Viol d'un auto-stoppeur mineur : les investigations sont en cours

8 déc. 2016 - locomotion, il a décidé de faire de l'auto-stop. « Pourtant, d'habitude, il n'en fait jamais » déclare son ami. Aussi, c'est aux alentours de 19 h 30,.
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04 ACTU SAÔNE-ET-LOIRE ET RÉGION

LE JOURNAL DE SAÔNE-ET-LOIRE JEUDI 8 DÉCEMBRE 2016

RÉGION C R EU S OT INE FA ITS DI VER S

Viol d’un auto-stoppeur mineur : les investigations sont en cours REPÈRE

Un adolescent domicilié en Côted’Or se serait fait embarquer par trois hommes puis violer à bord d’une fourgonnette en région creusotine. Il a porté plainte. Saisi ce mardi, le parquet de Chalon dirige l’enquête.

C

e lundi, une plainte a été déposée auprès des gendarmes de Beaune pour un viol sur mineur qui se serait déroulé dans la soirée du dimanche 4 décembre en région creusotine. Âgé de 16 ans, scolarisé à Beaune et domicilié en Côte-d’Or, l’adolescent qui se dit victime de ces faits graves n’est pas retourné au lycée en ce début de semaine. « Il se repose » indique un de ses proches. Selon nos informations, il avait passé son week-end au Creusot afin d’y déposer des candidatures de stage. Dimanche soir, il a souhaité rentrer au domicile familial situé à une trentaine de kilomètres de là. Sans moyen de locomotion, il a décidé de faire de l’auto-stop. « Pourtant, d’habitude, il n’en fait jamais » déclare son ami. Aussi, c’est aux alentours de 19 h 30, sur la commune du Breuil, précisément dans la rue Pasteur, que l’adoles-

n Un adolescent de 16 ans se serait fait embarquer par trois hommes dans une rue du Breuil avant de se faire violer au bord du canal du Centre. Photo S. WACKENHEIM

cent se serait fait embarquer par trois hommes à bord d’une fourgonnette. Ces derniers l’auraient conduit jusqu’au bord du canal du Centre pour le violer avant de le déposer à l’entrée de son village.

Des questions sans réponses Qui sont ces ravisseurs ? Un proche déclare : « Ils lui ont dit qu’ils venaient de Dijon ». Il enchaîne : « Dans le vé-

hicule, ils lui ont proposé à manger. Ils avaient des sandwichs tout chauds provenant d’un restaurant du Creusot. Peut-être qu’ils étaient dans ce restaurant lorsqu’ils l’ont vu en train de faire du stop ? » Pourquoi les agresseurs ont-ils déposé la victime à l’entrée de son village ? L’adolescent les connaissait-il ? Ce mardi, les autorités, accompagnées du jeune lycéen, auraient retracé le

n Qui mène l’enquête ? Les faits se seraient déroulés en région creusotine mais le mineur est domicilié en Côte-d’Or. Ainsi, dimanche lorsque la jeune victime a averti les secours, ce sont les gendarmes de Beaune qui sont intervenus pour interroger sa mère. Le lendemain, l’adolescent a été entendu dans des locaux spécialisés, à Quetigny, et le parquet de Dijon s’est saisi de l’affaire. Mais compte tenu du lieu des faits, ce dernier a été dessaisi au profit de celui de Chalon mardi. Ce mercredi, les gendarmes de Beaune ont affirmé ne plus être en charge de l’enquête et de son côté, la police du Creusot a déclaré ne pas avoir été saisie « pour l’instant ».

parcours de la fourgonnette. Mais, depuis aucun élément nouveau ne serait parvenu aux enquêteurs. Afin de « préserver les investigations en cours », le parquet de Chalon-surSaône a décidé de ne pas communiquer pour le moment.

Solen Wackenheim

S AÔNE-ET-LOIRE ENQUÊTE

Démantèlement d’une bande organisée de voleurs Au terme de plusieurs mois d’enquête, les gendarmes de Dijon ont démantelé un réseau de voleurs roumains spécialisés dans le vol à l’étalage dans les centres commerciaux. Leur butin de prédilection était des jeux vidéos et des lames de rasoir en priorité pour un préjudice estimé à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Ils ont ainsi écumé 24 départements dans la grande partie Est de la France, de l’Alsace à l’Hérault en passant par la Saône-et-Loire, où l’enquête a débuté.

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Le réseau démantelé de Roumains a sévi dans les grandes surfaces de 24 départements dans la grande moitié Est de la France, de l’Alsace à l’Hérault, pour un préjudice de plusieurs centaines de milliers d’euros.

21 interpellations depuis fin novembre En janvier 2016, deux frères Roumains de 21 et 24 ans avaient dérobé 16 PS Vita et des consoles de jeux dans le centre commercial de la zone sud de Chalon-sur-Saône. Fin 2015, ils avaient aussi été arrêtés à Gap et Molsheim pour vol à l’étalage. Condamnés par le tribunal de Chalon, ils avaient affirmé qu’ils « avaient été obligés à voler », précisant « qu’une troisième personne était dans le coup ». Cette arrestation a été le point de départ de longues investigations à l’ouverture d’une information judiciaiwww.lejsl.com

n Jeux vidéo et lames de rasoir figurent parmi les produits les plus volés Photo DR

re pour « vol en bande organisée, recel de bien volé en bande organisée et association de malfaiteurs » par le parquet de Chalon. Une cellule d’enquête

« vol étalage Grand Est » est constituée dans la foulée. Les investigations sont remontées jusqu’à la tête du réseau, un trentenaire

qui recrutait des compatriotes en leur faisant miroiter un emploi en France, puis il les obligeait à voler pour lui. Grâce à un Roumain basé à Grenoble qui lui servait d’intermédiaire, l’instigateur de ce réseau aurait ainsi pu exporter dans son pays près d’une tonne et demie de marchandises dont des centaines de kilos de lames de rasoir. Depuis fin novembre, quatre personnes, dont l’intermédiaire, ont été ainsi interpellées à Grenoble. Quatre ont été interceptés sur l’A36 près de Beaune (dont la tête de réseau) et onze autres ont été directement arrêtées par les autorités roumaines dans leur pays en présence d’enquêteurs français. Parallèlement, deux individus impliqués dans une seconde filière de recel ont été arrêtés dans la région lyonnaise. SAO - 1