C’ÉTAIT COMMENT ?

L’expo-vente MANIFESTO | 

PAR SAOULI QUDDUS PHOTOS CHARLINE SIX

Le banquet masqué, rapidement transformé en champ de bataille, a provoqué le fou rire.

C’est au 13 e étage de la tour de verre WTC qu’a eu lieu la première de “ Manifesto ”, une soirée organisée pour récolter des fonds au bénéfice des arts de la scène. L’initiative de l’agence Wallonie-Bruxelles Théâtre/ Danse vise à sensibiliser le secteur privé et à stimuler le mécénat des entreprises pour soutenir les artistes et promouvoir la diffusion internationale des spectacles. Parmi la cinquantaine d’œuvres exposées sous la houlette de la commissaire Stéphanie Pécourt, je découvre les photographies “ About Space ” d’Isabelle Arthuis, la sculpture “ Plush Mummy ” de Pascale Bernier, la “ Fleur ” de Lionel Esteve, la performance “ Digit ” de Julien Maire… Les spectateurs sont invités à participer à une série de performances, parfois déjantées : je me retrouve à enfiler une combinaison blanche et un masque pour prendre part à un banquet ! Je m’exécute sans trop savoir à quoi m’attendre. S’ensuit une surprenante et frénétique bataille de spaghettis !

Je m’échappe pour aller admirer le live painting de l’artiste Bonom, qui esquisse un dessin à l’aide d’une machine. La scène est projetée sur un mur au rythme de la musique de Teun Installation “ Nihil Ex Nihilo ” Verbruggen. Plus de Felix Luque. loin, l’installation “ Urban Distorsion XS ” d’Emmanuelle Vincent et Pierre Lazaura, dans laquelle ils sont tous deux encapsulés. L’ensemble des œuvres exposées atteste du décloisonnement des disciplines artistiques. “ Manifesto ” souligne ainsi la polymorphie de notre culture en mettant l’accent sur une scène belge internationale forte. Le secteur des industries culturelles et créatives en Europe est l’un des plus compétitifs. Bruxelles se distingue par ses créateurs. La signalisation d’une capitale passe précisément par la valorisation de ses cultures, souligne la curatrice Stéphanie Pécourt. Cette initiative, qui se poursuivra en 2015 à Hong-Kong, New York, Pékin et Beyrouth, a pu voir le jour grâce à des partenaires tels que la Fondation Boghossian, Eubelius ou encore AG Real Estate. Une collaboration multiple qui réjouit la curatrice : Sans doute l’ indéfinissable goût du compromis et de l’approximatif qui réside dans notre royaume a rendu possible l’ émergence d’un air de liberté et d’ irrévérence indispensable à l’acte de créer. http://wbtd.be Installation “ Urban Distorsion XS ” avec Pierre Lazaura et Emmanuelle Vincent.

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04 avril 2015