olivier nattes - Galerie COMPLEX - Marseille

27 nov. 2010 - Le support est un module neutre, interchangeable, presque négligeable. Un espace .... La pièce joue sur des notions de légendes et de my-.
490KB taille 10 téléchargements 477 vues
DOSSIER DE PRESSE

OLIVIER NATTES

REFLEXION BOÎTE N° 4

Exposition du 30 octobre au 27 novembre 2010 Vernissage vendredi 29 octobre19h

Galerie CompleX

3, rue Pastoret 13 006 Marseille Du mardi au samedi de 11h à 19h

LE PIED DU MUR Le Pied du Mur est une association qui œuvre depuis 2007. Forte de son expérience au sein de la structure CompleX et encouragée par l’excellent accueil qu’ont reçus ses manifestations, par le public d’abord et surtout par la presse, elle continue dans cette voie, non sans encore, un peu plus d’exigences, mais surtout d’envergure… CompleX est donc un lieu au concept différent. Réunir dans un même lieu une agence d’architecture, un lieu d’art contemporain et une styliste. C’est donc un lieu mais avant tout un défi et surtout un lieu d’expérimentation. Casser les idées reçues sur l’art contemporain, l’architecture et la mode. Décloisonner les pratiques artistiques, Proposer un lieu inédit où les entités se croisent et se nourrissent les unes des autres… Un lieu où le visiteur aussi participe à la création, où il devient un acteur en réseau : par son regard, ses idées. La boîte ne fera pas de CompleX une énième galerie marseillaise. Elle a été pensée comme un support de monstration mais surtout d’expériences… Expérience pour l’artiste mais aussi pour le regardeur, le spectateur.

UNE BOITE

L’oeuvre et le regardeur La boîte offre un espace que les artistes auront à investir, à nier, à déstructurer, à transformer, à réinventer… Mais ils devront d’emblée prendre en compte le spectateur, son regard mais aussi son corps et son occupation de l’espace qui côtoiera ou pas l’espace investi par l’oeuvre elle-même. La promiscuité imposée par le cube entre le spectateur et l’oeuvre d’art engendrera peut-être l’appropriation de cette dernière, la place occupée par l’artiste, entre l’oeuvre et le regardeur, impliquera peut-être une intimité issue d’un tête à tête entre moi et l’oeuvre qui n’existe ici et maintenant que pour moi. Offrir un espace plutôt qu’un mur aux artistes, engendre des œuvres créées in situ selon un principe immersif. Les œuvres de la boîte proposent une expérience physique et sensorielle plutôt qu’une confrontation passive œuvre-regardeur. Concept du support Le support est un module neutre, interchangeable, presque négligeable. Un espace idéal, clos, dans lequel les conventions sont préservées par la répétition d’un système de valeur. Un cube de deux mètres de côté, qui exprimerait simplement les trois dimensions de l’espace. Un cube standardisé, identifiable, multipliable évoquant une possible téléportation de l’oeuvre, de l’artiste, de nous-mêmes… Le contenu devenant le contenant, le principe métonymique facilite l’installation et l’exposition de l’oeuvre dans différents lieux. L’espace normé de la boîte permet à une création in situ, d’être facilement remontée et présentée dans des contextes différents. Mise en réseau : Marseille, Europe... Dans un premier temps, nos boîtes s’installeront dans différents lieux culturels et artistiques de Marseille puis dans d’autres villes européennes. Elles servent d’écrin, elles invitent un artiste local à intervenir en son sein et établissent un réseau entre les partenaires culturels nationaux et européens.

COMMUNIQUE DE PRESSE REFLEXION Olivier Nattes Boîte N°4 Une peinture en mouvement, qui bouge, qui ne demeure pas… Une image qui change au grès de son environnement, qui renvoie le reflet de ce qui se trame devant elle. Des gens, un décor, des passages, des paysages, le geste de gens, leurs sons aussi… Une image qui renvoie le reflet d’une autre réalité, ou d’une réalité modifiée, renversée… La sculpture spéculaire d’Olivier Nattes, Reflexion rappelle les miroirs dans les tableaux anciens… C’est que cette question du reflet et celle sous jacente de la représentation n’a jamais cessé d’alimenter la recherche artistique depuis la nuit des temps de l’art…. Olivier Nattes tire un trait d’union entre l’art du volume et celui du plan. Reflexion est à la fois en 2 et 3 dimensions. La planéité et le relief se jouent des tours dans cette œuvre dans laquelle tout déroute. On saute dans la 4eme dimension en suivant cette image qui relate un mouvement, implique une relation au temps et donc à l’espace… Depuis l’idée qui, depuis Alberti, fait de Narcisse l’inventeur de la peinture, le reflet, le miroir sont au cœur des problématiques que ce soit en peinture ou en sculpture. Reflexion ressemble à un monumental miroir bombé, comme celui des époux Arnolfini de Van Eyck, grâce auquel le peintre s’immisçait dans la scène en insinuant son autoportrait, facétie que l’on retrouvera plus tard chez Velasquez dans ses célèbres Ménines… Mais pas d’Olivier Nattes dans cette image sauf s’il se tient à vos cotés. L’image ici fugace, ne dure que le temps qu’il nous faut pour la voir et l’artiste ne cherche pas à la fixer. Alberti voyait la peinture comme une fenêtre ouverte sur le monde, qui donne à voir la réalité. Et c’est un peu le cas d’Olivier Nattes qui cherche davantage à nous faire vivre une expérience du réel dans le réel qu’à nous proposer une image à contempler. Alors, nous pensons au Bar aux folies bergères de Manet qui utilise le prétexte du miroir de la salle de café pour inclure le spectateur et nous permettre de voir à travers les yeux de cette serveuse accoudée à son zinc. Olivier Nattes nous offre t’il son regard, l’espace d’un instant, pour voir le monde à sa façon ? Avec Manet, le tableau devient un objet, un tableau-objet et Manet devient le précurseur de l’art du XXème siècle… C’est là que l’œuvre d’Olivier Nattes arrive, après que l’art moderne ait utilisé le reflet comme medium, après que Duchamp, Juan Gris, Pistoletto ou Buren l’ait intégré dans leurs œuvres, après que le reflet soit devenu à la fois médium et sujet de l’œuvre… Olivier Nattes nous invite à sonder un monde que l’on n’imaginait pas, à vivre une expérience sensorielle, optique, esthétique, ludique à laquelle on ne s’attendait pas… Olivier Nattes nous rappelle que bien plus que le fait de gestes ou de signes l’art est avant tout une mise en jeu de soit même… Céline Ghisleri Octobre 2010

Brouette cabanique 20/15 cm pointe sèche, pointe noire, feutre, 2010.

FETE DE LA SCIENCE

Même si elle est noire et peu réfléchissante, la portion de sphère utilisée dans l’oeuvre d’Olivier Nattes est un miroir concave, c’est à dire une surface réfléchissante en creux. Si l’on n’est pas tout contre lui, l’image qu’il nous renvoie est une image dite «réelle». Un peu comme si, quand on se regarde dans le miroir de notre salle de bain, notre image se formait non pas derrière celui-ci, comme nous en avons l’habitude, mais devant ! Voir l’image d’un objet devant le miroir qui l’a créé est très inhabituel pour notre cerveau. Nous avons du mal à localiser où se trouve ce reflet flottant dans l’espace. Cette sensation est accentuée par le fait que le miroir lui même est complètement masqué par la structure dans laquelle il se trouve. De plus, l’image que crée le miroir est inversée, et comme sa surface est noire, on la distingue plus qu’on ne la voit vraiment. Dès lors, lorsque nous approchons un objet pointu devant l’oeuvre, nous avons l’impression de voir apparaître une image fantomatique flottant dans un espace sombre aux contours impossibles à définir. Notre imagination peut alors s’emballer, émettre les hypothèses les plus folles ou les plus absurdes pour tenter d’appréhender ce qui se trouve devant nous. Alexandre Escarguel Maître de conférence au laboratoire PIIM, UMR 6633, Université de Provence équipes turbulence plasma/diagnostics dans les gaz et les plasmas Chargé de mission culture scientifique et technique

Reflexion La sculpture d’Olivier Nattes sera présentée dans le cadre de la fête de la science les 21, 22 et 23 octobre 2010. Elle est integrée au parcours «le laser a 50 ans» sur le campus scientifique SaintCharles.

LA TEXTURE IMAGINAIRE DU REEL Extrait La réalité d’Olivier Nattes n’est pas vraiment la nôtre. Mieux concerné, curieux, touché par de quoi le réel est fait, il en est davantage enthousiaste ou accablé que nous… Il fait parti de ces gens qui demeurent soucieux des conditions d’existence des êtres vivants … Dans ses dessins, dans ses constructions, dans ses sculptures, se traduit une perception du monde qui lui est personnelle comme une lucidité mélancolique et joyeuse. C’est cet état de conscience qui guide son geste artistique, un état de conscience dans lequel se rassemblent des préoccupations plastiques, humaines, citoyennes, écologiques et où se fomentent, à son insu parfois, « les œuvres d’Olivier Nattes ». L’artiste considère ses propositions artistiques comme « des alternatives, des agréments à notre réalité ». Entre dérision et philanthropie, il a fait le constat d’une société dans laquelle tout pourrait être autrement. Une société dans laquelle nous serions plus attentifs à nos besoins réels, essentiels, une société dans laquelle l’art serait aussi un moyen d’émancipation... D’une certaine façon, « les œuvres d’Olivier Nattes » ne semblent exister que pour montrer ce qui existe déjà. Elles utilisent des phénomènes inhérents à notre univers, qui n’attendent que d’être « inventés » pour construire le monde de demain. Mais la production d’une œuvre « non humaine » demeure l’une de ses obsessions principales… Se souvenir des mots d’Edgard Poe « Aucune combinaison d’éléments de beauté humaine, en peinture ou en sculpture, ne peut faire plus que d’approcher de la beauté vivante et respirante »*

Il y a de tout cela dans « les œuvres d’Olivier Nattes ». De tout cela et un peu plus, comme une tentative latente de produire du merveilleux ancré dans du réel. « Partir d’un fait concret, d’un besoin réel, pour aller vers quelque chose que l’on croit inaccessible » dit-il, comme marcher sur l’eau, une œuvre invisible mais préhensible. L’installation Marcher sur l’eau, est à la fois une ode à la nature, à la technique et à l’humain. La pièce joue sur des notions de légendes et de mythes, elle place l’individu en condition de demi-dieu. D’une façon ou d’une autre le travail de l’artiste, joue avec l’idée d’épiphanie, la manifestation d’une réalité cachée, devant laquelle, une fois révélée, le regardeur se sent amusé, surpris, bluffé. Des œuvres comme Réflexion, La pluie, ou Mirage, testent notre appréhension de la réalité et nous encouragent à explorer les limites de notre subjectivité, elles questionnent les filtres culturels de la perception. Il s’agit bien de cela aussi, devant Réflexion. Face à cette « image de lumière», il est opportun de se souvenir qu’autour de nous tout n’est qu’illusion et que la réalité offre des dimensions bien plus vastes qu’elle ne le laisse paraître. L’artiste estime que l’homme n’invente que très rarement, qu’il se contente de faire émerger le potentiel contenu dans la nature environnante. Il cite volontiers cette phrase d’Hubert Reeves « L’homme est l’instrument par lequel la nature exerce sa fureur de créer ». Devant Réflexion, le spectateur perd ses repères, l’ambiguïté visuelle perturbe ses habitudes perceptives. Olivier Nattes, tente une matérialisation de la façon dont nous voyons scientifiquement mais aussi philosophiquement, une sorte de vision du dedans. Parce que, nos perceptions, la façon dont nous appréhendons le monde, ne sont pas seulement le fait de nos yeux et notre cerveau, mais un savant mélange de nos sensations, de nos cultures et de la mémoire de nos expériences passées, gravées en nous comme la pierre de rosette de notre système perceptif personnel : « Le sentir pense juste » Robert Walser... /...

Les « œuvres d’Olivier Nattes » sont comme deux mains que l’on rassemble pour montrer quelque chose d’assez banal pour se tenir là, au creux de nos paumes mais assez précieux et assez rare pour que l’on ait envie de le préserver… De l’eau, de l’air, une rencontre, la chose la plus anodine. Il les pioche dans ce qui l’entoure et ne semble pas vouloir autre chose que de mettre en évidence la beauté de la matière, de la nature, des gens… L’artiste ne nous propose pas un autre monde, il nous prouve Céline ghisleri que ce monde est bien plus riche qu’on ne le laisse entrevoir, que dans ce monde autre chose est possible… Si comme l’écrit, Platon l’art ne doit être que la représentation du réel et du beau, alors Olivier Nattes a choisi d’utiliser le réel pour faire du beau… L’artiste préfère nous montrer ce que ce réel recèle d’exceptionnel, sans chercher à le représenter, juste peut être tente t’il de le sublimer… Mais on le sait depuis Platon l’art s’est détourné de la mimesis et aujourd’hui, il propose une expérience esthétique, parfois, il donne à penser, souvent, et nous invite à l’expérimentation physique régulièrement…

Cosmos 1» 20/ 15 cm pointe sèche, pointe noire, feutre, 2010.

EXPOSITIONS COMPLEX Sur quoi veillent-ils ? Exposition personnelle de Guillaume Meiser Décembre 2007 - Février 2008 Portraits Exposition personnelle d’Eva Largo Mars - Mai 2008 Mars en Mai Exposition personnelle de Frank Aslan Mai - Juin 2008 En équilibre sur le bord de la Terre Exposition d’Anne Sophie Demare Juillet - Septembre 2008 Obscurtheater Exposition personnelle de Mir Grabe Septembre 2008 Yeah ! Exposition personnelle de Nin Bek Novembre - Décembre 2008 Paquets Cadeaux Exposition collective Décembre 2008 Boxroom Exposition personnelle de Jérémie Setton Juin - Septembre 2009 Retards en boucle Exposition personnelle de Joao Vilhena Octobre - Novembre 2009 Spuchensuche Exposition personnelle de Mir grabe Mars-Mai 2010

CompleX 3, rue Pastoret 13 006 Marseille Tel : + 33 (0) 9 54 92 23 21 Fax : + 33 (0) 9 59 92 23 21 complex.fr

Contacts : Luc Lacortiglia / Céline Ghisleri