« Penser globalement, agir localement »
COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate Le projet d’entente sur les ressources durables en eau du bassin des Grands Lacs : Un pas dans la bonne direction ! Québec, le 14 octobre 2004. L’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) estime que l’entente proposée détient un fort potentiel afin de protéger l’eau du Saint-Laurent et des Grands Lacs dans le futur. Elle améliore de beaucoup la protection de la ressource et protège contre les dérivations à l’intérieur des États américains sans pour autant être protectionniste. L’esprit de l’entente actuelle est celui de la transparence et de la collaboration entre les dix juridictions. L’objectif est de moderniser leurs façons de faire disparates, de les agencer sur une voie commune afin de protéger et de gérer efficacement la ressource pour les générations futures. En effet, cette initiative définit une norme minimum à appliquer. Chacune des juridictions a donc tout le loisir de renforcer les clauses qu’elle juge trop souples afin de répondre aux attentes de la population locale/régionale. De plus, le Québec étant situé à la toute fin du système, nos usages de l’eau du SaintLaurent dépendent donc largement de la bonne gestion qu’en feront les autorités de l’amont. Avec cette entente, le Québec sera à la table en partenaire à part entière lors de l’évaluation et de la prise de décision pour les grands projets. C’est ainsi que le Conseil des Gouverneurs des Grands Lacs a répondu à la Commission Mixte Internationale qui recommandait, dans un de ses rapports de l’an 2000, que « les Gouverneurs et les Premiers ministres prennent l’initiative de la gestion de l’eau et collaborent mieux entre-eux ». L'Entente proposée n’enlève rien aux pouvoirs des Gouvernements fédéraux mais renforce certaines lacunes. « Jusqu’à présent il n’existe aucune exigence pour une révision régionale sur les propositions majeures de prélèvement d’eau. Avec cette entente, les promoteurs de tels projets vont devoir se plier à une longue liste d’exigences régionales préalables, les obligeant à éviter tout impact négatif significatif sur l’environnement, y comprit la portée spatiale et temporelle du projet, à intégrer des mesures de conservation importantes et à soumettre un plan d’amélioration des eaux et des ressources qui en dépendent. Nous aurons aussi pour la toute première fois, une série de conditions qui vont assurer l’évaluation environnementale, l’énoncé des alternatives possibles aux propositions de prélèvements d’eau et la participation du public tout au long du processus. Historiquement, les décisions furent prises essentiellement à partir de considérations politiques » estime Marc Hudon responsable de l’antenne SaintLaurent au sein de la commission Eau de l’UQCN. L’UQCN croit fermement que les avantages de l’entente et du pacte vont augmenter notre capacité à protéger l’eau et l’écosystème Saint-Laurent/Grands Lacs contre les dérivations, tout en demeurant solide devant les tribunaux internationaux et américains sur le commerce. Ce nouvel outil va garantir que dorénavant, nous ne gérerons plus cette précieuse ressource dans des contextes de crises ou de pressions politiques largement à huis clos, mais que la transparence sera de mise. Mieux nous allons conserver cette ressource, meilleure sera notre marge de manœuvre face aux changements futurs. Cela étant dit, les Gouverneurs et Premiers ministres ont fait un bon bout de chemin pour garantir la protection des eaux du bassin, mais beaucoup de travail reste à faire pour améliorer l’entente. - 30 -
Source : Marc Hudon, Responsable de l’antenne Saint-Laurent
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