Marché prometteur dans un environnement imprévisible

a de nouveau relevé d'un quart de point ses taux directeurs en ..... partielle, du présent document et des informations qui y figurent, vis-à-vis de tiers, quels qu'ils soient, ... CHIFFRES CLÉS 2016. BREST. RENNES. NANTES. TOURS. ROUEN.
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ANCIEN NEUF

MARS

2017

L O G E M E N T DIRECTION DES ÉTUDES

Marché prometteur dans un environnement imprévisible Les marchés résidentiels pourraient encore faire preuve de résilience en 2017.

Marquée par de nombreux rebondissements sur la scène politique internationale (vote du Brexit au Royaume Uni, élection de D. Trump aux États-Unis, rejet du référendum de Mateo Renzi en Italie, putsch manqué en Turquie,…), par une amplification des tensions et des risques géopolitiques, l’année 2016 s’est soldée par un bilan économique mitigé.

P

our l’économie américaine, 2017 démarre avec une croissance à 3 %. Confortée par des perspectives économiques favorables et une situation de plein-emploi, le Comité de politique monétaire de la Réserve fédérale a de nouveau relevé d’un quart de point ses taux directeurs en mars (0,75 % à 1,0 %) prévoyant d’ores et déjà deux nouvelles hausses d’ici la fin de l’année. Dans le reste du monde, le ralentissement économique de la Chine devrait se poursuivre mais avec une croissance qui tend à rester élevée, à plus de 6 %. En Asie, en Amérique latine ou en Russie, la croissance pourrait se maintenir ou se renforcer, et le rebond organisé des prix des matières premières fin 2016 devrait continuer de bénéficier aux pays producteurs de pétrole. En Europe, la situation est moins favorable entre croissance faible (+1,7 % en 2016) qui nécessite à minima d’être confirmée en 2017, et incertitudes politiques et financières (France, Allemagne, Italie, Grèce, Brexit…) qui pèsent sur la confiance des investisseurs. En France, le taux de croissance du PIB s’est établi à 1,1 % pour 2016, en retrait de 0,2 point de base par rapport aux prévi-

sions. Les premières estimations pour le 1er trimestre 2017 sont à une progression faible, de 0,3 % du PIB. Le début de l’année se caractérise par une confiance des ménages qui se maintient à son niveau de long terme, un climat des affaires qui reste aussi au-dessus de la normale, un taux de chômage qui s’établit à 10,0 % de la population active avec une légère baisse au 4e trimestre 2016 (-0,1 point), une augmentation de l’emploi soutenu par l’intérim, et une consommation des ménages en hausse de 1,4 % en glissement annuel à fin janvier 2017. Après un bilan 2016 très positif en immobilier résidentiel, les perspectives restent favorables sur le début 2017 : la demande de logement soutient l’activité et la tendance haussière des prix moyens des logements, anciens comme neufs, est loin de constituer un frein aux marchés qui, pour les plus dynamiques, profitent au contraire d’un retour de l’offre dans l’ancien et d’un renouvellement dans le neuf. Les conditions de crédit, malgré une légère remontée des taux, soutiennent toujours la demande, rassurée également par le prolongement en 2017 des mesures de soutien du Gouvernement au secteur du logement. Sauf événement majeur qui perturberait le contexte actuellement favorable à l’immobilier résidentiel, l’évolution des taux de crédit à l’habitat dans les prochains mois sera déterminante pour le maintien d’un niveau d’activité équivalent à celui de l’année dernière. La réaffirmation de la L’ÉVOLUTION DES BCE en mars de son intention TAUX DE CRÉDIT À de maintenir des taux directeurs L’HABITAT DANS LES bas conforte les bonnes persPROCHAINS MOIS SERA DÉTERMINANTE POUR LE pectives pour 2017 même s’il MAINTIEN D’UN NIVEAU paraît probable que les niveaux D’ACTIVITÉ ÉQUIVALENT de croissance des marchés de À CELUI DE L’ANNÉE l’ancien et du neuf n’atteignent DERNIÈRE. pas ceux de 2016. Cependant, le niveau des incertitudes de l’ordre mondial augmente et le calendrier 2017 comporte des jalons majeurs en France, comme dans le reste de l’Europe. De nombreux facteurs sont susceptibles de peser sur l’activité économique, les marchés financiers, et au final de se répercuter sur l’immobilier français.

IMMOBILIER ANCIEN Année 2016 éclatante, avec une activité supérieure de presque 15 % à la moyenne décennale

L

La demande reste soutenue, et même si les prétentions des vendeurs s’accroissent, la hausse des prix n’est pas dissuasive sur les marchés attractifs, d’autant plus que les conditions de crédit restent très favorables malgré les légères augmentations de taux appliquées par les banques depuis fin 2016.

’activité immobilière est allée crescendo jusqu’à fin 2016, et le volume total estimé à 848 000 transactions affiche une hausse de 6,4 % par rapport à 2015. Il est supérieur de 22 % à celui de 2014 qui a représenté un étiage sur les quinze dernières années, à l’exception des années 2008/2009 fortement impactées par la crise. 2016 apparaît ainsi comme une très bonne année immobilière tant en Ile-de-France qu’en province.

Tendance à la hausse des prix moyens confirmée au dernier trimestre 2016

Les raisons de cette progression tiennent à quelques facteurs favorables essentiels  : taux de crédit à l’habitat très bas, conditions d’octroi des banques conciliantes, y compris pour les ménages les plus modestes et les primo-accédants, également bénéficiaires de l’élargissement et de l’assouplissement des règles d’accès au prêt à taux zéro.

Globalement, les délais de vente ont eu tendance à se raccourcir en 2016 et les marges de négociation à se tasser sur les marchés les plus actifs, alors que, dans les secteurs moins tendus, les marges peuvent rester élevées.

En 2016, les marchés de l’ancien ont été particulièrement dynamiques, tant en Ile-de-France qu’en régions. Dans la région capitale, l’activité a progressé aussi bien sur le marché des appartements (+8 %) que sur celui des maisons (+9 %), et, au global les transactions ont augmenté de 12 % en petite couronne, de 8,7 % en grande couronne. Paris fait exception toutefois, avec un recul léger (-1 %) des volumes par rapport à 2015. La part des achats d’investissement locatif semble par ailleurs avoir repris dans la capitale et sur le reste de l’Ile-de-France. Au vu des premières tendances, reflétées tant par les statistiques notariales que par les estimations de l’Observatoire Les Prix Immobiliers, l’activité reste très bien orientée depuis le début de l’année 2017. À fin janvier, le CGEDD estime à 852 000 le nombre de ventes dans l’ancien en glissement annuel.

ACTIVITÉ DU MARCHÉ RÉSIDENTIEL DANS L’ANCIEN 848 000 ventes dans l’ancien en 2016 +6,4 % vs 2015 -1% d’activité en 1 an +12% d’activité en 1 an +8,7% d’activité en 1 an

Paris Petite couronne Grande couronne Province

+6,4% d’activité en 1 an 81% de l’activité totale (Sources : CGEDD /Direction Générale des Finances Publiques (Fidji et MEDOC) ; Base BIEN - Notaires Paris Ile-de-France)

Sur les marchés immobiliers les plus attractifs, le dynamisme de la demande a entraîné une pression sur les prix en Ile-deFrance, et dans les principales agglomérations de province.

En régions, les situations sont contrastées selon les départements et les principales villes. Si la hausse des prix concerne une majorité de départements français, les progressions sont restées suffisamment contenues pour ne pas affecter la fluidité des marchés dynamiques.

Variation annuelle moyenne des prix (%) MAISONS

LOGEMENTS ANCIENS

MAISONS

APPARTEMENTS

2,3 %

3,5 % ILE-DE-FRANCE

LOGEMENTS ANCIENS APPARTEMENTS

3,1 %

1,6 %

0,6 %

1,3 %

PROVINCE

(Sources : Insee, Notaire d’Ile-de-France/ Base Bien, Notaires de France/ Perval, Études CFI)

Au 4e trimestre 2016, les prix moyens des logements anciens, dans leur ensemble, ont augmenté de 1,8 % par rapport au même trimestre 2015 en France. En Ile-de-France, la hausse a été de 3,1 %, et en régions de 1,3 %. Tous les types de biens ont profité de cette tendance, mais elle a été plus marquée pour les maisons (+1,6 %) que les appartements en province (+0,6 %), à l’inverse de l’Ile-de-France où les prix moyens des maisons ont augmenté de 2,3 % contre 3,5 % pour les appartements. Plus récemment, et selon les dernières tendances arrêtées à fin janvier 2017 publiées par l’Observatoire Les Prix Immobiliers, les prix (signés) moyens des logements s’affichent 3,1 % audessus de leur niveau de janvier 2016 et conservent donc une forte tendance haussière en ce début d’année.

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017 2

IMMOBILIER NEUF

creditfoncierimmobilier.fr

Reprise de la production de logements neufs nettement confirmée en 2016

516 700 480 500

500 000 -

463 900

450 000 - 429 400

413 100

400 000 -

383 100

350 000 -

385 300

377 400

340 600

336 800

I

I

I

I

I

I

Janv-17

I

Sept-16

I

Mai-16

I

Janv-16

Sept-13

I

Sept-15

I

Mai-15

II

Janv-15

I

Sept-14

I

Mai-14

I

Janv-14

Autorisés Commencés

300 000 250 000 - I

399 900

367 000

Mai-13

Les mises en chantier augmentent fortement en ProvenceAlpes-Côte d’Azur (+25,7 %), en Occitanie (+24,6 %), en Ilede-France (+18 %), et d’un peu plus de 15 % en Bretagne et en Nouvelle Aquitaine.

550 000 -

Janv-13

Au plan géographique, la progression des mises en chantier s’observe partout en France, sauf dans les régions Normandie et Grand Est, où les variations annuelles sont respectivement en retrait de 1,9 % et 1,1 %.

NOMBRE DE LOGEMENTS CUMULÉS SUR UN AN GLISSANT

Sept-12

Toutes les typologies de logements profitent de cette croissance : en glissement annuel à fin janvier 2017, les mises en chantier s’élèvent à 205 900 logements collectifs (+16,8 % en variation annuelle), 114  000 logements individuels purs (+10,8 %), 37 700 logements individuels en secteur groupé (+4,1 %) et 27 700 logements en résidence (+10,3 %).

À fin janvier  2017, 35  % du nombre des autorisations de logements délivrées en France, sur un an glissant, se concentraient sur 10 départements seulement  : HauteGaronne, Gironde, Bouches-du-Rhône, Seine-Saint-Denis, Loire Atlantique, Hérault, Rhône, Hauts-de-Seine, Essonne et Nord.

Mai-12

Début 2017, la tendance reste bonne avec un nombre de permis de construire qui s’élève à près de 464 000 logements sur un an glissant (+16 %), et 385 000 logements mis en chantier, en hausse annuelle de 13 %.

Par ailleurs, le nombre de permis de construire délivrés a augmenté dans toutes les régions sans exception.

Janv-12

A

morcé en 2015, le redémarrage de la construction s’est amplifié en 2016 à un rythme soutenu. L’année dernière, la progression des autorisations de construire a été de 14,7 % et de 12 % pour les mises en chantier.

(Sources : SOeS, Sit@del2, estimations sur données arrêtées à fin janvier 2017)

Dynamisme remarquable de la promotion immobilière en 2016 avec 125 000 réservations

Le maintien de ces dispositifs de soutien du logement neuf pour 2017, et le renouvellement d’une offre plus importante, qui devrait également se poursuivre au cours des prochains mois, constituent les conditions d’une nouvelle année propice à la bonne tenue du marché de la promotion immobilière.

3

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017

70 000

50 000

2008

2010

2011

2012

Nombre de logements mis en vente (Sources : SOeS, ECLN, FPI, février 2017)

2013

125 058

119 005

103 701

102 524 86 930

103 772 89 313

88 904 2009

93 447

118 711

123 288

+ 20,5 %

105 000

90 000

115 285

105 802

110 000

110 269

130 000

77 280

Le marché du neuf a profité à plein à la fois de l’intérêt des investisseurs privés pour le dispositif de défiscalisation Pinel, et de la demande des primo-accédants, encouragés par les conditions avantageuses et élargies du prêt à taux zéro. Appliquée depuis le début de 2016, la réforme du PTZ a en effet permis une extension des critères d’éligibilité (relèvement des plafonds de revenus), et accru la solvabilité des emprunteurs (différés de remboursement sous conditions).

COMMERCIALISATION DE LOGEMENTS NEUFS (PROMOTION IMMOBILIÈRE)

91 626

Encouragés par la reprise d’activité engagée en 2015, les promoteurs ont poursuivi le lancement de nouveaux programmes. Avec 119 000 logements mis en vente en 2016, l’offre a ainsi progressé de 16 % en un an.

Les régions qui ont le plus performé en 2016 sont l’Ile-de-France (26 % des réservations), l’Auvergne Rhône Alpes (15 %), la Provence Alpes Côte d’Azur (12 %) et l’Occitanie (11 %).

78 507

L

’activité commerciale, mesurée par le nombre réservations, a progressé de 20,5 % en 2016 par rapport à 2015.

2014

2015

Ventes de logements

2016

La reprise du rythme des ventes de logements neufs, entamée en 2015, a permis de réduire l’encours global des logements proposés à la vente qui avait atteint un nouveau pic en 2014. Rapporté aux rythmes actuels de réservations mensuelles, ce stock de logements proposés à la vente représente 8,4 mois de commercialisation fin 2016, alors qu’en 2014 l’offre représentait environ 12,8 mois de commercialisation. En 2008, alors que l’offre de logements proposés à la vente culminait à presque 110 000 unités, avec un rythme de ventes très ralenti, ce délai estimé d’écoulement correspondait à presque deux ans de commercialisation.

Stocks en mois de commercialisation Encours de logements proposés à la vente en fin d’année (Sources : Etudes CFI / SOeS, ECLN, février 2017)

Après une longue période au cours de laquelle les prix ont plafonné à environ 3 900 € le m² pour les appartements et 250 000  € pour les maisons individuelles en secteur groupé, un nouveau palier a été franchi en 2016. Au 4e trimestre, le prix moyen des appartements neufs affiche 4 083  € le m², en progression de 4,4 % par rapport au prix moyen du même trimestre 2015. La hausse des prix des logements individuels en secteur groupé est de 2,1 % sur la même période de référence, avec un prix moyen de 255 259 €. Depuis 2011, la part de maisons individuelles en secteur groupé représente moins de 10 % du total des logements réservés sur un an, alors qu’elle a atteint jusqu’à 17 % en 2001. En 2016 le nombre de réservations de maisons en secteur groupé n’a plus représenté que 8 % du

marché de la promotion immobilière. La tendance haussière des prix de vente du neuf a résulté de plusieurs facteurs structurels, notamment la multiplication des normes de construction visant à améliorer l’habitat, l’inflation des prix du foncier liée à sa rareté en secteur urbain, des coûts de construction en collectif toujours plus élevés. Depuis fin 2014, le secteur a aussi bénéficié du Plan de relance du logement déployé par Gouvernement, ainsi que des conditions exceptionnelles d’accès au crédit à l’habitat qui ont permis aux ménages de revenir vers l’immobilier neuf, et aux promoteurs de sortir de la crise des années 2012 à 2014. Aussi, profitant de ce contexte propice, contenir les prix moyens sous les seuils observés depuis 2011 ne semble désormais plus aussi impératif pour soutenir l’activité.

ÉVOLUTION DES PRIX DE VENTE DES LOGEMENTS NEUFS (PRIX MOYEN A LA RÉSERVATION)

4 083 +4,4%

310 000 290 000

3 631 3 313

3 306

270 000

3 752

3 815

3 870

3 852

3 910

4 000

3 446

3 500

3 134 2 944

250 000 250 924

230 000

4 500

3 000

2 500

238 059

235 353

231 789

255 259 +2,1%

250 840

246 875 227 949

2 000

210 000 T4-2005

T4-2006

T4-2007

T4-2008

T4-2009

T4-2010

Prix de vente des maisons

T4-2011

T4-2012

T4-2013

T4-2014

T4-2015

T4-2016

Prix de vente des appartements

(Sources : SOeS, ECLN, février 2017) Données portant sur des programmes de cinq logements et plus destinés à la vente aux particuliers, hors secteur diffus.

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017 4

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Bonne tenue des ventes de maisons individuelles en secteur diffus en 2016

L

e rythme soutenu des ventes observé tout au long de l’année a permis de confirmer le rebond du marché, en hausse de 19,5 % par rapport à 2015.

La dépression du secteur a connu un paroxysme en 2013 et 2014 avec moins de 100 000 ventes annuelles. Pour autant, le volume estimé de 133.6 000 ventes en 2016 est en retrait de l’activité moyenne calculée sur les dix dernières années, de l’ordre de 140 000 ventes annuelles, et bien loin des 205 000 ventes enregistrées en 2006. Sur le marché du secteur diffus, une part importante de l’offre en habitat neuf est adaptée aux besoins d’une clientèle de ménages modestes ou de primo-accédants, qui bénéficient à plein de la réforme du prêt à taux zéro (PTZ) depuis la loi de finances pour 2016. La reconduction de ce dispositif pour 2017 est de bon augure pour l’année, d’autant que les conditions de crédit devraient rester très favorables dans les prochains mois malgré le relèvement des taux.

NOMBRE DE VENTES DE MAISONS INDIVIDUELLES 160 600

2010

143 300

2011

130 500

2012

99 400

98 300

2013

2014

111 800

2015

133 600

2016 (estimation)

Indicateur calculé à partir des statistiques réalisées sur un échantillon de constructeurs de maisons individuelles, pondérées. Les données sont extrapolées sur cet échantillon représentatif des constructeurs du marché globale de la maison individuelle en diffus pour réaliser une estimation France entière. (Sources : Markemetron LCA/FFB)

MARCHÉ LOCATIF Activité et hausse des loyers de marché modérées en 2016

L

e secteur locatif privé occupe une place importante dans l’équilibre du marché résidentiel. Sur un parc total estimé en 2016 à 34,5 millions de logements en France métropolitaine (Insee, SOeS, déc. 2016), on dénombre 28,4 millions de résidences principales, dont 39,7 % sont occupées par des locataires. Sur ces 11,9  millions de logements loués, 55 % le sont par des bailleurs privés. Après une forte reprise en 2015 l’activité du marché locatif résidentiel privé a ralenti légèrement en 2016 mais semble se ressaisir depuis le début de l’année. L’activité est déterminée à partir du taux de mobilité résidentielle (proportion de logements du secteur locatif privé remis chaque année sur le marché, sachant que les logements disponibles à la location proviennent pour plus de 95 % d’une relocation, source CLAMEUR). Celui-ci a atteint 29,7 % en 2016, contre 30,5 % en 2015. Depuis le début 2017, il tend à remonter à 29,8 % en moyenne nationale. La mobilité résidentielle des locataires

5

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017

demeure toujours au-dessus de sa moyenne de longue période qui est à 28,6 %. Derrière la tendance nationale, les situations régionales sont très contrastées. Ainsi, le niveau de mobilité résidentielle à Paris est-il le plus faible (18,6 %), alors qu’il peut être beaucoup plus élevé dans certaines régions, notamment dans l’ouest de la France (38,4 % en Bretagne, 40,6 % en Poitou-Charentes, 38,8 % en Pays-de-la-Loire). La mobilité résidentielle est plus proche de la moyenne nationale en région Rhône Alpes (27 %) ou Provence-Alpes Côte d’Azur (25,1 %). Les facteurs qui favorisent la mobilité tiennent à la démographie ou aux besoins accrus de mobilité familiale ou professionnelle. Mais la reprise de la primo-accession depuis 2015, favorisée à la fois par des mesures d’aide au crédit à l’habitat comme le PTZ, ainsi que par des conditions de taux très bas a également permis à des ménages jusque-là locataires de quitter le marché locatif privé pour s’orienter vers l’accession à la propriété.

La vacance locative est restée plutôt orientée à la baisse en 2016, en moyenne nationale, après le pic observé en 2014. Par ailleurs, les tendances de loyers (mesurées par CLAMEUR à partir des loyers de relocation ou de location nouvelle) ont été variables là aussi selon les territoires. Les niveaux locatifs ont reculé dans un peu plus de la moitié des villes de plus de 10 000 habitants. Par contre, dans la plupart des villes de 100 000 habitants et plus, ils ont progressé, mais dans des amplitudes de variation peu élevées. Le niveau de loyer moyen a le plus augmenté au Mans (+3,2 % où le loyer moyen mensuel est à 9,40 € le m²), à Mulhouse (2,8 % pour un

loyer moyen de 9,00 €), Nice (2,3 % avec un loyer moyen de 15,80 €) ou encore à Marseille (2,1 % avec un loyer moyen de 12,30 €). À Paris le loyer moyen a atteint 25,30 € du m² par mois, et a progressé en moyenne sur l’ensemble de la capitale de 1,3 %. Le loyer moyen a baissé dans quelques villes comme Brest (-3,4 %), Reims (-1,8 %), Aix-en-Provence (-1,5 %), Orléans (-1,3 %), Amiens (-1,2 %), Argenteuil (-0,7 %) ou Metz (-0,3 %). Globalement, en 2016, les loyers ont marqué une hausse moyenne de 1 % par rapport à 2015.

PERSPECTIVES 2017 Malgré un contexte de plus en plus imprévisible, les tendances du marché résidentiel restent bonnes

L

es premiers indicateurs d’activité des marchés résidentiels pour 2017 sont encourageants, même si l’environnement financier a conduit les banques à relever leurs taux de crédit à l’habitat. Ces hausses ne semblent pas entamer le dynamisme de la demande consciente que les conditions actuelles demeurent très attractives. Les marchés immobiliers devraient profiter cette année encore d’un effet d’aubaine pour les ménages : conditions de crédit stimulantes, dispositifs d’aide au logement, et renouvellement de l’offre, tant dans le neuf que dans l’ancien, stimulée par une progression des prix qui, pour ne pas devenir dissuasive, nécessiterait d’être douce. Toutefois, si les tendances sont susceptibles de rester bonnes, elles ne devraient pas égaler les performances de 2016. Dans l’environnement international et politique actuel de plus en plus incertain, le contexte économique est en perte de repères et les anticipations aléatoires : • Le calendrier européen 2017 comporte des étapes importantes  : élection présidentielle en France, élections législatives en Allemagne. Les modalités de mise en œuvre du Brexit voté en juin 2016 par les Britanniques, et officiellement engagé à la fin mars, doivent s’organiser en 2017, faisant planer sur l’Europe un risque d’impacts économiques. Athènes doit encore honorer des échéances importantes en juillet. Enfin, l’Italie doit trouver 3,4 milliards d’euros d’ici fin avril afin d’éviter une procédure européenne pour déficit excessif, dans un contexte interne de politique générale complexe et instable depuis l’échec du référendum constitutionnel de décembre 2016.

• En zone euro, les prévisions 2017 de croissance anticipée du PIB restent faibles (1,6 % à 1,7 %), tandis qu’en France elles se situent encore plus bas autour de 1,3 % (FMI, OCDE et BdF). • L’inflation a rebondi en zone euro à 2 %, et pourrait progresser autour de 1,2 % en 2017 en France. Les perspectives de reprise de l’inflation devraient être un bon signe pour l’économie qui verrait la menace déflationniste s’éloigner, mais elle résulte essentiellement du rebond des prix du pétrole. L’inflation, hors énergie, progresse moins vite, signe que la reprise n’est finalement pas encore au rendezvous. Cette remontée du coût des matières premières risque surtout de peser sur le pouvoir d’achat des ménages. • Essentielle à la reprise économique, la consommation des ménages français en 2017 risque de se placer à un niveau plus faible (1,2 % selon la Banque de France) qu’en 2016 (1,8 %). • Alors que la Fed a relevé ses taux directeurs fin 2016 et en mars, annonçant deux nouvelles hausses d’ici fin 2017, la Banque Centrale Européenne maintient ses orientations par la poursuite de son programme de rachat d’actifs jusqu’à fin décembre (Asset Purchase Program, 60 Md€ par mois), et envisage de conserver ses taux directeurs jusqu’à mi-2018. Tant que la reprise économique européenne ne se confirmera pas, et que les conditions d’un ajustement durable de l’inflation ne seront pas réunies, M. Draghi a réaffirmé la nécessité pour la BCE de maintenir sa politique interventionniste.

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017 6

creditfoncierimmobilier.fr

• En France, l’OAT à 10 ans pourrait continuer de remonter d’ici fin 2017. Son taux était à 1,09 % au 13 mars, contre 0,8 % en décembre dernier, alors qu’il était descendu jusqu’à 0,1 % à la fin de l’été 2016. • Cette hausse devrait se répercuter sur les taux de crédit à l’habitat mais sans doute dans une faible proportion, sauf survenance d’une crise majeure. L’impact devrait être modéré et insuffisant pour freiner significativement l’activité des marchés immobiliers. • Enfin, pour 2017, le ministère du Logement et de l’Habitat durable a réévalué son budget à la hausse avec 34 milliards

7

ÉTUDE DE CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER // MARS 2017

d’euros dédiés, en fixant 4 axes prioritaires : o Production de logements abordables, nouveau dispositif fiscal (aide sous conditions pour la remise sur le marché locatif à loyer abordable de logements vacants au bénéfice des ménages modestes) et reconduction du Pinel o Accélération de la transition vers l’habitat durable o  Accès au logement favorisé (aides au logement, reconduction du PTZ pour les primo-accédants) o Protection des personnes vulnérables pour l’hébergement et l’accompagnement.

CRÉDIT FONCIER IMMOBILIER

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Crédit Foncier Immobilier accompagne les grands propriétaires, professionnels de l’immobilier, établissement financiers et particuliers, dans leurs projets immobiliers et la valorisation de leur patrimoine.

CONTACTS DIRECTION GÉNÉRALE

EXPERTISE

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• Anne-Marguerite Gascard, directeur général 01 57 44 58 05 [email protected]

• Philippe Taravella, directeur général 01 57 44 58 10 [email protected]

• Nicolas de Bucy, directeur 01 57 44 58 40 [email protected]

• Olivier Boussard, directeur général délégué 01 57 44 58 30 [email protected]

ESTIMATION • Richard Walter, directeur général 01 57 44 86 10 [email protected]

• Eric Lucia, directeur du développement 01 57 44 86 13 [email protected]

CONSEIL & AUDIT • Sébastien Boussuge, directeur 01 57 44 58 07 [email protected]

ÉTUDES • Emmanuel Ducasse, directeur 01 57 44 85 20 [email protected]

• Grégory Moreaux, directeur adjoint 01 57 44 58 41 [email protected]

CAPITAL MARKETS • Gilles Pruvost, directeur 01 57 44 58 11 [email protected]

BUREAUX • Olivier Boussard

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