une fin de semaine mouvementée au collège d'alma - riasq

avec la production du collège hôte. Bref, tout pour bien amorcer l'Intercollégial de théâtre. Entrevue. L'artiste invité cette année est quelqu'un de très passionné ...
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UNE FIN DE SEMAINE MOUVEMENTÉE AU COLLÈGE D’ALMA Ouverture de l’Intercollégial de théâtre Par Anne Paradis

Du 15 au 17 avril dernier a eu lieu l‘Intercollégial de théâtre au Collège d’Alma, produit par le RIASQ. L’atmosphère était à la fête puisque se célébrait, au Lac-StJean, le trentième anniversaire de l’Intercollégial. L’organisation et son armée de bénévoles ont tout fait pour rendre l’évènement palpitant. D’ailleurs, la soirée d’ouverture a commencé avec la rencontre de l’invité d’honneur, et s’est poursuivie avec la production du collège hôte. Bref, tout pour bien amorcer l’Intercollégial de théâtre.

Entrevue L’artiste invité cette année est quelqu’un de très passionné par son métier. En effet, Marc Beaupré s’est joint à l’Intercollégial qui avait lieu à Alma, au Lac-Saint-Jean. Il commence tout d’abord avec une entrevue dynamique menée de main de maître par l’enseignant Éric Galarneau. Si les sujets abordés au début de l’entrevue sont plus drôles et plus légers, l’acteur de Série noire devient plus intime en partageant certains moments de son passé. Son message aux étudiants s’est terminé sur une note plus sérieuse où il a expliqué aux jeunes qu’il n’y a rien de plus important que de poursuivre ses passions et de ne pas abandonner. Il s’est aussi donné comme objectif personnel, en tant qu’invité d’honneur, de pouvoir passer un peu de temps avec chaque participant de l’Intercollégial, soit un peu plus de 400 personnes.

Place au théâtre Cette année, le cégep hôte a décidé de surprendre les invités en produisant une pièce plutôt choc à propos de la sexualité des femmes. En effet, la troupe de théâtre La Skene a présenté Les monologues du vagin écrite par Ève Ensler et mise en scène par Erika Brisson. Il y avait là des comédiennes qui ont su jouer avec beaucoup de fougue leur personnage et expliquer certaines réalités féminines. En fait, cette pièce présente sept histoires, une pour chaque femme qui vient à tour de rôle raconter son vécu et la représentation de son vagin. Certaines étaient plus froides et timides par rapport à cette sexualité, alors que d’autres exprimaient avec fureur ce qu’elles vivaient. La première femme qui a pris la parole expliquait qu’il y avait généralement un malaise qui venait lorsqu’on prononçait le mot «vagin». La seconde parlait du fait qu’elle avait dû aller dans une thérapie pour être capable de se faire plaisir. Ensuite, une autre a raconté qu’il lui avait fallu un homme pour se sentir belle. La suivante a expliqué son passé trouble suite à de mauvaises expériences, puis une autre a raconté sa fureur face à l’incompréhension que le monde avait avec sa conception du vagin. À la fin, il y a eu le témoignage d’un personnage ayant assisté à un accouchement. De plus, entre chaque histoire, une femme expliquait des faits à propos de la sexualité et ce qu’avaient pu vivre plusieurs personnes. Cela réussissait normalement à bien faire réfléchir le spectateur. Ainsi, la pièce a réussi à rejoindre un grand nombre de personnes dans la salle.

Pour ce qui est de la mise en scène, Érika Brisson a fait appel à un jeu d’ombrage. Les femmes qui ne parlaient pas semblaient faire des ombres chinoises derrière leurs toiles respectives qui étaient décorées selon leur personnalité. La lumière était rougeâtre, probablement pour illustrer le sang qui coule, et la monologuiste était éclairée d’une lumière blanche. À la fin, accompagnée de battements de cœurs, une des femmes expliquait qu’elle avait vu un être humain naître. Cela préparait les spectateurs pour la finale où chaque femme déchirait sa toile pour la traverser. Cette action semblait montrer la renaissance de ces femmes. Elles s’affirmaient avec toute leur féminité et montraient qu’elles ne voulaient plus vivre comme avant. Bref, ce fut l’une des scènes les plus fortes de la pièce.

En conclusion, la soirée d’ouverture de l’Intercollégial de théâtre a été riche en couleur, en commençant avec un invité dynamique et plein de vie, puis avec la pièce du Collège d’Alma Les monologues du vagin qui expliquait plusieurs situations des femmes à travers le monde. Cette pièce, avec un thème surprenant, a bien réussi à faire vivre des émotions à travers la salle. Avec une belle mise en scène, la troupe de théâtre La Skene a fait une ouverture de l’Intercollégial haute en couleurs. Restons alertes pour ne rien manquer de la prochaine édition de l’Intercollégial de théâtre.