Surveillance et épreuve des munitions en service

7 janv. 2017 - 13.1 Chimie d'un composé propulsif. L'exemple le plus extrême de la dégradation chimique de la stabilité est celui des matières explosives.
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DIRECTIVES TECHNIQUES INTERNATIONALES SUR LES MUNITIONS

DTIM 07.20

Première édition 01.10.2011

Surveillance et épreuve des munitions en service

DTIM 07.20.2011[E] © UN ODA 2011

DTIM 07.20:2011[E] 1ère Edition (01-10-2011)

AVERTISSEMENT Les directives techniques internationales pour les munitions (DTIM) sont susceptibles d’être régulièrement revues et révisées. Ce document et actualisé et a pour date d’effet la date donnée sur la page de garde. Les utilisateurs doivent consulter le site internet du projet UN SaferGuard DTIM, Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies (UNODA) : https ://www.un.org/fr/disarmament/convarms/Ammunition, pour en vérifier la mise à jour.

Respect du Copyright Cette directive technique internationale sur les munitions est protégée par un droit d’auteur par les Nations Unies. Ce document complet, ou en partiellement, ne peut en aucun cas être reproduit, stocké ou transmis sans une permission écrite donnée par UNODA œuvrant conjointement avec les Nations Unies. Ce document ne peut être vendu. Bureau des Nations Unies pour les affaires d’armement (UNODA) United Nations Headquarters, New York, NY 10017, USA

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ii

DTIM 07.20:2011[E] 1ère Edition (01-10-2011)

Sommaire Sommaire .......................................................................................................................................... iii Avant-propos ..................................................................................................................................... iv Introduction ......................................................................................................................................... v Surveillance et épreuve des munitions en service ............................................................................. 1 1

Domaine d’application ................................................................................................................. 1

2

Références normatives ............................................................................................................... 1

3

Termes et définitions ................................................................................................................... 1

4

Raisons pour la surveillance et d’épreuve des munitions en service ......................................... 2

5

Obligations pour un système de surveillance et d'épreuve efficace ........................................... 2

6

Responsabilités concernant l’épreuve et la surveillance (NIVEAU 2) ........................................ 3

7

Vieillissement et dégradation des munitions ............................................................................... 3

7.1

Evaluation de la conception ...................................................................................................................4

7.2

Données de référence ...........................................................................................................................4

7.3

Impact climatique sur la dégradation des matières explosives .............................................................5

8

Normes de qualités des munitions .............................................................................................. 6

9

Epreuve des munitions en service .............................................................................................. 6

9.1

Contexte ................................................................................................................................................6

9.2

Programme d'épreuve (NIVEAU 3)........................................................................................................7

9.3

Documentation des résultats d'épreuve (NIVEAU 3) .............................................................................8

10

Surveillance (NIVEAU 2) ........................................................................................................ 8

11

Sélection des munitions pour la réalisation des épreuves ou la surveillance ......................... 8

12

Documentation et suivi environnemental (NIVEAU 3) ............................................................ 9

13

Stabilité chimique des composés propulsifs ........................................................................ 10

13.1

Chimie d'un composé propulsif ............................................................................................................10

13.2

Tests de stabilité des composés propulsifs (NIVEAU 2) ......................................................................11

14

Stabilité chimique des matières explosives .......................................................................... 14

15

Système de surveillance de stabilité (NIVEAU 2) ................................................................. 14

15.1

Conditions de l'information ..................................................................................................................14

15.2

Programme de tests de stabilité ..........................................................................................................15

Annexe A (normative) Références ................................................................................................... 17 Annexe B (informative) Références .................................................................................................. 18 Annexe C (informative) Conseils sur l'inspection physique des munitions (NIVEAU 2) .................. 19 Annexe D (informative) Exemple d'un rapport d'épreuve (NIVEAU 2) ............................................. 21

iii

DTIM 07.20:2011[E] 1ère Edition (01-10-2011)

Avant-propos En 2008, un groupe d’experts gouvernementaux des Nations-Unies ont présenté un rapport à l’Assemblée Générale sur les problèmes découlant de l'accroissement des stocks de munitions 1 conventionnelles excédentaires . Le groupe de travail nota que la coopération en termes d’une gestion efficace des munitions doit adopter une approche de 'gestion de la totalité du cycle de vie' des munitions, s’étendant des systèmes de catégorisation et de gestion comptable – indispensable pour assurer une manutention et un stockage sécurisés et définir les excédents aux systèmes de sécurité physique et l'intégration de procédures de surveillance et de tests pour évaluer la stabilité et la fiabilité des munitions. La recommandation principale proposée par ce groupe de travail suggère que les directives techniques pour la gestion des stocks de munitions doivent être développées au sein des NationsUnis. Par la suite, l’Assemblée Générale a favorablement accueilli ce rapport et a encouragé les États à 2 mettre en œuvre ces recommandations . Cela a mandaté les Nations-Unies pour le développement de directives techniques pour la gestion des stocks de munitions conventionnelles, plus connues aujourd'hui sous le terme anglophone de « International Ammunition Technical Guidelines (IATG) ». Le travail de préparation, d'examen et de révision de ces directives techniques a été réalisé sous le programme SaferGuard des Nations-Unies par un panel de révision technique composé d’experts provenant des États membres, avec le soutien d’organisations internationales, gouvernementales et non-gouvernementales. La dernière version mise à jour de chaque directive, ainsi que des informations sur les travaux menés par le panel de révision technique, peuvent être consultées sur le site www.un.org/disarmament/convarms/Ammunition. Ces directives techniques seront revues régulièrement de manière à refléter le développement des normes et des pratiques de la gestion des stocks de munitions et incorporer les règlements et les exigences internationales appropriées.

1

UN General Assembly A/63/182, Problems arising from the accumulation of conventional ammunition stockpiles in surplus. 28 July 2008. (Report of the Group of Governmental Experts). The Group was mandated by A/RES/61/72, Problems arising from the accumulation of conventional ammunition stockpiles in surplus. 6 December 2006. 2

UN General Assembly (UNGA) Resolution A/RES/63/61, Problems arising from the accumulation of conventional ammunition stockpiles in surplus. 2 December 2008.

iv

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Introduction L’épreuve des munitions en service et la surveillance sont effectuées afin de garantir la conformité continue des munitions aux conditions de qualité requises toute au long de leur durée de vie. De ce point de vue, la qualité comprend la performance d'une munition lors de son utilisation, et sa sécurité et stabilité pendant le stockage. Les caractéristiques chimiques, électriques et mécaniques des munitions changeant et se dégradent avec le temps. De ce fait, chaque munition a une durée de vie limitée. L'évaluation précise de cette durée de vie est d'une importance primordiale en termes de sécurité et de rapport coût-efficacité. Toute munition ou matière explosive devrait être formellement classée selon son état, ce qui rend nécessaire un système de surveillance et d'épreuve. Un code de classement est ensuite attribué à l'état de la munition, qui définit le degré de fonctionnalité de la munition et toute contrainte imposée sur son utilisation. La surveillance s'agit de la méthode systématique d'évaluation des propriétés, caractéristiques et performances des munitions tout au long de leur cycle de vie dans le sens d'améliorer l'efficacité, la sécurité et l'efficacité opérationnelle des stocks. Une épreuve s'agit d'un test fonctionnel ou de tir d'une munition ou des explosifs pour s'assurer de la sécurité et de la stabilité lors du stockage ou lors de l'utilisation prévue. La surveillance et l’épreuve de munitions nécessitent une approche systémique pour optimiser la durée de vie utile d'une munition, tout en améliorant la sécurité lors du stockage et d'utilisation vers la fin de la durée de vie de la munition. Une telle approche assure un retour optimal sur l'investissement financier considérable que représente la munition.

v

Surveillance et épreuve des munitions en service 1

Domaine d’application

Cette DTIM expose et explique le concept et les conditions pour un programme de surveillance technique et d'épreuve afin de contribuer au stockage sûr, fiable et efficace des munitions conventionnelles.

2

Références normatives

Les documents référencés ci-dessous sont indispensables pour la mise en œuvre de ce document. Pour des références datées, seule l’édition citée s’applique. Pour des références non datées, la dernière édition du document indiqué (y compris d'éventuels amendements) s'applique. Une liste de références normatives est fournie en Annexe A. Les références normatives sont des documents importants auxquels est fait référence dans ce guide et font partie des dispositions de ce guide. Une liste supplémentaire de références informatives est fournie en Annexe B sous forme d'une bibliographie qui énumère d'autres documents qui contiennent d'autres informations utiles sur la surveillance technique et l’épreuve des munitions conventionnelles en service.

3

Termes et définitions

Aux fins de ce guide, les termes et définitions suivants, ainsi que les termes et définitions plus compréhensifs fournis dans les DTIM 01.40 :2011(E), Termes, définitions et abréviations, seront appliqués. Le terme « épreuve » fait référence au test fonctionnel ou de tir d'une munition ou des explosifs pour 3 s'assurer de la sécurité et de la stabilité lors du stockage ou lors de l'utilisation prévue. Le terme « durée de vie » fait référence à la période de temps pendant laquelle un explosif ou un système peut être stocké ou maintenu dans des conditions spécifiques avant utilisation ou destruction sans devenir instable ou ne plus répondre à ses critères de fabrication. Le terme « stabilité » fait référence aux caractéristiques physiques et chimiques d'une munition ou des explosifs qui impactent leur sécurité lors du stockage, leur transport et leur usage. Le terme « durée de stockage » fait référence à la durée de vie d'une munition explosive qui peut être attendue en termes de sécurité et d'efficacité en restant dans sa durée de vie. Le terme « surveillance » fait référence à une méthode systématique d'évaluation des propriétés, caractéristiques et performances des munitions tout au long de leur cycle de vie dans le sens d'améliorer l'efficacité, la sécurité et l'efficacité opérationnelle des stocks et pour fournir des données utiles en support d'une réévaluation de la durée de vie. Dans tous les modules des directives techniques internationales sur les munitions, les termes « doit », « devrait » et « peut » (permission) et « peut » (possibilité et capacité) sont utilisés pour exprimer les dispositions conformément à leur usage dans les normes ISO. a)

“doit” (shall) est utilisé pour indiquer des exigences qu'il faut strictement suivre afin de se conformer au document duquel aucune déviation n'est permise.

b)

“devrait” (should) est utilisé pour indiquer que parmi plusieurs possibilités, une est recommandée comme étant particulièrement appropriée sans mention ou exclusion des autres, ou qu'une certaine ligne de conduite est préférée mais pas nécessairement exigée, ou que,

3

L'épreuve des munitions en service est effectivement une forme de surveillance, mais est généralement considérée à titre indépendant puisqu'elle nécessite le tir d'une munition contrairement à d'autres éléments de surveillance comme les contrôles technique ou chimique.

1

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

sous sa forme négative, « ne devrait pas », une certaine possibilité ou ligne de conduite est désapprouvée, mais pas interdite. c)

“peut” (permission) est utilisé pour indiquer qu'une ligne de conduit est permise dans les limites du document.

d)

“peut” (possibilité et capacité) est utilisé pour des déclarations de possibilité et de capacité, qu'elles soient matérielles, physiques ou naturelles.

4

Raisons pour la surveillance et d’épreuve des munitions en service

La sécurité et la stabilité de munitions et de matières explosives ne peuvent être déterminées que par un système de « surveillance de munitions » complet selon une méthodologie de contrôles physiques réalisés par un personnel qualifié associé à des analyses chimiques. La surveillance est effectuée de manière systématique en évaluant les caractéristiques et les propriétés du type de munition, et en mesurant la performance de la munition tout au long de son cycle de vie. Cela permet d’évaluer la sécurité, la fiabilité et l'efficacité opérationnelle de la munition. Ce n'est qu'ensuite qu'il est possible de réaliser une évaluation correcte de sa sécurité pendant le stockage. La surveillance de munitions peut ensuite servir à prolonger la « durée de stockage » le cas échéant. Le prolongement de la durée de stockage peut générer des économies financières importantes puisqu'il ne sera plus nécessaire de se procurer des munitions neuves. Il convient toujours de considérer la mise en place d'un système de surveillance et d'épreuve en plein milieu de la durée de vie d'une munition, car un tel système peut permettre le prolongement de sa durée de vie utile initiale. Les coûts du cycle de vie de la munition seraient donc réduits avec des avantages financiers subséquents en raison du report de l'acquisition de nouveaux stocks. Les munitions sont soumises à la surveillance technique et à l’épreuve pour de nombreuses raisons. Il s'agit d'un élément primordial d'une gestion du stockage de munitions responsable, et est la seule façon d'aborder la sécurité et la stabilité des stocks de munitions de manière correcte. Parmi les raisons principales : a)

pour garantir la sécurité et la stabilité des munitions stockées ;

b)

pour garantir la sécurité, la fiabilité et la performance des munitions lors de leur utilisation ;

c)

l'obligation de prévoir, et donc de prévenir, les ratés de fonctionnement inhérents à leur conception ou qui résultent de leur vieillissement ;

d)

pour surveiller les conditions environnementales dans lesquelles une munition a été stockée ;

e)

pour éviter que le premier point de détection d'un raté catastrophique soit l'utilisateur ;

f)

pour prévenir un raté et une performance altérée afin de favoriser des cycles d'approvisionnement de munitions efficaces ;

g)

pour prévoir la performance et la durée de vie, et les contraintes futures ;

h)

prolonger la durée de vie d'une munition qui ne serait pas possible sans un tel système ; et

i)

identifier et suivre les caractéristiques critiques de la munition qui changent avec l'âge et l'exposition à l'environnement.

Aussi, les États devraient attacher le même niveau d'importance au développement et à la mise en place d'un système et des programmes de surveillance et d'épreuve efficaces qu'ils donnent, par exemple, à la protection physique des stocks de munition.

5

Obligations pour un système de surveillance et d'épreuve efficace

Un système de surveillance et d'épreuve efficace nécessite un éventail de capacités et de mécanismes intégrés pour assurer un système global fiable et efficace. Cela comprend :

2

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a)

un plan de gestion de munitions efficace ;

b)

un personnel formé et expérimenté ;

c)

un laboratoire de matières explosives capable ;

d)

des mécanismes d'échantillonnage efficaces ; et

e)

un système de comptabilité de munitions efficace.

Lorsque ces capacités et mécanismes sont associés avec une connaissance des mécanismes de raté probables d'une munition, il est possible de prendre d'autres décisions concernant le prolongement de sa durée de vie d'une, ou le besoin de sa démilitarisation ou destruction.

6

Responsabilités concernant l’épreuve et la surveillance (NIVEAU 2)

L'autorité nationale technique devrait être responsable pour : a)

le développement et la promulgation d'un plan d'épreuve et de surveillance pour chaque type de 4 munition faisant partie de l'inventaire nationale ;

b)

garantir la réalisation de ce plan ;

c)

l'analyse des résultats et des tests ;

d)

l'affectation du code d'état approprié à la munition ;

e)

l'identification rapide des stocks dont le stockage ou l'utilisation représenteraient un danger ; et

f)

garantir la destruction de stocks périmés dans un délai expéditif suite aux actions d'épreuve et de surveillance.

7

5

Vieillissement et dégradation des munitions

Pour la plupart des munitions, sa durée de vie utile sera limitée par un ou deux mécanismes de dégradation. Parmi les mécanismes de dégradation les plus courants (mais non limités à) : a)

les matières énergétiques : 

la rupture de liaison entre le matériel et des surfaces inertes ;



l'épuisement des stabilisants au sein de la matière énergétique, (voir les Clauses 7.3 et 12) ;



la migration de mélanges au sein de la matière énergétique ;



la fissuration de matériaux frêles ;



et/ou des problèmes de compatibilité.

b)

les électroniques : 

 c)

le vieillissement des composants ; et/ou les dommages de choc aux composants. la structure :



une défaillance du joint torique ;

4

Ceci peut faire partie du « Ammunition Management Policy Statement » (AMPS), ou un document équivalent. Voir DTIM 03.10 Inventory management, Clause 6.2.4 et Annexe C pour plus d'informations sur l’AMPS. 5 Voir DTIM 03.10 Inventory management, Clause 18 pour plus d'informations sur les Codes d'Etat.

3

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les dommages mécaniques (impact, corrosion) ; et/ou



une vibration.

En plus des dommages physiques causés par des chocs et des vibrations, les munitions se dégradent aussi chimiquement. Les objets énergétiques qui provoquent l'effet explosif sont invariablement des mélanges chimiques organiques et, à l'instar de la dégradation de tout mélange chimique, ils migrent ou se modifient avec le temps. Généralement, cette modification s'accélère avec une augmentation de température. La dégradation sera également accélérée par : a)

de grandes variations de température (par exemple, changement de cycle chaud/froid) ;

b)

les températures basses ;

c)

une humidité élevée ou faible ;

d)

une vibration ;

e)

un choc ; et/ou

f)

une pression.

Les conditions sous lesquelles une munition est stockée, entretenue et transportée lors de sa durée de vie utile finiront par impacter la munition qui atteindra un mode de défaillance critique ; cela sera le facteur de limitation de durée de vie.

7.1

Evaluation de la conception

Il est possible de prévoir les facteurs de limitation de durée de vie d'une munition lors de la phase de conception. Il est possible de prévoir la fatigue et la corrosion des composants, et des contrôles laboratoires à petite échelle des matériaux énergétiques devraient être réalisés afin de déterminer les propriétés de référence qui affecteront la durée de vie. Cela sera normalement effectué par le fabricant, qui devrait transmettre ces informations à l'autorité nationale technique appropriée. Cette information devrait également être transmise de manière systématique à l'autorité nationale technique du pays vers lequel la munition sera exportée.

7.2

Données de référence

La recherche, les études et les tests devraient constituer des données de référence pour l'estimation des modes de défaillance potentiels d'une munition. Ces données ont un grand intérêt de comparaison dans le cadre d'un système d'épreuve et de surveillance par la suite. Les données proviennent de : a) les résultats des contrôles du fabricant ; b) les résultats des épreuves du fabricant ; c) les données d'évaluation de la sécurité de munitions ; d) les tests de vieillissement accéléré ; e) les tests de fatigue des composants ; f)

le croisement avec des points de références connus, tels que les normes spécialisées des composés propulsifs ; g) les résultats de tests provenant d'autres pays ; h) les fiches de données relatives aux risques de munitions ; et i)

les données de compatibilité. 4

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Sans accès à une grande partie de ces données, il n'est pas possible d'optimiser un système d'épreuve et de surveillance par la suite, ce qui peut réduire la durée de vie d'une munition car il n’est pas possible de correctement évalué sa sécurité lors du stockage et de l'utilisation.

7.3

Impact climatique sur la dégradation des matières explosives

6

Les effets météorologiques, les températures élevées, le rayonnement solaire direct, une variation quotidienne de température (cycle diurne) et une humidité élevée peuvent dégrader la performance et la sûreté des explosifs de manière rapide. Les munitions sont conçues pour être utilisées dans des conditions climatiques précises, et leur durée de vie sera considérablement réduite en cas de stockage dans des conditions climatiques autres. Dans certains cas les munitions peuvent rapidement devenir inutilisables et dangereuses. 0

0

0

0

Les températures au Moyen Orient varient de -1 C à +31 C en hiver, et de +22 C à +51 C en été. Par conséquent, les munitions peuvent être exposées aux cycles diurnes quotidiens s'élevant jusqu'à 0 0 +32 C en hiver et à +29 C en été. Ces températures sont généralement considérées comme des plages extrêmes pour les munitions et une réduction de leur durée de vie est attendue. Pourtant, ces températures correspondent aux températures de l'air ambiant et ne prennent pas en compte les effets de rayonnement solaire direct sur les munitions ou sur les munitions emballées. Il a été démontré lors des tests que lorsqu'elles sont entièrement exposées au soleil, la température 0 de la surface extérieure des munitions peut s'élever à jusqu'à 50 C au-dessus de la température de 0 l'air ambiant. La température de la surface extérieure d'une munition pourrait donc atteindre 101 au Moyen Orient. Il convient de noter que le point de fusion d'une matière explosive à base de TNT est 0 d'environ 80 C ; il est impossible d'exagérer le danger que représente l’utilisation de munitions TNT à cette température. Un exemple de l'impact de ce genre de conditions de stockage sur une munition serait la détérioration chimique d'un composé propulsif. Lors des périodes de stockage prolongées, la vitesse de la détérioration chimique d'un composé propulsif est à peu près doublée à chaque augmentation de 10°C de température au-dessus de 30°C. Selon leur conception, la plupart des composés propulsifs ont une durée de stockage d'au moins 15 à 40 ans lorsqu'ils sont stockés à une température constante de 30°C, and peuvent durer plus longtemps dans les climats chauds. Dans un environnement de température élevée, le stabilisant s'épuise beaucoup plus rapidement et la probabilité d'une combustion spontanée en raison d'une ignition auto-catalytique augmente de façon importante. Il existe des preuves qui suggèrent que la réduction de durée de vie par rapport à la température est de l'ordre des valeurs présentés en Tableau 1. 0

Température ( C) 20

Durée de (Années) 15.0

20.0

Vie

Prévue Commentaires

30.0

40.0

 

Durée de Vie Utile Initiale.



30

15.0

20.0

30.0

40.0

40

7.5

10.0

15.0

20.0

50

3.75

5.0

7.5

10.0

60

1.83

2.5

3.75

5.0

70

0.92

1.25

1.83

2.5

 

80

0.46

0.62

0.92

1.25



90

0.23

0.31

0.46

0.62



Début d'une dégradation considérable au-delà 0 de 30 C.

 

 

Ce composé propulsif s'approche désormais à un état dangereux et doit être détruit dès que possible.

Tableau 1 : Dégradation d'un composé propulsif en raison de température élevée 6

Egalement présenté dans DTIM 04.10 Field and Temporary Storage.

5

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011) 0

En théorie, les munitions pourraient atteindre une température de surface extérieure de 101 C au Moyen Orient, bien que les températures internes soient nettement inférieures. La dégradation des composés propulsifs et l'épuisement des stabilisants ne sont pas linéaires, et la vitesse de décomposition baisse pendant la nuit lorsque les munitions se rafraichissent. Il est pourtant clair que des conditions de stockages inappropriées pour le composé propulsif dans ce genre de température extrême ne seraient pas souhaitables et une surveillance stricte est nécessaire pour garantir une stabilité lors du stockage. Il est donc souhaitable pour les États ayant un climat chaud de s'assurer de la mise en place de systèmes efficaces dans les dépôts de munitions afin de maintenir les munitions dans les limites « tempérées » acceptables.

8

Normes de qualités des munitions

L'autorité nationale technique devrait définir le niveau de qualité nécessaire pour les stocks nationaux et toute munition qui ne satisfait pas ce niveau de qualité devrait être détruite de façon régulière. Le Tableau 2 montre les niveaux de normes de qualité de munitions que l'autorité nationale technique pourrait adopter. a)

La Norme de Qualité Limitée acceptable (Standard Acceptance Limited Quality) (SALQ) est la norme de qualité minimale qu'une munition doit satisfaire pour être acceptée en service ;

b)

Le Niveau de Qualité Fonctionnel Limité (Functional Limited Quality level) (FLQ), est la norme de qualité minimale qu'une munition doit satisfaire pour être acceptée pour utilisation ; Toute munition inférieure à ce niveau de qualité et utilisée lors des opérations nuira considérablement à l'efficacité opérationnelle ; et

c)

Le Niveau de Qualité Opérationnel (Operational Limited Quality level) (OLQ), est la norme de qualité minimale qu'une munition doit satisfaire pour rester en service pour un usage opérationnel ou pédagogique. Toute munition non conforme à cette norme de qualité devrait être retirée du service et détruite. Type de munition

SALQ

FLQ

OLQ

Armements de petit calibre

99%

96%

92%

Explosifs Brisant Munitions à Usage Pédagogiques

97.5% 92.5%

92% 85%

85% 75%

Tableau 2 : Normes de qualité de munitions conseillées

9

Epreuve des munitions en service

9.1

Contexte

L’épreuve est utilisée pour de nombreux systèmes d'armements. Par exemple : a)

pour les fusils, les mortiers et les armements de petit calibre, la vitesse de museau, la pression de la chambre, l'intervalle de tir, la portée, la pénétration du cible, et la précision sont évalués ;

b)

pour les grenades et les mines, leur temps de délai et leur réaction à un stimulus fonctionnel sont évalués; et

c)

pour la pyrotechnique et des moteurs de roquette, leur temps de combustion, la pression de la chambre et la poussée sont évalués.

L'évaluation de l'épreuve pour les armes à tir direct devrait se baser sur la capacité de la munition d'atteindre et de se comporter de manière satisfaisante contre des cibles standards aux portées imposées. Pour les armes de tir indirect, l'évaluation devrait se baser sur l'efficacité des tirs observés par rapport aux critères standards. Dans les deux cas, la munition sera généralement conditionnée à une température avant le tir afin de favoriser des résultats cohérents et permettre le croisement de résultats. 6

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

L'épreuve devrait être utilisée pour fournir une garantie de la performance satisfaisante continue d'un type de munition. Il devrait également aider à prévoir la durée restante avant la survenue d’une performance en-dessous du niveau requis, qui entrainera une altération notable de son efficacité opérationnelle. Cette information permettra ensuite la prise de décisions concernant l'approvisionnement. La performance mesurée est tracée contre le temps, et le moment de la survenue d'une performance non acceptable peut être estimé. Ce moment peut être plus tôt que prévu par la durée de vie attendue, ou contrairement - et plus couramment - plus tard, en raison des durées de vie initiales prudentes. L'autorité nationale technique devrait bénéficier de l'autorité de prolonger la durée de vie utile d'une munition lorsque l'analyse des résultats de tests indique que la munition est maintenue dans les paramètres de performance acceptables.

9.2

Programme d'épreuve (NIVEAU 3)

Un programme devrait être développé et mis en œuvre pour chaque type générique de munition figurant dans l'inventaire nationale. Le Tableau 3 présente un exemple de programme accompagné de notes explicatives : Nature de l'épreuve

Notes explicatives :



Sécurité

Des conditions de sécurité spécifiques supplémentaires peuvent être nécessaires.



Taille et choix d'échantillon



  

La taille de l'échantillon dépendra de la taille du lot. Le choix doit permettre une validité statistique. La taille de l'échantillon devrait être la plus petite possible cohérente avec le niveau de sécurité, performance et fiabilité nécessaires. L'échantillonnage doit conformer à aux normes d'ISO sur l'échantillonnage présentées en Annexe A. 7 L'échantillon d'épreuve sera prélevé de façon aléatoire du lot sélectionné.





Séquence de test (le cas échéant)



 

Inspection avant épreuve

Exigences de contrôle physique.



Préparation et conditionnement des munitions avant le test Procédure et paramètre de l'épreuve documenter Inspection après épreuve

à

Autorité et critères d'acceptation, renouvellement ou échec de l'épreuve Critères de suspension de l'épreuve et retenue des composants défaillants

Température et durée de stockage des munitions



 

Procédures opérationnelles détaillées.



 

Exigences de contrôle physique pour le type de munition concerné. (Voir Annexe C). Doit être clair et non-ambiguë. Si un renouvellement est autorisé l'autorité exacte pour le renouvellement doit être clairement indiquée. Comme au-dessus



Liste d'équipement d'épreuve nécessaire

 

Contrôle de l'équipement d'épreuve



Tolérance de paramètres et mesures



Paramètres de calibrage.



Analyse des résultats

  

Consignes de destruction des objets restants suite à l’épreuve.

Tableau 3 : Exemple d'un programme d'épreuve

7

La sélection d'échantillonnage est très complexe et nécessite un niveau d'expertise important dans l'analyse statistique. Le niveau de détail requis pour la précision sort du cadre de cette DTIM et il convient de solliciter des conseils en analyse statistique au moment de développer la taille d'échantillonnage.

7

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

9.3

Documentation des résultats d'épreuve (NIVEAU 3)

Les résultats d'épreuve devraient être documentés sur une fiche standard contenant toutes les informations nécessaires au programme d’épreuve. Le format devrait être indiqué dans le programme d’épreuve. Un exemple se trouve en Annexe D.

Surveillance (NIVEAU 2) 8

10

La surveillance peut se résumer comme la réalisation de contrôles réguliers sur le réel état de l'inventaire de munitions. Elle sert ensuite à confirmer les prévisions initiales sur la durée de vie utile et à permettre le prolongement de ces durées de vie. La surveillance demande la collection de données, le contrôle physique des munitions et, parfois, l'analyse chimique des propriétés des matériaux énergétiques. Ces tests peuvent faire appel à des techniques telles que des contrôles radiologiques ou d'autres méthodes non-destructrices. Il peut également s'agir d'un simple contrôle visuel. En raison des conséquences désastreuses potentielles si la stabilité chimique n'est pas assurée, cet aspect est adressé indépendamment et des conseils sont apportés ci-après. Un système de surveillance efficace devrait réussir à confirmer ou à évaluer : a)

les conditions environnementales auxquelles les systèmes de munitions ont été exposés lors de leur stockage et utilisation jusqu'à présent. Ces informations servent à confirmer des données concernant le stockage des munitions, ou des données contenues dans les enregistreurs de données environnementales ;

b)

toute dégradation physique de l'état de la munition ;

c)

toute dégradation d'une munition et de sa performance compétente, qui peut arriver grâce à :

d)



la documentation et le suivi des rapports de fiabilité et de défaillance concernant l'usage du système de munitions ;



la réalisation d’épreuves fonctionnelles (performance) de tir ; et/ou



la collection de données de performance lors des formations. des modifications aux caractéristiques physiques et chimiques des matériaux énergétiques et non-énergétiques jugés d'avoir un impact sur la durée de vie de la munition.

La conception du programme de surveillance devrait être définie par la complexité de la munition et la probabilité de mécanismes de défaillance. L'analyse de ces facteurs déterminera ensuite les types et la fréquence des inspections et des tests nécessaires pour évaluer la durée de vie future.

11 Sélection des munitions pour la réalisation des épreuves ou la surveillance Le mécanisme de sélection des munitions devrait être incorporé dans le plan d'épreuve et de surveillance, ou un document équivalent, pour ce type exact de munition. Il doit essentiellement être basé sur les critères suivants : a)

leur âge ;

b)

l'exposition aux conditions climatiques nuisibles ;

c)

la durée de stockage dans les unités et non dans les dépôts de munitions spécialisés ;

d)

toute munition qui a fait preuve d'une performance inhabituelle lors des entrainements ;

8

La surveillance devrait être initiée au Niveau 2 afin de déterminer si un composé propulsif en stockage est dans un état instable. Une surveillance complète peut être une activité de Niveau 3.

8

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

e)

le nombre de fois elle a été manipulée ou transportée ; et/ou

f)

le nombre de tests déjà effectués sur la munition.

Il devrait être possible de sélectionner des munitions des stocks qui ont été stockées dans les conditions climatiques les plus défavorables, qui seront donc dans le pire état en termes de dégradation et effets de vieillissement. Une analyse statistique sera nécessaire pour garantir qu'un nombre représentatif et statistiquement viable de munitions soient sélectionné pour la surveillance. Pourtant, dans de nombreux pays en développement, où les dossiers ont été perdus ou n'ont pas été gardées, il n'est pas possible d'évaluer l'état des munitions de manière fiable. Il se présente alors un risque élevé d'un incident explosif indésirable dans les zones de stockage de munitions. Dans ce cas, où il convient de douter de la stabilité, les critères d'évaluation de ces munitions seront fondées sur : a)

les munitions qui ont été exposées aux températures élevées lors de leur vie précédente ;

b)

leur âge ;

c)

les munitions d'origine inconnue ;

d)

les munitions de composition inconnue ;

e)

les munitions chez lesquelles une détérioration est soupçonnée ; et

f)

les munitions qui font preuve de caractéristiques inhabituelles comme une décoloration ou des tâches.

La destruction immédiate de telles munitions est à envisager. Autrement, il convient d'en prélever un échantillon et les soumettre aux contrôles de stabilités dans les plus brefs délais. Pourtant, tant que les résultats de ce test ne soient pas rendus, ces munitions doivent être considérées comme présentant un risque accru d'auto-ignition et, dans la mesure du possible, elles devraient être isolées des autres matières explosibles ou inflammables. AVERTISSEMENT Lors des phases finales de décomposition, certain composés propulsifs peuvent émettre des fumées brunâtres de dioxyde d'azote. Cela présente une situation extrême et indique une auto-ignition imminente et un incendie peut survenir à tout moment. Les munitions récupérées de stocks abandonnés lors des opérations post-conflit devraient être détruites et, dans le cas d'un programme de réforme de la sécurité du secteur, il ne doit pas être envisagé de les intégrer dans les stocks. A moins qu'un système d'épreuve et de surveillance efficace ait été épargné du conflit, il est peu probable que le temps et les coûts de la mise en place un tel système soit financièrement avantageux par rapport à l'acquisition de munitions neuves bénéficiant de normes de sécurité connues.

12

Documentation et suivi environnemental (NIVEAU 3)

Un suivi environnemental devrait être effectué afin de documenter avec précision les conditions environnementales auxquelles une munition est soumise lors de sa durée de vie utile. Plus ce suivi est précis, plus il est possible de faire des prévisions précises de la durée de vie sûre, et donc permettre de bénéficier du meilleur rapport qualité/prix pour ce type de munition. Les résultats du suivi environnemental peuvent servir à développer et mettre à jour des algorithmes de vieillissement au fur et à mesure d'obtenir des données. Un suivi environnemental efficace devrait être réalisé employant des enregistreurs de données électroniques dans les dépôts de matières explosives, bien que des réglettes d'indication tempstempérature puissent représenter une option moins onéreuse. Le niveau et la fréquence du suivi devrait être évalués le plus tôt possible dans la durée de vie de la munition et incorporés dans la Déclaration de Politique de Gestion des Munitions (Ammunition

9

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Management Policy Statement) (AMPS). Le type de munition et les mécanismes de défaillance probables devraient influencer le niveau et la fréquence du suivi. Pour des munitions simples et peu coûteuses détenues en petites quantité ayant un taux de consommation élevé, telles des munitions d'armements à petit calibre, les conditions de surveillance peuvent être faibles. Contrairement, en ce qui concerne des munitions onéreuses et complexes ayant un taux de consommation bas, telles des armes guidées, une surveillance plus détaillée peut engendrer des avantages financiers longs terme importants. Les données environnementales devraient être stockées dans un système central au sein de l'autorité nationale technique appropriée dans le cadre d'une base de données d'évaluation de la durée de vie des munitions (Munitions Life Assessment Database, ou MLAD). Ce système devrait être accessible à tous les acteurs du système de surveillance et d'épreuve.

13

Stabilité chimique des composés propulsifs 9

13.1

Chimie d'un composé propulsif

L'exemple le plus extrême de la dégradation chimique de la stabilité est celui des matières explosives à base d'un ester de nitrate. La plupart des composés propulsifs des fusils et des roquettes contiennent des esters nitriques tels la nitrocellulose et la nitroglycérine. Bien que des différences entre des lots puissent être lissées lors de la fabrication afin d'obtenir des résultats d'épreuve satisfaisants, il n’est pas possible de le faire pour la stabilité chimique. La durée de vie sûre sera déterminée par la stabilité du grain le moins stable du composé propulsif dans la charge. La stabilité chimique est également hautement dépendant des conditions de stockage subies par une munition. L'échantillonnage pour les contrôles de stabilité chimique sera donc beaucoup plus rigoureux que celui pour les épreuves. Un échantillon devrait être prélevé de chaque lot dès qu'il atteint sa première date de contrôle. Il est probable que les composés propulsifs dans les munitions des pays en développement soient des composés propulsifs à simple base, qui contiennent uniquement de la nitrocellulose comme composant énergétique, ou à double base, qui contiennent de la nitrocellulose et de la nitroglycérine comme composants énergétiques. Même si le composé propulsif est gardé sous des conditions de stockage idéales, ces composants commenceront à se décomposer avec le temps et à former des oxydes d'azote, notamment le tétraoxyde de diazote. A défaut de retirer ces oxydes d'azote du composé propulsif au fur et à mesure qu'ils se forment, ils feront accélérer une décomposition plus avancée. Cela est un exemple de décomposition auto catalytique puisque l'impureté en formation accéléré la chimie qui crée des quantités supplémentaires de cette impureté, entrainant donc une décomposition supplémentaire, et ainsi de suite. La température peut accroitre la vitesse de la réaction chimique. Toute augmentation au-dessus de o 20 C aura donc un effet néfaste sur la vie de stockage d'un composé propulsif. (Voir la Clause 7.3). Cette décomposition auto catalytique des composés propulsifs pose un problème de sécurité important car elle peut provoquer une ignition spontanée lors du stockage, ayant généralement pour conséquence la perte d'un ou de plusieurs dépôts de matières explosives. Afin d'éviter un tel événement, des additifs chimiques sont incorporés dans la formulation du composé propulsif, que l'on appelle des stabilisants. Ils n’empêchent pas la décomposition lente de la nitrocellulose et de la nitroglycérine, mais empêchent la décomposition chimique accélérée grâce à l'enlèvement des oxydes d'azote qui la provoquerait. Le stabilisant interagit avec ces oxydes de façon chimique et les élimine du système. Bien entendu, pour ce faire le stabilisant sera lentement consommé. La réduction de la teneur en stabilisant arrivera à un point où il devient insuffisant pour assurer la sécurité, et ce facteur devrait être pris en compte dans la vie de stockage du composé propulsif. Les méthodes d'analyse chimiques et instrumentales peuvent toutes les deux êtres employées pour mesurer la teneur en stabilisant. La deuxième méthode est issue des progrès d'analyse des composés propulsifs plus récents. 9

Voir Druet L and Asselin M. A Review of Stability Test methods for Gun and Mortar Propellants ; The Chemistry of Propellant Ageing. DRE Valcartier, Quebec, Canada in Journal of Energetic Materials, 6 : 1, 27-43. 1988.

10

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Deux éléments chimiques sont systématiquement utilisés comme stabilisant. Le premier est la diphénylamine, utilisée dans des composés propulsifs simple base depuis de longues années jusqu'à présent. Sur le plan chimique, elle se comporte comme une base qui réagit aux produits de décomposition initiaux de la nitrocellulose ; d'abord pour former de la « nitrosodiphenylamine » qui est ensuite convertie en des nitro-dérivés divers de la diphénylamine. Ce stabilisant est trop basique pour une utilisation en la présence de la nitroglycérine et il n'est donc pas employé dans les composés propulsifs Double Base. A la place, le stabilisant de choix est la « diphenyldiethylurea » également appelé carbamite ou éthyl centralite. Il agit comme une base légère qui réagit aux produits de décomposition pour former des nitro- et nitroso-dérivés. La chimie globale de l'action des stabilisants est extrêmement complexe, mais le résultat final est de maintenir la stabilité chimique du composé propulsif.

13.2

Tests de stabilité des composés propulsifs

10

(NIVEAU 2)

Les méthodes chimiques traditionnelles pour analyser la teneur en stabilisant d'un composé propulsif grâce au vieillissement accéléré sont relativement lentes et nécessitent une journée pour réaliser le test. Le nombre de tests qui peuvent être réalisés dépendra donc du nombre d'appareils à disposition et l’importance du laboratoire qui les accueille. L'équipement consiste généralement de la verrerie de laboratoire pour effectuer du reflux et de la distillation. Il existe plusieurs méthodes pour obtenir un vieillissement accéléré, utilisées dans des pays divers, récapitulé en Tableau 4. Ces tests devraient être réalisés par des chimistes qualifiés dans un laboratoire correctement constitué. Vu que certains tests prennent plusieurs heures, un système d'alimentation électrique de secours devrait être à la disposition du laboratoire de matières explosives. Test Test de Chaleur Abel

Conditions / Commentaires

  

 Bergmann-Junk

 

 

Couleur



Evalue les niveaux de teneur en stabilisant. Il faut chauffer les échantillons d'entre 1g et 2g aux températures o entre 60-85 C (selon la source précise du test et le composé propulsif soumis au test). Les résultats sont obtenus rapidement, généralement sous 15 minutes. Ensuite, la date du prochain test est fixée selon les tableaux, par exemple si le temps du test est de 10 minutes, il faut renouveler le test dans 3 ans. Le temps égal le nombre de minutes du début du test jusqu'à l'apparition d'une coloration sur un papier test standard. Cela semble simple ; pourtant, l'obtention de résultats fiables demande une grande expertise pour réaliser ce test spécifique. Facilement à la portée des analystes chimiques et peut être réalisé en une journée. o Pour ce test, l'échantillon est chauffé à 132 C pendant 5h pour des o composés propulsifs Simple Base ou à 115 C pendant 8 ou 16 heures pour des composés propulsifs Double Base. Les gaz émis sont absorbés dans une solution de peroxyde d'hydrogène puis l'acidité est titrée contre une solution standard d'hydroxyde de sodium. Sur le plan pratique, il est relativement simple à effectuer. Autrefois il dépendait du contrôle visuel et une évaluation du composé propulsif par rapport aux solutions couleurs standards. Récemment, des techniques de spectrophotométrie développées qui rendent le test plus efficace.

Test German (Allemand)

été

Conditions / Commentaires

 

10

ont

Le composé propulsif est chauffé à 134.5C (simple base) ou 120C (double base). L'opérateur observe le composé propulsif de manière continue afin de

Voir Annexe B pour les œuvres de référence pour certains tests.

11

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 Violet de gentiane (Methyl Violet)

°

NATO 65.5 C



 

Silvered Vessel



Vielle





déterminer ; 1) quand les oxydes d'azotes sont détectés avec un papier de détection ; 2) les oxydes d'azotes observé à l'œil ; et 3) la déflagration de l'échantillon. Les résultats sont ensuite déterminés grâce aux tableaux. L'échantillon est chauffé dans une éprouvette dans des conditions standardisées jusqu'à la détection d'oxydes d'azote au-dessus de l'échantillon grâce au papier de violet de gentiane. Le temps entre le début du chauffage et la détection est ensuite pris comme une valeur de stabilité chimique. Un outil principal pour les tests de stabilité. Il s'agit d’une procédure de vieillissement accéléré appelé le « test de fumée ». Il a été conçu pour pré-préempter l'auto-ignition d'un composé propulsif stocké en provoquant la réaction beaucoup plus tôt dans un laboratoire. Lorsque les « jours à la fumée » d'un lot de composés propulsifs atteint un niveau minimum défini, toutes quantités de ce lot, où qu'ils soient stockés, devraient être immédiatement détruits. Le temps avant qu'un échantillon maintenu à 80°C sous des conditions précises produise des vapeurs bruns ou qu'il s'auto-chauffe pour atteindre une élévation de température de 2°C. Cela se produit lorsque le stabilisant efficace a été consommé et les réactions auto catalytiques ont commencées. Evalue la vitesse de décomposition. Une procédure très longue où un échantillon est chauffé à 110°C pendant 8 heures ou jusqu'à l'apparition d'une teinte standard sur un papier de tournesol. L'échantillon est ensuite laissé pendant une nuit sur un plateau noncouvert. La procédure est renouvelée chaque jour jusqu'à ce qu’il faut compter une heure avant d'observer la teinte standard. A ce point, les temps relevés sur l’ensemble des jours sont additionnés et le temps total documenté sert à évaluer le délai avant le prochain test à partir de tableaux standards. Ce test peut donc durer des semaines avant d'obtenir un résultat. Si à un moment donné pendant la phase de température élevée du test il y a une perte de chauffage qui fait que la température perd quelques degrés pendant une courte période, le test entier devient caduc. Cela peut se produire après une longue période car la durée du test est tellement longue ; beaucoup de temps serait donc perdu dans le programme.

Tableau 4 : Tests chimiques de stabilité d’un composé propulsif

Une méthode plus efficace pour augmenter l'analyse du teneur en stabilisant devrait être d'adopter une méthode physique, comme récapitulé dans le Tableau 5. Les tests de Chromatographie en Phase Liquide à Haute Performance (CLHP) devraient être effectués par des chimistes qualifiés dans un laboratoire correctement constitué, tandis que la Spectroscopie Proche Infrarouge (NIR pour Near Infra Red) et la Chromatographie sur Couche Mince (CCM) bénéficient tous les deux d'équipement de terrain qui peut réaliser des tests adéquats.

12

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Test Chromatographie en Phase Liquide à Haute Performance (CLHP)

Conditions / Commentaires



 



Spectroscopie Proche Infrarouge (Near Infra Red 11 NIR)

 

 

Un échantillon du stabilisant est passé par une colonne éluée par un solvant et le temps pris par les différents matériaux pour passer dans la colonne les sépare à la sortie. Un détecteur peut alors mesurer quantitativement la quantité de stabilisant dans cet échantillon. Pour obtenir l'échantillon, le stabilisant est extrait d'un poids connu du composé propulsif à l'essai par un solvant dans un bain ultrasonique. Le temps pour la CLHP d'effectuer une analyse est environ 10 minutes et le prélèvement des solutions préparées peut être effectué par un échantillonneur automatique. Le débit est donc de 6 échantillons par heure. Le bain ultrasonique peut facilement suivre le CLHP. Il est estimé qu'un système de CLHP serait capable d'analyser 10,000 échantillons en un an. Nécessite un moyen compréhensif et efficace de prélèvement d'échantillons de composé propulsif de stocks des dépôts et des unités et de transport vers un laboratoire de surveillance de composé propulsif centralisé. Un système non-destructeur capable de tester environ 10 échantillons/heure. Il s'agit d'un spectromètre, d'un ordinateur portable et d'une alimentation électrique non interruptible. L'opérateur charge le composé propulsif dans une cellule démontable et place la cellule dans le module de transport de l'unité. La fenêtre optique latérale de la cellule est face à une source lumineuse de tungstènehalogène lorsque la cellule passe à travers la lumière. Toutes différences dans l'échantillon, telles que la couleur, la taille, la forme, ou l'orientation de grain, sont ramenés à une moyenne. La lumière est renvoyée sur des éléments de détection de silicium et de sulfure de plomb. Les différences dans les modèles légers reflétés (spectres) indiquent des niveaux variables de stabilisant. Ces spectres sont comparés à des modèles de prédiction chemo-métriques du même type de composé propulsif qui sont stockés dans l'ordinateur. Les résultats de ces comparaisons indiquent si le niveau du stabilisant de l'échantillon est égal au ou au-deçà du niveau de seuil qui exige des analyses plus approfondies. L'inconvénient du système est qu'il exige la saisie des caractéristiques chimiques du composé propulsif dans le système à l'avance, et il ne couvre donc actuellement que les composés propulsifs fabriqués aux Etats-Unis

11

US Ammunition Peculiar Equipment (APE) 1995. Voir Elena M Graves. Field-Portable Propellant Stability Test Equipment. Army Logistician, PB-700-08-04, Volume 40, Issue 4. USA. Juillet - août 2008.

13

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Chromatographie 12 à Couche Mince



Un système de laboratoire humide miniaturisé avec mobilité une personne. Le kit de test CCM peut être employé pour déterminer les niveaux sûrs du stabilisant dans des composés propulsifs solides stabilisés avec de la diphénylamine, nitrodiphenylamine 2, ethylcentralite, ou Akardite II. La capacité d'analyser les quatre composés propulsifs le plus fréquents fait de lui un système utile.



À la différence de la chromatographie sur colonne, comme la CLHP, qui ne peut traiter qu'un échantillon unique de manière séquentielle, une plaque de CCM peut accueillir et analyser des échantillons et des normes multiples. Les échantillons sont chromatographiés simultanément dans un réservoir de solvant, séparant les analytes de stabilisant de la matrice témoin. Les évaluations semi-quantitatives avec des limites de détection de nanograms sont facilement obtenues en inspectant des plaques. Le kit est conçu et équipé des approvisionnements et un équipement suffisants pour l'analyse de jusqu'à 30 échantillons par un seul opérateur par jour.



Une fois la chromatographie complétée, les composés de stabilisant propulsifs résolus qui apparaissent comme des taches séparées sur les plaques CCM sont encore augmentés en les colorant avec un réactif unique si les échantillons sont des composés propulsifs stabilisés comme la diphénylamine ou nitrodiphenylamine 2. S’ils sont stabilisés avec l'ethylcentralite ou l'Akardite II, les taches sont examinées sous une lumière UV fixée à la boîte de l'appareil-photo. L'analyse quantitative est exécutée en utilisant la boîte de formation image, l'appareil-photo, et un équipement d'acquisition de données numériques.



Les avantages principaux de la méthode CCM sont à la fois la chromatographie d'échantillons et des normes multiples, des limites de détection extrêmement basses, la capacité de calculer dans une marge donnée, et la simplicité de l'opération.

Tableau 5 : Tests physiques de stabilité de composé propulsif

14

Stabilité chimique des matières explosives

La plupart des compositions explosives puissantes ont une bonne stabilité chimique sur de longues périodes et ne donnent aucun sujet d'inquiétude. Cependant, les résultats de performance satisfaisants - par exemple l'épreuve des stocks - ne sont pas liés à la stabilité des explosifs concernés, ni en donnent aucune indication. Les matières explosives à base d'ester de nitrate sont susceptibles à la décomposition (voir la Clause 13) mais beaucoup d'autres matières explosives sont très stables dans les conditions de stockage normales. Ainsi le TNT, RDX, TATB, etc. et beaucoup de d'autres pyrotechniques et explosifs primaires demeureront stables pendant des années, notamment si elles ont été fabriquées à un niveau de pureté élevé et correctement stockées dans un environnement contrôlé. Cependant, il est essentiel que toutes les nouvelles matières explosives peu connues ainsi que les compositions explosives soient évaluées pour la stabilité chimique et modifications aux sensibilités.

15

Système de surveillance de stabilité (NIVEAU 2)

15.1

Conditions de l'information

Des techniques d'échantillonnage appropriées devraient être employées afin d’obtenir des échantillons représentatifs des stocks de matières explosives. Pour le bon fonctionnement de tout système, il est essentiel que les informations sur lesquelles il est basé soient fiables. Les informations suivantes devraient être enregistrées pour chaque quantité de matières explosives afin de maintenir la surveillance nécessaire concernant la stabilité des matières explosives concernées : a)

12

date de la fabrication de l'explosif ;

Kit d'essai CCM de stabilité de composé propulsif des USA.

14

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

b)

nombre de lot, y compris le monogramme du fabricant ;

c)

nomenclature de la matière explosive ;

d)

forme dans lequel la matière explosive est stockée ;

e)

quantité stockée ;

f)

date du prochain test de stabilité exigé ou de sa destruction ;

g)

type de test de stabilité requis ; et

h)

l'endroit actuel de stockage de la matière explosive.

Les matières explosives qui ont été soumises aux températures élevées devraient également être clairement identifiées dans le système d'enregistrement.

15.2

Programme de tests de stabilité

Le programme de tests devrait être déterminé par le type de matières explosives incluses dans l'inventaire national. Le programme de test montré dans le Tableau 6, bien qu'un exemple, est basé sur les meilleures informations actuellement disponibles. Il assure la crédibilité des tests, tout en réduisant la quantité de travail requis pour les tests de stabilité efficaces au minimum nécessaire pour la sûreté explosive.

15

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Premier Test

Type de Test

Intervalle de Renouvellement13

A la fabrication

Chaleur Abel

3 mois

Liquide de chargement avec Stabilisant

A la fabrication

Chaleur Abel

12 mois

Nitrocellulose Sèche (NC) ou Pâtes Sèches de

Sous 1 mois du séchage

Chaleur Abel et Bergmann Junk

3 mois

6 mois

Chaleur Abel

6 mois

Chaleur Abel

3 mois

Explosif/Composé propulsif

Nitroglycérine (NG) et d'autres Esters Liquides de Nitrate 14

15

NC/NG

Nitrocellulose Humide Pâtes Humides de NC/NG

A la fabrication

Composé propulsifs Fusils Triples Base

Défini lors de la qualification16

Chaleur Abel sur NG extrait Epuisement de Stabilisant17

Composé propulsifs Doubles Base Expulsés

Défini lors de la qualification

Epuisement de Stabilisant

Défini lors de la qualification Défini lors de la qualification

Epuisement de Stabilisant Epuisement de Stabilisant

Défini lors de la qualification

Epuisement de Stabilisant

Composés propulsifs de Roquettes

Défini lors de la qualification

Poudres de chargement

A la fabrication

Epuisement de Stabilisant Epuisement de Stabilisant

12 mois

Dynamite et Gélatine Soufflante

Poudres Doubles Bases Poudres Simple Bases Composés propulsifs Expérimentaux et autres Composés propulsifs Etrangers

12 mois 10 ans 10 ans 10 ans 10 ans 10 ans 10 ans 10 ans

Tableau 6 : Programme de tests de stabilité de composés propulsifs (exemple)

13

Ceci sera déterminé par les résultats d'essai. Le temps montré est celui attendu, bien qu'il puisse être considérablement réduit pour des matières explosives plus anciennes. 14 La NG ne devrait pas être stockée pour une durée quelconque dans sa forme pure. S'il échoue le Test de Chaleur d'Abel à la fabrication (moins de 10 minutes) il sera immédiatement détruit. 15 La NC Sèche ne devrait pas être stockée pour une durée quelconque. Elle devrait être humidifiée avec de l'eau ou de l'alcool ° ° afin de réduire le risque. La température de stockage est critique en-dessous de 15 C car la NG gèle en-dessous de 13 C et la sensibilité au choc devient alors un problème important 16 La qualification est le processus par lequel un explosif est testé après fabrication et avant l'acceptation en service. Il implique une autre gamme de tests de sensibilité et de stabilité qui est habituellement la responsabilité d'un fabricant. 17 Choisissez le test approprié à partir du Tableau 4 ou 5.

16

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Annexe A (normative) Références Les documents normatifs ci-dessous contiennent des clauses qui, par référence dans le présent texte, constituent des dispositions de cette partie du guide. En ce qui concerne les références datées, il ne sera pas tenu compte des amendements ou des révisions ultérieurs apportés à ces publications. Cependant, il serait judicieux que les parties à des accords basés sur cette partie du guide étudient la possibilité d'appliquer les éditions les plus récentes des documents normatifs indiqués ci-dessous. Quant aux références non datées, l’édition la plus récente du document normatif auquel il est fait référence s'applique. Les membres de l'ISO conservent des registres des normes ISO et EN en vigueur : a)

DTIM 01.40 :2011[E] Termes, glossaire et définitions. UNODA. 2011 ;

b)

IATG 03.10 :2011[E] Inventory Management. UNODA. 2011 ;

c)

IATG 06.40 :2011[E] Packaging and marking. UNODA. 2011 :

d)

ISO 2859 Series[E] Sampling procedures for inspection by attributes ;

e)

ISO 3951 Series[E] Sampling procedures for inspection by variables ;

f)

ISO 8422 :2006[E] Sequential sampling plans for inspection by attributes ;

g)

ISO 8423 :2008[E] Sequential sampling plans for inspection by variables for percent nonconforming (known standard deviation) ;

h)

ISO/TR 8550 Series[E] Guide for the selection of an acceptance sampling system, scheme or plan for inspection of discrete items in lots ;

i)

ISO/TR 10017 :2003[E] Guidance on statistical techniques for ISO 9001 :2000 ;

j)

ISO 11453 :1996[E] Statistical interpretation of data - Tests and confidence intervals relating to proportions ;

k)

ISO 13448 Series[E] Acceptance sampling procedures based on the allocation-ofpriorities principle (APP) ;

l)

ISO 14560 :2004[E] Assessment and acceptance sampling procedures for inspection by attributes in number of nonconforming items per million items ;

m)

ISO 16269 Series[E] Statistical interpretation of data ;

n)

ISO 18414 :2006[E] Accept-zero sampling schemes by attributes for the control of outgoing quality ;

o)

ISO/TR 18532 :2009[E] A Guide to the application of statistical methods to quality and standardization ; and

p)

ISO 21247 :2005[E] Quality plans for product acceptance - Combined accept-zero and control procedures. La dernière version/édition de ces références doit être utilisée. L’Office des Affaires de 18 désarmement des Nations Unies (UNODA) conserve une copie de toutes les références utilisées dans cette norme. La dernière version/édition des normes, guides et références des DTIM est archivée à l’UNODA et peut être consultée sur le site web des DTIM : www.un.org/disarmament/convarms/Ammunition. Il est conseillé aux autorités nationales, aux employeurs et autres instances et organisations concernées de se procurer une copie de ces textes avant de mettre en place un programme de gestion des stocks de munitions conventionnelles. 18

Sous réserve de droits d’auteur 17

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Annexe B (informative) Références Les documents informatifs suivants contiennent des clauses qui devraient être consultées de 19 manière à obtenir des informations de fond sur le contenu de ce guide : a)

Conventional Ammunition in Surplus - A Reference Guide. Small Arms Survey. ISBN 28288-0092-X. Geneva. January 2008.

b)

Joint Service Publication 762, Through Life Munitions Management. MOD. UK. 2005 ;

c)

NATO AOP 48. Explosives - Nitrocellulose Based Propellants, Stability Test Procedures and Requirements Using Stabilizer Depletion.

d)

NATO STANAG 4117 (Edition 3). Stability test procedures and requirements for propellants stabilised with Diphenylamine, Ethyl Centralite or mixtures of both ;

e)

NATO STANAG 4315, The Scientific Basis for the Whole Life Assessment of Munitions ;

f)

NATO STANAG 4527 (Edition 1). Explosives - Chemical, Stability, Nitrocellulose based propellants, procedure for assessment of chemical life and temperature dependence of stabiliser consumption rates ;

g)

NATO STANAG 4541 (Edition 1). Explosives - Nitrocellulose Based Propellants Containing Nitro-glycerine and Stabilized with Diphenylamine, Stability Test Procedures and Requirements ;

h)

NATO STANAG 4581. Explosives - Assessment of Ageing of Composite Propellants Containing an Inert Binder ;

i)

NATO STANAG 4582. Explosives - NC Based Propellants Stabilised with DPA - Stability Test Procedure and Requirements using HF – Calorimetry ;

j)

NATO STANAG 4582. Explosives - Nitrocellulose based Propellants - Stability Test Procedures and Requirements Using Stabilizer Depletion ;

k)

UK Defence Standard 05-101, Part 1, Proof of Ordnance, Munitions, Armour and Explosives : Requirements. UK Defence Standardization. 24 November 2006 ;

l)

UK Defence Standard 05-101, Part 2, Proof of Ordnance, Munitions, Armour and Explosives : Guidance. UK Defence Standardization.

m)

UK Defence Standard 05-101, Part 3, Proof of Ordnance, Munitions, Armour and Explosives : Statistical Methods for Proof. UK Defence Standardization.

La dernière version/édition de ces références doit être utilisée. Le Bureau des Affaires de 20 désarmement des Nations Unies (UNODA) conserve une copie de toutes les références utilisées dans cette norme. La dernière version/édition des normes, guides et références des DTIM est archivée à l’UNODA et peut être consultée sur le site web des DTIM : www.un.org/disarmament/convarms/Ammunition. Il est conseillé aux autorités nationales, aux employeurs et autres instances et organisations concernées de se procurer une copie de ces textes avant de mettre en place un programme de gestion des stocks de munitions conventionnelles. 19 20

Des données tirées de plusieurs de ces éditions ont été utilisées afin de rédiger cette DTIM. Sous réserve de droits d’auteur

18

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

Annexe C (informative) Conseils sur l'inspection physique des munitions (NIVEAU 2) C.1

Introduction

L'inspection physique (visuelle) des munitions est un élément important en assurant la sûreté globale des stocks de munitions. Elle devrait être effectuée par un personnel technique qualifié de munitions qui sont familiers avec les principes de conception des munitions et de son mode de fonctionnement. Cette Annexe récapitule les Points d'Inspection qui devraient être adressés pendant l'inspection physique des munitions. C.2

Inspection du conditionnement des munitions

Il est important que l'inspection du conditionnement des munitions fasse partie de la procédure d'épreuve, car le conditionnement permet de : 1) l'identification précise des munitions ; et 2) la protection des munitions pendant le stockage et le transport. Les points d'inspection suivants devraient être employés : 21

a)

les détails corrects des munitions devraient être marqués sur le conditionnement ;

b)

les équipements en métal devraient être libre de toute oxydation (rouille) ;

c)

le paquet devrait être intact avec des dommages externes minimaux ; et

d)

les joints devraient être intacts.

C.3

Inspection du conditionnement des munitions

Le Tableau C.1 contient des points d'inspection à contrôler chez les types génériques principaux de munitions.

21

Voir DTIM 06.40 Packaging and marking.

19

X

Amorçage

Douille Non Endommagée

Obus Sécure dans la Douille

Obus/Corps de Munition Non Endommagé

X

X

X

Munitions d'Artillerie (Fixées)

X

X

X

Munitions d'Artillerie (SL??) Charges de Propulsion d'Artillerie

X

X

X

Fusées

X

X

X

X

X

Grenades

X

X

X

X

X

X

Mines AntiChars

X

X

X

X

X

X

Pyrotechniques

X

X

X

X

X

X

Charges de Destruction Roquettes et Missiles

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X

X X

X

Tige/Fil de Sécurité Secure (Si Fusée)

Marquages Correctes

Munitions de Mortier

Pas de Décoloration du Conditionnement

Déterminer le Niveau de Rouille22

X

Bouchon de culot intact

X

X

Bouchon de tête intact

X

X

System d'Ignition Non Endommagé

X

X

Corps de fusée paraffiné

X

X

Pas de Rotation de Segment (Fusées Temps Mécaniques)

X

X

Bonne Plasticité (Le cas échéant)

X

Armements de Petit Calibre

Type Générique

Charge Explosive Intacte et Non Cassée

X

Cavité de la Fusée Propre et Dégagée (Si pas de Fusée)

X

Pas de Corps Etrangers dans le Conditionnement

X

Composé propulsif Non-Gélatineux et Bien Distribué

Fusée Non Endommagé (Si Fusée)

Pas d'Exsudation du Remplissage Explosif/Pyrotechnique

X

Cartouches Primaires et Secondaires Non Endommagés

Empennages non Endommagés

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011)

X

X

X

X

X

X

X

X

X

Tableau C.1 : Points d'inspection

Les niveaux de rouille sont souvent un indicateur utile de l'état global des munitions. Le Tableau C.2 présente l'exemple d’un système qui peut être employé pour comparer l'utilité de munitions contre la rouille évidente. Niveau de Rouille (NR) Code

22

% de Rouille

Résumé

NR = 5

Aucune rouille

NR = 1

Utilité Évaluation

Action Conseillée

0

Utile

Aucun

0.1

Utile

NR = 2

Léger film de rouille Faible niveaux de rouille évident

0.5

Utile

NR = 3

Niveaux de rouille moyens

1

NR = 4

Utile Utilité limitée

Niveaux de rouille élevés

8

A surveiller Utiliser lors des Entrainements Utiliser lors des Entrainements Réparation Demande d'Epreuve lors de la Durée de Vie

NR = 5

Niveaux de rouille très élevés

>40

Voir le Tableau C.2.

20

Inutile

A Détruire

DTIM 07.20:2011[E] 1ière Edition (01-10-2011) Tableau C.2 : Niveaux d'identification de rouille

Annexe D (informative) Exemple d'un rapport d'épreuve (NIVEAU 2) Rapport d'Epreuve d'une Munition en Service?? Série 1

Formulaire IATG 07.20

Détails de la munition 34638-27A Shell 155mm IL L15A2

1.1

Type

1.2

Descriptif

1.3 1.4

Lot Date de fabrication ou de remplissage

GD 0897 020

1.5

Produits associés

Aucun

2

Détails de l'épreuve

2.1 Résultats d'inspection de Pré-épreuve 2.2

Détails des Equipement d'Epreuve

2.3 Conditions climatiques 2.4 Résultats de d'épreuve

2.5

3

Août 1997

Résultats d'inspection de Post-épreuve

Shell était sans rouille et sans l'exsudation explosive évident. En bon état. obusier 35GA46 automoteur de 155mm numéro de série 23877543 de pistolet de 155mm 0 Munitions conditionnées à 15 C pendant 8 heures 0 Température au moment de la mise à feu 12 C Météo clément sans vent. Voir pièce jointe 1 contenant : 1. Vitesses de museau. 2. Pressions de chambre. 3. Portée de projectile. 4. Exactitude de projectile. Non applicable car tous les obus ont fonctionné selon conception.

Certification

3.2

Cette forme certifie que le programme d'épreuve 2009/10/A a été effectué selon le programme et les instructions d'épreuve énumérés. Major A D Smith Personne Certifiant

3.3 3.4

Autorité Certifiant Signature

3.1

4

Proof and Experimental Establishment 12

Circulation

4.1

L'autorité nationale technique appropriée

4.2

Sous-traitant (le cas échéant)

21