Château-Arnoux par l'association Action pour la Mobilité vers l'Emploi, AME. Il devrait prochainement accroître sa base de données sur les transports au reste du département et au Var, tout en conservant son ancrage local. Le covoiturage, c'est moins de dépense de déplacements, moins de voiture sur les routes, moins de pollution dans l'air....mais plus de solidarité et de convivialité. C'est également rendre service à des personnes sans véhicule ou sans permis qui ont des difficultés à se déplacer. Trajéco propose les horaires des lignes de bus au départ ou en direction de Barcelonnette : Lignes de la SCAL Barcelonnette - Digne Marseille et Barcelonnette - Gap - Marseille -Navettes locales interstations et intervillages gratuites mises en place par la Communauté de communes de la Vallée de l'Ubaye. -Navettes blanches effectuant la liaison entre la Vallée de l'Ubaye et la gare TGV d'Aix-enProvence et avec l'aéroport de Marseille pendant les vacances d'hiver.

Navettes CCVU Succès sur toutes les lignes ! Dix ans après leur création, les navettes gratuites mises en place par la CCVU ont pris leur vitesse de croisière. Elles transportent environ 50 000 personnes par an. Simplicité et souplesse des horaires ont permis de pérenniser cet engouement. Les rotations se sont sans cesse adaptées aux contraintes des stations. Quand Sainte-Anne a par exemple créé un forfait 11h14h, les horaires de la navette ont immédiatement été modifiés. Les navettes du

Conseil Général qui fonctionnent toute l'année élargissent l'éventail des rotations pour les échanges inter villages. L'offre s'est diversifiée avec la mise en place de liaisons touristiques thématiques durant l'été. Destinées à soulager les stations en hiver en réduisant le trafic et le stationnement, les navettes avaient aussi pour objectif de faciliter l'accès aux marchés de Barcelonnette en été. Elles ont atteint leur objectif. La rotation la plus

Le Pays S.U.D porte un programme européen LEADER destiné à accompagner le développement des territoires ruraux de 2007 à 2013. Il soutient les porteurs de projets et les actions innovantes. Il favorise les partenariats et les initiatives partagées. Une dizaine de projets a déjà obtenu le soutien de LEADER, d’autres sont à l’étude. Les principaux axes soutenus concernent les études, le recensement et le développement des services sur le territoire, la mise en place d'une politique d'accueil, la coopération avec d'autres territoires et l'agritourisme. Votre projet est peut-être concerné. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site www.pays-sud.fr

Un annuaire des services du Pays S.U.D Avec le soutien du programme LEADER, le Pays S.U.D améliore l’offre et l’accès aux services pour tous. Il a mis en place un schéma de services afin de déterminer les besoins de services aux publics, actuels et futurs. Il propose des pistes d'actions en fonction des attentes repérées sur le territoire. L'annuaire est la première réalisation concrète découlant de ces préconisations. Il regroupe tous les services existant sur son sol, démarche inédite sur le territoire et rare dans la région. L'annuaire des services est consultable dans les mairies et offices de tourisme des 31 communes du territoire. Il est également téléchargeable gratuitement sur le site Internet du Pays S.U.D. : www.pays-sud.fr Une version géolocalisée et interactive de l’annuaire des services sera bientôt mise en ligne.

Le contrat régional de Pays reconduit

fréquentée en hiver e s t celle qui relie Barcelonnette au Sauze, suivie de près par celle de Pra Loup.

Depuis 2007, le Pays S.U.D a passé un contrat avec la Région PACA pour financer son fonctionnement et ses actions, mais aussi des projets publics ou privés de développement local. Au vu du bilan du premier contrat régional de Pays, le Conseil régional a proposé une seconde génération pour 2011-2013. La première génération portait sur la période 2007–2010. Le nouveau contrat est axé sur 3 stratégies partagées : services aux populations innovants, lutte contre le changement climatique et prospective territoriale. Il garantit des financements réguliers dont la gestion est confiée au Pays S.U.D.