Retombées écomomiques régionales selon l'avenir de

30 nov. 2011 - 7 | STRATÉGIE DE COMMUNICATION D'HYDRO-QUÉBEC ... A | Le 15 octobre 2011, le forum La reconstruction de Gentilly-2 : à nos risques ...
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RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES SELON L’AVENIR DE GENTILLY-2 Chiffres inédits

Étude de François A. Lachapelle pour le compte du mouvement Sortons le Québec du nucléaire Bécancour -- Trois-Rivières Novembre 2011

Photo : Diane Lanouette, Champlain

TABLE DES MATIÈRES RÉSUMÉ ........................................................................................................................................... III

INTRODUCTION : DÉFINITION DE L’EXPRESSION « IMPACT ÉCONOMIQUE »....................................... 4 1 | LES DEUX RÉGIONS ADMINISTRATIVES CONCERNÉES ................................................................... 5 2 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES : SCÉNARIO « ANNÉE NORMALE D’OPÉRATION »......... 6 3 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES : SCÉNARIO « DÉMANTÈLEMENT » .............................. 7 4 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES : SCÉNARIO « RÉFECTION » ....................................... 10 5 | PLANIFICATION ERRONÉE DE LA RÉFECTION ............................................................................... 12 6 | RÉSUMÉ DES TROIS SCÉNARIOS ................................................................................................. 13 7 | STRATÉGIE DE COMMUNICATION D’HYDRO-QUÉBEC : TROMPEUSE ! ......................................... 15 8 | CONCLUSION : LE SCÉNARIO DU DÉMANTÈLEMENT SE DÉMARQUE ............................................ 16

REMERCIEMENTS ............................................................................................................................ 17 AUTEUR DE L’ÉTUDE........................................................................................................................ 18 BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................... 19 ANNEXE. TABLEAU «RER - GENTILLY-2» ........................................................................................... 20

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RÉSUMÉ A | Le 15 octobre 2011, le forum La reconstruction de Gentilly-2 : à nos risques et périls a été organisé par le mouvement Sortons le Québec du nucléaire (MSQN) à l’auberge Godefroy de Bécancour. La réaction du maire Richard nous donne l’occasion de présenter des chiffres inédits sur les retombées économiques régionales (RER) découlant de l’avenir de la centrale nucléaire Gentilly-2 (G-2). Cette centrale est située sur le territoire de la municipalité de Bécancour. B | Voici un rappel des propos attribués au maire Richard dans le journal Le Nouvelliste du 17 octobre 2011, sous la plume de la journaliste Myriam Bacon : « C'est utopique de penser qu'en la désaffectant, on aura le même impact économique que si elle est en opération ; ce que l'on semble vouloir nous dire. Ça ne se peut pas. C'est impossible. » [notre souligné], et il ajoute « que le déclassement de Gentilly-2 ne saurait avoir un apport comparable. » C | L’avenir de la centrale nucléaire Gentilly-2 se décline selon trois scénarios : (1) une année normale d’opération selon les chiffres publiés de 2009 ; (2) son démantèlement ; (3) sa réfection. Un résumé en chiffres des RER découlant de l’avenir de Gentilly-2 est présenté dans les paragraphes ci-dessous. Vous y trouverez des données qui s’appliquent principalement à la région du Centre-du-Québec. Toutefois, l’étude met aussi en lumière des RER qui concernent la région administrative de la Mauricie ainsi qu’une perspective panquébécoise. D | 18 millions de dollars (18 MS) : tel est l’avantage de la région du Centre-du-Québec pour une année normale d’opération de G-2 en RER, salaires et achats et locations de biens et services additionnés ensemble (cf. : paragr. 6 à 11 de la présente étude). Nos calculs s’appuient sur les chiffres publiés par Hydro-Québec pour l’année 2009. E | 13 millions de dollars (13 MS) : avec le scénario du démantèlement, les RER pour la Rive-Sud totalisent 13 M$ (cf. : paragr. 16-17 de la présente étude). Les scénarios du démantèlement et de la réfection sont équivalents. F | 13 millions de dollars (13 M$) : pendant la réfection de Gentilly-2, l’avantage mentionné en D ci-dessus tombe de 18 M$ à 13 M$ par année pour les années 2013 et 2014 (cf. : paragr. 26 et suivants de la présente étude). Les deux années de réfection imposent une perte de 5 M$ par année, principalement sur le territoire du Centre-du-Québec, par rapport à une année normale d’opération de G-2. Conclusion L’impact économique le plus avantageux pour l’ensemble des Québécois (760 M$) provient du scénario du démantèlement (cf. : paragr. 23 de la présente étude) Il permet des centaines de millions de dollars en économie pour TOUT le Québec. Nous estimons ces économies à 760 M$. Elles seront encore plus élevées si le budget de 1,9 G$ annoncé par Hydro-Québec en août 2008 est insuffisant pour mener à bien la réfection. Une récente déclaration de M. Clément Gignac, ministre des Ressources naturelles et de la Faune, évoque des coûts de réfection totalisant maintenant 2,4 G$.

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INTRODUCTION Définition de l’expression « impact économique »

1. Pour favoriser une bonne compréhension des enjeux dont nous discutons, nous définissons l’expression « impact économique » par un synonyme : les « retombées économiques régionales » (RER) générées, soit par l’hypothétique réfection de Gentilly-2, soit par le scénario du démantèlement. Nous mesurons également les RER durant une année normale d’opération. 2. Dans l’expression « retombées économiques régionales », précisons les deux éléments suivants : a) Les mots « retombées économiques » que nous retenons concernent les retombées économiques directes. Celles-ci sont significatives à 69 % des retombées totales d’un investissement selon un rapport d’Hydro-Québec Production (octobre 2004, page 7-17, tableau 7-2). Dans le présent texte, ce rapport sera identifié par le nom du groupe auteur et la date de publication, soit « Alliance Environnement et collab., octobre 2004 ». b) Le mot pluriel « régionales » recouvre les deux régions limitrophes à la centrale Gentilly-2, à savoir les régions administratives de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Les retombées économiques en question ne se partagent pas également dans tous les recoins de ces régions qui sont parfois très éloignés de la centrale Gentilly-2.

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1 | LES DEUX RÉGIONS ADMINISTRATIVES CONCERNÉES 3. Dans la région du Centre-du-Québec, ce sont deux MRC, celles de Bécancour et de Nicolet-Yamaska, qui sont les plus susceptibles de recevoir les retombées économiques générées par les opérations de la centrale Gentilly-2. Ces deux MRC regroupent seulement 18 % (42 362 / 230 685) de la population totale de cette région que nous identifions par le vocable « Rive-Sud » dans le tableau joint en annexe. Avant de quitter la Rive-Sud, notons que, selon le rapport « Alliance Environnement », 40 % des 202 employés recensés habitent le secteur Gentilly de la municipalité de Bécancour, soit 81 employés. Cela s’explique par la présence de la centrale G-2 dans ce secteur. 4. Dans le cas de la région de la Mauricie, ce sont surtout les villes de Trois-Rivières et de Shawinigan, et les MRC des Chenaux et de Maskinongé qui reçoivent la majorité des retombées économiques régionales dont nous parlerons ci-dessous. En pourcentage de la population totale de la région, les territoires énumérés cidessus représentent 89 % (234 301 / 262 399) de la population. Cette région est identifiée par le vocable « Rive-Nord » dans le tableau joint en annexe. 5. Arrêtons-nous à quelques chiffres de retombées économiques régionales comparées entre la situation de Gentilly-2 en opération, Gentilly-2 en démantèlement et Gentilly-2 en réfection. Ces chiffres sont regroupés dans le tableau en annexe.

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2 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES Scénario « année normale d’opération »

6. Pour G-2 en opération, nous utilisons les chiffres publiés par Hydro-Québec pour les dépenses d’exploitation de l’année 2009 (N. B. : Hydro-Québec a choisi de ne pas publier les chiffres de 2010, ce que nous déplorons). Les chiffres de 2009 nous apprennent que, sur un budget total de 175 M$, 90 M$ sont payés en salaires, soit 51 % des dépenses totales annuelles et le reste, 85 M$, soit 49 %, va à l’achat et la location de biens et services. 7. 100 M$ pour une année normale d’opération de G-2. Pendant une année normale d’opération de Gentilly-2, il faut savoir à combien s’élèvent les retombées économiques régionales (Alliance Environnement, p. 4-42 et 4-43). Nous constatons que 92 % des salaires et 21 % de l’achat et la location de biens et services restent dans les deux régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec. Cela donne un taux pondéré régional de 57 %, soit : ( [92 % X 51 %] + [21 % X 49 %] ) Pour les dépenses d’exploitation annuelles 2009 de Gentilly-2 de 175 M$, cela représente une somme de 100 M$ en retombées économiques régionales pour la Mauricie et le Centre-du-Québec. Calcul : 175 M$ X 57 % = 100 M$ 8. Combien de ce 100 M$ reste dans la municipalité de Bécancour et dans le Centre-du-Québec ? Ces retombées économiques régionales sont l’addition des salaires et de l’achat et la location de biens et services venant de l’exploitation de Gentilly-2. 9. 13 M$ en salaires pour une année normale d’opération de G-2. Nous pouvons établir un chiffre vraisemblable des retombées économiques découlant des salaires des employés de Gentilly-2 pour les villes de la Rive-Sud, incluant Bécancour. Selon le rapport déjà mentionné (Alliance Environnement), nous apprenons que 25 % des employés de Gentilly-2 habitent cette portion de la région à l’étude. Se souvenant que les salaires représentent 51 % du budget global, les retombées économiques pour la Rive-Sud découlant des salaires sont estimées à 13 M$. Calcul : 100 M$ X (51 % X 25 %) = 13 M$ 10. 5 M$ à l’achat et la location de biens et services qui, selon le rapport d’Alliance Environnement (tableau 4-7, p. 4-43), retient 21 % des retombées économiques régionales pour les deux régions de chaque côté du fleuve Saint-Laurent. Pour la Rive-Sud, nous devons faire une estimation en l’absence de chiffres disponibles. Nous retenons une hypothèse optimiste de 50 % du 21 %, ce qui donne l’opération suivante : 100 M$ X 49 % X (21 % X 50 %) = 5 M$ 11. 18 M$ de RER au total venant de G-2 pour une année normale d’opération pour Bécancour et sa région, lieux regroupés sous le vocable de la Rive-Sud, avec les chiffres de l’année 2009, soit : 13 M$ + 5 M$ = 18 M$ par année. 18 M$ sur 100 M$, cela représente 18 % selon une approche optimiste pour les RER de la Rive-Sud.

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3 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES Scénario « démantèlement »

12. Passons maintenant au scénario du démantèlement de Gentilly-2. Quelles sont les retombées économiques régionales découlant du démantèlement de la centrale G2? Il faut mesurer deux groupes de chiffres, à savoir : a) les retombées économiques régionales générées par le démantèlement ; ET b) les économies réalisées par l’évitement d’un gaspillage de fonds publics en faveur de TOUT le Québec en ne procédant pas à la réfection. 13. Il faut reconnaître, de toute évidence, que le démantèlement d’une centrale nucléaire est plus simple, plus économique qu’une réfection. Lors d’un démantèlement, on défait. La réfection, quant à elle, est une double opération en plusieurs séquences. Par exemple, en scénario de démantèlement, on vide le combustible nucléaire irradié et le coeur du réacteur de ses kilomètres de tuyaux. En scénario de réfection, on paie pour défaire et on paie pour refaire la tuyauterie du coeur du réacteur, et on achète du combustible nucléaire neuf. Ces opérations représentent des centaines de millions de dollars en dépenses qui ne sont pas requises dans le scénario du démantèlement. La réfection en cours à la centrale de Pointe Lepreau au Nouveau-Brunswick est riche d'enseignement quant aux risques financiers d'une opération de retubage du coeur du réacteur et d'une réfection en général. Le premier retubage ($) a dû être refait ($ X 2). Un autre malheur fortuit est aussi survenu : deux turbines neuves en provenance de Siemens, en Allemagne, ont été échappées au fond de l'eau salée dans le port de St-John, N.-B. Quels désastres aléatoires se produiront durant la réfection de G-2 ? 14. En situation de démantèlement, nous calculons les retombées économiques avec certaines hypothèses telles qu’énumérées ci-dessous. a) Nous optons pour une main-d’oeuvre de 400 emplois sur les 800 existants durant une année normale d’opération de manière à conserver un nombre significatif d’employés actifs à G-2 durant ces années de démantèlement. Le budget annuel associé à cette main-d’oeuvre s’inspire du budget d’exploitation de 2009 de 175 M$ que nous ramenons à 88 M$, soit 50 % (400/800) du budget total de 175 M$ (cf. Alliance Environnement, p. 7-3). Quel pourcentage du 88 millions restera comme RER dans les deux régions de la Mauricie et du Centredu-Québec ? Nous savons que ce pourcentage est de 56 % pour une année normale d’opération. En situation de démantèlement, nous retenons un taux de 75 %, considérant que l’expertise extérieure sera moins sollicitée qu’en situation d’opération normale. Le budget de RER en régions est : 88 M$ x 75 % = 66 M$.

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b) Une durée de 20 ans est l’hypothèse que nous privilégions pour faire certains travaux prioritaires reliés la fermeture de Gentilly-2. 15. Nous reconnaissons que l’hypothèse de 20 ans retenue dans le paragraphe précédent n’est pas ultime, pas plus d’ailleurs que ne l’est le montant provisionnel de 384 M$ écrit au passif des bilans consolidés 2010 de Hydro-Québec. Le démantèlement complet de G-2 pourra s’échelonner sur près de 40 ans, soit jusqu’au retour du terrain en pré vert. Cela signifie que les autorités réapprovisionneront le budget de démantèlement au besoin, par simple obligation de terminer le travail commencé. 16. 13 M$ : le total des retombées économiques régionales en situation de démantèlement. 17. Avec environ 50 % d’un budget annuel normal, on conserve 50 % des emplois, soit environ 400 sur 800 emplois. L’expertise de ces 400 employés qui connaissent bien Gentilly-2 devrait suffire à mener l’opération. Les retombées économiques de la portion salaires pour la Rive-Sud sont : 66 M$ X 50 % X 25 % (la portion des salariés habitant la Rive-Sud) = 8 M$ À cela, il faut ajouter les retombées économiques découlant de l’achat et la location de biens et services que le rapport estime à 32 % pour les deux régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec (Alliance Environnement, p. 7-3). Nous ajustons ce 32 % à 16 % (32 % X 50 %) pour la Rive- Sud où se trouve la ville de Bécancour. Calculs en cas de démantèlement : RER découlant de l'achat et la location de biens et services : 5 M$ (66 M$ X 50 %) X 16 % = 5 M$ RER totales pour le scénario de démantèlement : 13 M$ (8 M$ + 5 M$ = 13 M$) 18. Que faisons-nous des 400 emplois non requis ? a) Cent emplois peuvent être radiés par attrition naturelle. Il y a des employés qui sont près de leur retraite. Lorsque la retraite est souhaitée par les employés concernés, leur départ est autant facilité, tant sur le plan de leur santé psychologique que pour l’atmosphère de ceux qui restent à la condition qu’un transfert d’expertise ait été réalisé vers les employés plus jeunes. b) Cent emplois « temporaires » peuvent aussi être dénombrés. Le nombre d’employés à ce statut précaire n’est pas négligeable. Toutefois, les conventions collectives accordent une certaine protection à cette catégorie de travailleurs. c) Solde : 800 - (100 + 100) = 600 emplois moins les 400 emplois requis pour le démantèlement = 200 emplois permanents qui peuvent être réaffectés ailleurs chez Hydro-Québec comme le prévoient les conventions collectives. Il sera facile pour Hydro-Québec de réaffecter ces 200 employés et peut-être de récupérer une majorité des employés temporaires compte tenu des départs par attrition et de la rareté de la main-d’oeuvre spécialisée.

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19. Récapitulons les retombées pour Bécancour et sa région : a) 18 M$/année pour une centrale en opération (paragr. 9 à 11) ; b) 13 M$/année selon un scénario de démantèlement (paragr. 16-17). 20. C’est ici qu’il faut rappeler le point 12 ci-dessus, à savoir qu’en toute logique, si on ne dépense pas des milliards de dollars en hypothétique réfection de Gentilly-2, il doit bien y avoir des économies à réaliser en quelque part. À combien peuvent s’élever ces économies ? La réponse se trouve au paragraphe 22 ci-après.

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4 | RETOMBÉES ÉCONOMIQUES RÉGIONALES Scénario « réfection »

21. Ce troisième scénario complète la comparaison avec les chiffres calculés ci-dessus pour les scénarios a) de centrale en opération et b) d’une centrale à l’étape du démantèlement. Le budget annoncé par HydroQuébec pour l’hypothétique réfection de 1,9 G$ est approuvé depuis le 6 août 2008. En ce jour de novembre 2011, quelle part de ce budget est non dépensée, non engagée ? Nous l’ignorons. Seule une vérification des livres comptables d’Hydro-Québec nous le dirait avec précision. Nous devons donc procéder par hypothèse à la lumière des documents que nous avons consultés. 22. Le rapport Hagler-Bailly (1998) retient, comme scénario de calendrier d’étalement du budget d’un projet tel celui de la réfection de Gentilly-2, un 40 % durant les deux années de réfection prévue pour 2013 et 2014 (Hagler-Bailly, paragr. A. 2.4, p. A-10). Le premier 60 % est donc dépensé avant l’ouverture du chantier de réfection sur une période de quatre ans, d’août 2008 à l’automne 2012. Nous faisons les ajustements d’années qui s’imposent en regard du rapport Hagler-Bailly. 23. Puisque le budget hypothétique annoncé par Hydro-Québec en août 2008 est de 1,9 G$, ce 40 % représente une somme de (1,9 G$ X 40 %) = 760 M$ pour les années 2013 et 2014. Nous estimons que le solde de 60 % du budget total de 1,9 G$, soit 1140 M$, aura déjà été dépensé ou engagé par contrats avant le début officiel de la réfection annoncé par Hydro-Québec pour l’automne 2012. Le présent paragraphe est très important pour comprendre que le budget de 1,9 G$ autorisé par le conseil d’administration d’HydroQuébec le 6 août 2008 n’est pas un montant intouchable, dissimulé dans un coffre- fort jusqu’à l’ouverture du chantier, disons le 1er janvier 2013. Une telle pensée magique est illusoire. Nous estimons que les gestionnaires responsables de Gentilly-2 ont commencé à puiser dans ce budget dès le 7 août 2008. 24. En plus du rapport Hagler-Bailly, il existe une autre référence, contenue dans le rapport annuel 2009 d’Hydro-Québec (p. 53). Nous apprenons que d’importants millions sont déjà engagés pour la réfection de G-2. Nous lisons : « Hydro-Québec Production a également investi 644 M$ dans la pérennité et le rééquipement de son parc. La majeure partie de cette somme visait les travaux d’ingénierie ainsi que les activités d’approvisionnement et de planification relatifs au projet de réfection de la centrale nucléaire de Gentilly-2… » [notre souligné]. Si la majeure partie de 644 M$ est au moins 50 % plus un, nous avons un montant dépensé en 2009 de 322 M$, chiffre conservateur. Nous mentionnons ci-dessus qu’il sera facile pour Hydro-Québec d’avoir déjà dépensé 60 % de 1,9 G$, soit 1140 M$ avant l’ouverture du chantier de réfection à l’automne 2012, et ce, depuis le 6 août 2008. Voici comment nous traduisons le cumul des dépenses engagées pour la réfection de G-2 avant l’ouverture officielle du chantier de réfection au début de l’année 2013 : entre août 2008 et août 2012, quatre années s’écoulent ; à raison de 300 M$ de dépenses par année, il en résulte un cumul de 1200 M$. Ce chiffre ressemble beaucoup au 1140 M$ mentionné ci-dessus.

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25. À la lumière des commentaires de l’ex-chef de police, Jacques Duchesneau, qui a souhaité publiquement qu’Hydro-Québec soit incluse dans la future enquête sur la construction, il serait intéressant d’étudier minutieusement tous les contrats déjà signés par la société d’État dans le contexte du projet de réfection de Gentilly-2. 26. Hydro-Québec reconnaît qu’en contexte de réfection, seulement 10 % du budget total (Hydro-Québec, communiqué de presse, 16 août 2010) se transformera en retombées économiques régionales (200 M$ / 1,9 G$, budget total). Cela représente, pour les deux régions de la Mauricie et du Centre-du-Québec, un solde total de 76 M$ (760 M$ X 10 %) pour les deux années de réfection 2013 et 2014 sur un budget résiduel qui a été ouvert en août 2008. Et selon un calcul fait aux paragraphes 9 et 10 ci-dessus, nous retenons le pourcentage suivant pour une année normale d’opération, (51 % x 25 %) + (49 % x (21 % X 50 %)), soit 18 % des retombées économiques régionales restent sur la Rive-Sud du fleuve Saint-Laurent, où se situe la ville de Bécancour. Calcul : 76 M$ X 18 % = 14 M$/2 ans = 7 M$ par année. Ce dernier chiffre peut surprendre par sa petite envergure. Nous sommes frappé de plein fouet par une conséquence du 10 % de RER annoncée par Hydro-Québec à l’été 2008 avec un projet de réfection très mal ficelé quant aux avantages pour le Québec. 27. À ce montant, nous ajoutons les retombées économiques régionales générées par les salaires d’un certain nombre d’emplois maintenus. Combien doit-on maintenir d’emplois réguliers à G-2 durant la phase de réfection ? Puisque cette centrale nucléaire ne produit pas de revenus et ne génère que des dépenses durant les deux années de réfection, un chef d’entreprise éclairé adopterait une approche prudente pour limiter les dépenses assimilables à des pertes par millions de dollars. En ce sens, nous retenons 25 % des 800 emplois réguliers. Ce pourcentage s’inspire d’un chiffre retenu de 290 emplois requis la première année de la fin de l’exploitation de G-2 (voir la figure 5-1 dans le rapport signé par Alliance Environnement). 28. Le budget requis pour 25 % des emplois est aussi 25 % de toutes les dépenses d’exploitation d’une année normale d’opération. Nous gardons comme référence les dépenses totales d’exploitation publiées par Hydro-Québec direction nucléaire pour l’année 2009, soit 175 M$. Calcul du budget requis pour 200 emplois : 175 M$ X 25 % = 44 M$. Nous assumons ici que ce budget viendra des opérations générales d’Hydro-Québec, qu’il est en sus du budget de réfection annoncé en août 2008 à 1,9 G$. 29. Pour connaître les RER pour la Rive-Sud découlant de ses 200 emplois maintenus, nous retenons les mêmes pourcentages que ceux de la ligne A du tableau en annexe, soit 57 %. Cela nous donne le calcul suivant pour les deux régions, Centre-du-Québec et Mauricie : (44 M$ X 57 %) = 25 M$ de RER Le calcul pour la Rive-Sud seule est le suivant en comprenant que le 25 % représente la proportion des employés de G-2 dont la résidence est située sur la Rive-Sud : 25 M$ X 25 % = 6 M$ Les retombées économiques régionales totales en contexte de réfection sont : 7 M$ + 6 M$ = 13 M$ par année.

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5 | PLANIFICATION ERRONÉE DE LA RÉFECTION 30. Nous faisons face ici à un problème d’incongruité dans les prévisions budgétaires en scénario de réfection. Tout cela origine des chiffres d’Hydro-Québec qui a annoncé que les retombées économiques régionales seraient de 10 % sur un budget total de 1,9 G$. Le chiffre le plus douteux est le budget total de 1,9 G$, en n’excluant pas la nécessité de documenter le 10 % de RER. Plusieurs experts dans le monde ont noté que, depuis toujours, les coûts des projets de centrales nucléaires explosent en cours de réalisation. C’est le cas de la centrale jumelle de G-2 à Pointe Lepreau au Nouveau-Brunswick. C’est aussi le cas du chantier en marche, nommé Olkiluoto3, d’Areva en Finlande. En Ontario, l’opérateur Ontario Power Generation a refusé de procéder à la réfection des 4 réacteurs de Pickering B à causes des coûts prohibitifs. 31. Au Québec, l'expert en nucléaire, le docteur Gordon Edwards, a souligné à plusieurs reprises dans ses écrits que le projet de réfection de G-2, tel que présenté par Hydro-Québec, contient une grave erreur de planification. Il s'agit de l'omission volontaire de la réfection des quatre générateurs de vapeur (G-V) situés dans l'enceinte de confinement de G2. Les quatre G-V sont aussi sujets à la détérioration des milliers de tuyaux qu'ils contiennent par contamination de matières radioactives. Cette dégradation du métal est en action depuis la mise en service de G-2 le 1er octobre 1983. Comme l'écrit Gordon Edwards, une chaîne est aussi forte que son maillon le plus faible. Il est donc inconcevable, selon lui et d'autres spécialistes, de procéder à la réfection du cœur du réacteur de G-2 sans réfectionner les quatre générateurs de vapeur. 32. Nous estimons qu’en optant pour le démantèlement de Gentilly-2, au lieu de continuer à procéder à sa réfection, une économie de 760 M$ (voir paragr. 23 de cette étude) est possible pour les années 2013 et 2014. Cette économie profiterait à TOUT le Québec, incluant la municipalité de Bécancour, et tomberait en argent sonnant et trébuchant à très court terme dans les coffres du Québec.

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6 | RÉSUMÉ DES TROIS SCÉNARIOS 33. Nous rassemblons ci-dessous les conclusions qui ressortent de cette étude. a) La région du Centre-du-Québec est avantagée par une année normale d’opération avec 18 M$ de retombées économiques, en salaires et biens et services (cf. : paragr. 6-11 ci- dessus). b) Avec le scénario du démantèlement, les retombées économiques pour la Rive-Sud totalisent 13 M$ (cf. : paragr. 16-17 ci-dessus). C’est l’équivalent d’une année normale d’opération. c) L’avantage mentionné en C-1 ci-dessus tombe, lors de la réfection de Gentilly-2, de 18 M$ à 13 M$ par année pour les années 2013 et 2014. (cf. : paragr. 26 ci-dessus). Les deux années de réfection imposent une perte de 5 M$ par année, principalement sur le territoire du Centre-du-Québec, par rapport à une année normale d’opération de G-2. d) Puisque les municipalités autour de G-2 sont intégrées à un plus grand territoire qu’est le Québec, ces municipalités doivent tenir compte de l’interdépendance évidente qui existe entre elles et le reste du territoire. Les investissements nécessaires pour l’avenir de G-2 sont fournis par tout le Québec. Qu’il y ait des pertes ou des économies à réaliser avec G-2, c’est tout le Québec qui est impliqué. e) Même les pro-nucléaires devraient reconnaître que le 13 M$ en en RER pour la Rive-Sud, selon le scénario du démantèlement, est largement pertinent et bienfaisant pour les raisons suivantes : a) ce 13 M$ reviendra durant de nombreuses années ; b) la production de déchets nucléaires irradiés et des autres déchets contaminés serait terminée ; c) on accorderait la priorité au développement des énergies propres pour sauver l’environnement de toute la planète et ces nouvelles énergies créent des emplois. En Allemagne, les énergies nouvelles créent autant d’emploi que dans l’industrie de l’automobile. f)

Finalement, l’impact le plus important, est généré par le scénario du démantèlement. Il permettra des centaines de millions de dollars d’économie pour TOUT le Québec. Nous estimons ces économies à 760 M$ telles que calculées aux paragraphes 23 et suivants de la présente étude. Celles-ci seront plus élevées si le budget de 1,9 G$ annoncé par Hydro-Québec est insuffisant pour mener à bien la réfection. Un doublement du budget est probable. Ceci n’est pas une bonne nouvelle parce qu’il signifie le doublement d’un gaspillage d’argent qui peut être évité.

34. Ceux qui ne sont pas d’accord avec nos chiffres, pourraient présenter publiquement leurs calculs en appui à leurs allégations, par honnêteté intellectuelle.

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Le démantèlement de G-2 n’est pas assimilable à la fermeture d’une entreprise privée comme l’a démontré Norsk-Hydro en dynamitant ses installations au cours de l’automne 2009. Le démantèlement de G-2 n’est pas comparable à une délocalisation comme le pratique l’entreprise privée et où s’envolent les emplois. Le démantèlement de G-2 compte pour une unité parmi les 89 installations électriques de Hydro-Québec réparties sur tout le territoire du Québec. C’est dans des circonstances comme celle-là que les Québécois touchent de précieux dividendes de notre Société d’État qui nous appartient. Des centaines de postes chez Hydro-Québec sont accessibles à ceux qui devraient quitter G-2, protégés par d’excellentes conventions collectives. 35. Sur le plan des emplois de G-2, les pro-nucléaires crient-ils au loup inutilement ? Il y a une équivalence en comparant les RER de 13 M$ d’une année de réfection avec une année de démantèlement. Devant la problématique environnementale, sociale, économique et technique d’une centrale nucléaire, les pronucléaires sont-ils conscients de ce qu’ils déposent dans l’autre plateau de la balance ?

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7 | STRATÉGIE DE COMMUNICATION D’HYDRO-QUÉBEC : TROMPEUSE ! 36. La stratégie de communication retenue par Hydro-Québec, dans le dossier des retombées économiques régionales découlant de l’hypothétique réfection de Gentilly2, est de dorer la pilule auprès des citoyens plus directement concernés comme ceux de Bécancour. Mais elle n’est pas la seule à être touchée par les conséquences graves de la simple présence d’une centrale nucléaire au Québec à proximité de la voie maritime qui dessert les Grands-Lacs et tout le centre du continent et à proximité de la ville de TroisRivières. D’autre part, Hydro-Québec aime croire et laisse croire que le reste du Québec est complètement indifférent à ce projet situé en région. Cette perception est fausse et une mobilisation citoyenne bien structurée le démontre depuis l’annonce officielle faite par Hydro-Québec en août 2008 qu’elle procéderait à la réfection de Gentilly-2. 37. À la lumière de la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 à la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi, des citoyens de partout au Québec, sensibilisés aux risques nombreux rattachés à l’énergie nucléaire, risques financiers, sociaux et environnementaux, sonnent l’alarme. Il est déraisonnable que des gens ne remettent pas en cause leur appui à cette filière énergétique très dangereuse à la lumière des malheurs vécus par des millions de Japonais. Si des citoyens de tout le Québec sont inquiets des conséquences d’une perte de contrôle de la centrale Gentilly-2, c’est parce que le risque d’un accident nucléaire existe aussi à Gentilly-2.

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8 | CONCLUSION Le scénario du démantèlement se démarque

38. Le démantèlement immédiat de Gentilly-2 possède deux avantages économiques importants. a) Des économies que nous avons estimées à 760 M$ pour les années 2013 et 2014 en ne procédant pas à la réfection. Il faut que les citoyens de Bécancour réalisent que les centaines de millions de dollars économisés ou gaspillés à Gentilly-2 viennent de quelque part. Ce quelque part, c’est la poche de tous les Québécois payeurs de taxes et d’impôts. En 2011, avons-nous les moyens de l’indifférence devant une économie substantielle à cueillir ? b) L’élimination du risque bien réel d’une catastrophe nucléaire évitée. Ces coûts ne représentent pas le portrait entier des malheurs qui seront d’ordre social, psychologique et environnemental pour des décennies, à la lumière de la situation existant autour de la centrale de Tchernobyl qui a sauté le 26 avril 1986, et maintenant autour de la centrale japonaise de Fukushima-Daiichi. Les décideurs politiques d’Hydro- Québec et du gouvernement ont-ils une idée de la somme, en millions de dollars, que TOUT le Québec peut économiser en ne procédant pas à la réfection ? Et que ces millions de dollars économisés peuvent très bien être utilisés par Hydro-Québec ailleurs au bénéfice de TOUS les Québécois ? 39. Finalement, l'engouement de certains maires et gens d’affaires en faveur de la réfection de G-2 fait la vie belle aux déchets de combustible nucléaire irradié (CNI) entreposés sur le terrain de G-2. L'insouciance dont ils font preuve est contraire à la sagesse que la population est en droit de trouver chez ces citoyens. On doit arrêter de toute urgence la production de déchets nucléaires qu’on laisse en héritage aux générations futures. Que sert à un citoyen d'avoir un bon job s'il laisse en héritage à ses enfants une planète contaminée par ses déchets ? Peut-on demander à notre société d'État, Hydro-Québec, de voir plus loin (Hydro-Québec a déjà retenu le symbole de la girafe et le message « voir loin » pour illustrer sa mission) et de cesser immédiatement sa complicité à la production de déchets nucléaires pérennes ? Il est du devoir de chaque Québécois d’agir de manière à laisser en héritage à nos enfants et petits-enfants une planète libérée de toute production nucléaire civile et militaire. Des dizaines de pays dans le monde en font le choix et le Québec ne peut choisir un statu quo irresponsable.

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REMERCIEMENTS L’auteur exprime sa reconnaissance envers son épouse Michelle pour ses suggestions, ainsi qu’à l’égard du comité de lecture formé de Michel Fugère, Philippe Giroul et Christian Simard.

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AUTEUR DE L’ÉTUDE François A. Lachapelle est évaluateur agréé retraité. Il est détenteur d’un B.A.A. en sciences immobilières de l’UQAM (1978-1981), et est devenu évaluateur agréé en 1987. Il a été à l’emploi d’Hydro-Québec de 1981 à 2003, d’abord à la division Hydro-Québec Transénergie, puis comme témoin expert devant le Tribunal administratif du Québec, à la chambre de l’expropriation. Durant les 22 années passées à lʼemploi dʼHydro-Québec, François A. Lachapelle s’est familiarisé de lʼintérieur avec la culture de lʼentreprise. Le travail en équipe dans le cadre de centaines de projets lui a permis de comprendre le fonctionnement de cette entreprise de production dʼélectricité impliquée partout au Québec. Cette connaissance des rouages dʼHydro-Québec lui permet de décoder des malaises grandissant dans cette société dʼÉtat qui appartient à tous les Québécois. Lʼarrivée de la retraite a signifié une reprise de sa liberté de parole et la possibilité d’exercer plus largement son sens critique. En analysant les faits et gestes dʼHydroQuébec, il a constaté lʼabsence de transparence dans les communications de cette entreprise. Plusieurs dossiers de Hydro-Québec retiennent son attention : le projet avorté du 24 mars 2010 (achat de Énergie NouveauBrunswick par Hydro-Québec), la réfection hypothétique de Gentilly-2, le développement du Bas-Churchill.

La présente étude est dédiée à mes trois petits-enfants et à tous les enfants du monde.

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BIBLIOGRAPHIE ALLIANCE ENVIRONNEMENT et collab., Évaluation des impacts économiques et sociaux générés par une fermeture hypothétique de la centrale de Gentilly-2, rapport, octobre 2004. HAGLER-BAILLY, Gentilly2, Strategic Assessment, rapport, septembre 1998. HYDRO-QUÉBEC, communiqué de presse, 16 août 2010. HYDRO-QUÉBEC, Façonner l’avenir, rapport annuel 2009. HYDRO-QUÉBEC, Rapport annuel 2010. HYDRO-QUÉBEC, DIRECTION - PRODUCTION NUCLÉAIRE, CENTRALES DE GENTILLY2 ET DE BÉCANCOUR, Rapport d’activité 2009.

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ANNEXE Tableau «RER - gentilly-2»

1.0

Les retombées économiques régionales (RER) dont il est fait mention ci-dessous sont extraites des budgets dʼexploitation et des budgets prévisionnels annoncés par Hydro-Québec. Ces retombées sont aussi qualifiées de retombées directes. Les retombées indirectes et induites ne sont pas prises en compte dans le tableau ci-dessous.

2.0

Lʼannée entre parenthèses écrite sous un montant dʼargent donne lʼannée en $ courants.

3.0

- 57 % : cf. rapport Alliance Environnement, H-Q Production, p. 4-42, 4-43 (ex : 175 M$ X 57 % = 100 M$) - 10 % : cf. Communiqué de presse Hydro-Québec du 16 août 2010 - colonne (4) 51 % pour les salaires : cf. Rapport 2009 Hydro-Québec Production Direction nucléaire - colonne (5) 49 % pour achat et location de biens et services : cf Rapport 2009 H.-Q. Production Direction nucléaire

4.0

Les % retenus dans les colonnes (6) et (7) sont une déduction qui découle du calcul de la somme de $ en RER. Ex. ligne A : 18 M$/100 M$ = 18 %

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Retombées économiques régionales (RER) selon différents scénarios (novembre 2011)

Centrale nucléaire de Gentilly-2

(1) 100 % du budget

(2) (1) X x % retombées économiqus régionales

675 MW %

M$

(3) 100 % = (2) base annuelle = (6) + (7)

%

(4) Salaires 51 % (3) X 51 %

(5) Biens et services 49 % (3) X 49 %

M$

(6) (3) X x % retombées écono «DI» Rive Nord / an %

M$

(7) (3) X x % retombées écono «di» Rive Sud / an %

(8) (2) X (7) % relatif Rive-Sud

M$

A | Centrale en opération sur une année

175 M$ (2009)

56 %

100 M$

100 %

100 M$

51 M$

49 M$

82 %

82M$

18 %

18 M$

10 %

B | Centrale en démantèlement 1 an / 20 ans

175 M$ X 50 %)

75 %

66 M$

100 % / an

66 M$

34 M$

32 M$

80 %

53 M$

20 %

13 M$

15 %

C | Centrale en refection, budget résiduel 2013-2014

1900 M$ (2008) X 40 % = 760 M$

10 % selon H.-Q

76 M$ X 50 %= 38M$ / 1 an

100 %

38 M$

19 M$

19 M$

82 %

31 M$ (X2 = 62 M$)

18 %

7 M$ (X2 = 14 M$)

1,8 %

D | Centrale en refection, opérations réduites ligne A X 25 %

175M$ X25 % = 44 M$ (2009)

57 %

25 M$

100 %

25 M$

13 M$

12 M$

76 %

19 M$

24 %

6 M$

14 %

E | réfection RER totals =(C+D)

804 M$

8%

63 M$

100 %

63 M$

32 M$

31 M$

79 %

50 M$

21 %

13 M$

1,7 %

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