A chaque école son réseau - Future First Global

1 nov. 2013 - de la fondation Global Citizen, la Jordanie est apparue comme le sixième ..... La technologie ne doit pas être considérée comme un prérequis pour ...... d'anciens élèves de l'Université Metropolia de sciences appliquées. 115.
544KB taille 31 téléchargements 175 vues
A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Auteurs : Jake Hayman et Laura Partridge Novembre 2013

“ La culture communautaire existe bel et bien, mais personne ne sait l’utiliser à bon escient.” – Directeur, Jordanie

2

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Future First : qui sommes-nous ?

Remerciements

Chez Future First, nous pensons que chaque établissement scolaire et d’enseignement supérieur doit être soutenu par une association d’anciens élèves animée et participative. Future First travaille avec plus de 10 % des établissements publics au Royaume-Uni et a entrepris de mettre en œuvre ce modèle au Kenya et aux États-Unis d’Amérique.

Nous souhaitons remercier en particulier Hugh McLean et Daniel Pop des fondations Open Society d’avoir contribué au-delà de nos attentes à rendre cette étude possible ; la fondation Global Citizen d’avoir initié sa contribution en parrainant ce projet, et le Dr Sarabajaya Kumar, qui a orienté, conseillé et travaillé sur ce rapport sans compter ses efforts.

Future First accompagne les établissements scolaires pour impliquer, suivre et mobiliser leurs anciens élèves, qu’il s’agisse de diplômés récents ou plus anciens. Nos programmes observent l’implication d’anciens élèves auprès de leurs anciennes écoles grâce à des modèles professionnels et de formation, des mentors, des collecteurs de fonds, des fournisseurs d’expérience professionnelle et plus encore.

Nos remerciements s’adressent avant tout à Ellen Pettersson dont l’énergie, les idées, les ressources illimitées et les longues heures de travail ont rendu possibles ses entretiens qui se sont déroulés dans six pays. Nous n’aurions jamais pu donner vie à ce rapport sans son travail.

Pour appuyer cette étude, une nouvelle organisation à but non lucratif ; Future First international, a été officiellement lancée pour développer le nombre d’activités fondées sur les réseaux d’anciens élèves dans les écoles du monde entier, en particulier dans les établissements dont les besoins sont les plus importants. Notre projet consiste à contribuer à la création de sociétés plus justes en soutenant la transition de l’éducation au monde du travail, partout dans le monde.

Parrainé par :

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Sommaire

04 06 07 08 09 12 13 16 17 19 19 22 23 25

Rapport d’étude : Méthodologie Avant-propos Résumé analytique Chapitre 1 : Prévalence actuelle des réseaux d’anciens élèves et bonnes pratiques pour leur création et leur mobilisation 1.1 Comment se construisent les réseaux d’anciens élèves ? 1.2 Réseaux d’anciens élèves et infrastructure technologique / infrastructure de communications 1.3 Comment les réseaux d’anciens élèves soutiennent-il les jeunes ? Chapitre 2 : Les opportunités 2.1 Un potentiel inexploité Chapitre 3 : Les valeurs des réseaux d’anciens élèves 3.1 Interprétations des diverses parties prenantes de la valeur des réseaux d’anciens élèves Conclusion Remerciements Références

3

4

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Rapport d’étude : Méthodologie Plus de 6 000 adultes de six pays ont été interrogés pour étudier : (i) leur sentiment d’identification à leurs anciens établissements ; (ii) leur propension à soutenir leurs anciens établissements ; et (iii) observer d’où provenait les soutiens dont ils ont bénéficié pendant leur carrière. Une enquête complémentaire portant sur environ 3 000 jeunes visait à les interroger au sujet des groupes auxquels ils s’identifiaient ; qu’est-ce et qui avait inspiré leurs opinions et dans quelle mesure, selon eux, le soutien des anciens élèves peut être utile.

Figure 1 : Emplacement des établissements

Les études menées dans les pays, y compris les entretiens avec les hauts fonctionnaires des ministères de l’éducation, les directeurs et d’autres experts dans le domaine de l’éducation, et 28 groupes de discussion impliquant près de 200 jeunes, ont permis d’obtenir des données quantitatives. L’étude s’est déroulée du 1er avril ou 1er novembre 2013, et a été complétée à l’aide de données extraites de travaux de recherche existant ; notamment des sondages, des entretiens et des groupes de discussion que Future First a commandés au cours des trois dernières années aux États-Unis d’Amérique, au Royaume-Uni et au Kenya.

Figure 2 : Type d’établissements sondés

15%

11%

13% 51% 21%

89%

Milieu urbain Milieu périurbain

Publics Privés

Petite ville/milieu rural Milieu rural

Figure 3 : Résultats académiques des établissements

44%

Figure 4 : Profil socioéconomique des étudiants

31%

41% 56% 28% Résultats élevés Moyens/faibles

Au-dessus de la moyenne Dans la moyenne Au-dessous de la moyenne

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

5

Figure 5 : Liste des personnes sondées Argentine

Brésil

Finlande

Ghana

Jordanie

Kazakhstan

Total

2

4

3

5

2

1

17

9

8

9

12

6

10

54

Groupe de discussion 4 avec des jeunes

7

8

6

3

3

31

Entretiens avec des 4 représentants d’ONG

3

4

8

8

8

35

Entretiens avec des associations d’anciens élèves

2

1

1

2

1

2

9

Total de personnes sondées

21

23

25

33

20

24

146

Ministère de l’Éducation Entretien avec les responsables Directeurs Entretiens

Pays étudiés Pays pour lesquels des données existaient

6

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Avant-propos Future First crée des associations d’anciens élèves dans les établissements publics britanniques depuis maintenant cinq ans. Ce travail a suscité davantage d’implication de la part des anciens élèves et un changement culturel au niveau national qui va bien au-delà de l’organisation, le pays a connu un passage de 1 % des établissements publics impliquant les anciens élèves à près de 15 %. Future First gère la majorité des réseaux d’anciens élèves au Royaume-Uni, mais l’organisation a également observé un essor évident du nombre d’établissements qui créent et gèrent leur propre réseau depuis sa création. En outre, l’attention ayant été orientée sur le potentiel des anciens élèves, des organisations privées commerciales ont également été créées. En 2012, Future First et les fondations Open Society ont entrepris des discussions au sujet de la possibilité que le potentiel de mobilisation du capital social et financier local que les anciens élèves représentent puisse exister dans d’autres régions du monde. De manière générale, une partie de l’étude a été définie pour évaluer ce potentiel dans cinq pays différents de quatre continents : Argentine, Brésil, Finlande, Ghana, et Kazakhstan. Avec le partenariat de la fondation Global Citizen, la Jordanie est apparue comme le sixième pays de l’ensemble pour veiller à ce que le Moyen-Orient soit aussi représenté. A compter de son lancement et jusqu’à sa publication, l’étude a duré sept mois. La pratique académique indique que les jeunes issus des milieux les moins favorisés croient de manière disproportionnée que les personnes comme eux n’ont pas de succès dans la vie, et ces croyances s’autoréalisent dans le temps. Ainsi, comme un dirigeant d’ONG latino-américaine l’affirme : “les personnes issues des favelas ne se voient jamais devenir ingénieurs”. Les études montrent également que les jeunes qui ont moins de chances d’acquérir une expérience professionnelle et des opportunités de découverte de carrières professionnelles sont davantage susceptibles de se retrouver sans éducation, sans emploi ou formation. Les réseaux d’anciens élèves peuvent en partie pourvoir une solution à ces problèmes pour le moins complexes en fournissant des modèles, un accès et une sensibilisation dont ces jeunes sont traditionnellement privés. Pourquoi donc ces réseaux ne sont-ils pas systématiquement créés dans chaque

établissement ? Cette étude démontre qu’il n’existe pas un problème d’offre et de demande. Dans chaque pays étudié, au moins 28 % des adultes déclarent qu’ils répondraient de manière positive si l’opportunité d’apporter leur contribution à l’établissement où ils ont fait leurs études leur était proposée. En parallèle, les jeunes de chaque pays déclarent qu’ils apprécieraient l’intégration d’anciens élèves à la définition formelle de leur objectif professionnel. Il ne s’agit pas non plus d’une question culturelle. Dans chaque pays étudié, il existe une certaine forme d’activité des anciens élèves locaux et 65 % des jeunes (contre 49 % des adultes) s’identifient fortement à très fortement à leurs (anciennes) écoles : un pourcentage plus élevé que celui relevé en ce qui concernant l’identification aux personnes appartenant au même groupe religieux. Les taux d’utilisation des réseaux d’anciens élèves apparaissent plus élevés dans les établissements privés et élitistes que dans les établissements publics, même si la volonté de “rendre service” des élèves d’écoles publiques est similaire à celle des diplômés d’écoles privées. Cette conclusion, à savoir le fait que la propension des diplômés de tous types d’écoles et de toute section de la société consiste à rendre service, est le constat qui a rendu cette étude si enthousiasmante pour les personnes impliquées. Nous souhaitons que ce rapport fasse bourgeonner les idées, les débats et des initiatives qui transformeront le potentiel et les bonnes pratiques identifiées en une réalité plus répandue pour la jeunesse.

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

7

Résumé analytique Six mois d’études préliminaires appuyées par une enquête à l’échelle nationale menée par les agences de sondage, coordonnées en premier lieu par IPSOS Mori, ont débouché sur la publication de ce rapport. Nos travaux se sont concentrés sur trois éléments fondamentaux qui figurent dans la structure de ce rapport : 1. Prévalence actuelle et bonnes pratiques dans la construction de réseaux d’anciens élèves ; 2. Taille et champs d’application des opportunités consistant à accroître ces réseaux ; 3. La valeur des réseaux d’anciens élèves pour les étudiants, les enseignants et le système d’éducation au sens large. Nos principales conclusions sont exposées à la suite : • Presque tous les établissements élitiste1 visités comptent un réseau d’anciens élèves et avec une activité significative ; • Les établissements publics ne disposent généralement pas de réseaux d’anciens élèves formalisés alors qu’il apparaît que les projets d’anciens élèves et les relations étudiant-enseignant indiquaient que dans 89 % des écoles visitées il existe une forme de participation des anciens élèves ; • Le principal objectif des réseaux dans les écoles élitistes consiste à favoriser le réseautage entre anciens élèves tandis que l’activité des établissements publics se concentre davantage sur la façon dont les anciens élèves peuvent aider les étudiants du moment ; • L’impact des anciens élèves intervient devant comme derrière les portes de l’école – au Brésil, les anciens élèves ont une influence importante sur les choix de carrière en dépit de l’absence générale d’associations d’anciens élèves dans les écoles ; • La façon la plus fréquente dont sont mobilisés les anciens élèves dans les écoles consiste à leur confier un rôle de conseil en insertion professionnelle et en matière d’éducation. C’est aussi la forme de participation la plus attendue chez les chefs d’établissements et chez les anciens élèves ; • Il existe un important potentiel encore inexploité. Les sondages effectués à l’échelle nationale révèlent que seuls 2 % des anciens élèves ont donné des présentations au sujet de l’insertion professionnelle dans leurs anciennes écoles, et que plus de 53 % le feraient volontiers. Un nombre important d’anciens élèves serait également disposé à fournir des stages de formation

professionnelle (51 %), à servir de tuteur (49 %) ou à effectuer des dons monétaires à leur ancienne école (42 %) ; • Les chefs d’établissement et les élèves sont demandeurs de davantage d’implication de la part d’anciens élèves en matière d’orientation et d’insertion. Les étudiants ont identifié le couple des conseillers en orientation professionnelle et des anciens élèves comme leur source favorite de conseils en orientation professionnelle et 93 % des professeurs principaux déclarent trouver le modèle de soutien apporté par Future First pour créer une association d’anciens élèves très utile à leur établissement ; • Les jeunes s’identifient fortement aux personnes qui sont ou ont été élèves de leur école. Même si la vigueur de cette identité diminue à l’âge adulte, elle se conserve largement au cours de la vie, c’est une caractéristique essentielle de l’identité d’un adulte ; • L’existence ou la création d’un événement national annuel peut impliquer les anciens élèves de toutes les écoles dans le cadre d’une formule efficace pour construire un réseau cohérent et efficient ; • Il n’existe aucune information relative à la constitution d’associations d’anciens élèves ou de bonnes pratiques ou encore de directives gouvernementales – chaque établissement qui travaille avec des anciens élèves le fait de manière isolée. D’excellents exemples de bonnes pratiques existent de par le monde, qu’il s’agisse de professeurs principaux qui pilotent l’intégration d’anciens élèves au cursus en Finlande ou d’anciens élèves qui forment des associations extrascolaires au Kazakhstan. Nous recommandons que les gouvernements et les responsables éducatifs commencent à s’intéresser sérieusement à la façon de tirer parti de ce potentiel inexploité pour impliquer les anciens élèves dans leurs anciennes écoles et commencer à promouvoir le partage des connaissances entre les écoles. A l’aulne de ce rapport, la nouvelle branche internationale de Future First offrira son soutien aux gouvernements locaux et nationaux, aux responsables d’ONG, aux chefs d’établissements, aux entrepreneurs sociaux ou aux éducateurs passionnés qui souhaitent envisager des opportunités de mieux intégrer les anciens élèves à leurs systèmes éducatifs.

8

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Chapitre 1 : Prévalence actuelle des réseaux d’anciens élèves et bonnes pratiques de construction et de mobilisation de ces derniers 89 % des établissements qui ont participé à cette étude ont entretenu un contact avec les anciens élèves. Toutefois, la portée, l’importance et la nature de l’implication varient de manière significative. Il s’agissait généralement de comparer simplement le potentiel d’opportunités identifiées dans les établissements et nos données nationales produites dans le cadre de sondages. Figure 6 : Implication actuelle des anciens élèves Niveaux observés

11% 28% 30% Nulle

31%

Limité Annuel Intégré

Le Gouvernement ne joue aucun rôle dans les activités de réseaux d’anciens élèves dans aucun des pays visités et aucun programme ne bénéficie d’une coordination centrale ou n’a été délivré au niveau national, régional ou de l’arrondissement, ce qui mène à une grande diversité de formes d’implantation d’une école à l’autre.3 Le modèle qui prévaut consiste à observer qu’il existe un investissement plus important dans la constitution d’associations d’anciens élèves dans les écoles privées que dans les écoles publiques les plus performantes. Presque toutes les écoles élitistes ont des associations d’anciens élèves avec 67 % d’entre elles disposant d’associations puissantes et “intégrées”. En comparaison, seulement 22 % des écoles publiques visitées ont intégré des réseaux d’anciens élèves et une majorité d’entre elles se trouvaient dans les établissements finlandais. L’incidence de la géographie et de la démographie sur les réseaux d’anciens élèves était aussi patente. Dans les petites villes notamment, les modèles de fuite des cerveaux révèlent le déplacement des

anciens élèves les plus “brillants” vers les grandes agglomérations pour travailler, mais les voyages de retour à leur région d’origine à l’occasion des vacances nationales leur procurent semble-t-il l’opportunité de s’impliquer à nouveau auprès de leurs anciens établissements scolaires. D’après les études réalisées dans les pays, les niveaux les plus élevés d’implication d’anciens élèves auprès de leurs établissements ont été relevés en Finlande, suivie du Kazakhstan et du Ghana. Les niveaux les plus faibles sont observés au Brésil, en Jordanie et en Argentine. En Finlande, pays connu pour bénéficier du meilleur système d’éducation au regard de ses excellents résultats constants dans le cadre du PISA, chaque établissement visité bénéficie d’un réseau d’anciens élèves et le niveau d’activité de ces réseaux est élevé. Alors que la prévalence des réseaux est relativement cohérente, leur nature (la façon dont ils sont construits et entretenus) et leur objet (qui visent-ils et comment) varie énormément. Ce chapitre présente des modèles de prévalence, de nature et d’objet. Chose intéressante, la visibilité des réseaux basés sur les écoles du pays ne reflète pas les résultats des enquêtes menées à l’échelle nationale. Seuls 9 % des adultes finnois sondés ont cité les réseaux d’anciens élèves comme un élément qui a eu un impact sur leurs choix professionnels - le taux d’influence le plus faible observé dans les pays faisant l’objet de l’étude. Les niveaux les plus élevés observés l’ont été au Brésil, avec 40 %. Bien entendu, le soutien des anciens élèves apporté aux étudiants du moment intervient de manière informelle au sein des communautés, en particulier dans les communautés où de grandes parts d’élèves ont été sur les bancs de la même école, et ceci peut expliquer les résultats du sondage mené à l’échelle nationale.

« Nous avons sans doute de meilleures opportunités, mais chaque étudiant a besoin de conseils. Nous pouvons parler aux meilleurs professionnels de leur secteur, mais quiconque a besoin de cela. » Étudiant d’école privée, Jordanie

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

9

1.1 Comment les réseaux d’anciens élèves sont-ils construits ? Il n’existe pas d’exemple de lignes directrices ou de bonnes pratiques nationales au sujet de la participation des anciens élèves dans les pays visités. D’un responsable d’un établissement scolaire à l’autre, aucun ne sait ce que fait l’autre.Au Kazakhstan, par exemple, neuf écoles sur dix parmi celles que nous avons visitées travaillaient avec leurs anciens élèves, mais le directeur de chacun des dix établissements nous a dit qu’un tel programme ne “fonctionnerait jamais au Kazakhstan”. Toutefois, il existe des modèles généraux dans lesquels des associations d’anciens élèves ont été créées. Ces derniers sont résumés sous six catégories et décrits à la suite : 1.1.1 Culture et évènements nationaux Tandis que les orientations nationales pour la Figure 7 : Niveau de participation des anciens élèves dans les établissements scolaires au Kazakhstan

10% 10%

Nulle

80%

Annuel

“Nous célébrons l’anniversaire des 10 ans de la remise de notre diplôme pendant 3 jours. Le premier jour, nous nous sommes retrouvés à l’école et son directeur, et le second, nous nous sommes réunis pour une fête organisée dans un restaurant.” Ancien élève, Kazakhstan plus ont atteint un niveau “intégré” d’implication des anciens élèves dans la vie de l’école. Au Kazakhstan, le 25 mai, des établissements situés à travers le pays ont ouvert leurs portes aux anciens élèves qui ont rencontré leurs anciens professeurs, les personnes apportent souvent des cadeaux tels que des fleurs ou des chocolats en témoignage de leur gratitude pour l’éducation et l’aide qu’elles ont reçues lorsqu’elles étaient encore sur les bancs de l’école. Elles parlent parfois à des groupes d’étudiants au sujet de leur expérience après les études. Au Ghana, la journée/la semaine annuelle “Bienvenue à la maison” des anciens élèves fournit l’opportunité d’évènements appelant la participation d’anciens élèves auprès des étudiants du moment. Dans les deux pays, les réunions qui visent à célébrer le cinquième, le dixième ou le vingtième anniversaire de la remise du diplôme aux anciens élèves sont appréciées.

Intégré

constitution d’association d’anciens élèves sont inexistantes dans les pays visités, une culture de la réunion propre à certains pays a permis d’entretenir des relations continues entre les écoles et leurs anciens élèves. Au Kazakhstan et au Ghana, les réunions scolaires sont très appréciées. La grande majorité des écoles situées au Kazakhstan et un grand nombre d’écoles visitées au Ghana4 fondent leur engagement autour d’un discours annuel et de cérémonies de remise de prix ou une culture de semaines “de retour aux sources”. Au Kazakhstan, 80 % des établissements visités ont impliqué leur association d’anciens élèves de manière annuelle et 10 % de

Étude de cas : Construction d’une culture des anciens élèves à l’échelle nationale au Royaume-Uni Lorsqu’il n’existe pas de culture nationale d’évènements appelant la participation d’anciens élèves, il n’y a aucune raison pour que de nouvelles campagnes ne soient lancées pour donner lui naissance. 2013 a vu le lancement par Future First de la campagne annuelle “Back to School” (Retour sur les bancs de l’école) dans un journal national, le i, et l’Union nationale des étudiants d’encourager une semaine d’anciens élèves agissant à titre bénévole chaque année au mois d’octobre dans les écoles du pays.

10

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Étude de cas : Les chefs de classe au Ghana Dans une école élitiste située au Ghana, le chef de classe est couronné chaque année Président de l’association d’anciens élèves lors de la cérémonie de remise des diplômes. Il avait la responsabilité de principe pour rester en contact avec la promotion en cours et pour organiser des rencontres annuelles. Ces interactions ont créé des liens solides, qui sont apparus évidents lorsque l’épouse d’un ancien élève est décédée. Son ancienne promotion s’est mobilisée et a levé des fonds pour l’enterrement et les frais d’éducation de ses leurs deux enfants. Comme un ancien élève l’a déclaré : “nous sommes des frères et l’école est notre mère, nous prenons soin les uns des autres. 1.1.2 La participation à l’initiative des anciens élèves Dans plus des deux tiers des cas découverts où les écoles ont en contact avec leurs anciens élèves, l’initiative provient des anciens élèves davantage que de l’école elle-même. La participation des étudiants universitaires qui suivent des études hors de leur ville d’appartenance est commune et les retours réguliers au domicile de leurs parents pendant les vacances procurent des opportunités régulières pour rendre visite à leur école. Les visites spontanées offrent une base pour que les enseignants reprennent contact avec les anciens élèves et formulent des propositions ad hoc visant à soutenir les activités scolaires ou à parler devant les élèves. Au Ghana et au Kazakhstan existe une tradition de réunions, les anciens élèves peuvent organiser des activités avec leur promotion lors de son dixième anniversaire qu’il y ait un contact avec l’école ou pas. 1.1.3 La participation des anciens élèves à l’initiative de l’école La participation des anciens élèves à l’initiative de l’école est généralement menée par des enseignants ou des chefs d’établissement à titre individuel plutôt que par l’institution elle-même. Environ 20 % des écoles visitées conservent un dossier contenant les coordonnées des anciens élèves et seulement 10 % ont une base de données institutionnelle, donc les démarches proactives tendent à reposer sur les relations individuelles. Ceci peut entraîner une interruption de l’activité associative lorsque les membres du personnel quittent l’école.

Dans ce contexte, les enseignants considérés à titre individuel tendent à rechercher des anciens élèves qu’ils connaissent pour avoir bien réussi et avec lesquels ils restent en contact (souvent via Facebook) et les invitent à des présentations au sujet de l’insertion professionnelle ou à des associations extrascolaires. En Argentine, dans de nombreux cas, un enseignant retraité qui voulait rester impliqué dans les activités scolaires de manière régulière a tendance à endosser la responsabilité de l’actualisation et de la mobilisation des anciens élèves. 1.1.4 Développement d’associations d’anciens élèves indépendantes Le développement d’association d’anciens élèves semi-indépendantes présidées par des anciens élèves bénévoles existent, mais fait toutefois figure d’exception, dans les établissements publics et est un phénomène plus commun dans les établissements privés. Dans le cas des écoles privées, dans un grand nombre de cas, nous avons observé que le personnel à plein temps qui gère ces associations qui fournit un soutien à l’animation à titre bénévole et en aidant à la coordination les actions respectives de l’association et de l’école. Chose intéressante, chaque association d’anciens élèves rencontrée dans les six pays a pour objectif premier de servir les anciens élèves plutôt que les élèves du moment. Leur seconde finalité est de soutenir financièrement ou autrement les actions, et le fait d’aider les étudiants présents ne figurent qu’en troisième position des priorités. Dans certains cas, cette hiérarchie d’objectifs mène à des tensions entre l’école (qui a tendance à privilégier les dons et le soutien aux étudiants du moment) et l’association, qui privilégie la collecte de fonds pour les activités concernant les anciens élèves. 1.1.5 Accès continu aux installations scolaires et au soutien de l’école Certaines écoles situées en Argentine et en Finlande, et des universités situées dans tous les pays compris dans l’étude donnent aux étudiants un libre accès à vie à leurs installations et à leur soutien. Le représentant d’une université argentine de déclarer : “UADE est leur maison, ils sont toujours les bienvenus”. L’équipe explique qu’il est important d’offrir aux anciens élèves ces avantages de sorte qu’ils maintiennent le contact et soutiennent l’ancienne institution éducative à laquelle ils ont appartenu. 1.1.6 Effective Database Management L’implication des anciens élèves grâce à une gestion efficiente fait figure d’exception dans les écoles visitées. Toutefois, sans leur contribution la création d’une association est tout à fait improbable ou extrêmement laborieuse.

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Les bases de données d’anciens élèves existent le plus souvent dans les écoles privées, les écoles publiques élitistes et les universités. Les associations d’anciens élèves universitaires utilisent en général des logiciels spécialisés tels que Raiser’s Edge ou le service de gestion de données Cloupie d’HP, il s’agit de la même base de données que celle qui est utilisée pour sauvegarder les données des étudiants. Cependant une poignée d’université et une école élitiste ont développé leur propre base de données spécifiquement afin de gérer les contacts chez les anciens élèves. Le fait d’avoir une telle base de données semblait au cœur du succès de leur action auprès des anciens élèves. Les bases de données permettent à tout contact au sein de l’école d’assumer la responsabilité de construire des relations avec les anciens élèves grâce à des communications régulières, sans qu’il soit nécessaire d’établir des connexions personnelles.

11

Ces six voies d’engagement des anciens élèves sont répliquées dans l’expérience de Future First élargie au Kenya, aux États-Unis d’Amérique et au RoyaumeUni. Si l’on combine l’étude initiale dans ces pays aux études de cas issues de cette étude, il est à noter qu’aucun des neuf pays, chacun constituant un système éducatif de référence dans sa région, n’a coordonné de programme national d’animation des réseaux d’anciens élèves ou de guides de bonnes pratiques, de partage de connaissance ou de ressources visant les écoles. En effet, à ce jour nous avons découvert qu’aucun pays en dehors du Royaume-Uni n’a de tel système. En 2012, le financement du programme de soutien des anciens élèves à l’initiative de Future First pour les écoles par le Cabinet Office britannique semble bien avoir été le premier exemple de soutien gouvernemental en faveur d’un programme national de réseau d’anciens élèves. Une subvention ponctuelle du gouvernement a permis à l’organisation de passer à travailler avec près de 15 % des établissements et collèges publics d’enseignement secondaire.

Étude de cas : Bureau d’anciens élèves au Ghana

Étude de cas : Associations d’étudiants au Kenya

A Accra, au Ghana, nous avons visité une école publique qui a investi dans le développement du personnel pour gérer un réseau d’anciens élèves comme le font de nombreuses universités et écoles privées. Cette école comptait deux employés professionnels (tous deux anciens élèves) et deux stagiaires (tous deux jeunes diplômés). Ils rassemblent constamment des nouvelles de l’école et au sujet de leur base de données, riches de milliers d’anciens élèves, qui, à leur tour, diffusent l’information auprès du réseau plus large des anciens élèves.

Bien qu’aucune association dirigée par des anciens élèves ne soit ressortie lors de l’étude, une association a récemment été constituée à l’aulne du travail de Future First au Kenya. Un groupe d’étudiant a lancé un ‘Future First Club’ responsable de tous les aspects, depuis la recherche de nouveaux anciens élèves disposés à adhérer au réseau de leur école jusqu’aux conseils dispensés aux autres étudiants pour décider quels évènements sociaux et professionnels doivent être mis en place avec des anciens élèves et qui et quand les convoquer. L’association veille à ce que les voix des étudiants aient droit au chapitre dans la conception du programme d’anciens élèves, et à ce que la gestion du réseau d’étudiants ne mobilise pas trop de temps de la part du personnel de l’école.

12

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

1.2 Réseau d’anciens élèves et infrastructure technologique / communications La technologie ne doit pas être considérée comme un prérequis pour la constitution de réseaux d’anciens élèves. Au Ghana et au Kenya, les réseaux ont perduré de manière effective pendant une longue période de temps sans qu’il existe une infrastructure de moyens de communication solide. Toutefois, l’infrastructure de communications basée sur Internet fera une véritable différence pour permettre de créer, d’entretenir et de promouvoir les réseaux d’anciens élèves.

L’utilisation très répandue du SMS au Ghana et la popularité des réseaux sociaux, tels que Facebook, facilite plus que jamais le suivi et la mise en relation des anciens élèves. Le fait de pouvoir diffuser des messages par l’intermédiaire de ces canaux est très appréciable.

L’accès aux dossiers électroniques - même de manière aussi simple qu’à l’aide d’une feuille de calcul - rend la dynamisation de réseaux d’anciens élèves bien plus efficace. Le fait d’utiliser des bases de données qui interagissent avec Facebook, LinkedIn et d’autres plateformes permet de conserver des enregistrements des activités individuelles favorites des anciens élèves, de coordonner les campagnes de publipostage et d’envoi de SMS, avec une actualisation des réponses automatiques dans les dossiers individuels garantit un travail efficace.

“(Le discours d’un ancien élève) aura bien plus d’impact, car il leur parlera dans un langage qu’ils comprendront mieux. Ils l’écouteront davantage que des enseignants ou des experts.” Chef d’établissement, Ghana

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

13

1.3 Comment les associations d’anciens élèves soutiennent-elles les jeunes ? Alors que les réseaux d’anciens élèves rencontrés ont traditionnellement tendance à se concentrer sur le fait de mettre les anciens élèves en relation, il existe d’excellents exemples de bonne pratiques dans chaque pays visité où les anciens élèves sont mobilisés pour soutenir les élèves des promotions en cours. La gamme d’activités entreprises par les anciens élèves est vaste, mais chacune d’entre elles correspond généralement aux neuf formes de mobilisation identifiées : 1.3.1 Modèles professionnels et d’éducation : Les orateurs interviennent à l’école C’est la forme de mobilisation la plus courante dans chaque pays, hormis le Brésil.5 Dans 63 % des écoles visitées où les élèves sont impliqués dans une association scolaire, leur soutien comprend ou est exclusivement fondé sur des discussions au sujet de l’enseignement supérieur, de l’emploi ou de l’insertion professionnelle.

“C’est bien plus qu’une rencontre de proximité. Il est plus facile [pour les étudiants] d’établir des relations, car ils partagent la même expérience.” Directeur, Argentine, au sujet de la faculté des anciens élèves à servir de modèles as role models Certaines discussions font partie des programmes des journées ou demi-journées professionnelles (comme c’est souvent le cas en Finlande et des les écoles élitistes par ailleurs), tandis que d’autres sont intégrées à des évènements importants dans le calendrier scolaire (par ex. au Kazakhstan et au Ghana, les anciens élèves reviennent lors des cérémonies de remises de diplômes pour s’exprimer). Autrement, elles ont lieu de manière ponctuelle lorsque les anciens élèves se présentent à l’école. L’enseignement de Future First L’expérience de Future First en matière de développement de présentations orales d’anciens élèves pour des dizaines d milliers d’étudiants démontre que les évènements structurants correspondant au cursus, lorsqu’ils sont conçus en étroite collaboration et avec les efforts de la facilitation du personnel de l’école, sont fondamentaux pour que ces actions soient un succès. Des programmes d’enseignement garantissent une structure et un animateur assure que les sessions sont interactives et que les éléments fondamentaux des histoires des anciens élèves sont liés aux expériences et à l’orientation présente des étudiants.

Le format des évènements organisés par Future First se présente comme suit : • Grande assemblée réunissant 100 à 500 étudiants qui dure 30 à 45 minutes et implique, idéalement, de trois à cinq anciens élèves ; • Ateliers de 15 à 30 étudiants sur un sujet pertinent pouvant être organisés avec 2 à 3 anciens élèves. Ces ateliers durent de 45 minutes à une heure. Ils peuvent se tenir pendant deux heures s’ils comprennent des travaux de groupe. Notre enquête montre que ces ateliers sont plus bénéfiques pour les jeunes que les grandes assemblées. 1.3.2 Apporteurs d’expérience professionnelle La culture de l’expérience professionnelle formelle est plus forte dans certains pays que dans d’autres. Par conséquent, la mobilisation des anciens élèves dans le cadre de ce processus en période scolaire n’est envisageable que dans une proportion réduite des pays visités. Cette forme de mobilisation se manifeste de manière fréquente en Argentine et en Finlande, où les écoles de formation professionnelle disposent en particulier d’un programme de sensibilisation professionnelle dans le cadre de leur cursus. Ces écoles cherchent des places aussi bien auprès des anciens élèves que des entreprises locales. 1.3.3 Collecteurs de fonds et donateurs (dons monétaires ou en nature) Environ 10 % des écoles visitées ont mobilisé des fonds de manière récente auprès d’anciens élèves et 15 % ont accepté des dons en nature. Ces situations se sont présentées le plus souvent au Ghana pour les dons monétaires et au Kazakhstan pour ce qui concerne le soutien en nature. 67 % des

Figure 8 : Activité des anciens élèves par type % des établissements qui mobilisent les anciens élèves dans ces activités6 Tutorat Enseignement Bénévolat dans les associations Encadrement Success Stories Success Stories Dons monétaires Work Experience Dons en nature

5% 16% 16% 12% 63% 12% 14% 6% 5%

14

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Étude de cas : Journées d’orientation professionnelle en Jordanie Une des écoles visitées en Jordanie organise des journées professionnelles chaque année, où tous les étudiants sont libérés de l’emploi du temps pour une journée et pour des discussions au sujet de l’orientation professionnelle, des ateliers de simulation d’entretiens et des ateliers d’aide à la réalisation de CV qui ont lieu dans l’école. 40 bénévoles ont participé l’an dernier, dont 90 % d’anciens élèves. L’impact de cette journée était évident lors du groupe de discussion organisé avec les étudiants, ils mentionnaient sans être interrogés à ce sujet que cet évènement était un des plus influant au moment de choisir une université ou de formuler des choix d’orientation professionnelle. établissements visités au Ghana ont reçu des dons de leur communauté d’anciens élèves. L’enquête nationale a également mis en évidence la forte culture du don qui existe au Ghana. 61 % des adultes sondés déclarent être disposés à faire des dons à leur ancienne école, un pourcentage plus élevé que dans tout autre pays étudié. Les dons monétaires au Ghana prennent habituellement la forme de groupes d’anciens élèves qui négocient des achats pour le compte de l’école plutôt que l’apport direct d’argent, et dans les écoles du Kazakhstan, qui ne peuvent pas recueillir de dons monétaires, recherchent plutôt des dons sous forme d’équipement ou de soutien en nature pour effectuer des rénovations. Dans les écoles privées, la levée de fonds pour la constitution de bourses est une activité commune et le parrainage d’étudiants à titre individuel dans le cadre de la philanthropie étudiante est une pratique commune et un vecteur courant de dons. Ainsi, une école privée située à l’extérieur d’Amman, en Jordanie, a reçu des dons pour financer les frais de scolarité des étudiants issus de milieux défavorisés.

“Les étudiants ont besoin d’une expérience professionnelle avant de devenir d’anciens élèves et de quitter l’école.” Directeur, Mercedes, Argentine, au sujet de la valeur de l’apport d’expérience professionnelle par les anciens élèves

1.3.4 Le bénévolat dans les associations extrascolaires En Argentine et au Kazakhstan, les associations extrascolaires visant les étudiants sont prépondérantes et impliquent souvent des anciens élèves qui interviennent bénévolement. Au Kazakhstan, en particulier dans les zones urbaines pauvres, les chefs d’établissement ont insisté sur l’important du fait de maintenir les étudiants à l’école et de les tenir ainsi éloignés des éventuels problèmes. Les écoles du Kazakhstan ont la panoplie la plus large d’activités extrascolaires et ceci est rendu possible le plus souvent grâce à l’aide d’anciens élèves bénévoles. A l’inverse, en Finlande, il n’existe pas d’opportunités de ce type, puisque les activités extrascolaires ont tendance à être organisées autour de centres visant la jeunesse plutôt qu’autour des établissements scolaires. 1.3.5 Les enseignants et enseignants-assistants La présence d’anciens élèves au sein du personnel enseignant est une tendance récurrente observée en particulier dans les zones les plus rurales, où les chefs d’établissement eux-mêmes sont souvent d’anciens élèves de l’école ou ils exercent. Ainsi, en Finlande, 33 % des écoles visitées ont proposé un certain nombre de postes provisoires d’assistant d’enseignement aux élèves sur le départ et qui ne sont pas encore allés à l’université. Cette approche répond non seulement à un besoin de l’école, mais elle contribue aussi à renforcer les compétences des élèves sur le départ. 1.3.6 Les tuteurs Dans les écoles visitées au Ghana, les anciens élèves sont le plus souvent engagés en tant que tuteurs ou assistants d’enseignement. Les anciens élèves procurent un soutien académique aux étudiants à la traîne ou sont réintégrés dans le système après l’avoir quitté pendant un certain temps. Les directeurs expliquaient qu’ils gagnent rapidement le respect des étudiants parce qu’ils sont issus de la même communauté locale. Figure 9 : Propension des adultes disposés à faire des dons à leur ancienne école (%)7 Argentine Brésil Finlande Ghana Jordanie Kazakhstan

44% 42% 11% 61% 53% 38%

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

1.3.7 La construction d’une communauté De nombreux directeurs que nous avons rencontrés ont déclaré que les anciens élèves contribuent de manière importante à la construction d’une communauté et d’une culture d’école. Ainsi, en Argentine, une école figurant parmi celles qui présentent les meilleurs résultats a invité les promotions de diplômés les plus récentes de l’école à revenir à l’école pour la rentrée de chaque année scolaire pour “accompagner” la promotion qui arrive à l’école et les initier à la culture de l’école. 1.3.8 Les administrateurs d’établissement Au Ghana, une politique nationale stipule qu’au moins deux membres d’une entité de gouvernance membre de l’école doivent être des anciens élèves. Ceci n’est pourtant pas une évidence par ailleurs, alors que le travail de Future First au Royaume-Uni a permis d’observer un intérêt croissant des adultes qui s’impliquent en tant qu’administrateurs de leurs anciens établissements scolaires.

15

1.3.9 L’encadrement Hormis dans une école ghanéenne, nous avons observé très peu de programmes d’encadrement par des anciens élèves, même si les proviseurs qui forment l’essentiel de l’échantillon de cette étude pensent qu’une telle initiative est leur seconde forme préférée de mobilisation des anciens élèves. Future First Royaume-Uni est en train de développer un programme d’encadrement en face à face pour le déployer à l’ensemble de son réseau d’écoles. Cette démarche, avec le programme d’”eencadrement” par d’anciens élèves, lequel reste encore à tester, permettra avec le temps d’évaluer su les programmes d’encadrement rendu possibles grâce aux TI ou des programmes d’encadrement à court terme peuvent fonctionner.

“Lorsqu’ils (les anciens élèves) reviennent pour enseigner, les étudiants les voient comme des modèles. Ils veulent leur ressembler.” Directeur, Ghana

Étude de cas : Intégration au cursus en Finlande Dans une école finlandaise, un professeur de sciences particulièrement impliqué intègre au cursus de l’école l’enseignement de l’insertion professionnelle mené par d’anciens élèves. Ceci reflète l’idée populaire chez les chefs d’établissements qui consiste à penser que les anciens élèves peuvent aider les élèves du moment à réaliser la pertinence de suivre des études. Il a été demandé à des bénévoles provenant d’employeurs locaux ou du réseau d’anciens élèves de participer aux cours et d’intervenir en indiquant comment les matières abordées pendant le cursus s’appliquent au monde professionnel afin de montrer “ce à quoi sert l’école.”

Étude de cas : Mettre en relation les anciens élèves et les étudiants dans le cadre de stages Afin d’assurer une mise en relation adéquate des étudiants et des anciens élèves pour l’obtention de stages, une école jordanienne mène une enquête d’insertion professionnelle auprès de tous les étudiants afin de connaître leurs attentes, leurs compétences et leurs motivations en matière d’insertion professionnelle. Cet établissement met alors en correspondance les étudiants et les stages disponibles auprès d’anciens élèves sur la base des centres d’intérêts des premiers.

Étude de cas : “Parents” scolaires au Ghana Une école ghanéenne a découvert une approche innovante du tutorat dans une région très pauvre de l’agglomération périurbaine d’Accra, qui consiste à ce qu’une solide communauté d’anciens élèves soit construite autour d’un système d’accompagnement à l’école, et qui se poursuit au-delà des portes de l’établissement. Ce programme a permis à de nouveau entrants à l’école de s’associer aux étudiants de dernière année. Ces “pères scolaires” ou “mères scolaires” aident les nouveaux élèves à s’installer, à suivre leurs années scolaires, et restent souvent en contact avec eux une fois que leur “enfant” a obtenu son diplôme. Dans plusieurs cas, ils accompagnent leur “compagnons” à des universités et leur dispensent des conseils au sujet de la formation. Les étudiants interrogés dans le cadre du groupe de discussion organisé à l’école ont clairement tiré parti du programme. Un d’entre eux a déclaré : “nous restons en contact avec nos parents scolaires, ils nous motivent vraiment”.

16

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Chapitre 2 : Les opportunités Même si des réseaux d’anciens élèves existent dans les pays de par le monde, hormis dans les écoles élitistes, les réseaux qui existent ont un niveau de participation et de mobilisation relativement faible. Une mauvaise gestion des données archivées, de piètres stratégies de communication et de diffusion des bonnes pratiques figurent parmi les causes de ce constat.

Les enquêtes menées dans les pays étudiés montrent toutefois avec une certaine cohérence qu’il existe un potentiel de participation inexploité des anciens élèves. Seuls 4 % des adultes sont membres du réseau d’anciens élèves de leur école. Or, 50 % souhaitent y adhérer.

Figure 10 : Contributions d’anciens élèves - Propension et pratique (%)8

3% 42% 2% 49% 2% 42% 2% 51% 2% 53% 4% 50%

Inscrit au réseau d’anciens élèves Parle d’emploi et/ ou d’éducation Procure de l’expérience professionnelle Dons d’argent

E-tuteur/tuteur

Bénévolat dans des associations scolaires

A déjà contribué de cette manière Le ferai volontiers

Dans chaque pays, la volonté de rendre aux écoles ce qui a été donné est exprimée par les anciens élèves, que ce soit sous forme de modèles professionnels, de tuteurs, de donateurs, ou d’apport d’expérience professionnelle ou encore de bénévolat. Ce sentiment apparaît plus prégnant chez les anciens élèves d’écoles publiques que chez les anciens élèves d’écoles privées.

“[Future First] est une initiative très intéressante, car leur travail s’est effectué ici par le biais des enseignants et des coordinateurs, mais jamais de manière formelle. Ce serait vraiment intéressant de le faire de manière formelle.” Directeur, Pernambuco, Brésil

Figure 11 : Propension des adultes à faire du bénévolat Anciens élèves d’écoles publiques par rapport à ceux des écoles privées (%)9

57% 61% 60% 54% 55% 52% 46% 38% 54% 47% 41% 38%

Inscrit au réseau d’anciens élèves Parle d’emploi et/ ou d’éducation Procure de l’expérience professionnelle Dons d’argent

E-tuteur/tuteur

Bénévolat à l’école

Public

Privé

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

17

2.1 Un potentiel inexploité Les anciens élèves ne sont pas simplement intéressés par le fait de rejoindre un réseau, ils veulent aussi montrer une forte volonté d’apporter activement quelque chose aux étudiants de leur ancienne école en retour de ce qu’ils ont reçu. 53 % des étudiants sont susceptibles de retourner auprès de leur ancienne école pour parler de leur emploi et de leur parcours professionnel et 51 % sont susceptibles d’offrir un stage de formation professionnelle à un étudiant de leur ancien établissement.

Cependant, en Finlande, un plus grand nombre d’adultes se dit prêt à offrir un stage aux étudiants de leur ancienne école et ce, avant toute autre forme de soutien. Même si les dons d’anciens élèves à leur ancienne école représentent la forme d’action la moins plébiscitée dans l’ensemble des pays étudiés, le nombre de personnes qui se disent prêtes à faire des dons est encore assez élevé pour faire progresser la collecte de fonds fondée sur l’institution d’éducation dans chacun des pays visités.

L’échantillon présente des différences significatives. Au Brésil et en Jordanie, le tutorat est la forme de soutien aux jeunes de leur ancienne école privilégiée par les adultes, avec une proportion de 65 % d’adultes au Brésil qui déclarent être disposés ou très disposés à proposer un encadrement.

Figure 12 : Part de bénévolat de la part d’adultes par pays et par type (%) Argentine

Brésil

Finlande

Ghana

Jordanie

Kazakhstan

56% 65% 63% 44% 57% 48% 65% 63% 62% 42% 65% 61% 31% 38% 39% 11% 32% 17%

Inscrit au réseau d’anciens élèves Parle d’emploi et/ou éducation

60% 61% 60% 61% 59% 58%

Expérience professionnelle

48% 54% 46% 53% 55% 45%

Bénévolat

39% 38% 35% 38% 23% 21%

Dons monétaires E-tuteur/tuteur

18

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Dans notre étude, la Finlande est le pays qui présente la plus faible propension à donner des efforts en retour. Pourtant, si l’on s’intéresse à la taille potentielle de cette option en consultant les taux de réponse en les rapportant au total de la population, il apparaît que plus de 543 000 bénévoles, 1,2 M. de modèles professionnels et 87,2 M. de dollars de dons sont disponibles. Ceci revient à 199 000 dollars par établissement d’enseignement secondaire11. Le potentiel est donc important. De manière générale, le nombre d’anciens élèves disposés à contribuer est tel que les écoles n’auront jamais la possibilité de tirer parti de toutes les opportunités de soutien disponibles. L’enquête met en évidence le fait que les anciens élèves de tous les âges sont susceptibles de faire des dons en retour de l’éducation qu’ils ont reçue à des degrés similaires, la différence d’âge ne présentant qu’une légère différence entre les catégories. Le groupe le moins disposé à apporter sa contribution à son ancienne école est constitué du groupe des anciens élèves en tout début de carrière, âgé de 25 à 34 ans. Chose intéressante, ces jeunes adultes donneraient plus volontiers de l’argent à leur ancienne école, 36 % étant disposés à le faire. Il semblerait que si le temps de bénévolat est limité par leur dévotion au travail, ils aimeraient pouvoir soutenir financièrement leur ancienne école.

Figure 13 : Importance des dons des anciens élèves susceptibles d’apporter de l’aide à leur ancienne école si la question leur est posée (% des anciens élèves)10 Argentine

Brésil

Finlande

Ghana

Jordanie

Kazakhstan

27% 44% 8% 45% 20% 9% 34% 5% 1% 64% 13% 6% 49% 14% 5% 50% 11% 0%

< 100 USD 100 à 500 USD > 500 USD

Figure 14 : “Propension des adultes finlandais donner en retour de ce qu’ils ont reçu de la part de leur ancienne école” Bénévolat - associations extrascolaires E-tuteur/tuteur Dons d’argent Procure de l’expérience professionnelle Revient et parle au sujet de l’emploi/ de l’éducation Inscrit au réseau d’anciens élèves

17% 32% 11% 39% 38% 31%

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

19

Chapitre 3 : La valeur des réseaux d’anciens élèves 3.1 Interprétations variées des parties prenantes au sujet de la valeur des réseaux d’anciens élèves 3.1.1 Les jeunes Dans chaque pays étudié, un pourcentage significatif de jeunes souhaite que la participation des anciens élèves soit intégrée au soutien à l’insertion professionnelle apporté par leur école. La forme de soutien à l’insertion professionnelle la plus plébiscitée est l’association de conseils informels de la part d’anciens élèves aux services formels de conseils à l’insertion professionnelle. L’association de conseils formels impartiaux combinée à des études de cas réels, histoires personnelles et introductions à l’insertion professionnelle et l’accès aux opportunités est présentée par Future First comme la meilleure approche au moment de définir une stratégie de soutien à l’insertion professionnelle. Cette idée est appuyée par les jeunes dans le cadre des groupes de discussion qui se sont tenus dans chaque pays visité. Comme l’explique un étudiant khasaque : “C’est intéressant d’écouter à la fois des conseillers et des diplômés... C’est important d’écouter les diplômés, car ils se sont assis sur les mêmes bancs, par conséquent ils sont proches de nous.” Les groupes de discussions organisés dans tous les pays ont démontré l’énorme influence des professionnels sur les jeunes. Près de la moitié des jeunes rencontrés dans le cadre de l’étude et qui ont une trajectoire professionnelle solide sont capables de citer un adulte qu’il connaissait exerçant le même emploi. Ces résultats démontrent l’influence fondamentale des modèles individuels chez les jeunes. Ce constat suppose deux défis fondamentaux chez les communautés moins bien nanties et moins bien connectées. Figure 15 : % de jeunes qui veulent que les anciens élèves les conseillent en matière d’orientation professionnelle12 Brésil Ghana Finlande Jordanie Kazakhstan

45% 74% 59% 61% 55%

Figure 16 : Réponse des jeunes argentins à la question : “Combien de personnes connaissezvous qui seraient disposées à le faire ?

3% 28%

36% Ne connaît personne

32%

Pas grand monde Personne Quelques personnes Plutôt beaucoup de personnes

Le premier ; les jeunes issus de milieux plus pauvres ont moins accès à ces modèles professionnels, pourtant fondamentaux. Le sondage dans son ensemble démontre qu’un quart des jeunes scolarisés dans des écoles publiques connaissent peu ou aucune personne qui occupe l’emploi qu’ils souhaitent exercer, ce qui implique un énorme désavantage. “J’ai rencontré un ingénieur il y a quelques années et j’ai aussitôt su que c’était ce que je voulais faire.” “J’ai un ami qui est ancien élève de cette école et qui travaille la dedans (marketing).” “Certains de mes oncles et tantes sont juristes et je m’imagine bien exerçant ce travail”. Étudiants, Brésil, au sujet de ce qu’ils veulent faire et des personnes qui les ont influencés dans cette décision

La seconde difficulté : les milieux familiaux peuvent être réaffirmés. Les jeunes qui ont moins de modèles peuvent présumer que les personnes comme eux

20

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

“Le fait que des anciens élèves interviennent est intéressant, car certains étudiants méconnaissent les exigences de certains métiers en matière de recrutement. En ce sens, les anciens élèves diffusent les dernières évolutions.” Directeur, Ghana exercent un certain type de métiers, ce qui est de nature à limiter leurs ambitions ou le champ des possibles en termes de formation et d’emploi. Dans certaines cultures, la forte influence des parents sur les choix professionnels peut présenter des inconvénients ainsi que des avantages. Le sondage auprès des jeunes au Ghana, une des économies qui connait la plus forte croissance et la plus rapide mutation du monde, indique que 83 % des jeunes sont “très influencés” par leurs parents dans leurs choix professionnels. Les parents des étudiants ghanéens d’aujourd’hui ont grandi dans une économie complètement différente de celles que leurs enfants vont connaître, car le pays évolue sous l’effet d’une privatisation accrue vers une ère industrielle et une économie de la connaissance13. Ceci a pour effet de limiter le champ des conseils que des adultes pourtant bien intentionnés peuvent donner aux étudiants d’aujourd’hui. La célèbre statistique qui veut que 65 % des métiers que nos enfants vont exercer n’ont pas encore été inventés14 restreint de même la capacité des parents à donner des informations pertinentes et actualisées au sujet des emplois, par rapport à celle que peuvent apportées des conseillers de proximité (tels que des anciens élèves, des cousins plus âgés ou les frères et sœurs. De la même manière, les enseignants, la seconde source d’inspiration en matière d’orientation professionnelle, tendant à avoir une connaissance du marché de l’emploi plus superficielle et manquent d’informations actualisées.15 C’est pour ces raisons qu’il est important que ces programmes existent pour mettre en rapport jeunes et adultes (et plus particulièrement les jeunes adultes) exerçant autant de métiers que possible. Ces derniers peuvent fournir une source d’inspiration et d’information pertinentes pour le marché de l’emploi actuel. Les études menées au RoyaumeUni montrent que les personnes capables de se

remémorer quatre échanges ou plus avec des employeurs lorsqu’elles étaient sur les bancs de l’école présentent une probabilité de 80 % inférieure d’être exclus des circuits de l’éducation, de l’emploi et de la formation par rapport à ceux qui ne se rappellent d’aucun échange de ce type.16

Figure 17 : % de jeunes de Jordanie qui disent que Future First serait utile l18 Homme Femme

30% 54%

Un des aspects intéressants de cette étude est la faible différence notable entre les genres. Les niveaux de confiance selon le sexe sont très proches. Sur 50 entretiens auprès de chefs d’établissement, il ressort que les voies des diplômés de l’enseignement secondaire, qu’il s’agisse de garçons ou de filles, sont peu différenciées. Une nouvelle génération de jeunes femmes grandit dans un monde qui est selon toutes évidences plus équitable que celui qu’ont connu leurs mères. Toutefois, à la différence de leurs camarades de sexe masculin, elles manqueront de modèles. Ce constat ressort de l’enquête nationale auprès des jeunes adultes effectuée en Jordanie; où les jeunes femmes ont trouvé le modèle de Future First utile, dans des proportions près de deux fois supérieure à l’opinion exprimée par les jeunes hommes. Ceci est le reflet du marché de l’emploi jordanien où des femmes de mieux en mieux formées, souvent davantage que les hommes, subissent le chômage de manière disproportionnée.17

“La première année à l’école, lorsque l’on parle d’université, les étudiants conçoivent cela comme un rêve et pensent que c’est impossible d’y accéder. Ils connaissent d’anciens élèves et pensent alors que cela peut aussi leur arriver.” Directeur à Pernambuco, Brésil

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Figure 18 : Formes d’aide de la part d’anciens élèves souhaitées par les directeurs (Echelle 1 à 5)19 Parle d’insertion professionnelle/ éducation/éducation Procure une expérience professionnelle Tuteurs/eTuteurs Donateurs Bénévolat dans des associations scolaires

3.7 2.9 2.7 2.2 1.9

3.1.2 Les chefs d’établissements 93 % des directeurs interrogés dans le cadre de cette étude déclarent qu’une aide pour construire et optimiser les communautés d’anciens élèves serait utile à leur établissement. Cette réaction répond à une combinaison de la valeur qu’ils accordent à la participation des anciens élèves et de leur préoccupation face au fait que l’approche actuelle n’est pas aussi systématique ou nourrie des bonnes pratiques que l’on pourrait l’espérer. Lorsqu’on leur demande comment l’école a contribué à préparer les élèves à leur avenir, 41 % des directeurs mentionne le soutien des anciens élèves sans que cette alternative soit suggérée, et 89 % des chefs d’établissement déclarent être en contact avec des anciens élèves d’une manière ou d’une autre. Le concept n’est pas nouveau mais l’application reste encore limitée à ce jour. A la question de savoir si les anciens élèves ont une valeur spécifique par rapport à d’autres adultes sur le marché de l’emploi qui sont susceptibles de proposer ces formes de soutien aux étudiants, plusieurs chefs d’établissement ne tardent pas à dire “bien entendu”. Dans les pays étudiés, celui qui présente le plus faible taux de participation des anciens élèves, le Brésil,20 est celui qui enregistre le taux d’intérêt le plus élevé en faveur de la création de communautés d’anciens élèves, chaque directeur interrogé déclarant que le modèle de Future First serait utile. La majorité des directeurs indiquait qu’il existe un besoin important de réseaux d’anciens élèves en raison du manque de soutien à la maison. Comme un directeur d’une région défavorisée le dit : “Les étudiants ont vraiment besoin de leurs parents, mais leur génération n’a pas beaucoup de succès (et ne peux donc pas offrir de conseils). “Elle pense que les réseaux d’anciens élèves peuvent être de puissants moteurs pour montrer aux étudiants ce qui est possible compte tenu du déficit de modèles parmi les parents.

21

La reconnaissance de l’utilité des réseaux d’anciens élèves ressortait aussi dans le sondage national effectué auprès des jeunes : 89 % des répondants pensent qu’il serait utile de recevoir un soutien de la part du réseau d’anciens élèves. 3.1.3 Le gouvernement On relève un vif soutien des gouvernements locaux et nationaux en faveur des programmes de réseaux d’anciens élèves dans les écoles publiques dans tous les pays visités. La raison qui motive les gouvernements à soutenir l’idée de réseaux d’anciens élèves varie d’un pays à l’autre en fonction des priorités locales même si l’idée de fournir un accès à des modèles professionnels fait figure de priorité dans tous les pays. Comme l’a expliqué un haut fonctionnaire du gouvernement ghanéen, “nous devrions lancer des projets pilotes dans les régions à faibles revenus, où l’éducation en tant qu’outil de développement de la société ne produit plus ses effets… Les cultivateurs des régions de culture du cacao peuvent s’interroger sur l’intérêt d’une bonne éducation, car leurs enfants seront aussi producteurs de cacao. Cependant, nous devons leur montrer comme devenir chefs d’entreprise.” Cette idée est également reflétée dans la volonté du Ministère kenyan de l’éducation de développer les activités d’anciens élèves hors de Nairobi et dans les régions plus défavorisées et rurales, où les fonctionnaires perçoivent une valeur accrue. Les représentants du gouvernement ont aussi fait référence à l’adaptation du programme aux thèmes politiques de la mobilité sociale, de la consolidation des communautés scolaires et de l’accès pratique aux conseils et aux opportunités. En effet, chaque entretien avec les gouvernements était suivi d’une conversation spontanée pour savoir si Future First pourrait ou voudrait mettre en œuvre ses programmes dans le pays en question.

“Le milieu familial est une des choses les plus importantes lorsque l’on vise l’équité. Si vous provenez d’une bonne famille, vous obtenez de bons conseils.” Conseil national de l’éducation finlandais

22

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Conclusion Il ne fait aucun doute que les réseaux d’anciens élèves peuvent être employés pour aider les jeunes à réaliser la transition de l’éducation à la vie professionnelle, et pour aider les écoles à financer des activités extrascolaires ou des projets d’infrastructures. Les bonnes pratiques relevées à l’heure actuelle dans les écoles privées, les écoles publiques élitistes et les universités démontrent l’impact de cette action lorsqu’elle est correctement mise en œuvre. Bien que l’on note chez les anciens élèves une tendance générale à aider à leur tour quelle que soit leur école d’origine, le schéma actuel veut que ceux issus des écoles d’élite exercent une activité d’un niveau plus élevé que ceux issus des écoles classiques. Ce qui entraîne finalement des conséquences négatives. Les réseaux des anciens élèves ne servent qu’une petite partie de la société et consolident les hiérarchies sociales, plus qu’ils ne favorisent la mobilité sociale. Ce document ne vise pas seulement à exprimer des théories, mais aussi à agir lorsque toutes les possibilités n’ont pas été exploitées. Il montre que l’étendue et les limites des possibilités varient d’un pays à l’autre. Toutefois, même dans les pays où les opportunités de mobiliser des adultes volontaires pour qu’ils apportent leur soutien aux communautés de leurs anciennes écoles sont les plus minces, le potentiel exploitable est considérable. L’objectif de Future First est d’éveiller les consciences sur ce potentiel grâce à la diffusion de ce rapport, et d’inciter les acteurs de l’éducation pour que ceux-ci prennent l’engagement de construire des réseaux autour de chaque école. Nous espérons voir naître de nouveaux collaborateurs qui partageront leurs idées et contribueront à accroître ces actions.

Future First International est une initiative qui vise à encourager au niveau international les activités d’anciens élèves dans les écoles. Notre travail consistera à insuffler les meilleures pratiques à adopter, à fournir un service de conseil et un soutien direct dans tous les aspects de la création et de la mobilisation des réseaux d’anciens élèves. Notre rôle est aussi d’apporter une aide en matière de solutions technologiques. Le soutien du gouvernement pour la mise en place de programmes dans les écoles, le renforcement des infrastructures technologiques et le développement d’une culture nationale du bénévolat chez les anciens élèves constituent les trois facteurs clés qui détermineront à quel point il est efficace pour un pays ou une région de se lancer un programme d’intervention des anciens élèves dans leurs écoles. Nous œuvrons dans la perspective générale d’augmenter de manière exponentielle le nombre d’écoles activement engagées dans la création de réseaux d’anciens élèves animés par les écoles, les ONG et les gouvernements, où que ce soit dans le monde. Il n’y a aucune raison que les jeunes ne jouissent pas d’opportunités et du soutien précieux que les réseaux d’anciens élèves peuvent leur apporter. Nous nous efforçons de faire en sorte que leur action soit efficace.

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

23

Remerciements Un grand merci aux personnes citées à la suite, qui ont participé à cette enquête : Liste des personnes interrogées et remerciements 1.

Rabiga Nurbaya, coordinatrice du Fonds de développement social, Astana

2.

Trufanov Alexey Stefanovich, directeur, Ecole 5, Astana

3.

Larisa Vyacheslavovna, directrice de l’école 19, Astana

4.

Groupe de discussion d’élèves de l’école 19, Astana

5.

Zhanat Turysbekovna, directrice de l’école 7, Astana

6.

Dosbol Zharylgassov, coordinateur de projet et Ekaterina Artemyeva, directrice des services en langue anglaise, British Council, Almaty

7.

Afia Sebekova, directrice de l’école 162, Almaty

8.

Zhazira Karabalaeva (bénévole) et Aliya Sagin, Komanda SOS, Almaty

9.

Jessica Howard, Membre associée Recherche et développement de la Fondation européenne d’Asie centrale (European Foundation Central Asia - EFCA), Almaty

10. Nurilya Shakhanova, directrice du Tuition Assistance Programme, et Gulmira Jamanova, BOTA, Almaty 11. Danira Usembaeva, directrice de l’école Bekmahanova, Tole bi 12. Aiza Estaeva, École Makarenko, Tole bi/Schu 13. Klara Kozhagappanova, département d’éducation, Schu 14. M. Turat, École NL im.Auezova, Tole bi

School, Christian Village, Accra, Ghana 31. Groupe discussion d’étudiants, Immaculate Heart RC School, Christian Village, Accra, Ghana 32. Charles Y.Aheto-Tsegah, Secrétaire d’état et Rabiana Azara Amandi, directeur de l’éducation pré-tertiaire, Ministère de l’éducation, Accra, Ghana 33. Mme Mary Alido-Wumbei, directeur et M. Mohamed Seini, directeur adjoint, Choggu Junior High School, Tamale, Ghana 34. Groupe de discussion d’élèves, Choggu Junior High School, Tamale, Ghana 35. M. Awari, directeur, Business Senior High School (BISCO), Tamale, Ghana 36. Groupe de discussion d’étudiants, Business Senior High School, Tamale, Ghana 37. M. Saaka, directeur de programme, School for Life, Tamale, Ghana 38. SM Baba, directeur; TT Tampuli, directeur adjoint et Osman Wahou, directeur adjoint, Lycée de Savelugu, Savelugu, Ghana 39. Groupe de discussion d’étudiants, Lycée de Savelugu, Savelugu, Ghana 40. Mariatu Mohammed, directeur, Collège des filles de Tamale, Tamale, Ghana 41. Mary Asobayire Dan-Braimah, directeur, et M. Soka, directeur adjoint, Lycée d’enseignement secondaire du Ghana,Tamale, Ghana

15. Almera, École Makataeva,Tole bi

42. Felix Abagale, dirigeant de l’Association des anciens élèves, Université des études de développement, Tamale

16. Groupe de discussion d’étudiants, école Makataeva, Tole bi

43. Georgina Attopley, Lycée Kinbu

17. Kalankas Yesenovna, École Lyceum Silk Way,Tole bi

44. Dr. Shine Ofori, école presbytérienne d’Osu

18. Biniyazova Akbota Zholdybayevha, directeur, École 26, Almaty

45. Victroia Ajyapong, Lycée de Wesley

19. Leila Yedygenova, directrice générale et Larissa Gorbunova, coordinatrice des programmes Bilim, Almaty

47. Eunice Quarcoopome, Association d’anciens élèves d’Achimota

20. Dinara Mustakhayeva, spécialiste des anciens élèves et bases de données et Raushan Kanayeva, directeur adjoint du service de développement auprès des entreprises, KIMEP, Almaty

48. Nicole Goldstein, Conseillère d’éducation, DFID

21. Saule Kalikova, expert en éducation, SOROS, Almaty

51. Hannah Ghanson et Betty Simate, VNU, Accra

22. Aida Darzhanova, expert RH et Nazym Osserbayeva, responsable RH, Direction du personnel, KPMG, Almaty

52. Dolores Dickinson, CAMFED (Campagne pour l’éducation des femmes), Accra

23. Groupe de discussions d’anciens élèves des Écoles publiques du Kazakhstan, Londres, Royaume-Uni

53. Emmanuel Goodwyll, Université du Ghana

24. Maame Nketsiah, directeur de programme, (Innovations for Poverty Action), Accra, Ghana 25. Vanessa Ada-Akorsah, directeur, New Horizon Special School, Accra, Ghana 26. Charles Tsegha, directeur adjoint du Service d’éducation du Ghana (Ghana Education Service), Accra, Ghana 27. Sheila Osei Boakye, directeur, Académie de Prempeh, Afiyena,Ghana 28. Groupe de discussion d’étudiants de l’académie Prempeh, Steps Academy and Seventh Day Adventist Education Unit, Afiyena, Ghana

46. Groupe de discussion d’étudiants, Lycée de Wesley

49. M. Awuku, Bureau métropolitain d’Accra 50. M. le Maire Alfred Okoe Vanderpuije, Mairie,Accra

54. Gaskin Dassah, NNED (Réseau du nord pour le développement de l’Education au Ghana), Tamale 55. Prosper Nyavor, IBIS 56. Kehinde F.Ajayi, Professeur assistant, Faculté d’économie, Université de Boston 57. Abdul Rahaman, responsable du district métropolitain de Tamale 58. Diego Ambasz, directeur des opérations, Banque mondiale, Argentine. 59. Max Gulmanelli, Director General de Educación de Gestión Estatal, Buenos Aires

29. M. Kofi, chef d’établissement, Immaculate Heart RC School, Christian Village, Accra, Ghana

60. Sandra Domínguez, provieur, Escuela Dr Antonio Bermejo, Comercio 2 DE 1, Buenos Aires

30. Groupe discussion d’enseignants, Immaculate Heart RC

61. Groupe de discussion d’élèves, Escuela Dr Antonio

24

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Bermejo, Comercio 2 DE 1, Buenos Aires

Janeiro

62. Raúl Otero, école de musique, Juan Pedro Esnadla, Buenos Aires

93. Oscar Rocha Barbosa, Universidade do Estado do Rio de Janeiro, Rio de Janeiro

63. Groupe de discussion d’étudiants, école de musique, Juan Pedro Esnadla, Buenos Aires

94. Katia Lisboa, assistante du coordinateur en chef et du coordinateur académique, Rio de Janeiro

64. Laura Vázquez, Escuela de Comercio 6 DE 13, Conurbation, Buenos Aires

95. Groupe de discussion d’élèves, Colégio Don Euigine, Rio de Janeiro

65. Elena Canadell,EEM 5 DE 19, Escuela de Reingreso, Buenos Aires

96. Edson Rocha, Escola de Ensino Médio Pedro Alvarez, Rio de Janeiro

66. Abelardo Safons Brondes, Fondation Honra la Vida, Buenos Aires

97. Fatima Pereeira da Silva, Colegio Evangelina p.da Motta, Rio de Janeiro

67. Carlos Davis, Escuela Técnica 23 DE 13, Buenos Aires

98. Groupe de discussion d’étudiants, Colegio Evangelina p.da Motta, Rio de Janeiro

68. Axel Rivas, directeur de recherche, CIPPEC (organisation à but non lucratif), Buenos Aires

99. Mariza Soares, Instituto Emprendeer, Rio de Janeiro

69. Walter Papu, Président de l’association d’anciens élèves,Colegio Nacional, Buenos Aires

100. Marelisa Avila, EC Ignacio Axevado do Amaral, Rio de Janeiro

70. Diego Dalman, Club des anciens élèves de l’UADE, Buenos Aires

101. Angela Dannemann, directrice générale, Fundação Victor Civita

71. Augustina Cavanagh et Jessica Malegarie, Cimientos, Buenos Aires

102. Groupe de discussion d’anciens élèves de la Finnish State Secondary School, Londres, Royaume-Uni

72. Ana Tallano, Inspectora de Educacion, Provincia de Buenos Aires, Mercedes

103. Kristiina Volmari, Finnish National Board of Education (agence pour le développement de l’éducation), Helsinki

73. Sandra Almada, chef d’établissement, Escuela Agraria 1, Mercedes

104. Aki Holopainen, Principal, Munkkiniemen Yhteiskoulu, Helsinki

74. Groupe de discussion d’étudiants, Escuela Agraria 1, Mercedes

105. Groupe de discussion d’élèves, Munkkiniemen Yhteiskoulu, Helsinki

75. Miriam Bea, chef d’établissement, Escuela 9, Mercedes

106. Olli Määtä, chargé des relations internationales et Markkui Pyysiäinen, Principal du Helsinki Normal Lyceum (établissement d’enseignement primaire et secondaire), Helsink

76. Maria del Carmen, Vice-Directrice, Escuela Normal Superior, Mercedes 77. Groupe de discussion d’étudiants, Escuela Normal Superior, Mercedes 78. Christian Ponee, directeur, Escuela de Educacion Tecnica No 2, Mercedes 79. Gilveni Torres, directeur régional des établissements scolaires, Recife 80. Renata Rodrigues, Département de l’éducation, Recife 81. Patricia Alexandre, Secrétaire d’État en charge de l’Éducation, Rio de Janeiro 82. Rafael Parente, municipalité de Rio de Janeiro 83. Helena Altenfelder, directeur général, CENPEC, Sao Paolo (entretien téléphonique) 84. Claudenildo Batistuta Junior, Ginásio Pernambuco, Recife 85. Groupe de discussion d’élèves, Ginásio Pernambuco. Recife 86. Aldineide de Queiroz, Escola Técnica Estadual Cicero Dias, Recife 87. Groupe de discussion d’étudiants, Escola Técnica Estadual Cicero Dias, Recife 88. Andréa Vieira, Escola de referéncia em ensino médio Nóbrega, Recife

107. Aki Tornberg et Sieja Rasku, Conseillers à l’éducation, Ministère de l’éducation, Helsink 108. Tuomas Kurttila, directeur général, Ligue des parents finlandais, Helsinki 109. Milla Rekola, responsable de la planification, Association pour l’étudiant d’enseignement secondaire supérieur 110. Maija Hinkman, enseignante, Lycée Olari, Espoo 111. Groupe de discussion d’élèves, École d’enseignement secondaire Olari, Espoo 112. Ella Similä, proviseur, École Etu-Töölön, Helsinki 113. Groupe de discussion d’élèves, École Etu-Töölön, Helsinki 114. Milla Laasonen, direction générale de l’association d’anciens élèves de l’Université Metropolia de sciences appliquées 115. Liisa Jääskeläinen, proviseur, École de Nummi-Pusulan, Lohja 116. Groupe de discussion d’élèves de l’École de Nummi-Pusulan, Lohja 117. Katri Kalske, directrice du département de l’éducation de Lohja et Simo Juva, Maire de Lohja 118. Ulrica Karell, proviseur, Lycée de Virkby, Lohja

89. Groupe de discussion d’étudiants, Escola de referéncia em ensino médio Nóbrega, Recife

119. Groupe de discussion d’élèves, Lycée de Virkby, Lohja

90. Sandra, Escola Técnica Magalhães, ETEPAM, Recife

121. Carina Järf-Ringbom, proviseur, Gymnasiet Lärkan, Helsinki

91. Groupe de discussion, Escola Técnica Magalhães, ETEPAM, Recife

122. Groupe de discussion d’élèves, Gymnasiet Lärkan, Helsinki

92. Katia Senna et Isabel Correia, Ecos do Futuro, Rio de

124. Vesa Vihervä, proviseur, École de Makelanrinteen,Helsinki

120. Panu Ruoste, proviseur, Lycée de Lohja, Lohja

123. Hanna Klinge et Annti Karjalinen, British Council, Helsinki

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

25

Références. 125. Groupe de discussion d’élèves, École de Makelanrinteen, Helsinki

1

Nous entendons par «écoles d’élite» toute école privée ou publique sélective quant aux examens et à la situation géographique.

2

Nous entendons par programmes d’anciens élèves «intégrés», toute visite mensuelle d’anciens élèves à leur école dans le cadre d’un programme d’activités défini.

3

La figure 6 représente la moyenne transnationale du niveau d’engagement des étudiants, identifiée par les chefs des établissements visités, que ces derniers soient publics ou privés.

4

C’est le cas de 80 % des écoles du Kazakhstan et de 42 % de celles du Ghana.

5

Au Brésil, le bénévolat dans les clubs scolaires est actuellement la forme de mobilisation la plus commune des anciens élèves. 25 % des écoles visées par l’étude l’ont pratiquée.

6

Figure 8 : Moyenne transnationale du niveau d’engagement des anciens élèves, identifié par les chefs de tous les établissements visités.

135. Deema Al Alami, PDG d’Ask Arabia, Amman

7

136. Mayyada Abu Jaber, PDG, Fondation “Métiers et Éducation” de Jordanie, Amman Amman

Figure 9 : Sondage national révélant la volonté des adultes de faire un don d’argent à leurs anciennes écoles.

8

Figure 10 : Moyenne transnationale des sondages nationaux révélant la volonté des adultes à aider à leur tour, contre le pourcentage d’adultes ayant déjà offert leur contribution à leur ancienne école.

138. Bayder Wadi Al Sear, École d’enseignement secondaire d’Om Habiba, Amman

9

Figure 11 : Figure présentant les moyennes transnationales fondées sur tous les sondages nationaux.

139. Suhad Mohammad, École des filles de Sakan Bent al Hussain, Amman

10 Figure 13 : Fondé sur les réponses d’un échantillon de la population à un sondage national.

140. Groupe de discussion d’élèves, École des filles Sakan Bent al Hussain, Amman

11 Fondé sur les réponses d’un échantillon de la population à un sondage national.

141. Moh Kwaldeh, directeur, Ecole d’enseignement secondaire des garçons Kolyat Al Hussein, Amman



126. Virpi Utriainen, PDG, Junior Achievement, Helsinki 127. Satam Safety Naji Awad, Secrétaire général d’éducation, ministère de l’éducation 128. May Abuhamdia et Nada Quaddoura, British Council 129. Wafaa Makhamreh, chargé des organisations internationales, ministère de l’éducation, Amman 130. Dr Musa Al Lozi, Université de Jordanie, Amman 131. Ghada Saifi, École de préparation au baccalauréat d’Amman, Amman 132. Groupe de discussion d’élèves, École de préparation au baccalauréat d’Amman, Amman 133. Association d’anciens élèves, École de préparation au baccalauréat d’Amman, Amman 134. Deema Bibi, PDG d’INJAZ, Amman

137. Haif Bannayan, PDG de l’Académie d’enseignement de la Reine Rania, Amman

142. Groupe de discussion, Lycée des garçons de Kolyat Al Hussein, Amman 143. Saeb Haddad, directeur, Ecole chrétienne de Fuheis 144. Sate’Al Qudah, chargé de l’éducation, Save the Children Jordanie 145. Fatima Al Mughrabi, chargée de la jeunesse, de la technologie et des carrières, Save the Children International, Jordanie 146. Jihad Saaideh, professeur d’anglais, Al Salt Boys School, Jordanie

Les personnes interrogées devaient dire combien elles étaient prêtes à donner à leur ancienne école si elles étaient sollicitées. Les sommes ont été extrapolées à la population totale des 19-65 ans, l’âge de l’échantillon interrogé. Le montant disponible pour chaque école met en évidence le montant total divisé par le nombre de lycées financés par le gouvernement.

12 Figure 15 : Fondé sur les réponses d’un échantillon de la population à un sondage national. 13 AfDB/OECD,2008,Ghana http://www.oecd.org/dev/ emea/40577770.pdf. 14 Cathy N.Davidson (2011), Now You See It: How Technology and Brain Science Will Transform Schools and Business for the 21st Century,’Penguin. 15 Ofsted (2013),‘Going the Right Direction?’ (http://www.ofsted. gov.uk/resources/going-right-directioncareers-guidance- schools-september-2012) [consulté le 05/11/2013). 16 Mann, A (2012) “It’s who you meet : why employer contacts at school make a difference to the employment prospects of young adults” Education and Employers Taskforce. 17 Stratégie nationale de Jordanie pour l’emploi 2011-2020), Ministère de la planification et de la coordination internationale. 18 Figure 17 : Sur la base les résultats de sondages nationaux de jeunes Jordaniens qui pensent que le modèle de Future First serait très utile. 19 Figure 18 : Il a été demandé aux chef d’établissements de classer les cinq formes de soutien de la part d’anciens élèves sur une échelle de 1 à 5, 5 étant le meilleur score et 1, le moins bon. Le graphique représente la moyenne transnationale. 20 Près des deux tiers des écoles visités au Brésil n’ont pas de contact avec leurs anciens élèves.

26

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

“Chaque Brésilien a un talent (mais) nous avons besoin d’inspiration, d’être orientés ; lorsque nous connaissons nos objectifs et nos qualités on va jusqu’au bout des choses... grâce aux échanges (avec des personnes qui exercent), on trouve l’inspiration”. Élève, Recife, Brésil

A chaque école son réseau : Rôle des anciens élèves dans la transition des études à la vie professionnelle

Future First International 338 City Road London EC1V 2PY www.futurefirst.org.uk/international/ [email protected] +44 (0)20 7239 8933

27

“Je veux sortir d’ici, devenir quelqu’un de génial et aider l’école à l’avenir”. Étudiant, Accra, Ghana