MOSER AND THE ROMANTIC CELLO MOSER ET LE ...

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NAC Orchestra Summer Concert Series Série de concerts d’été de l’Orchestre du CNA

MOSER AND THE ROMANTIC CELLO MOSER ET LE VIOLONCELLE ROMANTIQUE ° ˇ HrUSa, Mozart And More ° ˇ HrUSa, Mozart et compagnie

JAKUB HRU° ša conductor/chef d’orchestre JOHANNES MOSER cello/violoncelle

July 12–13 juillet 2013 Salle Southam Hall Peter A. Herrndorf President and Chief Executive Officer/Président et chef de la direction



July 12 juillet

Program/Programme HAYDN

Symphony No. 60 in C major, “Il distratto”

23 minutes

Symphonie no 60 en do majeur, « Il distratto »



I. Adagio — Allegro di molto



II. Andante



III. Menuetto — Trio



IV. Presto



V. Adagio



VI. Finale: Prestissimo

I n t e r m issio n / E n t r a c t e

ˇ DVORÁK

Cello Concerto in B minor, Op. 104

40 minutes

Concerto pour violoncelle en si mineur, opus 104



I. Allegro



II. Adagio ma non troppo



III. Finale: Allegro moderato



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Johannes Moser cello/violoncelle

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July 13 juillet

Program/Programme MOZART

Symphony No. 32 in G major, K. 318

8 minutes

Symphonie no 32 en sol majeur, K. 318





LALO

Cello Concerto in D Minor

24 minutes

Concerto pour violoncelle en ré mineur

Allegro spiritoso — Andante — Tempo primo



I. Prélude: Lento — Allegro maestoso



II. Intermezzo: Andantino con moto — Allegro presto



III. Introduction: Andante — Allegro vivace





Johannes Moser cello/violoncelle

I n t e r m issio n / E n t r a c t e

ˇ VORÍŠEK

Symphony in D major, Op. 24

26 minutes

Symphonie en ré majeur, opus 24



I. Allegro con brio



II. Andante



III. Scherzo: Allegro ma non troppo



IV. Finale: Allegro con brio

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FRANZ JOSEPH HAYDN

FRANZ JOSEPH HAYDN

Symphony No. 60 in C major, “Il distratto”

Symphonie no 60 en do majeur, « Il distratto »

Haydn’s employer, Prince Nicholas Eszterházy, was particularly fond of theatre. In addition to attending events regularly in Vienna, he signed a traveling theatre troupe, led by Karl Wahr, to a residency at his palace at Eszterháza beginning in early 1772. One of the plays in the company’s repertoire was a farce by Jean François Regnard (1655-1709), Le Distrait, about the young gentleman Léandre who is so absent-minded that he cannot even be trusted to remember his own wedding day. Le Distrait flopped at its initial run in 1697, but beginning with its revival in 1731, held the stage as one of the most popular comedies in French theatre, and it remained in the repertoire of the Comédie française until the twentieth century. Its first presentation with Haydn’s music was given in Pressburg (today Bratislava) in 1774, in German of course (Der Zerstreute). The following year it was seen at Eszterháza, and later in Salzburg and Vienna, always with Haydn’s music. This music was widely praised as adding immeasurably to an already enjoyable experience. Haydn’s contribution may be considered an early form of “movie music” of the highest artistic level, comparable to that of Prokofiev’s Alexander Nevsky or Walton’s Hamlet. In 1775, Haydn arranged the musical numbers from Le Distrait into a symphony, assigning it an Italian subtitle. As such, it is

L’employeur de Haydn, le prince Nicholas Eszterházy, était un fervent amateur de théâtre. En plus d’assister régulièrement aux spectacles présentés à Vienne, il fit venir en résidence à son palais d’Eszterháza, au début de 1772, une compagnie de théâtre itinérante placée sous la direction de Karl Wahr. L’une des pièces inscrites au répertoire de cette compagnie était une farce de l’auteur Jean-François Regnard (1655-1709) racontant l’histoire du jeune Léandre, si distrait qu’il pouvait oublier la date même de son mariage. Le Distrait essuya un échec à sa création initiale en 1697, mais à sa relecture en 1731, l’œuvre devint l’une des plus populaires comédies du théâtre français, demeurant inscrite au répertoire de la Comédie-Française jusqu’au XXe siècle. La création de la pièce sur la musique de Haydn eut lieu à Presbourg (aujourd’hui Bratislava) en 1774, en allemand bien sûr, sous le titre Der Zerstreute. L’année suivante, l’œuvre fut jouée à Eszterháza, puis à Salzbourg et à Vienne, toujours sur la musique de Haydn. Cette musique était largement saluée comme un ajout d’une valeur incommensurable à l’expérience déjà agréable de la pièce. On peut considérer Haydn comme un précurseur de la « musique de film » du plus haut calibre, au même titre que Prokofiev avec son Alexandre Nevski ou Walton avec Hamlet. En

Born in Rohrau, Austria, March 31, 1732 Died in Vienna, May 31, 1809

Rohrau, Autrique, 31 mars 1732 Vienne, 31 mai 1809

The National Arts Centre has programmed Haydn’s Symphony No. 60 twice before. Matthias Bamert led the NAC Orchestra’s first performance of this symphony in 1996, and the ensemble’s most recent interpretation was given in 2004, under the direction of Pinchas Zukerman. La Symphonie no 60 de Haydn a été interprétée deux fois par le passé au Centre national des Arts. L’Orchestre du CNA a livré sa première prestation de cette œuvre en 1996 sous la baguette de Matthias Bamert, et la deuxième fois en 2004 sous la conduite de Pinchas Zukerman.

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really more of a suite. Haydn’s “symphony” quickly became one of his most popular works. The play’s innocent but hilarious mistakes, disguises, intrigues, surprises, and just plain silliness find their musical counterparts throughout the symphony. Haydn scholar H. C. Robbins Landon points out that Haydn’s “idea of a ‘distraught’ symphony was to pile folk-tunes one on top of the other without any connection,” and calls the whole thing “an uproariously mad tonal picture.”

1775, Haydn arrangea les numéros musicaux de la pièce Le Distrait en une symphonie à laquelle il donna un surnom italien. Il s’agit plutôt en fait d’une suite. Cette « symphonie »

ˇ ANTONÍN DVORÁK

ˇ ANTONÍN DVORÁK

Cello Concerto in B minor, Op. 104

Concerto pour violoncelle en si mineur, opus 104

Dvorˇák wrote his Cello Concerto, one of the three or four best-known in the repertoire, mostly in the New World during his stint as director of the National Conservatory in New York (1892-95). But unlike his New World Symphony, which brims with references to

C’est au Nouveau Monde, pendant qu’il occupait brièvement le poste de directeur du Conservatoire national à New York (1892-1895), que Dvorˇ ák écrivit la majeure partie de son concerto pour violoncelle, un des trois ou quatre concertos les plus connus

Born in Mühlhausen (near Prague), Bohemia (today Nelahozeves, Czech Republic), September 8, 1841 Died in Prague, May 1, 1904

du compositeur devint rapidement l’une de ses œuvres les plus populaires. Les quiproquos innocents et loufoques, artifices, intrigues, surprises et plates sottises qui meublent la pièce trouvent leur écho dans toute la symphonie. H. C. Robbins Landon, spécialiste de Haydn, fait remarquer que l’idée derrière cette symphonie sur le thème de la distraction était de superposer des airs folkloriques sans aucun lien, et décrit toute la chose comme un « tableau tonal furieusement drôle ».

Mühlhausen (près de Prague), Bohème, (aujourd’hui Nelahozeves, République tchèque), 8 septembre 1841 Prague, 1er mai 1904

Kirill Kondrashin led the NAC Orchestra in their first performance of Dvorˇák’s Cello Concerto in 1972, with Mstislav Rostropovich on cello. The Orchestra’s most recent interpretation was given in 2010 with Johannes Moser, whom we hear again tonight, and Julian Kuerti on the podium. Among the soloists who have performed this work with the Orchestra over the years are Yo-Yo Ma, who played it during the 2008 Gala under the direction of Pinchas Zukerman, and Ralph Kirshbaum in 2000. Kirill Kondrashin dirigeait l’Orchestre du CNA lors de la première prestation qu’a donnée l’ensemble du Concerto pour violoncelle de Dvorˇák en 1972, avec Mstislav Rostropovitch au violoncelle. La plus récente interprétation de cette œuvre par l’Orchestre a été offerte en 2010 avec Johannes Moser, que nous entendons encore ce soir, et Julian Kuerti au podium. Au nombre des solistes qui ont joué ce concerto avec l’ensemble au fil des ans figurent Yo-Yo Ma, qui l’a joué au Gala 2008 du CNA sous la direction de Pinchas Zukerman, et Ralph Kirshbaum en 2000.

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I have been living with the cello concertos of Dvorˇák and Lalo all my life — literally. My father, a cellist, played and made me listen to both works long before I could speak, walk, let alone play any instrument. It therefore feels really like “coming home” for me to play this repertoire, it’s engraved in my soul. Both pieces express the composers´ longing for other places, in very different ways: Dvorˇ ák was really homesick when he wrote the cello concerto, this being his last work written in the U.S.A before returning to his native Czechoslovakia. The French composer Édouard Lalo dreamed of Spain which manifests itself especially in the concerto´s third movement (or for that matter in his most famous Symphonie espagnole for violin and orchestra). I can relate to both emotions very much, since both homesickness and the urge to travel are an integral part of my being. They work as my motivation side by side.

Les concertos pour violoncelle de Dvorˇák et de Lalo ont toujours fait partie de ma vie. Mon père, violoncelliste, m’a joué et fait écouter ces deux œuvres bien avant que je sache parler, et même marcher. Elles sont bien gravées dans mon esprit. Lorsque je les joue, j’ai l’impression de « retrouver la maison ». Ces deux pièces expriment, de façons bien différentes, l’envie de l’ailleurs. Dvorˇ ák avait un réel mal du pays lorsqu’il a composé son Concerto pour violoncelle, la dernière œuvre qu’il a écrite aux États-Unis avant de rentrer dans sa Tchécoslovaquie natale. Le Français Édouard Lalo rêvait quant à lui à l’Espagne — dont l’atmosphère est particulièrement manifeste dans le troisième mouvement de son concerto (tout comme dans son œuvre la plus célèbre, la Symphonie espagnole pour violon et orchestre). Le mal du pays et l’appel des voyages sont deux émotions qui me rejoignent profondément, qui font partie de moi-même. L’un et l’autre sont pour moi sources de motivation.

— Johannes Moser

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American folk music, the Cello Concerto is infused with the spirit of the composer’s native Bohemia. By the end of his third season in New York, Dvorˇ ák longed deeply to return permanently to his homeland, and in fact completed the work there in 1895. The stimulus to write a Cello Concerto came from a performance Dvorˇ ák heard of Victor Herbert’s Second Cello Concerto in Brooklyn in 1894. (Herbert was principal cellist in the Metropolitan Opera Orchestra at the time.) Dvorˇák was inspired by Herbert’s ability to juxtapose the sound of the solo cello with a large orchestra, a combination regarded at the time as particularly treacherous in terms of balance. Stimulus also came from Hanuš Wihan, a friend of Dvorˇák and the finest cellist in Bohemia. The concerto was written for Wihan, though not premiered by him. This honour went to Leo Stern, who played it in London on March 19, 1896 with the composer conducting. Like many of Dvorˇák’s best large-scale works, the Cello Concerto brims with melodic invention of the highest calibre. The first movement’s principal theme, announced at the outset by clarinets, proves to be not only

du répertoire. Cependant, contrairement à la Symphonie du Nouveau Monde qui regorge de références à la musique populaire américaine, le Concerto pour violoncelle est imprégné de l’atmosphère de la Bohême natale du compositeur. En effet, vers la fin de sa troisième saison à New York, Dvorˇ ák souhaitait vivement retourner définitivement dans son pays, et c’est là en effet qu’il acheva l’œuvre en 1895. Dvorˇák eut le goût d’écrire un concerto pour violoncelle après avoir entendu, à Brooklyn, en 1894, le Deuxième concerto pour violoncelle en mi mineur de Victor Herbert (qui était à l’époque violoncelle solo de l’Orchestre du Metropolitan Opera). Dvorˇ ák se sentit inspiré par la capacité de Herbert de juxtaposer au grand orchestre le son du violoncelle solo, et de résoudre des problèmes d’équilibre jugés alors particulièrement délicats. Mais Dvorˇ ák avait également une autre raison de relever le défi. Un de ses amis, Hanuš Wihan, était le meilleur violoncelliste de Bohême. Le concerto était destiné à Wihan, mais il ne fut pas créé par lui. C’est à Leo Stern que revint l’honneur de créer cette œuvre, le 19 mars 1896, sous la direction du

memorable in itself, but capable of almost infinite development and transformation by both orchestra and soloist. The same might be said of the gently flowing second theme as well, announced by the solo horn. The second movement, in ternary (ABA) form, is more subdued, though no less replete with exquisite lyricism. The strongly rhythmic character of the Finale suggests a Bohemian dance, though lyrical elements are not neglected. Reminiscences of the earlier movements appear before the final swell brings the concerto to a brilliant close.

compositeur. Le Concerto pour violoncelle regorge d’inventions mélodiques du plus haut calibre, comme c’est le cas pour un grand nombre des meilleures œuvres de grande envergure de Dvorˇ ák. Le thème principal du premier mouvement, entonné d’entrée de jeu par les clarinettes, est mémorable en lui-même, mais il se prête en outre à des développements et des transformations pratiquement infinis de la part de l’orchestre et du soliste. On peut en dire autant du deuxième thème doucement fluide énoncé pour la première fois par le cor solo. Le deuxième mouvement, de forme ternaire (ABA), est plus discret mais non moins riche en lyrisme exquis.

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Le caractère fortement rythmique du finale évoque une danse bohémienne, mais les éléments lyriques ne sont pas négligés. Après quelques rappels des mouvements antérieurs du concerto, le crescendo final mène l’œuvre vers une brillante conclusion.

WOLFGANG AMADEUS MOZART

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Symphony No. 32 in G major, K. 318

Symphonie no 32 en sol majeur, K. 318

Mozart’s Symphony No. 32, composed in 1779 when the composer was 23, is a “problem” piece within the canon of his 41 numbered symphonies (there also exist about a dozen more without numbers). Although a symphony in name, this work bears far more resemblance to the old Italian opera overture than to Mozart’s symphonic masterpieces like the Prague or Jupiter Symphonies. Mozart himself entitled the work Sinfonia (no number), but the distinction between an overture and a three-movement symphony in the mid-to-late eighteenth century was often blurred. In the course of his career, Mozart pressed into service several of his shorter symphonies as overtures to stage works and vice versa; several pieces written as curtain raisers later joined the ranks of the symphonies. No. 32 belongs to the latter category, although we do not know for what

La Symphonie no 32, que Mozart composa en 1779 à l’âge de 23 ans, constitue une énigme dans le catalogue de ses 41 symphonies numérotées (il en existe une douzaine d’autres qui ne portent pas de numéro d’opus). Bien qu’elle soit qualifiée de symphonie, cette œuvre ressemble à une ouverture d’opéra italien dans le style ancien, plutôt qu’aux chefs-d’œuvre symphoniques mozartiens que sont les symphonies « Prague » ou « Jupiter ». Mozart qualifiait lui-même cette œuvre de Sinfonia (sans numéro d’opus), mais il faut savoir que pendant la seconde moitié du XVIIIe siècle, la distinction entre une ouverture et une symphonie en trois mouvements était souvent assez floue. Au cours de sa carrière, Mozart a utilisé plusieurs de ses symphonies plus brèves en guise d’ouvertures pour des œuvres scéniques; inversement, plusieurs musiques

Born in Salzburg, January 27, 1756 Died in Vienna, December 5, 1791

Salzbourg, 27 janvier 1756 Vienne, 5 décembre 1791

Simon Streatfeild led the NAC Orchestra in their first interpretation of Mozart’s Symphony No. 32 in 1978. Their most recent performance of this work took place in 2009 during the Summer Music Institute, under the direction of participants in the Conductors Program. Simon Streatfeild dirigeait l’Orchestre du CNA dans la toute première interprétation qu’a livrée l’ensemble de la Symphonie no 32 de Mozart en 1978. La plus récente prestation de cette œuvre par l’Orchestre a été donnée en 2009 dans le cadre de l’Institut estival de musique, sous la baguette de participants au Programme de direction d’orchestre.

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occasion this “symphony” was written. Over the years, scholars have attempted to conjoin it with Mozart’s incidental music for Thamos, King of Egypt and with the opera Zaide, but in fact it was used to introduce an opera by another composer altogether: Francesco Bianchi’s La Villanella rapita, presented in Vienna in 1785. Other unusual features mark the work. The wind complement is exceptionally large for a Mozart symphony of this period: pairs of flutes, oboes, bassoons and trumpets in addition to timpani and four horns (a great rarity in Mozart). This eight-minute work has been described as a musical sandwich. Its first movement is incomplete (it lacks a recapitulation). The central slow movement ends with a brief transition to what should be a third movement, but which is actually a revision of the first movement, with its two themes now heard in reverse order. The central movement reveals a degree of lyrical beauty and fluidity uncommon for Mozart at this age. The outer movements display techniques Mozart learned during his visits to Mannheim, notably several cases of the famous “Mannheim steamroller” (an extended crescendo for full orchestra) and the premier coup d’archet — the striking opening gesture of playing in unison across several strings at once.

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écrites pour la scène ont rejoint par la suite son catalogue de symphonies. C’est justement le cas de la Symphonie no 32, bien que nous ne sachions pas exactement pour quelle occasion cette musique fut écrite. Au fil des années, les musicologues ont tenté de la rapprocher de la musique de scène que Mozart écrivit pour Thamos, roi d’Égypte ou de l’opéra Zaïde, mais en fait, elle servit plutôt d’ouverture à un opéra d’un autre compositeur : La Villanella rapita, de Francesco Bianchi, présenté à Vienne en 1785. Cette symphonie affiche d’autres caractéristiques inhabituelles. La section des vents est exceptionnellement vaste pour une symphonie mozartienne de cette époque : paires de flûtes, de hautbois, de bassons et de trompettes, en plus des timbales et de quatre cors (extrêmement rare chez Mozart). Cette œuvre d’une durée de huit minutes a été qualifiée de « sandwich musical ». Le premier mouvement est incomplet (il n’y a pas de récapitulation). Le mouvement central lent s’achève avec une brève transition vers ce qui devrait être un troisième mouvement, mais qui n’est en fait qu’une relecture du premier mouvement dont les deux thèmes sont maintenant présentés en ordre inversé. Le mouvement central se distingue par sa fluidité et sa beauté lyrique, qualités peu courantes chez Mozart à cet âge. Les mouvements extérieurs illustrent des techniques que Mozart avaient apprises au cours de ses séjours à Mannheim. On y retrouve tout particulièrement et à plusieurs reprises le célèbre « rouleau compresseur de Mannheim » (long crescendo pour l’orchestre au complet) et le premier coup d’archet — geste d’ouverture spectaculaire consistant à faire jouer à l’unisson plusieurs instruments à cordes.

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ÉDOUARD LALO Born in Lille, January 27, 1823 Died in Paris, April 22, 1892

ÉDOUARD LALO Lille, 27 janvier 1823 Paris, 22 avril 1892

Cello Concerto in D minor

Concerto pour violoncelle en ré mineur

Lalo was descended from an old Spanish family that had settled in France over two centuries previously. Although he was a Frenchman and was trained at the Paris Conservatoire, his musical style gravitated more towards the Spanish and the German. He is best known for his popular Symphonie espagnole for violin and orchestra. In fact, he is seldom represented on symphony programs by anything else. Lalo’s initial compositional activity brought him no success whatsoever, and he virtually gave up writing for nearly ten years. His marriage in 1865 to a pupil was presumably the catalyst that set him composing again. The Cello Concerto was written and premiered in 1877, four years after the composer had catapulted to fame with the Symphonie espagnole. A slow introduction with recitative-like passages for the soloist leads into the Allegro. The two principal themes are both initially stated by the cello — a forceful first theme and a lyrical second. The cadenza is built out of the introductory material. In the middle movement Lalo brings together two ideas which are twice alternated — a sentimental and melodious Andantino strain, and a contrasting lively one. The latter features rhythmic zest and a highly engaging orchestral accompaniment. The finale too opens with a slow introduction in recitative style, followed by a rondo of virtuosic brilliance

Lalo venait d’une ancienne famille espagnole qui s’était établie en France deux siècles auparavant. Il était français et avait obtenu sa formation au Conservatoire de Paris, mais son style musical avait plutôt des affinités avec la musique espagnole et la musique allemande. Il est surtout connu pour sa très célèbre Symphonie espagnole pour violon et orchestre. En fait, rares sont les autres œuvres de Lalo qui trouvent place dans les programmes symphoniques. N’ayant obtenu aucun succès avec ses premières compositions, Lalo abandonna pratiquement l’écriture pendant près de 10 ans. C’est probablement son mariage avec une de ses élèves, en 1865, qui l’incita à composer de nouveau. Le Concerto pour violoncelle fut écrit et créé en 1877, soit quatre ans après que le compositeur connut une gloire soudaine avec la Symphonie espagnole. Une introduction lente contenant des passages de type récitatif pour le soliste mène à la section marquée Allegro. Les deux thèmes principaux sont tous deux énoncés par le violoncelle — le premier énergique et le deuxième lyrique. La cadence est construite à partir du matériau de l’introduction. Dans le mouvement central, Lalo réunit deux idées qu’il fait alterner deux fois — un air sentimental et mélodieux marqué Andantino et un passage

The NAC Orchestra has played Lalo’s Cello Concerto on two other occasions. First in 1976 under the direction of David Zinman and with Vladimir Orloff on cello, and then in 2008 with Amanda Forsyth as soloist and Pinchas Zukerman conducting. L’Orchestre du CNA a joué deux fois dans le passé le Concerto pour violoncelle de Lalo : la première fois en 1976 sous la direction de David Zinman avec Vladimir Orloff au violoncelle, et la deuxième fois en 2008 avec Amanda Forsyth comme soliste et Pinchas Zukerman comme chef.

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and suggestive of Spanish rhythms.

contrastant et animé. Ce dernier est caractérisé par un entrain rythmique et un accompagnement orchestral très attrayant. Le finale débute lui aussi avec une introduction lente de style récitatif, suivie par un rondo brillant et virtuose qui rappelle les rythmes espagnols.

ˇ ˇ JAN VÁCLAV VOrÍsEK

ˇ ˇ JAN VÁCLAV VOrÍsEK

Symphony in D major, Op. 24

Symphonie en ré majeur, opus 24

Jan Vorˇíšek is for most concertgoers — even experienced ones — pretty much a forgotten composer. Yet, along with his Bohemian compatriots Jan Dussek and Václav Tomášek, he was one of the important links between the Viennese Classical school and the incipient romanticism of Beethoven and Schubert. He was born the year Mozart died, and his short life of 34 years (less than Mozart) ended from tuberculosis two years before Beethoven died. Almost inevitably there are elements of Beethoven’s style in Vorˇ íšek’s music (Beethoven was his idol), but there is also Schubert (one of his friends) and Haydn. Yet he sounds like none of these. Most of his music is for or with piano. He is thought to be the first composer to use “Impromptu” as the title for a piano piece (1820). The symphony we hear tonight is his only one, composed in 1821 or 1823 (sources vary), shortly before he died. The first movement is laid out in standard sonata form. The first theme is announced in the opening bars; half of it is played by the strings, half by the winds. The second theme

La plupart des amateurs de concerts — même les plus chevronnés — ne connaissent pas le compositeur Jan Vorˇ íšek. Pourtant, avec ses compatriotes bohémiens Jan Dussek et Václav Tomášek, il fut un des maillons importants entre l’école classique viennoise et le romantisme émergent de Beethoven et Schubert. Né l’année de la mort de Mozart, Vorˇ íšek mourut lui-même de tuberculose à 34 ans (plus jeune que Mozart), deux ans avant la mort de Beethoven. Il est quasiment inévitable que la musique de Vorˇíšek contienne des éléments du style de Beethoven, puisque celui-ci était son idole, mais on y retrouve aussi l’influence de Schubert (un de ses amis) et de Haydn. Pourtant, la musique de Vorˇ íšek ne ressemble absolument pas à celles de ces compositeurs. Il a composé essentiellement de la musique pour piano ou avec piano. Il passe pour être le premier compositeur à avoir donné le titre « Impromptu » à une pièce pour piano (1820). La musique que nous entendons ce soir est son unique symphonie, écrite en 1821 ou 1823 (selon les sources), peu de temps avant sa mort.

Born in Vamberk, Bohemia, May 11, 1791 Died in Vienna, November 19, 1825

Vamberk, Bohême, 11 mai 1791 Vienne, 19 novembre 1825

Vorˇ íšek’s Symphony in D was performed by the NAC Orchestra for the first time in 1988, under the direction of Zdeneˇk Košler. La Symphonie en ré de Vorˇ íšek a été jouée pour la première fois par l’Orchestre du CNA en 1988, sous la direction de Zdeneˇk Košler.

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— gracious and elegant — arrives shortly thereafter. Strings alone play the Haydnesque eight-bar theme, but woodwinds immediately take it up, reaffirming how important the wind choir is in this symphony, a quality quite possibly inspired by Beethoven’s Second Symphony (also in D major). In addition, Beethoven’s spirit shines through particularly in the impetuous rhythmic drive of the development section. The fullness of sound Vorˇíšek achieves throughout also brings once again to mind Beethoven’s Second Symphony. The second movement opens in a mood of deep pathos. Cellos announce the principal subject, which is later taken up by the violins. The contrasting central episode is filled with turbulence. The third movement is perhaps the most interesting of all. Here we find the propulsive momentum of a scherzo almost on the order of that in Beethoven’s Ninth (and in the same key at that — D minor). The dense textures and weighty sound look forward to Brahms, several decades in the future. By way of contrast, the lovely, bucolic central section features the woodwind choir and solo horn. For a finale, Vorˇ íšek combines Haydn’s playfulness with Beethoven’s energy and a few harmonic surprises of his own into a movement bursting with joy and exuberance. By Robert Markow

Le premier mouvement adopte la forme sonate standard. Le premier thème est annoncé dans les mesures d’ouverture; une moitié est confiée aux cordes, l’autre aux vents. Le deuxième thème — gracieux et élégant — ne tarde pas à faire son apparition. Ce thème de huit mesures qui rappelle Haydn est confié aux cordes seules, mais les bois le reprennent immédiatement, montrant ainsi l’importance du pupitre des vents dans cette symphonie, caractéristique peut-être inspirée par la Symphonie no 2 de Beethoven (elle aussi en ré majeur). Par ailleurs, on retrouve encore l’esprit de Beethoven, notamment dans l’élan rythmique impétueux de la section du développement. La riche sonorité que Vorˇíšek propose tout au long de ce mouvement rappelle de nouveau la Symphonie no 2 de Beethoven. Le deuxième mouvement s’ouvre dans une atmosphère au pathos profond. Les violoncelles annoncent le sujet principal, repris par la suite par les violons. L’épisode central contrastant est rempli de turbulences. Le troisième mouvement est peut-être le plus intéressant de tous. Il se distingue par l’élan moteur d’un scherzo qui est quasiment l’égal de celui de la Neuvième Symphonie de Beethoven (en plus d’être dans la même tonalité — ré mineur). Les textures denses et les sonorités massives annoncent la musique que Brahms écrira quelques décennies plus tard. En guise de contraste, la charmante section bucolique qui occupe la position centrale met à l’honneur l’ensemble des bois et le cor solo. Dans le finale, Vorˇ íšek associe le caractère enjoué de Haydn à l’énergie de Beethoven, tout en réservant quelques surprises harmoniques de son propre cru, dans un mouvement débordant de joie et d’exubérance. Traduit d’après Robert Markow

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Jakub Hru° sˇa

Born in the Czech Republic and named by Gramophone as one of ten conductors “on the verge of greatness,” Jakub Hru° ša is Music Director and Chief Conductor of the Prague Philharmonia, and Principal Guest Conductor of the Tokyo Metropolitan Symphony Orchestra. Mr. Hru° ša is a regular guest with many of Europe’s leading orchestras, including the Philharmonia Orchestra, Orchestre Philharmonique de Radio France, Leipzig Gewandhaus Orchestra, SWR Stuttgart and WDR Cologne. In the United States, he has appeared with The Cleveland Orchestra, the National Symphony, and the Symphony Orchestras of Dallas, Houston, Atlanta, Seattle and Cincinnati. He made his Canadian debut with the NAC Orchestra in 2012 and later this year he makes his debut with the Orchestre symphonique de Montréal. In Australia, since his debut in 2009 he has appeared with the symphony orchestras of Sydney, Melbourne and West Australia. Next season Mr. Hru° ša makes his debut with the Los Angeles Philharmonic, the symphony orchestras of Vienna Radio, Finnish Radio and Baltimore, and the Russian National Orchestra. As a recording artist, Jakub Hru° ša has released six discs for Supraphon including a critically-acclaimed live recording of Smetana’s Má Vlast. He studied conducting at the Academy of Performing Arts in Prague ˇ where his teachers included Jiríˇ Belohlávek. Mr. Hru° ša is currently President of the International Martinu Circle.

Né en République tchèque, Jakub Hru° ša, que le magazine Gramophone a salué comme l’un des dix chefs d’orchestre « au seuil de la gloire », est directeur musical et premier chef du Philharmonia de Prague, et premier chef invité de l’Orchestre symphonique métropolitain de Tokyo. M. Hru° ša est régulièrement invité par de nombreux grands orchestres européens, dont le Philharmonia Orchestra, l’Orchestre Philharmonique de Radio France, le Leipzig Gewandhaus Orchestra, le SWR de Stuttgart et le WDR de Cologne. Aux États-Unis, il s’est produit notamment avec l’Orchestre de Cleveland, le National Symphony de Washington et les orchestres symphoniques de Dallas, Houston, Atlanta, Seattle et Cincinnati. Il a fait ses débuts au Canada avec l’Orchestre du CNA en 2012, et plus tard durant l’année, il a dirigé pour la première fois l’Orchestre symphonique de Montréal. En Australie, où il a fait ses débuts en 2009, il a été accueilli par les orchestres symphoniques de Sydney, Melbourne et de l’Australie occidentale. La saison prochaine marquera ses tout premiers engagements avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles, les orchestres symphoniques de la Radio de Vienne, de la Radio finlandaise et de Baltimore, ainsi que l’Orchestre national de Russie. Jakub Hru° ša compte à son actif six enregistrements sous étiquette Supraphon, dont un album chaudement accueilli par la critique enregistré en direct, sur lequel on retrouve Má Vlast de Smetana. Il a étudié la direction d’orchestre à l’Académie des arts de ˇ la scène de Prague auprès de Jiríˇ Belohlávek, notamment. Il préside actuellement le Cercle international Martinu.

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Photo © Petra Klackova

conductor/chef d’orchestre

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Johannes Moser

Photo © Uwe Arens

cello/violoncelle

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Cellist Johannes Moser has performed with many of the world’s leading orchestras, including the Berlin Philharmonic, New York Philharmonic, Concertgebouw Orchestra, Tokyo Symphony and Israel Philharmonic. Since his last visit to Ottawa in March 2013, he has performed with the Chamber Orchestra of Europe and Frankfurt Radio Symphony Orchestra, and will be returning to the Los Angeles Philharmonic. Next season will see Mr. Moser performing with the Baltimore Symphony Orchestra and Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, and making his debut with the London Philharmonic Orchestra. Besides performing on his Andrea Guarneri Cello from the year 1694, Mr. Moser is an enthusiastic advocate for the electric cello. In 2011, he premiered the electric cello concerto Magnetar by Enrico Chapela with the Los Angeles Philharmonic. Also a dedicated chamber musician, Mr. Moser has performed at the Verbier, Colorado and Brevard Music Festivals, as well as the Mehta Chamber Music Festival. He combines almost every engagement with either outreach or masterclasses. Born into a musical family in 1979 as a dual citizen of Germany and Canada, Mr. Moser was the top prize winner at the 2002 Tchaikovsky Competition. He now holds a professorship in Cologne, Germany. An avid outdoorsman, New York-based Johannes Moser has crossed the Alps on his mountain bike.

Le violoncelliste Johannes Moser s’est produit avec des ensembles aussi prestigieux que les orchestres philharmoniques de Berlin, de New York et d’Israël, avec l’Orchestre du Concertgebouw et l’Orchestre symphonique de Tokyo. Depuis sa dernière visite au CNA en mars 2013, il a partagé la scène avec l’Orchestre de chambre d’Europe, l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort, et retrouvera l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. Son calendrier pour la prochaine saison comprend des engagements avec l’Orchestre symphonique de Baltimore et le Deutsches Symphonie-Orchester Berlin, ainsi que des débuts avec le London Philharmonic Orchestra. Il joue sur un violoncelle Andrea Guarneri de 1694 et est aussi un fervent adepte du violoncelle électrique. En 2011, il a créé le concerto pour violoncelle électrique Magnetar d’Enrico Chapela avec l’Orchestre philharmonique de Los Angeles. Chambriste passionné, il s’est produit aux festivals de musique de Verbier, du Colorado et de Brevard, ainsi qu’au Mehta Chamber Music Festival. En marge de presque tous ses engagements, il donne des classes de maître et anime d’autres activités. Né en 1979 dans une famille de musiciens, Johannes Moser a la double nationalité allemande et canadienne. Il a récolté les grands honneurs au Concours Tchaïkovsky en 2002 et a actuellement une charge de professeur à Cologne en Allemagne. Établi à New York, ce grand amateur de plein air a traversé les Alpes en vélo de montagne.

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THE NATIONAL ARTS CENTRE ORCHESTRA ORCHESTRE DU CENTRE NATIONAL DES ARTS Pinchas Zukerman Music Director/Directeur musical Alain Trudel Principal Youth and Family Conductor/Premier chef des concerts jeunesse et famille Jack Everly Principal Pops Conductor/Premier chef des concerts Pops

First Violins/ Premiers violons **Yosuke Kawasaki (concertmaster/ violon solo) Jessica Linnebach (associate concertmaster/ violon solo associée Noémi Racine Gaudreault Elaine Klimasko Leah Roseman Manuela Milani Karoly Sziladi Lynne Hammond *Martine Dubé *Lauren DeRoller *Jeremy Mastrangelo *Daniel Godin

Second violins/ Seconds violons Donnie Deacon (principal/solo) Winston Webber (assistant principal/ assistant solo) Susan Rupp Mark Friedman Edvard Skerjanc Lev Berenshteyn Richard Green Jean-Hee Lee Brian Boychuk *Isabelle Lessard *Heather Schnarr

Violas/Altos

Oboes/Hautbois

Tuba

Jethro Marks (principal/solo) David Goldblatt (assistant principal/ assistant solo) David Thies-Thompson Nancy Sturdevant **Peter Webster *Guylaine Lemaire *Jay Gupta

Charles Hamann (principal/solo) Anna Petersen Stearns

Nicholas Atkinson (principal/solo)

Clarinets/ Clarinettes

Feza Zweifel (principal/solo)

Cellos/ Violoncelles

**Amanda Forsyth (principal/solo) *Winona Zelenka (guest principal/ solo invité) Leah Wyber Timothy McCoy Carole Sirois *Wolf Tormann *Thaddeus Morden

Double basses/ Contrebasses Joel Quarrington (principal/solo) Marjolaine Fournier (assistant principal/ assistante solo) Vincent Gendron Murielle Bruneau Hilda Cowie

Flutes/Flûtes Joanna G’froerer (principal/solo) Emily Marks

* Additional musicians/Musiciens surnuméraires

Kimball Sykes (principal/solo) Sean Rice

Bassoons/Bassons Christopher Millard (principal/solo) Vincent Parizeau

Timpani/Timbales

Percussions Jonathan Wade Kenneth Simpson

Harp/Harpe Manon Le Comte (principal/solo)

Horns/Cors Lawrence Vine (principal/solo) Julie Fauteux (associate principal/ solo associée) Elizabeth Simpson Jill Kirwan Nicholas Hartman

Trumpets/Trompettes Karen Donnelly (principal/solo) Steven van Gulik

Trombones Donald Renshaw (principal/solo) Colin Traquair

Bass Trombone/ Trombone basse



Librarians / Musicothécaires Nancy Elbeck (principal librarian/ musicothécaire principale) Corey Rempel (assistant librarian/ musicothécaire adjoint)

Acting Personnel Manager (on leave)/ Chef du personnel par intérim (en congé) Meiko Taylor

Acting Personnel Manager/Chef du personnel par intérim Ryan Purchase

Douglas Burden

** On Leave/En congé

The National Arts Centre Orchestra is a proud member of Orchestras Canada, the national association for Canadian orchestras./L’Orchestre du Centre national des Arts est un fier membre d’Orchestres Canada, l’association nationale des orchestres canadiens.

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Music Department/Département de musique Christopher Deacon Daphne Burt Frank Dans Louise Rowe Shannon Whidden Nelson McDougall Stefani Truant Meiko Taylor Ryan Purchase Renée Villemaire

Managing Director/Directeur administratif Manager of Artistic Planning (on leave)/Gestionnaire de la planification artistique (en congé) Interim Artistic Administrator/Administrateur artistique par intérim Manager of Finance and Administration/Gestionnaire des finances et de l’administration Orchestra Manager/Gestionnaire de l’Orchestre Tour Manager/Gestionnaire de tournée Associate Artistic Administrator/Administratrice artistique associée Acting Personnel Manager (on leave)/Chef du personnel par intérim (en congé) Acting Personnel Manager/Chef du personnel par intérim Artistic Coordinator/Coordonnatrice artistique

Geneviève Cimon

Caroline Matt

Director, Music Education and Community Engagement (on leave)/ Directrice, Éducation musicale et rayonnement dans la collectivité (en congé) Consulting Director, Music Education/Directrice-conseil, Éducation musicale Acting Associate Director, Music Education and Community Engagement / Directeur associé par intérim, Éducation musicale et rayonnement dans la collectivité Manager, Summer Music Institute/Gestionnaire, Institut estival de musique Education Associate, Schools and Community/ Associée, Services aux écoles et à la collectivité Coordinator, Music Alive Program (on leave)/ Coordonnatrice, Programme Vive la musique (en congé) Coordinator, Music Alive Program/Coordonnatrice, Programme Vive la musique

Diane Landry Natalie Rumscheidt Kimberly Raycroft Andrea Hossack Melynda Szabototh Camille Dubois Crôteau Odette Laurin

Director of Marketing/Directrice du Marketing Senior Marketing Manager/Gestionnaire principale du Marketing Senior Marketing Officer/Agente principale de marketing Communications Officer/Agente de communication Associate Marketing Officer/Agente associée de marketing Associate Marketing Officer/Agente associée de marketing Communications Coordinator/Coordonnatrice des communications

Alex Gazalé Pasquale Cornacchia

Production Director/Directeur de production Technical Director/Directeur technique

Robert Lafleur

President, Friends of the NAC Orchestra/Président des Amis de l’Orchestre du CNA



Mary E. Hofstetter Douglas Sturdevant

Christy Harris Kelly Abercrombie

Natasha Harwood

Audi, the official car of the National Arts Centre Orchestra / Audi, la voiture officielle de l’Orchestre du Centre national des Arts

Join the Friends of the NAC Orchestra in supporting music education.

Joignez-vous aux Amis de l’Orchestre du CNA pour une bonne cause : l’éducation musicale.

Telephone: 613 947-7000 x590 FriendsOfNACO.ca

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