Le Mag 100% F1, 100% Gratuit N°01 18/02/15

Spécial

Jerez Zoom sur la nouvelle superlicence News facebook.com/infof1

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Hommage à nos confrères de Charlie Hebdo, victimes de la haine, de la violence, et de l'horreur de ceux qui ont voulu attenter à la liberté d'expression, le 07 janvier dernier. Plus que jamais, Charlie est vivant. L'équipe Infof1.

Édito Le début d'une histoire Depuis le début de la saison 2012, infoF1 vous fait partager l'essentiel de l'actualité de la F1, et plus encore, avec passion. Au fil des saisons, notre site s'est amélioré, des rubriques sont apparues, d'autres ont disparues, mais la ligne est restée la même : proposer une information simple sans publicité ni superflu. Il nous paraît pourtant important aujourd'hui de changer radicalement le format de notre information, car il est définitivement trop difficile de nous faire une place aux milieux des grands de l'information F1 qui disposent de moyens financiers conséquent alors que nous mettons un point d'honneur à ne pas dépenser un seul euro ! Nous avons donc décidé de créer un petit magazine pdf gratuit, sans prétention, qui apportera un autre regard sur la F1. Nous n'avons pas baissé les bras devant l'insuccès, et les propos d'un journaliste dont nous ne citerons pas le nom qui déclarait en début de saison 2014 que « les autres sites de langue française soidisant spécialisés ont développé leur seule expertise dans la traduction de communiqués de presse et le copier/coller en différé » (ce qui est au passage méprisant pour tous les vrais passionnés de F1 qui donnent de leur temps bénévolement, eux, pour faire partager leur passion) nous ont encore plus encouragé à persévérer ! J’espère sincèrement que ce numéro sera le premier d'une longue série, et ceux qui désirent contribuer à cette aventure en écrivant sont les bienvenus. Je vous souhaite donc une bonne lecture de ce magazine presque militant, et surtout gratuit.■

Thomas Barrau, @ThomasBarrau

InfoF1 n°1 – p.03

Sommaire Rédacteur en chef : Thomas Barrau @ThomasBarrau

05 News

Journaliste : Dorian Dubuis @DubuisDorian

10 Zoom sur...

le nouveau système de superlicence

12 Dossier 

: Tests de

http://infof1.jimdo.co m/ Gratuit, ne peut-être vendu. Ce magazine est le fruit du travail de bénévoles passionnés.

Jerez

19 Sur la piste :  

Jerez de la Frontera

21 Partenaires Contact : infof1.jimdo.com@gm ail.com InfoF1 n°1 – p.04

News

Marussia veut revenir en 2015 L'écurie Marussia, placée sous administration judiciaire à la suite du GP de Russie après que son propriétaire Andrei Cheglakov n'ai pas trouvé de repreneur, a annoncé qu'elle désire participer au championnat de F1 2015. L'écurie semble enfin avoir trouvé un investisseur, ou plus précisément un groupe d'investisseur qui compterai dans ses rangs Justin King, ancien patron des magasins Sainsbury, et dont le fils Jordan sera titulaire cette année en GP2 chez Racing Engineering. L'homme d'affaire britannique voudrait à terme placer son fils dans l'écurie. Le chemin ne sera cependant pas simple pour Marussia qu'il faut désormais appeler Manor GP (son nom originel), car l'écurie veut dans un premier temps rouler avec sa monoplace 2014, la MR03. Or, le groupe stratégique a refusé cette option (notamment Force India) car il juge d'une part que cela pourrait faire jurisprudence, et d'une autre part que le dossier de reprise est incomplet. Le responsable de l'écurie Graeme Lowdon a indiqué que l'écure restait déterminée et a évoqué l'idée d'adapter la MR03 aux normes 2015, avant de finaliser le projet d'origine pour 2015 (voir photo). Ferrari resterait motoriste, le constructeur italien fait d’ailleurs partie des principaux créanciers de Manor. Enfin du côté des pilotes, Will Stevens serait un candidat sérieux, alors que du monde se bousculerait au portillon pour le deuxième baquet. Affaire à suivre...■ InfoF1 n°1 – p.05

Grosjean change de casque Comme chaque saison, Romain Grosjean change de design de casque. Après avoir plébiscité ses fans sur Facebook. celui de 2015 est finalement un mélange des 3 dernières saisons avec le noir de 2012, le orange de 2013, et le dessin de 2014. ■

Heikki Kovalainen retrouve un volant L'ancien pilote de F1 finlandais Heikki Kovalainen (Renault, McLaren, Caterham, Lotus) s'était retrouvé sans volant à la fin de la saison 2013 après sa pige chez Lotus. Malgré un test en DTM, il était toujours sans volant. Il vient cependant de trouver un baquet en Super GT au sein du team Lexus Team SARD. Il pilotera une Lexus RCF et aura à cœur de retrouver le chemin des podiums. ■ InfoF1 n°1 – p.06

C'est terminé pour Caterham Tout comme Marussia, Caterham était sous administration depuis le GP de Russie. L'administrateur Finbarr O'Connell avait tout tenté pour conserver le licence du team en organisant une campagne de crowdfunding pour pouvoir courir à Abu Dhabi, dernière manche de la saison. Malgré la participation du team lors de l'épreuve, aucun investisseur n'a satisfait l'administrateur qui dans un communiqué explique avoir décidé de vendre les actifs de l’écurie. Il précise : « Une série de ventes aux enchères aura lieu concernant les équipements de l’équipe, son centre d’ingénierie, les bureaux ou autres fournitures. Les premières enchères concerneront les accessoires de course et l’équipement de la pit lane qui comprend le châssis de 2014 ainsi que les voitures de démonstration et auront lieu début Mars. » Ainsi, des trois teams créés en 2010, seule Marussia semble encore tenir debout, mais cela reste encore (très) fragile...■

InfoF1 n°1 – p.07

Haas veut du jaune L'écurie américaine Haas F1 Team fera son entrée en F1 en 2016. Si beaucoup de questions restent encore sans réponses, le propriétaire du team, Gene Haas, a donné une première indication sur la couleur dominante de la livrée de ses futures monoplaces : "Nous voudrions une voiture qui reflète l’image de notre entreprise. Mais elle doit être attractive car toutes ces voitures argentées ou grises semblent presque identiques. Je veux une couleur qui nous permette de nous distinguer... et j’aime le jaune." Beaucoup de concepts de livrées faits par des internautes en reprenant l'idée évoquée par Haas sont apparus sur le net (voir photos) et donnent une première idée de l'aspect des voitures américaines. Pour rappel, le jaune n'a plus été utilisé par une écurie de F1 depuis 2010 avec Renault.■

"Vergne était notre pire pilote en simulateur" Le Sport Bild rapporte cette phrase qui aurait été prononcée par une source de chez Red Bull suite à la nomination de Vergne au poste de pilote de simulateur chez Ferrari. Mauvais joueurs chez Red Bull ?

InfoF1 n°1 – p.08

Jolyon Palmer 3ème pilote chez Lotus Si Jolyon Palmer, champion GP2 2014, avait effectué des essais chez Force India en fin de saison dernière, il se retrouve finalement chez Lotus en 2015. Il assurera le poste de 3ème pilote, alors que l'on pensait ce rôle destiné à Esteban Ocon... Ce n'est pas la première fois qu'Enstone accueille le champion GP2 en titre. L'écurie avait accueilli Romain Grosjean en 2012, ainsi que Davide Valsecchi en 2013.■

Sauber reprend des couleurs Depuis 2011 et son retour en tant qu'écurie à part entière (BMW entre 2006 et 2010), Sauber nous avait habitué à des livrées à dominante blanche ou grise. Cette année pourtant, l'arrivée de Felipe Nasr en tant que titulaire a redonné des couleurs à l'écurie qui a repris celles (bleu et jaune) du sponsor principal du brésilien, Banco do Brasil. L'entreprise brésilienne avait déjà sponsorisé Williams en 2014, mais le logo s'était fait discret. Au delà de la livrée, l'écurie basée à Hinwil en Suisse a repris des couleurs sportivement parlant, elle qui a signé des chronos encourageants à Jerez, car même si ce ne sont que des essais, la situation est radicalement différente de la saison dernière où elle n'avait pas fait mieux que le 6ème chrono en 4 jours.■ InfoF1 n°1 – p.09

Zoom sur...

Le nouveau système de super-licence Le 6 janvier dernier, la FIA levait le voile sur son nouveau système d'attribution de la Super-licence, obligatoire pour tout pilote désirant courir officiellement en Formule 1. Jusqu'à cette date, il était nécessaire d'avoir parcouru un minimum de 300km sans problème majeur au volant d'une F1 pour y être éligible. Autant dire qu'il n'était pas très difficile d'être pilote de F1, notamment lorsqu'on disposait d'un joli budget ! Ce système a permis à beaucoup de pilotes peu recommandables de part leur niveau de pilotage d'accéder à des postes de pilotes d'essais, voire à des postes de titulaires. On peut peut citer en exemple Yuji Ide, à qui la FIA avait même du retirer le fameux sésame, au vu de ses « exploits » en piste (dont un spectaculaire accrochage avec Christijan Albers). Plus généralement, ce système devrait permettre de limiter le phénomène des pilotes payants, qui prend toujours plus d'ampleur ces dernières saisons, et devrait favoriser le talent. Les pilotes qui ne disposent pas de budget saluent cette décision, comme Mitch Evans qui courrait en GP2 en 2014 : « Beaucoup d’équipes prennent des pilotes avec beaucoup de soutien financier, ce qui rend la vie difficile pour les pilotes sans argent » , précise t-il, « Je pense que le nouveau système de points est l’une des meilleures règles qui soient sorties lors de ces dernières années. Avec ce nouveau système de points, on peut espérer que la crème des pilotes se démarque et que les pilotes qui méritent la chance d’être dans la catégorie reine du sport automobile l’auront. Certains arrivent vraiment de nulle part en termes de résultats, ils ne se mettent pas en valeur par rapport aux ► InfoF1 n°1 – p.10

autres, et pourtant, ils obtiennent des essais en F1, ce qui est vraiment une blague. Le public n’est pas stupide : les gens savent que certains des pilotes ne méritent pas d’y être, donc j’espère que cela aura un impact positif. Ce n’est pas crucial, mais cela donne encore plus de motivation car il y a de Davide Valsecchi aurait sans doute apprécié le meilleures chances d’obtenir une nouveau système. Super-Licence ». Dorénavant, les pilotes obtiendrons des points tout au long de leur carrière, suivant leur classement dans des championnats sélectionnés par la FIA (voir tableau). Un minimum de 40 points sera nécessaire pour prétendre à la super-licence. Par exemple, le futur championnat de Formule 2 permettra à son champion d'obtenir d'office 60 points, celui du GP2 aura 50 poins. À noter que le pilote devra avoir effectué au moins deux saisons en formule de promotion et devra avoir passé un test de connaissances du règlement sportif. Les pilotes ayant couru en F1 il y a moins de deux saisons sont aussi éligibles. Des championnats s'estiment toutefois lésés par ce nouveau système, comme la FR3.5 dont le champion n'aura « que » 30 points. Des championnats sont même totalement absents des grilles de la FIA comme l'Auto GP, et même le DTM qui dispose pourtant d'un plateau au niveau élevé... Des pilotes espèrent ainsi retrouver un intérêt aux yeux des écuries, comme Fabio Leimer (champion GP2 2013) ou Davide Valsecchi (champion GP2 2012), alors que d'autres sont condamnés comme Daniel Juncadella (3ème pilote Force India 2014), ou Susie Wolff (pilote de développement Williams depuis 2012). Au final, on peut saluer la décision de la FIA qui donne du sens au terme « catégorie reine » qui est attribué à la F1.■

InfoF1 n°1 – p.11

Dossier Tests de

Jerez Les premiers tests de pré-saison se sont déroulés du 1er au 4 février dernier, sur le circuit espagnol de Jerez. Comme chaque année, ces tests permettent d'avoir un premier aperçu des monoplaces et des pilotes de la saison à venir, et aussi de commencer à déterminer les forces en présence. Cette session 2015 n'a pas dérogé à la règle, d'autant plus qu'elle s'est bien mieux déroulée pour les écuries qui ont enfin digéré le passage aux V6 turbo. Nous vous proposons donc un compte rendu de ces premiers essais, et nous tâcherons aussi de faire un premier bilan des potentielles équipes dominatrices cette saison. À noter que comme la saison dernière, nous publierons un Guide F1 2015 100% gratuit qui avait rencontré un joli succès.

La malédiction de Jerez ? Depuis quelques saisons, on remarque que la ou les écuries qui manquent les essais de Jerez avec leur nouvelle monoplace se destinent à une saison compliquée, à l'image de Williams (2013) ou de Lotus (2014). De mauvais augure pour Force India ?

InfoF1 n°1 – p.12

Jour 1 : Bons débuts de Vettel pour Ferrari

C'est donc Sebastian Vettel, nouvel arrivant chez Ferrari, qui signe le premier meilleur temps de la saison. Alors que l'on attendait une domination d'entrée de la Mercedes, c'est la monoplace italienne qui a étonné, notamment par sa stabilité en courbe. Même si ce ne sont que des essais, la Scuderia semble partir d'un meilleur pied que l'an dernier. Du côté de chez Mercedes, Nico Rosberg (3ème) s'est contenté d'aligner les tours (157) sans vraiment chercher la performance. En effet, la fiabilité était le problème numéro 1 des Mercedes l'an passé, et la marque à l'étoile doit résoudre ce problème si elle veut encore plus dominer en 2015. L'autre surprise de cette séance vient de la Sauber de Marcus Ericsson, motorisée par... Ferrari. La C34 aux couleurs de Banco do Brasil s'est montrée rapide, et même si beaucoup suspectent que la voiture n'embarquait pas trop de carburant, l'écurie semble plus en forme qu'en 2014, tout comme le moteur Ferrari. Suivent au classement Daniel Ricciardo (4ème), au volant d'une Red Bull RB11 homologuée in extremis et disposant d'une livrée camouflage pour déjouer les photographes adversaires, Valtteri Bottas (Williams, 5ème), Carlos Sainz qui fait ses débuts en F1 (Toro Rosso, 6ème, et qui a provoqué le seul drapeau rouge de la journée), et Fernando Alonso (Mclaren, 7ème) qui n'a pu effectuer que 6 tours lents au volant de la MP4-30 à moteur Honda, victime de problèmes de jeunesse. Lotus n'a quant à elle pas pu acheminer à temps sa monoplace pour la première journée. InfoF1 n°1 – p.13

Jour 2 : Vettel confirme

Rien de bien nouveau pour cette journée, sinon que la pluie était de la partie lors de la dernière partie de la séance. Les jeunes pilotes en ont profité pour emmagasiner de l'expérience en conditions humides. Vettel signe une nouvelle fois le meilleur temps avec sa Ferrari, encore devant la Sauber pilotée cette fois par le rookie Felipe Nasr. Suivent Bottas et Hamilton (Mercedes). Max Verstappen (5ème) que l'on avait déjà vu en essais libres en 2014, et de la partie chez Toro Rosso. Lors du premier grand prix de la saison en Australie, il sera le plus jeune pilote à prendre le départ d'un GP de F1, à 17 ans. Lotus a réussi à finaliser le montage de sa E23 pour cette deuxième journée. L'écurie d'Enstone sera motorisée cette saison par Mercedes. C'est Pastor Maldonado qui a eu l'honneur d'étrenner la nouvelle monoplace. La première impression est meilleure qu'en 2014 tout comme la fiabilité (malgré une panne), ce qui est de bon augure pour la suite. Du côté de chez McLaren, Jenson Button était au volant mais les problèmes persistent avec 6 tours lents couverts, comme le premier jour. La bourde des essais est à attribuer à Danill Kvyat qui a endommagé l'unique nez disponible de la RB11 lors de son premier tour (sans doute à cause des pneus froids). Résultat, le russe a dû se contenter de tours lents toute la séance...

InfoF1 n°1 – p.14

Jour 3 : Nasr en forme

On change de leader pour ce troisième jour, avec le rookie Felipe Nasr. Le brésilien pilotait la Sauber C34 qui a impressionné depuis le début des essais. Du côté de chez Ferrari, Kimi Räikkönen relayait Sebastian Vettel au volant de la SF15-T. Le finlandais a signé le deuxième chrono. Derrière, la Mercedes continue d’enchaîner les tours (151), malgré un arrêt en piste dû à une défaillance moteur, ce qui a contraint Rosberg à mettre pied à terre un petit moment. Massa est 4ème, Maldonado 5ème, Sainz 6ème, et Ricciardo 7ème. La McLaren a enfin pu effectuer plus de 6 tours, avec un total de 32 tours. Si les problèmes de surchauffe semblent diminuer, Fernando Alonso n'a toutefois pas tenté un tour rapide et reste bon dernier.

InfoF1 n°1 – p.15

Jour 4 : Räikkönen conclus en tête Kimi Räikkönen signe le meilleur temps de cette 4ème et dernière journée d'essais à Jerez. Romain Grosjean, seul français engagé cette année, a enfin eu l'occasion d'essayer sa nouvelle monture. Le français semble apprécier le moteur Mercedes qui fait son arrivée à Enstone. Le bloc allemand est toutefois à l'origine d'un arrêt en piste de la E23, ce qui a provoqué un drapeau rouge. Du côté de chez McLaren, Jenson Button a pu hausser le rythme pendant 35 tours avant d'être stoppé par un problème de pompe à essence sur le bloc Honda. Les autres pilotes ont pu effectuer leurs essais sans problème, notamment Lewis Hamilton, qui confirme encore la bonne fiabilité des Mercedes. Pas de soucis non plus pour Massa, Kvyat, et Verstappen. La Sauber occupe pour la troisième fois la deuxième place, avant de provoquer un drapeau rouge en fin de séance suite à une simulation de panne d'essence. Suivent Hamilton 3ème, Verstappen 4ème (Toro Rosso), Massa 5ème (Williams), Grosjean 6ème (Lotus), Kvyat 7ème (Red Bull), et Button 8ème (McLaren).

InfoF1 n°1 – p.16

Ce qu'il faut retenir Mercedes : L'écurie championne du monde en titre n'a visiblement pas recherché la performance lors de ces 4 jours. En effet, la W06 est une évolution de la performante W05. Les gris se sont concentrés sur l'amélioration de la fiabilité, qui faisait défaut en 2014. Red Bull : La firme autrichienne a de justesse pu homologuer son aileron pour ces essais, celui-ci devrait d'ailleurs être modifié pour Barcelone. Pour le reste, l'écurie n'a pas vraiment chassé le chrono à Jerez, d'autant plus que Renault n'avait pas encore emmené ses améliorations 2015. On retiendra aussi cette inédite livrée camouflage (non définitive) inspirée d'un casque de... Sebastian Vettel ! Williams : Les ingénieurs ont amélioré l'efficace WF36 de l'an dernier. Des éléments sont inspirés de la Mercedes, et l'objectif sera la victoire en 2015. Les essais se sont d'ailleurs déroulés sans encombre. L'écurie a même prolongé l'exercice en effectuant ses 100km de tournage promotionnel sur le circuit andalou, avec Susie Wolff au volant.

La bourde des essais, signée Daniil Kvyat.

Ferrari : C'est la surprise de ces essais. Les italiens ont monopolisé la première place des essais, avec une monoplace qui semble bien mieux née que l'an dernier, et qui semble mieux convenir à Räikkönen. Le moteur semble également meilleur. Il faut toutefois rester prudent, car les concurrents n'ont sans doute pas dévoilé tout leur potentiel. McLaren : Le bilan de McLaren est mitigé. L'aéro de la monoplace semble avoir été très travaillée, mais cela n'a pas pu être vérifié car les problèmes de fiabilité ont été nombreux sur le bloc Honda (surchauffe, pompe à essence). Les pilotes n'ont pas pu tenter de tours rapides, et le nombre même tours a été relativement faible comparé aux autres équipes. Toro Rosso : Avec son duo de (très) jeunes pilotes, l'écurie (qui fête ses dix ans) espère qu'elle pourra grimper dans la hiérarchie, bien aidée par une STR10 qui semble bien née. Franz Tost l'a même définie comme la meilleure Toro Rosso jamais produite. InfoF1 n°1 – p.17

Lotus : L'écurie d'Enstone ne pouvait sans doute pas tomber plus bas en 2014. Elle tente de repartir sur de bonnes bases en 2015, avec une E23 plus conservatrice et désormais motorisée par Mercedes. Les pilotes, Grosjean et Maldonado, ont soif de succès. Sauber : L'écurie suisse est tout comme Ferrari une bonne surprise. La monoplace semble globalement plus aboutie que la poussive C33. Elle adopte cette année les couleurs de Banco do Brasil (voir News), et aura à cœur de ne pas endosser le rôle de lanterne rouge. Cependant, comme pour Ferrari, il ne faut pas crier victoire trop vite car il se dit que les suisses roulaient peu chargés en essence...■

InfoF1 n°1 – p.18

Sur la piste Circuit de

Jerez de la Frontera

Le circuit de Jerez (à prononcer « rérès », à l'espagnole) est un rendez-vous incontournable du calendrier de la F1, et pourtant aucun GP de F1 ne s'y tient de la saison. En effet, les écuries se donnent rendez-vous chaque hiver sur le circuit andalou, idéalement situé, pour essayer leurs monoplaces nouvelles génération. C'est aussi l'occasion pour les fans de F1 d'avoir un avant goût de la saison qui s'annonce. La piste est située au cœur des collines andalouses, au milieu des vignes. Elle est dominée par une impressionnante tour de contrôle (photo ci-dessus). Le tracé ne comporte pas de réelle longue ligne droite, ce qui peut paraître étrange pour un circuit de F1, et se compose de 13 virages. Le circuit a accueilli le GP d'Espagne de 1986 à 1990 et le GP d'Europe en 1994 et 1997, soit un total de 7 grands prix, tous remportés par des champions du monde (Senna, Mansell, Prost ►

Infos

Création : 1985 Longueur : 4,428 km Virages : 13 / GP : 7 Record de la piste : M.Schumacher (Ferrari) 1:15.650

InfoF1 n°1 – p.19

Schumacher, et Hakkinen). Deux de ces grands prix sont restés dans les mémoires pour diverses raisons. En effet, lors de l'édition 1986, la lutte pour la victoire fut serrée entre Ayrton Senna (Lotus-Renault) et Nigel Mansell (Williams-Honda), si bien que l'écart à l'arrivée vu de... 0.014 secondes !

L'édition 1997, qui se déroule sous le titre de GP d'Europe et en qualité de dernière épreuve du championnat, voit se profiler une lutte pour le championnat entre Michael Schumacher (Ferrari) et Jacques Villeneuve (Williams-Renault). Dès la qualification, trois pilotes signent le même temps pour la pole (Schumacher, Villeneuve, et Frentzen), mais cette dernière est attribuée à Villeneuve. Au départ de la course, Schumacher prend la tête. Il est peu à peu rattrapé par Villeneuve qui tente de la dépasser au 47ème tour. Schumacher, qui sait le championnat en jeu, se rabat volontairement trop tôt pour sortir Villeuneuve. L'effet inverse se produisit puisque c'est l'allemand qui sort perdant de l'affaire. Au final, c'est Villeneuve qui remporte le championnat, et Schumacher est disqualifié. Mika Hakkinen profite d'ailleurs de cet épisode pour remporter sa première victoire en GP, après 96 courses. Enfin, le tracé n'a pas été beaucoup modifié depuis sa création, on notera juste la modification de la courbe « Senna » suite à l'accident Martin Donnelly (le pilotera arrêtera sa carrière suite au crash).■

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