1 ACTIVITÉS DU PASEC Réunion du Bureau de la CONFEMEN

L'édition 2013 a bénéficié de l'appui financier et matériel de nombreux ... Elle a couronné 30 élèves, dont 15 pour le concours national et 15 autres pour.
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ACTIVITÉS DU PASEC 1

Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie

Bulletin trimestriel d’information du Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN – 2e trimestre 2013 - n° 31

ÉDITORIAL Consultations sur l’après 2015 En juin dernier, à l’occasion de la réunion du Bureau, les ministres des États et gouvernements membres de la CONFEMEN ont adopté le thème de la 56e session ministérielle sous l’intitulé « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». S’inscrivant dans la foulée des consultations mondiales visant à définir les objectifs en éducation pour l’après 2015, la CONFEMEN entend en effet poursuivre et renforcer sa contribution à la réflexion et aux débats internationaux afin d’améliorer l’évolution des systèmes éducatifs dans les pays membres de la Francophonie. C’est pourquoi, à l’issue de la réunion du Bureau, une Déclaration des ministres de l’Éducation de la CONFEMEN a été élaborée. Elle vise à faire entendre la voix de la Francophonie sur les défis et les priorités d’une éducation inclusive et de qualité pour tous pour l’après 2015, en réaffirmant le rôle et l’engagement des États dans la régulation et la protection de l’éducation comme bien public favorisant l’égalité, l’équité, la réduction des disparités sociales et la lutte contre la pauvreté. Cette déclaration met l’accent sur quatre priorités : - Élargir l’éducation de base obligatoire et gratuite - Renforcer l’éducation et la formation tout au long de la vie

Réunion du Bureau de la CONFEMEN Thème adopté pour la 56e session ministérielle

« Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie: défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 »

- Garantir un financement pérenne pour l’éducation - Assurer une bonne gouvernance et renforcer les partenariats Fruit d’un processus de concertation au niveau de l’ensemble des Ministres de l’Éducation des États et Gouvernements membres de la CONFEMEN, la déclaration confirme leur volonté de faire de la Francophonie un espace de dialogue et de partage dans la recherche de solutions innovantes, pour que l’école de l’après 2015 réponde aux besoins de tous les enfants, citoyens de demain. La déclaration des ministres de la CONFEMEN a été transmis au Secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) afin d’en faire écho auprès des instances des Nations-Unies, notamment à l’Assemblée générale des Nations-Unies prévue en septembre 2013 et à la Conférence générale de l’UNESCO prévue en novembre 2013. Les acteurs de l’éducation sont par ailleurs invités à poursuivre la discussion sur les actions à mettre en œuvre pour le développement de l’éducation dans les pays du Sud, en participant activement à la discussion sur le forum en ligne de la CONFEMEN. Le Secrétaire général KI Boureima Jacques

La réunion du Bureau de l’intersession s’est tenue du 10 au 12 juin 2013 à Liège (Fédération Wallonie-Bruxelles). Les travaux ont été présidés par Madame Zakaria ALBATOUL, ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, présidente en exercice de la CONFEMEN. Au nombre des décisions prises figure l’adoption du thème de la 56e session ministérielle qui a été arrêté comme suit : « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». La note de cadrage afférente au thème a été adoptée avec des orientations qui expriment la nécessité pour la CONFEMEN de définir sa position sur l’éducation au regard de l’après 2015, de prendre une déclaration visant à porter la voix de la CONFEMEN auprès des instances des Nations Unies sur la question et enfin d’organiser la prochaine réunion-débat sur la base de ladite déclaration en mettant l’accent sur les politiques éducatives à mettre en place pour l’après 2015.

02 Réunion du Bureau

08 Entretien avec le coordonnateur du PASEC

03 Mise à l’essai des tests Signature des conventions de financement Réunion du comité scientifique

10 Actualités éducatives des pays membres

04 Concours des 10 mots de la Francophonie

11 Restitution des travaux d’étude et de recherche de la CONFEMEN 12 Forum de la CONFEMEN Publications de la CONFEMEN

05 Palmarès du Concours des 10 mots de la Francophonie 06 Textes primés au concours supranational

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Réunion des instances

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Dans son discours d’ouverture, Madame Zakaria ALBATOUL, ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, présidente en exercice de la CONFEMEN, a mentionné l’importance de la CONFEMEN à donner sa vision des enjeux de l’après 2015 et à porter son message au sein des diverses grandes rencontres internationales. Elle a invité les États et gouvernements membres à maintenir leurs engagements envers l’institution. Madame Marie-Dominique Simonet, ministre de l’Enseignement obligatoire de la Fédération Wallonie-Bruxelles, a rappelé pour sa part l’attachement de la Fédération Wallonie-Bruxelles à une institution aussi importante et pertinente qu’est la CONFEMEN, un cadre dynamique qui favorise la réflexion sur les orientations en matière de politiques éducatives. Elle a souligné que le rendez-vous de l’après 2015 est important et la CONFEMEN se doit d’y jouer un rôle déterminant et de saisir les diverses opportunités qui s’offrent à elle pour faire valoir sa vision au regard de ce thème.

des objectifs de l’Éducation pour tous ont été reconnus par Monsieur Ma-Umba Mabiala, directeur de l’Éducation et de la Jeunesse de l’OIF. Il a toutefois rappelé et insisté sur les défis qui demeurent, particulièrement au regard de facteurs, tels que la qualité de l’éducation et la formation des enseignants, afin de répondre non seulement aux besoins fondamentaux en matière d’éducation, mais aussi aux divers besoins sociaux. Il a salué la constante collaboration entre la CONFEMEN et l’OIF et indiqué que cette collaboration se poursuivra au cours du prochain cadre stratégique de l’OIF.

Cette collaboration a été reconnue et saluée par Monsieur Jacques Boureima KI, Secrétaire général de la CONFEMEN. Il a également salué et remercié les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour avoir accueilli la réunion du Bureau et souligné l’engagement constant de ses autorités aux côtés de la CONFEMEN. Il a terminé son propos à l’ouverture de la réunion en rendant hommage aux deux commissaires aux comptes, au terme de leur mandat, pour leur travail de qualité.

Les progrès des pays dans l’atteinte CONFEMEN INFOS N° 31 - 2e trimestre 2013

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Réunion des instances

Réunion du Comité scientifique du PASEC Le Comité scientifique du PASEC s’est réuni les 13 et 14 juin 2013 à Nantes, en France, en présence de M. Jacques Malpel, nouveau coordonnateur du PASEC. M. Malpel a saisi l’occasion pour décliner ses ambitions pour la réussite de la réforme du PASEC et des évaluations groupées, à travers notamment la mise en œuvre d’une stratégie de mobilisation des équipes nationales afin de transformer véritablement les travaux du PASEC en outils au service du pilotage des systèmes éducatifs. La réunion a permis de rappeler le rôle du comité scientifique en fonction des nouvelles orientations du programme et dans le contexte de la mise en place du comité de pilotage. Il a également été proposé d’élargir le Comité scientifique à de nouveaux membres, dans la perspective de renforcer son ancrage africain. La réunion a finalement permis de se pencher sur le premier regroupement des équipes nationales qui s’est déroulé en février dernier et sur la mise à l’essai des tests qui a eu lieu dans les pays participants au mois d’avril, afin d’en ressortir les principales retombées en vue des évaluations internationales de 2014. Parmi les autres sujets abordés, la réunion du Comité scientifique a mis en avant la nécessité de valoriser davantage les activités du PASEC auprès de la communauté scientifique internationale. Ainsi, en plus du

SIGNATURE DES CONVENTIONS DE FINANCEMENT AVEC LES PAYS La 55e session ministérielle de la CONFEMEN a adopté le plan d’action du PASEC avec son budget qui implique la participation financière des pays aux évaluations groupées de leur système éducatif. À cet effet, une convention entre la CONFEMEN et chacun des 10 pays participants aux évaluations groupées a été élaborée. La convention a été signée par l’ensemble des 10 pays que sont : le Bénin, le Burkina Faso, le Burundi, le Cameroun, le Congo, la Côte d’Ivoire, le Niger, le Sénégal, le Tchad et le Togo. Elle fixe le cadre juridique et budgétaire des évaluations, notamment les engagements financiers, les responsabilités et les obligations réciproques de la CONFEMEN et des pays. L’élaboration de cette convention a suivi un processus participatif impliquant les équipes nationales dont la contribution a été significative lors de leur premier regroupement à Saly (Sénégal) en février 2013. Cette signature a ainsi permis aux pays de renouveler leur engagement à participer à la première vague des évaluations groupées du PASEC. Elle a aussi ouvert la voie à la mise à l’essai des nouveaux tests dans chacun des pays participants. Les missions de mise à l’essai des tests se sont déroulées avec succès au cours des mois d’avril et de mai grâce à la collaboration fructueuse avec les équipes nationales.

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rapport final, les évaluations groupées devraient donner lieu à un article scientifique et à la mise à disposition des données de l’enquête pour les chercheurs. Pour ce qui est des évaluations en cours au Cambodge, au Laos, au Vietnam et au Mali, elles suivent le cours prévu et les rapports nationaux des quatre pays devraient être disponibles pour publication, d’ici à la fin de l’année 2013 après que la restitution dans chacun des quatre pays auront donné l’occasion d’échanger sur leur contenu avec les autorités et les acteurs locaux de l’éducation. Un deuxième atelier pour les décideurs portant sur la gestion axée sur les résultats est également prévu, faisant suite à celui organisé en mars dernier. Ces ateliers concernent les dix pays participants aux évaluations internationales, de même que le Mali. Il a été suggéré qu’un ou deux ministres présentent leur vécu en matière d’usage des évaluations, ce qui permettrait aux décideurs d’échanger et de leur montrer ce que l’évaluation groupée peut apporter à leur politique d’évaluation. La prochaine réunion du CS se déroulera en décembre 2013 et permettra de finaliser la mise en place des évaluations internationales de 2014.

Mise à l’essai des tests La première phase des évaluations groupées a débuté en avril 2013 dans les 10 pays participant aux évaluations groupées du PASEC (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad, Togo), avec la mise à l’essai des nouveaux outils d’évaluation. Ainsi, toutes les équipes nationales, accompagnées des Conseillers techniques du PASEC, ont formé une cinquantaine d’administrateurs dans leur pays respectif, afin qu’ils administrent les questionnaires destinés aux enseignants, aux directeurs et aux élèves, ainsi que les tests de lecture et de mathématiques aux élèves de 2e et 6e année de l’enseignement primaire. Les administrateurs se rendront dans 20 écoles de la capitale et en zone rurale. Ces administrateurs, conseillers pédagogiques, inspecteurs d’école, enseignants retraités ou bien encore membres des ministères de l’Éducation, auront également la tâche d’indiquer les difficultés liées aux procédures d’administration et les items qui semblent poser des problèmes lors de l’administration, afin de permettre au PASEC de les améliorer et de rendre optimales les évaluations internationales de 2014. L’équipe PASEC fera également une analyse des résultats des mises à l’essai dans tous les pays afin d’améliorer les outils d’enquête, pour des évaluations plus pertinentes, au plus près des réalités éducatives des pays membres de la CONFEMEN. CONFEMEN INFOS N° 31 - 2e trimestre 2013

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4 8e ÉDITION DU CONCOURS DES 10 MOTS DE LA FRANCOPHONIE Placée sous la présidence du Ministre de l’Éducation nationale du Sénégal, la cérémonie de remise des prix aux lauréats du Concours des 10 mots de la Francophonie s’est déroulée le 19 avril 2013 à la Place du Souvenir Africain, à Dakar. Elle a couronné 30 élèves, dont 15 pour le concours national et 15 autres pour le supranational. M. KI Boureima Jacques, Secrétaire général de la CONFEMEN, s’est réjoui de la mobilisation et de l’engouement suscités par le concours dans les milieux scolaires, grâce à la bonne collaboration avec les acteurs. L’édition 2013 a bénéficié de l’appui financier et matériel de nombreux partenaires, notamment les Ambassades du Grand-Duché de Luxembourg, du Burkina Faso, du Cameroun, du Canada et de la République démocratique du Congo, ainsi que la CONFEJES, le Ministère de la Culture et la Délégation Wallonie-Bruxelles. La CONFEMEN souligne également le soutien du Ministère de l’Éducation nationale, du Groupe des Amis de la Francophonie et de l’Association des professeurs de français du Sénégal qui sont de précieux partenaires dans l’organisation du concours.

Nous vous proposons ici le palmarès du concours supranational, ainsi que les productions primées dans les catégories rédaction et illustration.

M. KI Boureima Jacques Secrétaire général

Annie Coly présidente du jury national

Hamet FALL DIOP Illustration secondaire supranational

Andrée Marie Diagne présidente du jury supranational

Aïssata KANE 3e prix moyen 4e - 3e supranational

Lauréats du concours national

Marème DIENG 2e prix moyen 6e - 5e supranational

Mariama DJAMBONY BADJI 1er prix moyen 4e - 3e supranational

Vieux Babacar DIENG 3e prix secondaire supranational

Lauréats secondaire national

Lauréats élémentaire national

Lauréats moyen 4e - 3e national

Lauréats moyen 6e - 5e national

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Le palmarès du concours supranational PRODUCTIONS ÉCRITES Élémentaire 3e prix

Bassira ALMOUSTAPHA,

École Application

CM2

NIGER

2e prix

Danielle Caroline OYANE BIKOULA,

Complexe Scolaire Bilingue Les ESPOIRS

CM2

CAMEROUN

1e prix

Emmanuel BABILE- TSHIMONBO,

Complexe Scolaire ANUARITE-DESIL

6e (primaire)

RDC

Moyen (6e – 5e) 2e prix

Marème DIENG,

Collège Pie XII

5e

SENEGAL

1e prix

Fati BARRA,

École Petit Poucet

5

BURKINA FASO

e

Moyen (3e – 4e) 4e prix

Issa ADAMA,

École Application

3e

NIGER

3 prix

Aïssata KANE,

Groupe scolaire Éducazur

4

SENEGAL

2e prix

Karel Gloria Sidnomwendé KABORE,

Collège Notre Dame de L’Espérance

4e

Ziguinchor

1 prix

Mariama DJAMBONY BADJI,

Collège Sainte-Ursule

e

3

SENEGAL

Lycée de Ziguinchor

1re

SENEGAL

e

e

e

Secondaire 3e prix

Vieux Babacar DIENG,

2e prix

Priscille MANKAKA,

Institut Mboloko

6 des humanités pédagogiques

RDC

1e prix

Fatimata BARRO,

Collège Notre Dame de L’Espérance

Tle

BURKINA FASO

e

PRODUCTIONS ARTISTIQUES Élémentaire

Idrissa SAWADOGO, CM2

Groupement d’ARTILLERIE A

BURKINA FASO

Moyen

DANA DASS, 4e

Lycée Al-Abrar/ Mabarrat Al-Imam Al- Khouie

LIBAN

Secondaire

Hamet FALL DIOP, Tle

Lycée de MATAM

SENEGAL

vue des lauréats CONFEMEN INFOS N° 31 - 2e trimestre 2013

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6 1er prix élémentaire supranational : EMMANUEL BABILE TSHIMOMBO 6e primaire (CM2) Complexe scolaire Anuarite-Désil – RD/CONGO

1er prix cycle moyen supranational 6e-5e : Fati BARRA Classe de 5e Petit Poucet, Burkina Faso

Cher Mataka, Je m’appelle Babile Tshimombo Emmanuel, je suis élève au Complexe Scolaire Anuarite-Désil, école située dans la commune de la gombe à Kinshasa dans la République démocratique du Congo. Pendant les vacances de Noël, j’ai rencontré à la Halle de la gombe, une institutrice venant de la France. Elle animait des journées culturelles sur la lecture, la peinture, le dessin, l’écriture.

Elle avait réparti les enfants en quatre équipes pour nous apprendre à travailler en atelier. J’ai eu le coup de foudre pour l’atelier de peinture qui se trouvait vis-à-vis de l’atelier de dessin. J’avais pris l’unique sujet en peinture le bouquet de fleurs.

Comme j’avais des difficultés, elle m’a enseigné le savoir-faire : prendre un bon crayon pointu, dessiner le bouquet de fleurs avec cinq fleurs (tiges, pétales, corolles), ensuite choisir des couleurs vives : le vert pour les tiges, rouges pour les pétales, jaune pour les corolles. Ensuite, sous son contrôle, j’ai étalé la peinture par petits coups jusqu’à avoir des fleurs rayonnantes de beauté et de vie. Après cet atelier, je crois que je vais me destiner à la peinture qui sera mon gagnepain et ma source de joie.

Je me souviens aisément de ma première rencontre avec Issouf Diop ; le fils d’un artisan Sénégalais. Ils étaient venus à l’occasion du SIAO, un événement biennal qui se tient au Brukina Faso, plus précisément à Ouagadougou. Au fait, je voulais plus d’explication sur les pagnes sénégalais. C’est alors là qu’il est intervenu poliment. Après ses explications, lorsque j’allais rentrer, il me demanda d’attendre. Et à ma grande surprise il m’offrit un bouquet de fleurs. C’était le coup de foudre entre lui et moi. Peu de temps après je suis repassée au SIAO pour rendre visite à Issouf. Vis-à-vis de lui, j’étais l’une de ses protégées. Il m’a parlé de quelques coutumes de son pays, il m’a informée qu’au Sénégal, les gens aiment manger avec toute la famille assis sur des nattes ; le plat national est le riz au poisson, ils appellent thiebou djène. Il m’a aussi parlé de la soumission que les femmes avaient envers leur mari. Après les longues expériences vécues, nous conclûmes que la terre est un atelier de paix, que l’humanité était unique, et que la fraternité était indivisible. Voilà comment s’est déroulée ma rencontre avec Issouf Diop qui fait aujourd’hui partie de l’équipe des meilleurs artisans du Sénégal.

Ton ami et correspondant Babile Tshimombo Emmanuel

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Les lauréats 1er prix cycle moyen supranational 4e-3e : Mariama Djambony BADJI, Sénégal Classe de 3e Collège Sainte Ursule Des arbres qui défilent, des courbes à n’en plus finir, j’étais dans la voiture qui m’amenait à Joal, pour passer quelques jours avec ma meilleure amie chrétienne. Je ne pouvais m’imaginer que j’allais passer des moments magiques. Par l’unique voie qui mène au terroir de l’illustre poète président Léopold Sédar Senghor, j’observais les oiseaux voler dans le ciel. Au loin, j’apercevais Hélène et ses cousines venues me souhaiter la bienvenue. Après les salutations d’usage, elles me demandèrent de les accompagner à la chorale. J’acceptai mais j’étais anxieuse à l’idée d’entrer dans une église étant une musulmane pratiquante. À ma grande surprise, la répétition se tenait dans un atelier de peinture. Elle était dirigée par Jean-Baptiste, qui après quelques heures de répétition, leur parla du comportement à tenir vis-à-vis du Seigneur. On sentait qu’il était le chef d’une équipe au savoir-faire impressionnant. Leur façon de chanter les louanges de Dieu me rappela les « Wasifa » de Tivaouane et volontiers je me joignis à eux. Tout à coup, un coup de foudre nous fit sursauter et s’ensuivit la pluie. Sans parapluie pour nous protéger, nous fûmes obligés d’attendre que la pluie s’arrêtat. Des heures passèrent et on rentra enfin. En chemin, Annie acheta un bouquet de fleurs pour sa défunte mère et ainsi me proposa de visiter le cimetière de Fadiouth, lieu spécial où reposent chrétiens et musulmans. La rencontre avec la chorale m’a ouvert les yeux sur les valeurs communes qu’on partage car la répétition avait un tel cachet particulier, de même que la visite au cimetière. Voilà toute une expérience inoubliable et de merveilleux moments vécus.

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Moyen

supranational

1er prix secondaire supranational : BARRO Fatimata, Terminale Collège N.D de l’Espérance, BURKINA FASO Au cœur de l’Afrique occidentale, voilà mon pays ! La patrie des hommes intègres d’où le cachet de l’harmonie Ce véritable bouquet ethnique prône unité-progrès-justice Enclavé, il se bat au prix de mille sacrifices.

Festival, atelier, salon, l’on ne s’ennuie pas chez moi. Protéger nos hôtes est pour nous un devoir. Venez apprécier la saveur du Benga, spécialité du terroir. Parcs, falaises, gravures rupestres, dunes de sable du Sahel Vous aurez le coup de foudre pour notre héritage culturel. Le mariage du Nassara aux valeurs ancestrales. Djembé et balafon parlent en langage musical.

Nos anciens préservent la paix, Nantis d’un savoir-faire unique Nos familles sont une même équipe, Mandée, Sahélienne et Voltaïque. Bienvenue au Burkina, où l’étranger est roi.

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De Ouaga à Dari, le vis-à-vis en vaut la peine. Beau panorama, belle vue ! Que de jolies scènes. Mon pays est aussi modernité que tradition. L’étalon est l’emblème de ma nation.

Secondaire

supranational CONFEMEN INFOS N° 31 - 2e trimestre 2013

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ACTIVITÉS DU PASEC 8 NOUVEAUx VISAGEs

Jacques MALPEL Coordonnateur du PASEC Monsieur Jacques MALPEL est le nouveau Coordonnateur du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC). Il a pris service en début mai après la validation de son recrutement par le Comité de pilotage du PASEC lors de sa session de mars 2013. M. MALPEL vient au PASEC avec une riche expérience en éducation/ formation et en gestion d’entreprise et de projet. Auparavant, il a servi durant quatre ans à la Commission européenne où il a assuré la fonction d’expert sectoriel à l’unité Éducation, santé, recherche et culture. M. MALPEL a précédemment occupé, pendant cinq ans, le poste de Chargé de mission à la Direction générale de la Coopération internationale du ministère français des Affaires étrangères, avec comme domaine d’activités les politiques éducatives et l’insertion professionnelle dans les pays en développement ; un domaine qu’il avait déjà embrassé quand il était responsable de programme de l’ONG Aide et action au Sénégal (1993-1998) puis au Niger (19982002). Il est diplômé de la Faculté des Sciences économiques de l’Université de Bordeaux et de l’École supérieure de commerce et d’administration des entreprises de la même ville. M. Jacques MALPEL entend apporter son expérience au moment où la CONFEMEN envisage de renforcer son rôle et sa place dans les débats internationaux et nationaux sur une éducation de qualité pour tous et au moment où le PASEC, dont il a la responsabilité de coordonner les activités, s’est engagé dans une réforme qui a conduit à l’adoption d’une nouvelle Gouvernance et d’un nouveau plan d’action stratégique 2014-2016 avec des évaluations groupées des systèmes éducatifs de 10 pays francophones d’Afrique subsaharienne. Dans sa vision de renforcement de la qualité scientifique des travaux du PASEC, du partenariat et de la visibilité du programme, le nouveau Coordonnateur saura compter sur les instances de la CONFEMEN, le Secrétaire général et l’ensemble de l’équipe du Secrétariat technique permanent.

Priscilla Gomes

stagiaire CONFEMEN Priscilla Gomes a été stagiaire au sein du Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) de mai à juillet 2013. Franco-Portugaise, elle a commencé ses études en France avec l’obtention d’une licence en Langues Étrangères Appliquées Anglais-Portugais et d’une maîtrise en Sciences Politiques et Relations Internationales. Priscilla poursuit actuellement ses études à l’Université d’Oklahoma aux États-Unis, où elle effectue un Master en Économie Internationale et Développement tout en étant assistante d’enseignement supérieur. Passionnée par les questions relatives au développement, elle s’intéresse notamment au rôle moteur de l’éducation dans le développement social, politique et économique des pays d’Afrique Subsaharienne.

Entretien avec M. Jacques MALPEL

Coordonnateur du PASEC Vous êtes nommé Coordonnateur du PASEC au moment où le programme s’est engagé dans une nouvelle vision, pouvezvous nous parler de vos priorités pour le programme ? J’ai été retenu, à la suite d’un recrutement international, pour pourvoir au poste de Coordonnateur du PASEC, un programme qui est engagé déjà depuis plus de deux ans dans une réforme en profondeur qui a consisté à revoir les instruments, le mode d’organisation, les pratiques d’évaluation dans les pays, les outils et les productions du PASEC. Depuis 1991, date de sa création, le Programme d’analyse des systèmes éducatifs de la CONFEMEN (PASEC) s’est concentré sur la mesure des apprentissages. Il est destiné à informer les ministres de l’état des systèmes éducatifs afin d’adapter les politiques éducatives aux résultats obtenus. Plus de 20 ans après sa création, il est devenu une référence au niveau africain et même au-delà, puisque le programme intervient en Asie (Vietnam, Cambodge, RDP Lao, Liban) et ses productions dépassent le cadre des pays directement concernés par les évaluations pour intéresser l’ensemble des États et gouvernements de la CONFEMEN. Le PASEC a acquis une réputation et un savoir-faire au niveau international dans le domaine de l’évaluation des apprentissages, qui sont clairement reconnus comme j’ai pu m’en rendre compte lors des rencontres et des ateliers auxquels j’ai participé ces derniers temps. Les priorités que je vois pour le PASEC sont de quatre ordres. Premièrement, faire de sorte que le PASEC demeure cet outil de référence qui sert les systèmes éducatifs des pays membres de la CONFEMEN en leur offrant des outils de pilotage qui leur permettent de disposer de politiques éducatives nationales de bonne qualité. La deuxième priorité a trait au renforcement de capacités de l’équipe interne et des collaborateurs externes en matière technique et organisationnelle. Le PASEC est composé de sept conseillers techniques et travaille avec un réseau d’équipes nationales dans les pays où il intervient. Le programme devra s’attacher à conserver la qualité du travail des conseillers techniques, qui restent la pierre angulaire du bon déroulement des relations. De même, le PASEC met actuellement en place un réseau d’experts associés permettant d’appuyer et de démultiplier les actions des conseillers techniques. Au niveau des équipes nationales, un effort particulier sera entrepris avec les autorités des pays concernés afin de leur permettre d’être également des acteurs performants pour conduire les évaluations dans leur pays dans le cadre des dispositifs nationaux d’évaluation. La troisième priorité est peut-être la plus importante et concerne la qualité des productions du PASEC. En effet, même avec un PASEC bien organisé, des outils performants, des évaluations bien menées, si les rapports d’évaluation ne sont pas formulés d’une manière compréhensible et qui puissent être traduits dans les politiques sectorielles, le PASEC n’aura pas réussi une partie de ses objectifs. Le programme doit en effet optimiser ses productions afin de participer à l’amélioration des politiques. À travers une formulation claire des résultats et la production de recommandations pertinentes, le PASEC peut contribuer efficacement au pilotage des systèmes éducatifs. À ce titre, il est prévu, en partenariat avec la Banque mondiale, l’organisation de séminaires avec les décideurs des systèmes éducatifs afin que ceux-ci puissent s’approprier les résultats des évaluations PASEC afin qu’ils puissent être traduits en politiques nationales. La dernière priorité, qui contribue à la réalisation de toutes les autres, est de mener la réforme du PASEC qui est à la fois

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ACTIVITÉS DU PASEC 9 institutionnelle, avec l’autonomie de gestion accordée au programme ; organisationnelle avec une équipe structurée en deux divisions : une division spécialisée dans les instruments d’évaluation et une autre spécialisée dans l’analyse de la mesure de l’éducation ; et opérationnelle en ce qui concerne le pilotage du programme, l’accompagnement des conseillers techniques dans la conduite des opérations et le renforcement des capacités à travers des formations et des réunions périodiques. La réforme demande également la mise en place de nouveaux outils de communication adaptés. Cette réforme qui a été actée lors de la 55e session ministérielle (Ndjamena 2012) est en cours de mise en œuvre. Quel rôle doit jouer le partenariat dans la nouvelle vision du PASEC ? Je me réjouis tout d’abord du partenariat que nous avons avec l’AFD et la Banque mondiale, qui nous appuient dans le financement du plan d’action du PASEC, en complément de la contrepartie financière de la CONFEMEN et des pays participants aux évaluations. Les premiers partenaires du PASEC sont les états membres de la CONFEMEN avec qui nous devons travailler en bonne collaboration. Au-delà de ces partenaires naturels, le PASEC doit nouer des relations étroites avec les organismes spécialisés dans le domaine de l’évaluation, notamment l’UNESCO, l’OCDE, la Banque mondiale, l’IEA, ainsi que tous les acteurs qui concourent à la qualité de l’éducation (OIF, UNICEF, etc.) qui ont le souci de mesurer la qualité des apprentissages et qui peuvent faire appel au savoir-faire du PASEC. Forte de cette vision, la communauté scientifique internationale doit nous permettre de confirmer ou d’infirmer les hypothèses émises dans le cadre du développement de la Recherche en sciences sociales ou dans le domaine de suivi des activités et des acquis scolaires pour s’assurer que les politiques nationales produisent bien les résultats escomptés. L’éducation n’est donc pas que l’affaire de l’État, c’est aussi l’affaire de la société civile, du secteur privé, de la communauté locale, etc., qui doivent tous jouer leur partition. Dans cette vision large du partenariat, le PASEC va davantage être à l’écoute de ce que font les autres et continuer à développer sa collaboration avec d’autres programmes régionaux et internationaux intervenant dans le domaine de l’évaluation des apprentissages. Il est donc important que le PASEC puisse nouer des partenariats qui permettent aux différents programmes de se renforcer mutuellement. Avec le SACMEQ, notre partenariat doit permettre de disposer d’un outil africain de mesure des apprentissages qui n’existe pas pour le moment. Sur le plan international, l’UNESCO, via son Institut de statistique (ISU) et le Centre pour une éducation universelle (CEU) de l’Institution Brookings se sont accordés pour mettre en place un comité de

réflexion sur la métrique des apprentissages (LMTF en anglais). Nous sommes en contact également avec l’OCDE qui, dans le cadre de son programme PISA pour le Développement, souhaite développer un programme de mesure des acquis scolaires pour les jeunes dans les pays en développement. Nous avons le devoir et l’intérêt de travailler avec ce type d’initiatives afin que le PASEC soit reconnu dans le concert international et que nous puissions apprendre des autres. Quel appel avez-vous à lancer aux pays participants aux évaluations internationales groupées relativement à l’atteinte des objectifs du plan d’action stratégique du PASEC ? Je voudrais rappeler que si les pays ont accepté de s’engager dans les évaluations internationales du PASEC, c’est qu’ils ont pu en mesurer les enjeux et les implications en termes de ressources humaines et de financement et je mesure la nature et l’ampleur de cet effort. Il est important que les pays tiennent leur engagement jusqu’à la production du rapport international. Pour la première fois, le PASEC permettra à 10 pays (Bénin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Niger, Sénégal, Tchad et Togo) de disposer d’une base de comparaison entre eux et grâce au partenariat noué avec le SACMEQ, ces pays pourront également se comparer avec 15 pays anglophones d’Afrique du Sud et de l’Est ; cette comparaison entre systèmes éducatifs francophones et anglophones se fait pour la première fois sur des bases scientifiques. C’est aussi un grand progrès dans le sens de la constitution d’une plateforme africaine dans le domaine de la mesure des acquis scolaires. Le PASEC est au service des pays membres et nous avons besoin de leur contribution politique, humaine, technique et financière afin de mener à bien les opérations. Quels sont les défis importants qui se posent aux systèmes éducatifs, en particulier ceux des pays du sud, et comment le PASEC compte-t-il contribuer à relever ces défis dans le contexte de réflexion sur les objectifs de l’éducation pour l’après 2015 ? En faisant un petit rappel historique, on voit que l’éducation est affichée comme une priorité au niveau international depuis le début des années 1960. Malheureusement, elle a connu des hauts et des bas. Il y a eu une période extrêmement difficile qui a coïncidé avec les ajustements structurels dans les années 1980. La deuxième partie des années 1990 s’est traduite par une baisse relative de la qualité et une stagnation de l’accès à l’école dans plusieurs pays. C’est dans ce contexte qu’est intervenu en 2000 le Sommet de Dakar sur l’Éducation Pour Tous et la déclaration des Objectifs du Millénaire pour le Développement 2 et 3 réaffirmant les engagements sur l’EPT déjà pris à Jomtien en 1990 et qui n’avaient pas atteint les résultats escomptés. Les six objectifs de Dakar ont fait de l’éducation un

pilier pour le développement humain et la lutte contre la pauvreté. En tirant le bilan de l’EPT, treize ans plus tard on constate que même si les objectifs ne sont pas entièrement atteints, il y a eu des avancées appréciables partout dans le monde. Des réformes politiques profondes ont été engagées et l’éducation est considérée comme un des objectifs du millénaire qui probablement aura connu le plus de succès dans son achèvement dans de nombreux pays ne serait-ce que par la dynamique qui a été enclenchée. Toutefois, même si le nombre d’enfants scolarisés a augmenté de façon considérable, il reste encore à scolariser beaucoup d’enfants qui sont généralement les enfants des plus pauvres, issus des zones rurales ou reculées, ou qui ont des difficultés pour accéder à l’école du fait d’un handicap, de difficultés familiales et financières. De plus, qualité de l’éducation n’a pas suivi les progrès notés au niveau de l’accès et il reste encore beaucoup de progrès à faire. Enfin, la transformation des acquis scolaires en compétences économiques et sociales ne s’est pas suffisamment réalisée dans les faits et n’a pas permis une intégration des sortants de l’école. Les systèmes économiques n’ont donc pas pu bénéficier pleinement de la valeur ajoutée qu’aurait dû leur procurer l’amélioration des systèmes éducatifs. Un élément mérite également une attention particulière : l’éducation de base toute seule est indispensable mais ne suffit pas. Il est nécessaire de transformer les apprentissages dans des capacités et compétences techniques et professionnelles mais aussi dans des bases sociales et comportementales afin que les sociétés (l’État et les familles) qui financent cet investissement pour l’avenir aient le sentiment que la jeunesse de leur pays sera en mesure de porter le développement pour le futur selon les valeurs auxquelles elle sont attachées. L’éducation se présente pour l’après 2015 comme l’élément structurant qui permettra de développer d’autres objectifs, notamment de nutrition, d’accès aux services de base (santé, eau, électricité…), d’intégration sociale et économique favorisant le développement des pays. Pour les années à venir, l’acquisition d’un socle minimum d’éducation apparait donc comme un objectif sans lequel les autres ne pourront pas être atteints. Parler de l’amélioration de la qualité, c’est également faire référence à la mesure des apprentissages. Dans ce domaine le PASEC a un rôle à jouer dans les années à venir pour servir au pilotage des systèmes éducatifs. Pour cette raison, il est permis d’être optimiste sur les perspectives du PASEC pour autant que ce programme se montre à la hauteur des défis auxquels il est confronté et à la mesure de ses ambitions.

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Actualités éducatives des pays membres

10 RDC : Élaboration d’un plan de stratégie du programme « Éducation d’abord » Le lundi 4 février 2013, leurs Excellences messieurs Maker Mwangu Famba, Ministre de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel, et Roger Shubungu, ViceMinistre des Finances, ont pris langue avec les Partenaires techniques et financiers de la RD-Congo, dont l’UNESCO et la Banque Mondiale, afin d’envisager l’élaboration d’un plan de stratégie du programme « Éducation d’abord ». Ce programme vise la scolarisation universelle des enfants au regard des Objectifs du Millénaire pour le Développement. Il entend également

accélérer l’accès des enfants à l’éducation de qualité. Une fois ce document élaboré, il devra être soumis au Gouvernement de la RD-Congo lors de la prochaine réunion du mois d’avril 2013. Ce plan de stratégie devra rencontrer, entre autres, les préoccupations suivantes : - Combien d’écoles faut-il pour atteindre la scolarisation universelle ? - Combien d’enseignants pour parvenir à la scolarisation universelle des enfants en RDCongo ? - Quel est le coût global de cette opération ?

- Comment les conflits impactent sur la scolarisation des enfants en RD-Congo ? - Quelles solutions pour scolariser les enfants dans les zones de conflits ? Une fois adopté, ce plan permettra au ministère de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel de relever un grand défi, celui de ramener tous les enfants à l’école afin d’aboutir à un taux de scolarisation de 100%. Camille BULABULA, membre du RIC, République démocratique du Congo

Burundi : une réforme dans le système éducatif

Dans le but de fournir une information équitable et équilibrée, le ministère de l’Enseignement de base et secondaire, de l’Enseignement des métiers, de la Formation professionnelle et de l’Alphabétisation (MEBSEMFPA) a organisé du 06 au 07 Juin 2013 au CEPRODILIC un atelier d’échanges, d’information et de sensibilisation sur l’enseignement fondamental. L’école primaire va passer de six à neuf ans au Burundi, dans le cadre d’une réforme en profondeur du système éducatif national. Un accent particulier va être mis sur l’enseignement des métiers dans le cadre de cette réforme. La réforme va donner trois

années de sursis aux enfants qui étaient jusque-là nombreux à buter sur le concours national dès la sixième primaire pour aller ensuite grossir les rangs des chômeurs précoces. L’enseignement primaire classique avait également déjà montré ses limites du fait que la sixième année primaire suffisait à peine à savoir lire et écrire. L’autre avantage est que la réforme ne devrait pas induire de nouvelles charges aux parents du moment que l’enseignement de base a été décrété ‘gratuit’ en 2005 au Burundi.

Ont participé à cet atelier d’information, les chefs des différents services de l’administration centrale, les membres des syndicats des enseignants, la société civile ainsi que les journalistes des différents médias. Cet atelier a été organisé à point nommé car le nouveau système visant l’éducation inclusive et de qualité débute avec la rentrée scolaire 2013-2014 au mois de septembre.

Eugenie NSENGIYUMVA, membre du RIC, BURUNDI

RDC : innovation avec l’Unité pédagogique En mars 2010, le Gouvernement de la République démocratique du Congo a adopté le document de stratégie de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Professionnel avec comme objectif de construire un système d’éducation inclusif, diversifié, pertinent et de qualité. Parmi les programmes retenus par rapport au deuxième objectif du Plan Intérimaire de l’Éducation, à savoir améliorer la qualité et la pertinence de l’enseignement, il y a celui portant sur la formation continue des enseignants du primaire et du secondaire. Dans ce cadre, il est prévu de s’appuyer

sur une structure fonctionnant dans chaque établissement scolaire. Il s’agit de la Cellule pédagogique de base comprenant en son sein des « Unités pédagogiques ». Une Unité pédagogique est en effet un regroupement d’enseignants, dispensant la même discipline ou des disciplines connexes au sein d’une école afin de maintenir la qualité des apprentissages aux standards acceptables. Au primaire, ces Unités pédagogiques sont formées d’enseignants d’un même degré ou par classes parallèles. Au secondaire, ces Unités pédagogiques sont formées

d’enseignants par discipline ou par groupe de disciplines connexes. L’objectif de l’Unité pédagogique est d’améliorer la qualité de la formation. Elle aide à identifier les domaines d’actions en matière de renforcement et de développement des compétences pédagogiques.

Camille BULABULA, membre du RIC, République démocratique du Congo

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VIE DE LA CONFEMEN 11 RESTITUTION DES RÉSULTATS D’ÉTUDE ET DE DE RECHERCHE RÉALISÉES DANS LE CADRE DE LA 55e SESSION MINISTÉRIELLE DE LA CONFEMEN

présente des études de cas qui analysent la situation de différents pays en matière de diversification de l’offre éducative pour mieux la contextualiser dans le cadre des réformes des systèmes éducatifs.

L

a CONFEMEN a organisé le 26 avril 2013 au siège de l’Agence universitaire de la Francophonie – Bureau Afrique de l’Ouest à Dakar, une session de restitution des résultats d’étude et de recherche réalisées dans le cadre de la 55e session ministérielle qui s’est tenue en décembre 2012 à Ndjamena au Tchad. M. Xavier Roegiers, consultant international, a d’abord procédé à la présentation du document de réflexion et d’orientation portant sur le thème de « La diversification de l’offre d’éducation de base : les grands défis pour l’école de demain en lien avec le développement durable et les technologies de l’information et de la communication (TIC). » Dans un contexte où les systèmes éducatifs doivent développer davantage de capacités d’adaptation et de diversification en vue de répondre efficacement et au mieux aux besoins des populations, de nombreux pays se trouvent encore confrontés à une insuffisance de l’offre éducative et à la faiblesse de la qualité de l’enseignement. Le document réalisé fait état de la recherche sur la question et

L’analyse des politiques éducatives des pays du Sud, membres de la CONFEMEN, a été restituée par M. Abdourahim GAYE, Spécialiste en Éducation et Formation. Cette étude a permis de mettre en exergue des pistes majeures sur l’élaboration et la mise en œuvre des politiques éducatives, pour plus de pertinence, d’efficacité et d’équité au niveau des systèmes éducatifs. À travers cette étude, il s’agissait pour la CONFEMEN d’apporter sa contribution à la qualité des politiques éducatives, fondement de tout progrès social et économique des pays. À cet effet, une enquête a été menée auprès d’États et gouvernements membres sur les processus d’élaboration et de mise en œuvre de leurs politiques éducatives. Le document de synthèse réalisé analyse les différents types de politiques éducatives dans l’espace francophone, leurs points forts et leurs points faibles

tant du point de vue du processus d’élaboration, de validation, de mise en œuvre que du point de vue du contenu, surtout en termes de priorité et de choix stratégiques. De par son mandat, la CONFEMEN a la charge d’informer et de nourrir la réflexion en vue d’actions à mener en coopération. Cette rencontre visait à mettre à la disposition des partenaires des informations clés sur les recherches conduites par la CONFEMEN et les résultats des réflexions en cours, afin de travailler en synergie avec les partenaires de l’éducation. Pour le Secrétaire général de la CONFEMEN, la rencontre de restitution vise particulièrement à présenter les enjeux et les défis liés aux deux thématiques, de même que les recommandations qui ont été adoptées par les ministres lors de la 55e ministérielle. Les deux documents présentés et qui ont fait l’objet de publication constituent un référentiel et une source d’inspiration pour chacun des pays et pour les partenaires techniques et financiers qui accompagnent ces politiques éducatives.

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FORUM DE LA CONFEMEN CONSULTATION SUR LES PRIORITÉS DE L’APRÈS 2015

Dans la foulée des discussions internationales sur l’agenda en éducation pour l’après 2015, la CONFEMEN annonce la mise en place d’une vaste consultation sur son forum de discussion en ligne sous le thème « Éducation inclusive et de qualité pour tous en Francophonie : défis, priorités et perspectives pour l’après 2015 ». Elle invite les acteurs et partenaires de l’éducation à alimenter les travaux préparatoires à la réunion-débat qui sera organisée à Dakar en mars 2014 et à la 56e session ministérielle qui aura lieu à Abidjan en juillet 2014. C’est l’occasion pour la Francophonie et la CONFEMEN de contribuer au débat et à la réflexion sur les enjeux des systèmes éducatifs, de tirer les leçons des progrès enregistrés et de dégager des perspectives d’avenir, dans le but de proposer des solutions appropriées pour le développement des systèmes éducatifs des pays membres. La CONFEMEN lance ainsi une invitation à se joindre aux débats et à participer aux échanges via son forum de discussion, disponible à l’adresse suivante : http://www.confemen.org/forum/. La consultation sera lancée en trois temps afin de permettre d’approfondir des thématiques jugées primordiales pour

l’après 2015 : 1. Équité et qualité – 1er au 31 octobre 2013 2. Gouvernance des systèmes éducatifs – 1er au 30 novembre 2013 3. Financement en éducation – 1er au 31 décembre 2013 Les discussions suscitées sur le forum permettront à la CONFEMEN d’exploiter des points de vue diversifiés en prévision de la réunion-débat. Cette consultation globale permettra de faire un tour d’horizon de la situation de l’éducation dans le monde francophone, de nourrir la réflexion des États et gouvernements membres de la CONFEMEN, de façon à soutenir l’atteinte des objectifs d’une éducation inclusive et de qualité pour tous, pour l’après 2015. La CONFEMEN encourage tous les acteurs de l’éducation à participer en grand nombre à cette discussion d’envergure dont les objectifs pour l’avenir de l’éducation ne peuvent se réaliser sans leur implication. Nos pays ont besoin de systèmes éducatifs qui préparent et qui aident les jeunes à une réussite pour tous.

NOUVELLES PUBLICATIONS

Analyse des politiques éducatives des pays du sud, membres de la CONFEMEN

La diversification de l’offre d’éducation de base : les grands défis pour l’école de demain

Rapport d’activités de la CONFEMEN 2012

Ces documents sont disponibles sur le site Internet de la CONFEMEN et au Centre d’information et de documentation.

CONFEMEN

est un trimestriel consacré à l’actualité, à la recherche et au partenariat dans le secteur de l’éducation ainsi qu’à toutes les activités de la CONFEMEN dans le monde. Il est publié par le Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN. Directeur de publication : KI Boureima Jacques Rédacteur en chef : Abobacar Sy Collaboration : Anne Penda Sène, Fatou Ndoye Diop, Lyne Gingras, Antoine Marivin, Mahip Diop, Gnagalé Babakan, Marie-Anne O’Reilly.

Secrétariat technique permanent de la CONFEMEN Complexe Sicap Point E, Immeuble C, 3e étage Avenue Cheikh Anta Diop BP 3220 Dakar-SENEGAL Tél. : 221 33 859 29 90 Fax : 221 33 825 17 70 Email : [email protected]

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