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25 févr. 2017 - centre-Manche, Antoine est parti en licence ... De la Manche jusqu'au Plaza à Paris. Dans un ... tourisme équestre et une école à pédagogie ...
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SAINT-LO CINÉMA Un monument du cinéma au festival

«Le temps d’un week-end» à Saint-Lô

“Je fais des films sur des thèmes importants” Jean-Pierre Mocky parle de son travail et de son rapport à Saint-Lô. ■■ Quel est votre meilleur souvenir de tournage ? “Mon meilleur souvenir de tournage, c’est un film avec Bourvil, Un drôle de paroissien. Je l’ai tourné dans des églises pendant toute une partie du mois de janvier 1963. On a eu la chance car il n’y a eu aucun enterrement, ni mariage, ni baptême pendant le mois de tournage. Ce film a atteint 50 millions de spectateurs. C’était le film préféré du Général De Gaulle et c’est le film qui a le mieux marché au point de vue du nombre de spectateurs. Le film À mort l’arbitre a connu moins de spectateurs, 25 millions, mais il a été très diffusé pendant les Euros de football. Ce film sur le foot et sur les violences dans les stades a eu un large écho.“ ■■ Avec qui avez-vous trouvé

particulièrement intéressant de travailler ? “Avec Fernandel, Michel Simon, ce sont des acteurs d’une autre période. Avec Philippe Noiret, Alberto Sordi, Jacques Villeret, enfin avec tous les grands acteurs de l’époque, Michel Galabru, Michel Serrault. J’ai eu la chance de les côtoyer. C’étaient tous des amis et on a fait plusieurs films ensemble.” ■■ Avez-vous quelques anecdotes ? “Nous sommes souvent venus à Saint-Lô parce que je les ramenais là-bas. À l’époque il y avait un monsieur qui dirigeait le Drakkar, un cinéma de Saint-Lô. Je venais avec Bourvil, Francis Blanche, De Funès, des tas de gens. Nous étions bien accueillis dans ce Drakkar. Ensuite, nous allions manger des crabes et crustacés en bord de mer à Coutainville parce que le monsieur qui tenait le Drakkar avait aussi une salle de cinéma là-bas. Il s’est d’ailleurs fait braquer sa caisse par des malfaiteurs alors qu’il la transportait à la banque. Ça s’est passé à Saint-Lô il y a environ 35 ans. Nous avons présenté beaucoup de

Le réseau CitésLab en mal de projets

films à Saint-Lô en même temps qu’à Paris. Quand un film sortait à Paris, nous le présentions à Saint-Lô pratiquement le même jour.” ■■ Qu’est-ce qui fait de Saint-Lô une ville particulière selon vous ? “On pense y tourner une partie de mon prochain film, on s’est mis d’accord avec la municipalité à l’occasion du festival et il est possible que l’on y tourne quelques scènes. En particulier un bal populaire, une course cycliste sur le tour des remparts et puis un match de foot dans le stade. Ce film va bientôt voir le jour, ça s’appelle Je suis élu !, un film sur les élections. Je connais Saint-Lô, mais je connais aussi la Normandie parce qu’on y travaille beaucoup, nous les Parisiens. On est souvent à Cabourg, Houlgate, Deauville, Trouville pour les festivals sur la côte.“ ■■ Vous avez une longue carrière derrière vous. Combien de films avez-vous encore en projet ? “Oui, j’ai réalisé 80 films, ça fait beaucoup. Là je viens d’en faire

On pense tourner des scènes de mon prochain film à Saint-Lô, ça s’appelle “Je suis élu !”

Patrick Leclerc

INTERVIEW

Jean-Pierre Mocky est invité à Saint-Lô pour un festival sur son œuvre. Il donnera une séance d’autographes ainsi qu’une conférence samedi 25 février.

deux, et cette année il y en aura deux encore. J’en fais deux par an à peu près. Mais la différence qu’il y a entre moi et mes confrères, c’est que je travaille sur un mode artisanal, comme un mec qui fabrique des objets, un ébéniste ou un type qui fabrique des petits bijoux, des lampes, des trucs comme ça. Je travaille avec un minimum de matériel. Aujourd’hui,

je travaille en HD avec du matériel léger puisqu’on ne fait plus de 35mm. D’autre part, je travaille avec peu de monde et assez rapidement, je fais des films en 15 ou 20 jours, ce qui n’enlève rien à leur succès. Les gens sont lassés des gros films d’aujourd’hui un peu ‘cons’. Je préfère faire des films sur des thèmes importants.“

De la Manche jusqu’au Plaza à Paris

Dans un bureau encore trop vide, André Thouret est aux aguets des projets à accompagner à Saint-Lô.

Enclin à progresser chaque jour, Antoine recherche la perfection, le soin du détail, dans les gestes de service, les attentions, les mots employés… qui peuvent tout changer sur l’expérience d’un client auquel assurer le bien-être.

PROJETS De juillet à décembre 2016, André Thouret a construit le maillage du territoire sud Manche entre Coutances, Avranches et Saint-Lô, trois villes où il est présent toutes les semaines. Il est de permanence tous les mercredis et jeudis dans les deux quartiers prioritaires de Saint-Lô, le Val Saint Jean et la Dollée. Depuis début janvier, il se tient à la disposition des Saint-Lois souhaitant développer leur projet, mais “pour l’instant, seuls trois porteurs

SAINT-LÔ Antoine Juhué est en train d’accomplir un superbe parcours vers l’excellence, par le biais de l’apprentissage. Ce jeune-homme est passé en BTS Hôtellerie Restauration au groupe FIM saint-lois “ en effectuant mon alternance au Relais Saint Michel (Mont Saint Michel, Groupe Mère Poulard)” explique le jeune-homme, 23 ans. Celui-ci reconnaît qu’il a un peu cherché sa voie. Avec son bac scientifique en poche (obtenu au lycée Sévigné de Granville), il envisage d’abord des

de projets se sont manifestés au Val Saint Jean, dont un projet de tourisme équestre et une école à pédagogie alternative. Ça n’est pas parce que les projets paraissent fous qu’ils ne peuvent pas fonctionner, il ne faut pas hésiter à se lancer, d’autant que le service d’accompagnement est entièrement gratuit”, renchérit le chef de projet. “Toute idée va être creusée, de sa détection à l’amorçage. Par la suite, je reste disponible pour les démarches administratives ou juridiques”.

études de musicologie à Caen. Puis un DUT statistiques à Vannes…“ Finalement, la passion des belles tables et du service de la gastronomie française le rattrapent. Après son BTS au groupe FIM en centre-Manche, Antoine est parti en licence professionnelle dans la capitale à l’EPMT (Ecole Paris Métiers de la Table), spécialité Gestion et Organisation d’Unité de restauration. Il a ainsi pu faire son entrée en alternance au restaurant Alain Ducasse au Plaza Athénée (3 étoiles au michelin). Dans ce décor

d’exception, Antoine est arrivé fin août 2016. Il s’y épanouit complétement, en expliquant : ” évoluer dans cette magnifique maison parisienne est accessible à toute personne passionnée et motivée “. Déjà, il a une idée assez précise de ce qu’il souhaiterait faire ensuite : ” j’aimerais en effet poursuivre ma carrière au Japon (pays dont je suis tombé amoureux à la suite d’un voyage) en tant que manager en restauration gastronomique, et transmettre à mon tour les valeurs que l’on m’inculque chaque jour“.

25 FÉVRIER 2017