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MORAT IO MÉ M
C E NT E NAIRE
ARMISTICE
de l’
www.alencon.fr
La Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, groupement interministériel d’intérêt public, a décerné à la Ville d’Alençon le label “Centenaire” pour son programme des commémorations de l’Armistice. Ce label distingue les projets les plus innovants, sélectionnés en tenant compte de leur créativité, de la valorisation du patrimoine, de la rigueur scientifique, de l’enjeu international ou encore de la déclinaison pédagogique.
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ARMISTICE
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Il y a un siècle, la Première Guerre mondiale faisait rage. D’une violence jusque-là inconnue, la Grande Guerre a marqué le monde, l’Europe et singulièrement la France. Des millions d’hommes ont perdu la vie, d’autres ont été blessés. Toutes les nations ont été mobilisées, dans leur profondeur, pour participer au gigantesque effort de guerre. Même lorsque l’on est loin du front, on se trouve plongé au quotidien, dans le conflit. Alençon, bien sûr, n’y échappe pas. Après plusieurs années de batailles sanglantes, les combats prirent fin, laissant place à une paix timide et fragile. L’année 2018 marque le centenaire de cet Armistice. C’est cette période majeure de notre histoire, ces 4 années de conflit, que la Ville d’Alençon tient à commémorer à l’occasion du centenaire 1918-2018.
Expositions, spectacles, concerts et autres manifestations rythmeront cette commémoration. Ils seront autant d’occasions de se souvenir, de rendre hommage, d’apprendre et de comprendre également, car ce tragique conflit est encore riche d’enseignements pour le monde contemporain. Ce programme a fait l’objet d’un appel à projets lancé par la Ville d’Alençon auprès des différents partenaires culturels patrimoniaux et mémoriaux. Il a reçu le label décerné par la Mission du Centenaire. Je remercie celles et ceux qui ont fait un formidable travail pour nous offrir ces manifestations et vous donne à toutes et tous rendez-vous pour commémorer cette page essentielle de notre histoire nationale. Emmanuel Darcissac Maire d’Alençon Vice-président de la Communauté urbaine
édito
Essence du projet
Considérée comme l’un des événements marquants du XXème siècle, la Première Guerre mondiale a atteint une échelle et une intensité inconnues jusqu’alors : elle a impliqué plus de soldats, provoqué plus de morts et causé plus de destructions que toute autre guerre antérieure. Plus de soixante millions de soldats y ont pris part dans le monde, environ dix millions de civils et militaires sont morts et environ vingt millions ont été blessés. Elle a touché aussi bien les soldats partis au combat que les civils, restés à l’arrière et sollicités pour “l’effort de guerre”, en particulier les
femmes et les enfants dans les campagnes. Toutes les facettes de cette “Grande Guerre” et la multiplicité de ses conséquences, tant sur la vie quotidienne de nos aïeux, que sur la société française en général et la géopolitique en particulier, invitent aujourd’hui à commémorer à la fois la fin de cette guerre, qui a marqué de façon douloureuse notre pays avec 1,4 million de morts, mais également la naissance du monde moderne, tant sur les plans industriel, économique que culturel. Ce devoir de mémoire est l’occasion de faire de la jeunesse l’héritière
L’ensemble du programme est entièrement gratuit et sans réservation, sauf précision contraire.
C’est dans cette optique que la direction de la Vie culturelle de la Ville d’Alençon a sollicité ses différents partenaires culturels, patrimoniaux ou mémoriaux, afin de coordonner et soutenir leurs projets pour l’automne 2018. Différents formats de
programmation (expositions, concerts, spectacles, lectures publiques, conférencesdébats…) célèbrent ainsi le centenaire de l’armistice du 11 novembre 1918, à la fois en commémorant la fin des combats, en rendant hommage aux blessés et aux disparus, mais également en donnant à voir aux générations actuelles le chamboulement vécu dans nos régions pourtant éloignées du front, mais pas épargnées par les incidences de cette guerre.
Essence du projet
des valeurs qui ont été défendues, car dix ans après la disparition du dernier poilu français, il ne s’agit plus de célébrer la victoire mais de rendre hommage aux victimes, combattants ou civils, afin que ne sombrent pas dans l’oubli les sacrifices et les souffrances de toute cette génération.
ça s’est passé... • En arrière comme à l’arrière, foire excentrique pour archives vivantes Installation théâtrale de la Cie Ces Dames Disent, proposée par les Archives municipales • 1918... sortir de la guerre : une conférence de Stéphane Tison Proposée par le réseau des médiathèques de la Communauté Urbaine d’Alençon • “Stabat Mater Furiosa” en allemand Spectacle proposé par Les Fées Caramelles
Ma chère Alençon, l’autre front !
Pendant qu’ailleurs en France, la Grande Guerre fait rage, la municipalité d’Alençon gère au mieux les affaires de la commune. C’est cette gestion attentive et quotidienne que le service des Archives municipales d’Alençon a préféré évoquer, plutôt que la chronique historique des hostilités : un autre front, celui de l’arrière vécu par les Alençonnaises et les Alençonnais. Une sélection d’archives vous replonge dans l’atmosphère du temps et retrace l’histoire de quatre années de terribles souffrances et de misère pour la population ; un quotidien soumis à une continuelle incertitude et d’importantes pénuries. Une manière également de rendre hommage à des héros inconnus, les oubliés du centenaire…
exposition
Exposition virtuelle proposée par les Archives municipales À retrouver sur le site archives.ville-alencon.fr, rubrique “Expositions virtuelles” / 1914-1918
Noir de boue et d’obus Ballet de la Cie Difé Kako (chorégraphie : Chantal Loïal), proposé par la Cie Arthur Plasschaert Auditorium Samedi 27 octobre à 20h30 Durée : 55 min Tarif plein : 17 € Tarifs réduits :
DANSE
• moins de 15 ans et publics des centres socioculturels : 6 € • 15-25 ans et demandeurs d’emplois : 9 € Cartes de réduction : Jazz Open Danse et Atouts Normandie
Les colonies de l’Empire français ont joué un rôle primordial pendant la Première Guerre mondiale, fournissant soldats, main-d’œuvre et matières premières. En imaginant une rencontre au cœur de la Grande Guerre, la compagnie Difé Kako s’interroge sur les ressorts du rapport à l’Autre, dans une période où l’Autre est un parfait inconnu voire un étranger. C’est l’histoire d’une rencontre improbable entre 1914 et 1918. Une rencontre entre des gens qui n’avaient rien à faire là, rien à faire ensemble et que tout opposait. Conscrit français, tirailleur sénégalais, volontaire des Antilles et de la Guyane, un seul adversaire les réunit. Et lorsque chacun tente d’échapper à la terreur, au froid, à l’épuisement et surtout à la folie, chacun se raccroche à ce qu’il a de plus intime et à sa propre culture. Ce ballet, c’est l’histoire d’une rencontre entre les cultures d’Afrique, des Antilles-Guyane et d’Europe, qui n’a peut-être pas eu lieu, mais qui propose la danse et la musique comme seules échappatoires au milieu de l’horreur de la guerre. “Noir de boue et d’obus” a reçu le soutien et le label “Centenaire” par la Mission du centenaire de la Première Guerre mondiale, ainsi que le label “Alsace 14-18” de la Région Alsace.
Regards d’auteurs contemporains sur la Grande Guerre Lectures immersives pour une comédienne et un guitariste, proposées par la Cie Les Ouranies Théâtre Auditorium Mercredi 31 octobre à 20h30 Entrée libre dans la limite des places disponibles
Dans “14”, le romancier Jean Echenoz décrit le caractère industriel de ce premier grand conflit du XXème siècle. “Cris”, de Laurent Gaudé, raconte le quotidien des hommes pris au piège dans l’enfer des tranchées. Alice Ferney, avec “Dans la guerre”, cherche la cause d’un affrontement profondément absurde. Franck Bouysse a écrit “Glaise” à partir du souvenir de son arrière-grandpère engagé en 1914. Enfin, dans son roman “Au revoir là-haut”, Pierre Lemaitre décrit un après-guerre cruel et inique. Pour donner à entendre toute l’intensité de ces tableaux littéraires, ces lectures sont accompagnées d’une projection montée à partir d’images d’archives et d’une création musicale interprétée sur scène. Metteur en scène : Etienne Briand Comédienne : Virginie Boucher Musicien guitariste : Maxime Métais Ingénieur du son : Pierre Blin Photos : Archives départementales de l’Orne
lecture
Les extraits de romans sélectionnés, tous parus ces dernières années, nous plongent dans les combats vécus il y a un siècle, nous les font revivre de l’intérieur ; mais ils nous aident aussi à comprendre les enjeux de cette guerre, sa complexité, et à observer ce que cet évènement tragique raconte de notre monde d’aujourd’hui.
La Grande Guerre Lecture proposée par l’association Le Salon du livre Auditorium Vendredi 2 novembre à 20h30
Durée : 50 minutes
lecture
Entrée libre dans la limite des places disponibles Tout public à partir de 12 ans « Ils avaient 17, 25 ou 30 ans. Beaucoup portaient le cheveu court et la moustache. Beaucoup avaient les mains et la nuque parcheminées du laboureur, les doigts usés de l’ouvrier, les ongles cassés du tourneur ou du mécanicien. Il y avait des palefreniers, des arpenteurs, des boulangers, des garçons de bureau, des charcutiers, des instituteurs, des prêtres, des garçons de café, des facteurs, des intellectuels, des ouvriers, des bourgeois, des aristocrates… Il y eut soudainement des civils, des militaires de carrière, des conscrits, des infirmiers, des généraux, des aumôniers, des cavaliers, des bleus, des rappelés… Il y eut soudainement des poilus. » Jean-Pierre Guéno Marc Roger, lecteur de la compagnie La Voie des livres, immerge le public dans les douloureuses années 14-18, à travers des témoignages de grands auteurs mobilisés.
1914-1918 : femmes en guerre Exposition Sepia & Bodoni, proposée par la direction des Affaires culturelles de la Ville d’Alençon Square de la Sicotière
Le 2 août, la guerre est déclarée, en pleine moisson. Le 6 août 1914, le président du Conseil René Viviani lance un appel martial aux femmes françaises, et plus spécialement aux femmes et filles de paysans. C’est un appel aux remplaçantes : partout la main d’œuvre manque. De nouvelles activités se développent : infirmières, munitionnettes… Ce sont finalement toutes les femmes qui relèvent le défi du remplacement des hommes. Le quotidien est difficile, la vie des familles est liée au rythme des permissions et des courriers. Les couples semblent d’abord se résigner à ce “mauvais temps” et même si les rôles sont inversés, le modèle de domination masculine perdure. Si le changement de statut de la femme sera lent, la Première Guerre mondiale accentuera néanmoins ce mouvement vers l’émancipation.
exposition
Du samedi 3 au vendredi 30 novembre
Paroles de poilus, lettres et carnets du front 1914-1918 Lecture commentée pour deux comédiens, proposée par la Cie du Lointain Auditorium
lecture
Dimanche 4 novembre à 18h Entrée libre dans la limite des places disponibles « Quand nous sommes arrivés par ici au mois de novembre, cette plaine était alors magnifique avec ses champs à perte de vue, pleins de betteraves, parsemés de riches fermes et jalonnés de meules de blé. Maintenant, c’est le pays de la mort, tous ces champs sont bouleversés, piétinés, les fermes sont brûlées ou en ruine et une autre végétation est née : ce sont de petits monticules surmontés d’une croix ou simplement d’une bouteille renversée dans laquelle on a placé les papiers de celui qui dort là. » Michel Taupiac, brigadier, 14 février 1915 Deux comédiens partagent des paroles de poilus, extraites de lettres compilées dans le recueil éponyme, ainsi que les “Poèmes à Lou”, écrits sur le front par Guillaume Apollinaire. Comédiens : Alain Mégissier et Luc Churin
“Les forêts de Ravel” de Michel Bernard Lecture musicale proposée par l’association Le Salon du livre Auditorium Vendredi 9 novembre à 20h30 Entrée libre dans la limite des places disponibles
Au cœur de la guerre, le soldat Ravel est attentif aux sons des obus, des canons et se détend comme il le peut en écoutant chanter les oiseaux dans les forêts. De retour à la vie civile, il retrouve la présence rassurante de la forêt, source de son inspiration. Cette lecture musicale mêle des extraits des compositions de Maurice Ravel, aux extraits du roman de Michel Bernard sur le soldat Ravel. Lecteur : Marc Roger, compagnie La Voie des livres Piano : Aoko Soga, compagnie La Voie des livres
lecture
Bien que chétif, Maurice Ravel tenait absolument à participer à l’effort de guerre. À l’âge de quarante ans, engagé volontaire, il est donc affecté dans un service à l’arrière du front. Il achemine du matériel, il ramène du front les soldats blessés pendant la longue et terrible bataille de Verdun.
Hommage aux poilus de Courteille Exposition proposée par Les Amis de Saint-Roch Square du Poilu
Exposition
Dimanche 11 novembre Cette exposition présente les trente-six poilus recensés de Courteille. Un hommage particulier est rendu à quatre soldats qui se sont distingués et ont marqué le quartier : le sous-lieutenant Lhotellier, le lieutenant Tirouflet, Ricardo Florès, poilu ne figurant pas sur le monument de Courteille mais qui a donné son nom à la rue qui longe le square du Poilu, et Georges Lasseur, survivant qui a légué le terrain du square et créé l’ancien musée du Poilu, ouvert de 1931 à 1981. L’exposition retrace également l’histoire du monument aux morts, inauguré le 11 novembre 1922 puis transféré après la Deuxième Guerre mondiale à Courteille.
Aubades de musique d’époque Animations musicales par le Marching Band AlençonArçonnay Divers lieux
Vivez l’atmosphère du début du XXème siècle le temps d’un après-midi, en assistant aux aubades de musique d’époque jouées par les musiciens du Marching Band d’Alençon-Arçonnay : - À 15h sous le kiosque du parc des Promenades - À 16h au square du Poilu - À 17h sous le kiosque du parc des Promenades À noter : le groupe vous donne également rendez-vous lors des cérémonies patriotiques du 100ème anniversaire de l’armistice, à 10h30 au square du Poilu, puis à 11h place du général De Gaulle.
Musique
Dimanche 11 novembre
La vie Malgré tout, Alençon pendant la Grande Guerre Spectacle de la Cie L’Arsenal d’apparitions, proposé par les Archives municipales Auditorium Dimanche 11 novembre à 16h
Durée : 1h20
Spectacle
Entrée libre dans la limite des places disponibles Conçu à partir des archives de la Ville d’Alençon, ce spectacle musical fait revivre le quotidien des Alençonnais “à l’arrière“, durant la Grande Guerre : délibérations des élus, affectations des mobilisés, messages patriotiques et réactions pacifistes, réquisitions, annonces des morts au combat, correspondances privées et officielles... Et puis des mélodies et chansons de guerre, sérieuses ou humoristiques. Parce que la vie continue, malgré tout. Trois artistes – chanteuse, instrumentiste, comédien – font entendre l’écho persistant de ces temps troublés. À noter : Un temps d’échange est prévu avec les artistes à l’issue de la représentation. Conception : André Roche Avec : Stéphanie Boré, Livia Naas et André Roche
“Glaise” de Franck Bouysse : lecture à voix haute de Pierre Martot
Mardi 13 novembre à 20h Entrée libre dans la limite des places disponibles Accompagné du pianiste David Garcia, le comédien Pierre Martot fait vibrer les pages du formidable roman “Glaise” de Franck Bouysse, le temps d’une lecture à voix haute. L’écrivain laboure les cœurs et les terres rugueuses du Puy Violent. Loin du bruit des canons, il y a ceux qui enragent d’être restés et ceux qui attendent le retour des soldats. Alors, au cœur d’une nature sauvage, les drames creusent leurs sillons. L’écriture magnétique de Franck Bouysse laisse des traces. Porté par un vent de passions sombres et lumineuses, “Glaise” nous laisse dans un état proche de la sidération. La lecture à voix haute de Pierre Martot sublime ces pages vibrantes.
LeCture
Proposée par le réseau des médiathèques de la Communauté Urbaine d’Alençon, avec la complicité du Salon du livre d’Alençon et des Archives départementales de l’Orne Auditorium
Ateliers de lecture à voix haute Proposés par Les Fées Caramelles Salle de la Paix
ATELIERS
Mercredi 14 novembre de14h à 16h30 Sur inscription (nombre de places limité à 12 personnes) auprès de Françoise Derenne, tél. 06 80 10 65 00,
[email protected] Essayez-vous à la lecture à voix haute, aiguillé par Les Fées Caramelles. Au programme, l’utilisation de techniques théâtrales pour aborder des extraits de textes de Jean-Pierre Siméon : Stabat Mater Furiosa, Témoins à charge, Sans frontières fixes…
mémoire de poilus
Dimanche 18 novembre à 16h30 Les Violons d’Ingres et l’Harmonie d’Alençon vous présentent une vision des années 14-18, au travers d’ambiances musicales variées de cette période si rude. Croisez Claude Debussy, Maurice Ravel, Darius Milhaud, Erik Satie, mais aussi des valses et Charlie Chaplin ! Entre autres… Pour appuyer les mélodies, les élèves de la classe d’art dramatique de Virginie Boucher du Conservatoire à Rayonnement Départemental, accompagnés par Luc Churin, professeur et acteur, interprétent également lettres et poésies de cette époque.
Musique
Concert proposé par Les Violons d’Ingres, en partenariat avec l’Harmonie d’Alençon Église Saint-Léonard
Réalisation : Direction de la Communication, Ville d’Alençon Impression : Bémographic
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