SIMON ET LA LOI DES MINES Gracieuseté des Zapartistes (http://www.leszapartistes.com/) CV
Des mines à ciel ouvert de Malartic, à l’uranium de Sept-Îles, en passant par le gaz dans la vallée du StLaurent, on est une gang à trouver que les désastres sont alignés. (ajout) Même les lutins à Saint-Élie de Caxton sont menacés, y aurait de l’or en d’sous d’leurs pieds, mais si on creuse, où est-ce que les lutins vont passer ? On est là à se d’mander comment ça se fait que les compagnies rentrent pis y forent ben hardiment ha-wingha-han, comme si y étaient toute permis ? C’est parce qu’ils les ont toutes les permis, grâce à la Loi des mines… On s’occupait pas trop de c’te loi-là, tant que ça se passait dans des places pas rapport où on va jamais, comme dans le Gran’Nord, sua’ Côte Nord ou à Val-D’Or. C’t’une vieille loi. 1879. Dans ce temps-là, le gros succès en librairie c’tait Germinal, d’Émile Zola ! Ça donne une idée de l’époque. La Loi des mines, c’est simple. Ça consacre le principe du free mining qu’on peut traduire en français par ; free for all. Et le all ne t’inclut pas. En gros, la loi dit ; y ont toute pis toi t’as tort. Que t’aie raison ou non, pis à plus forte raison si t’as raison, automatique t’as tort. C’est de même que ça marche au Québec. Il y a les citoyens, le municipal, le provincial, le fédéral, après y a le bon dieu pis drette au dessus, y a la Loi des mines. Dieu existe peut être pas mais les minières, oui. Pis si Dieu existait, les minières pourraient claimer le paradis pis exproprier le bonhomme. Pis y auront pas de gêne, t’inquiète. Suffit juste de te claimer. Le claim. Le claim est attribué de la façon suivante ; premier arrivé, premier servi pis ça même si toi, t’étais là avant (t’as tort, on viens de te le dire !) Ça se fait par Internet « click and claim », de ton bureau avec une technologie du 21 e siècle mais au prix du 19e ; 10 cennes l’hectare. Les Îles-de-la-Madeleine sont claimées pour 1700 $. Moins que le billet d’avion allerretour ! Tout le Québec est claimé. Sauf quelques endroits où les compagnies iront jamais creuser ; Wesmount, Baie d’Urfé, North Atley pis… Kahnawaké. Estie, non, y vont pas là ! Parce qu’eux autres, y’s’défendent ! Mais pour toué autres, si on trouve de quoi dans ton sous-sol, ça s’ra pas long que tu vas avoir une pépine dans ta piscine. Et quand je dis TON sous-sol, c’est juste une façon de parler… c’est TON sous-sol quand y faut payer les taxes foncières, les taxes municipales, les égouts, l’aqueduc pis la fosse septique. Ça, c’est toute à toi. Pis t’es responsable de toute la marde qu’il y aurait d’enterré là, y faut que tu sortes ça pis que tu nettoies à tes frais pour pas polluer la nappe phréatique. Important! Tant que ce qu’y a dans le sol, c’est de la marde qui vaut rien, c’t’a toi. Mais si c’est d’la marde qui vaut de l’or, tasse-toi. Tasse-toé ou bedon, c’est la Loi des mines qui va te tasser. Oh pis ça niaise pas. À Malartic, la minière Osisko expropriait le monde PENDANT les audiences du BAPE. Qui va au BAPE, perd sa place. Ils ont fait du nivellement par le BAPE.
Si au moins c’était payant collectivement. Si au moins on vendait nos ressources au plus offrant. Mais non ! Selon l’institut Fraser (encore un groupe d’écologiss de gauche… ), on est un paradis pour les compagnies. Congé de redevances, exemptions fiscales et comptabilité créative font que nous payons les minières pour qu’ils exploitent nos ressources. Même le Botswana reçoit plus en redevances… les minières pourraient quasiment nous signer un reçu pour don de charité, mais fuck, trop cheap, ou bedon y’ont pas pensé. Michaelle Jean disait qu’on avait pas de passé colonial, mais on a un estie de bel avenir ! Réveille toé. Ceux qui protestent se font traiter de « pas dans ma cour ». Mais notre cour est grande, a va de l’Abbititibi jusqu’à Anticosti pis a s’appelle le Québec pis tout c’qui s’y passe c’est d’nos affaires. Notre cour est grande, notre cour est pleine. René-Lévesque c’est ben plus qu’un boulevard, pis « Maître chez nous », ben plus qu’une belle phrase, faut sortir notre État de sa torpeur.… Réveille toé. Y en a qui disent que nationaliser les ressources, c’est une idée des années 60, comme à l’heure actuelle, avec la Loi des mines on est plus proches des années 30 de Duplessis, nationaliser nous ferais gagner 30 ans ! Réveillons-nous. SFX : RATM – Wake up
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