rapport d'activité 2013 Saison 3 - La Guilde Française des Scénaristes

3 juil. 2013 - Enfin, la concertation interne a re- joint celle du répertoire fiction tv sur les problématiques relatives au financement des brainstormings col-.
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Rapport d’activité 2013   Saison 3

à nous d’écrire notre histoire.

Rapport d’activité 2013   Saison 3

à nous d’écrire notre histoire.

Chiffres clés 2013

Sommaire

4600

Faits marquants.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.4 Nos objectifs. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.6 Regards croisés. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.7 Le Conseil d’administration 2013. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.8 Le Bureau 2013. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.9

amis sur les réseaux sociaux (Facebook, Twitter)

325

1. Quand les scénaristes s’unissent

.......................

p.10

Fiction tv : les défis de l’écriture collective et du développement.. . . . . . . . . . . p.12 Cinéma : pour un meilleur partage des risques.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.14 Animation : sanctuariser les droits des scénaristes. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.15 La Guilde au cœur de l’actualité institutionnelle.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.16

adhérents

14

2. Quand les scénaristes se réunissent

grandes manifestations tout au long de l’année

(festivals, soirées, dîners)

3

répertoires

(Fiction TV, Animation, Cinéma)

. ............

p.18

Les festivals s’ouvrent aux scénaristes.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.20 Un réseau actif .. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.22 Des professionnels soucieux de transmission. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.24 À la découverte des modèles étrangers.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.25

3. des lettres et des chiffres

........................................

p.26

Fonctionnement. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.28 Bilan & résultat.. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . p.30

Faits marquants

19/06/13 VISAGES DE SCÉNARISTES #3 En juin, à l’occasion de sa grande fête estivale, dans les salons de la Cité universitaire, la Guilde propose à ses adhérents la troisième édition de l’exposition « Visages de scénaristes ». Celle-ci met à l’honneur, à travers une soixantaine de portraits réalisés par Jean-Philippe Baltel, les scénaristes qui font le cinéma français d’aujourd’hui. Une manière de mettre un nom et un visage sur ces professionnels rarement cités, auteurs des succès publics et/ou critiques de l’année écoulée.

Soirées, débats, combats… Flashback en images sur une année 2013 jalonnée de moments forts et bousculée par une actualité brûlante.

13/05/13 DÎNER TF1 Suite au rapprochement entre la Guilde et TF1, les adhérents sont invités à rencontrer, dans le cadre convivial et informel d’un dîner-débat à l’Hôtel du Nord, les équipes de la direction de la fiction et de l’unité jeunesse afin d’évoquer en toute franchise la ligne éditoriale de la chaîne et l’amélioration des processus de production de l’écriture.

09/07/13 EXTENSION DE L’ACCORD TV Suite à la demande des organisations d’auteurs, le ministère de la Culture publie un arrêté portant extension complète de l’accord sur les pratiques contractuelles en fiction TV signé en décembre 2012 avec les syndicats de producteurs. La précédente procédure d’extension ne portait en effet que sur les aspects strictement financiers du texte. Désormais, les règles fondamentales encadrant le développement et l’écriture sont inscrites dans la loi.

03/07/13 SÉRIE SERIES à l’occasion de la deuxième édition du festival européen, la Guilde investit exceptionnellement Fontainebleau avec une formule éprouvée à La Rochelle : le « Zinc de la Guilde », lieu privatisé permettant aux scénaristes de convier leurs partenaires professionnels autour d’un verre. Grâce au partenariat noué avec le Festival, ils peuvent également s’entretenir avec les créateurs européens invités afin d’échanger sur leurs méthodes de travail.

01/10/13 TORONTO 20/06/13 ÉLECTIONS SACD Plusieurs candidats, soutenus par la Guilde, sont élus sur les nouveaux postes à pourvoir, appelant ainsi à renforcer le lien entre le syndicat et la SACD sur les problématiques concernant les scénaristes. A cette occasion, et suite à la demande formulée par les sociétaires de la SACD regroupés au sein de la Guilde, un deuxième poste d’administrateur Animation est créé, donnant à ce répertoire une ampleur nouvelle. 4

La Guilde se déplace à Toronto pour la nouvelle Assemblée générale de l’International Affiliation of Writers Guilds (IAWG), plateforme internationale réunissant les grandes guildes de scénaristes, où sont notamment évoqués le fonctionnement des ateliers et l’encadrement de l’écriture. Plus tard dans l’année, à Bruxelles, la Guilde est élue au Conseil d’administration de la Federation of Screenwriters in Europe (FSE), équivalent européen de l’IAWG, auquel elle apporte son témoignage en matière de négociations interprofessionnelles.

20/01/14 ASSEMBLÉE GÉNÉRALE Comme l’an passé, les adhérents se rassemblent en grand nombre au Théâtre du Temple (Paris XIe) pour assister à la présentation du bilan annuel, moral et financier, de la Guilde, mais également pour se prononcer sur les propositions de modifications des statuts du syndicat. Ce moment important est comme toujours suivi par la grande soirée annuelle de la Guilde, à la Favela Chic, où sont également annoncés les résultats de l’élection du nouveau Conseil.

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Nos objectifs

Regards croisés

Unique syndicat professionnel dédié à la défense des intérêts artistiques, contractuels et financiers des scénaristes en France, la Guilde française   des scénaristes représente plus de 300 scénaristes travaillant pour le cinéma, la fiction TV et l’animation.

Elle veut favoriser, à travers le dialogue interprofessionnel, une meilleure reconnaissance du rôle du scénariste et améliorer ses conditions de travail. Elle a pour ambition d’organiser et réguler ses relations avec les différents professionnels de l’audiovisuel, du cinéma et de l’Internet. À travers la Guilde, les scénaristes appellent à bâtir une industrie du contenu performante et de qualité, à investir à la fois dans des projets rentables et d’autres plus risqués, à créer des œuvres exportables qui témoignent du savoir-faire de notre industrie audiovisuelle.

1. Défendre

les conditions de travail des scénaristes

2. Mettre un terme

au sous-financement de l’écriture

3. Remettre

les scénaristes au cœur de la création

4. Rénover

les relations avec les producteurs et les diffuseurs

5. Construire

un réseau de professionnels actifs

6. Promouvoir

les œuvres de nos adhérents

« À travers la Guilde,   les scénaristes sont capables d’imaginer   les enjeux futurs   de l’écriture. »

CHRISTEL GONNARD, Présidente

GUILHEM COTTET, Délégué général

Trois ans après sa fondation, la Guilde française des scénaristes a su trouver sa place dans le paysage audiovisuel français grâce à sa vision pertinente et constructive du métier de scénariste. Elle est aujourd’hui fière de représenter plus de 300 scénaristes de cinéma, de fiction TV et d’animation.

Guilde, année 3. Fin 2010, le syndicat s’était lancé sur les routes comme le bolide de Bullitt, dérapages intempestifs compris. Cette année, il a trouvé le frein, vérifié le niveau d’huile et jeté un bref coup d’œil au rétroviseur : vu d’ici, l’investissement des scénaristes en valait la peine. Les victoires des premières années ont montré que les volontés individuelles pouvaient converger pour l’intérêt commun et prendre de vitesse les archaïsmes du secteur.

S’appuyant sur plusieurs rapports incontournables (Chevalier, Bonnell) qui pointaient la nécessité de revaloriser cette phase clef de la production qu’est l’écriture, mais aussi sur les retours d’expériences de ses adhérents, elle a construit son discours et posé ses premières revendications. Observateur privilégié des pratiques d’écriture, tant en développement qu’en phase de production, elle est aussi capable d’en imaginer les enjeux futurs. Quels sont-ils ? Un investissement fort et systématique dans la R&D en écriture, afin de basculer dans une logique d’offre de projets riche et ambitieuse, et, s’agissant de télévision, un investissement dans la mise en place d’ateliers d’écriture, afin de pouvoir répondre à une demande croissante des productions sérielles. à l’heure où l’exception culturelle française est fragilisée, où de nouveaux acteurs sont attendus, parfois redoutés, sur le marché de l’audiovisuel, les scénaristes ont besoin d’être unis et défendus, mais aussi de s’associer à leurs partenaires naturels pour défendre un modèle que de nombreux pays continuent de nous envier. J’aime à dire aux étudiants que je croise : scénariste, c’est un métier d’avenir... Je suis convaincue que l’avenir me donnera raison.

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« Il faut, ensemble, préserver le désir   à l’origine de toute œuvre. »

Ce succès est le fruit de plusieurs paramètres : la détermination des scénaristes à construire les conditions de leur reconnaissance médiatique, financière et sociale ; une capacité à imaginer l’avenir de leur métier au fil de leurs propres révolutions culturelles ; une conjoncture qui interroge désormais le rôle de chaque acteur traditionnel. Enfin, un syndicat entièrement dédié aux professionnels du scénario, qui accompagne les grandes étapes de leur réflexion. À l’inlassable question « quel avenir pour la création ? », la Guilde répond : le scénariste. Car il n’est pas de bonne création sans la vision personnelle d’un créateur en pleine possession de ses moyens. Et c’est par l’écriture que tout commence. Tout ? L’œuvre, son financement, les collaborations, le public, les recettes… mais aussi, par-dessus tout, le désir. Ce désir qui n’alimente pas toujours les ambitions mais reste constitutif du lien entre créateur et spectateur, certes lointain et pourtant si fort. Ce désir, il convient, ensemble, de le préserver. On passe la quatrième ?

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Le Conseil d’administration 2013

Le Bureau 2013

Le Conseil d’administration de la Guilde est composé de 20 scénaristes élus par les adhérents du syndicat pour un mandat d’une durée d’un an, reconductible sans limitation.   Chaque répertoire officiel (Animation, Cinéma, Fiction TV) se voit garantir trois sièges   afin de bénéficier d’une représentation suffisante.

Le Bureau de la Guilde est composé des représentants légaux du syndicat, élus au sein du Conseil d’administration.

Jean-André Yerlès Séverine Jacquet

Anaïs Carpita

Simon Jablonka

Guillaume Mautalent

Isabelle Wolgust

Stéphane Carrié Deborah Hassoun

Pauline Rocafull

Régis Jaulin

Sylvie Coquart Vice-présidente Fiction TV En 2013, les élus du répertoire Fiction TV ont fait avancer de nombreux dossiers, en particulier sur les sujets de la direction de collection et des ateliers d’écriture, ouvrant la route à de futures négociations. Ils ont élaboré un guide de l’auteur-producteur à partir de témoignages de scénaristes ayant tenté l’expérience. Ils se sont imposés dans toutes les instances économiques et politiques pour y défendre la professionnalisation du secteur, jusqu’à obtenir un soutien politique à la revalorisation de l’investissement dans l’écriture.

Manon Dillys

Agnès De Sacy

Sylvie Coquart

Absente sur la photo : Anne Rambach

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Olivier Gorce

élodie Namer

Christel Gonnard

Isabelle Dubernet

Clélia Constantine

Christel Gonnard

Vice-Présidents  Sylvie Coquart

Régis Jaulin Vice-président Animation

Vice-Présidente Fiction Tv

Si l’animation française a su, en quinze ans, s’industrialiser et s’exporter avec succès, on peut s’étonner de la persistance d’usages contractuels d’un autre temps. Ces dérives desservent chaque jour la qualité des productions en trahissant la confiance nécessaire à un processus d’écriture fructueux. En cela, dialoguer avec tous les partenaires concernés pour mettre un terme à ces pratiques indignes, caduques et in fine stériles, c’est bien avant tout défendre l’essentiel : notre qualité d’écriture.

Régis Jaulin

Olivier Gorce Vice-président Cinéma

Marie-Pierre Thomas

Présidente 

« Nous avons mis le pied dans la porte », comme aime à dire Agnès de Sacy, qui représentait la Guilde aux réunions des Assises du Cinéma cette année. Les scénaristes sont dans la place, et c’est nouveau au cinéma. Reste à nous faire pleinement entendre, dans un débat où l’écriture n’est pas toujours traitée comme un enjeu financier essentiel. Et c’est bien dommage, car l’écriture est en amont de tout. Nous sommes l’amorce de l’économie d’un film, nous créons – subissons, pour le moment – un préalable qui donne le ton à l’ensemble de la chaîne de fabrication. Nous prenons tous les risques de l’échec sans jamais bénéficier d’éventuels succès. Il ne s’agit pas de remettre en cause l’aléatoire de notre métier, c’est sa nature même. Mais il convient de valoriser une plus grande transparence, et un partage plus effectif.

Vice-Président Animation

Olivier Gorce Vice-Président Cinéma

Trésorière

Anne Rambach

Délégué Général Guilhem Cottet

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1.

En 2013, forte de la signature des premiers accords interprofessionnels relatifs au métier de scénariste, la Guilde s’est employée à donner à la création de demain les moyens de son ambition. Les débuts de la Guilde avaient été marqués par la signature d’accords historiques (transparence des comptes de production cinéma, encadrement des pratiques contractuelles en fiction TV, accès à la formation professionnelle continue), qui constituaient une première étape décisive dans la reconnaissance du métier et l’émergence d’un véritable statut social du scénariste. En 2013, la Guilde a initié de nouvelles concertations, destinées à la fois à prolonger cette dynamique mais également, dans un sens plus prospectif, à définir les conditions idéales d’une création renouvelée dont les scénaristes seraient les piliers. La concomitance, d’une part, de la discussion mise en œuvre par le CNC en vue de réformer le système de financement du cinéma français et, d’autre part, d’une réflexion visant à inscrire, à terme, les scénaristes TV dans un cadre collectif à la fois mieux structuré, plus transparent et plus respectueux de leurs droits invite à revisiter les rôles et les responsabilités de chacun.

Quand les scénaristes s’unissent

La Guilde appelle sans relâche les filières Cinéma et Audiovisuel à se réinventer en replaçant les auteurs au cœur de la création, afin de dépasser les modèles à bout de souffle sur lesquels elles s’appuient et qui peinent désormais à justifier leur pérennisation. Dans ce grand brouillard de signes que constitue la bataille des supports et des contenus, seule demeure cette certitude : à l’origine de toute création, il y a la démarche singulière d’un auteur. Il est temps de donner à ce dernier les moyens de l’excellence.

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Fiction tv : les défis de l’écriture collective et du développement

Pour faire face aux enjeux d’une création audiovisuelle en voie d’industrialisation, la Guilde appelle à revaloriser la phase de recherche et développement et à promouvoir les conditions d’une véritable écriture collective.

Inspirée par les témoignages des syndicats de scénaristes européens et nord-américains, ainsi que par les urgences structurelles générées par la révolution numérique, la Guilde a fait prioritairement porter sa réflexion sur les moyens de consolider la production de l’écriture. Les carences de la filière se situent à la fois en amont et en aval du processus de création. En amont : lors de l’élaboration du concept, avant la signature avec un diffuseur ; en aval et s’agissant des séries : lors de la mise en place des ateliers d’écriture. Si l’écriture collective est, sur les séries françaises, une réalité depuis plus de quinze ans, et un outil indiscutable de la formation des scénaristes, elle n’a pour autant jamais bénéficié de conditions spécifiques (statut, rémunération) qui lui permettraient de mobiliser pleinement les talents sur un projet. Vecteur d’un vrai travail collaboratif, non seulement entre scénaristes mais également entre ceux-ci et l’ensemble de leurs partenaires créatifs, la logique de l’écriture en atelier est porteuse de changements radicaux pour la fiction française : échanges féconds, exécution plus rapide, vraie saisonnalité et, par extension, capacité d’exportation accrue.

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Extension de l’accord fiction TV L’accord sur l’encadrement des pratiques contractuelles, signé le 20 décembre 2012 par les organisations d’auteurs et les syndicats de producteurs, a bénéficié d’une procédure d’extension intégrale suite à la publication d’un arrêté ministériel le 9 juillet 2013. C’est la première fois qu’un texte interprofessionnel relatif au métier de scénariste vient en appui de la loi et est applicable à l’ensemble des professionnels concernés.

Le COSIP au service de la « R&D »

Sylvie Coquart lors des Assises de l’audiovisuel.

Pour la Guilde, deux conditions s’imposent à la filière : un financement du temps de présence en atelier distinct de celui des textes à proprement parler, contrepartie d’un véritable engagement du scénariste ; la création d’un poste de scénariste encadrant, référent éditorial et maître de l’ensemble des choix artistiques de la série. C’était le sens de l’échange entre la Guilde et Serge Siritzky paru dans Écran total en novembre, dans lequel les scénaristes répondaient à la tribune de Rodolphe Belmer, directeur général de Canal+, publiée par Les Échos, rappelant qu’il appartient aux producteurs et aux diffuseurs, de donner aux scénaristes les moyens de cette écriture collective. Retrouvez le communiqué ici : http://tinyurl.com/m5teqdl

Focus sur la scripted reality Suite à la décision du CSA d’octroyer à quatre programmes de scripted la qualification d’œuvre de fiction patrimoniale, la Guilde a réclamé que, à l’avenir, ce type de décision soit conditionné par le respect de la réglementation sociale en vigueur (accord scénaristes-producteurs, convention collective). Elle a également appelé les pouvoirs publics à préserver l’équilibre de la production audiovisuelle et à faire preuve de vigilance quant aux risques d’affaiblissement du COSIP et des quotas d’investissements et de programmation des chaînes.

Parallèlement à cette réflexion, la Guilde a porté, en association avec la SACD, un schéma visant à revaloriser financièrement la phase de « recherche et développement » des projets audiovisuels, phase sur laquelle le scénariste-créateur assume un risque de plus en plus fort. Cette proposition, qui prévoit le fléchage d’un pourcentage déterminé du Compte de soutien automatique à la production (COSIP) du CNC vers les dépenses d’écriture, vise à mettre un terme aux concepts mal financés et mal élaborés, finalement trop fragiles pour conserver, au cours d’un processus d’écriture souvent très long, une identité et une cohérence fortes. Porteuse d’une ambition pour le secteur dans son entier, elle permettrait également de mieux répartir les risques entre scénaristes et producteurs et d’entretenir durablement un vivier de créateurs de séries qualifiés. Ce « couloir écriture » ambitionne, via la rénovation et le rééquilibrage du partenariat scénariste-producteur, de faire enfin émerger, à terme, une industrie de l’offre et non de la commande. Il a reçu, en janvier 2014, à l’occasion du FIPA à Biarritz, le soutien public de la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti. Les modalités de sa mise en œuvre devraient être discutées au cours du premier semestre 2014.

Diffuseurs : le pari de la concertation La signature par la Guilde, en décembre 2012, de la Charte de développement de France Télévisions – suite à l’ajout d’une annexe prévoyant le versement d’un dédit dans le cadre d’une interruption du projet à l’initiative de la chaîne – constituait, pour les scénaristes, la première étape d’un nécessaire et systématique dialogue à trois entre auteurs, producteurs indépendants et diffuseurs. Si ces derniers n’entretiennent aucune relation contractuelle avec les scénaristes, ils interviennent néanmoins à chaque étape d’un projet. Ce sont eux qui déterminent le rythme de production de l’écriture et, partant, sont les mieux placés pour favoriser la rationalisation des processus de création. Le comité de suivi d’application de la Charte a certes pu constater combien la mise en œuvre des dispositions du texte s’effectue parfois difficilement (sur les options rémunérées ou les compte-rendus de réunions par exemple). Toutefois, à en juger par certains aspects du projet de réforme de la fiction de service public présenté à la Guilde à l’été 2013, il est permis d’espérer du groupe France Télévisions qu’il s’emploie dans les années à venir à modifier en profondeur ses méthodes. C’est cette promesse similaire qui a convaincu la Guilde de dialoguer, tout au long de l’année, avec la direction de la fiction de TF1. Réunis par une ambition commune de clarification du parcours d’un texte et d’accélération de la phase d’écriture, scénaristes et diffuseur se sont retrouvés autour d’un projet commun de charte, dont les contours et le niveau d’engagement restent à définir.

La ministre de la Culture, Aurélie Filippetti.

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Cinéma : pour un meilleur

Animation : sanctuariser

Transparence des recettes et partage du risque sont les deux principales préoccupations des scénaristes de cinéma, dont la précarité grandissante fait écho aux déséquilibres de la filière.

Si les droits de diffusion des scénaristes ont longtemps été perçus comme la compensation de tarifs d’écriture très faibles, ils doivent aujourd’hui être protégés contre les convoitises.

partage des risques

La concertation s’est engagée suite aux Assises du cinéma.

Les travaux des élus Cinéma de la Guilde sur la rémunération des scénaristes de cinéma, qui ont pris la forme d’une étude statistique parue en janvier 2013, ont coïncidé avec le lancement de la concertation menée par René Bonnell sous l’égide du CNC. Ce cycle de discussions, initié à la suite de la « polémique Maraval » et des Assises pour la diversité du cinéma qui lui ont succédé fin janvier, conviait les grands acteurs du cinéma à évoquer les dérives du financement de la création dans une perspective de réforme majeure. La scénariste Agnès de Sacy, qui représentait la Guilde lors de ces réunions, n’a pas manqué de rappeler la réalité à laquelle sont confrontés les scénaristes, grands oubliés du montage financier alors même qu’ils assument un risque sans commune mesure avec les bénéfices qu’ils en retirent, source probable de nombreux dysfonctionnements du secteur. Ainsi, le 14

MG médian par scénariste (0,67 % du budget) reste dérisoire au regard de l’importance du scénario dans le parcours artistique et économique d’un film. On peut même avancer que toute rémunération forfaitaire est désormais illusoire une fois rapportée aux faibles chances d’amortissement des films, et non compensée par une remontées de recettes que l’on sait inexistante. La Guilde évalue, en interne et avec ses partenaires, divers remèdes : aides publiques en cas de pratiques vertueuses en matière de développement ? Agrément de production conditionné par les efforts en matière de financement de l’écriture ? Indexation du MG sur le budget pour garantir une enveloppe d’écriture minimale respectueuse de l’économie du film ? Couloir d’accès à la recette brute afin de redonner réalité aux rémunérations

les droits des scénaristes

proportionnelles ? L’année 2014 ne devrait s’interdire aucune de ces réflexions nécessaires pour rétablir la confiance et l’équilibre de l’économie du cinéma, dont les scénaristes, via la Guilde, sont plus que jamais des acteurs conscients, actifs et représentatifs.

La reconnaissance, un combat de tous les jours Parallèlement à ces interrogations, la Guilde s’efforce de promouvoir une meilleure considération des scénaristes à travers diverses demandes : création d’un poste spécifique de scénariste à la commission d’agrément du CNC, évolution des aides à l’écriture, évolution des critères de vote à l’Académie des César, participation de scénaristes aux jurys du Festival de Cannes…

Une tribune pour les scénaristes de cinéma En juin 2013, LePlus-NouvelObs a publié une tribune de Guilhem Cottet, Délégué général de la Guilde, qui évoque l’absence de reconnaissance à la fois médiatique et financière dont souffrent les scénaristes de cinéma, et plaide pour l’émergence de nouvelles pratiques à même d’améliorer la créativité et la qualité d’écriture des films français, en contradiction avec une tradition archaïque qui veut que le réalisateur assume également la responsabilité de l’écriture. Retrouvez le texte ici : http://tinyurl.com/lsw2j6m

En 2013, la Guilde a vu se multiplier les conflits entre scénaristes et éditeurs littéraires autour des enjeux liés à la répartition des droits de diffusion entre ayants-droit des œuvres d’origine (livres jeunesse, bandes dessinées, etc.) et auteurs des adaptations en séries animées. En effet, les éditeurs cherchent souvent, à travers un accord avec le producteur, à imposer contractuellement une pré-répartition dont l’acceptation initiale finit par conditionner la collaboration sur la série.

Christel Gonnard à la Journée de la Création.

Face à ces pratiques en totale infraction avec les règles de la SACD, attentatoires aux droits des scénaristes et au principe du gré-à-gré entre auteurs, la Guilde est intervenue à de nombreuses reprises pour rappeler aux producteurs que, n’ayant pas la propriété de ces droits, ils ne sont pas autorisés à les « commercialiser ». Parallèlement, elle s’est rapprochée de la SCELF, la société chargée de percevoir les droits audiovisuels pour le compte

des éditeurs, afin d’envisager une solution permettant de sanctuariser les droits des scénaristes d’épisodes tout en garantissant aux auteurs de l’œuvre d’origine un pourcentage de droits compatible avec leur apport réel à la série.

Professionnaliser les phases de développement et d’écriture La Guilde et le syndicat des producteurs d’animation, le SPFA, ont échangé sur les revendications portées par les scénaristes dans le cadre d’un accord interprofessionnel qui porterait à la fois sur le développement des séries, les conditions d’écriture des épisodes et l’encadrement de cette dernière, avec pour objectif une profonde revalorisation du poste de directeur d’écriture, aujourd’hui négligé tant au niveau de la reconnaissance de son rôle que de sa rémunération. Ce programme constitue une des principales urgences de la filière, tant les conflits générés par la fai-

« Il n’y a pas assez   d’aide à l’écriture   de scénarios en France. »   Catherine Deneuve

blesse de l’environnement contractuel et organisationnel affectent le déroulement des séries. Parallèlement, la Guilde est intervenue auprès de plusieurs producteurs pour faire rectifier des contrats en rupture avec les usages ou la loi, ou a informé ses adhérents quant aux risques encourus sur certaines séries sur lesquelles le développement ou l’organisation de l’écriture étaient trop peu aboutis pour permettre une collaboration sereine ou respectueuse de leurs droits. Elle a également souhaité initier, sur le modèle de ce qui a été fait en fiction TV, un dialogue permanent avec les Unités jeunesse des chaînes, afin de déterminer des processus clairs et efficaces de présentation de projets, de retours sur les textes, etc. Enfin, la concertation interne a rejoint celle du répertoire fiction TV sur les problématiques relatives au financement des brainstormings collectifs et aux grilles tarifaires. 15

La Guilde au cœur

Pour une continuité d’action entre la Guilde et la SACD

de l’actualité institutionnelle

Acteur désormais incontournable du paysage cinématographique   et audiovisuel, la Guilde s’est exprimée cette année dans le cadre   de nombreuses instances et auditions décisives.

L’avenir et la condition des scénaristes se jouent, toute l’année, dans le cadre de concertations institutionnelles, ponctuelles ou permanentes. Le dialogue constant avec l’ensemble des organismes dont l’activité affecte, de près ou de loin, celle des auteurs, mais également avec les médias constitue, au jour le jour, au fil de nombreuses réunions et sollicitations, un travail de fond qu’il est difficile de quantifier mais qui, nous y croyons, permet de diffuser une meilleure compréhension du scénario dans l’économie d’une œuvre, des contraintes avec lesquelles doivent composer les scénaristes et de la précarité structurelle qui est la leur. Dans la continuité de l’accord sur la formation professionnelle continue, de nouvelles responsabilités ont émergé : les scénaristes Marie-Pierre Thomas et Valérie de Tilbourg ont siégé au Conseil de gestion du dispositif, assistées de Charlotte Paillieux et Claire Lemaréchal, tandis que Jean-André Yerlès prenait la présidence de la Commis16

sion audiovisuelle, instance chargée d’arbitrer les demandes de financement des stages spécifiquement dédiés aux problématiques cinéma et audiovisuel. En avril ont démarré les premières formations transversales, puis, en juin, les formations métiers. Cellesci ont été auréolées d’un très large et rapide succès auprès des professionnels, qui, pour la première fois, ont vu leurs inscriptions intégralement prises en charge. Parallèlement, la Guilde a contribué, en association avec la SACD, à l’élaboration complexe du contenu du séminaire de l’INA consacré à la direction et à la production artistiques de séries TV. Les scénaristes présents ont pu prendre acte des défis qui les atten-

daient s’ils devaient parvenir à adapter le modèle français à une vraie ambition artistique et industrielle. Les organisations professionnelles signataires de l’accord ont également été sollicitées, suite à la publication d’un épais rapport de l’Inspection des Affaires sociales consacré au régime social des artistes auteurs, pour évoquer les conditions d’une éventuelle fusion des organismes AGESSA et Maison des Artistes. La Guilde s’est déclarée favorable à une telle initiative, sous réserve que celle-ci réponde à des exigences évidentes de simplification et d’automatisation des démarches, d’amélioration de l’accueil des affiliés et d’économies de fonctionnement.

La Charte pour l’égalité hommes/femmes En novembre 2013, la Guilde s’est associée à la signature de ce document qui vise à répondre aux reproches (légitimes) d’absence de diversité dans le cinéma français. Portée par l’association « Le Deuxième regard » et soutenue par le ministère de la Culture et le ministère des Droits des Femmes, cette Charte invite ses signataires à favoriser, notamment par la production d’outils statistiques ou la parité dans les instances de représentation, les conditions d’une meilleure considération envers les femmes. La Guilde se félicite d’avoir pu, dès ses débuts, concrétiser ses engagements : en 2013, son Conseil d’administration était composé de 14 femmes et 6 hommes. À la fin de l’année, elle a également initié la rédaction d’une étude relative à la place des femmes parmi les auteurs écrivants du cinéma français, à paraître début 2014. Retrouvez le texte de la Charte ici : http://tinyurl.com/mjay3te

Plusieurs membres de la Guilde ont participé aux différents groupes de travail mis en place par la SACD en vue d’aboutir à une des plus importantes réformes de barèmes de ces dernières années. Elle visait entre autres la prise en compte du phénomène nouveau qu’est la multidiffusion (et qui induit des modifications à même de préserver la valeur minutaire de diffusion) ; l’uniformisation de la rémunération des œuvres entre les chaînes du groupe Canal+ ; la rémunération des œuvres accessibles via le service de télévision de rattrapage de Canal+ ; l’instauration, en animation, d’un preciput imposant une répartition des droits des auteurs de bible en amont du partage entre scénaristes et réalisateurs sur les épisodes. Au Conseil d’administration de la SACD, plusieurs scénaristes issus des rangs de la Guilde ont dialogué avec le Conseil, contribuant à une véritable qualité d’écoute et de partenariat entre les deux structures, que ce soit sur les réformes relatives aux barèmes de droits ou sur les négociations interprofessionnelles en faveur de l’amélioration des conditions de travail des scénaristes : Claire Lemaréchal, Franck Philippon, Joëlle Goron (répertoire Audiovisuel), George Tzanos (Animation) et Catherine Cuenca (Œuvre interactive), puis, à partir du mois de juin 2013, Sophie Deschamps (Audiovisuel) et Pascal Mirleau (Animation), élus à la faveur d’une nouvelle campagne menée par la Guilde. Cette dernière s’est réjouie d’avoir obtenu, à la demande de nombreux sociétaires, la création d’un second poste Animation qui confère enfin à ce répertoire le poids qu’il mérite.

Régis Jaulin, Olivier Gorce et Christel Gonnard à l’Assemblée générale de la Guilde.

La Guilde au rapport ! Auditionnée dans le cadre de la mission dirigée par François Hurard sur la Fémis, elle a salué la création d’un nouveau cursus dédié à la création télévisée, et plaidé pour une meilleure prise en compte des réalités industrielles lors de la formation initiale des élèves. S’agissant de l’enseignement cinéma, elle

s’est surtout exprimée en faveur d’une plus grande diversité des modèles de création, qui permettraient notamment aux scénaristes de développer des films sans l’intervention d’un réalisateur et de proposer des projets plus personnels et plus aboutis, à même de contribuer à accroître la capacité d’exportation et la performance commerciale du cinéma français. L’école ferait la preuve de sa modernité en sortant du modèle étouffant que constitue

une création essentiellement portée par le réalisateur, et en promouvant les passerelles entre cinéma et télévision. La Guilde a enfin été entendue par Laurent Vallet, à l’occasion de la mission sur les obligations de financement de la production audiovisuelle qu’il a dirigée suite à la publication du « rapport Plancade ». Lors des Assises de l’Audiovisuel qui se sont tenues en juin au Grand Palais, le syndicat a invité ses interlocuteurs à prendre en considération cette force économique autonome que constitue la population des scénaristes, indépendamment de la logique économique des partenaires avec lesquels elle s’associe au quotidien, et à les associer pleinement à toute évolution qui pourrait, de près ou de loin, les concerner, afin de mettre en regard le risque qu’ils prennent et la valeur qu’ils créent. Les scénaristes demandent à être pleinement associés aux discussions entre les diffuseurs et les producteurs, afin de contribuer positivement à dessiner les contours d’un nouveau puzzle audiovisuel dont ils sont, incontestablement, une des pièces maîtresses. 17

2.

La Guilde s’est rapidement imposée comme la meilleure plateforme de réunion des professionnels du scénario en exercice, à travers de nombreuses opportunités de rencontre et d’échanges. Si l’on ne peut que se réjouir de l’intérêt croissant des scénaristes pour le regroupement (on ne compte plus les ateliers ou collectifs permettant notamment à leurs membres d’initier de nouvelles collaborations ou de bénéficier d’avis experts sur leurs travaux), la Guilde reste un indépassable vecteur de réunion et d’échanges sur la profession. Tant sur l’évolution de cette dernière que sur les à-côtés de l’activité de scénariste – les démarches administratives et comptables, les contrats, les formations, etc. –, les adhérents de la Guilde peuvent mettre à profit l’intelligence collective. Ensemble, les scénaristes peuvent également conquérir ce qu’ils ne parviendraient pas ou peu à obtenir à travers une action individuelle. Pour cela, la Guilde s’efforce de multiplier les rassemblements conviviaux : soirées, dîners, apéros, débats en festivals, rencontres avec les diffuseurs, expositions mettant à l’honneur les scénaristes, projections, sorties plus familiales… Elle propose également des outils pratiques destinés à construire l’autonomie professionnelle des scénaristes, comme le guide pratique de l’auteur-producteur.

Quand les scénaristes se réunissent

En s’interrogeant collectivement, au-delà de la simple conduite de leurs carrières individuelles, sur les exigences nouvelles de leur métier, les membres de la Guilde récupèrent leur droit, longtemps confisqué, à parler d’eux-mêmes pour eux-mêmes. C’est en assumant leur pleine autorité sur les projets et un sens affirmé des responsabilités qu’ils pourront revendiquer une considération proportionnelle à leur investissement et aux risques qu’ils prennent.

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19

Les festivals s’ouvrent aux scénaristes

aux créateurs ou encore l’écriture en atelier. Christel Gonnard, Présidente de la Guilde, et Sylvie Coquart, Viceprésidente Fiction TV, sont également intervenues lors des débats de la Journée de la Création TV organisée par l’Association pour la Promotion de l’Audiovisuel (APA).

La Guilde a reconduit cette année sa présence au sein des grands festivals nationaux, où elle cherche à favoriser le dialogue interprofessionnel tout en fédérant des scénaristes trop souvent en mal de reconnaissance.

Le « Zinc de la Guilde » : un rendez-vous désormais incontournable

Les scénaristes continuent de plébisciter les actions mises en place par la Guilde sur les festivals importants tant elles contribuent à y légitimer leur présence alors même qu’ils s’en sentaient exclus jusqu’à présent. Trois années de présence active auront suffi au syndicat pour installer durablement la communauté des scénaristes dans un paysage auparavant « réservé » aux pro-

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ducteurs et aux chaînes TV. En 2013, le syndicat a conclu un partenariat avec la direction du Festival du Film d’Animation d’Annecy afin de donner à la population des scénaristes la visibilité qu’elle mérite au cœur d’une manifestation dense et essentiellement tournée vers le marché du film (MIFA). Ainsi, ils se sont retrouvés à l’occasion de la grande soirée organisée par la Guilde en ouverture du festival, à l’Impérial, où se réunissaient plus de 200 invités, tous conviés par les adhérents (auteurs, producteurs, techniciens, agents, diffuseurs). Habituellement grands oubliés des soirées de festivals, ce sont désormais les scénaristes qui jouent les maîtres de cérémonie !

En septembre, la Guilde a tenu pour la troisième fois consécutive, au cœur du Festival de la Fiction TV de La Rochelle, son « Zinc », une opération dont le succès ne cesse de croître, à en juger par la foule qui se pressait à ses portes lors des débats. Le syndicat tient en effet, au-delà du principe du bar privatisé permettant aux scénaristes de se retrouver à toute heure trois jours durant et d’y convier leurs partenaires professionnels, à proposer des discussions conviviales destinées à rompre avec la langue de bois des colloques officiels.

La Guilde investit le Forum des Images

Le “Zinc de la Guilde” à La Rochelle.

chir plus particulièrement aux relations unissant les scénaristes et les chaînes, contractuellement inexistantes et néanmoins nœud véritable des batailles éditoriales. En parallèle, plusieurs adhérents ont pu échanger, à huis clos, avec la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, en visite exceptionnelle sur le Festival.

Cette année, la Guilde était également heureuse de s’associer pour la première fois au festival Séries Mania, qui se déroule en avril au Forum des Images. Au programme : un accès prioritaire pour les adhérents de la Guilde et un apéro-rencontre, en ouverture de la manifestation, avec plusieurs journalistes et blogueurs experts en séries TV.

« La star, c’est le scénar ! » Charles Gassot, producteur

Le “Zinc de la Guilde” à Fontainebleau.

Cette année, réunis à la faveur d’intitulés volontiers provocateurs (« La ménagère de moins de 50 ans est-elle une connasse ? » et « Le scénariste estil sourd et le diffuseur aveugle ? »), les participants étaient invités à réflé-

Le concept du « Zinc » a été exceptionnellement dupliqué à l’occasion du festival Série Series de Fontainebleau début juillet. Les scénaristes présents avaient la possibilité d’échanger, autour d’un verre et dans un cadre plus restreint et informel que les masterclasses, avec quelques-uns des créateurs de séries européens invités par le Festival. Ont notamment été abordées les problématiques du rapport au producteur et à la chaîne, l’encadrement de l’écriture, la liberté laissée

Jean-André Yerlès anime une étude de cas à Série Series.

Un accès plus aisé pour les scénaristes La Guilde se réjouit d’avoir pu nouer des partenariats avec les directions des grands festivals, non seulement afin de faciliter la mise en œuvre et la promotion de son action sur place, mais également afin d’obtenir des accréditations à tarif préférentiel pour les scénaristes, dont elle prend elle-même en charge une partie. Elle promeut également, par divers moyens, les œuvres de ses adhérents sélectionnées par ces festivals.

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Un réseau actif Pierre angulaire de la vie de la Guilde, les rencontres à la faveur de dîners, projections   ou apéros donnent aux scénaristes l’opportunité d’échanger ensemble ou avec leurs invités.

Soirée annuelle à la Favela Chic.

Les grandes soirées réunissant l’ensemble des adhérents ont ponctué l’année 2013, au gré de l’actualité du syndicat et des rapprochements qui se sont opérés. En mai, plus d’une centaine d’adhérents recevaient à l’Hôtel du Nord les équipes de la Direction de la fiction et de l’Unité jeunesse de TF1 pour dîner tout en échangeant à bâtons rompus sur la politique éditoriale la chaîne. Les scénaristes d’animation étaient également conviés, mi-décembre, à un petit-déjeuner-rencontre au Café du Temple avec les responsables éditoriales des chaînes Gulli, Tiji et Canal J, afin d’évoquer l’évolution de leur ligne dans la perspective du retrait de France Télévisions du capital au profit du seul groupe Lagardère. Il s’agissait de la première rencontre diffuseur spécifique à l’animation au sein de la Guilde, et elle a permis de démontrer le profond intérêt des scénaristes pour les stratégies de contenus des chaînes. 22

Soirée annuelle à la Favela Chic.

Enfin, une vingtaine de scénaristes (dont Franck Philippon, Olivier Szulzynger, Flore Kosinetz, Olivier Dujols ou encore Karine Spreuzkouski) ayant occupé la fonction de directeur-trice de collection se sont réunis en décembre pour un dîner de travail organisé par les élus Fiction TV, afin d’évoquer les responsabilités qui y sont liées, en termes de rémunération, de statut, de responsabilités et de gestion d’équipes. Après avoir présenté chacun les types d’organisation auxquels ils sont confrontés, parfois malgré eux, ils ont été invités à réagir à une typologie rédigée par Nicolas Durand-Zouky et Sylvie Coquart. Les échanges auront permis de nourrir la réflexion d’un groupe de travail spécifique.

Les scénaristes ont un visage Les élus Cinéma, eux, présentaient, à l’occasion d’une grande soirée ouverte à tous fin juin, la troisième édition de l’exposition « Visages de scénaristes », une collection de

portraits photo de scénaristes réalisés par Jean-Philippe Baltel et destinés à mettre en valeur les auteurs méconnus des derniers succès du cinéma français (cette année, entre autres, Gilles Taurand, Raphaëlle Moussafir, Gérard Bitton, Michel Munz, Catherine Paillé, Thomas Lilti ou encore Guillaume Laurant). Le vernissage, accompagné d’un cocktail dînatoire, avait lieu dans le grand salon de la Cité universitaire à Paris, et a été suivi d’une seconde présentation accessible à tous à la Maison des Auteurs de la SACD, en septembre. À la fin de l’année, la Guilde et Séquences 7 ont organisé une soirée permettant à plusieurs scénaristes expérimentés d’apporter, dans un cadre convivial, leur expertise à une sélection de projets présentés par les auteurs junior de l’association et d’entretenir une dynamique de transmission.

Enfin, la Guilde a reconduit ses rendez-vous traditionnels : grande soirée annuelle ouverte à tous à la Favela Chic à la suite de son Assemblée générale (fin janvier) ; « 5 à 7 » le dernier mardi de chaque mois, occasion offerte à l’ensemble des adhérents de se retrouver autour d’un verre. Afin de fêter l’été, un piquenique a également été organisé sur les pelouses du parc de Bercy, près de la Cinémathèque, mi-juillet.

« Pour avoir un scénario qui tienne la route il faut y consacrer beaucoup de temps. Souvent on rassemble des acteurs, on a une idée, on décide des dates de tournage, et le scénario   on verra à partir de   ce moment-là. On court   vers le tournage et moi   je ne peux pas courir avant d’avoir assuré mes arrières, avant d’avoir écrit très longuement.»  Jean-Paul Rappeneau

Petit-déjeuner Gulli. Vernissage de l’exposition « Visages de scénaristes » à la Cité universitaire.

Les « Projos de la Guilde » se poursuivent Les deux séances de 2013 étaient consacrées à Cherchez Hortense (juin) et à Queen of Montreuil (novembre) et suivies d’une discussion animée par le scénariste Benjamin Dupas, en compagnie des auteurs – respectivement Agnès de Sacy et Pascal Bonitzer pour le premier, Jean-Luc Gaget et Solveig Anspach pour le second. Ces projections privées, qui se déroulent traditionnellement au Studio des Ursulines (Paris VIe) et sont suivies d’un pot, ont pour objectif de rappeler le rôle fondamental de l’écriture dans l’élaboration du film.

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Des professionnels soucieux de transmission

À la découverte des modèles étrangers

Syndicat dédié à la défense des professionnels, la Guilde n’oublie pas que chaque scénariste, même le plus aguerri, se nourrit de ses échanges avec ses pairs et d’une information adaptée, en continu.

Alors que la Guilde progresse dans sa réflexion sur l’émergence de nouveaux   modèles de création adaptés à une industrie des contenus performante,   l’examen des réussites étrangères s’avère plus que jamais pertinent.

Tout au long de l’année 2013, la Guilde a mis à disposition de ses adhérents de nombreux outils leur permettant de se conformer avec les exigences sociales et fiscales de leur statut : fiches techniques destinées à accompagner les scénaristes dans leurs déclarations de frais réels ; ateliers avec questions / réponses à la Maison des Auteurs de la SACD pour apprendre à remplir ses formulaires Agessa / IRCEC ; diffusion d’une feuille de calcul permettant de calculer en un clic le montant de ses cotisations, etc. Ces documents, souvent réalisés par les scénaristes eux-mêmes, visent une meilleure appréhension de démarches administratives souvent complexes et complètent efficacement la permanence

juridique proposée aux adhérents. Depuis cette année, la Guilde permet en outre aux scénaristes d’obtenir une licence d’utilisation du logiciel d’écriture Final Draft à un tarif préférentiel. Elle a également apporté son soutien au projet porté par les Presses électroniques de France (PEF) de publier, via une application pour iPad, les scénarios de films et de séries que leur transmettraient les scénaristes. Parallèlement, deux brochures pratiques ont vu le jour cette année. Le Petit Guide de l’Adhérent, conçu par Anaïs Carpita, Deborah Hassoun et Denis Lima, récapitule, à l’intention des nouveaux arrivants, l’offre et le fonctionnement du syndicat (coordonnées, élus, permanence,

Une information exhaustive (et exclusive) à portée de clic Dès ses débuts, la Guilde a souhaité favoriser le dialogue permanent entre ses membres à travers de nombreuses plateformes de discussion à même d’encourager le partage des savoirs et des expériences. Ainsi les adhérents peuvent-ils se connecter, à la carte, à une liste de diffusion réunissant un très grand nombre de scénaristes, à un forum en ligne ou encore à un groupe Facebook privé. à ces outils s’ajoutent : la page Facebook officielle, qui propose une veille du secteur et un rappel des activités de la Guilde ; un compte Twitter officiel (@GuildeScenar) ; une newsletter bimestrielle, qui a fait l’objet d’une refonte complète en 2013 et récapitule notamment l’actualité des membres ; enfin, un site contenant de nombreux textes officiels ou guides pratiques à destination exclusive des adhérents.

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LE GUIDE DE L’AUTEUR PRODUCTEUR Un dossier réalisé pour la Guilde française des scénaristes par Stéphane Carrié et Simon Jablonka

Guide de l’auteur-producteur, paru en janvier 2014.

réceptions, échéances importantes, services divers, etc.) et propose un bref mais précieux historique de l’histoire syndicale des scénaristes. Le Guide de l’Auteur-producteur s’adresse, lui, à tous les scénaristes souhaitant aborder de manière nouvelle le développement et la supervision artistique de leurs projets : rédigé par Stéphane Carrié et Simon Jablonka, il dresse la liste des démarches administratives et comptables nécessaires à la création d’une société et évoque les différents modèles possibles à travers une série d’entretiens avec des scénaristes ayant tenté l’expérience (Sylvie Coquart, Frédéric Krivine, Dominique Lancelot, Sophie Lebarbier et Fanny Robert). Enfin, la Guilde intervient face aux élèves des principales formations à l’écriture de scénarios (comme l’Atelier de la Fémis) afin de les sensibiliser aux réalités de leur futur environnement social et professionnel.

En pérennisant sa participation aux plateformes internationales réunissant les principaux syndicats de scénaristes, la Guilde a souhaité échanger de manière plus précise sur les méthodologies adoptées par les grandes industries audiovisuelles. Les réussites étrangères, qu’elles soient européennes ou nord-américaines, ont prouvé qu’elles étaient davantage fondées sur la rationalisation des processus de production de l’écriture et la valorisation d’une vision d’auteur forte que sur la surenchère des budgets. Les créateurs rencontrés à Fontainebleau ou lors des déplacements de la Guilde à l’étranger n’ont pas manqué de rappeler que les blocages sont souvent dus à des archaïsmes de pensée ou de fonctionnement qu’à une défaillance du financement, a fortiori dans un pays comme la France qui bénéficie d’un système d’aides sans équivalent. Réunis début octobre à Toronto, au siège de la guilde canadienne (WGC), à l’occasion de l’Assemblée générale annuelle de l’International Affiliation of Writers’ Guilds (IAWG), les guildes française, américaines, britanniques, canadienne, québécoise, néo-zélandaise, indienne, allemande ou encore israélienne ont longuement évoqué les deux paramètres essentiels à la réussite d’une série : un scénaristedirecteur artistique, ou showrun-

Les membres de la FSE réunis pour la photo annuelle.

ner, à qui sont confiés l’ensemble des choix éditoriaux du projet ; un atelier d’écriture structuré, assorti d’une rémunération spécifique à même de justifier les contraintes imposées aux scénaristes, notamment leur mobilisation en exclusivité. En appui de ces critères vient s’ajouter une grille tarifaire destinée à encadrer à la fois l’écriture et la présence en atelier. Autant d’éléments qui viennent enrichir le travail de la Guilde en vue de moderniser la filière de production hexagonale. Interpellée sur le nouvel accord de libre-échange transatlantique en cours de négociation, la Guilde a éga-

« Si on payait mieux   les scénaristes, on aurait   des scénarios mieux écrits,   plus pointus, plus fouillés. »   Vincent Lindon

lement défendu l’exclusion des secteurs cinéma et audiovisuel du périmètre des négociations, rappelant la fragilité de la création et de son financement face au poids des acteurs OTT et aux risques induits par une éventuelle déterritorialisation des aides. À Bruxelles, où avait lieu en novembre l’Assemblée générale de la Federation of Screenwriters in Europe (FSE), Jean-André Yerlès, représentant de la Guilde, a été élu membre du Bureau. En intégrant les instances dirigeantes de la plateforme, la Guilde souhaite contribuer à en professionnaliser le fonctionnement et à accroître l’impact de ses actions à l’échelle européenne. Parallèlement et durant toute l’année, la scénariste Séverine Jacquet participait aux ateliers de collective bargaining mis en place par la FSE, et qui visent à former les auteurs aux techniques de la négociation interprofessionnelle. 25

3.

L’année 2013 aura été une année de transition, à la fois parce qu’elle nécessitait de repenser notre action dans un contexte où les ressources doivent s’adapter au nombre de membres, et parce qu’elle appelait à une réflexion sur la pertinence de certains projets. L’objet de la Guilde s’en est trouvé renforcé, et ses priorités plus clairement définies. Le nombre d’adhésions, dont la croissance est continue, démontre que l’attachement des scénaristes de télévision et de cinéma à leur syndicat n’a pas faibli depuis sa création, et ce, en dépit d’une cotisation élevée. Cette confiance naît non seulement d’une gestion dont la transparence est garantie par un commissaire aux comptes mais également d’une organisation réellement professionnelle qui soit en mesure d’articuler rigueur administrative et imagination propre à la population qu’elle représente : c’est cet alliage qui rend pérenne nos valeurs et nos projets.

Des lettres et des chiffres

Lors de l’Assemblée générale extraordinaire du 20 janvier 2014, les adhérents ont approuvé l’évolution rétroactive du calendrier d’établissement des comptes, étape nécessaire à leur certification sereine, et l’abandon de l’année civile comme référent. Ainsi, l’exercice 2013 aura porté sur dix mois seulement, tandis que l’exercice 2014 devrait s’étaler sur la période allant du 1er novembre 2013 au 31 octobre 2014. La remise en ordre de notre comptabilité et l’expérience acquise au fil de trois années d’exercice ont également été mises à profit, et devraient nous permettre de gagner en efficacité via une plus forte rationalisation de nos investissements, pour le bénéfice de nos adhérents et, plus largement, de la profession.

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Fonctionnement

280 000 €

RÉALISATION

des ressources propres (en euros)

C’est le montant des subventions

120 000 €

Cotisations (121 490)

C’est le montant des cotisations des adhérents

« Je pense que beaucoup (de films) sont mal produits, avec les moyens du bord, sans les moyens d’arriver   sur les écrans dans   les meilleures conditions. (…) Les producteurs n’investissent pas assez   sur l’écriture d’un film. »   Serge Toubiana, Directeur général

de la Cinémathèque française, Président de l’Avance sur recettes

CHIFFRES CLÉS

Participations (3240)

Ventilation

au 31 octobre 2013 (en euros)

du chiffre d’affaires (en euros)

Cotisation, un effort de solidarité sans précédent Conscients de la nécessité de financer durablement leur syndicat, les scénaristes ont accepté de jouer le jeu d’une cotisation proportionnelle de 1 % de leurs revenus d’auteur, plafonnée à 1 500 euros. Cette cotisation permet à la fois de tenir compte des fluctuations importantes de revenu des scénaristes selon les années, et d’illustrer la solidarité exemplaire qui anime les membres de la Guilde.

VENTILATION

des charges d’exploitation par nature (en euros)

450 000

400 000

404 730

350 000

300 000

280 000

250 000

200 000

150 000

121 490 100 000

Subvention de fonctionnement (280 000)

Autres charges (243 573)

Charges exceptionnelles (15 506)

Ressources propres (124 730)

Salaires et charges sociales (114 822)

Impôts et taxes (3 005)

Festivals (33 262) 40 705

50 000

0

Produits

Subvention

Cotisations

3 240

-6 748

Participations

Résultat d’exploitation

Dotation aux amortissements (1 927)

Solde de trésorerie

Comptes établis par Mme Véronique Jaminion, experte comptable, et certifiés par M. Gérard Caselli, commissaire aux comptes.

28

29

Bilan & résultat

bilan actif

au 31 octobre 2013

En euros

Brut

Amortissement

Net

compte de résultat au 31 octobre 2013

Capital souscrit non appelé (I)

En euros

Actif immobilisé

Produit net

125 347

Immobilisations incorporelles

Subvention de fonctionnement

280 000 405 347

Immobilisations corporelles

8 010

Immobilisations financières

31 718

Total (ii)

39 728

4 737 4 737

3 273

Total

31 718

Charges d’exploitation

34 991

Autres achats et charges externes

Actif circulant

Impôts, taxes et versements assimilés

Stocks

Salaires et traitements

Créances Disponibilités

2 513

2 513

40 705

40 705

Charges constatées d’avance

Charges sociales Dotation aux amortissements Total

Comptes de régularisation

au 31 octobre 2013

276 774 3 005 83 608 31 214 1 927 396 528

6 767

6 767

Total (III)

49 985

49 985

Total des produits

405 347

Total général (I + II + III)

89 713

84 976

Charges financières

412 095

4 737

Résultat d’exploitation

BÉNÉFICE OU PERTE AU 31/10/2013

bilan passif

Net

Produits d’exploitation

En euros

-6 748

Net

Capitaux propres Réserves

38 442

Résultat de l’exercice

-6 748

Total (i)

31 694

Dettes Dettes frounisseurs et comptes rattachés

53 366

Dettes fiscales et sociales

28 594

Autres dettes

2 937

Comptes de régularisation Produits constatés d’avance

30

Total (ii)

84 897

Total général (I + II)

116 591

31

Avec le soutien de la

La Guilde est membre de

Communication et relations publiques : Agence Kandimari Marie Barraco & Laetitia Duguet [email protected] / 09 52 10 56 08 Carton d’invitation à la soirée organisée par la Guilde au sein du Festival international du Film d’Annecy.  Illustration : Aurore Damant

Conception graphique : Amélie Doistau Crédits photos : Jean-Philippe Baltel, Sylvain Bardin et Chloé Nicosia

259, rue Saint-Martin – 75003 Paris Tél. 01 44 89 99 80 [email protected] www.guildedesscenaristes.org