Mistral gagnant.

12 août 2015 - D'un part, Red Bull critique ouvertement le motoriste français, ... Williams, Red Bull, et McLaren, s'est réuni le 2 juillet dernier pour définir les.
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Le Mag 100% F1, 100% Gratuit N°03 12/08/15

Mistral gagnant. facebook.com/infof1

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Édito Ciao Jules ! J'aurais voulu commencer ce troisième numéro par un édito sur l'actualité toujours riche de notre chère F1, mais le sort en a décidé autrement en appelant Jules à rejoindre les étoiles de la Formule 1, le 17 Juillet dernier. Le 17 justement, comme un signe, le numéro de Jules, qui restera à jamais le sien après décision de la FIA. L'émotion est grande, car Jules n'était pas un pilote comme les autres, il était d'une autre trempe. Celle des champions. Celle qui faisait que l'on prédestinait dès leurs débuts des Senna, des Prost, ou des Schumacher à une carrière grandiose. Son histoire de pilote, compliquée et à la fois limpide laissait présager l'éclosion d'une pépite. Peu de pilotes peuvent se venter d'avoir le respect de champions comme Alonso ou Vettel alors qu'ils n'ont encore remporté aucune course. Au delà de son profil de pilote, Jules était dans la vie quelqu'un de simple, doté d'une timidité et d'une considération pour son prochain rare dans l'univers cruel de la Formule 1. Toujours souriant, il était l'ami de beaucoup de monde dans le paddock et bien au-delà. Le nombre de personnalités de l'univers de la F1 lors de ses obsèques, le 21 Juillet à Nice, en atteste. Moi ainsi que l'équipe InfoF1 partageons l'immense peine de la famille de Jules, décidément maudite après la mort de l'oncle de Jules, Lucien Bianchi au 24h du Mans en 1969, ainsi qu'après l'accident de son grand-père Mauro, qui soutenait Jules et lui apportait son expérience. Une pensée toute particulière pour son père, Philippe, qui depuis l'accident vivait très mal le fait de voir son fils dans le coma, avec de faibles chances de s'en sortir. Comme il le disait, si Jules s'était réveillé et était dans l'incapacité de reconduire, il aurait difficilement supporté cela, tant le pilotage faisait parti de sa vie. Finalement, il est parti rejoindre les grands pilotes de la F1, parmi lesquels il a désormais toute sa place. Tu vas nous manquer champion ! ■

Thomas Barrau, @ThomasBarrau

InfoF1 n°03 – p.02

Sommaire

04 News

Rédacteur en chef : Thomas Barrau @ThomasBarrau

09 Zoom sur...

la belle revanche de Piquet Jr. !

http://infof1.jimdo.co m/ Gratuit, ne peut-être vendu.

11 La timetable 18 Hommage :

Journaliste : Dorian Dubuis @DubuisDorian

Ce magazine est le fruit du travail de bénévoles passionnés.

Jules

Bianchi

28 Sur la piste : Circuit urbain de Bakou

30 Partenaires

Contact : infof1.jimdo.com@gm ail.com InfoF1 n°03 – p.03

News

Lotus de plus en plus proche d'un rachat par Renault ? Cela ne fait plus aucun doute, les dirigeants de Renault cherchent à revoir leur implication actuelle en F1, à cause d'un retour sur investissement trop faible. D'un part, Red Bull critique ouvertement le motoriste français, d'autre part la visibilité globale de Renault sur les grands prix et faible, comparé à Mercedes et Ferrari qui sont également constructeurs, ainsi qu'à Honda qui communique beaucoup sur son partenariat avec McLaren. Ce que confirme le PDG du groupe Renault-Nissan Carlos Ghosn : "Renault a une très longue tradition dans le sport automobile. La F1 en fait partie intégrante donc si nous pouvons y poursuivre dans de bonnes conditions, ce serait je pense la meilleure solution. Mais il faut pour cela que les conditions soient les bonnes et cela n'est pas encore garanti. Lorsque vous êtes engagé en tant que motoriste, les choses sont comme cela : si vous gagnez, vous passez au deuxième plan, mais si vous perdez, vous êtes au premier plan. Cela, on le sait, malheureusement…" De fait, Renault cherche soit un moyen de rentabiliser son engagement en redevenant une équipe à part entière, soit la solution serait d'arrêter la F1 au-delà de 2016 à la fin du contrat avec Red Bull et Toro Rosso. Pour redevenir un team, Renault envisagerait le rachat de sa base historique d'Enstone et donc de l'écurie Lotus. Cette solution offrirai l'avantage de la connaissance du terrain et du personnel pour Renault, une place dans la Silicon Valley de la F1 (au contraire de Toro Rosso, basée à Faenza en Italie), la présence d'un pilote français sous contrat (Romain Grosjean), et surtout un rachat facilité par les difficultés financières des actuels actionnaires, Genii Capital. ■ InfoF1 n°03 – p.04

Le 17 ne sera plus attribué en F1 Depuis la saison 2014, les pilotes de F1 choisissent un numéro qu'il conserveront tout au long de leur carrière. Jules Bianchi avait choisit le 17, avec lequel il a couru en 2014 (il utilisait le 22 en 2013). La FIA a donc choisit de retirer le 17 de la liste des numéros disponibles pour rendre hommage au pilote français. ■

Une minute de silence pour Bianchi Le paddock de la F1 a observé une minute de silence sur la grille du grand prix de Hongrie, pour rendre hommage à Jules Bianchi. Les pilotes ont formé un cercle, accompagné par les parents de Jules, avec leur casques disposés au centre, ainsi que celui de Jules Bianchi pour montrer qu'il est toujours présent parmi eux.■ InfoF1 n°03 – p.05

Quel duo chez Haas en 2016 ? L'écurie Haas entame sa recherche de pilotes pour son entrée en F1, toujours prévue en 2016, et le team a annoncé avoir quelques pilotes sur sa short-list. Parmi eux, on retrouve le Mexicain Esteban Gutiérrez, actuel pilote d'essais Ferrari et ancien pilote Sauber avec qui il y aurait déjà eu des contacts avancés. Gutiérrez serait un choix logique du fait de son fort soutien financier par le milliardaire Mexicain Carlos Slim, ainsi que ses liens avec la Scuderia Ferrari qui sera le principal partenaire technique de Haas. Le Français Jean-Éric Vergne fait aussi parti des pilotes considérés. Lui aussi dispose de liens avec Ferrari, mais apporterai aussi de l'expérience et surtout un bonne vitesse de pointe. En attendant, il a prolongé en Formule E mais avec l'écurie DS Virgin Racing (Andretti auparavant). Il est cependant probable que la F1 reste prioritaire si une occasion se présente. Adrian Sutil est également envisagé, lui qui a trouvé refuge chez Williams suite à son éviction de Sauber fin 2014. Son immense expérience (128 grands prix) est argument de poids pour une écurie qui débute en F1. D'autres noms sont aussi évoqués, comme celui de Nico Hülkenberg qui pourrait avoir envie d'un nouveau défi s'il n'est pas retenu chez Ferrari en 2016, ou encore celui de Sergio Pérez pour les même raisons que Gutiérrez. Enfin, l'hypothèse d'un pilote américain est toujours possible (mais peu probable), notamment avec Alexander Rossi. L'actuel second du championnat GP2 a déjà pris part à des séances d'essais libres et à des essais privés pour le compte des écuries Caterham et Marussia. ■ InfoF1 n°03 – p.06

Groupe stratégique : premières décisions pour le futur Le groupe stratégique de la F1, composé des écuries Mercedes, Ferrari, Williams, Red Bull, et McLaren, s'est réuni le 2 juillet dernier pour définir les grandes lignes des transformations futures de la F1, en 2016, mais surtout en 2017. Ainsi, dès le GP de Belgique cette saison, les pilotes ne pourront plus être aidés par l’électronique pour prendre le départ. À partir de 2016, les nouveaux motoristes en F1 auront droit à un moteur supplémentaire par pilote. Honda s'est vu attribué ce 5ème moteur cette saison par souci d'équité. Toujours du côté moteur, le système des jetons de développement devrait être revu, ainsi que la réglementation sur les échappements pour offrir un bruit supérieur. Enfin, les choix de pneumatiques pourront être faits par les équipes, sous réserve des conditions énoncées par Pirelli. En 2017, l'objectif sera une refonte de la F1 pour reconquérir les fans, avec des monoplaces plus rapides et au style plus agressif. Les pneus devraient être plus larges, mais tous ces éléments devront être approfondis lors des prochaines réunions. ■

« Merci Jules, cette victoire est pour toi ! » Ces mots ont été prononcés (en français !) par Sebastian Vettel, vainqueur en Hongrie, après son passage sur la ligne d'arrivée. Ils rendent hommage à Jules Bianchi, disparu le 17 Juillet dernier. On ne peut que féliciter Vettel de ce très bel hommage rendu au pilote français.

InfoF1 n°03 – p.07

La silly-season est lancée ! Comme le veux la « tradition » en F1, l'été marque l'arrivée des premières spéculations et rumeurs autour des transferts de pilotes pour la saison suivante. Cette année, le pilote qui pourrait être la clé des transferts semble être Kimi Räikkönen, qui n'apporte pas satisfaction chez Ferrari comparé à Vettel. Les candidats à sa succession son nombreux, baquet Ferrari oblige, d'autant que le finlandais quitterait la F1 s'il se confirmait qu'il soit mis à pied pour 2016. On parle notamment de Valtteri Bottas (voir montage photo ci-dessus), dont le contrat avec Williams n'a pas encore été prolongé. Nico Hülkenberg est bien évidemment candidat à ce baquet qu'il a faillit obtenir en 2014. Ferrari considérerait également beaucoup d'autres options, comme Daniel Ricciardo, Max Verstappen ou Carlos Sainz mais Red Bull entend bien garder sous contrat ses pépites. Enfin, JeanÉric Vergne pourrait bien être candidat à ce baquet prestigieux. Du côté de chez McLaren, la reconduction du contrat de Button pour 2016 n'est pas encore effective, ce qui attire les rumeurs d'un retour de Magnussen ou de l'arrivée de Vandoorne qui impressionne en GP2. Il est néanmoins probable que McLaren fasse une année de plus le choix de l'expérience pour retrouver le chemin des podiums. Enfin, les places que pourraient laisser Bottas et Hülkenberg dans leurs écuries respectives seraient très convoitées, surtout chez Williams. Vous l'avez compris, l'été ne fait que commencer ! ■ InfoF1 n°03 – p.08

Zoom sur... La belle revanche de Piquet Jr. !

Multiple champion de karting au Brésil, champion de F3 Britannique à 19 ans, vice-champion du GP2 derrière Lewis Hamilton en 2006, et plusieurs tests en F1 derrière lui, Nelsinho Piquet débarque à Melbourne en 2008 pour sa première saison en F1 comme étant l'un des espoirs de la discipline. Au sein du team Renault, soutenu par un Flavio Briatore encore dans son heure de gloire, et aux côtés du double champion du monde Fernando Alonso de retour dans l'écurie Française, il avait tout pour réussir. Pourtant rien ne s'est déroulé comme prévu : monoplace ratée, domination d'Alonso, erreurs de jeunesse, qualifications difficiles… À la fin de la saison, il est 12ème au championnat avec 19 points (avec l'ancien système de points) alors qu'Alonso est 5ème avec 61 points avec une victoire à Le fameux crash de Singapour. Singapour ! C'est cette victoire d'Alonso qui sera justement déterminante dans la carrière de Piquet. Ce dernier, reconduit pour 2009 à titre de seconde chance, ne montre pas de signe d'amélioration et est définitivement mis à pied par Briatore après le GP de Hongrie. Vexé, Piquet révèle dans la presse qu'il s'est → InfoF1 n°03 – p.09

Victoire dans les rues de Long Beach, comme son père il y a 35 ans. volontairement crashé à Singapour en 2008 sur ordre de Briatore pour faire entrer la Safety-Car en piste et offrir la victoire à Alonso. Après cette affaire, Briatore et Pat Symonds sont bannis de la F1 à vie et Piquet souhaite se retirer définitivement de la F1 en cours de saison, bien qu'ayant révélé par la suite avoir été approché par Toro Rosso. Cette saison de Formule E marquait donc le retour de Piquet aux affaires. Et de quelle manière ! Après des premiers ePrix décevants mais encourageants pour lui et son team China Racing, Piquet oriente l'équipe vers les points sur lesquels il faut travailler pour progresser. Ainsi, grâce à un pilotage incisif mais toujours sans erreurs, ainsi qu'aux (gros) progrès du team China Racing, Piquet remporte les ePrix de Long Beach et de Moscou, et est présent sur le podium la plupart du temps. Les difficultés de ses principaux rivaux au championnat, Sébastien Buemi et Lucas di Grassi, eux aussi des anciens de la F1, lui permettent ainsi de rattraper son déficit du début de saison et le voilà favori pour le titre avant la finale dans les rues de Londres ! Jusque dans les derniers tours, Sébastien Buemi bataille, mais c'est bien Nelsinho qui franchit la ligne champion du monde de Formule E. Il prend ainsi sa revanche sur le monde de la F1, souvent impitoyable. Son titre gagné face à Buemi (qui est loin d'avoir démérité en F1) le démontre : il a un réel talent et ses erreurs de jeunesses peuvent être imputées à la présence d'un Alonso souverain chez Renault, tout comme Briatore. Il a d'ailleurs annoncé avoir reconduit son contrat pour 5 saisons chez China Racing. ■ InfoF1 n°03 – p.10

La timetable

Grand Prix de Bahreïn 2015 – Circuit de Sakhir 19/04/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 RT RT

Pilote Lewis Hamilton Kimi Räikkönen Nico Rosberg Valtteri Bottas Sebastian Vettel Daniel Ricciardo Romain Grosjean Sergio Perez Daniil Kvyat Felipe Massa Fernando Alonso Felipe Nasr Nico Hulkenberg Marcus Ericsson Pastor Maldonado Will Stevens Roberto Merhi Max Verstappen Carlos Sainz

Écurie Mercedes Ferrari Mercedes Williams Ferrari Red Bull Lotus Force India Red Bull Williams McLaren Sauber Force India Sauber Lotus Marussia Marussia Toro Rosso Toro Rosso

Écart 1:35:05.809 +3.380 +6.033 +42.957 +43.989 +1:01.751 +1:24.763 +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +2 laps +3 laps DNF DNF

La Grille : 1/ Lewis Hamilton 3/ Nico Rosberg 5/ Valtteri Bottas 7/ Daniel Ricciardo 9/ Carlos Sainz 11/ Sergio Pérez 13/ Marcus Ericsson 15/ Max Verstappen 17/ Daniil Kvyat 19/ Roberto Merhi

Pole position : Lewis Hamilton

2/ Sebastian Vettel 4/ Kimi Räikkönen 6/ 8/ Nico Hülkenberg 10/ Romain Grosjean 12/ Felipe Nasr 14/ Fernando Alonso 16/ Pastor Maldonado 18/ Will Stevens

Meilleur tour en course : Kimi Räikkönen

La course : Faits marquants : - Felipe Massa ne parvient pas à s'élancer lors du tour de formation, il part donc des stands. - Jenson Button ne prend pas le départ suite à un problème électrique. - Meilleure course depuis bien longtemps pour Räikkönen, qui est de retour sur le podium. - Plusieurs erreurs de Vettel en course. - Bonne septième place de Romain Grosjean, loin devant son coéquipier. - Fernando Alonso fini aux portes des points. - Belle remontée de Massa, parti des stands et qui finit en 10ème position. Tops : Hamilton, Räikkönen, Ferrari, Mercedes, Massa, Grosjean, Pérez Flops : Toro Rosso, Vettel, Maldonado, McLaren

InfoF1 n°03 – p.11

Grand Prix d'Espagne 2015 – Circuit de Barcelone 10/05/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 RT RT

Pilote Nico Rosberg Lewis Hamilton Sebastian Vettel Valtteri Bottas Kimi Räikkönen Felipe Massa Daniel Ricciardo Romain Grosjean Carlos Sainz Daniil Kvyat Max Verstappen Felipe Nasr Sergio Pérez Marcus Ericsson Nico Hulkenberg Jenson Button Will Stevens Roberto Merhi Pastor Maldonado Fernando Alonso

Écurie Mercedes Mercedes Ferrari Williams Ferrari Williams Red Bull Lotus Toro Rosso Red Bull Toro Rosso Sauber Force India Sauber Force India McLaren Marussia Marussia Lotus McLaren

Pole position : Nico Rosberg La course :

Écart 1:41:12.555 +17.551 +45.342 +59.217 +1:00.002 +1:21.314 +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +3 laps +4 laps DNF DNF

La Grille : 1/ Nico Rosberg

2/ Lewis Hamilton

3/ Sebastian Vettel

4/ Valtteri Bottas

5/ Carlos Sainz

6/ Max Verstappen

7/ Kimi Räikkönen

8/ Daniil Kvyat

9/ Felipe Massa 11/ Romain Grosjean 13/ Fernando Alonso 15/ Felipe Nasr 17/ Nico Hülkenberg 19/ Will Stevens

10/ Daniel Ricciardo 12/ Pastor Maldonado 14/ Jenson Button 16/ Marcus Ericsson 18/Sergio Pérez 20/ Roberto Merhi

Meilleur tour en course : Lewis Hamilton

Faits marquants : - Abandon de Ferando Alonso sur problème de freins. - Abandon de Pastor Maldonado pour aileron arrière endommagé. - Domination de Rosberg sur Hamilton. - Bonne course de Ricciardo et Sainz. - Grosjean encore dans les points. - Belle course de Romain Grosjean et premiers points de Lotus cette saison. - Vettel a mené la vie dure à Hamiton. Tops : Rosberg, Mercedes, Vettel, Grosjean Flops : Force India, Sauber, Hamilton

InfoF1 n°03 – p.12

Grand Prix de Monaco 2015 – Circuit de Monaco 24/05/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 RT RT RT

Pilote Nico Rosberg Sebastian Vettel Lewis Hamilton Daniil Kvyat Daniel Ricciardo Kimi Räikkönen Sergio Pérez Jenson Button Felipe Nasr Carlos Sainz Nico Hulkenberg Romain Grosjean Marcus Ericsson Valtteri Bottas Felipe Massa Roberto Merhi Will Stevens Max Verstappen Fernando Alonso Pastor Maldonado

Écurie Mercedes Ferrari Mercedes Red Bull Red Bull Ferrari Force India McLaren Sauber Toro Rosso Force India Lotus Sauber Williams Williams Marussia Marussia Toro Rosso McLaren Lotus

Pole position : Lewis Hamilton La course :

Écart 1:49:18.420 +4.486 +6.053 +11.965 +13.608 +14.345 +15.013 +16.063 +23.626 +25.056 +26.232 +28.415 +31.159 +45.789 +1 lap +2 laps +2 laps DNF DNF DNF

La Grille : 1/ Lewis Hamilton

2/ Nico Rosberg

3/ Sebastian Vettel

4/ Daniel Ricciardo

5/ Daniil Kvyat

6/ Kimi Räikkönen

7/ Sergio Pérez

8/ Pastor Maldonado

9/ Max Verstappen

10/ Jenson Button

11/ Nico Hülkenberg 13/ Fernando Alonso 15/ Romain Grosjean 17/ Marcus Ericsson 19/ Roberto Merhi

12/ Felipe Massa 14/ Felipe Nasr 16/ Valtteri Bottas 18/ Will Stevens

Meilleur tour en course : Daniel Ricciardo

Faits marquants : - Carlos Sainz s'est élancé de la voie des stands. - Romain Grosjean a reçu cinq places de pénalité sur la grille pour avoir changé de boite de vitesse. - Red Bull en forme, Williams aux fraises. - Mauvaise stratégie de Mercedes et d'Hamilton, qui offrent la victoire à Rosberg. - Grosse erreur de jugement et crash de Verstappen à l'attaque sur Grosjean, qui provoque son abandon. - Premiers points de la saison pour McLaren, avec la 8ème place de Button. - Belle remontée de Carlos Sainz, parti de la pit-lane. Tops : Rosberg, Kvyat, Pérez, Sainz, Button Flops : Mercedes, Hamilton, Williams, Verstappen

InfoF1 n°03 – p.13

Grand Prix du Canada 2015 – Circuit de Montréal 07/06/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 RT RT RT

Pilote Lewis Hamilton Nico Rosberg Valtteri Bottas Kimi Räikkönen Sebastian Vettel Felipe Massa Pastor Maldonado Nico Hulkenberg Daniil Kvyat Romain Grosjean Sergio Pérez Carlos Sainz Daniel Ricciardo Marcus Ericsson Max Verstappen Felipe Nasr Will Stevens Roberto Merhi Jenson Button Fernando Alonso

Écurie Mercedes Mercedes Williams Ferrari Ferrari Williams Lotus Force India Red Bull Lotus Force India Toro Rosso Red Bull Sauber Toro Rosso Sauber Marussia Marussia McLaren McLaren

Pole position : Lewis Hamilton La course :

Écart 1:31:53.145 +2.285 +40.666 +45.625 +49.903 +56.381 +1:06.664 +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +2 laps +4 laps DNF DNF DNF

La Grille : 1/ Lewis Hamilton

2/ Nico Rosberg

3/ Kimi Räikkönen 5/ Romain Grosjean 7/ Nico Hülkenberg

4/ Valtteri Bottas 6/ Pastor Maldonado 8/ Daniil Kvyat

9/ Daniel Ricciardo

10/ Sergio Pérez

11/ Carlos Sainz 13/ Fernando Alonso 15/ Felipe Massa

12/ Marcus Ericsson 14/ Felipe Nasr 16/ Roberto Merhi

17/ Will Stevens 19/ Max Verstappen

18/ Sebastian Vettel 20/ Jenson Button

Meilleur tour en course : Kimi Räikkönen

Faits marquants : - Quatrième victoire d'Hamilton sur ce tracé, mais Rosberg n'était pas loin. - Romain Grosjean retombe dans ses travers en accrochant Stevens, malgré une excellente qualification. - Räikkönen perd un podium acquis en commettant une erreur qu'il a déjà faite l'an dernier. - Impressionnantes remontées de Massa et Vettel, partis du fond de grille. - Course erratique des deux McLaren, où le moteur Honda était plus qu'à la peine. - Abandon pour Merhi sur problème de transmission, alors que les problèmes de fiabilité sont rares chez Manor. - Bottas et Williams de retour sur le podium. Tops : Hamilton, Williams, Massa, Bottas, Vettel, Maldonado, Hülkenberg Flops : Räikkönen, McLaren, Toro Rosso, Grosjean

InfoF1 n°03 – p.14

Grand Prix d'Autriche 2015 – Red Bull Ring 21/06/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 RT RT RT RT RT RT

Pilote Nico Rosberg Lewis Hamilton Felipe Massa Sebastien Vettel Valtteri Bottas Nico Hulkenberg Pastor Maldonado Max Verstappen Sergio Pérez Daniel Ricciardo Felipe Nasr Daniil Kvyat Marcus Ericsson Roberto Merhi Romain Grosjean Carlos Sainz Jenson Button Will Stevens Kimi Räikkönen Fernando Alonso

Écurie Mercedes Mercedes Williams Ferrari Williams Force India Lotus Toro Rosso Force India Red Bull Sauber Red Bull Sauber Marussia Lotus Toro Rosso McLaren Marussia Ferrari McLaren

Pole position : Lewis Hamilton La course :

Écart 1:30:16.390 +8.800 +17.573 +18.181 +53.604 +1:04.075 +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +2 laps +3 laps DNF DNF DNF DNF DNF DNF

La Grille : 1/ Lewis Hamilton

2/ Nico Rosberg

3/ Sebastian Vettel

4/ Felipe Massa

5/ Nico Hülkenberg

6/ Valtteri Bottas

7/ Max Verstappen 9/ Romain Grosjean 11/ Marcus Ericsson 13/ Sergio Pérez

8/ Felipe Nasr 10/ Pastor Maldonado 12/ Carlos Sainz 14/ Kimi Räikkönen

15/ Daniil Kvyat

16/ Roberto Merhi

17/ Will Stevens 19/ Fernando Alonso

18/ Daniel Ricciardo 20/ Jenson Button

Meilleur tour en course : Nico Rosberg

Faits marquants : - Nette domination de Rosberg ce week-end, malgré la pole d'Hamilton. - Premier podium de la saison pour Massa, le deuxième de suite pour Williams. - Beau week-end de Nico Hülkenberg, décidément en forme depuis sa victoire au Mans. - Manœuvres de défenses clairement antisportives de la part de Verstappen, qui refuse de l'admettre. - Belle course là encore de Maldonado, qui semble s'assagir et se concentrer. Il a eu chaud face à Verstappen. - Pas moins 6 abandons sur cette manche du championnat. - Spectaculaire accrochage entre Alonso et Räikkönen, provoqué par ce dernier, dont l'issue aurait pu être tragique. Tops : Rosberg, Williams, Massa, Maldonado, Hülkenberg, Force India Flops : Räikkönen, Red Bull, Verstappen

InfoF1 n°03 – p.15

Grand Prix de Grd-Bretagne 2015 – Circuit de Silverstone 05/07/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 RT RT RT RT RT RT NP

Pilote Lewis Hamilton Nico Rosberg Sebastien Vettel Felipe Massa Valtteri Bottas Daniil Kvyat Nico Hulkenberg Kimi Räikkönen Sergio Pérez Fernando Alonso Marcus Ericsson Roberto Merhi Will Stevens Carlos Sainz Daniel Ricciardo Max Verstappen Pastor Maldonado Romain Grosjean Jenson Button Felipe Nasr

Écurie Mercedes Mercedes Ferrari Williams Williams Red Bull Force India Ferrari Force India McLaren Sauber Marussia Marussia Toro Rosso Red Bull Toro Rosso Lotus Lotus McLaren Sauber

Pole position : Lewis Hamilton La course :

Écart 1:31:27.729 +10.956 +25.443 +36.839 +1:03.194 +1:03.955 +1:18.744 +1 lap +1 lap +1 lap +1 lap +3 laps +3 laps DNF DNF DNF DNF DNF DNF Non partant

La Grille : 1/ Lewis Hamilton

2/ Nico Rosberg

3/ Felipe Massa

4/ Valtteri Bottas

5/ Kimi Räikkönen

6/ Sebastian Vettel

7/ Daniil Kvyat

8/ Carlos Sainz

9/ Nico Hülkenberg

10/ Daniel Ricciardo

11/ Sergio Pérez 13/ Max Verstappen 15/ Marcus Ericsson 17/ Fernando Alonso 19/ Will Stevens

12/ Romain Grosjean 14/ Pastor Maldonado 16/ 18/ Jenson Button 20/ Roberto Merhi

Meilleur tour en course : Lewis Hamilton

Faits marquants : - Belle victoire d'Hamilton grâce à une stratégie absolument parfaite. - Départ stratosphérique des Williams, mais qui ne confirment pas à cause d'une stratégie conservatrice. - Vettel encore une fois bien placé. - Encore une erreur de stratégie de la part de Räikkönen. - 6 pilotes ont abandonné en course, comme en Autriche. - Felipe Nasr a rencontré un problème mécanique dans le tour de chauffe, il ne prend donc pas le départ. - Alonso pour la première fois dans les points cette saison, grâce aux nombreux abandons. Tops : Hamilton, Vettel, Massa, Force India, Kvyat Flops : Ricciardo, Räikkönen, Bottas, Ericsson

InfoF1 n°03 – p.16

Grand Prix de Hongrie 2015 – Hungaroring 26/07/2015

Classement course : Pos. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 RT RT RT RT

Pilote Sebastien Vettel Daniil Kvyat Daniel Ricciardo Max Verstappen Fernando Alonso Lewis Hamilton Romain Grosjean Nico Rosberg Jenson Button Marcus Ericsson Felipe Nasr Felipe Massa Valtteri Bottas Pastor Maldonado Roberto Merhi Will Stevens Carlos Sainz Kimi Räikkönen Sergio Pérez Nico Hulkenberg

Écurie Ferrari Red Bull Red Bull Toro Rosso McLaren Mercedes Lotus Mercedes McLaren Sauber Sauber Williams Williams Lotus Marussia Marussia Toro Rosso Ferrari Force India Force India

Pole position : Lewis Hamilton La course :

Écart 1:46:09.985 +15.748 +25.084 +44.251 +49.079 +52.025 +58.578 +58.876 +1:07.028 +1:09.130 +1:13.458 +1:14.278 +1:20.228 +1:25.142 +2 laps +4 laps DNF DNF DNF DNF

La Grille : 1/ Lewis Hamilton

2/ Nico Rosberg

3/ Sebastian Vettel

4/ Daniel Ricciardo

5/ Kimi Räikkönen

6/ Valtteri Bottas

7/ Daniil Kvyat

8/ Felipe Massa

9/ Max Verstappen

10/ Romain Grosjean

11/ Nico Hülkenberg

12/ Carlos Sainz

13/ Sergio Pérez 15/ Fernando Alonso 17/ Marcus Ericsson 19/ Roberto Merhi

14/ Pastor Maldonado 16/ Jenson Button 18/ Felipe Nasr 20/ Will Stevens

Meilleur tour en course : Daniel Ricciardo

Faits marquants : - Départ impressionnant des Ferrari, qui prennent immédiatement la tête. - Rosberg en difficulté pendant toute la course. - Hamilton rapide mais qui commet beaucoup d'erreurs. - Premier podium de Daniil Kvyat en F1. - Course très mouvementée, qui a vu les Mercedes trébucher. - Les McLaren très bien placées, les Williams aux fraises. - Pas moins de 3 investigations des commissaires sur Maldonado, qui retombe de plus belle dans ses travers. Tops : Vettel, Kvyat, Red Bull, Verstappen, Alonso, Button, Grosjean, Ericsson Flops : Ricciardo, Mercedes, Williams, Force India, Maldonado, Hamilton, Rosberg

InfoF1 n°03 – p.17

Hommage

Jules Bianchi Jules Bianchi. Ce nom restera désormais dans les mémoires des fans de Formule 1 comme l'un des 24 pilotes morts de leur passion, mais surtout comme celui d'un pilote au talent immense et incontestable, doté d'une grande âme. Son parcours impressionnant jusqu'au grand prix d'Australie 2013, son premier, est digne des plus grands qui ont fait l'histoire de la Formule 1. Et pour cause, il n'a pas grand-chose à envier à celui d'un Prost, d'un Senna, ou encore d'un Schumacher. Retour donc sur l'histoire de ce pilote hors du commun, à l'élan brisé. Pour comprendre d'où proviennent les aptitudes et les prédispositions de Jules à la course automobile, il faut remonter à ses aînés : Lucien et Mauro Bianchi. Comme leur nom le laisse deviner, les Bianchi sont originaires de Milan en Italie, pays qui jouera d'ailleurs un rôle prépondérant dans la carrière du petit fils Jules. Lucien est le frère de Mauro, le grand-père de Jules. Il met un premier pied en course automobile en travaillant en tant que mécanicien pour le pilote Belge Johnny Claes. De là, Claes lui permet de devenir son copilote de rallye. Il participe pour la première fois aux 24h du Mans en 1956, et intègre en Formule 1 l'Équipe Nationale Belge créée en 1959. Ainsi, il prend le départ de son premier GP en F1 lors du grand prix de Belgique 1960, où il termine 6ème. Il fera 16 autres apparitions en F1 pour le compte de 6 écuries différentes, avec pour meilleur résultat une troisième place à Monaco (circuit qui s’avérera être un tracé qui réussi aux Bianchi…). Mais le terrain de prédilection de Lucien est surtout les voiInfoF1 n°03 – p.18

Lucien Bianchi. - ture de sport. En effet, il obtient de bons résultats dans diverses courses d'endurance, et prend part à toutes les éditions des 24h du Mans de 1956 à 1968. Il est contraint d'abandonner 10 fois sur 13. En 1968, il fini cependant vainqueur aux côtés de son coéquipier Pedro Rodríguez. Malheureusement, le 30 Mars 1969, il se tue lors des essais préliminaires des 24h du Mans au volant d'une Alfa Romeo T33 après avoir percuté un poteau télégraphique, incident qui mit le feu à sa voiture dans laquelle il resta bloqué. Mauro Bianchi a suivit quant à lui les traces de son frère en intégrant l'Équipe Nationale Belge la même année que lui. Il court en Formule 2 durant l'année 1960 et tente de se qualifier (sans succès) pour une épreuve de Formule 1 hors championnat à Modène. De 1962 à 1963, il est pilote officiel pour le constructeur Italien Abarth en endurance. Il participe ainsi à plusieurs célèbres épreuves d'endurance, qu'il termine la plupart du temps bien classé et sur le podium. Mauro passe sous le giron d'Alpine-Renault en 1964, équipe pour laquelle il court en Formule 3, Formule 2, et endurance durant les années qui suivent. Il participe 4 fois aux 24h du Mans, à chaque fois sur Alpine. Il y est associé en 1968 à Patrick Depailler, mais il perd le contrôle de son Alpine A220 peu avant les esses du Tertre Rouge. Il en ressort gravement brûlé. Il stoppe définitivement sa carrière en sport automobile suite à l'accident de Lucien, et deviendra par la suite pilote d'essais pour la marque Venturi.

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Jules Bianchi au Championnat d'Europe FA 2006, à Ampfing. Ainsi, c'est avec un patrimoine génétique de pilote automobile que naît Jules Bianchi le 3 août 1989 à Nice. Il est le fils du fils de Mauro, Philippe Bianchi, qui a fait le choix de ne pas faire carrière dans le sport auto au vu du drame familial que fut la mort de Lucien. Philippe tient une piste de karting à Brignoles, où Jules passe son enfance et se perfectionne en karting. Contrairement à son père, Jules n'a pu dès son plus jeune se résigner à l'appel de la piste. En 2004, il est sacré Champion de France de Karting Junior, puis remporte trois autres titres dans d'autres championnats de karting dans les années qui suivent. Sa carrière en sport auto est ainsi lancée. En 2007, il débute en monoplace par le biais du Championnat de France de FR2.0. Il y retrouve des pilotes qui feront eux aussi carrière comme Charles Pic (F1) ou Tristan Vautier (IndyCar). Il est sacré champion dès sa première saison, comme un certain Alain Prost avant lui. La plupart des pilotes français de F1, d'époques différentes, ont remporté ce championnat au cour de leur carrière : Grosjean, Vergne, Prost, mais aussi Laffite, Pironi, ou Arnoux. En 2008, Jules rentre dans le giron ART Grand Prix, écurie française spécialisée dans les formules de promotions et au palmarès bien rempli. Il court en F3 Euroseries, et fini le championnat à la troisième place derrière Nico Hülkenberg et Edoardo Mortara pour sa première participation, avec 2 victoires et 2 poles. Cette même année, il remporte les Masters de Formule 3, toujours pour ART, face à de futurs pilotes de F1 comme Nico Hûlkenberg, Daniel Ricciardo, Roberto Merhi, ou encore son futur coéquipier en F1 Max Chilton. InfoF1 n°03 – p.20

Jules Bianchi en GP2 pour ART Grand Prix, 2011. En 2009, on assiste à une véritable démonstration de Jules en F3 Euroseries. Toujours engagé par ART Grand Prix, avec pour coéquipiers Valtteri Bottas, Esteban Gutiérrez, et Adrien Tambay, il remporte 9 courses et signe 6 poles positions. Il est ainsi facilement sacré champion devant Christian Vietoris et son coéquipier Bottas. Cette saison, il devient également le premier pilote à intégrer la nouvelle filière de jeunes pilotes Ferrari, la Ferrari Drivers Academy. Pour la saison 2010, il passe à la catégorie supérieure, le GP2, véritable antichambre de la Formule 1. Encore une fois, Jules fait confiance à ART Grand Prix, et se voit aligné aux côtés du britannique Sam Bird. Cette saison, le championnat est remporté par Pastor Maldonado (Rapax). Jules fini lui à une très encourageante 3ème place, dans une catégorie réputée difficile et relevée. Il ne remporte aucune victoire mais monte 4 fois sur le podium et part 3 fois en pole position. En 2011, il reste chez ART, et retrouve son coéquipier de F3, Esteban Gutiérrez. Assez malchanceux, Jules fini une nouvelle fois à la troisième place du championnat mais avec 1 splendide victoire à Silverstone en course longue après un duel mémorable dans les dernier tours face à Christian Vietoris. Il signe également une pole et monte 6 fois sur le podium. C'est Romain Grosjean (DAMS) qui est sacré cette saison-là. Toujours en 2011, il participe aux GP2 Asia Series avec la même équipe et le même coéquipier. Malheureusement, le championnat qui comprend des épreuves sur trois circuits différents se voit amputé des courses à Bahreïn, à cause des tensions politique dans le pays. Ainsi s'il InfoF1 n°03 – p.21

Jules Bianchi en FR3.5, lors des tests au Circuit Paul Ricard en 2012. remporte une victoire à Abu Dhabi et fini 3ème à Imola, c'est Romain Grosjean qui est là aussi sacré, faute d'épreuves supplémentaires pour combler l'écart au championnat. Le 15 Septembre, il participe à une évaluation au volant d'une F1 organisée par Ferrari pour les meilleurs membres de son académie. Il est opposé au Mexicain Sergio Pérez, qu'il bat pour 437 millièmes de seconde sur un tour. En 2012, Jules arrête le GP2 et décide de partir en FR3.5. Il quitte également l'écurie ART pour une autre formation Française, Tech 1 Racing. Il a pour coéquipiers Kévin Korjus et Daniel Abt. Cette saison-là, il remporte 3 victoires et part 5 fois en pole position. Il lutte pour le titre jusqu'à la dernière course avec le néerlandais Robin Frijns. C'est ce dernier qui s'adjuge le titre lors de l'épreuve en Espagne, après avoir accroché Bianchi en tentant de repasser celui-ci qui venait de le dépasser. Jules fera remarquer par la suite qu'il juge la manœuvre douteuse, mais le mal est fait, il n'est pas champion cette saison-là. Il se console en faisant ses débuts au volant d'une F1 cette même année, pour le compte de l'écurie Force India, qui a gardé de bons liens avec Ferrari. Il prend part à 9 séances d'essais libres 1 entre le GP de Chine et le GP d'Abu Dhabi. Ses performances lors de ces sorties sont jugées très satisfaisantes par les observateurs, ce qui amène Jules a être pressenti pour remplacer Nico Hülkenberg au sein de l'équipe, ce dernier partant chez Sauber. InfoF1 n°03 – p.22

Jules Bianchi lors du GP de Malaisie 2013, sur Marussia-Cosworth. Force India doit ainsi choisir entre Jules et Adrian Sutil, parti en 2011 suite à des problèmes judiciaires, pour épauler Paul di Resta en 2013. Alors que Jules est donné favori, c'est Sutil qui est choisit le 28 Février pour rejoindre di Resta. La déception est terrible dans le clan Bianchi, qui voit là l'occasion pour Jules de débuter en F1 en 2013 s'envoler. Le destin vient pourtant s'en mêler, et c'est du côté de la petite écurie Anglo-russe Marussia-Cosworth qu'une place va se libérer. L'écurie avait initialement aligné le Brésilien Luiz Razia (2ème du GP2 en 2012) aux côtés de Max Chilton, mais ses sponsors le lâchent la veille des essais de Barcelone. Le manager de Jules, Nicolas Todt a vent de cet événement et négocie le baquet libre pour Jules, sans doute en échange d'un futur soutien de Ferrari. Jules se retrouve donc au volant de la Marussia le 2 Mars à Barcelone, pour préparer la saison 2013, sa première au volant d'une F1. Jules débarque donc le week-end du 17 Mars 2013 à Melbourne en Australie pour prendre part à son premier grand-prix. En qualifs comme en course (et comme pour le reste de la saison), l'objectif fixé par son équipe est de devancer les pilotes Caterham, l'autre petite écurie du plateau. Sa première séance de qualifications ne se présente pas de la meilleure des manières. Il pleut sur le circuit de l'Albert Park, mais Jules rempli parfaitement ses objectifs en collant 8 dixième à son coéquipier Chilton, qui a pourtant beaucoup plus roulé en essais hivernaux, et 1,4 secondes au premier des pilotes Caterham (tous les deux partis à la faute) Giedo Van der Garde. En course, il termine à la 15ème place à un tour du vainqueur Kimi Räikkönen (Lotus), devant ses 3 compagnons d'infortune relégués à 2 tours. InfoF1 n°03 – p.23

Moteur Cosworth en feu lors du GP d'Allemagne... Le grand prix suivant en Malaisie, il devance une nouvelle fois les Caterham et Chilton en qualifications. En course, il profite des abandons (6 au total) pour terminer à une excellente 13ème place au vu du matériel dont il dispose, à un tour du vainqueur. Il termine dans le même tour que la Sauber de Gutiérrez, une monoplace pourtant bien plus performante. Son coéquipier Chilton a un tour de retard sur lui. Cette 13ème place sera déterminante pour l'écurie Marussia, car elle lui permettra de terminer 10ème du championnat, devant Caterham, et ainsi de toucher les primes des droits TV, vitales pour la survie de la petite écurie. En Espagne, son père Philippe et son grand-père Mauro sont présents pour la première fois dans le paddock. Ils assistent à une nouvelle belle course de Jules, qui après un accrochage au départ qui l'oblige à repasser par les stands rattrape tout le retard accumulé et fini devant Chilton. Le reste de sa saison est du même tonneau, c'est à dire une rapidité certaine malgré sa monoplace, une domination très nette sur son coéquipier, et très peu d'erreurs. Seuls trois abandons sont à noter, tous non-imputables à Jules : à Monaco il est une victime collatérale de l'accrochage Maldonado-Chilton qui pousse les barrières Tecpro au milieu de la piste, en Allemagne son moteur Cosworth le lâche et part en fumée (image marquante, sa monoplace revient sur la piste à cause de la pente alors que Jules s'en est déjà extirpé), et au Japon où il est accroché par Van Der Garde dans le premier virage. Il fini le championnat à la 19ème place, et Marussia souhaite poursuivre avec lui en 2014, d'autant plus que sa présence permettra à l'écurie de disposer à moindre coût du bloc turbo Ferrari. Max Chilton est également reconduit grâce à ses soutiens financiers. InfoF1 n°03 – p.24

Une superbe 9ème place à Monaco au volant de sa Marussia-Ferrari. Le début de sa saison 2014 est difficile, Jules jouant souvent de malchance en course. En Australie, il abandonne à quelques tours de la fin à cause d'un souci technique. Même résultat en Malaisie, où il est heurté par Vergne au freinage, ce qui le propulse sur la Lotus de Maldonado et le contraint à abandonner quelques tours plus tard. À Bahreïn, il termine la course mais commet une erreur en accrochant Sutil (Sauber) suite à une incompréhension avec celui-ci. Les choses rentrent dans l'ordre en Chine, où il finit 17ème devant Chilton et les Caterham, désormais pilotées cette saison par Kobayashi et Ericsson. C'est à Monaco que Jules signe l'exploit de sa trop courte carrière en F1, lors d'un week-end pourtant mal parti. Il signe le 19ème temps en qualifications mais se voit rétrogradé en dernière position sur la grille à cause d'un changement de boîte de vitesse (Ericsson s'élance lui des stands). En course, il reçoit une nouvelle pénalité pour s'être trompé d'emplacement sur la grille, et son équipe décide d'observer celle-ci (un stop&go) lors de son arrêt au stand sous safety-car (consécutive à une sortie de Sutil), ce qui est interdit. Une nouvelle pénalité identique lui est infligée. Mais voilà, les abandons et autres incidents se succèdent lors de cette épreuve monégasque : Maldonado, Vettel, Kvyat, Vergne, et Bottas sont trahis par la mécanique, Pérez est victime d'un accrochage, Räikkönen et Magnussen se bloquent au grand hôtel, et Gutiérrez commet une grossière erreur en touchant le mur à la Rascasse. De plus, Jules affiche un rythme impressionnant et passe de manière très osée Kobayashi à la rascasse, un dépassement qui restera dans les annales tellement il fut à la limite et à la fois bien vu. Jules se retrouve donc 8ème à quelques tours de la fin ! Il lui reste sa pénalité à purger, mais celle-ci sera finalement ajoutée à son temps de course. InfoF1 n°03 – p.25

Adrian Sutil assiste à la collision entre la Marussia et l'engin de levage. Il franchit la ligne 8ème devant Grosjean (Lotus), mais est finalement classé 9ème. Cela ne changera rien à la nature de l'exploit, Jules vient de marquer des points en F1 pour la première fois, tout comme son équipe, au volant d'une Marussia. La joie est immense à son retour au garage Marussia, une équipe qui attendait ce moment depuis 5 saisons. Lors de la course suivante au Canada, il est accroché dans le premier tour par son coéquipier et fini dans le mur. Un exploit survient en Grande-Bretagne : Jules parvient à passer en Q2 en expulsant Kimi Räikkönen, qui dispose lui d'une Ferrari ! Il se qualifie à une impressionnante 12ème position sur la grille. Il termine la course à la 14ème place. En Hongrie, il repasse en Q2 et se qualifie 15ème, et termine à la même position en course. En Belgique sa boite de vitesse le lâche. C'est lors de la 14ème épreuve de la saison à Suzuka que tout va basculer. Malgré la menace d'un typhon, les organisateurs décident de donner le départ. En course, la pluie redouble d'intensité, Adrian Sutil part en aquaplaning dans le virage n°7 et envoie sa Sauber dans le pneus. La direction de course ne déploie pas la Safety-Car le temps qu'un engin entre sur la piste pour dégager la monoplace de l'Allemand, et se contente d'un drapeau jaune. Au moment ou Jules aborde cette zone, il lève le pied, mais la quantité d'eau sur la piste est telle qu'il part également à la faute. Il perd le contrôle de sa Marussia, qui vient s'encastrer à l'arrière de l'engin de levage, juste au niveau de son casque. Il perd connaissance immédiatement, et doit être transporté en urgence dans un hôpital. La force de l'impact est estimée à 254 G… Il reste dans le coma neuf mois durant, pendant lesquels il a été transféré au CHU de Nice. Durant cette période, même si son état s'améliore peu, beaucoup croient à un miracle, mais cela ne se produira pas. InfoF1 n°03 – p.26

Le 17 Juillet dernier, Jules rend son dernier souffle, entouré de ses proches à l’hôpital de Nice. Un 17, comme son numéro fétiche qu'il avait choisit d'arborer sur sa monoplace jusqu'à la fin se carrière. Le 21 juillet, ses obsèques ont lieu à la cathédrale Sainte-Réparate de Nice, en présence de la plupart des pilotes du paddock et de diverses formules de promotions. L'émotion est grande, notamment lorsque son cercueil est déposé devant la cathédrale, sous les applaudissements de l'assistance, avec son casque symboliquement déposé dessus. Lors du grand prix suivant en Hongrie, les pilotes ainsi que la famille de Jules forment un cercle où ils ont déposé leur casque et celui de Jules, et observent un longue minute de silence. Jules restera donc à jamais ce qu'il rêvait d'être, un pilote de F1 reconnu, mais surtout, il restera à jamais dans le cœur de nombreux fans à travers le monde. Ciao Jules ! ■

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Sur la piste

Circuit urbain de

Bakou Une fois n'est pas coutume, nous allons aborder un tracé sur lequel aucune Formule 1 n'a posé ses roues ! Et pour cause, ce tracé n'existe pas encore. Explications : le projet d'un GP en Azerbaidjan fait partie intégrante de l'objectif de Bernie Ecclestone visant à imposer la F1 en Europe de l'Est, cette dernière allant au plus loin en Hongrie dans cette partie du monde. Il répond également à la volonté de palier à la perte du GP de Corée du Sud. L'Azerbaidjan souhaite de son côté acquérir une plus grande notoriété à travers le monde, comme le montre l'organisation des premiers Jeux Européens dans le pays. Auparavant souhaité dès 2015, la course se tiendra d'après le calendrier provisoire le 17 Juillet 2016 sous le titre de GP d'Europe (pour la dernière fois utilisé à Valence en 2012). Comme d'habitude ces dernières années, la conception du circuit est attribuée à Hermann Tilke, avec comme contrainte cette fois-ci de créer un tracé au sein de la capitale Bakou. À première vue, l'idée paraît bonne, la ville étant située le

Infos

Création : en cours Longueur : 6,006 km Virages : 15 GP : 20 Record de la piste : -

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long de la Mer Caspienne (voir photo page précédente). Bien qu'urbain, le circuit devrait se révéler plutôt rapide, à la manière de Singapour. Le premier secteur comporte beaucoup de virages à 90°C, ce qui laisse penser à de grosses zones de freinage, et donc des possibilités de dépassement. Il est fort possible que Tilke se garde de faire un tracé du type Valence, terriblement soporifique. Vous l'avez compris, il y a beaucoup à attendre de ce futur circuit, qui pourrait à la manière de Singapour devenir de plus en plus incontournable. Cependant, la F1 pardonnera difficilement une prise de risque trop faible dans le dessin du tracé, à une période où l'amélioration du spectacle revient au centre des débats. ■

Hermann Tilke a dû composer avec les rues historiques de la ville.

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