potes

Sénicourt et Arthur Arutkin qui batail- laient pour la ... et efficace, mais c'est finalement Arthur ..... Texte : Sarah Hébert / Photos : Tom Hébert et Patrice Morin.
6MB taille 16 téléchargements 820 vues
001-W384-Couv_W 27/05/14 16:11 Page1

LE SABLE MONDIAL DU VENT m a g a z i n e

WISSANT AFF MARIGNANE

W

W

W

.

W

Tendances Matos de l’été ! FOIL – WINDSUP- GONFLABLE

I

N

D

M

A

G

.

C

O

M

F 4 0 0

INTERVIEW

NICOLAS AKGAZCIYAN

LE FREESTYLE DANS LA PEAU

UN VENT FRAIS SOUFFLE SUR LE WINDSURF !

DÉPOSEZ VOS

POTES !

MATOS

RÉGLAGES TECHNIQUE TOUS NOS CONSEILS POUR DÉCUPLER VOTRE VITESSE !

DESTINATIONS

NOUVELLE CALÉDONIE

LA FRANCE DU BOUT DU MONDE ICARAIZINHO LE TOP DU BRÉSIL

L 19359 - 384 - F: 5,90 € - RD

006-007-W384-Sommaire_W 27/05/14 14:04 Page6

W384

SOMMAIRE

05 Édito

Cet été, changez de planing…

08 Portfolio

À deux c'est mieux

12 News Update

20 Rider

Adrien Bosson, le temps de la confirmation

22 People

Olivier Ponrouch, la double vie

24 Contest

Le coup de Sune sur Wissant

26 Contest

AFF Marignane, du slalom comme on l'aime

30 Contest

Mondial du Vent

34 Tendance matos

Foil, windsup, Gonflable, le windsurf fait sa révolution !

44 Progresser Aller plus vite !

52 Interview

Nicolas Akgazciyan, freestyle de vie

58 Trip

Destination de rêve, le nouvel Icaraizinho

66 Trip

Nouvelle Calédonie, la France du bout du monde

76 Culture Environnement Sable

78 Rookie

Philippe Mesmeur, le discret flamboyant

80 Photos du mois

100% des gagnants ont tenté leur chance

82 Pin Up

Alice Arutkin En couverture : Connor Baxter partage une session WindSUP avec sa soeur… Le top ! © John Carter Sommaire : Aller plus vite, toujours ! Un des leitmotivs de Pierre Mortefon ici sur le run de Leucate durant la Sosh Cup ! © Jean Souville

6 www.windmag.com

006-007-W384-Sommaire_W 27/05/14 14:05 Page7

www.windmag.com 7

008-011-W384-Portfolio_W 27/05/14 13:59 Page8

W384

PORTFOLIO

Wave Tandem

Le hasard fait parfois bien les choses et le temps passé par le photographe à attendre l’Instant au peak est parfois récompensé. Julien Taboulet et Marcilio Browne auraient pu essayer mille fois de réaliser cet aérial synchronisé sans jamais y arriver mais ce jour-là le spot d’Hookipa le leur a donné sans qu’ils n’aient rien demandé. Joli. Photo : Jérôme Houyvet

8 www.windmag.com

008-011-W384-Portfolio_W 27/05/14 14:00 Page9

www.windmag.com 9

024-025-W384-Wissant_W 27/05/14 13:46 Page24

W384

CONTEST

24 www.windmag.com

024-025-W384-Wissant_W 27/05/14 13:46 Page25

LE COUP DE SUNE SUR WISSANT WEEK-END PARFAIT

IL N'AURA PAS FALLU ATTENDRE BIEN LONGTEMPS POUR VALIDER CETTE COMPÉTITION DE VAGUES BASÉE SUR LE PRINCIPE DE LA WAITING PERIOD SUR LE FAMEUX SPOT DE WISSANT. APRÈS UNE PETITE SEMAINE SEULEMENT D'ATTENTE, UN PUISSANT VENT DE SUD-OUEST EST VENU BALAYER LE NORD DE LA FRANCE LES 10 ET 11 MAI. AVEC DEUX JOURS DE FEU, LA COMPÉTITION A PU ÊTRE VALIDÉE DANS DES CONDITIONS OPTIMALES POUR LE PLUS GRAND BONHEUR DES PARTICIPANTS VENUS NOMBREUX. Texte : Jean Souville / Photos : Olivier Caenen

LA STAR

Voir la vidéo

Plus de photos

En haut : Yann Sune décroche la lune à coup de gros push-loops sur son home spot. Au milieu à gauche : La plage de Wissant constellée de kiteurs et de windsurfeurs. Un mélange des genres réussi. Au milieu : Kilian Du Couëdic toujours impressionnant en sauts prend la seconde place. Au milieu à droite : Il connaît le spot et les classiques du wave-riding, Seb Sénicourt ira dans le dernier carré sans faiblir. En bas à gauche : vainqueur chez les jeunes et 3ème au scratch, Arthur Arutkin progresse et impressionne. En bas à droite : Philippe Mesmeur en backside appuyé. Le breton aurait sans doute fait mieux s'il avait eu la bonne voile.

Le spot de Wissant est vraiment la star de ce week-end hors norme. Il a une nouvelle fois prouvé qu'il fait bien partie des hauts lieux du windsurf européen. Avec un vent de sud-ouest surpuissant qui a ramené des séries de plus de trois mètres, les conditions n'ont pas laissé de répit aux hommes. L'initiative de cette épreuve revient aux hommes du shop local, Wave-riding Zone, avec le soutien des marques JP/Pryde et Cabrinha. Du coup les windsurfeurs ont été nombreux à participer malgré l'absence remarquée des sudistes. Amateurs et experts étaient mélangés, mais les meilleurs n'entraient dans le tableau d'élimination qu'à mi-parcours. Une soixantaine d'inscrits, cela faisait longtemps qu'une épreuve de vagues n'avait suscité un tel engouement et on ne parle pas des kiteurs qui faisaient également partie de cette grande fête. Avec autant d'inscrits et un système de repêchage qui permettait à tout le monde de courir au moins deux fois, le week-end n'aura pas été trop long pour aller au bout de toutes les compétitions.

LE SOLEIL

C'était l'invité bonus de cette compétition, les habitués du spot n'en demandaient pas tant, mais puisqu'il a insisté pour venir pourquoi bouder ce plaisir. Il a effectivement rendu bien plus convivial le contest. Durant les deux journées, la promenade qui surplombe le spot n'a pas désempli. Outre de donner des couleurs aux rideurs, les rayons ont permis à tout le monde de profiter de la plage, même s'il fallait être un peu fou ou photographe pour rester en plein vent tout le temps. Car s'il a fait beau c'est peut-être aussi grâce au vent. Un quarante nœuds bien senti, ça peut aider à nettoyer un peu le ciel. Cela aide aussi très sûrement à prendre de la hauteur dans les sauts. Car avec ce genre de conditions, quand la houle est là, que le vent est bien cross shore, il y a moyen de monter très très haut. Cela a donné en tous cas de

belles conditions propices aux sauts et aux surfs. Le jugement des heats se faisait d’ailleurs sur le meilleur de deux sauts et un surf sur une durée de 12 minutes.

LA MISE SUR ORBITE

La première journée a commencé fort, mais il a fallu du temps pour boucler les premiers tours avec les repêchages. Mais au moins tout le monde a eu sa ration de conditions. Chez les amateurs le niveau n'était pas en reste, car quelques inscrits se sont retrouvés dans les phases finales comme Florent Catry ou Seb Sénicourt. La radicalité était déjà au tableau bien avant l’entrée en lice des têtes de série au troisième tour. Comme attendu, l'intensité n'a fait que monter au fil des tours, amplitude dans les sauts, gros surfs dans les sections critiques, les juges avaient du boulot. La finale jeunes a vu une bagarre de très haut niveau avec de gros late-fronts qui striaient le ciel du Pas-deCalais. Arthur Arutkin prend l'avantage, surtout en surf, car Alexandre Grand Guillot et Thomas Van Batten ont aussi marqué les esprits en sauts. Dans la compétition principale, les favoris n'ont pas déçu. Même Jules Denel qui n'a pas pu aller dans l'eau a livré une prestation décoiffante au micro pour animer le spot deux jours durant. Que dire de la finale ? Le vent est monté d'un cran ce qui a rendu les choses encore plus compliquées. Kilian Du Couëdic, le Breton, et Yann Sune, le local, étaient les grands favoris. Finalement, c'est Yann qui prend le dessus sans doute aidé par sa bonne connaissance du spot. Un peu en retrait, on retrouvait Seb Sénicourt et Arthur Arutkin qui bataillaient pour la troisième place. Seb a cru tenir son podium avec sa nav très propre et efficace, mais c'est finalement Arthur qui le devance grâce à un back-loop qui avait échappé aux juges mais qui était bel et bien dans les boîtes de plusieurs chasseurs d'images. Mais qu'il soit 3éme ou 4éme Seb a montré son talent sur ce spot qui a tenu toutes ses promesses.

L'ÉTOILE

Le grand gagnant, c'est Yann Sune qui malgré ses 38 ans progresse toujours en sauts et en surfs. Il est là lors des gros rendez-vous français en vagues et fait partie des vieux briscards du spot. Il signe là une belle victoire une quinzaine d'années après avoir déjà gagné sur ce spot en tribord cette fois. « Ma connaissance du spot m'a bien aidé. Et puis j'ai rarement autant navigué cette année, on a eu des conditions sans arrêt, j'ai navigué parfois 30 jours d'affilés donc j'étais particulièrement en jambes. Je pense qu'en sauts Kilian et moi on se tenait, on montait plus haut et on posait bien nos sauts, donc je pense que la différence s'est faite en surf. Les jeunes ont bien poussé, ils manquent un peu de réussite et d'amplitude en sauts, mais en surf ils vont au charbon ! J'ai eu chaud en finale car j'ai frappé une grosse section en surf et j'ai perdu mon matos, il est parti très loin, j'aurai perdu quasiment tout mon temps pour aller le chercher. Heureusement, un kiteur qui passait par là m'a ramené vers mon matos et je n'ai pas perdu trop de temps, je ne sais même pas qui c'est... Le mélange kite / windsurf était vraiment une bonne idée. Cette victoire m'a fait vraiment chaud au cœur, c'était émouvant de gagner à la maison et de voir toute la sympathie que m'ont témoigné les gens sur la plage. »

RÉSULTATS Classement jeunes: 1. Arthur Arutkin ; 2. Alexandre Grand-Guillot ; 3. Thomas Van Batten ; 4. Romain Cordier Classement hommes : 1. Yann Sune ; 2. Kilian Du Couëdic ; 3. Arthur Arutkin ; 4. Sébastien Sénicourt ; 5. Justin Denel ; 6. Florent Catry ; 7. Philippe Mesmeur ; 8. Bastien Ramery

www.windmag.com 25

026-029-W384-Marignane_W 27/05/14 13:32 Page26

W384

CONTEST

Voir la vidéo

Ci-dessus : Pascal Toselli mène la danse lors de la première finale avant de se faire doubler par Pierre Mortefon. Cédric Bordes, Julien Quentel et Antoine Questel (et oui rien que ça!) sont à l'affût de la moindre erreur des leaders!

AFF MARIGNANE DU 19 AU 21 AVRIL

DU SLALOM COMME ON L'AIME

LE CHAMPIONNAT DE FRANCE DE FUNBOARD DE SLALOM AVAIT BESOIN DE BONNES BAGARRES SANS DISCUSSION POUR OUBLIER LES POLÉMIQUES DE LA PREMIÈRE ÉTAPE. AVEC UN MISTRAL EN GRANDE FORME SUR MARIGNANE, ORGANISATEURS ET COUREURS ONT PU SE FOCALISER SUR L'ESSENTIEL : LA COMPÉTITION ET LE CLAPOT RETORS DU JAÏ. UNE ÉPREUVE AVEC DU VENT ET UN CLASSEMENT QUI COMPTE, LA SAISON EST BIEN LANCÉE. Texte et photos : Jean Souville 26 www.windmag.com

026-029-W384-Marignane_W 27/05/14 13:33 Page27

L'erreur a du bon. Pour la deuxième étape AFF de l'année, toutes les météo annonçaient une première journée foireuse avec un léger mistral tombant rapidement dans la matinée suivi d'un vent de sud-est très incertain tout le week-end. Il fallait craindre le pire pour valider une épreuve digne de ce nom. L'orga a tout fait pour lancer une manche le plus rapidement possible d'autant qu'il y avait beaucoup de monde inscrit et qu'il faut du temps pour boucler une manche. Le temps de terminer les inscriptions, la première manche est lancée vers midi. C'est un peu la panique, le vent bastonne allègrement à plus de 30 nœuds et beaucoup sont à la rue mais n'hésitent pas à se surtoiler en anticipant une chute de vent. Finalement, il va tenir toute la journée et permettre de valider quatre manches chez les femmes et deux chez les hommes. Une étape avec un sacré suspense qui s'est finalement jouée sur cette journée, dans un plan d'eau chaotique à souhait.

LES HOMMES FORTS

Bon et opportuniste. Voilà comment Pierre Mortefon s'est imposé sur cette étape. Toujours bien placé, il gagne la première manche et fait deuxième à la seconde. « En finale, j'ai pris un départ correct. J'étais derrière Pascal Toselli, il avait un peu d'avance, mais je suis resté à fond pour qu'il ne me lâche pas. Au dernier jibe il y avait pas mal de clapot, Pascal s'est fait coller le nez à la planche et moi j'ai bien utilisé la houle, j'ai réussi à passer à l’intérieur et je me suis bien relancé devant lui.

Dans la seconde finale, je suis moins bien parti, mais au premier jibe il y a eu un carton. J'ai jibé bien au-dessus au planing et je me suis extrait du bazar. Antoine Questel était déjà devant, c'était dur de le passer. On a eu une belle journée de course, tout le monde était content. Je pense que les conditions ont surtout fait que les départs étaient plus clairs. Le comité avait placé une ligne vraiment neutre donc il n'y avait pas, comme à la Ciotat, une option qui privilégiait un point de la ligne. Du coup, sur les 8 rideurs tout le monde était placé différemment, il n'y avait pas de pression pour prendre une position particulière. La présence d'un juge de la coupe du monde sur le bateau du comité a pu donner un coup de frein à certaines ardeurs.» Cédric Bordes a vu sa régularité payer, il connaît le plan d'eau par cœur et sait parfaitement gérer une compétition. « Je suis très content, ça reste l'AFF, mais y'a un super niveau sur l'eau avec quelquesuns des meilleurs rideurs de la coupe du monde tout de même. J'ai peut-être un peu trop assuré, mais c'est ma philosophie de ne pas prendre de risque. Il y a peu de manches sur un week-end, donc l'erreur est interdite. C'est pour ça que je trouve qu'il faut que les départs soient très fair-play. Là, le mec de la PWA a été un peu comme un radar à un feu rouge, du coup même à l'orange personne ne passe ! Je suis content, avec le matos on est dans un bon cycle. Je ne vais pas beaucoup plus vite mais la plage d'utili-

Ci-dessus : Pierre Mortefon a les armes qu'il faut pour gagner, il va vite relance bien au jibe et commet peu d'erreurs.

LES FEMMES FORTES La plus belle bataille de Marignane a sans doute eu lieu chez les femmes. Les duels que se sont livrées Marion Mortefon et Delphine Cousin étaient épiques. La lutte pour la première place s'est jouée à un cheveu. Avec 2 victoires chacune, Delphine est première car elle gagne la dernière manche. Wind : Après de telles bagarres vous êtes toujours amies ? Delphine : On est amies, on s’entraîne ensemble, mais sur l'eau on veut toutes les deux gagner. Marion : Ah oui ! Dans l'eau c'est la meilleure qui gagne ! Wind : La meilleure gagne, mais là vous êtes à égalité de points !? Marion : C'est le jeu, ça arrive à d'autres aussi ! Je savais qu'il fallait que je ne perde pas la dernière manche. Delphine : C'est vrai que Marion n'a vraiment pas de chance. Déjà l'année dernière à Leucate, j'ai gagné d'un point sur 16 manches. Là on est à égalité on le sait, mais il faut départager, c'est la règle. Je savais que la dernière manche était décisive, c'est celle qui permet de trancher en cas d'égalité, donc qu'il fallait que je gagne.

www.windmag.com 27

030-033-W384-leucate_W 27/05/14 13:43 Page30

W384

CONTEST

30 www.windmag.com

030-033-W384-leucate_W 27/05/14 13:30 Page31

MONDIAL

DU VENT LE BIEN NOMMÉ ! LE MONDIAL DU VENT N’AURA PRESQUE JAMAIS AUSSI BIEN PORTÉ SON NOM. LA TRAM S’EST BIEN MONTRÉE AU RENDEZ-VOUS, PERMETTANT DE BOUCLER DIX MANCHES DE VITESSE SUR LA SOSH CUP D’ABORD, PUIS TROIS SUR LE WIND MEET FREESTYLE QUI A CLÔTURÉ L’ÉVÉNEMENT EN BEAUTÉ. SEULE OMBRE AU TABLEAU, ANTOINE ALBEAU S’EST FAIT COIFFER SUR LE POTEAU PAR ROB DOUGLAS (KITE) SUR LA SOSH CUP… MAIS QUE LA FÊTE A ÉTÉ BELLE… Texte : Erwan Jauffroy Photos : Bernard Biancotto et Jean Souville

SOSH CUP

Après la victoire d’Antoine Albeau en 2013, la lutte wind / kite s’annonçait sévère. Rapidement, nos attentes ont été comblées avec un duel au sommet entre trois géants de la vitesse : Antoine Albeau, Rob Douglas et Alex Caizergues. Au final après avoir tenu la dragée haute à ce duo infernal de kiteurs toute la semaine, Antoine Albeau s’est incliné dans l’ultime manche et pour un malheureux petit point. La tram aura certainement été l’arbitre de cette partie de très haut niveau… Albeau a payé une manche de vent léger de trop combinée à la troisième discard puisque si dans le vent fort les planchistes étaient compétitifs, il faut avouer qu’avec une

En haut : Julien Taboulet fait le show au dessus de sa rampe installée à La Franqui pour le Mondial. En bas à gauche : Même une champion du monde PWA full speed n'a pas suffit à titiller les kites. Delphine Cousin reste au pied du podium. En bas au milieu : Adrien Bosson n'a laissé que peu de chances à ses adversaires du windmeet dans le baston de Leucate. En bas à droite : Cyril Moussilmani, le second windsurfeur le plus régulier à Leucate. 

tram moins puissante, ils n’avaient que peu de chance de jouer pour la gagne. Dans ces conditions les kites nous sont supérieurs et les windsurfeurs ont encore du boulot. Ceci étant dit, si les kites ont fait un bond énorme en vitesse ces dernières années, le windsurf n’est vraiment pas en reste et particulièrement en mer ouverte comme sur le run de La Franqui. Rappelons aussi que si Caizergues et Douglas dédient le plus clair de leur saison et de leur temps à la vitesse, pour Albeau et les autres windsurfeurs, la speed ne reste qu’un bonus dans des saisons déjà bien chargées avec le slalom. En marge de cette bagarre Albeau vs Kite, cette Sosh Cup du Mondial du vent aura aussi permis aux spécialistes de la vitesse en windsurf de se montrer dans le sillage d’Albeau, mais parfois aussi devant. Le Hollandais, Jacques Van Der Hout, a par exemple été assez impressionnant dans le vent fort du début de l’événement. Il s’y est mis en évidence au milieu des top rideurs de la PWA à qui il a longtemps tenu la dragée haute avant de faiblir légèrement sur la seconde partie de la compétition. Pierre Moretti ou Xavier Joly auront aussi réalisé de très belles manches, même si Cyril Moussilmani, Antoine Questel et Pierre Mortefon se sont montrés bien plus réguliers. Petite déception en revanche pour Anders Bringdal, seulement septième au général avec une étonnante difficulté

www.windmag.com 31

034-043-W384-Matos été_W 27/05/14 13:19 Page34

W384

TENDANCE MATOS

34 www.windmag.com

034-043-W384-Matos été_W 27/05/14 13:20 Page35

FOIL, WINDSUP, GONFLABLE LE WINDSURF FAIT SA RÉVOLUTION ! LE CHANGEMENT C'EST MAINTENANT, CE N'EST PAS UNE PROMESSE DE CAMPAGNE MAIS DÉJÀ UNE RÉALITÉ SUR NOTRE TERRAIN DE JEU. ENTRE LE FOIL QUI PREND DE LA HAUTEUR, LE CROISEMENT RÉUSSI ENTRE LE SUP ET LA PLANCHE À VOILE ET LES FLOTTEURS GONFLABLES QUI DÉBARQUENT, CE QUI RESSEMBLAIT IL Y A PEU À DE SIMPLES ESSAIS SE TRANSFORME DE PLUS EN PLUS EN COUP DE MAÎTRE AVEC EN LIGNE DE MIRE UNE NAVIGATION DANS LE LIGHT QUI S'ÉTAIT FAITE DISCRÈTE DEPUIS QUELQUES DÉCENNIES, DE NOUVELLES POSSIBILITÉS ET DES SENSATIONS DIFFÉRENTES OU OUBLIÉES. Texte : Jean Souville Photos : voir mentions C'est un fait, notre petit monde est en pleine ébullition. Qui aurait pensé que l'on pourrait ressortir avec des planches de 4 mètres sans straps en glissant dans la pétole comme dans les années 70 sans rougir ? Qui aurait dit que l'on aurait des kits qui tiendraient dans des sacs à dos ? Qui aurait parié que l'on pourrait rider parfaitement des vagues dans force deux ? Ou encore qui aurait imaginé se retrouver perché un mètre au-dessus de la mer, dans un silence royal par force 3 ?

Les meilleurs comme Antoine Albeau se penchent sur le foil qui procure de nouvelles sensations et apporte déjà des performances intéressantes. © Eric Bellande

www.windmag.com 35

044-051-W384-Pogresser_W 27/05/14 12:56 Page44

W384

PROGRESSER

Les runs de vitesse ne sont pas exclusivement  réservés aux gros gabarits. Ici Delphine Cousin passe tranquillement la 6ème, bien équilibrée grâce à des réglages pointus et bien assise dans son harnais. 

44 www.windmag.com

044-051-W384-Pogresser_W 27/05/14 12:56 Page45

! E T I V S U L P R E L L A TOUJOURS ALLER PLUS VITE, TOUJOURS ! TELLE EST L’UNE DES PLUS GRANDES OBSESSIONS DE L’HOMME. LE WINDSURF N’ÉCHAPPE PAS À LA RÈGLE. DEPUIS VOTRE PREMIER PLANING, VOUS RESSENTEZ CETTE FORMIDABLE GLISSE SOUS VOS PIEDS QUI VOUS A FAIT PRÉSAGER LE FORMIDABLE POTENTIEL DE VOTRE MONTURE ! AVEC LE RETOUR DU SLALOM ET DE LA SPEED DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES EN COUPE DU MONDE ET À TRAVERS LES LONGUES DISTANCES, VOUS ÊTES DE PLUS EN PLUS À VOUS ÉQUIPER EN MATÉRIEL DE FREERACE ET DE SLALOM. VOTRE OBJECTIF EST SIMPLE : DÉPOSER VOS POTES ! Texte : Nicolas Warembourg Photos : Bernard Biancotto

LE COACH Rideur du team international Loft Sails et Patrik Diethelm, parmi les meilleurs français en slalom, organisateur et coach des clinics windsurf à travers le monde en collaboration avec son partenaire Ultramarina Golf and Glisse, Nicolas Warembourg est votre coach dans Wind magazine en 2014. Site internet :  www.nicolas-warembourg.com

www.windmag.com 45

052-057-W384-Itw_W 27/05/14 13:11 Page52

W384

INTERVIEW

Plus de photos

Malgré un emploi du temps chargé, Nicolas sait trouver du temps pour naviguer à Leucate ou à Marseille.

52 www.windmag.com

052-057-W384-Itw_W 27/05/14 12:45 Page53

F 4 0 0

FREESTYLE DE VIE DEPUIS SES DÉBUTS EN FREESTYLE SUR L'AFF DANS LES ANNÉES 2000, SON STYLE N'A PAS CHANGÉ. NAVIGATION TONIQUE ET BOUCLES NOIRES AU VENT SONT DEVENUES LES MARQUES DE FABRIQUE DU KID DE LEUCATE. AUJOURD'HUI, SON VISAGE S'EST UN PEU DURCI, SON CORPS S'EST MUSCLÉ, MAIS IL N'A PAS PERDU UNE BOUCLE ET SON RÉPERTOIRE DU PARFAIT FREESTYLEUR A SUIVI TOUTES LES TENDANCES. IL AFFICHE QUASIMENT COMPLET. NICOLAS S'EST CONSTRUIT PAR ET POUR LE FREESTYLE ET MÊME S'IL LUI FAIT QUELQUES INFIDÉLITÉS DE TEMPS À AUTRE, IL RESTE L'UN DES AMBASSADEURS LES PLUS TENACES EN FRANCE ET DE PAR LE MONDE. Texte : Jean Souville Photos : Jean Souville sauf mentions

PEDIGREE Nom : Akgazciyan // Prénom : Nicolas Surnom : Le Roumain // Âge : 29 ans tout juste le 4 juin // Taille : 1,75 m // Poids : 72 kg Spot de prédilection : Leucate, la Coudou maintenant Spot de coeur : Madagascar Spot de résidence : Marseille pour le boulot

Dur dur de mettre la main sur Nicolas, car entre les compétitions PWA, EFPT, Wind Meet... et ses déplacements pro et familiaux, le bonhomme est aussi insaisissable qu'un kabikuchi pour un chauffagiste paraguayen. Mais entre un coup de tramontane et un goyter, l'ex kid de Leucate s'est livré sur les derniers pops de sa vie. Wind : Tu fais du freestyle depuis quand ? Nicolas : Depuis toujours ! J'ai commencé en 2000-2001 quand Colin Sifferlin a bousculé tous ces vieux. J'y ai pris goût parce que je voulais faire une discipline d'expression et qu'à cette époque je ne voulais pas m'embêter à faire du slalom. J'ai eu le titre de champion de France Fun kids, j'ai fait un peu de slalom, mais les figures me branchaient plus. C'était plus

proche du skate et du snow. Le freestyle était déjà lancé depuis 4 ans, c'était en pleine période d'évolution, il y avait Robby Swift, Kauli Seadi, Ricardo Campello, Julien Taboulet et Albeau... Les rideurs étaient bien impliqués là-dedans. Le niveau montait à la vitesse grand V et les médias étaient super intéressés, car c'était assez neuf et en pleine ébullition, forcément ça m'a attiré. Quand tu as commencé, il fallait faire quelles figures pour être le meilleur ? Ben au tout début Bjorn a été champion avec le lolly pop et ses variantes et il y avait peut-être l'air jibe, qui s'appelait le big mac tack et des 360 carvings. Quand j'ai commencé, c'était l'époque du spock une main. Ceux qui savaient le faire des deux côtés avaient en général une belle place dans le top 5 mondial ! Comment juges-tu l'évolution de la discipline ? Je me dis qu'il y a eu un gros chemin parcouru ! Le niveau est très haut maintenant. Mais je pense que techniquement, les figures actuelles sont peut-être moins difficiles. Aujourd'hui, le matos se prête plus à ça en fait. Le volume des planches est mieux réparti, les voiles ont des bordures coupées au niveau du wish, c'est plus simple pour le passage en duck. Avant, les voiles étaient plus lourdes, on

faisait tout avec des voiles de vagues, les planches trop longues, trop fines. Après 2005, avec des planches plus légères, plus larges, ça a tout changé, cela joue beaucoup sur le niveau. Tous les Bonairiens ou les Vénézuéliens maîtrisent des tricks en un temps record. Pour le kono par exemple, une fois que t'as fait ton passage de voile, si tu te jettes un peu ça part tout seul. Avant pour faire un chachoo dans 35 nœuds, il fallait être beaucoup plus fort. C'était peut-être moins spectaculaire, mais il fallait plus d'engagement. Les nouvelles figures sont techniques, mais moins difficiles. Tu fais partie des compétiteurs les plus âgés ? Oui, je pense que le plus vieux c'est Tonky Frans. Je crois que j'ai le même âge que Steven Van Broeckhoven, on est né en 85. On fait partie des plus vieux. Bien sûr, il y a une limite d'âge, mais du moment que t'as le niveau et que tu sais faire les figures récentes ça va. Si tu as la forme et que tu ne fais pas n'importe quoi, je pense que tu peux continuer longtemps. Regarde Tonky, à 31 ans il fait toujours partie des meilleurs mondiaux comme Steven. Mais oui, à un moment tu perds de la souplesse, tu as des blessures qui peuvent t'empêcher de continuer. Si t'as les cannes je pense que jusqu'à 35 ans tu peux rester dans les meilleurs. www.windmag.com 53

058-065-W384-Trip bresil_W 27/05/14 15:18 Page58

W384

TRIP

N O I T A DESTIN E V Ê R E D

LE NOUVEL ICARAIZINHO

UN SPOT AVAIT DÉCLENCHÉ UN BUZZ IL Y A SIX ANS, QUAND CLUBVENTOS ORGANISA UNE EXPÉDITION À LA RECHERCHE D’UNE NOUVELLE PLAGE POUR LEUR SECOND CENTRE DE WINDSURF. TREIZE RIDEURS PWA AVAIENT ÉTÉ INVITÉS DANS UNE AVENTURE FOLLE EN BUGGIES, 4X4, HÉLICOPTÈRES ET JET SKIS, À TRAVERS UN DÉSERT DE PLAGES, RIVIÈRES, MANGROVES ET DUNES DE SABLE À LA DÉCOUVERTE D’ICARAIZINHO. Par Ström / Traduction : Franck Roguet

Plus de photos

Rider inconnu, Jericoacoara

58 www.windmag.com

058-065-W384-Trip bresil_W 27/05/14 11:52 Page59

www.windmag.com 59

066-075-W384-Trip Caledonie_W 27/05/14 11:42 Page66

W384

TRIP

NOUVELLE CALÉDONIE

LA FRANCE DU BOUT DU MONDE

A 22 000 KILOMÈTRES DE L’EUROPE, LA NOUVELLE-CALÉDONIE EST ENTOURÉE DE VOISINS ANGLAIS, L’AUSTRALIE ET LA NOUVELLE ZÉLANDE, MAIS C’EST POURTANT LE FRANÇAIS QUI EST LA LANGUE LA PLUS COURAMMENT PARLÉE SUR « LE CAILLOU ». CETTE COLLECTIVITÉ FRANÇAISE A D’ABORD ÉTÉ HABITÉE PAR LES KANAKS, ARRIVÉS DES PHILIPPINES PAR LA MER. LES AUSTRONÉSIENS SONT SANS DOUTE LES PREMIERS NAVIGATEURS DE L’HUMANITÉ, CE QUI EXPLIQUE PEUT-ÊTRE LE FAIT QUE LES CALÉDONIENS SOIENT PRIMÉS LORS DE COMPÉTITIONS DE PLANCHE À VOILE… SARAH HÉBERT, L’ENFANT DU « CAILLOU » RECONNU AUJOURD’HUI POUR SON PARCOURS SPORTIF EN FUNBOARD, NOUS RACONTE SON ÎLE.

© Patrice Morin

Texte : Sarah Hébert / Photos : Tom Hébert et Patrice Morin

66 www.windmag.com

066-075-W384-Trip Caledonie_W 27/05/14 11:42 Page67

Plus de photos

Au paradis du windsurf, Aurélien Le Métayer ne résiste pas à décoller sur un clapot plus gros que les autres….

www.windmag.com 67

Promo Ipad simple.qxd:319-Actus

29/06/11

17:29

Page 13

WWW.WINDMAG.COM

© John Carter

LE MEILLEUR DU WINDSURF

Télécharger la suite du magazine Une nouvelle expérience de lecture avec des contenus additionnels exclusifs : suppléments photos, accès aux sites des photographes, liens web...