Nantes « Capitale verte de l'Europe » 2013 - Ville de Nantes

En septembre, le jeune ingénieur nantais a fini par fonder sa propre société,. Qivivo ...... le canal maritime de la Basse-loire, dit le canal de la martinière, entre la ...
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NantesPassion Le magazine de l’information municipale

N° 232 Mars 2013 www.nantes.fr

l’Actualité Le budget 2013 à la loupe

solidarités Le printemps crée des liens entre voisins

développement Saint-Nazaire va construire le plus gros paquebot du monde

P.12

P.30

P.32

L’enquête p. 23

Nantes « Capitale verte de l’Europe » 2013

Édito

Nantes, Capitale verte de l’Europe de l’Europe 2013 » parmi 17 villes candidates. Cette distinction, décernée par la Commission européenne après un examen sur 12 critères quantifiables et objectifs de l’ensemble de nos politiques, récompense notre engagement constant et notre stratégie à long terme au service de l’environnement dans toutes ses dimensions, écologiques bien sûr, mais aussi humaines et sociales.

à la cohérence globale de notre action, qui fait de l’environnement une préoccupation constante, irriguant l’ensemble des politiques publiques. Elle a aussi salué l’attention portée à assurer l’implication de tous les acteurs et en particulier des citoyens dans les démarches environnementales, pour en faire des actions partagées et donc mieux mises en œuvre. C’est une profonde satisfaction de voir ainsi reconnue la valeur du « jeu collectif » à la nantaise qui fait notre force et nous tient tant à cœur. Mais être Capitale verte n’est pas une fin en soi. C’est au contraire une incitation à faire encore mieux et davantage dans ce domaine essentiel qui conditionne non seulement notre qualité de vie mais aussi la vitalité de notre territoire, car un environnement de qualité sera de plus en plus un critère de choix pour l’implantation des entreprises. Les projets ne manquent pas : mise en œuvre des appels à projets environnementaux lancés en juillet 2012, dispositif de labellisation et de valorisation à destination des acteurs économiques, évènements pour la jeunesse, colloques et conférences, plus d’une centaine d’animations grand public… 2013 sera une année foisonnante en matière d’environnement et de développement durable. Elle marquera une étape importante dans les choix stratégiques pour les vingt ans à venir et nourrira ainsi le projet « Nantes 2030 ». Bien sûr, nous veillerons à ce qu’à côté de ces évènements spécifiques perdure ce qui fait notre spécificité et nourrit notre succès : l’implication quotidienne et l’action collective. Je sais que les Nantaises et les Nantais s’investiront pleinement afin qu’ensemble, nous puissions construire une ville durable, c’est-à-dire une ville qui préserve l’environnement, assure une réelle qualité de vie à chacun, quels que soient ses revenus ou son âge.

2013 sera une année foisonnante en matière d’environnement et de développement durable. Elle marquera une étape importante dans les choix stratégiques pour les 20 ans à venir et nourrira ainsi le projet « Nantes 2030 ». C’est naturellement une source de joie et de fierté pour notre ville et pour l’ensemble des communes de la métropole, avec qui nous partageons ce titre. Il marque en effet la reconnaissance de nos efforts et de notre réussite dans des domaines aussi essentiels que l’urbanisme, les transports, le logement, l’eau, l’énergie ou encore la gestion des déchets. C’est la récompense d’un travail de longue haleine, qui se traduit de manière très concrète : promotion des transports collectifs et des circulations douces, extension du réseau de chaleur, isolation des bâtiments, installation de panneaux solaires et construction de la centrale photovoltaïque de Beaulieu, gestion des parcs et jardins pour qu’ils soient à la fois des espaces de détente et des lieux de préservation de la biodiversité… C’est aussi une vision de la ville qui est confortée. En effet, la Commission européenne a été sensible

3 NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

N

antes a été désignée « Capitale verte

Patrick rimbert, maire de Nantes

sommaire 06 iNstaNtaNÉs

Nantes à l’heure du hip hop

10 Portraits

Baptiste Marty : consommateur éclairé

12 L’actuaLitÉ

• Le budget 2013 à la loupe • 3 000 habitants vivront à côté du Grand Éléphant en 2020 • Avez-vous votre code de la rue ?

18

23 L’eNquête

Nantes « Capitale verte de l’Europe » 2013

30 soLidaritÉs

Le printemps crée des liens entre voisins

32 dÉveLoPPemeNt

Saint-Nazaire va construire le plus gros paquebot du monde

34 iNitiatives

Le futsal gagne Nantes et ses quartiers

37 vie de quartier L’actualité de votre quartier

23

44 cuLtures • L’art de la différence • Cinéma espagnol : des films en prise avec la réalité • Objet de culture : Le gâteau nantais • Histoire : Il y a 130 ans, naissait le canal de la Martinière

52 ageNda

Les rendez-vous du mois

58 dÉcouverte

Sur la piste des ancêtres

44

58

60 questioNs Pratiques

Informations pratiques et numéros utiles

Directeur de la publication : Patrick Rimbert. Codirecteur de la publication : Mathieu Baradeau. Rédactrice en chef : Isabelle Robin. Comité de rédaction : Loïc AbedDenesle, Mathieu Baradeau, Ingrid Baudry, Cécile Brochard, Audrey Busardo , Laure Chatel, Rodolphe Delaroque, Jean-Noël Février, Ophélie Lemarié, Isabelle Pierre, Arnaud Renou, Isabelle Robin, Cécile Romer, Armelle de Valon, Gisèle Wettling. Rédaction : Loïc Abed-Denesle, Ophélie Lemarié, Isabelle Robin et Armelle de Valon, avec Frédéric Bergue, Caroline Bonnin, Pierre-Yves Lange, Emmanuelle Morin et Laurence Vilaine. Photos : Stéphan Ménoret, Régis Routier, Patricia Bassen et Patrick Garçon. Photo de couverture : Jean . Impression : Imaye Graphic. Dépôt légal : Dominique Billaud. Secrétariat et suivi de fabrication : Régine Le Clec’h. Conception et direction artistique : mars 2013. Régie publicitaire : Ouest Expansion, 10, rue de la Santé, 35000 Rennes. Tél. 02 99 35 10 10. Éditeur : Direction de la communication. Mairie de Nantes, 2, rue de l’Hôtel de Ville, 44094 Nantes cedex 1. Standard général : 02 40 41 90 00. www.nantes.fr – courriel : [email protected] – Tirage : 189 500 exemplaires. ISSN : 1164-4125.

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instantanés iNstaNtaNÉs 1 600

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personnes ont réservé leur place pour assister au battle opsession, qui a lieu chaque année en ouverture du festival au lieu unique. pour l’édition 2013, douze équipes de niveau international se sont affrontées.

20

pays sont représentés au festival Hip opsession, parmi lesquels : ÉtatsUnis, russie, Italie, angleterre, portugal, paysbas, Ukraine…

18 000 c’est le nombre de spectateurs qui viennent au festival, durant les quatre semaines de programmation.

Nantes à l’heure du hip hop Du 7 février au 2 mars, Nantes a vécu à l’heure du hip hop, avec la 9e édition du festival Hip Opsession. Une trentaine de rendezvous dans une vingtaine lieux, les amateurs du genre ont été comblés. Outre les concerts et battles de danse, le festival a proposé du slam, un salon du hip hop, des conférences,

des films, une exposition, des spectacles jeune public, des ateliers de pratique : écriture rap, graffiti, human beat box, deejaying, danse hip hop. Parmi les artistes invités cette année, Jimmy Jay, pionner du rap français et parrain du festival mais aussi la rappeuse Casey, le texan DJ Premier et bien d’autres…

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instantanés

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L’Util’O’bus sillonne les quartiers

L’Util’O’bus, kézako ? C’est une boutique solidaire et itinérante, aménagée à bord d’un bus offert par la Tan. animée par l’association La ressourcerie (ex-Ecorev), elle propose des produits récupérés et recyclés (vaisselle, petit électroménager, vêtements ou jouets) à tout petit prix à destination des familles à revenus modestes. L’Util’O’bus est présent chaque second mercredi du mois sur la place centrale des Dervallières puis le troisième mercredi du mois sur la place de la Bottière.

La Folle Journée franco-espagnole

Pour la 19e Folle Journée, René Martin a convoqué la musique

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française et espagnole, qui s’inspirèrent l’une l’autre, depuis 1850 jusqu’aujourd’hui. Parmi les 300 concerts, le flamenco et les guitares espagnoles ont été pris d’assaut. Le Boléro de maurice ravel, L’amour sorcier de manuel de Falla, La Symphonie espagnole d’Édouard Lalo ou L’Arlésienne de Georges Bizet sont quelques-unes des œuvres vedettes du festival.

« Le poulailler », nouveau lieu du Quartier de la création

Au 10, rue Conan-Mériadec, dans un ancien commissariat situé à deux pas de la maison de quartier de l’île de Nantes, un nouveau lieu de la samoa dédié aux industries créatives et culturelles accueille depuis octobre 2012 neuf entreprises : des architectes et paysagistes, un photographe, le magazine Idile... L’objectif ? Créer un réseau de talents créatifs et faire émerger des projets innovants.

2013, une année très rugby à Nantes !

© Jean-marc mouchet

Le 12 janvier dernier dans un stade comble paré de bleu et de blanc, le racing métro 92 a plié face aux anglais des saracens lors du match de la « H Cup ». C’est la première fois que la Beaujoire accueillait un match de coupe d’Europe de rugby. En 2013, les Nantais sont vraiment gâtés puisque Nantes sera le théâtre des demi-finales du Top 14 les 24 et 25 mai puis du mondial des moins de 20 ans, disputé au stade municipal Pascal-Laporte du 5 au 23 juin.

Portraits

aBaptiste Marty

consommateur éclairé

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Manger sain, sans polluer ni se ruiner ? Ce jeune trentenaire a lancé une application mobile gratuite pour permettre au consommateur de savoir ce qu’il achète, d’un simple 10 scan du code-barres.

2006

baPtise marty, 25 ans, imagine les grandes lignes d’un système de notation des produits à grande échelle.

2008

créatioN à Nantes du centre de la consommation durable, qui deviendra l’institut Notéo.

Novembre 2012 laNcemeNt du site et de l’application Notéo évaluant les produits (alimentation, boissons, entretien, hygiène et beauté) selon quatre critères : santé, environnement, social, budget.

P

our nous guider dans les rayons, Baptiste Marty a eu une idée : noter les produits de consommation courante. « Manger sain et bio a un côté élitiste. Je voulais aider les consommateurs à choisir de manière éclairée ». Trouver facilement la lessive ou les gâteaux apéro les moins néfastes pour la santé et l’environnement, repérer les plus respectueux des conditions des travailleurs, sans exploser son budget. Le pari, inspiré d’une initiative américaine, est ambitieux. « Totalement fou », avoue avec le recul le jeune

homme, formé à l’école nantaise Audencia.

50 000 PROdUits PAssés AU CRibLE En 2007, Baptise Marty abandonne sa carrière de consultant en responsabilité sociale des entreprises pour s’installer à Nantes et investir tout son temps et ses économies dans ce projet. « Il a fallu cinq ans pour y arriver ». Soutenus par Oséo, Nantes Métropole et la Région Pays de la Loire, les 22 salariés de Notéo (informaticiens, statisticiens…) ont passé au crible plus de 50 000 produits. « Pour chacun, on

analyse en moyenne 400 informations différentes », selon une méthodologie validée par un comité d’experts indépendants. Au final, une note sur 10 permet de choisir le meilleur produit, ou trouver des alternatives mieux notées. Baptiste Marty compte bien atteindre un million d’utilisateurs d’ici à la fin 2014, puis se développer en Europe. Sa conviction ? « Permettre aux consommateurs de faire de vrais choix incitera aussi les industriels à améliorer leurs produits ». + d’infos www.noteo.info

aAstrid van der Flier et Adrien Suire / Qivivo

Fournisseurs en économies d’énergie

www.qivivo.com

aStéphane Germain aKevin Orain

le basket adapté l’a mené aux olympiades « L’AL Chauvinière est un club familial. Tous mes cousins y jouaient au basket, j’y suis rentré moi aussi. » Kévin Orain est même devenu un symbole pour le club, où il évolue cette année en minimes. Malgré sa déficience intellectuelle, ce sportif de 19 ans a rejoint à l’été 2011 l’équipe de France de basket adapté et a participé aux jeux Special Olympics d’Athènes. « Avec Florian Olivier, nous étions deux basketteurs venus de l’IME Val Lorie », rappelle Kevin, dont l’équipe a décroché une médaille de bronze. La Ville de Nantes a récompensé ses efforts d’une Victoire du sport. 



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Après avoir travaillé un temps dans l’automobile, Adrien Suire s’est engagé dans l’aventure iAdvize, une start-up nantaise du web très prometteuse. En septembre, le jeune ingénieur nantais a fini par fonder sa propre société, Qivivo, avec une idée en tête : réduire notre facture de chauffage. Comment ? « En pilotant le système de chauffe du logement, à distance et intelligemment. Nous installons un thermostat connecté qui utilise des informations comme la période du jour, la météo, la présence ou non des occupants… » Une centaine de familles nantaises testent actuellement le procédé, avant sa commercialisation à plus large échelle. Condition du succès : « Partir de l’utilisateur », souligne Astrid van der Flier, en charge du design des applications Qivivo. Cette jeune Néerlandaise s’est vu confier un rôle de premier plan par Adrien Suire. Les deux se sont rencontrés à San Francisco, où Astrid travaillait pour Ideo, le leader américain du design interactif. Une équipe internationale pour une cause planétaire... Quoi de plus logique ?

l’enfant d’audiard

Consultant, il accompagne de grands titres de la presse nationale dans leur passage vers le numérique. Cinéphile et féru d’écriture, Stéphane Germain est aujourd’hui le meilleur spécialiste d’Audiard avec deux sommes dont il est l’auteur : Le dico flingueur des Tontons (2011), vendu à près de 50 000 exemplaires et L’encyclopédie d’Audiard, parue à la rentrée 2012. C’est au calme de la butte Sainte-Anne qu’il a pendant plusieurs années disséqué toute l’œuvre du plus célèbre des dialoguistes du cinéma français : « Avec cette encyclopédie, j’ai voulu écrire l’ouvrage ultime sur Audiard dont je suis un fervent admirateur. J’ai grandi au rythme des soirées télé où ses films étaient le gage de passer un bon moment en famille. Et j’ai souhaité expliquer que l’écriture d’Audiard est complexe, nourrie de références littéraires comme Céline », explique Stéphane Germain. « Ça n’était pas de l’argot. Pourtant, il était un authentique prolo et autodidacte. » Mais c’est quoi le secret de la verve d’Audiard ? « Elle peut reposer sur le choc entre un imparfait du subjonctif et un mot. D’ailleurs, il considérait le cinéma comme un art mineur et plaçait la littérature au-dessus de tout ! » Clin d’œil de l’histoire : Stéphane Germain naît en 1963, quand sortent sur grand écran Les Tontons flingueurs. Film des Trente Glorieuses devenu culte avec ses dialogues passés à la postérité, il continue cinquante ans après à nous faire hurler de rire. 



l’ actualité

483,9 m€

c’est le budget total de la Ville de Nantes en 2013 pour faire fonctionner les services publics et investir dans de nouveaux équipements.

aFinances

le budget 2013 à la loupe NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

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dans un contexte économique et social difficile, la ville de Nantes continue d’investir, grâce à une gestion serrée. ses priorités ? La solidarité, l’emploi, l’éducation et la jeunesse.

80

millions d’euros pour la solidarité, autant pour l’éducation, 54 millions pour l’habitat et le cadre de vie... Le budget voté par les élus le 8 février dernier illustre clairement les choix nantais. « Il est fondé sur une double exigence face à la crise : contribuer au redressement des comptes publics, tout en maintenant notre effort d’investissement afin de répondre aux besoins des Nantais et préparer l’avenir », décrypte l’adjoint aux finances Pascal Bolo.

dEs LivRAisONs EN NOMbRE 2013 sera à ce titre une année exemplaire, avec la livraison de nombreux équipements : médiathèque LisaBresner à Bellevue, pôle de service public Viviani à Beaulieu, troisième Fabrique artistique à Chantenay (ex Olympic), nouvelle base nautique à la Jonelière… Les premiers bénéficiaires de ces efforts seront les jeunes Nantais avec des places en crèche supplémentaires, la construction d’un centre de loisirs sur le quartier Nantes Sud, la réhabilitation de l’école du Baut à la Bourgeonnière, ou l’inauguration d’un groupe scolaire entièrement rénové à Malakoff. 14 millions d’euros sont également réservés à l’entretien durable des bâtiments municipaux. Au total, la Ville investira 77 millions d’euros dans des nouveaux équipements cette année. « Un niveau parmi les plus hauts de l’histoire de Nantes », souligne Pascal Bolo.

aQuestions à PAsCAL bOLO / aDJOiNT DE La ViLLE ET ViCE-PrÉsiDENT DE NaNTEs mÉTrOPOLE CHarGÉ DEs FiNaNCEs métropole. Les investissements de Nantes métropole seront particulièrement visibles cette année, avec la transformation des abords du château ou la nouvelle place Graslin. Tous ces Quelles sont les priorités À nombre de postes grands travaux participent de la ville ? constants, nous soutenons à soutenir l’économie locale. Le contexte actuel, avec la création de 400 emplois C’est également pour une économie ralentie, d’avenir sur le territoire, préparer l’avenir que la impose une gestion sobre dont 120 à la Ville, à Nantes métropole intensifie son et rigoureuse des fonds métropole et au CCas. soutien à l’emploi et à publics. mais il n’est pas l’innovation. Des projets question de renoncer à agir Les investissements stratégiques pour la pour aider les Nantais de la ville et de Nantes recherche industrielle et à passer ce cap difficile. Métropole dépassent médicale vont être lancés en Nos choix sont clairs. 350 millions d’euros… 2013 avec le Technocampus La priorité, c’est l’emploi, L’action des deux Océan construit dans le l’éducation et la jeunesse, collectivités est cadre de l’irT Jules-Verne, avec une recherche accrue complémentaire et concourt ou l’institut hospitalode solidarité et d’équité à la dynamique et à la universitaire spécialisé sociale. Un exemple ? qualité de vie de notre dans les transplantations.

« Agir pour aider les Nantais à passer un cap difficile »

L’iNFO EN +

Des finances responsables

Nantes intègre depuis longtemps des exigences sociales et environnementales dans ses achats. Fait moins connu : cette gestion « responsable » guide aussi la politique financière. La municipalité s’oblige à maintenir une capacité de désendettement courte (moins de cinq ans) pour ne pas faire peser de trop lourdes charges sur les générations futures. Elle bénéficie régulièrement d’emprunts avantageux, réservés aux opérations permettant des économies d’énergie. En 2012, elle a aussi choisi d’emprunter 1 m€ auprès d’une banque coopérative solidaire, la Nef. Une première pour une ville de cette importance.

Où va l’argent en priorité ? 27 millions d’EUROs POUR LA sOLidARité

47 millions d’EUROs

77 millions d’EUROs

POUR LEs sPORts

POUR L’édUCAtiON

54 millions d’EUROs

60 millions d’EUROs

++

POUR L’hAbitAt, LE PAtRiMOiNE Et LE CAdRE dE viE

POUR LA CULtURE

+

77 millions d’euros d’investissements en 2013

++ +

++

+

2 nouveaux parcs

1 nouvelle

1 nouvelle

base nautique à la Jonelière

médiathèque à Bellev

gymnase à m

de 1 pôle publics

services tes sur l’île de Nan

1 pôl

au x m e a s s o c ia a r s au derie tif s

fabrique

artistique à Chantenay

2,2 m€

14,2 millions

d’euros d’entretien durable du patrimoine

et aussi : lancement du festival des littératures Atlantide, PV électronique, restauration de la porte Saint-Pierre…

dEttE RédUitE, FisCALité MAîtRiséE Comme en 2011 et 2012, la taxe foncière et la taxe d’habitation n’augmenteront pas en 2013. Les dotations de l’État étant fortement contraintes, la Ville équilibre son budget grâce à son dynamisme : l’arrivée de nouveaux habitants et la construction de quartiers apportent davantage de recettes fiscales. Elle dégage aussi, jour après jour, des marges de manœuvre en limitant au maximum ses dépenses, notamment de personnel. Ces efforts de gestion interne ont à nouveau permis l’an dernier de désendetter Nantes de 16 millions d’euros, mais aussi la métropole (- 37 M€). « C’est un cercle vertueux, note le directeur des finances de la Ville, Pascal Lamanda : en réduisant la dette, nous réduisons les frais financiers. L’économie réalisée accroît notre

2012 :

874

euros/

2008-2012 :

ue

alakoff

euros/

> 1 088 € / HabItant, la dette moyenne des grandes villes françaises en 2010.

-

- 73 millions d’euros =

1 nouveau

d’événementiels culturels en lien avec l’année Capitale Verte

2008 :

1193

euros/

réhabilitée + 126 places en crèche

3

1994 :

2608

2 écoles

e

Nantes se désendette fortement

4 millions d’euros

d’économies sur les frais financiers, ce qui représente 1 maison de quartier neuve

ou les frais de fonctionnement ou 1 hausse d’environ 250 places en de fiscalité de crèche pendant 4 ans plus de 2 points

Capacité de désendettement de Nantes ‹ cinq ans Moyenne : huit ans

Zone rouge : onze ans

La ville autofinance 57 % de ses investissements grâce à l’épargne.

REPèREs

Nantes Métropole investit pour l’environnement et la qualité de vie

Le budget 2013 de la communauté urbaine illustre pourquoi Nantes a été désignée Capitale verte de l’Europe. 63 % des politiques métropolitaines sont consacrés au développement durable et à la qualité de vie de ses habitants. avec un budget qui dépasse le milliard d’euros, dont 275 millions d’investissements nouveaux, Nantes métropole investit pour améliorer les déplacements et la collecte des déchets, favoriser les économies d’énergie : lancement de trois nouvelles lignes Chronobus et de la carte LiberTan, aménagement de deux grands axes cyclables, création d’une éco-prime solaire, expérimentation du tri des plastiques… L’agglomération met par ailleurs de gros moyens pour soutenir l’emploi et l’innovation, construire 2 000 logements sociaux par an, ou créer un pôle d’innovation sociale et solidaire sur l’île de Nantes... sans oublier l’ouverture du stade couvert d’athlétisme en septembre et la halle XXL du parc-expo de la Beaujoire à l’automne.

épargne, ce qui permet de continuer d’investir en limitant le recours à de nouveaux emprunts. » Et ces investissements contribueront au dynamisme



de la ville, apportant de nouvelles ressources fiscales, etc. Ophélie Lemarié

13 NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

POUR LA séCURité Et LA RELAtiON AUx UsAgERs

80 millions d’EUROs

l’ actualité

aÉducation

rythmes scolaires : le temps de la concertation Dans le cadre de la loi sur la refondation de l’école, conçue comme un texte favorisant l’intérêt de l’enfant, un décret doit modifier, dès septembre 2013, le rythme de la semaine pour les écoliers. La mise en place d’une 9e demi-journée, le mercredi matin, permettra d’alléger les autres journées des élèves qui passeront de 6 h à 5 h 15. La Ville de Nantes a prévu une large concertation, de février à avril, pour mettre en œuvre cette réforme dans les meilleures conditions. Après avoir rencontré les parents d’élèves élus en novembre et les directeurs d’école en décembre, la Ville a constitué un groupe représentatif de la communauté éducative pour

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réfléchir sur les enjeux, la mise en œuvre des nouveaux horaires, le projet éducatif (avec les représentants des parents d’élèves et des enseignants, le monde sportif et culturel, les fédérations d’éducation populaire, les associations familiales). Simultanément, fin février, une enquête a été adressée aux familles des 17 000 enfants scolarisés sur le thème : « et pour vous, qu’est-ce que ça change ? », pour connaître leur organisation pour la rentrée 2013 dans ce nouveau contexte. Les résultats de cette enquête seront partagés avec les représentants élus des parents d’élèves lors de temps dédiés, au mois d’avril.



aEmploi

maraîchage : un partenariat payant pour l’emploi Les maraîchers nantais, leaders en Europe pour la mâche ou le muguet, ont longtemps eu des difficultés à recruter. « Nos métiers souffraient d’une mauvaise image », explique Philippe Retière, président de la Fédération des maraîchers nantais. Le partenariat, noué en 2005 avec Nantes Métropole et Pôle emploi, a permis d’améliorer les choses. Des actions ont été menées pour informer, sensibiliser et dispenser des formations adaptées aux demandeurs d’emploi, mais aussi aider les exploitations à améliorer l’intégration de leurs salariés. « Grâce à cette convention, nous avons embauché un responsable ressources humaines et mis en place des animateurs d’équipe formés à l’accueil des saisonniers, témoigne Vincent Olivon aux Serres de Goulaine.

Il y a beaucoup moins de turnover ». Pour Nantes Métropole, l’enjeu était également de permettre à des demandeurs d’emploi issus des quartiers prioritaires d’accéder à un poste. Chiffres à l’appui, les résultats sont là : « Nous avions fait le pari de créer 40 emplois CDI par an. Nous avons dépassé les objectifs », constate Éric Tesch, qui coordonne le dispositif à la Maison de l’emploi. Les méthodes de recrutement évaluant l’habileté des candidats, en particulier, ont permis d’ouvrir ces métiers à des gens qui n’y pensaient pas forcément. Fort de ce succès, le dispositif va être étendu à d’autres filières confrontées aux mêmes difficultés : propreté, industrie agroalimentaire, métiers verts, bâtiment ou services relation clientèle.



Principal secteur d’emplois agricoles sur le bassin nantais, le maraîchage emploie un millier de permanents et 10 000 saisonniers.

aTransports publics

nantes en francophonie Depuis quelques années, Nantes saisit l’occasion de la Journée internationale de la francophonie le 20 mars pour célébrer le partage d’une langue et de valeurs communes. Cette année, l’agenda sera marqué par un colloque France-Acadie, les 21 et 22 mars, en présence d’Abdou Diouf, secrétaire général de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). « Les liens entre Nantes et l’Acadie sont historiques, comme en témoigne la fresque située sur la butte Sainte-Anne (*), mais il y aussi entre les deux régions, des échanges culturels, économiques, touristiques, universitaires… », rappelle Rachel Bocher, adjointe au tourisme, à l’accueil des nouveaux Nantais et à la francophonie. Parallèlement au colloque, qui se tient à la Cité des congrès, un village francophone rassemblant une vingtaine d’associations et différents rendez-vous culturels rendront compte de la culture francophone, qu’elle soit acadienne, québécoise, africaine, antillaise... (*) La fresque dite des Acadiens illustre un épisode méconnu de l’histoire nantaise, au cours duquel des centaines d’Acadiens ont trouvé refuge à Nantes, entre 1775 et 1785.

du 8 mars à début avril dans différents lieux. Plus d’info : www.nantes.fr

aTransport fluvial

la flotte des bacs de loire renforcée Dix mois après le lancement du Lola, un nouveau navire est mis en service début mars pour le franchissement de la Loire. Construit au chantier Merré de Nort-sur-Erdre et à Saint-Nazaire (Mécasoud) pour la coque, il permettra de répondre à la hausse continue du trafic (+ 8 % en 2012). Les deux lignes Basse-Indre / Indret et Le Pellerin-Couëron ont transporté l’an dernier plus d’un million de véhicules et deux millions de passagers. Pour moderniser sa flotte, vieillissante, le Conseil général de LoireAtlantique a investi 15 millions d’euros. Comme son jumeau le Lola, le nouveau bac peut transporter davantage de véhicules (40) et de passagers (300). Plus rapide, il est également plus respectueux de l’environnement grâce à sa motorisation dieselélectrique et mieux accessible aux personnes handicapées.



mobilité urbaine : la recette nantaise

15 Tous les grands acteurs de transports publics ont rendez-vous à Nantes les 11 et 12 mars pour la conférence de l’Union internationale des transports publics (UITP). L’association, qui réunit 3 400 membres de 92 pays du monde entier, a choisi un thème d’actualité : « Mobilité durable et contraintes budgétaires ». Pendant deux jours, élus et décideurs de toute l’Europe débattront du développement de solutions de mobilité soutenables dans un contexte de crise économique et environnementale, à travers l’expérience de villes-références : Bruxelles, Munich, Londres, Copenhague ou Nantes. L’occasion de partager les recettes qui ont permis à la cité des ducs d’obtenir le titre convoité de Capitale verte, et de s’inspirer des idées innovantes d’autres villes et régions. + d’infos : www.uitp.org/nantes2013

NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

aÉchanges

l’ actualité

aUrbanisme

3 000 habitants vivront à côté du Grand Éléphant en 2020 Une école de cinéma, des locaux pour les créatifs et un îlot à énergie positive : l’éco-quartier qui sort de terre à deux pas des Machines de l’île sera singulier !

© BNr

© antonini Darmon

© GLV

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L

une école d’art et de cinéma ouvrira à la rentrée 2013. À côté, deux immeubles de logements sociaux sortent de terre.

e nouveau morceau de ville qui se dessine sur le site des anciens chantiers navals a déjà son école, sa crèche et son centre de loisirs. Juste derrière, les halles Sernam viennent d’être démolies pour laisser place à l’aménagement du boulevard de l’Estuaire et de la ligne Chronobus C5, qui desservira l’île de Nantes d’est en ouest. L’arrivée de ce transport public, en septembre 2013, anticipe les transformations profondes que va connaître la pointe Ouest dans les prochaines années. « 3 000 habitants s’installeront à terme de part et d’autre du boulevard la Prairie au Duc, et 1 000 personnes y travailleront », explique Émilie Jeanniot à la Samoa, la société publique chargée d’aménager l’île. Le nouvel éco-quartier, voisin des mécaniques géantes des Machines, conjuguera habitat, commerces et activités. Objectif ? Attirer des familles, mais

aussi des jeunes créatifs. Le Quartier de la création n’est pas loin. La première phase est déjà bien avancée. Une école d’art et de cinéma ouvrira à la rentrée. Regroupant l’école supérieure des métiers artistiques (cinéma d’animation, 3D…), CinéCréatis et une résidence de 135 studios, elle formera 450 étudiants. À côté, deux opérations mêlant locatifs sociaux et maisons en accession seront livrées à la mi-2014.

dEs sOLUtiONs NOUvELLEs POUR LA viLLE dE dEMAiN L’éco-quartier Prairie au Duc, soutenu par l’État dans le cadre du fonds « Ville de demain », est l’occasion d’expérimenter des solutions et des formes d’habitat nouvelles avec les promoteurs et les architectes. Le projet « Imbrika » superposera par exemple des bureaux, des appartements et des maisons autour d’une cour intérieure, façon « faubourg Saint-Antoine ».

Quatre ateliers y sont destinés à des petites structures émergentes. « Nous travaillons à développer des locaux à un prix accessible pour aider les créatifs à se lancer », précise la Samoa. Prairie au Duc se veut aussi exemplaire en matière d’économie d’énergie. Plusieurs pistes sont à l’étude pour faire naître, à l’horizon 2015, un îlot à énergie positive qui produira plus qu’il ne consommera : photovoltaïque ? Chauffage alimenté par le recyclage des huiles ? Pour limiter la voiture dans ce programme de 190 logements, incluant une pépinière de créateurs, les stationnements seront mutualisés entre les bureaux le jour et l’habitat le soir. Les occupants partageront aussi des services : voitures électriques, Amap ou encore un restaurant destiné aux actifs et personnes âgées de l’îlot, et ouvert au public… La ville de demain est ici en germe.



Ophélie Lemarié

aÉconomie

Le Hub Créatic accueillera à partir de mars 2014, 70 entreprises des technologies de l’information et de la communication (TIC), ce qui représente plus de 400 emplois. Situé au cœur du parc d’innovation de la Chantrerie, ce bâtiment de

6 600 m2 est destiné « à favoriser le foisonnement d’idées et à impulser une dynamique locale à travers le travail en réseau des entreprises du numérique telles que ADN Ouest, Atlantic 2.0, Alliance Libre ou encore Atlangames », explique Alexandre

Mazzorana-Kremer, vice-président de Nantes Métropole en charge des nouvelles technologies et président de Nantes Métropole Aménagement, le maître d’ouvrage. Ce lieu répondra à différents stades de développement : l’incubateur accompagnera une dizaine de porteurs de projets et créateurs, la pépinière aidera une trentaine d’entreprises récentes à se développer et l’hôtel accueillera 30 entreprises. Toutes bénéficieront de services mutualisés : un atrium de 200 m2 pour les expositions et cocktails, des espaces de réunion, un hub business doté d’équipements high-tech, un espace détente. La filière TIC représente plus de 25 000 emplois dans la région. Coût de l’opération : 11 millions d’euros.



aEnvironnement

Des kits de graines pour fleurir sa rue Au printemps 2011, un fleurissement de rue réalisé par les habitants, avait été expérimenté à Nantes Est dans le cadre du conseil de quartier de Doulon-Bottière. Cette initiative est reconduite mais cette fois-ci à l’échelle de la ville avec des kits composés de graines de variétés florales locales et qui s’adaptent à l’environnement urbain. Persistantes et peu gourmandes en eau, elles ont été choisies par Philippe Férard, botaniste au Jardin des plantes et spécialiste de la flore locale. Les roses trémières, valérianes des murs, campanules, capucines ou bouillons blancs, une fois semés, pourront coloniser pacifiquement les pieds d’arbres et les bordures de trottoirs. « L’objectif est d’essaimer de la biodiversité et de la nature dans la ville et ses quartiers », précise Marie-France Ringeard, du Service des espaces verts et de l’environnement de la Ville (Seve). Où trouver les kits ? Dans les accueils du Seve au Jardin des plantes, au parc de Procé et à la Maison de l’Erdre sur l’île de Versailles, ainsi que dans les mairies annexes et les pôles de proximité de Nantes Métropole. Gratuits, ils seront disponibles à partir du 20 mars. Pour en savoir plus : service des espaces verts et de l’environnement (seve) de la ville. tél. 02 40 41 90 09.

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© Tetrarc

le Hub créatic, une ruche pour les entreprises innovantes

l’ actuaLitÉ L’ actualité aDéplacements

avez-vous votre code de la rue ?

NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

18 Zone à trafic limité, piétonnisation… Nantes se transforme au profit d’un centre-ville plus apaisé. Pour tous, piétons, autos, motos ou vélos, cela implique de prendre de nouvelles habitudes. Nantes Métropole a élaboré un guide d’usage, sorte de code de la rue, pour mieux faire connaître les dispositions qui s’appliquent en ville. L’occasion de rappeler quelques règles de bonne conduite pour partager l’espace public en bonne intelligence et en toute sécurité.

Attention piéton !

LE PiétON Est PRiORitAiRE dans une aire piétonne et dans une zone de rencontre (limitée à 20 km/h). Dans les zones apaisées (zone 30, à trafic limité…), il peut traverser partout, mais il doit utiliser en priorité les passages piétons et ne pas gêner la circulation des autres usagers. il doit néanmoins garder l’œil ouvert. Les véhicules sont tenus de lui céder s’il manifeste clairement son intention de traverser, en mettant le pied sur la chaussée ou en regardant le conducteur dans les yeux !

pour en savoir plus p

www.nantesmetr opole.fr

deux-roues motorisés : zone à trafic limité interdite EN MOtO OU EN sCOOtER, les mêmes règles s’appliquent qu’en voiture. interdiction de rouler dans les aires piétonnes, les zones à trafic limité, sur les voies cyclables, les parcs et sentiers, ou d’empiéter sur les sas prévus pour les vélos aux feux. même pour espérer gagner du temps, les conducteurs de deux-roues motorisés ne doivent pas se faufiler entre les autres véhicules à l’arrêt. Feux allumés de jour comme de nuit, ils sont invités à stationner en priorité sur les emplacements qui leur sont réservés.

Cycliste : pédale douce

RAPidE Et PRAtiQUE EN viLLE, le vélo n’est pas pour autant libre de s’affranchir de certaines règles. il peut rouler dans les aires piétonnes, mais doucement et doit mettre pied à terre en cas d’affluence. Lui seul peut circuler à double-sens dans les rues indiquées, « tourner à droite au feu rouge » quand le panneau l’autorise et emprunter les couloirs de bus. interdiction en revanche de rouler sur les voies de BusWay et de tramway.

LE sAviEZ-vOUs

Automobiliste : doublement vigilant vOitUREs Et CAMiONs dOivENt REdOUbLER dE vigiLANCE EN viLLE, en particulier céder le passage aux piétons, rouler doucement et prendre garde aux angles-morts : un vélo peut surgir ! Les automobilistes sont aussi tenus de s’arrêter pour laisser les bus quitter l’arrêt. Le stationnement est interdit sur les trottoirs et dans les aires piétonnes, de même qu’il ne faut pas s’arrêter sur les voies cyclables, ni dans les couloirs de bus. attention également à respecter les emplacements réservés aux personnes handicapées ou aux livraisons !

Jusqu’à 8 ans, les petits cyclistes peuvent rouler sur le trottoir. À 40 km/h, un tram a besoin d’une distance de freinage équivalente à sa longueur pour s’arrêter : attention à ne pas surgir devant lui ! six à huit minutes, c’est le temps qu’il faut pour parcourir 500 m à pied. Les transports collectifs sont prioritaires dans la plupart des cas. Les véhicules doivent, en particulier, marquer l’arrêt absolu devant un feu rouge clignotant au croisement du tram, du BusWay ou du train.

19 NantesPassion — N° 232 — mars 2013

Le guide « toi, moi, nous… la rue pour tous » de Nantes métropole est disponible dans les mairies, mairies annexes et sur www.nantesmetropole.fr. La collectivité édite aussi un jeu de cartes pour réviser en s’amusant les règles de priorité et les comportements citoyens.

l’ actualité

aTransports

aéroport : le trafic s’envole au-delà des prévisions Avec 3,6 millions de passagers en 2012, le trafic de NantesAtlantique a fait un bond de 12 % en un an. Depuis 2009, l’aéroport nantais a gagné 1,5 million de passagers. Une fréquentation record, liée au dynamisme du Grand Ouest et à l’explosion du nombre de liaisons aériennes : 32 lignes ouvertes en 2012, dont 20 vers les principales métropoles européennes (+ 38 %). Aucun autre aéroport en France n’a connu une telle évolution. À la clé : des liaisons plus directes et plus rapides pour les échanges économiques, mais aussi le tourisme. Cette tendance devrait se poursuivre en 2013, avec le lancement de vols vers

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Palerme, Florence, Fès ou Liverpool… « Ces chiffres traduisent trois ans d’avance sur les prévisions du dossier d’enquête publique et sont trois à quatre fois supérieurs à la croissance moyenne nationale », souligne Nicolas Notebaert, président d’Aéroports du Grand Ouest. Conséquence directe : les avions sont plus nombreux sur le tarmac (+ 5 %). Le revers de la médaille était prévu : « Nous connaissons des pics de saturation de plus en plus nombreux, ce qui génère des contraintes dans l’attente du transfert vers le futur aéroport », pointe François Marie, directeur de la plateforme.



avec 3,6 millions de passagers en 2012, Nantes est le 7e aéroport en France et le premier en région pour les vols vacances.

aNumérique

© Thinkstock

Du neuf pour nantes.fr

Le site de la Ville fait se renouvelle : nouvelle identité graphique, nouvelles rubriques avec une forte orientation « service » et des contenus plus faciles d’accès ! En un clic, « Les indispensables » permettent d’obtenir des infos service sous la forme de fiches pratiques (piscines, état civil, transports, déchets et travaux). Les e-démarches, destinées à faciliter les démarches administratives, sont aussi en accès plus direct. L’internaute dispose aussi d’un agenda enrichi et doté de nouvelles fonctionnalités comme la possibilité de créer son propre panier d’événements (imprimable) qui pourra se synchroniser, par exemple, sur l’agenda personnel numérique. Et pour bien préparer ses sorties, plan et géolocalisation, des lieux sont disponibles. Autres nouveautés : des contenus dédiés pour les 11 quartiers nantais dans la rubrique « Quartiers » ainsi qu’une rubrique « À votre service », avec un module de recherche et des réponses personnalisées. Les « Actualités » sont désormais accessibles via une rubrique spécifique dans cette nouvelle version de nantes.fr dont tous les contenus peuvent être partagés sur les réseaux sociaux. Le site suit l’évolution des usages, notamment ceux liés à la mobilité et il est adapté aux smartphones et aux tablettes. Pour en savoir plus : www.nantes.fr

aDéplacements

Un nouvel équipement pour stériliser les instruments chirurgicaux La nouvelle stérilisation centrale du CHU ouvrira en mai sur le site de l’hôpital Saint-Jacques, un site stratégique dans la perspective du regroupement de l’hôpital sur l’île de Nantes. Particularité : cet équipement capital pour la bonne marche de l’hôpital servira aussi aux Nouvelles Cliniques Nantaises. Chaque jour, 24 h/24, 70 agents y traiteront 24 m3 d’instruments chirurgicaux (pinces, scalpels...). « Sans stérilisation, un bloc opératoire ne peut pas fonctionner, explique Marie-Dominique Lécolier, pharmacienne responsable. Mais ça représente un coût important (11 M€ d’investissements). Cette mutualisation permet d’optimiser nos moyens. » Quasi industriel, le processus répond à des normes drastiques, contrôlées à chaque étape pour traquer la moindre bactérie. Les instruments stérilisés sont destinés aux 400 opérations réalisées chaque jour par les deux établissements médicaux.



Nantes Métropole et Angers Loire Métropole ont acheté en groupement de commande des bus articulés à motorisation hybride diesel/électrique. Depuis fin janvier, trois bus circulent à Nantes et deux à Angers. Construits par Heuliez bus et assemblés dans les Deux-Sèvres, ils promettent une économie d’énergie de 20 à 30 %. Les bus récupèrent de l’énergie pendant le freinage et sont équipés du système « Stop and start » qui permet la coupure automatique du moteur en cas d’arrêt du véhicule. Pour les usagers, c’est aussi plus de confort : le bus est plus silencieux et la conduite plus souple. « À partir de 2016, il va falloir renouveler une partie des bus du réseau, relève Damien Garrigue, à Nantes Métropole. Ces bus hybrides vont donc être expérimentés pendant deux ans sur plusieurs lignes afin de décider si ce type de motorisation peut être retenu pour nos prochains achats de bus. »

aDéveloppement durable

Des lombrics en appartements pour recycler les déchets Recycler ses déchets organiques n’est plus réservé aux seuls propriétaires d’un jardin. En appartement, c’est possible ! Grâce à un lombricomposteur, imaginé par l’association Riche Terre : il suffit de récupérer des boîtes de stockage de poissons en polystyrène. Les répartir sur deux niveaux : celui du haut, avec une litière mixant carton et marc de café accueille les vers et les déchets, celui du bas collecte le thé de compost. L’installation est ensuite recouverte d’un couvercle en plastique, perforé au préalable pour l’aération. Et c’est sans odeur ! Comptez 250 grammes de vers pour traiter les déchets produits par une personne. « En moyenne, un particulier produit 100 kg de déchets organiques par an. Ils peuvent se transformer en 10 kg de lombricompost et produire au final 20 litres de thé de compost, un engrais naturel très riche et assimilable instantanément par les plantes », souligne Abdel Zibar de Riche Terre. Pour en savoir plus (ateliers d’initiation…) : 06 32 74 63 83 et sur Facebook / Riche terre Nantes.

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aSanté

© TaN

nantes teste les bus hybrides

l’ L’exPressioN actualité des oPPositioNs

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Groupe Centre Démocrate

Groupe Ensemble pour Nantes

oser dépasser les clivages pour l’emploi des jeunes et pas seulement pour la guerre

Une journée de nathan normal* - 17 ans

Une délibération sur les « chantiers découverte et remobilisation » (conseil municipal de février) reconnaissait « l’aggravation de la situation des jeunes depuis plusieurs années, la montée du Benoît Blineau isabelle Loirat chômage dans les quartiers populaires et une certaine réticence pour certains jeunes à entrer en relation avec les services de la Ville ». Constat, aveu d’échec. Pourtant depuis le début du mandat, nous avons fait des propositions pour l’emploi des jeunes, du Festival du jeune sportif européen au « Carré des Utiles », mais elles ont été systématiquement refusées par l’équipe majoritaire. Parce qu’elles venaient des élus du moDem ? il est urgent d’oser dépasser les clivages, et pas seulement pour partir en guerre à l’extérieur.

Groupe Une dynamique centriste pour Nantes nantes capitale ? pas pour tout le monde! même si la communication de la Ville fait tout pour dissimuler la réalité aux Nantais, celle-ci est loin d’être à la hauteur de leurs attentes. Quelques exemples parmi d’autres : Les travaux du Chronobus, dont l’efficacité est contesandré augier tée, se déroulent dans le désordre le plus total, pénalisant riverains et usagers ; le manque de places de parking nuit au commerce du centre-ville qui voit son chiffre d’affaire diminuer, avec toutes les conséquences que cela peut avoir sur l’emploi et le dynamisme économique ; les zones piétonnes ne sont pas aussi apaisées que la mairie le proclame, la rue du Calvaire est transformée en gare routière et demain on nous annonce que rue Jean-Jacques rousseau, les bus se croiseront sur cette voie étroite, aux risques et périls des piétons. C’est pourquoi, je consacrerai, dans les prochains mois, mon activité municipale à l’amélioration de votre vie quotidienne.

a Contacts groupe Centre démocrate - Mairie de Nantes – 2, rue de l’hôtel de ville 44094 Nantes Cedex 1 - tél. 02 40 41 92 66 – http://elusmodemnantes.lesdemocrates.fr groupe Une dynamique centriste pour Nantes - Mairie de Nantes tél. 02 40 41 92 66 - blog : www.andreaugier.fr groupe Ensemble pour Nantes - Mairie de Nantes 2, rue de l’hôtel de ville 44094 Nantes Cedex 1 - tél. 02 40 41 92 07 – [email protected] - ouvrezla-nantes.fr

Prochain

conseil municipal, le 5 avril

sophie Jozan

Julien Bainvel

sophie Van Goethem

marie-Laure Le Pomellec

Hervé Grelard

Élisabeth Dibon-Poquet

Jean-marc Vallauri

Céline Barre

Laurence Garnier

*Il s’agit d’un nom d’emprunt, en prévention de la manie du fichage de la municipalité. w 7 h 30 : départ pour le lycée Pas de pistes cyclables sécurisées sur mon trajet. Je prends le bus malgré l’augmentation de 30 % de mon billet mensuel depuis 2008*. *Tarifs de la TAN : + 31 % en moyenne depuis le début du mandat.

w 9 h 30 : cours d’histoire de l’art Dans cette option, on étudie les grands courants artistiques, sans pouvoir aller aux musées fermés au public*. *Les musées des Beaux Arts et Dobrée sont fermés depuis 2011. Réouverture prévue en 2018 pour le premier (facture de 83 millions d’euros, plus que le centre Pompidou à Metz) et date inconnue pour le second musée géré par le Conseil général.

w 10 h 30 : interro de math Problème à résoudre : une école accueille 200 élèves. Le projet de construction du nouvel établissement est évalué à 26 millions d’euros. Finalement la facture s’élève à 32 millions. Quelle est l’augmentation ? selon le professeur Trois-Jean, il n’y en a pas*. *Il s’agit de la nouvelle école des Beaux-arts aménagée sur lîle de Nantes dont l’investissement dérape de 6 millions d’euros.

w 14 h 30 : cours de sport Le gymnase municipal habituel est indisponible. il pleut et la fuite dans le toit ne permet pas d’accéder aux équipements *. *Selon un président de club de la métropole, « À Nantes, les équipements sportifs sont pourris ». La municipalité a fait prendre un retard énorme à ses installations sportives dans un état global médiocre.

w 16 h 00 : « Folle Journée » Le lycée nous fait découvrir cet évènement culturel majeur nantais. Créé par rené martin en 1995, ce festival connaît un grand succès et participe à la renommée de la ville. w 20 h 30 : match du hbC Nantes Nouvelle victoire nantaise. Pour rentrer, je marche du Palais des sports jusqu’au busway, qui me dépose ensuite place Foch. Je termine à pied, mon quartier n’a plus de bus la nuit depuis le lancement des Chronobus et ne dispose pas du Bicloo. *Plus de transport public dans certains quartiers dès 20 h 30 ; malgré la hausse de la fréquentation depuis sa dernière extension, le périmètre du bicloo reste trop restreint.

La suite au prochain épisode.

L’eNquête

nantes

« capitale verte de l’europe » 2013 NANtEs Est LA PREMièRE viLLE EN FRANCE À ObtENiR LE titRE dE CAPitALE vERtE dE L’EUROPE. UNE RéCOMPENsE POUR sON ENgAgEMENt dANs LE dOMAiNE dE L’ENviRONNEMENt Et dU dévELOPPEMENt dURAbLE. COMMENt NANtEs Est-ELLE dEvENUE UN MOdèLE EN EUROPE ? RéCit… Et PERsPECtivEs.

23 NantesPassion — N° 232 — mars 2013

Enquête réalisée par Loïc Abed-Denesle

© Jean Dominique Billaud

7

janvier 1985 : il neige sur Nantes. La ville est paralysée, la circulation à l’arrêt. Sauf le tramway ! Ce jour-là, celui de sa mise en service, il est le seul mode de transport à braver le général hiver. Vingt-sept ans après son abandon, Nantes devient la première ville en France à réintroduire le tram. C’est l’équipe municipale de l’époque qui a décidé de le relancer. La première ligne

est tracée entre Bellevue à l’ouest et la Haluchère à l’est, via le centre-ville. C’est l’acte fondateur qui tend à rééquilibrer le poids de la voiture dans les déplacements. Le tramway redessine également la ville. Il ouvre un grand quartier d’habitat social - Bellevue - sur Nantes et s’offre un terminus à la Haluchère puis devant le stade de la Beaujoire, à deux pas du périphérique naissant et d’un quartier en plein développement. w

l’eNquête

nantes « capitale verte de l’europe » 2013

w En 1989, la nouvelle municipalité décide de redonner une nouvelle impulsion aux transports en commun. En 1992, une nouvelle ligne de tram est inaugurée entre le centre-ville et la Trocardière à Rezé, sur un axe nord/ sud. En 1994, la ligne 2 est prolongée au nord à Orvault. Année durant laquelle une première démarche d’agenda 21 est entreprise pour tendre vers « L’écologie urbaine du XXIe siècle ».

a3 questions à… Patrick Rimbert / Maire de Nantes

« ce titre, c’est aussi celui de tous les nantaises et les nantais ! »

NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

24 LE ChOix dE LA viLLE dURAbLE

Nombreux sont les défis que doit relever la ville du XXIe siècle. Nantes fait le choix du développement durable. Pour éviter l’étalement urbain, dévoreur d’espaces et responsable de plus de déplacements automobiles, les élus décident au début des années 2000 de densifier la ville. Pour y parvenir, Nantes dispose d’importantes réserves foncières, héritées de son passé industriel – l’île de Nantes et ses 330 hectares au cœur de la métropole – ou maraîcher avec Bottière-Chénaie puis ErdrePorterie. On va y développer des écoquartiers, où sont inventées de nouvelles formes urbaines et d’habitat, plus compactes, avec des espaces verts généreux et des cheminements doux. L’efficacité énergétique des logements et des équipements anticipe les réglementations thermiques plus exigeantes dans la foulée du Grenelle de l’environnement. Le Plan climat, adopté en 2007, renforce cette ambition de rendre le territoire économe en énergie. La ville durable, c’est également une ville qui préserve l’environnement et ses espaces naturels. Verte et bleue, Nantes marie la nature à son développement urbain. En 2004, le classement officiel de la Petite-Amazonie en zone Natura 2000 est adopté. Aujourd’hui encore, c’est la seule zone naturelle d’Europe située en pleine ville à posséder ce statut. La faune et la flore prennent racine jusqu’au cœur de la ville. Avec l’abandon des produits phytosanitaires dans la gestion des espaces publics, on réapprend à considérer la place des herbes folles sur le pavé dont la prolifération pacifique est un signe de bonne santé des sols. Les cours d’eau sont restaurés

Nantes « Capitale verte de l’Europe » 2013, c’est une reconnaissance ? Ce titre consacre le chemin parcouru dans le domaine de l’environnement et du développement durable depuis plus de vingt ans. Ce n’est pas un aboutissement mais une responsabilité et une incitation à intensifier nos efforts ! C’est un booster pour mobiliser tous les acteurs du territoire concernés par le développement durable, qu’ils soient publics, associatifs, issus du monde de l’entreprise ou de la recherche. Ce titre, c’est aussi celui de tous les Nantaises et les Nantais ! Quelles seront les retombées de cette distinction ? Elle contribue à renforcer l’attractivité de Nantes, en mettant en lumière à l’échelle internationale son modèle de développement et sa qualité de vie. C’est un formidable levier de notoriété et de développement car des retombées

et préservés, les rives de la Loire et de l’Erdre reconquises.

NANtEs, CONsACRéE CAPitALE vERtE dE L’EUROPE On le voit, la récompense décernée par la Commission européenne faisant de Nantes la Capitale verte de l’Europe est le fruit d’un travail mené depuis plus de vingt ans. « Nantes s’est illustrée sur quatre critères : les transports publics, la biodiversité, la gestion de l’eau et le Plan climat. La concertation, avec l’Atelier climat, a également été mise en valeur. Par ses choix de politiques publiques

économiques sont attendues avec 10 000 congressistes par exemple. au final, Capitale verte de l’Europe devrait rapporter au territoire près de 8 m€. Et en quoi le choix d’un développement durable est-il le garant du projet nantais ? La ville durable que nous bâtissons, ça n’est pas un concept ! C’est du concret, avec les transports publics, avec l’extension des réseaux de chaleur, la gestion de l’eau, la lutte contre les émissions de CO2 ou la préservation de la biodiversité. Car ce qui importe véritablement, c’est un développement durable qui profite à tous aujourd’hui et demain. Je me félicite qu’à travers « ma ville demain, Nantes 2030 », les Nantais défendent la qualité de vie et le respect de l’environnement. Oui au développement, mais respectueux et harmonieux, sobre et solidaire car il ne peut pas y avoir de développement durable sans cohésion sociale.

et son mode de développement urbain durable, Nantes est un bon exemple à valoriser en Europe », souligne Xavier Barès, directeur de la mission capitale verte. « Nantes nous fournit de précieux exemples concrets de la façon dont nous pouvons parvenir à marier le respect de l’environnement, une excellente qualité de vie et la croissance économique », témoigne Janesz Potocˇnik, commissaire européen en charge de l’environnement. En 2013, Nantes va donc semer en Europe les bonnes pratiques environnementales qui font d’elle désormais une référence.



« Nantes nous fournit de précieux exemples concrets de la façon dont nous pouvons parvenir à marier le respect de l’environnement, une excellente qualité de vie et la croissance économique »

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

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Janesz Potocˇ nik, commissaire européen en charge de l’environnement.

la biodiversité dans la ville

250 kilomètres

des modes de déplacements plus doux pour l’environnement

de cours d’eau

15 % des déplacements à Nantes se font en transports publics 100 000

arbres à Nantes

13%

du territoire de la métropole est classé en zone protégée Natura 2000

10

fois plus d’espaces verts par habitant qu’à Paris.

100 parcs, squares et jardins municipaux

60% du territoire

de la métropole est consacré à l’agriculture péri-urbaine ou constitué d’espaces naturels

Nantes est la troisième ville de France pour les déplacements collectifs

la ligne 1 de tram, avec près de 110 000 usagers quotidien, est la ligne la plus empruntée en France.

400 km de voies cyclables à l’échelle de Nantes et de l’agglomération.

40 millions d’euros investis dans le Plan vélo 2010/2014.

la transition énergétique en œuvre

30 %

d’émissions de CO2 en moins d’ici à 2020 selon le plan Climat0

105 km

de réseaux de chaleur d’ici à 2017, contre 32 km aujourd’hui.

la collecte sélective des déchets pour chaque foyer

100 % des Nantais disposeront de la collecte sélective en porte à porte en septembre 2013

l’eNquête

nantes « capitale verte de l’europe » 2013

citoyens et entreprises passent au vert

Mobilité, préservation de l’eau, valorisation des déchets, urbanisme : comment s’incarne à Nantes ce prix « Capitale verte de l’Europe » ?

85 000 salariés profitent d’un plan de mobilité Plus d’un déplacement sur quatre dans l’agglomération est lié au travail. Aussi Nantes Métropole, dans le cadre de son plan de déplacement urbain et du plan Climat, a lancé dès 2004 les plans de mobilité. Ils incitent les salariés à adopter l’offre alternative qui comprend les transports publics, le covoiturage, le vélo et l’auto-partage pour les trajets travail-domicile et les déplacements professionnels. 50 % du titre de transport est pris en charge par l’employeur. L’entreprise reçoit des aides financières de Nantes Métropole et un accompagnement. Et ça marche ! « Début 2013, avec 304 plans signés pour 85 000 salariés bénéficiaires de ce dispositif sur un bassin de 312 000 emplois, Nantes est l’agglomération de France qui compte le plus grand nombre de plans de mobilité », précise Gilles Farge, monsieur Plans mobilité à Nantes Métropole.

NantesPassion — N° 232 — MARS 2013

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Pour en savoir plus : Mission mobilité de Nantes Métropole / tél. 02 40 99 49 70.

nos déchets deviennent une source d’énergie verte Aujourd’hui, chaque Nantais produit en moyenne 336 kg de déchets ménagers par an. 55 kg sont triés. Ceux qui ne sont pas recyclés sont traités en partie par l’usine d’incinération Alcéa. Implantée Prairie de Mauves, elle valorise en énergie 135 000 tonnes de déchets par an et fournit de la chaleur au réseau « Centre-Loire ». Ce dernier couvre actuellement Malakoff, Pré-Gauchet et Beaulieu. Il sera étendu sur 63 kilomètres pour chauffer plus de 41 000 logements d’ici à 2017 et desservira toute l’île de Nantes, une partie du centre-ville, l’est et les quartiers Nord. « En période estivale, quand il y a moins besoin de chauffer, l’énergie produite par Alcéa sera transformée en électricité. Les déchets deviennent ainsi une source d’énergie verte », précise Joël Forestier, en charge de la direction des déchets de Nantes Métropole.

REPèREs

Une forte mobilisation citoyenne Nantes métropole a souhaité associer les habitants et les associations à l’année « Capitale verte de l’Europe 2013 » avec un appel à projets citoyen lancé l’été dernier. Un concours à idées avec le développement durable et le cadre de vie pour fil conducteur. « La mobilisation citoyenne a été à la hauteur des enjeux puisque Nantes Métropole a reçu un peu plus de 200 projets ! », précise Frédérique Lucas de la mission Capitale verte de l’Europe. 76 d’entre eux – répartis de manière équilibrée entre Nantes et l’agglomération - ont

été sélectionnés pour leur créativité et révélés en février dernier. Les thèmes portés ? Le jardin et la diversité de ses usages, les déchets, de la sensibilisation au réemploi ou la consommation responsable. Chacun va recevoir une aide financière pouvant aller jusqu’à 5 000€ de Nantes métropole et de la Ville de Nantes. Ces projets, certains éphémères d’autres pérennes, seront concrétisés durant l’année 2013. Pour en savoir plus : www.nantesgreencapital.fr

la protection des cours d’eau préserve la ressource

© Jean Dominique Billaud

Urbanisme : des idées neuves pour la ville La métropole comptera 100 000 nouveaux Nantais en 2030 selon l’Insee. Pour les accueillir, les élus ont choisi de construire massivement (5 000 logements par an). Mais pas à tout va. « Nantes Métropole développe une approche globale d’éco-quartiers », explique Jean-Pierre Brindel, à la direction

du développement urbain. Chaque projet pensé en concertation avec les habitants prend en compte tous les ingrédients pour bâtir une cité où il fera longtemps bon vivre : proximité des services et des transports, nature en ville, formes d’habitat compactes pour économiser l’espace et variées pour répondre aux

aspirations et aux moyens de chacun…. Nantes, pionnière en matière de logement social, place en particulier la barre haute pour rester accessible aux jeunes accédants et lutter contre l’étalement urbain. 50 % de logements sociaux et « abordables » : c’est le quota minimum fixé dans tous les nouveaux quartiers. Cette politique a été saluée par l’État en 2009. Trois des 28 projets primés en France dans le cadre du concours « éco-quartiers » sont nantais : Bottière-Chénaie, Prairie-au-Duc sur l’île de Nantes et Les Perrières à La Chapelle-sur-Erdre. « L’enjeu, c’est de bâtir de vrais quartiers de ville, qui ménagent la qualité de vie et le vivre ensemble », résume JeanPierre Brindel.

Une vitrine pour les entreprises nantaises Plan de mobilité, tri sélectif des déchets, adoption d’écogestes : de plus en plus d’entreprises inscrivent le développement durable au cœur de leurs préoccupations. Nantes métropole a créé un label « Nantes 2013, Capitale verte de l’Europe » pour mettre en valeur cette mobilisation des acteurs économiques locaux. Pour les entreprises candidates, c’est un bon moyen de se faire connaître et de bénéficier de la notoriété de « Nantes Capitale verte de l’Europe 2013 » et de son réseau. En outre, en partenariat avec l’association régionale « Visitez

nos entreprises », les entreprises labellisées peuvent organiser des visites ouvertes aux délégations françaises et internationales qui viendront à Nantes en 2013, et au grand public. D’autre part, un appel à candidature a été lancé auprès des clubs et groupements d’entreprises qui souhaitent développer des démarches collectives dans les domaines de l’environnement et du développement durable. Pour en savoir plus : www.nantesgreencapital.fr

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Nantes possède près de 50 cours d’eau sur son territoire. Une richesse source de biodiversité sur laquelle Nantes Métropole veille. Depuis une vingtaine d’années, elle s’est engagée dans un programme de protection de la ressource. Pourquoi ? « L’eau qui est pompée dans la Loire, à Mauves, permet de produire l’eau potable qui couvre les besoins du territoire. Et pour sécuriser l’alimentation en cas de pollution en Loire, nous avons aménagé en 2010 une prise d’eau de secours en Erdre », explique Jean-Sébastien Richard, de la direction du cycle de l’eau de Nantes Métropole. En effet, l’Erdre bénéficie d’un plan d’amélioration de la qualité de ses eaux depuis plusieurs années. Des contrats sont passés entre l’Agence de l’eau Loire-Bretagne et Nantes Métropole pour améliorer le traitement des eaux usées, l’approvisionnement en eau potable et la restauration des cours d’eau. 265 M€ ont ainsi été engagés depuis 1994. Après le Cens et l’Aubinière, la Chézine va notamment bénéficier fin 2013 d’un programme ambitieux de restauration.

L’eNquête l’eNquête

nantes « capitale verte de l’europe » 2013

tout au long de l’année, Nantes à des parcours découverte dans la ville et l’agglo, des manifestations populaires et festives, un voyage à Nantes vert et le retour de la serre volante : différents temps forts rythment 2013.

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28

le cens.

les jardins à quai.

Des parcours d’exploration dans toute la métropole Nantes Métropole a imaginé six circuits d’exploration urbaine dans Nantes et des invitations à arpenter les 23 communes de l’agglo. Ils seront ouverts, en accès libre, à partir du mois d’avril. Le premier parcours s’articule autour de dix étapes, accessibles en transports en commun et à vélo. Cinq autres parcours complètent cette offre. Ils sont conçus autour des cinq cours d’eau qui dessinent la métropole nantaise : la Loire, l’Erdre, la Sèvre, le Cens et la Chézine. Cinq « portes d’exploration » pour aller à la découverte des communes de l’agglo. Autre proposition : la Samoa déploie du 15 juin au 28 septembre un parcours intitulé « Green Island » à travers l’île de Nantes, fruit d’un appel à projets citoyen. Le thème : « ville nature et inventive », est décliné d’est en ouest sur dix lieux avec des installations artistiques et végétales, du mobilier urbain à disposition et pas mal de surprises en perspective.



le parc des oblates.

avec les « Jardins à quai », la nature s’invite au cœur de nantes Fin mai, des îles flottantes vont envahir l’Erdre, des végétaux coloniser les berges et un bateaulavoir retrouver son quai d’amarrage. Le tout est imaginé par Pierre Oréfice avec le Services des espaces verts et de l’environnement de la Ville (Seve), quai Ceineray, et revient après avoir conquis le public en 2009 lors des Floralies. Nouveauté : le groupe Zur, un collectif angevin de plasticiens et de musiciens, investira les « Jardins à quai » en croisant jeux de lumière et projection de gouttes d’eau, pour créer des toiles féériques lors des soirées estivales.



le « Voyage à nantes » se met au vert Tout l’été, le Voyage à Nantes fête le titre « Capitale verte de l’Europe » et propose un certain nombre de temps forts avec : « Une cantine conviviale et écologique au Hangar à bananes. Véritable vitrine des produits régionaux, cette construction éphémère est à la fois un restaurant, un espace pédagogique mais aussi un terrain de jeu et de diffusion artistique », précise l’équipe du Voyage à Nantes. Ce lieu, lancé dès le 1er juin, pourra accueillir jusqu’à 400 couverts et sera ouvert tard dans la nuit. Un marché est aussi prévu les jeudis soirs. À découvrir également : des installations environnementales, des potagers en cœur de ville ou encore des cabanes pédagogiques signées de designers qui accompagnent l’aventure artistique d’Estuaire. Le parcours explore aussi le parc des Oblates, investi pour l’occasion par des artistes.



l’heure « Capitale verte de l’Europe » et aussi l’aéroflorale, place royale, en avril 2010.

après le « Fil rose », suivez le « Fil vert » !

l’aéroflorale II sera à nantes fin septembre

Initié dans le cadre du « Voyage à Nantes » 2013, un circuit de 15 km avec un « Fil vert » matérialisé au sol, permettra tout l’été de relier une trentaine d’étapes dont la Tour Bretagne et « Le Nid », son merveilleux point de vue pour découvrir depuis le 32e étage la métropole verte et bleue. Le « Fil vert » vous guidera également à travers un parcours imaginé par le Seve de la Ville et arpentant le Jardin des plantes, le square de la Psalette, le parvis de la cathédrale et les « Jardins à quai » de Ceineray. Avec tout au long de ce parcours, des installations végétales et artistiques.

Les Nantais avaient pu découvrir une drôle de machine, haute de plus de quinze mètres, lors de la semaine du développement durable en avril 2010. Née de l’imaginaire fécond de François Delarozière et des jardiniers du Seve de la Ville, sa sistership, l’Aéroflorale II, voyagera à travers l’Europe. De Bruxelles à Istanbul, de Turin à Hambourg, elle ramènera les végétaux collectés tout au long de son périple et s’installera en centre-ville du 26 au 29 septembre. À cette occasion, la compagnie La Machine proposera un spectacle. Un « Récit de voyage » sera composé à partir des photos d’Erwan Balança et des aquarelles de Denis Clavreul pour retracer l’expédition de Nantes en Europe.





• Du 22 au 25 mai, le 5e Forum mondial des droits de l’homme abordera le thème du développement durable. • au printemps, les stations gourmandes qui ont éclos à l’occasion du Voyage à Nantes raviront à nouveau les papilles et se déploieront également dans certains quartiers ! • Du vendredi 28 juin à 20 h au samedi 29 juin à 20 h, les 24 Heures de la biodiversité. Le public pourra, accompagné de spécialistes, réaliser des inventaires de la flore et de la faune, au départ du centre-ville le long de trois cours d’eau : la Loire, la Chézine et la sèvre. Ces inventaires seront présentés le dimanche 30 juin au Jardin des plantes, cœur de cet événement. • Du 3 au 10 août, la semaine fédérale internationale du cyclotourisme : près de 15 000 cyclotouristes sont attendus à Exponantes à la Beaujoire avec des animations en ville et dans l’agglo. • les 7 et 8 septembre, la Folie des plantes, rebaptisée « la Folie verte », aura lieu au parc du Grand Blottereau. • Du 25 au 27 septembre, la Cité des congrès sera le théâtre du 10e sommet mondial ecocity sur la ville durable. C’est la première fois qu’une métropole européenne reçoit ce congrès international. D’autres rendez-vous complèteront ce programme. Pratique : l’Orangerie du Jardin des plantes, à partir du 13 avril, sera le lieu d’accueil et d’information de Nantes « Capitale verte de l’Europe » 2013. Retrouvez le programme complet sur le site : www.nantesgreencapital.fr

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le Jardin des plantes.

solidarités

aVoisinage

le printemps crée des liens entre voisins Le Printemps des voisins a dix ans. Ce rendez-vous convivial du mois de mai fleurit

Q

uelques tables, des chaises, un pique-nique dans la rue, voilà l’esprit du printemps des voisins, encouragé par la Ville depuis dix ans. « Nous prêtons le matériel aux habitants qui veulent organiser un repas entre voisins, on leur fournit également flyers et affiches, ce qui facilite les choses », explique Bénédicte le Danois, de la mission citoyenneté et territoires, à la Ville. La rue est bloquée par des panneaux et un arrêté municipal, les voisins reçoivent une invitation dans leur boîte aux lettres, des affiches apposées dans le quartier indiquent le lieu et l’heure du rendez-vous. « Nous offrons un cadre, les habitants s’en emparent. Nous avons juste quelques recommandations : pas de barbecue ni de sono. Et, si possible, inviter personnellement les personnes âgées, en sonnant à leur porte… » La première édition a démarré avec une trentaine de repas. En mai 2012, 250 repas de midi, goûters, dîners entre voisins ont été organisés dans tous les quartiers, par des particuliers ou des associations.

« dE bELLEs RENCONtREs ! » L’idée première du Printemps des voisins, c’est de créer du lien social. Il est parfois utile que des associations

© s. Bellanger

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30 en plus grand nombre chaque année.

en 2012, 250 Printemps des voisins ont été organisés dans tous les quartiers.

soient à la manœuvre. Denis Bauchet est militant de la CSF (Confédération Syndicale des Familles). Il a initié des Printemps des voisins à titre associatif et à titre personnel, du côté des Bourderies. « On soutient les habitants qui veulent organiser un repas en s’occupant des formalités pour eux. Et même si certaines personnes restent derrière

« On est une trentaine à participer, de 2 à 80 ans… Depuis quelque temps, on élit un maire de la rue. Je l’ai été une fois, des gens sont venus me voir pour parler d’un problème de circulation, qui a été réglé par la suite. Après le Printemps des voisins, on fait la Rentrée des voisins, histoire de se croiser une autre fois. » Josette, rue Jaquelin (beauséjour)

leurs rideaux, elles voient que quelque chose s’organise et la dynamique se crée petit à petit. C’est une démarche d’aller vers ses voisins, on ne peut pas l’imposer. Quand des personnes sont dans la difficulté, elles sont moins disponibles pour ce genre d’initiative. Mais il y a toujours de belles rencontres ! » Madeleine Roussel est présidente d’une association du quartier Bottière, qui organise un Printemps des voisins tous les ans. « Nous avons nos adhérents et aussi quelques autres personnes. On a un peu de mal à faire sortir les gens de chez eux. Parfois, on a invité les jeunes qui sont sur la place, à côté. Les habitants finissent par nous connaître. On continuera à le faire, c’est une animation de plus dans le quartier ! »

© s. Bellanger

© s. Bellanger

« J’ai pris le relais pour l’organisation, qui est assez simple. C’est sans prétention mais c’est sympa. Il y a des personnes qu’on ne voit qu’à cette occasion. On ferme la rue de 19 h à minuit, les enfants peuvent jouer sans problème. » brigitte, rue du gué Robert (Moutonnerie)

LE bOULANgER APPORtE sON PAiN André Lebot est responsable du restaurant social municipal Pierre-Landais, situé sur l’île de Nantes, près de la place François-II. « C’est un quartier en transformation. Avant que les nouveaux immeubles se construisent, il n’y avait presque pas d’habitants dans la rue. Le Printemps des voisins, c’est l’occasion de faire le lien entre le restaurant social, qui accueille des personnes précaires et les habitants voisins. » Depuis cinq ou six ans, le restaurant social s’ouvre dans la rue pour l’occasion, offrant un repas froid aux usagers et une table ouverte aux voisins avec leur pique-nique. Le boulanger du quartier apporte son pain. La fédération des motards propose des

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au Printemps des voisins, les générations se croisent.

tours de moto. Les Badauds associés installent leurs caravanes colorées et n’hésitent pas à jouer un air de musique. « Pour nous, c’est un moment de convivialité qui tombe sous le sens, puisqu’on est un lieu d’accueil. Ce jour-là, les usagers du restaurant côtoient les gens du quartier, ce qui arrive très rarement. La solidarité se joue à petite échelle, quand on prend des nouvelles de son voisin ou qu’on s’intéresse à qui habite à côté… »

« Le Printemps des voisins est bien installé, l’habitude s’est créée. C’est ouvert à tout le monde et pas à un noyau d’habitués. Un ou deux conseils ? Prévoir des étiquettes avec les prénoms, des jeux pour tous et un lieu de repli en cas de météo pluvieuse… »

Armelle de valon

émilie, rue des Primevères (breil-barberie)



REPèRE

Les démarches pour organiser un Printemps des voisins L’inscription se fait début mars, jusqu’au 8 avril, auprès des équipes de quartier. mieux vaut ne pas trop tarder pour s’inscrire. il faut remplir un dossier indiquant toutes les modalités du rendez-vous : coordonnées des organisateurs, date et lieu de la rencontre, heures de fermeture des rues, description de l’événement… Les tables et chaises sont livrées à domicile par les services de la Ville. Le repas doit avoir lieu entre le 1er et le 31 mai. Contact :

02 40 41 9000.

déveloPPemeNt

6 000

emPlois les chantiers navals stX emploient directement 2 100 salariés et font travailler, à pleine charge, 4 000 personnes chez les sous-traitants.

aIndustrie

saint-nazaire va construire le plus gros paquebot du monde La commande est historique. Elle apportera 10 millions d’heures de travail aux chantiers navals

© sTX France

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32 stx et à ses sous-traitants. Un vrai ballon d’oxygène pour l’emploi dans l’estuaire de la Loire.

L

la construction de l’oasis représente trois ans d’activités depuis la découpe de la première tôle prévue en septembre 2013, jusqu’à sa livraison en 2016.

a (bonne) nouvelle est tombée au lendemain de Noël. Les chantiers STX France à Saint-Nazaire vont construire un nouveau géant des mers pour le compte de l’armateur américain Royal Caribbean Cruise Line, numéro 2 mondial de la croisière. 361 mètres de long, 47 de large : ce paquebot, le troisième de la série Oasis, surclassera de 30 % le célèbre Queen Mary 2 ! Doté de 16 ponts et 2 700 cabines, il pourra emporter 7 500 passagers et membres d’équipage. « Ce navire est une exception de par son architecture, mais aussi par

le standard de ses prestations à bord », souligne Laurent Castaing, directeur général de STX France. Les deux premiers Oasis, construits en Finlande, sont équipés de patinoires, galeries marchandes et même d’un amphithéâtre aquatique…

UN CONtRAt d’UN MiLLiARd d’EUROs Cette commande est la plus grosse jamais enregistrée par les chantiers nazairiens. Le contrat, qui avoisine le milliard d’euros, est assorti d’une option pour un deuxième navire

livrable en 2018. Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault n’a pas manqué d’en souligner les enjeux en termes d’emplois, lors de sa visite le 21 janvier en compagnie de trois ministres (Pierre Moscovici, Arnaud Montebourg et Delphine Batho) : « Ce paquebot représente 10 millions d’heures de travail, trois années d’activité ». L’État, actionnaire à 33 % des chantiers nazairiens, fleuron de l’industrie française depuis 150 ans, a joué un rôle actif dans l’affaire. Dans un contexte de concurrence internationale féroce, « C’est le montage financier orchestré

L’iNFO EN +

Deux nouvelles usines pour fabriquer les éoliennes offshore

soudeurs, chaudronniers, électriciens, décorateurs... la construction d’un paquebot nécessite beaucoup de main-d’œuvre.

en un temps record grâce au soutien du gouvernement qui a fait basculer la décision de l’armateur, précise Laurent Castaing. Une équipe de Bercy a travaillé à nos côtés 24 h/24 tous le mois de décembre ! » Pour le Premier ministre, cette commande, « témoin de l’excellence du savoir-faire français, démontre qu’il faut investir dans l’innovation et la qualité ». Les bureaux d’études de STX se sont mis au travail dès janvier. La construction de l’Oasis 3 devrait démarrer en septembre pour une livraison en 2016, mettant ainsi fin à une longue période de chômage partiel dans les ateliers. Pour les chantiers nazairiens, qui ont construit des transatlantiques mythiques, c’est un retour aux grandes heures après un creux d’activité qui a fait trembler toute la région.

AidER LEs sOUs-tRAitANts À PAssER LE CREUx dE LA vAgUE « Ce paquebot apporte une vraie bouffée d’oxygène », se réjouit Jean-Claude Pelleteur, président du réseau Néopolia regroupant les entreprises soustraitantes de la région. 2013 restera pour elles une année difficile, la plu-

« La commande de ce paquebot et les futures usines d’éoliennes sont deux démonstrations concrètes que la France a un avenir industriel » Jean-Marc Ayrault, Premier Ministre, lors de sa visite à saint-Nazaire

part n’intervenant qu’une fois la coque achevée. Afin de les aider à passer le cap, la Région Pays de la Loire a mis en place le plan « Navale 2013 » avec l’État et la CCI. « Ce serait tragique que des PME disparaissent alors que l’horizon se dégage », pointe Philippe Le Berre dont l’entreprise (Cofely Axima), implantée depuis un siècle sur la Prairie au Duc à Nantes, installe la climatisation à bord des paquebots. Ce plan de soutien prévoit notamment un coup de pouce à l’export pour décrocher d’autres contrats. « Il est vital de se diversifier, insiste Philippe Le Berre. Le marché de la croisière est trop

cyclique. » Le mouvement est déjà bien engagé. En deux ans, les PME de Néopolia ont levé ensemble plus de 10 millions d’euros de commandes. Les chantiers STX eux-mêmes se sont réorganisés pour conquérir des marchés complémentaires : paquebots fluviaux, ferries, navires de pose d’éoliennes en mer ou pour l’industrie pétrolière... Cette stratégie de diversification porte ses fruits. Le chantier naval nazairien vient de démarrer la fabrication d’une sous-station électrique pour une ferme éolienne offshore située en Europe du Nord. « C’est l’aboutissement de trois années d’efforts pour pénétrer le marché très prometteur des énergies marines renouvelables », souligne Laurent Castaing. Une démarche fortement soutenue par les collectivités locales, afin d’assurer en particulier la formation des jeunes et des demandeurs d’emploi à ces nouvelles compétences industrielles.



Ophélie Lemarié

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© sTX

© sTX

La métropole Nantes saint-Nazaire mise aussi sur les énergies marines renouvelables pour maintenir et recréer des emplois. Une nouvelle filière industrielle sort de terre, avec le soutien des collectivités locales et l’État qui a déjà lancé deux appels d’offres pour développer des parcs éoliens au large de saint-Nazaire, de l’île d’Yeu ou du Tréport. Objectif : « Relever à la fois le défi du développement durable et de la croissance verte. » La première pierre de cette filière a été posée le 21 janvier avec le lancement de la construction de deux usines de fabrication d’éoliennes marines du groupe alstom à montoir-de-Bretagne. Opérationnelles en 2014, elles produiront 100 nacelles par an avec à la clé la création de 300 emplois d’ouvriers qualifiés et d’ingénieurs. Un centre de recherche spécialisé dans les énergies marines (200 emplois) verra aussi le jour dans la métropole et deux autres usines seront implantées à Cherbourg en 2015. Le groupe alstom, qui n’avait pas ouvert d’usine en France depuis plus de trente ans, prévoit au total la création de 1 000 emplois directs dans l’hexagone, plus de 4 000 avec les sous-traitants.

iNitiatives

220

c’est le Nombre de liceNciés, dont 24 féminines, recensées fin 2012 dans les 9 clubs nantais.

10

clubs sont engagés dans le championnat de ligue de futsal. Quatre sont nantais : bela Futsal, Nantes acmnn Futsal, Nantes doulon Fc et c’West Futsal.

le futsal gagne nantes

et ses quartiers

À Nantes, le futsal connaît un véritable engouement. Certains imaginent même ce sport

Quel est le point commun entre Pelé, Ronaldo ou Ronaldinho  ? Ces stars brésiliennes du ballon rond sont toutes passées par le futsal. Né en Amérique du sud, plus précisément en Uruguay au début des années 1930 puis codifié au Brésil après-guerre, le football en salle est aujourd’hui le sport « indoor » le plus pratiqué au monde. À Nantes, il a également trouvé un terreau favorable.

UNE PRAtiQUE tRès sPECtACULAiRE

aC’West

aBela Futsal

Les pionniers nantais

Le futsal au féminin

Le futsal se joue avec un ballon adapté (anti-rebond) sur une surface dont les dimensions sont celles d’un terrain de hand. Les équipes sont composées de cinq joueurs, dont un gardien de but, et peuvent compter jusqu’à sept remplaçants. Un joueur peut rentrer et sortir du terrain autant de fois qu’il le veut au cours d’une rencontre. Les matches se disputent en deux périodes de vingt minutes chacune. Particularité :

© Patricia Bassen

© Patricia Bassen

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34 comme le foot de demain.

Juin 1998. alors que Nantes vit l’effervescence de la Coupe du monde de football, une bande de copains originaires de Bellevue découvre le futsal en région parisienne. « Ça nous a rappelé les parties de foot dans les gymnases avec l’Animation sportive municipale. En 2000, nous avons lancé à Nantes sa pratique, aidés par la Ville », relate mickaël mustafa, dirigeant de la section de futsal de C’West, association de Bellevue impliquée dans les

cultures urbaines. « Nous avons grandi et appris. Aujourd’hui, nous voulons transmettre aux plus jeunes car notre charte sportive intègre une dimension d’insertion. » Formations d’entraîneurs et d’arbitres, lancement d’une section féminine à la rentrée 2012 et à terme un projet d’école mixte de futsal : C’West se donne les moyens de durer. Contact : 06 50 56 04 15 & www.nanteswestfutsal.com

depuis maintenant quatre ans, Bela Futsal développe la pratique du futsal pour les jeunes filles de malakoff et des quartiers environnants. « Nous sommes le premier club à Nantes et dans la région à l’avoir fait. Cela répondait à une attente », précise Laura Bordier, membre de Bela Futsal. « C’était aussi un moyen de favoriser la mixité et de permettre à des jeunes filles de se réapproprier le gymnase et de s’intégrer à la vie du quartier

grâce au sport », souligne Hamza Zénaidi, le président du club. Labellisée « Projet espoir banlieue », cette initiative a été primée par plusieurs récompenses dont celle de la Fondation nationale du football avec le « trophée Philippe-seguin » et le prix « Éducafoot » décerné par la Ligue professionnelle de football et Canal+. Contact : 06 67 85 91 60 & www.nantesbelafutsal.com

LE FUtsAL PRENd sEs QUARtiERs À Nantes, le futsal connaît un véritable engouement. L’acte fondateur, c’est une animation proposée lors de la Coupe du monde 98 au Parc des expositions. La greffe prend. Il va alors s’implanter petit à petit dans les quartiers, avec notamment C’West à Bellevue, puis Bela Futsal à Malakoff ou l’ACM à Nantes Nord. La Ville soutient et accompagne cet élan sportif et associatif avec la mise à disposition de gymnases. Début 2010, un championnat régional est mis en place par la Ligue Atlantique. « Le futsal a longtemps pâti d’une mauvaise image liée à son ancrage dans les quartiers. Aujourd’hui, c’est fini. Il a maintenant toute sa place au sein de la fédération française de football. C’est le foot de demain, souligne Alain Charrance, vice-président de la Ligue du football amateur et de la Ligue Atlantique en charge du futsal. Ce qui me passionne à Nantes, ville locomotive dans la région, c’est de voir grandir un club comme Bela Futsal et qui en entraîne d’autres dans son sillage, que ce soit dans une pratique loisirs ou de compétition. » 

aQuestion à… ALi REbOUh / aDJOiNT À La ViE assOCiaTiVE, aU DÉVELOPPEmENT DEs PrOJETs assOCiaTiFs ET DEs PraTiQUEs ÉmErGENTEs.

« Le futsal porte une dimension sociale et éducative »

Loïc Abed-denesle

Pourquoi la ville soutient-elle le développement du futsal dans les quartiers ? L’activité a été lancée il y a une vingtaine d’années à travers l’offre de l’animation sportive municipale mais elle ne s’appelait pas encore futsal. Longtemps, elle a intéressé la majorité des jeunes qui venaient à l’animation dans les gymnases des quartiers. C’était simple d’accès et ça mobilisait peu de moyens. Le futsal à Nantes est né dans ce contexte. Dans les années 2000, des clubs ont

aNantes Doulon Futsal

aNantes Nord futsal club

À l’est, bientôt du nouveau

Une jeune pousse ambitieuse

Et pour quels résultats ? au-delà de la pratique sportive, le futsal porte une dimension sociale et éducative. il touche un public qui s’est détourné des clubs de foot traditionnels et sur une classe d’âge, les 16/25 ans, plutôt éloignée des dispositifs d’animations mis en place dans les quartiers populaires.

© Patricia Bassen



émergé, soutenus par la Ville car certains venaient pallier l’absence de clubs de football, comme à malakoff.

À l’été 2008, amadou Diallo et Teddy Oger – deux amis – décident de créer un club de futsal à Doulon. ils sont aidés dans leur aventure par d’autres copains. Depuis, le chemin parcouru est encourageant : le club compte 45 licenciés et trois équipes engagées en compétition senior. mais le Nantes Doulon futsal souhaite développer ses ambitions sur de nouveaux terrains. « À la rentrée 2013, le club devrait changer de dimension en

s’implantant dans le quartier de la Bottière où le futsal est absent. L’objectif est de mettre en place des sections pour les jeunes. La demande existe, notamment en loisirs », précise Teddy Oger. Ce projet témoigne de l’élan que connaît le futsal : « C’est un sport qui se popularise et nous attirons de plus en plus de pratiquants de foot à 11. » Contact : 06 64 27 88 75 & www.doulon-futsal.com

tous les lundis soirs, des jeunes de 18 à 35 ans pratiquent le futsal dans le gymnase de la Géraudière. « Avec un ami, on a créé en mai dernier le Nantes Nord futsal club pour regrouper les jeunes du quartier et leur permettre de se responsabiliser, explique ali avci, le président. Ici, le futsal est plus apprécié que le football car la plupart des jeunes le pratiquent depuis tout petits. » Les 30

licenciés du club sont répartis dans deux équipes, l’une est axée compétition, l’autre orientée loisir. Le club, qui participe actuellement au championnat départemental, ne manque pas d’ambition et souhaiterait rapidement intégrer le niveau régional à la fin de la saison. autre objectif : créer une école de futsal pour les jeunes à partir de dix ans. Contact : 06 59 16 27 07

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le tacle glissé et la charge pour essayer de déséquilibrer son adversaire sont strictement interdits. Et il n’y a pas de hors jeu. C’est l’une des raisons qui rend cette pratique si spectaculaire et requiert technique et vivacité.

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vie de quartier

quartier

N

Bellevue / Chantenay

Le patrimoine du Bas-Chantenay à la loupe

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De mars 2012 à janvier 2013, une étude d’inventaire du patrimoine culturel a été menée sur le Bas-Chantenay.

Au XIXe siècle, on trouve dans le Bas-Chantenay des industries de raffinage du sucre, de la savonnerie, de la ferblanterie, des conserves alimentaires, de l’industrie chimique...

C

hantiers navals, conserveries, entreprise SaintGobain, raffinerie, usine électrique…, le BasChantenay témoigne d’un riche patrimoine industriel. Un patrimoine qui a été passé au crible d’architectes spécialisés, dans le cadre d’une collaboration entre la Région, qui a la compétence d’inventaire, et la direction du patrimoine et de l’archéologie de la Ville. « Cette étude est destinée à inspirer et documenter le projet urbain qui va être mené sur le quartier. Elle couvre un large périmètre, des Salorges à RocheMaurice. Et notamment ce qu’on appelle la prairie industrielle, en bord de Loire. On y trouvait les industries tandis que,

dans les hauteurs se trouvaient les parties résidentielles : maisons cossues des directeurs, des cadres et habitations ouvrières formant des lotissements », explique Olivier Absalon, chargé de mission à la direction du patrimoine et de l’archéologie. En 93 fiches, l’étude raconte la physionomie du secteur, entre le coteau granitique et la plaine en bord de Loire, le paysage dominé par les cheminées de brique rouge, les particularités architecturales des bâtiments industriels et donne des indications sur l’habitat de l’époque, les activités humaines, qu’elles soient industrieuses ou de loisirs. Le tout à travers des textes, des cartes, des plans, d’anciennes cartes postales.

Ce château d’eau servait de tribune aux syndicalistes qui s’adressaient aux ouvriers, au début du XXe siècle.

« Pour compléter et donner une vision plus mémorielle et sensible du patrimoine, 26 personnes ont été interviewées autour de la mémoire du quartier. Tout ce matériau est un outil précieux pour les urbanistes mais cela a une valeur en soi et un intérêt pour le grand public. » L’ensemble sera mis en ligne, à partir de mi-avril sur le site de la Région. Et une valorisation de ce travail, sous forme de conférences, publications ou autres est en cours de réflexion. www.patrimoine.paysdelaloire.fr

vie de quartier quartier

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Hauts-Pavés / Saint-Félix

À Carterie-Châteaulin, on sort chez les voisins !

quartier q

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Nantes Sud

conférences, des lectures, des concerts, des ateliers cuisine… Nous faisons appel au maximum aux compétences des habitants. » Le vide-grenier de juin permet de financer les activités, dont fait état un site internet. L’association se propose enfin d’aider les projets des habitants à voir le jour : quelques-uns travaillent actuellement à l’écriture d’un livre sur l’histoire du quartier. Contact : 06 44 25 91 96, www.asso-carterie-chateaulin.fr

Le nouveau centre de loisirs sort de terre

Un lifting pour les locaux de Bonne Garde Fer de lance de la vie culturelle et sportive du quartier, l’association de Bonne Garde a rénové ses installations de la rue du Frère-Louis pour répondre aux besoins de ses 1 100 adhérents. La salle de danse et le théâtre ont été réaménagés, l’espace dédié au tennis de table agrandi et permet désormais l’installation de 8 à 10 tables pour les entraînements et les compétitions. Le coût de ces travaux s’élève à 57 000 €, pris en charge par l’ASC Bonne Garde, la Ville (à hauteur de 50 %), le Département, la Région et l’État. Pour en savoir plus : www.ascbg.org

© Fred Petr architectes

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En 1988, des riverains se groupaient contre un projet immobilier dans le secteur CarterieChâteaulin. Ce combat remporté, l’association est restée active. « La dynamique était bien enclenchée », souligne son président, Jacques Malthieu. Si elle continue de veiller, vingtcinq ans après, au cadre de vie de ce microquartier, l’association a étendu ses activités à l’organisation d’événements conviviaux. Outre le repas de quartier annuel, les RDVM – pour « rendez-vous à la maison » – resserrent les liens entre les habitants. Le principe ? Proposer des sorties chez les uns ou chez les autres. « Tout est possible. On démarre systématiquement l’année avec une soirée ciné, mais il y a eu des

Bardé de bois, le futur centre de loisirs sera relié à l’école maternelle par une galerie couverte.

Très attendu, l’équipement regroupera sur le site des écoles Sarah-Bernardt / Ledru-Rollin 112 places pour accueillir le mercredi et pendant les vacances scolaires les enfants de Nantes Sud âgés de 3 à 11 ans. C’est plus du double de la capacité actuelle qui était jusque-là dispersée dans différents lieux du quartier, mal adaptés aux familles. Avec ce nouveau centre de loisirs de 480 m2, les animateurs de l’Accoord disposeront de locaux neufs et fonctionnels, adossés à l’école maternelle. Reliés par une galerie couverte, les deux établissements

partageront plusieurs lieux de vie pour en optimiser l’usage : restauration, salle de repos et salle polyvalente, salle d’activités et bureau des animateurs... La nouvelle construction, avec sa forme triangulaire ludique et son bardage bois, répondra aux exigences d’un « bâtiment basse consommation ». Les travaux doivent démarrer en avril pour une ouverture fin 2013/début 2014. La cour maternelle sera réaménagée à cette occasion. Coût de l’opération ? 1 225 000 euros, financés par la Ville de Nantes et la Caf.



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Nantes Nord

Wéwéwé : une radio pour libérer la parole des jeunes

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le ministre guinéen des sports, raconte Alvin, 14 ans, qui souhaiterait devenir animateur radio. Je n’étais pas trop impressionné, on avait bien préparé l’interview. » De cette rencontre est né un projet

avec la Guinée : un échange de jeunes qui aura lieu cette année pour aider des Guinéens à créer leur radio. www.radio-wewewe.fr

Collégiens rencontrent professionnels

L’AFEV (Association de la fondation pour la vie étudiante) intervient auprès de jeunes de quartiers populaires, dans des actions d’accompagnement à la scolarité. Depuis trois ans, l’AFEV a mis en place, avec l’association

Un parrain, un emploi, des rencontres entre professionnels et collégiens. « Nous faisons de l’aide aux devoirs deux heures par semaine, au domicile des collégiens. Nous les aidons aussi dans leur recherche d’orientation. Il nous manquait l’accès à des réseaux de métiers. Un parrain, un emploi nous ouvre ces réseaux », explique Guillaume Hernandez, de l’AFEV. Chaque jeune qui en fait la demande peut rencontrer un ou plusieurs professionnels issus des métiers qui les intéressent. « Cela rend concrète l’orientation et peut permettre aux jeunes de 4e de se faire des contacts pour leur stage de 3e. » C’est ainsi que Steven, qui habite le quartier Nantes Nord, a passé une journée avec un paysagiste. « C’est très intéressant. On peut poser toutes les questions qu’on veut. J’avais déjà en tête le métier de paysagiste mais ça m’a conforté dans mon projet », raconte Steven, aujourd’hui en CAP de paysagiste au lycée horticole du Grand-Blottereau. www.afev.fr/nantes

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Ils ont entre 12 et 18 ans et ont déjà interviewé les rappeurs Youssoupha et Sniper et le joueur de foot Issa Cissokho. Ils sont une dizaine de jeunes à se retrouver tous les mercredis de 14 h à 15 h 30 au centre de loisirs de la Petite-Sensive pour animer la web radio Wéwéwé, créée il y a deux ans par le centre Accoord. « La radio est un très bon outil pédagogique pour libérer la parole des jeunes, explique Bader Chrita, responsable secteur jeunes Accoord Petite Sensive. Cela permet de travailler sur le langage et sur la communication en organisant des débats entre plusieurs générations du quartier sur des thèmes de société tels que la citoyenneté. » Ils sont initiés au montage audio, à la recherche d’information et aux techniques de reportages. « En décembre, j’ai interviewé

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Nantes erdre

Trois maisonnettes adaptées aux gens du voyage

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Les anciens logements de fonction de l’école ont été réhabilités et adaptés pour accueillir 3 familles.

Vivre en maison quand on a grandi en caravane ? « Le changement n’était pas évident pour nos maris », avouent Magdalena, Isabelle et Laëtitia. Aucune des trois familles ne le regrette. Installées depuis l’été 2012 dans les anciens logements de fonction de l’école des Batignolles réhabilités dans le cadre du Programme local de l’habitat (*),

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Île de Nantes

« L’idée du projet “ Collectif Flux/Maison de quartier ” est de créer des rencontres et des échanges de répertoire entre les trois groupes

elles se sont bien intégrées au quartier : « C’est plus calme, plus confortable. Sur le terrain de la Prairie de Mauves, on vivait les uns sur les autres, sans intimité. » Rénovées par l’association Une famille, un toit, à qui la Ville de Nantes, propriétaire du bien, a confié la gestion des lieux, les trois maisonnettes sont adaptées

à leur mode de vie : les trois jardinets communiquent et les locataires partagent un jardin commun, doté d’un poulailler et d’un chenil. Surtout, le loyer reste modeste. Pionnière à Nantes, cette opération de relogement n’est pas isolée. « Il y a une très forte demande de sédentarisation, explique Bérengère Dantec à la direction Solidarités de la Ville et de Nantes Métropole. Les modes de vie évoluent. La scolarisation des enfants incite les gens du voyage à s’ancrer. » Pour améliorer les conditions de vie souvent précaires de ces familles, Nantes Métropole développe une offre adaptée. À Nantes Nord, un terrain familial locatif avec pièces de vie et trois emplacements pour les caravanes est également en cours d’aménagement.



* L’opération, 405 000 €, a reçu le soutien de l’Agence nationale pour l’amélioration de l’habitat, du Conseil général, de la Région, Nantes Métropole et la Fondation AbbéPierre.

Le collectif Flux accompagne trois groupes amateurs

professionnels du Collectif Flux, Vico Paradis, Pulsar et Slurp Brass Band et trois groupes amateurs D’Calbass (musiques africaines),

Ignition (rock-reggae) et M.M, (funk) », explique Alexandra Charrier, chargée d’action culturelle au Pannonica. Chaque groupe amateur doit réarranger deux compositions du groupe professionnel qui le parraine en fonction de son esthétique propre. De son côté, le groupe professionnel doit lui aussi proposer des arrangements pour deux morceaux du groupe amateur. « Nous les accompagnons pendant cinq mois sur l’arrangement de ces deux reprises, mais aussi

sur la manière dont ils construisent leur set, sur la rythmique, le placement sur le plateau ou sur les balances... », explique Xavier Thibaud, saxophoniste et membre du Collectif Flux. Ce projet, qui est un partenariat entre le Pannonica, les maisons de quartier de l’île et de Doulon et l’Accoord se clôturera par un concert au jardin des Fonderies le 20 avril de 18 h à 23 h. www.pannonica.com / www.flux-prod.com

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Malakoff / SaintSaint-donatien

Un nouveau centre commercial en 2014

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D’ici 18 mois, un nouveau centre commercial ouvrira ses portes à Malakoff. Bien situé le long du boulevard de Berlin, au débouché du pont Eric-Tabarly et face à la Maison des Haubans, il comprendra un Intermarché (1 650 m2) et une dizaine de commerces de proximité, dont certains déjà présents sur le quartier. Les habitants, mais aussi une clientèle de passage, pourront ainsi trouver sur place boulangerie, pharmacie, boucherie, bureau de poste, salon de coiffure… Les commerces, très vitrés, seront accessibles depuis un vaste espace public, largement ouvert sur le boulevard et la station de Chronobus. 78 stationnements sont prévus sous la partie commerciale.

Le futur centre s’intègre dans une opération plus globale de 15 000 m2, pilotée par Nantes Métropole Aménagement. Une opération mixte qui comprendra aussi, en surplomb du centre commercial, deux immeubles de logements et un immeuble de bureaux tout habillés de verre et de zinc. La résidence Namétis sera composée de deux bâtiments de dix étages qui accueilleront 88 logements, dont seize domiciles-services destinés aux personnes âgées autonomes. Sur cinq étages et 4 000 m2, l’immeuble de bureaux, baptisé Euroquartz, verra s’installer le siège de Nantes Habitat. Livraison prévue : été 2014.



© Artefacto

Le nouveau visage du boulevard Vincent-Gâche L’île de Nantes se prépare à l’arrivée du Chronobus. Dès la rentrée 2013, la ligne C5 permettra de la traverser d’est en ouest en moins de vingt minutes. Les travaux, démarrés l’été dernier, façonnent peu à peu de nouveaux espaces publics, à l’image du boulevard Vincent-Gâche. Jusqu’alors envahi par le stationnement sauvage, l’axe s’offre un lifting complet : trottoirs, pistes cyclables, couloirs bus… Le Chronobus circulera au centre du boulevard, avec de part et d’autre de généreux espaces, largement végétalisés, pour

les modes doux. La vélo-route, qui sera progressivement aménagée le long de la voie ferrée, passera par là ! Le chantier est d’envergure. Jusqu’à la mi-avril, la rénovation des réseaux impose la mise en sens unique du boulevard Vincent-Gâche. Pour rejoindre Martyrs-Nantais depuis le boulevard De Gaulle, la circulation est déviée par la rue François-Albert et le quai Gaston-Doumergue. Les aménagements de voirie interviendront ensuite, pour une livraison en septembre 2013.



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Pour parler des droits de l’enfant toute l’année, Les Francas et l’Accoord animent des forums sur les quartiers, dans la continuité de la Quinzaine des droits de l’enfant qui a lieu en novembre. Le premier se tiendra à la maison des Haubans de Malakoff, le 27 mars. Parmi les rendez-vous, une conférence sur la Convention internationale des droits de l’enfant le jeudi à 20 h. Au programme également :a teliers, jeux, exposition, débats d’enfants, village des droits de l’enfant…

© Architectes Rocheteau-Saillard

Place aux enfants, du 27 au 29 mars

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Centre-ville

L’atelier citoyen se penche sur la marche à pied

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Comment développer la pratique de la marche à pied en centre-ville ? C’est le mandat qui a été confié par la Ville et Nantes Métropole à l’Atelier citoyen du Conseil de quartier du centre-ville. Malgré les aménagements réalisés ces dernières années avec l’extension des zones piétonnes, Nantes demeure en effet une des grandes villes de France où le mode piéton reste sous-utilisé. Face à ce paradoxe, l’Atelier citoyen – qui à cette occasion accueille des habitants d’autres quartiers et de l’agglomération – doit réfléchir à des propositions pour redonner envie de flâner en ville, s’y rendre pour du shopping ou tout simplement circuler en sécurité. « Ce ne sont pas des préconisations en terme d’aménagements qui sont attendues mais bien une réflexion sur les motivations qui pourraient redonner le goût de la marche à pied, en prenant en compte tous les usages, de l’accès au travail à la détente, et la diversité des publics concernés », souligne la Mission

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dialogue citoyen de la Ville. L’avis citoyen sera remis aux élus et présenté en juin prochain et la réponse sera apportée par la Ville fin 2013.



Redonner envie de flâner en centre-ville.

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d dervallières / Zola

Fête le mur ouvre une section de tennis handisport

Michaël Jeremiasz est le parrain de la section handisport.

L’association Fête le mur, fondée par Yannick Noah pour permettre aux jeunes des quartiers de jouer au tennis, est implantée aux Dervallières depuis la rentrée

2006. Elle a aujourd’hui bien grandi et compte 150 licenciés répartis dans trois sections : tennis, double-dutch et gym d’entretien. Pas avare de ses efforts pour rendre le tennis accessible à tous, Fête le mur vient de lancer une section dédiée au handisport. « Après avoir ancré la pratique du tennis dans le quartier, le temps était venu de mettre en place une offre adaptée au handicap moteur, souligne Ahmed Ben Saïd, responsable nantais de Fête le mur. Mais ça ne s’improvise pas : je me suis rapproché de la Fédération française handisport pour acquérir les compétences nécessaires. Nous avons

également le soutien de la Ville à travers le Plan handisport. » Pour lever certains freins financiers, le matériel est mis à disposition : « Fête le mur s’est doté de fauteuils adaptés et des raquettes peuvent être prêtées », précise Ahmed Ben Saïd. Et pour lancer cette nouvelle section sous les meilleurs auspices, Thomas Vinatier, handi-tennisman nantais (il vise Rio 2016) et Mickaël Jeremiasz (n° 2 français et n°4 mondial, médaillé de bronze en double aux Jeux de Londres), ont accepté d’en être les parrains. Contact : 06 69 10 10 20 & [email protected]

quartier

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Bottière / doulon d

Début des travaux sur les espaces publics de la Bottière également revu. Il s’agit enfin d’améliorer le stationnement. Les parkings existants sont reconfigurés. Sont concernés les parkings ouest (94-94bis Ménétrier), sud (67 Bottière), nord-est (96-98-100-102 Ménétrier) et sud-est (cœur d’îlot). Au total, le projet prévoit 140 places de stationnement, dont cinq réservées aux personnes à mobilité réduite. La qualité des espaces verts fait partie intégrante du projet. La placette actuelle côté sud deviendra un espace planté, utilisé en noue pour l’évacuation pluviale. Un groupe de suivi de chantier réunissant des habitants et des associations, se réunit tous les 2 mois pour évoquer le déroulement et l’organisation des travaux.



Vélos, piétons, Chronobus : le boulevard de Doulon fait peau neuve L’arrivée du Chronobus C3 en septembre 2013 et l’intensification du trafic ferroviaire avec la mise en service du tram-train sont l’occasion d’améliorer les échanges entre les différents modes de transport sur le boulevard de Doulon. De part et d’autre de la voie ferrée, un véritable pôle multimodal sort de terre. À la rentrée 2013, on pourra y passer très facilement du Chronobus au tramway (ligne 1), emprunter la ligne de bus 70 pour rejoindre la gare de Chantenay ou le car Lila 30. Les premiers travaux ont démarré le 25 février par la rénovation des réseaux, avant les aménagements de voirie et l’enfouissement des lignes électriques prévus de la mi-mai à la fin septembre. Une nouvelle rue a déjà été ouverte entre le boulevard et la rue des Forges. Dans la lignée, la rue Douillard, mise en sens unique, sera reconfigurée pour accueillir le terminus de la C3 : quai bus, traversées piétonnes, espace paysagé

le long du vieux mur en pierre... De l’autre côté des rails, bus et cars s’arrêteront autour d’un nouveau quai central, rue Jules-Ferry. La partie sud du boulevard de Doulon

s’offre également un lifting. Une piste cyclable au niveau du trottoir permettra en particulier de rejoindre en toute sécurité l’itinéraire Loire à vélo boulevard de Seattle.



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Dans le cadre du projet de renouvellement urbain de la Bottière, le chantier des espaces publics sur Grande Noue Nord – Basinerie 1 a débuté en novembre. Près de deux hectares vont être aménagés par Nantes Métropole sur une durée d’un an. Il s’agit d’abord d’améliorer les lieux de vie sur le quartier. Établi après discussion avec les habitants, le programme prévoit la création d’une placette centrale avec un espace de convivialité, des bancs et une délimitation claire de l’espace. Côté Grande Noue Nord, une pelouse sera accessible aux enfants du quartier. Côté Basinerie 1, un square sera aménagé, avec jeux pour enfants, pergola-banc côté nord et délimitation paysagère côté ouest. Il s’agit ensuite de faciliter les déplacements. De nouveaux cheminements accessibles sont ainsi créés pour simplifier les déplacements, l’un orienté nord-sud, le second vers l’ouest. L’éclairage sera

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Art

ici et là, des initiatives permettent à des personnes handicapées de pratiquer une activité artistique. exemples parmi d’autres.

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ccès physique pour les personnes à mobilité réduite, traduction en braille ou en langue des signes, films ou spectacles en audiodescription, médiations diverses, l’accessibilité culturelle prend diverses formes. La pratique artistique en est une. Il existe à Nantes des associations, compagnies, structures, qui proposent une pratique adaptée, en musique, théâtre, danse, arts visuels. En voici trois illustrations..

Des ComéDiens Professionnels hAnDiCAPés mentAux Philippe Mirassou, comédien et metteur en scène, travaille depuis trente ans avec des acteurs handicapés mentaux. Il a

monté une compagnie professionnelle, E-magine art vivant. « Ils sont sept comédiens “ différents ”. Ce qui m’intéresse, c’est d’utiliser le potentiel de chacun. Ils sont sollicités pour un travail de scène sans concession, comme dans n’importe quelle troupe de théâtre. Et, croyez-moi, ils n’ont pas de handicap des émotions ou des sentiments ! » Leur dernier spectacle, le huitième de la compagnie, Dièse, a été joué à la salle Vasse en octobre dernier. « Les textes sont validés par tous. Et, sur scène, le handicap est viré en coulisse ! Il y a uniquement des comédiens et comédiennes qui cherchent à caler leur voix, leurs mouvements, leur personnage et toucher le spectateur… » Quand il a commencé ce travail, Philippe Mirassou ne s’attendait pas à le poursuivre pendant trente ans. « Au départ, ça s’est fait

rePère L’accès à la culture est une des préoccupations majeures du CNPH (conseil nantais des personnes handicapées), créé en 2009 par la Ville. Dans le cadre de son atelier culture, une large réflexion et des actions sur le terrain avec les associations représentant les usagers sont menées pour faire avancer l’accessibilité, qu’elle soit physique ou d’accès à l’offre ou à la pratique (via le soutien aux associations ou projets).

un peu par hasard. Une éducatrice m’a demandé d’animer un atelier. J’ai découvert, avec les comédiens handicapés mentaux, une esthétique particulière que j’ai eu envie de transmettre au public. » > www.e-magineartvivant.com

« ChAnter » en lAngue Des signes « C’est bien de se rendre compte qu’il existe un public sourd et que tout le monde a droit à l’ouverture culturelle ! », affirme Laëtitia Tual, de l’association Tac (Tout art et culture). Son credo : favoriser le développement de l’offre artistique culturelle bilingue (langue des signes / français oral). Parmi ses activités, Laëtitia « chante » en langue des signes sur scène, pour permettre aux personnes sourdes d’accéder pleinement à toutes sortes de spectacles. Et, depuis trois ans, elle a monté une chorale silencieuse qui se produit à l’occasion de la

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La chorale silencieuse se produit chaque année à la fête de la musique, place Graslin.

La compagnie E-magine Art Vivant fait travailler sept comédiens et comédiennes handicapés mentaux.

fête de la musique, place Graslin, au milieu des autres choristes invités par la Ville à chanter un répertoire commun, en collaboration avec le chœur de l’Opéra. « Ce sont des chansons du patrimoine, très connues par le public mais les personnes sourdes, elles, ne les connaissent pas si on ne les leur a pas apprises. Le rapport au texte est important. Je leur donne aussi des éléments sur le compositeur, l’interprète, l’époque de la chanson… » Le jour J, la chorale chante en langue des signes. Le public sourd répond présent. « C’est une occasion de se rendre visible. » > www.myspace.com/toutartetculture

un Atelier D’Art viDéo Pour les sourDs Dans l’association Tac, il y a aussi Karine Bascougnano, diplômée de l’école des Beaux-Arts de Nantes et interface en langue des signes. Depuis la rentrée 2012, elle co-anime un atelier vidéo pour des personnes sourdes et malentendantes, à l’école des Beaux-Arts. « Les sourds utilisent beaucoup les outils vidéo, les réseaux sociaux. Là, l’idée est d’en faire un art. Dans cet atelier, on fait se rencontrer la langue des signes, en trois dimensions et l’art vidéo », indique-t-elle. L’atelier est construit et mené avec l’artiste Pascal Leroux. « Ma pédagogie repose sur l’accès à l’autonomie de cha-

cun, dans le but d’acquérir ou développer une démarche artistique. Les participants seront encouragés à réaliser de courtes vidéos individuelles ou collectives, en manipulant toutes sortes d’outils. » Dans le contenu, le propos est le même que pour un atelier vidéo à destination d’un public entendant. « Le fait de faire ça à l’école des BeauxArts, c’est intéressant. Cette année, l’atelier est expérimental. Nous espérons qu’il sera pérennisé, ce serait un bon signal pour l’accessibilité de tous aux activités artistiques », souligne Karine Lucas, chargée de l’action culturelle à l’école. > www.esba-nantes.fr Armelle de valon

foCus

Handiclap, faire de la différence une invitation à la fête

Depuis cette année, l’École des beauxarts propose un atelier vidéo pour les personnes sourdes et malentendantes.

Le festival Handiclap, créé par l’Apajh 44 (association pour adultes et jeunes handicapés), organise sa 26e édition. Objectif ? « Valoriser des artistes en situation de handicap, sur scène. Montrer des spectacles qui parlent de la différence et des spectacles tout court, et on n’oublie pas le jeune public », résume Juliette Pédard, chargée de diffusion du festival. Expos, théâtre, concerts, ateliers divers, « c’est l’occasion de faire se croiser les publics autour d’un moment festif. C’est notre moment fort de l’année, mais nous avons plein d’actions en-dehors qui sont dans le même esprit. » En tête d’affiche cette année, l’Orchestre National de Barbès, le jeudi 14 à 21 h. Également au programme une déambulation étrange par les Hommes poissons, du jazz manouche, des frasques aériennes… Du 14 au 17 mars. Parc des Chantiers, derrière la mht- www.handiclap.fr

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CuLtureS aAu lieu unique et au TU

Boris ChArmATz mène LA DAnse

© Christophe Raynaud de Lage

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e lieu unique et le Théâtre Universitaire proposent cette année un nouveau rendez-vous autour de la danse : Constellation. « Il s’agit d’explorer l’univers chorégraphique d’un créateur sur deux saisons, à travers ses pièces mais aussi celles d’autres artistes invités, à travers

également des rencontres avec le public », explique Patrick Gyger, le directeur du lieu unique. Pour cette première édition, c’est autour de Boris Charmatz, directeur du musée de la Danse – centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne que va tourner cette Constellation.

« Boris Charmatz est à la fois chorégraphe, interprète et directeur de lieu et c’est ce qui nous a intéressés aussi dans cette aventure », poursuit Bertrand Salanon, directeur du Théâtre Universitaire. Après avoir présenté Flip Book, pièce revisitant un livre sur Merce Cunningham, monument de l’histoire de la danse, en novembre, Boris Charmatz revient les 4 et 5 avril au lieu unique avec une création de 2011, Enfant. Sur le plateau, 17 enfants aux côtés des danseurs. « On voit des enfants inertes, ça peut faire peur, on pense à la mort mais on peut aussi les voir comme endormis, faisant confiance aux adultes. Progressivement, ils prennent le pouvoir… », raconte le chorégraphe. D’autres rendez-vous sont programmés sur la saison suivante. www.lelieuunique.com

aEn tournée

CirkATomik : 20 sPeCTACLes en VinGT Ans De CréATion

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ans un grand hangar, les membres de Cirkatomik bidouillent, bricolent et créent au milieu d’établis et de palettes fourmillant d’objets amassés ça et là : valises, nains de jardin, cage à oiseau, pièces métalliques en tous genres… Créée en 1992 par des graphistes, des techniciens de Royal de luxe et des comédiens, la compagnie de théâtre de rue a joué ses premiers spectacles il y a tout juste vingt ans. Leur univers ? Des textes drôles et décalés mêlés à des décors créés à

partir de matériaux de récupération. « On bricole avec les objets mais aussi avec les mots, c’est ce qui fait la poésie du spectacle », relève Jocelyn Verbraeken. Dans l’équipe depuis 1995, il a pris les rênes en tant que directeur artistique en 2007, dans les pas de Patrick Lefebvre. « Parmi les 20 spectacles créés, il y a Supermercado, un supermarché décalé, puis La Quincaillerie Parpassanton qui a été joué 600 fois, ou encore Le P.u.f. » Adepte du spectacle participatif, Cirkatomik a aussi créé en 2010 Le Plus grand défilé

des petites coutures dans le cadre de l’Art en Partage. Ce sont les habitants de Nantes Nord qui ont créé des costumes à partir d’objets de récupération. « Une expérience humaine

et un échange de savoir-faire très enrichissants. » Cinq spectacles sont actuellement en tournée, et deux en création. www.cirkatomik.com

aAu Pannonica

CenT Ans De ChAnT LyriqUe eT sACré

Le GrAnD VoyAGe De LA PeTiTe hiPoLLène

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a Schola Cantorum de Nantes a été créée en 1913 et a reçu son appellation du compositeur Vincent d’Indy, fondateur de la Schola Cantorum de Paris. Depuis lors, le chœur n’a cessé son activité, ce qui en fait l’une des plus anciennes associations culturelles nantaises. « Le chœur n’a connu que huit chefs en cent ans, dont deux femmes. De nombreux choristes ont plus de vingt ans d’ancienneté, c’est vous dire la stabilité et la fidélité qui y règne ! », souligne Patrick Barbier, lui-même choriste

et président de l’association. Composé de 75 chanteurs amateurs de haut niveau, le chœur monte trois à quatre programmes par an, explorant le répertoire des XVIIIe et XIXe siècles : Mozart, Brahms, Berlioz, Verdi, Fauré, Honegger… Son chef actuel, Thierry Bréhu, dirige deux orchestres symphoniques. Professeur de hautbois, il a été soliste dans un ensemble vocal réputé, A Sei Voci. « Pour intégrer le chœur, il faut savoir lire la musique, apprendre vite et travailler chez soi. Nous avons une certaine exigence, mais c’est dans la bonne humeur ! » Pour fêter les 100 ans, trois rendez-vous jalonnent la saison : le Requiem de Brahms, donné en février. Les chœurs de Verdi et Wagner, les 5 et 6 avril. Le Messie de Haendel, en décembre 2013. Et un CD du centenaire est en préparation. www.scholacantorumdenantes.com

a petite Hipollène habite l’arbre sans fin, qui abrite une multitude d’êtres touchants et loufoques. Un jour meurt sa grand-mère. L’arbre pleure, Hipollène se transforme en larme et tombe de l’arbre. Elle débute alors un grand voyage initiatique. Adaptation de L’arbre sans fin de Claude Ponti par le compositeur Christofer Bjurström, Le voyage d’Hipollène associe images du livre, conte et musique pour créer une vraie mise en mouvement de l’album. Sur scène, une conteuse et deux musiciens multi-instrumentistes ainsi que l’univers visuel du livre, travaillé comme une œuvre cinématographique. « Mélanger la musique, le théâtre, le cinéma, c’est un peu notre spécialité. L’univers de Claude Ponti est d’une richesse infinie… », explique Catherine Le Flochmoan, comédienne et conteuse, de la Cie Marmouzic. le 10 mars à 16 h 30, au Pannonica (grande salle). À partir de cinq ans. www.marmouzic.com

aAu Quartier de la Création

LA « Green CreATiViTy » FLeUriT en mArs Le Quartier de la création, sur l’île de Nantes, propose une semaine dédiée à la « Green creativity », du 23 au 29 mars prochains. Au programme : conférences, tables rondes, ateliers mais aussi speed dating entre créatifs et entrepreneurs, expositions, parcours de découverte du Quartier de la création… www.creationduquartier.com

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aAvec la Schola Cantorum

CuLtureS Le réalisateur Costa Gravas sera l’un des invités du festival.

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48 aFestival

Cinéma espagnol : des films en prise avec la réalité le 23e festival de cinéma espagnol aura lieu du 27 mars au 9 avril. un événement reconnu comme une référence dans la région nantaise et bien au-delà.

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epuis 1990, le festival de cinéma espagnol de Nantes a présenté près de 1 000 films, premières œuvres ou films du patrimoine, courts et longs métrages, fictions et documentaires… « Chaque année, nous montrons au public des œuvres inédites, avant même leur sortie en Espagne, ce qui est un bon coup de pouce pour leur diffusion », souligne Pilar Martinez Vasseur, la directrice du festival. « Pour les distributeurs, la programmation dans le festival est un déclencheur. Six films présentés l’an dernier ont été distribués en France. » En-dehors de la compétition, qui est l’image de marque de l’événement, le festival a de multiples entrées : hommages, rétrospectives, fenêtre sur le cinéma basque, séances scolaires, projections en milieu pénitentiaire etc. Côté chiffres, le festival a attiré l’an

dernier 23 000 spectateurs, proposé 70 films inédits et 250 projections, avec 60 invités (acteurs, réalisateurs etc.)

un CinémA soCiAl et DéCAlé Le programme de cette année est dense, comme toujours. « Malgré la crise, qui touche fortement l’Espagne, l’année a été prolifique en matière de cinéma, avec des thématiques très variées. » Si la guerre civile est toujours présente, la question migratoire et de manière générale les problématiques sociales sont largement abordées. « Le cinéma espagnol porte un regard parfois cru sur les questions sociales. C’est un cinéma en prise avec les réalités mais pas réaliste. Le décalage est souvent de mise, comme l’hyperréalisme, le goût de l’excès, le paradoxe. » Au programme, notamment, une carte blanche à Costa-Gavras, proche de Jorge Semprún et dont le dernier film, Le capital, connaît un succès plus important en Espagne qu’ici même en France. « Cinéaste du politique, CostaGavras porte un regard ouvert sur les

dictatures dans le monde. Il a marqué le cinéma espagnol. Ses films circulaient sous le manteau, à l’époque de la censure… » À noter également un cycle « cinéma et transition(s) », qui fait le point sur la période post-franquiste et la transition démocratique. « Almodovar est l’un des symboles de cette transition. Il a fait entrer les quartiers marginaux sur les écrans. Ce sont des films outranciers, très travaillés, qui racontent le mal-être lié à cette période incertaine. » Armelle de valon Du 27 mars au 9 avril, au Katorza, au théâtre graslin, à Cosmopolis et dans le département. www.cinespagnol-nantes.com

aObjet de culture

Le gâteau nantais sa texture tendre et son léger parfum de rhum ont fait le succès de cette pâtisserie locale.

À savoir : le gâteau nantais sera meilleur s’il est mangé après quelques jours. Pour cela, le recouvrir d’un film alimentaire après sa fabrication... et éloigner les gourmands trop pressés !

Qui a mis au point la recette ? mystère. Le chroniqueur nantais Paul Eudel cite le maître fouacier Rouleau, établi rue Saint-Clément, qui en confectionnait dès 1820. C’est alors une pâtisserie haut de gamme. Au début XXe, la biscuiterie LU se saisit de la recette et commercialise son gâteau nantais, en boîte métallique. Il est aujourd’hui essentiellement produit par des artisans, avec de multiples variantes.

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sucre et rhum : des ingrédients qui rappellent l’histoire portuaire de Nantes, notamment les échanges maritimes avec les Antilles. s’il n’a guère franchi les limites régionales, le gâteau nantais est bien ancré dans la tradition culinaire locale. « À mon installation à Nantes, les clients m’en ont tout de suite demandé. J’ai adapté la recette d’une cliente... et c’est aujourd’hui une de nos grosses ventes », explique Franck Déperiers. Le patron de la Petite Boulangerie à Saint-Félix est un fervent promoteur de cette spécialité : « C’est LE gâteau local, il faut le faire connaître ! »

recette pour 8 personnes ingrédients : 200 g de sucre 150 g de beurre 60 g de farine 190 g de poudre d’amande 3 œufs 50 g de rhum (2/3 brun, 1/3 blanc) 1. mélanger le beurre et le sucre. 2. Le beurre blanchi, ajouter la farine et la poudre d’amandes 3. Une fois le mélange bien homogène, verser les œufs un par un 4. Ajouter le rhum 5. Verser dans un moule de 26 cm beurré et fariné, et cuire 30 minutes à 185° 6. Attendre 30 minutes et recouvrir d’un glaçage, mélange tiédi de sucre glace et de rhum.

CuLtureS

aHistoire

Il y a 130 ans,

naissait le canal de la martinière

© Archives de la Loire-Atlantique

© Archives de Loire-Atlantique

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le canal maritime de la Basse-loire, dit le canal de la martinière, entre la commune du Pellerin et le site du Carnet, a vu le jour en 1882 pour sauver le port de nantes. retour 50 sur l’origine de ce chantier dantesque et sur ce patrimoine historique.

Long de 15 km, le canal a été creusé dans les anciens bras de Buzay et des Ceps et dans les prairies des Champs-neufs.

l

«

a Loire s’ensable, la Loire se perd, se ruine », clame Laisant, député de la Loire-inférieure, en 1876, du haut de la tribune du Parlement. Depuis les années 1860, en raison de l’ensablement progressif de la Loire, la navigation devient périlleuse, d’autant plus que le type de navigation évolue. Les bateaux à voile disparaissent peu à peu pour laisser la place aux bateaux à vapeur, des navires plus imposants aux tirants d’eau approchant les six mètres et pouvant atteindre 100 mètres de longueur. « Les armateurs sont contraints d’utiliser les avant-ports comme Paimbœuf pour décharger leur cargaison », précise Pierre Prain, guide bénévole au sein de l’ACCAM, l’Association culturelle du

Drague à tuyaux (mai 1887).

canal maritime de la Basse Loire. Les conséquences sur le trafic portuaire et la construction navale sont donc alarmantes. Il faut agir, et vite, avant que le port de Nantes ne soit condamné ! La chambre de commerce décide alors de s’attaquer à cette situation inquiétante.

un ChAntier titAnesQue Après l’examen de plusieurs rapports, la construction du canal est approuvée en août 1879. Les travaux démarrent trois ans plus tard par la construction des écluses des Champs-Neufs et de la Martinière, équipées d’un système hydraulique qui est une innovation technologique pour l’époque, et par le creusement de l’écluse du Carnet. Mais faute de crédits, dès le printemps

1884 et jusqu’en 1885, l’activité ralentit. Les difficultés techniques entravent également le bon déroulement des travaux. Plusieurs tempêtes provoquent d’importants dégâts. La digue artificielle qui avait été construite pour réaliser le canal a ainsi été brisée et le chantier inondé plusieurs fois. Plus de mille ouvriers participent à ces travaux titanesques entre terre et eau. Leur travail est difficile et harassant. Ils manquent d’eau potable, triment dans la boue et sous la pluie l’hiver, risquent la malaria en été et travaillent sous le fleuve pour construire les fondations des écluses. Ces conditions de travail éreintantes et parfois dangereuses ont coûté la vie à 47 ouvriers. Face à ces difficultés financières, tech-

© Archives de Loire-Atlantique

© Archives de Loire-Atlantique

Le canal vers la machinerie.

Carrières de l’Andouillé (juin 1886).

© Archives de la Loire-Atlantique

Légende légende

niques et humaines, les travaux, qui devaient durer six ans et coûter 20 millions de francs, s’achèveront finalement au bout de dix ans et s’élèveront à 26 millions. En septembre 1892, les ouvriers peuvent souffler, le chantier est terminé. C’est un bateau norvégien, le Wesser, qui a la primeur de remonter les 15 km du canal de la Martinière. 10 000 navires suivront son sillage jusqu’en 1913. Les habitants, qui étaient plutôt réticents au projet, comprennent finalement l’intérêt pour le développement de l’agriculture locale qui trouve de nouveaux débouchés pour ses productions grâce au canal. Bateliers, marins, paysans, riverains cohabitent. Malgré le mélange des populations, des

cultures, des mentalités, une microsociété se crée le long des rives. Bateaux à voile et à vapeur se croisent et symbolisent ainsi le passage entre deux siècles et deux types de navigation.

suCCès éPhémère Très vite, cette voie d’eau artificielle stimule le trafic du port de Nantes. En 1893, le tonnage total des marchandises reçues et expédiées est de 542 000 tonnes. En 1900, il est de 996 000 tonnes et en 1910 de 1 533 700 tonnes. Une augmentation qui provient surtout du canal. C’est un succès de courte durée car très rapidement, « les écluses deviennent trop petites et les bateaux trop grands pour emprunter le canal. Les progrès techno-

logiques permettent par ailleurs de draguer et de désensabler la Loire à moindre frais », précise Pierre Prain. Le dernier vapeur important de la marine marchande à remonter le canal de la Martinière est le Saint-Luc, le 11 mars 1911. Le steamer Béhéra est le dernier à le descendre le 9 juillet 1913. Le canal se transforme alors en un tableau mélancolique où s’alignent les trois et quatre-mâts stockés là afin d’être désarmés. Ce cimetière marin accueille entre 1921 et 1927 plus de 200 navires. La batellerie f luviale continue toutefois à l’emprunter jusqu’en 1943. De 1940 à 1945, les Allemands occupent le canal et font sauter une partie des installations. Après guerre, de 1957 à 1967, les Américains y stockent du matériel de l’Otan. L’Union des syndicats des marais du Sud-Loire rachète le canal en 1958 avec l’objectif de le remettre en valeur et de lui redonner une nouvelle vocation. De gros travaux ont alors lieu pour améliorer son rôle hydraulique. Cette précieuse réserve d’eau douce sert depuis 1960 à réguler les niveaux d’eau des marais du Pays de Retz et à irriguer le quart de son territoire. « Ce canal incontournable de l’histoire de l’Estuaire a un intérêt historique, hydraulique mais aussi touristique », relève Marie-Anne Friedrich, présidente de l’ACCAM. Un patrimoine naturel qui peut être exploré lors de randonnées ou de balades à vélo.



Caroline Bonnin Sources : Le Canal de la Martinière, Loïc Abed (Éditions C.M.D.) L’ACCAM.

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51

L’élévateur, sur les bords du canal de la Martinière.

musique classique concerts musiques actuelles spectacle / humour / cirque théâtre danse jeune public musées musiques / arts visuels expositions livre / lecture conférences / débats sport …

Gianmaria Testa, en concert le 26 mars à 21 h, à la Bouche d’Air (en co-réalisation avec l’Artc)

© Marco Caselli Nirmal

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mars 2013

musique classique

« Le Peuple de l’herbe »

Une expo photo de Sébastien Multeau, comme une immersion dans le monde des insectes. Pour explorer la terre à l’échelle du centimètre. Jusqu’au 25 à la Maison de l’Erdre, île de Versailles. Les lundis, jeudis, et vendredis de 13 h 30 à 18 h 15, les mercredis, samedis, dimanches et jours fériés, de 9 h 30 à 12 h 15 et de 14 h 15 à 18 h 15. Fermé le mardi. > Infos : 02 40 41 9000. www.nantes.fr

Enflorese, le 19 à 21 h à l’église Saint-André de Rezé ; conférence introductive à 19 h 30 à La Balinière. > Infos : L’Arc.

Korobeinikov (piano) le 11 à 20 h 30 au Conservatoire.

ONPL

au cONservatOire

« La chapelle musicale » : Concert a capella du chœur de l’ONPL, le 15 à 20 h 30 ; Trois concerts par les musiciens de l’ONPL le 16 : Brahms à 15 h, Schubert à 16 h 30, Mozart, Ravel, Jolivet à 20 h, à la chapelle de l’Immaculée.

L’Heure musicale du jeudi : Quatuor Liger : Nantes en guerre, musique de l’intime, le 14 à 18 h 30. Voice messengers, jazz vocal, le 21. Quatuor Zaïde : Schubert, Dutilleux, le 28. Concerts à 18 h 30.

BarOque eN scèNe

Concerts de musique de chambre : Alexander Kniazev (violoncelle) et Andrei

Récitals d’orgue : MarieThérèse Jehan, le 3 à 16 h ; Mickaël Durand, le 10 à 16 h ; Gabriel Niel, le 17 à 16 h à la cathédrale. Les Rencontres musicales de Pâques, du 19 au 30 à la chapelle de l’Immaculée (sauf « Lamentation », à la cathédrale) : « Tombeau, musiques funèbres autour de J.-S. Bach » par les élèves du chœur mixte et de musique ancienne du Conservatoire de

« Morena », chants judéoespagnols par La Roza

crea

Musique sacrée à La cathédraLe de NaNtes

L’Enlèvement au sérail, de Mozart Quand il crée « L’Enlèvement au sérail » à Vienne en 1782, Mozart a 26 ans. Autant dire qu’il n’en est pas à son premier opéra… Mais c’est le premier en langue allemande, une commande de l’empereur d’Autriche Joseph II qu’il entend bien éblouir à travers la mise en musique de cette histoire de jeune fille enlevée en pleine mer pour être vendue à un pacha… Au programme : turqueries et chants virtuoses pour une aventure riche en rebondissements ! > Théâtre Graslin, les 15, 19 et 22 à 20 h ; les 17 et 24 à 14 h 30. Infos : Angers Nantes Opéra

« Ladies First » au Pannonica

Nantes, le 19 à 20 h 30 ; « Sonates bibliques, sonates du Rosaire », ensemble Stradivaria, le 23 à 20 h 30 ; Maîtrise de la Perverie, le 26 à 20 h 30 ; Macadam Ensemble, le 27 à 20 h 30 ; « Lamentation», Schola de la cathédrale, direction Étienne Ferchaud, le 29 à 18 h ; « Les Sept Paroles du Christ en croix », ensemble Jacques Moderne, direction Joël Suhubiette, le 30 à 20 h 30. > Infos : 02 40 35 76 43. www.musiquesacreenantes.cef.fr

« Les Folles Harmonies », avec l’orchestre Cancelli Musique (Saint-Julien-deConcelles), direction Xavier Jamin, le 17 à 17 h au conservatoire.

Mardis Musicaux Œuvres de Monteverdi, Boni, Allegri, Bach par l’ensemble Guillaume Boni, direction Étienne Roullet, le 12 à 20 h 30 à la chapelle Saint-Marc. > Infos : 02 40 74 75 68.

à L’égLise NOtredaMe-du-BON-POrt « Lorica Sant Padrig » (La prière de Saint-Patrick), par l’ensemble choral Anna Vreizh, le 22 à 20 h. > Infos : 06 64 66 41 10. http://annavreizh.gwalarn.org

à L’égLise NOtredaMe-de-LuMière - cOuveNt des carMes Concert par les Petits Chanteurs de la Chézine au profit de l’Association française pour l’enfance abandonnée en Inde, le 17 à 15 h. > Infos : 02 40 73 15 19.

chœur NaNtais PauL-LaMirauLt « De Bretagne en GrandeBretagne », le 17 à 16 h à la chapelle du lycée Saint-Stanislas. > Infos : http://choeurnpl. perso.sfr.fr

le 24 à 16 h à l’église de SaintAignand de Grand-Lieu. > Infos : 02 51 71 02 09. www.orgue-nantes.com

concerts au château des ducs de BretagNe Voix bretonnes : Jean-Yves Bardoul, le 8 à 19 h, le 9 à 15 h. > Infos : Agence culturelle bretonne 02 51 84 16 07. « Chanter : résister ? » par les élèves du Conservatoire de Nantes, les 16 et 30 à 16 h. Quatuor Liger, le 23 à 16 h.

à La BOuche d’air An Pierlé solo, le 14 à 21 h. Salomé Leclerc + Moran, le 19 à 21 h (coréalisation Cité des congrès). Alex de Vree + Gaby Moreno, le 21 à 21 h. Berry, le 23 à 20 h 30. Gianmaria Testa, le 26 à 21 h (coréalisation L’Arc). Dimoné + Babx, le 27 à 21 h.

à La cité des cONgrès Ludovico Einaudi, le 26 à 20 h 30.

au graNd t Danish Trio : Stefano Bollani, Jesper Bodilsen, Morten Lund, le 14 à 20 h.

au caBaNier Philippe Chasseloup, les 29 et 30 à 21 h.

Les aMis de L’Orgue de NaNtes

à La MaisON de quartier de dOuLON

Mathilde Le Tac (flûte) et Mathieu Freyburger (orgue),

Les Nuits mandingues, invitations en Afrique de l’ouest

par l’association Tambour Battant, les 22 et 23 mars. > Infos : 02 40 52 05 49. www.tambour-battant.org

au ZéNith Fête de la Saint-Patrick, le 16 à 20 h 30. Patricia Kaas, le 20 à 20 h 30. Sexion d’assaut, le 23 à 20 h 30. Saez, le 26 à 20 h.

à ONyx Youn Sun Nah, le 20 à 20 h 30.

à L’arc Nahas Project Grand Ensemble : Compagnie Cahpa et Sébastien Bertrand, le 20 à 21 h. Nawah : Françoise Atlan, Moneim Adwan et Bijan Chemirani, le 21 à 21 h. Egyptian project, Jérôme Ettinger, le 22 à 21 h. Asif Ali Khan, le 23 à 21 h. « Le Cantique des cantiques » et hommage à Mahmoud Darwich, par Rodolphe Burger, le 24 à 18 h (en partenariat avec le Piano’cktail). Concerts au Théâtre municipal de Rezé.

au NOuveau PaviLLON Paco El Lobo, le 14 à 20 h 30 à la chapelle Saint-François (coproduction Mairie de SaintPhilbert-de-Grand-Lieu et Musique et Danse en LoireAtlantique). Ronan Robert, le 24 à 17 h au centre Marcet.

musiques actuelles au Lieu uNique Festival ECM, « Le son et le

silence », du 7 au 9 : François Couturier, Tarkovsky Quartet, le 7 à 20 h 30 ; Wolfert Brederode Quartet + Steve Kuhn Trio, le 8 à 20 h 30 ; Jan Garbarek & The Hilliard Ensemble, le 9 à 20 h 30 à la cathédrale.

à La FaBrique Stereolux

• saLLes Maxi et MicrO Les Nuits Zébrées, le 22 à 20 h.

• saLLe Maxi Lou Doillon + Boy & The Echo Choir, le 14 à 20 h. Digital Nation : Zombie Nation + Joris Delacroix + Maelstrom + Spitzer + Môme, le 16 à 22 h. Tété, le 21 à 20 h. Elito Revé y su Charangon + Mas Bajo + Calle Reina, le 24 à 17 h. Disiz + Fixpen Sill, le 30 à 20 h.

• saLLe MicrO Lescop + Yan Wagner + Tabloïd, le 7 à 20 h 30. Sacrés Belges ! Balthazar + 1re partie, le 13 à 20 h 30. Electric Electric + Powerdove + Double Nelson, le 21 à 20 h 30. Sacrés Belges ! Great Moutain Fire + School is cool + Dan San, le 23 à 20 h 30. Trempolino

• La PLace Hip Opsession : Soweto King et Matmon Jazz échangent sur les fondements de leur musique. Le 1er à 19 h.

au PaNNONica Hip Opsession : Soweto Kinch + Matmon Jazz, le 1er à 20 h 30. La Caravane à plumes : « Deuxième constellation », le 13 à 20 h 30. Bœuf de 5 à 7, le 17 à 17 h. Diego Imbert 4tet, le 20 à 20 h 30. Actuum + Drifting Box Celebration, le 22 à 20 h 30. Malcolm Braff Trio, le 28 à 20 h 30. Nantes

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NaNtes PhiLarMONie

Une fois n’est pas coutume, la scène jazz est majoritairement féminine ce 15 mars au Pannonica, où deux chanteuses rendent hommage à la « Great Black Music ». Si Rachel Fandi et son quartet réarrangent des morceaux traditionnels évoquant l’histoire de la musique noire, Laure Donnat, accompagnée par le contrebassiste Lilian Bencini, s’intéresse quant à elle à une figure unique, et laquelle ! C’est de Billie Holiday qu’elle nous raconte le destin, aussi sombre que sa voix était puissante. > Le 15 à 20 h 30 au Pannonica.

Agenda des sorties sur

www.

nantes.fr

connexion : Swim + Pulse, le 29 à 20 h 30.

à POL’N Hip Opsession : salon du hip hop, le 2 de 14 h à 20 h. > Infos : www.hipopsession.com

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« Opening Night » : du cinéma au théâtre… et vice versa ? En 1977, « Opening Night », le film de John Cassavetes, dévoilait les coulisses du théâtre à travers le personnage de comédienne vieillissante qu’incarnait Gena Rowlands, au sommet de son art. Aujourd’hui, le metteur en scène néerlandais Ivo van Hove, en adaptant le film pour la scène, replace le théâtre dans le théâtre… en utilisant les outils du cinéma : par la vidéo, il retransmet en direct l’image des comédiens sur un écran géant. Une réinterprétation à découvrir en VO (néerlandais surtitré) ! > Le 29 à 20 h 30 et le 30 à 19 h au Grand T (coréalisation le lieu unique).

à La carrière Hip Opsession : Time Bomb & friends + Can I kick it ? + Les Cool Sessions 3 + La Formule, le 2 à 19 h.

spectacle humour cirque à La cie du caFé-théâtre The twin men show, les 1er et 2 à 21 h. Anne-Sophie Girard, les 1er et 2 à 20 h 30. Artus, du 5 au 9 à 21 h. Antoine Schoumsky, du 6 au 9 à 20 h 30. Yann Stotz, du 12 au 16 à 20 h 30. David Salles, du 14 au 16 à 21 h. Arnaud Ducret, du 19 au 23 à 21 h. Élisabeth Buffet, du 26 au 30 à 21 h.

au théâtre de POche « Une éprouvette pour deux », du 5 au 9 et du 12 au 16 à 20 h 30. « Moi, mon mari, mes emmerdes », du 19 au 23 et du 26 au 30 à 20 h 30.

au ZéNith « Ils se re-aiment », Pierre Palmade et Michèle Laroque, les 12 et 13 à 20 h 30. Laurent Gerra, le 15 à 20 h 30.

à ONyx Deux solos de clown par les Matapeste, le 12 : Jonny Berouette à 19 h 30, Ulysse Bataille à 21 h 30.

à L’arc « Pfffffff ! », compagnie

Akoreakro, le 10 à 16 h au Théâtre municipal de Rezé.

théâtre au Lieu uNique « Jérusalem Holocene #1 », collectif Berlin, du 26 au 29 à 19 h 30. « Jérusalem plomb durci », Winter Family (Ruth Rosenthal et Xavier Klaine), les 26 et 27 à 21 h. « 33 tours et quelques secondes », Rabih Mroué et Lina Saneh, les 28 et 29 à 21 h.

au tu « Macbeth Kanaval » d’après « Macbeth » de Shakespeare, mise en scène Pascale Nandillon, les 13, 14 et 15 à 20 h 30. « Zig et more » de Marine Auriol, mise en scène Gaëlle Héraut, du 26 au 29 mars à 20 h 30. « Sheep » de Mohamed El Khatib, par le collectif Zirlib, les 20, 21 et 22 à 20 h 30 (coréalisation Le Grand T).

au graNd t « Bullet Park » d’après l’œuvre de John Cheever par le collectif Les Possédés, le 11 à 20 h 30, les 12 et 13 à 20 h ; apéros-lectures : nouvelles de John Cheever, les 12 et 13 à 18 h à la Chapelle. « Tempête sous un crâne » d’après « Les Misérables » de Victor Hugo, mise en scène Jean Bellorini, du 18 au 22 et le 25 à 20 h ; le 24 à 15 h ; le 26 à 13 h 30.

à La saLLe vasse « L’animal raconte des histoires pour se sauver » de

et avec Marie-Pierre Chaix et Éric Pessan, les 11 et 12 à 20 h 30. « Carl » d’Arthur Dreyfus par la compagnie Alambic Théâtre, les 14 et 15 à 20 h 30. « Le Présent recomposé » de Olga Boldyreff, le 17 à 15 h. « Le Conte d’hiver » de Shakespeare par le Théâtre des Cerises, le 20 à 20 h 30. « Le roi se meurt » d’Eugène Ionesco par le Théâtre de l’Éphémère, le 26 à 20 h 30.

et 31 à 17 h. « Le Bal des heureuses élues », compagnie Kaléïdès, les 22 et 23 à 21 h, le 24 à 17 h.

à ONyx « Mort de rien », Pascal Rueff, le 5 à 19 h 30. « L’île de T. », le 6 à 20 h 30, le 7 à 14 h 30 et 20 h 30.

Danse

au tNt

au Lieu uNique

« Des lettres libertines aux Liaisons dangereuses », Compagnie Double Vie, les 1er et 2 et du 5 au 9 à 21 h. « Oxydant », de et avec Vinciane Amilhon, Vanessa Bonnet, Marwane el Boubsi et Melinda Heeger, les 1er et 2 à 19 h. « Amical in vivo » par la Cie À la tombée des nues, les 7, 8, 9, 14, 15, 16, 21, 22, 23, 28, 29 et 30 mars. « Zazie dans le métro » de Raymond Queneau, avec Sylvie AdjedjReiffers et Benjamin Tudoux, du 12 au 16, du 19 au 23 et du 26 au 30 à 21 h. Bœuf d’impro, le 30 à 23 h.

« Sfumato », Rachid Ouramdane, les 12 et 13 à 20 h 30.

au caBaNier « Chroniques de là où j’habite » par Kwal, les 15 et 16 à 21 h. « Et Après… », Adzel Cie, les 22 et 23 à 21 h.

au théâtre du cycLOPe « Récital pour pianiste et comédien », les 8 et 9 à 21 h ; le 10 à 17 h. « Des lettres libertines aux Liaisons dangereuses », compagnie Double Vie, les 15, 16, 29 et 30 à 20 h 30 ; les 17

au tu « J’ai tout donné », chorégraphie Alain Michard, les 12 et 13 à 20 h 30 au Studio-Théâtre. « F. et Stein. Réinterprétation », chorégraphie Dominique Bagouet, réinterprétation Christian Bourigault, le 18 à 20 h 30. « Jake & Pete’s Big Reconciliation Attempt for the Disputes from the Past », Pieter et Jakop Ampe.

BarOque eN scèNe « Voyage en Europe », par la compagnie de danse L’Éventail et l’ensemble Les Folies françoises, le 11 à 20 h 30 à la Cité des Congrès ; conférence introductive à 18 h 30. > Infos : L’Arc.

au ceNtre chOrégraPhique NatiONaL de NaNtes Répétitions publiques : « Éros/ Désinvolture », Cie F521.I, le 14 à 19 h ; « Un bruissement de volupté », chorégraphie Claude Brumachon, le 28 à 19 h.

à La BOuche d’air

à ONyx

« À la gauche de l’espace » et « Un son étrange » de Daniel Dobbels, Compagnie de l’Entre-Deux, le 19 à 20 h 30.

« Le Monde Diplodocus », concert vidéo interactive à partir de 4 ans, le 13 à 14 h 30.

« Petit cirque et les petits toros » par la Cie Voix off, à partir de 3 ans, le 10 à 16 h 30 et le 13 à 10 h. « Bigus l’alchimiste » par la Cie ngc25, danse à partir de 3 ans, le 20 à 10 h et 16 h 30 à La Carrière. « La Nuit électrique » par le Théâtre Pom’, théâtre à partir de 8 ans, le 26 à 19 h 30 et le 27 à 15 h.

Jeune puBlic au château des ducs de BretagNe L’atelier de biscuits, le 8 à 14 h 30 (7-11 ans) ; le 1er à 14 h 30, les 6 et 8 à 10 h 15 (4-6 ans). « T’as la grosse tête », les 7 et 9 à 10 h 15 (4-6 ans) et à 14 h 30 (7-11 ans). « Deviens chasseur de fantômes », le 13 à 10 h 15 (4-6 ans). « Qu’est-ce qu’on mijote au château ? » le 16 à 10 h 15 (7-11 ans). « Chocolat, une histoire gourmande », le 23 à 10 h 15, le 30 à 14 h 30 (7-11 ans) ; les 23 et 27 à 14 h 30, le 30 à 10 h 15 (4-6 ans).

avec La BiBLiOthèque • À la maison de quartier Halvêque-Beaujoire « Croque-patate à l’attaque ! » spectacle interactif à partir de 3 ans, par la compagnie Micado, le 6 à 10 h 30.

à La FaBrique Stereolux

• saLLe MicrO « Bri-ka-brak », ciné-concert par Double Cadence, à partir de 4 ans, le 17 à 16 h, les 18 et 19 à 10 h et 15 h.

au MuséuM « Les travaux pratiques des sorciers », le 1er à 10 h 30 et 14 h 30 (8-10 ans). « Chasse aux œufs » les 13, 20 et 27 à 10 h 15 (4-6 ans). « Œufs brouillés » les 20 et 23 à 14 h 30 (6-8 ans) ; le 27 à 14 h 30 (8-10 ans).

au Musée JuLesverNe « Voyage en tapis », découverte d’un roman de Jules Verne à partir de 5 ans, le 13 à 15 h.

au PaNNONica « Le Voyage d’Hipollène », livre-concert à partir de « L’Arbre sans fin » de Claude Ponti à partir de 5 ans, le 10 à 16 h 30, salle Paul-Fort (voir en pages cultures).

au tNt Hip Opsession : Bionicologists, beatbox, le 1er à 10 h 30 et 15 h. « Mademoiselle Bulles », théâtre-danse à partir de 1 an, les 3 et 10 à 17 h. « Mira », théâtre à partir de 6 ans, le 5 à 15 h et du 6 au 8 à 10 h 30 et 15 h.

avec MéMOire de L’OutreMer Contes de là-bas, en association avec Lire et faire lire, les mercredis à 10 h et à 10 h 40 à l’espace culturel Louis-Delgrès. > Infos : 02 40 71 76 57. www.outremer44.com

à La cie du caFéthéâtre « L’est où mon doudou ? », par La Caravane Compagnie, spectacle à partir de 18 mois, les 1er et 2 à 11 h. « Jeux, voix… », spectacle musical à partir de 3 ans, les 1er et 2 à 15 h 30. « Yvan l’aventurier », magie à partir de 3 ans, du 4 au 9 à 15 h 30 et 17 h.

au ZéNith « L’Âge de glace live », le 1er à 20 h ; le 2 à 14 h 30, 17 h et 21 h ; le 3 à 11 h et 15 h.

musées

du XXe siècle », jusqu’au 5 mai à la chapelle de l’Oratoire.

au MuséuM « Estuaire, une histoire naturelle ? », jusqu’à août 2013 ; visite commentée le 9 à 16 h 30. Tête à tête avec la baleine, le 13 à 16 h 30. Visite de la galerie des sciences de la Terre, le 23 à 16 h 30. Visite de la galerie de zoologie, le 30 à 16 h 30. Tête à tête avec les serpents, le 27 à 16 h 30. « Images croisées, Edmond Bertreux et Pierre Fréor », exposition jusqu’au 7 avril.

au château des ducs de BretagNe

Musée JuLesverNe

Exposition « En guerres, 1914-1918 / 1939-1945, Nantes / Saint-Nazaire », jusqu’au 23 février 2014. Visites en famille : Introduction à l’exposition « En guerres », les 1er, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 16, 17, 23, 24, 30 et 31 à 15 h. « Murs, murs, sur les traces de la vie de château », les 1er, 5, 6, 7 et 8 à 14 h 30 ; Le château en quizz, les 2 et 9 à 14 h 30 ; Jouez avec l’histoire les 3, 10, 17, 24 et 31 à 15 h ; « L’enfant dans la guerre », les 1er, 3, 7, 8, 10, 17, 24 et 31 à 15 h. Visites adultes : « En parcourant le musée », les 3 et 10 à 10 h 30, le 30 à 14 h 30 ; « En guerres », les 2, 3, 10, 16, 17, 24, 30 et 31 à 15 h 30 : « Nantes dans l’Europe négrière », le 17 à 10 h 30 ; visite sensorielle le 9 à 14 h.

« Démesure », parcours thématique, jusqu’au 9 juin. « Le tour de Jules Verne en 80 minutes », visite théâtralisée sur une idée de Michel Valmer, le 24 à 15 h.

au Musée des Beaux-arts « Plaisirs de l’eau : plages et loisirs dans la première moitié

« Surdi-cité », pour mieux entendre la culture sourde Autour du thème de la surdité et de la culture sourde, la médiathèque Floresca-Guépin propose deux expositions de photographies. La première, « IntraSigna », se veut une invitation à la communication par un décryptage ludique du langage des signes, image par image. La seconde, « Sourd… comment le voyez-vous ? », s’intéresse au mot « sourd » et à ses utilisations dans des expressions ou proverbes. > Jusqu’au 27 avril à la médiathèque Floresca-Guépin.

musique arts visuels à La FaBrique Stereolux

• saLLe MicrO « Le cinéma d’animation, ce n’est pas que pour les enfants ! », le 19 à 19 h. « Crise », performance par 1024, le 27 à 20 h.

eXpositions à La FaBrique Stereolux

• PLateFOrMe iNterMédia et Les NeFs « Éclipse » de Mondkopf et Trafik et « VS » de Trafik, du 8 mars au 7 avril ; performance le 8 mars à 19 h. Trempolino

• La PLace Iemza, jusqu’au 2 mars.

à La gaLerie Le rayON vert Philippe Lecomte et Matthias Saillard, jusqu’au 3 mars.

55 NantesPassion — N° 232 — mars 2013

à ONyx

Agenda des sorties sur

www.

nantes.fr

à La gaLerie rdv « 3734 Likes » de Sarah Derah, jusqu’au 2 mars.

à La saLLe vasse « Une obscurité lumineuse » de Olga Boldyreff, du 17 mars au 18 avril.

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

56 à ONyx

« Zona / S’exposer à l’inconnu », photographies de Pascal Rueff, du 5 au 7.

livre lecture à La BiBLiOthèque • À la médiathèque JacquesDemy « Un monde analogique », exposition consacrée à Paul Louis Rossi, jusqu’au 31. « Une admiration démesurée : Raymond Roussel et Jules Verne », conférence par Patrick Besnier et François Piron, le 28 à 18 h, salle Jules-Vallès. • À la médiathèque Luce Courville

Scène ouverte slam / poésie avec la participation de l’association D’encre et de lumière, le 29 à 19 h 30. • À la bibliothèque de la Halvêque Rencontre avec Jérémie Guez pour son livre « Balancé dans les cordes » dans le cadre du Prix des lecteurs nantais, le 19 à 18 h 30. • À la bibliothèque de Chantenay « La Nuit des brutes », lecture-spectacle du livre de Fred Vargas par le Théâtre du Reflet, le 9 à 17 h 30. « Il était une fois… Alexandre Dumas », récit et lectures par Valérie Lieppe, le 16 à 17 h 30.

à La MaisON de La POésie de NaNtes La série américaine des éditions José Corti, le 14 à 19 h 30 au Pannonica. Lecture-rencontre avec Nathalie Quintane, le 21 à 19 h 30 au Pannonica.

confé­ rences DéBats au château des ducs de BretagNe « Les francs-tireurs partisans à Nantes » par

Contacts ANGERS NANTES OPÉRA > 02 40 69 77 18. www.angers-nantes-opera.com L’ARC > 02 51 70 78 00. www.larcareze.fr ARDEPA > 02 40 59 04 59. www.lardepa.com L’ATELIER > 02 40 41 9000. www.nantes.fr BIBLIOTHèQUE MUNICIPALE > 02 40 41 95 95. www.bm.nantes.fr LA BOUCHE D’AIR > 02 51 72 10 10.

www.labouchedair.com LE CABANIER > 09 64 17 70 40. http://lecabanier.free.fr CENTRE CHORÉGRAPHIQUE NATIONAL DE NANTES (CCNN) > 02 40 93 30 97. www.ccnn-brumachon lamarche.com CHAPELLE DE L’ORATOIRE > 02 51 17 45 00. www.museedesbeauxarts. nantes.fr CHÂTEAU DES DUCS DE BRETAGNE > 0 811 46 46 44. www.chateau-nantes.fr

La Golden League féminine de handball à Nantes Nantes, pour la première fois, va accueillir les 22 et 23 mars la Golden League féminine de handball au Palais des sports de Beaulieu. Ce tournoi de prestige invite les 4 meilleures équipes au monde avec la France, la Russie, le Danemark et la Norvège, championne du Monde et olympique en titre. Pour le public, c’est l’occasion rare de voir sur le parquet de Beaulieu l’élite du handball féminin. Spectacle garanti ! > www.handball-paysdelaloire.fr & www.handball44.eu

Roger Bourderon, Dominique Bloyet, Guy Haudebourg et Xosé Lois Carrion, les 21 et 22 à 18 h 30. Table ronde « Résister à Nantes », le 23 à 14 h 30.

Présentation de Meandre, interface virtuelle pour créer ses outils de création sonore, le 21 à 18 h au lieu unique.

au Lieu uNique

• iNterMédia apo 33 / Plateforme

« Comment la société s’inscritelle dans notre corps ? », café philo, le 12 à 18h30. « Actualités vues par… », cours d’architecture contemporaine, le 14 à 18 h 30. « Bidouilleurs et autres makers : la “révolution DIY” », par l’association PING, le 19 à 18 h 30. « L’école doit-elle transmettre des valeurs ? » par Ruwen Ogien, le 19 à 20 h 30, en partenariat avec l’Université de Nantes et l’IUFM des Pays de la Loire.

avec aPO 33

à La FaBrique

Group Fluo, carte blanche, le 1er à 18 h 30.

au MuséuM « Les déchets : de nouvelles ressources à maîtriser » par Marc Janin, le 5 à 20 h 30. « Les algues marines en alimentation humaine : réalités et perspectives » par Joël Fleurence, le 20 à 20 h 30.

à La saLLe vasse

Présentation du projet NOMAD et du FSM13 (Forum social mondial) / Tunisie, le 8 à 18 h 30 au lieu unique.

« Que peut le théâtre pour la médecine ? », journée de lectures et débats organisée par Claude Valentin (pédiatre) et Science 89, le 23 de 10 h à 23 h.

Cie DU CAFÉ-THÉÂTRE > 02 40 89 65 01. www. nantes-spectacles.com CITÉ DES CONGRèS > 02 51 88 20 00. www.lacite-nantes.fr CONSERVATOIRE > 02 51 25 00 20. www.conservatoire.nantes.fr COSMOPOLIS > 02 51 84 36 70. www.nantes.fr/cosmopolis CREA > 02 40 69 89 46. LA FABRIQUE > www.lafabrique.nantes.fr • Apo 33 > 02 51 89 47 16. www.apo33.org Microfaune > collectif.microfaune@ gmail.com et sur Facebook

• Mire > 02 40 89 78 07. http://mire.potager.org • Stereolux > 02 40 43 20 43. www.stereolux.org • Trempolino > 02 40 46 66 33. www.trempo.com FRAC > 02 28 01 50 00. www.fracdespaysde laloire.com GALERIE CONFLUENCE > 02 28 44 98 91. www.galerie-confluence.fr GALERIE LE RAYON VERT > 02 40 71 88 27. www.rayonvert.com GALERIE RDV > 02 40 69 62 35. www.galerierdv.com

TEDxMinesNantes : « La Transmission des Savoirs », le 14 à partir de 9 h 30. > Infos : www. tedxminesnantes.com

avec Les aNNeaux de La MéMOire « L’esclavage en Mauritanie » par Zekeria Ahmed Salem, le 19 à 18 h 30 au Muséum. > Infos : 02 40 69 68 52. www.anneauxdelamemoire.org

sport caLeNdrier sPOrtiF • Handball, NLA / Chambray, 2 mars, Palais des sports de Beaulieu (salle 500). • Football, FCN / Ajaccio, 8 mars, stade de la Beaujoire Louis-Fonteneau. • Basket, Nantes Rezé basket / Tarbes, 8 mars, centre sportif Mangin-Beaulieu. • Volley-ball, Nantes volley féminin / Le Cannet, 9 mars, gymnase Saint-Joseph-de-Porterie. • Basket, Hermine NA / Le Portel, 9 mars, centre sportif Mangin-Beaulieu. • Handball, HBCN / Paris, 16 mars, Palais des sports de Beaulieu (salle 500). • Handball, NLA / Abbeville,

LE GRAND T > 02 51 88 25 25. www.legrandt.fr LE LIEU UNIQUE > 02 40 12 14 34. www.lelieuunique.com LES MACHINES DE L’îLE > 0810 12 12 25. www.lesmachines-nantes.fr MAISON DE LA MARIONNETTE > 02 40 48 70 19. www.maison-marionnettenantes.com MAISON DE LA POÉSIE DE NANTES > 02 40 69 22 32. www.maisondelapoesienantes.com MAISON DE L’ERDRE > 02 40 41 59 54 MUSÉE DE L’IMPRIMERIE

16 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Handball, HBCN / Bacau (Coupe d’Europe), 17 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Basket, Hermine NA / Charleville-Mézières, 22 mars, centre sportif Mangin-Beaulieu. • Handball, Norvège / Russie (Golden League), 22 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Handball, France / Danemark (Golden League), 22 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Handball, Russie / Danemark (Golden League), 23 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Handball, France / Norvège (Golden League), 23 mars, Palais des sports de Beaulieu. • Volley-ball, Nantes volley féminin / Venelles, 23 mars, gymnase Saint-Joseph-dePorterie. • Football, FCN / Monaco, 29 mars, stade de la Beaujoire Louis-Fonteneau. • Basket, Nantes Rezé basket / Bourges, 30 mars, centre sportif Mangin-Beaulieu.

Escale du Belem Le célèbre trois-mâts sera à nouveau ouvert au public du 20 mars au 4 avril. Construit et lancé à Nantes en 1896 puis classé monument historique en 1984, le Belem était à l’origine un navire marchand. Il fût aussi yacht de plaisance britannique avant de devenir navire-école, pour la transmission et la conservation des savoir-faire et traditions de la grande marine à voile. Visites gratuites pour les scolaires. Inscriptions à partir de mi-février. Visites payantes pour le grand public les week-ends. > Infos : www.nantes-tourisme.com

57 le développement durable à Nantes. Portraits inédits et créatifs de jeunes femmes qui contribuent à l’émergence de nouvelles pratiques et de nouveaux regards dans le domaine du développement durable par l’association Cré’Alters. Débat et buffet dînatoire « durable ». Vendredi 8 à 18 h, entrée libre. Orangerie du Jardin des plantes, accès par la rue Gambetta.

NaNtes eN FraNcOPhONie

La Ville de Nantes propose un coup de projecteur sur des femmes qui œuvrent pour

4e édition, du 18 au 29 à l’IUFM, à l’espace Simone-de-Beauvoir, au Pôle étudiant et dans divers lieux. Organisation Ceméa. > Infos : http://festivalfilm educ.cemea-pdll.org

Du 8 mars au 13 avril. Village francophone les 21 et 22 à la cité des congrès. Les Jarrets Noirs (danse), le 20 au Chat noir, le 23 à la salle Nantes-Erdre. Concours de Slam à L’Art scène le 21 ou le 28 (date à confirmer). Projection du film « Paris à tout prix » de Joséphine Ndagnou (Cameroun) le 30 à 15 h salle Jules-Vallès. Exposition « Place au Bonheur » une réflexion artistique sur l’urbanisme émotionnel, du 8 au 23 à l’espace Louis-Delgrès ; soirée littéraire avec l’écrivain Lemy Lemaine Coco le 19 à l’espace Louis-Delgrès. > Infos : www.nantes.fr

> 02 40 73 26 55. http://musee-imprimerie.com MAISON DES HOMMES ET DES TECHNIQUES (MHT) > 02 40 08 20 22. www.maison-hommestechniques.fr MUSÉE DES BEAUX-ARTS > 02 51 17 45 00. www.museedesbeauxarts. nantes.fr MUSÉE JULES-VERNE > 02 40 69 72 52. www.julesverne.nantes.fr MUSÉUM > 02 40 41 55 00. www.museum.nantes.fr NANTES TOURISME > 0892 464 044 (0,34 €/mn). www.nantes-tourisme.com LE NOUVEAU PAVILLON > 02 40 02 35 16.

www.lenouveaupavillon.com ONPL > 02 51 25 29 29. www.onpl.fr ONYX > 02 28 25 25 00. www.onyx-culturel.org PANNONICA > 02 51 72 10 10. www.pannonica.com PARC DES EXPOSITIONS DE LA BEAUJOIRE > 02 40 52 08 11. www.exponantes.com SALLE VASSE > 02 40 73 12 60. www.sallevasse.fr SCèNE MICHELET > www.scenemichelet.com SÉQUOIA > 1, rue Auguste Lepère. 02 40 38 43 90 THÉÂTRE DE POCHE

> 02 40 47 34 44. www.theatredepoche.fr THÉÂTRE DU CYCLOPE > 02 51 86 45 07. www.theatreducyclope.com THÉÂTRE DU SPHINX > 02 40 89 19 09. www.theatredusphinx.com TNT > 02 40 12 12 28. www.tntheatre.com TU > 02 40 14 55 14. www.tunantes.fr LE VOYAGE À NANTES > 0892 464 044 (0,34 €/mn). www.levoyageanantes.fr ZÉNITH > www.zenithnantesmetropole.com ZOO GALERIE > www.zoogalerie.fr

Divers sOirée autOur des FeMMes POur Le 8 Mars

échOs du FestivaL du FiLM d’éducatiON

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

à L’écOLe des MiNes

découverte

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

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La généalogie fait des émules à Nantes. La ville est même une destination généalogique à part entière, puisqu’elle abrite les archives diplomatiques françaises.

A

ux Archives départementales, rue de Bouillé, le silence est d’usage. C’est donc sans bruit qu’assises côte à côte, chacune à leur ordinateur, Paulette et Maria effectuent une plongée dans l’histoire. Celle de leur famille, dont les origines nantaises sont avérées jusqu’à 1625. « Nous venons pratiquement tous les après-midi explorer les archives, pour étoffer nos arbres généalogiques. C’est notre sortie et en cas d’obstacle, il y a toujours ici quelqu’un pour nous aider. » Si elles sont particulièrement assidues, ces deux retraitées nantaises sont loin d’être des cas isolés. « Reconstituer l’histoire de sa famille est devenu une passion pour des centaines de milliers de Français, si l’on considère le nombre de ceux qui consultent les archives à des fins généalogiques », note Jérôme Brétignières, président du Cercle généalogique de Loire-Atlantique (CGLA). Qui

sont ces amateurs ? « Des retraités, mais aussi beaucoup de jeunes, comme on le constate à nos journées portes ouvertes. » Les motivations sont multiples : connaître son histoire familiale, lever des secrets de famille, retrouver des parents qui se sont éloignés pour des raisons économiques ou personnelles, mais aussi savoir comment et de quoi vivaient ses ancêtres. « Bâtir son arbre généalogique sur une douzaine de générations, jusqu’aux environs de 1600, est assez facile. Ceux qui ont un ou des ancêtres nobles peuvent remonter jusqu’aux Capétiens ou aux ducs de Bretagne, explique Jérôme Brétignières. Mais les généalogistes n’ont plus pour priorité d’aligner le plus grand nombre d’ascendants, si possible célèbres. Ils s’orientent vers l’histoire sociale, économique et politique de leur famille. Ce n’est pas de remplir des cases qui les intéresse, mais ce qu’il y a dedans ! »

Une plongée à la quête de ses racines familiales pour bâtir son arbre généalogique.

SOURCES MULTIPLES Le livret de famille est le point de départ de tout généalogiste, avant de remonter sa lignée à l’aide de documents plus anciens : actes d’état civil (naissances, mariages, décès) et registres paroissiaux avant la Révolution (baptêmes, mariages, sépultures). « Selon qui les tenaient, les registres donnent plus ou moins d’informations. Certains curés étaient à peine lettrés, d’autres au contraire y consignaient soigneusement la vie de leur paroisse. On trouve l’exemple à Saint-Nicolas. » Ces documents – et bien d’autres, dont les actes notariés, les documents militaires... – sont consultables aux archives départementales. Les archives diocésaines abritent en outre des registres officieux, tenus par les prêtres réfractaires à la Révolution. Autre source exploitable, les archives municipales : « Outre l’état-civil, nous disposons de données de recensement de population, des listes électorales, de documents d’urbanisme... », précise ce service de la Ville de Nantes, fréquemment sollicité par des généalogistes, dont « beaucoup d’anglophones ». Car Nantes est une destination privilégiée pour les généalogistes du monde entier. On y trouve le Centre des archives diplomatiques, qui abrite les fonds des ambassades et

consulats de France. Y sont consultables les actes d’état civil des Français ayant vécu à l’étranger, les registres d’immatriculation, pour ceux ayant effectué la démarche, et des actes notariés. « Beaucoup de Nantais ont émigré, ils ont des descendants au bout du monde, rappelle Michel Roynard, un bénévole du CGLA qui fouille depuis vingt ans ses origines familiales. D’ailleurs, rares sont ceux dont les ancêtres viennent d’un seul endroit : on bougeait autrefois beaucoup plus qu’on ne le croit. »

L’AIDE DU WEB... ET DES HOMMES À propos de déplacements, les généalogistes ont vu leurs recherches grandement facilitées avec l’arrivée d’internet. « Le mouvement de numérisation des archives est mondial. En France, 80 % des départements ont mis des archives en ligne », souligne Jérôme Brétignières. Le CGLA a lui-même mis en ligne près de deux millions d’actes, et fait partie d’un réseau d’échange de données. Des milliers de généalogistes amateurs partagent leurs découvertes sur la Toile... Pas toujours avec la rigueur nécessaire : « On trouve de tout et n’importe quoi sur le web. Il faut donc adopter une démarche d’historien, vérifier en se basant sur des pièces. » Les associations sont ici une aide précieuse. « Les gens ne savent pas toujours par où commencer, témoigne Stéphane Gachet, animateur de la sec-

tion généalogique de l’Amicale laïque de la Ripossière. Le but des groupements de généalogistes est de leur faciliter la tâche, en rendant compréhensibles les modalités d’accès aux archives, en formant aux outils logiciels, à la méthodologie. » Bâtir son arbre généalogique est devenu moins une affaire de spécialistes que de passionnés.



Pierre-Yves Lange

PRATIQUE • Centre généalogique de Loire-Atlantique 1, rue Darbefeuille Tél. 02 40 20 32 93 ou [email protected] www.cgla44.org • Archives municipales de Nantes 1, rue d’Enfer Tél. 02 40 41 95 85 www.archives.nantes.fr • Archives départementales de Loire-Atlantique 6, rue de Bouillé Tél. 02 51 72 93 20 www.loire-atlantique.fr • Centre des archives diplomatiques de Nantes 17, rue Casterneau Tél. 02 51 77 24 59 www.diplomatie.gouv.fr

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

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questions pratiques

;

un nouveau canal tNt pour télénantes

NantesPassion — N° 232 — mars 2013

60

Au 26 mars prochain, fini le canal 21 de la TNT pour regarder Télénantes ! C’est désormais sur le canal 31 que la chaîne locale sera disponible. Pas de changement en revanche sur le canal Freebox (208), sur celui d’Alicebox (358) et sur la TV d’Orange (247). Pour en savoir plus : www.telenantes.com

;

; O’Menu, une offre de restauration pour les seniors

Comment faire pour déjeuner près de chez soi quand on est une personne âgée ? Avec « O’Menu », une offre de restauration mise en place par la Ville pour les Nantais de plus de 60 ans, les repas peuvent être pris dans des maisons de retraite, dans les restaurants-clubs de quartier ou grâce au portage à domicile. Les tarifs sont établis en fonction des revenus. Pour en savoir plus :

Le guide de L’urgeNce sOciaLe 2013/2014 est disponible

Dormir, manger, se laver, déposer ses affaires, se domicilier, s’habiller, se soigner ou consulter internet : toutes les adresses pour aider et orienter les personnes sans domicile ou en grande difficulté sont apportées par l’édition 2013/2014 du guide de l’urgence sociale. Édité par la Ville avec la Préfecture de Loire-Atlantique, il est diffusé en mairie, dans les mairies annexes et au CCAS, 1 bis, place SaintSimilien. Pour en savoir plus :

au 02 40 41 9000 & www.nantes.fr

au 02 40 41 9000 & www.nantes.fr

Plus de numéros utiles sur

; allonantes

à qui s’adressent les conseillers climat de Nantes Métropole ?

Vous envisagez de réaliser des travaux de rénovation thermique dans votre copropriété ? Les six conseillers climat de Nantes Métropole, rattachés aux pôles de proximité, sont là pour aider les copropriétés qui le souhaitent à engager ces travaux. Ils peuvent également aider le conseil syndical à bien les identifier étape par étape, expliquer leur intérêt à l’ensemble des copropriétaires et orienter vers les aides financières existantes pour en faciliter la réalisation. Pour en savoir plus : Allo Climat au 02 40 415 555 (prix d’un appel local).

; un nouveau lieu d’accueil et d’information pour rénover son logement Pour tout savoir sur l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (Opah) Confluence menée par Nantes Métropole et destinée aux propriétaires qui souhaitent rénover leur patrimoine immobilier situé dans le périmètre de l’Opah (six quartiers de Nantes et Rezé), un lieu d’information accueille le public sur rendez-vous au 8, quai Hoche (Île de Nantes). Les permanences ont lieu le mardi de 10 h à 13 h et le mercredi de 13 h à 16 h. Pour en savoir plus : 02 85 52 65 78 & [email protected]

nantes.fr

Numéros Utiles Pour tout savoir sur les services de la mairie

Une équipe de téléconseillers à votre écoute du lundi au vendredi de 8 h à 19 h et le samedi de 8 h à 13 h.

hÔteL de viLLe

2, rue de l’Hôtel de Ville 44094 Nantes Cedex 01 • Allonantes : 02 40 41 9000 • Fax : 02 40 41 92 39 • Nantes sur Internet : www.nantes.fr [email protected]

Mairies aNNexes

• Nantes Barberie : 103, rue Pierre-Yvernogeau, 02 40 41 66 80. • Nantes Beaulieu : place de la Galarne, 02 40 41 58 80. • Nantes Bellevue : place des Lauriers, 02 40 41 67 21. • Nantes Bottière : 69, rue de la Bottière, 02 40 41 67 60. • Nantes Chantenay : 143, bd de la Liberté, 02 40 41 92 50. • Nantes Dervallières : place des Dervallières, 02 40 41 66 84. • Nantes Doulon : 37, bd Louis-Millet, 02 40 41 92 17. • Nantes Malakoff : place de Prague, 02 40 41 67 25. • Nantes Nord : 41, route de La Chapelle, 02 40 41 67 55. • Nantes Ranzay : 249, route de Saint-Joseph, 02 40 41 66 50. • Nantes Sud : 69, bd Joliot-Curie, 02 40 41 94 02.

urgeNces

• Pompiers : 18 • Police : 17 ou 02 53 46 70 00 • Gendarmerie : 02 40 48 79 77 • Urgence médicale – SAMU : 15 • SOS médecins : 02 40 50 30 30 • Centre anti-poison : 02 41 48 21 21 • Allo service public : 3939 • Allo TAN : 02 40 44 44 44 • Direction de l’eau de la Communauté urbaine : 02 40 18 88 00 • Fourrière animale : 02 40 68 82 37

NuMérOs verts (APPEL GRATUIT)

• Allô Propreté : 0 800 344 000 • Travaux de Voirie Accueil : 0 800 004 000

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www.