A Cabariot, près de Tonnay-Charente, une grande

à La Tremblade - diplômée de l'Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles, postulante UNAID. Dans le salon, modernité et classicisme se conjuguent avec ...
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reportage maison

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Dès le départ, l’architecte Nicolas Vandon a imaginé d’aménager une verrière, véritable puits de lumière.

Rédaction : Claire Sassi + Photos : Franck Socha

A Cabariot, près de Tonnay-Charente, une grande bâtisse en pierre a pris des allures de sculpture. En faisant entrer la lumière et en redessinant l’espace, les deux architectes ont apporté une unité à cette maison tout en préservant le charme des demeures rurales.

La nuit tombée, la corniche lumineuse structure l’espace et met en valeur le mur en pierre. LED Europole.

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Alors qu’ils cherchaient un petit local pour abriter leurs vélos, les propriétaires actuels, franciliens et amoureux des balades à la campagne, ont finalement jeté leur dévolu sur un vieux corps de ferme de 250 m2 quelque peu biscornu. “Au fil des ans, de nombreuses pièces ont été ajoutées les

unes aux autres donnant à cette bâtisse une forme irrégulière quasi troglodytique”. Sans réaliser d’extension, Nicolas Vandon, architecte DPLG et Frédérique Bargeas, architecte d’intérieur, ont donné une cohérence à l’espace, “une vision globale des lieux”.

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UNE UNITÉ RETROUVÉE Pour laisser pénétrer la lumière, la maison a été déshabillée, les pièces décloisonnées. "Les propriétaires souhaitaient circuler librement et bénéficier de divers points de vue sur l'intérieur et l'extérieur. Ils aimaient l'idée de se promener, d'être dedans tout en ayant l'illusion d'être dehors, l'impression de courants d'air". De cette demande est née une grande verrière utilisée à la fois comme hall d'entrée et coin lecture. "Nous voulions créer une grande circulation pour rendre la maison intelligible. La verrière constitue la pièce centrale. La lumière s'y infiltre et se disperse dans toute la bâtisse". De même, le carrelage ainsi qu'une ligne lumineuse apposée au sol se prolongent vers l'extérieur et l'espace nuit, entraînant le regard au loin sans pour autant tout dévoiler. Ce n'est qu'en suivant les pas de ce trait de lumière que le rez-de-chaussée se dessine. Contraste saisissant entre les volumes des ouvertures, de la porte d’entrée et la verrière magistrale. Verrière Entreprise Regondeau (Marennes) - Tableau Teo Jasmin - Bonzaï Lor Fleuriste (Arvert).

Pour préserver l’histoire de la maison, les architectes n’ont pas modifié la façade. Seules les ouvertures du pignon ont été “mises en scène”.

La lumière s’y infiltre et se disperse dans toute la bâtisse

UNE SUITE FONCTIONNELLE D'un côté, un couloir mène à la chambre des propriétaires fermée par une porte coulissante en applique. Elle dissimule des bandeaux de Led éclairant la pièce d'une lumière douce. Côté décoration, les propriétaires ont choisi des tonalités sobres et des motifs coordonnés pour la parure de lit et les rideaux. Jouxtant la chambre, une buanderie, un dressing et une grande salle de bain forment une suite réservée aux propriétaires.

Depuis la terrasse située à l’arrière de la bâtisse, le travail des deux architectes prend tout son sens. La restructuration a fluidifié la circulation et rendu intelligible l’aménagement intérieur.

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L’axe lumineux créé un lien naturel entre l’extérieur et l’intérieur de la maison. Sculpture Philippe Conficconi – LED Europole.

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L’ilot dissimule de nombreux rangements et une hotte escamotable (De Dietrich). Plaque de cuisson et four Siemens.

UNE SECONDE MAISON

Dans le salon, modernité et classicisme se conjuguent avec harmonie. Canapé Roche Bobois - Tapis Diacasan.

Dans la pièce d'eau, l'architecte d'intérieur Frédérique Bargeas a imaginé un meuble bas installé sous les fenêtres pour dégager la vue vers l'extérieur. Cachant de nombreux rangements, ce dernier fait également office de banc sur lequel les propriétaires peuvent prendre le temps de bavarder, contempler le paysage ou tout simplement profiter du charme poétique de cette maison rurale.

De l'autre côté de la verrière, les architectes ont réorganisé l'espace, créant une "seconde maison un peu à part du coin nuit et de la suite". Dans la cuisine, trois bandes lumineuses diffusent sur le plan de travail un éclairage fonctionnel et offrent une nouvelle perspective au lieu. Un îlot central délimite, sans la cloisonner, la salle à manger. Une percée, sécurisée par un brise-soleil en métal, a été réalisée dans le mur d'enceinte de la cuisine pour ouvrir l'espace sur la terrasse et le jardin paysager. Contrairement aux autres pièces de la maison, le salon a conservé sa place originelle. Les murs en pierre et la cheminée, au-dessus de laquelle les propriétaires ont accroché une photo de la bâtisse avant sa restructuration, semblent témoigner de cette singularité. De cette pièce à la décoration chaleureuse, les propriétaires accèdent à l'étage où deux chambres avec salle de bain privative ont pris place. La terrasse aménagée sur les toits offre un point de vue original sur la maison. En unifiant l'aménagement intérieur, en sculptant l'espace, les architectes ont réussi leur pari : sauvegarder l'âme de la maison tout en fluidifiant la circulation.

Les trois bandeaux lumineux, imaginés par l’architecte d’intérieur, soulignent la perspective de la cuisine et de l’îlot central. Cuisine Schmidt – LED Europole.

Une décoration graphique et contemporaine soulignée par la paroi lumineuse. LED Europole.

Les propriétaires ont été séduits par la proposition d’aménagement et de décoration de la salle de bain réalisée par l’architecte d’intérieur Frédérique Bargeas.

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Les galets colorés se déclinent sur le mur et dans la douche à l’italienne dissimulée derrière la cloison accueillant le meuble vasque. Mobilier Schmidt - Carrelage Chapeau (Saintes) pose SARL Raymond Bernard (Beurlay).

Réalisation : Nicolas Vandon, architecte DPLG à Marennes & Frédérique Bargeas, architecte d’intérieur à La Tremblade - diplômée de l’Académie Royale des Beaux-arts de Bruxelles, postulante UNAID.