Printemps, 2012 - Cerdi

permanente vis-à-vis du HCR et de ses partenaires, ce qui rend délicat la ... part, elle porte atteinte au processus de fixation des flux de carbone atmosphérique.
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Printemps, 2012

A2012.04, “Does the System of Allocation of Intergovernmental Transfers in Senegal Eliminate Politically Motivated Targeting?”, Journal of African Economies, 21(2), E. CALDEIRA A2012.03, “A Fragile Guideline to Development Assistance”, Development Policy Review, 30(2), S. BERTOLI, E. TICCI A2012.02, “Evaluation of contracting”, M. AUDIBERT, R. ELOVAINIO, J. PERROT, in ROODENBEKE De E., J. PERROT, Strategic Contracting for Health Systems and Services, Transaction Publishers A2012.01, “Tax Revenue Instability in Sub­ Saharan Africa: Consequences and Remedies”, Journal of African Economies, 21(1), C. EBEKE, H. EHRHART A2011.34, “Multilateral resistance to migration”, Discussion paper series, The Institute for the Study of Labor, 5958, S. BERTOLI, J.F.­H. MORAGA A2011.33, “Remittances, Countercyclicality, Openness, and Government Size”, Recherches Economiques de Louvain, 77(4), C. EBEKE A2011.32, “Estimating impact of infrastructure on productivity and efficiency of Indian Manufacturing”, Applied Economics Letters, 9(8), M­A. VEGANZONES­VAROUDAKIS, A. MITRA, C. SHARMA A2011.31, “The effects of convergence in governance on capital accumulation in the Black Sea Economic Cooperation Countries”, Economic Research Forum Working Papers, 611, M­A. VEGANZONES­VAROUDAKIS, A.F. AYSAN, O.F. BAYKAL A2011.30, “The effects of convergence in governance on capital accumulation in the Black Sea Economic Cooperation Countries”, M­A. VEGANZONES­VAROUDAKIS, A.F. AYSAN, O.F. BAYKAL, in UGUR M., D. SUNDERLAND, Does Economic Governance Matter? Governance, Institutions and Outcomes, Edward Elgar A2011.29, “Exchange Rate Undervaluation and Manufactured Exports: A Deliberate Strategy?”, Journal of Comparative Economics, 39, P. PLANE, R. NOUIRA, K.SEKKAT

a profession d’économiste du développement célèbre, cette décennie, son soixantième anniversaire. A cause de l’importance indéniable du sujet, de l’existence de nouvelles approches théoriques et empiriques spécifiques au domaine, de la disponibilité de nouvelles bases de données, de l’existence de succès bien établis de développement économique, du lien avec les agences de développement, et de la vitalité du marché de l’emploi, cette célébration se fait avec une satisfaction bien méritée. Cette branche de l’économie, initialement considérée comme marginale et non conformiste, a acquis aujourd’hui une place respectée dans la profession, étant représentée dans les principaux programmes d’enseignement et recherche en économie. Comment réussir dans cette profession dynamique mais aussi extrêmement compétitive ? Cinq recommandations pour la définition d’un agenda de travail: 1. Penser aux implications normatives de la recherche : plus que n’importe quelle autre branche de l’économie, le but de l’économie du développement est de changer ce que l’on observe, le sous-développement et tous les drames qui l’accompagnent. Il est donc essentiel de définir son agenda de recherche dans la perspective de ses implications ultimes pour la formulation de nouvelles options de politiques et de programmes. 2. Maintenir le cap sur les problèmes importants : ne pas perdre de vue ce qui pourra faire une différence notable en termes de développement. Pour cela, penser de façon stratégique aux grands problèmes auxquels contribuera la recherche, même si le sujet d’analyse est limité et précis. 3. Découvrir la spécificité par le diagnostic, l’innovation, l’expérimentation, et l’apprentissage : partir de l’idée que l’on ne connaît pas la réponse, que chaque pays diffère et doit trouver sa propre voie, tout en apprenant des autres. Pour cela, chercher à innover, expérimenter, et apprendre. Les grand succès du jour n’ont en général pas trouvé leur définition dans des recettes tout simplement transposables. 4. Exiger la rigueur dans l’identification causale pour recommander des options. Une recommandation de politique doit être basée sur une relation causale entre intervention et résultat. Pour cela, la solidité de l’identification statistique de cette causalité est une condition sine qua non pour la crédibilité de la recommandation. 5. Placer la politique normative dans l’économie politique. Tout équilibre de politiques économiques est un équilibre d’économie politique. Recommander un changement de politiques requiert donc de comprendre ce que sera son équilibre d’économie politique, et de spécifier comment il pourra être mis en place. L’économie du développement est aujourd’hui un domaine de l’économie en pleine ébullition. S’y placer de façon compétitive requiert de ne pas perdre de vue ce qui fait sa spécificité en économie.

Prix Jeune Chercheur

Concours photo

Politique de santé dans les PED : six questions pour des priorités

Les 1 er et 2 décembre 2011 se sont tenues au CERDI les 33 èmes Journées des Economistes de la Santé Français, organisées avec le Collège des Economistes de la Santé, société savante de la discipline (http://www.cesasso.org/). Ces journées ont accueilli environ 90 participants, venus principalement du monde académique, auxquels se sont joints des professionnels, notamment du ministère de la santé et de l'assurance-maladie. Elles ont été ouvertes par une communication de J. Mathonnat (CERDI), sur le thème "Politique de santé dans les pays en développement : six questions pour des priorités". La suite des travaux de ces deux journées était structurée en neuf sessions, chaque contribution étant présentée par un discutant, et non par le (ou les) auteur(s), avant que la discussion ne s’engage avec les auteurs, l’auditoire et le discutant. Les thèmes des sessions étaient les suivants : Risques santé – Médecins – Evaluation – Assurance – Performance – Dépendance – Santé et revenu – Santé, développement et croissance – Médicaments. Une sélection de communications sera soumise à la procédure de référé de la revue Economie publique.

Soutenances de theses

Institut de Recherche sur l’économie de la Chine

L’IDREC a été créé au sein du CERDI en 1995 afin de développer des recherches spécifiques à l’économie de la Chine. Ces recherches concernent le processus de transition, la croissance économique, l’ouverture internationale, la politique macroéconomique, les politiques régionales, la politique monétaire et de change, les politiques environnementales et de santé …, domaines de spécialité des enseignantschercheurs et chercheurs du CERDI. L’IDREC organise alternativement chaque année deux manifestations : une université d’été destinée aux doctorants faisant une thèse sur l’économie chinoise (la prochaine se déroulera les 4 et 5 juin 2012 ) et un colloque international, le plus récent a eu lieu en octobre 2011, sur le thème : "De nouveaux défis pour l’économie chinoise". Ces différentes activités ont permis d’associer de nombreux chercheurs étrangers ou français, d’accueillir des doctorants et des post-doctorants, et de développer des coopérations avec des universités chinoises.

a non-ratification du Protocole de Kyoto par certains pays (cf. Sauquet, 2011 pour une étude des déterminants de la ratification) et le non-respect des engagements par d’autres ne permettront pas de réaliser les objectifs espérés de réduction des émissions de GES. Le mécanisme REDD, lancé par la CoP 11 de la CCNUCC qui s’est tenue à Montréal en 2005, puis élargi à la REDD+ (REDD augmentée notamment des activités qui accroissent le stock de carbone forestier) lors de la CoP de Bali en 2007, offre un rôle de tout premier plan aux pays en développement dans la lutte contre le changement climatique. Selon la FAO, les forêts et les sols forestiers mondiaux stockent plus de mille milliards de tonnes de carbone, qui représentent deux fois le volume du carbone atmosphérique. La déforestation, qui se produit essentiellement dans les pays en développement, est doublement préjudiciable. D’une part, elle laisse échapper le stock de carbone contenu dans la biomasse forestière. La déforestation serait ainsi à l’origine de 20% des émissions de GES.

utre les réfugiés du Darfour accueillis dans l’est du pays, le sud du Tchad accueille depuis 2003 des populations centrafricaines ayant fui les violences de leur pays. Lorsqu’ils passent la frontière, les ménages sont accueillis par le Haut Commissariat aux Réfugiés qui leur offre le statut de réfugiés, une tente, un hectare de terre ainsi qu’une aide alimentaire correspondant à 2200 kcal par personne par jour. La situation sécuritaire ne s’étant pas améliorée dans le nord de la Centrafrique, les ménages, pour certains réfugiés depuis 9 ans, se sont progressivement installés dans des cases en dur. Les camps ressemblent désormais aux villages autochtones voisins mais disposent, grâce à la présence massive d’ONG, d’écoles primaires, de centres de santé et de puits. Dans ces conditions, le HCR et ses partenaires souhaitaient mettre fin à la phase d’urgence en retirant progressivement l’aide alimentaire (déjà diminuée à 1200 kcal par jour par personne), en rendant payant l’accès aux services de santé et à l’école et en intégrant les

D’autre part, elle porte atteinte au processus de fixation des flux de carbone atmosphérique. Le mécanisme REDD+ est actuellement en préparation à l’échelle nationale, et est déjà mis en oeuvre à l’échelle locale. Les pays sont invités à préparer la mise en place de la REDD et peuvent recevoir des appuis multilatéraux spécifiques comme celui dispensé par le Fonds de Partenariat pour le Carbone Forestier (FCPF) qui soutient les préparatifs de 37 pays intertropicaux. Au niveau local, le transfert de connaissances et le renforcement des compétences se poursuivent à travers la mise en place d’actions effectives de réduction de la déforestation par les populations. Si des projets REDD+ ont déjà été mis en place, leurs fondements théoriques et empiriques sont encore des objets de recherche dont les résultats se répercuteront sur la mise en œuvre du mécanisme REDD au niveau international. Deux difficultés peuvent être identifiées conditionnant la détermination de l’offre de REDD+ qui est conceptuellement une offre de dépollution. Il s’agit d’abord d’estimer

ménages autochtones dans une stratégie de développement globale. L’enjeu de la mission était d’estimer la capacité d’autosuffisance des réfugiés afin d’ajuster les politiques selon les besoins des ménages. La situation des réfugiés n’est pas simple à appréhender et implique de relever plusieurs défis pour la collecte de données. Premièrement, les ménages sont très mobiles : ils sont libres d’aller et venir et les camps ont tendance à se vider entre deux distributions alimentaires. Deuxièmement, les réfugiés sont dans une situation d'assistance permanente vis-à-vis du HCR et de ses partenaires, ce qui rend délicat la collecte d’informations. Malgré la distribution alimentaire mensuelle,

le niveau de référence des émissions évitées, crucial dans le déclenchement du mécanisme. Le niveau de référence est lié au niveau de déforestation qui se produirait en l’absence de REDD (cf. par exemple la méthode proposée par Combes Motel et al. 2009). Il s’agit ensuite d’estimer le coût de la REDD et donc des unités de CO2 "évitées", qui sont en partie des coûts d’opportunité c’est-à-dire les bénéfices générés par une utilisation alternative des terres sous couvert forestier. Pascale Combes Motel (CERDI) Maxence Rageade (CERDI, ONFI) Combes Motel, P., Pirard, R. & Combes, J.L., 2009. "A methodology to estimate impacts of domestic policies on deforestation: Compensated Successful Efforts for « avoided deforestation (REDD)". Ecological Economics, 68(3), p.680–691. Rageade, M. 2012 "Quel prix pour quelle réduction d’émissions liées à la déforestation et à la dégradation ? Etat des lieux sur l’estimation de l’offre REDD+", ONFI Mars. Sauquet, A. 2011 ”Exploring the Nature of Strategic Interactions in the Ratification Process of the Kyoto Protocol”, CERDI Etudes et Documents, 2011-19. Pan et al., 2011, "A Large and Persistent Carbon Sink in the World’s Forests, 1990-2007". Science. Volume 333. 15 July

l’analyse a pu mettre en avant la présence de malnutrition, près d’un enfant sur dix souffrant d’insuffisance pondérale. Cette situation peut s’expliquer en partie par la faible production agricole des ménages : la taille des parcelles est réduite et l’impossibilité de pratiquer la jachère ou de faire tourner les terres limitant les rendements. En conséquence, certains ménages dépendent fortement de l’aide alimentaire. Cette dernière ne couvrant pas entièrement leurs besoins, les ménages subissent une soudure avant chaque nouvelle distribution. Néanmoins, la situation des réfugiés est très hétérogène. Une partie d’entre eux a un niveau de vie équivalent à celui des ménages autochtones, notamment grâce à la pratique d’activités génératrices de revenus, et pourrait se passer d’assistance. Sur la base d’indicateurs de revenu, de stock et de la structure du ménage, l’analyse a permis d’identifier les ménages les plus vulnérables.

La spécialité analyse des projets de développement, dont le prolongement normal est l’entrée dans la vie active, vise au besoin de spécialistes en analyse et gestion de projets de développement et d’évaluateurs qualifiés de l’action des pouvoirs publics. Le besoin de formation dans ce domaine est d’autant plus vif que les pays doivent aujourd’hui choisir et évaluer leurs projets d’investissement et leurs opérations de développement dans le cadre de réformes générales de politique économique, de stratégies sectorielles, voire en changeant le cadre institutionnel du processus de décision (décentralisation, gouvernance, ...). Les principaux objectifs de la formation en analyse des projets de développement sont alors les suivants : donner une solide formation en analyse et gestion de projet, permettre de situer l’ensemble des problèmes de choix publics dans le cadre général de l’économie publique, donner un enseignement approfondi sur la politique économique de nombreux pays dans le monde, situer les projets dans un cadre sectoriel, avec l’appui de spécialistes dans les

domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la santé, de l’éducation, du transport et de l’environnement. En résumé, l’enseignement vise à rendre de jeunes économistes capables d’appliquer les instruments modernes d’analyse économique aux problèmes de développement et de maîtriser les nouvelles méthodes et outils d’analyse et de gestion de projet : il s’agit donc d’une formation qui, complétée par l’étude appliquée, le stage de trois mois minimum et la mise en place d’un projet en équipes obligatoires, leur donne d’excellentes chances sur le marché du travail. Pour répondre à ces objectifs, l’enseignement fait une place prépondérante aux études de cas, à l’étude des problèmes de développement, aux rencontres avec des praticiens du développement international, régional et représentants des ONG. L’enseignement donne aussi une place prépondérante au travail personnel et en équipe sous la forme d’étude appliquée et de réalisation d’un projet réel au sein d’une association ou ONG.

Le Bureau des Sports (BDS), c’est avant tout un espace de convivialité et de camaraderie réunissant toutes les promotions de Cerdiens. S’y côtoient étudiants de licence, masters et autres doctorants, constituant ainsi un véritable vecteur d’intégration et de partage intergénérationnel. Au-delà d’offrir un cadre chaleureux, le BDS participe donc à l’instauration d’une atmosphère collégiale, où les plus jeunes et leurs aînés se rencontrent et partagent. Façonnant une dynamique propice à l’échange et à la vitalité de l’institution, ces interactions sont finalement à la base d’externalités dont cette dernière est largement bénéficiaire. Le football, pilier originel du BDS, connaît aujourd’hui une fortune contrastée. Victime consentante de son succès, il a vu cette année éclore une seconde équipe. Cependant, malgré le

rugbystiques dignes du XV des volcans (auquel ils n’ont presque rien à envier !), d’autres moins hardis préfèrent les joies de la pétanque et de ses triplettes aux parfums anisés, tandis que les plus vaillants s’évertuent à marcher dans les pas des Roger, Novak et autre Rafael. Ces derniers mousquetaires, réunis en un squad d’élite, se sont d’ailleurs hissés jusqu’aux demi-finales régionales où ils n’ont pu résister à la terrible et froide (-15°C ce jour-là !) armada montluçonnaise, souveraine sur ses terres. En plein développement, le BDS est donc fier et heureux de pouvoir rassembler et impliquer une large frange de ses étudiants. La dernière rencontre de rugby, qui a vu se séparer « jeunes » et « vieux » sur un score de parité au terme d’un match épique, en est le parfait exemple. 35 Cerdiens et Cerdiennes, de promotions et d’origines diverses, se sont alors rassemblés pour démontrer que la notion de solidarité (internationale donc !) n’est pas vaine ! Nous souhaitons que ces moments de partage se perpétuent et accueillent davantage encore de personnes et de mixité.

soutien sans faille de leurs supporters que nous remercions, la qualité du championnat universitaire auvergnat contraint actuellement ces deux équipes à lutter pour éviter la place de lanterne rouge, dénotant quelque peu avec le faste et le rang des générations précédentes ; la crise est partout ! Mais l’espoir est de mise et des plans de relance et d’ouverture ambitieux ont été adoptés. Ainsi, si le foot a longtemps constitué l’unique moyen d’expression physique de la fougue des étudiants du CERDI, le BDS offre aujourd’hui une palette plus large d’activités dans lesquelles chacun peut se retrouver. Ainsi, pendant que les plus gaillards prennent plaisir à se meurtrir les organismes lors de joutes