LES SERVICES PUBLICS : UN VÉRITABLE ...

24 févr. 2012 - 27 483 $ d'avantages tirés des services publics, surtout en ce qui a trait aux services sociaux et à la santé. Les individus des quatre autres ...
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LES SERVICES PUBLICS : UN VÉRITABLE ACTIF POUR LES MÉNAGES QUÉBÉCOIS LA VALEUR REDISTRIBUTIVE DE L’OFFRE ET DE LA CONSOMMATION DES SERVICES PUBLICS L’étude de l’Institut de recherche en économie contemporaine en un coup d’œil…

Le coût des services publics fait l’objet d’une véritable lutte idéologique. Les partisans de la privatisation et du retrait de l’État laissent souvent entendre que ces services sont trop coûteux. Les uns affirment qu’ils sont inefficaces et qu’en conséquence, les contribuables n’en auraient pas pour leur argent. Les autres laissent entendre que l’offre de services publics est trop large et que le Québec vivrait au-dessus de ses moyens. Afin de donner un autre éclairage au débat sur la place des services publics, l’étude de l’IRÉC établit la valeur des services consommés par les ménages et les entreprises. Elle mesure aussi l’effet de redistribution de ces services et les impacts sur la réduction des inégalités.

Les services publics, c’est payant pour tout le monde ! 

En 2007-2008, la population québécoise bénéficiait d’avantages tirés des services publics d’environ 17 000 $ par individu ou de 37 000 $ par ménage.



Les services publics contribuent grandement au bien-être d’une majorité de Québécois. On estime qu’un ménage moyen reçoit pour 37 312 $ en services de l’État, ce qui représente 68 % du revenu moyen gagné (54 682 $).



La répartition entre les cinq quintiles de revenu des services publics reçus par les individus montre que tous bénéficient relativement également des services publics. Le premier quintile de Québécois (celui avec les plus faibles revenus) obtient plus que les autres avec 27 483 $ d’avantages tirés des services publics, surtout en ce qui a trait aux services sociaux et à la santé. Les individus des quatre autres quintiles reçoivent entre 17 433 $ et 14 261 $ de services publics.

24/02/12

Les services publics sont un excellent outil de redistribution de la richesse… 

L’étude confirme la pertinence de la progressivité de l’impôt québécois. Le taux global de taxation augmente d’un quintile à l’autre. Plus on est riche, plus on paye des impôts et des taxes. Comme chaque quintile d’individus ou de ménages reçoit une part relativement égale des avantages tirés des services publics, ceux-ci constituent donc un puissant instrument de redistribution de la richesse.



Plus de 60 % des ménages québécois obtiennent plus en services de l’État que ce qu’ils paient en impôts, taxes et contributions diverses.

… qui s’est toutefois dégradé à la suite des baisses d’impôt  Ces baisses d’impôt pénalisent plus de 60 % des ménages québécois puisqu’ils perdent plus en diminution de services publics que ce qu’ils gagnent en réduction d’impôt. (Voir tableau 10, p. 24.) Les services publics contribuent également à une meilleure répartition de la richesse entre les sexes  L’effet redistributif des services publics est également constaté à l’égard des sexes. Les femmes représentent 50,4 % de la population et reçoivent 52,3 % des services publics.  En moyenne, les femmes obtiennent 1 200 $ de plus annuellement en services publics que les hommes. Cette différence s’explique principalement par les transferts en services sociaux et en santé. Les entreprises bénéficient-elles aussi des services de l’État  Le Québec est plus généreux que les autres provinces à l’endroit des entreprises. En 2008, elles ont reçu plus de 7 milliards en subventions des gouvernements, dont 85 % proviennent directement du niveau provincial. D’autres mythes fiscaux remis en question par l’étude…  On croit à tort que plus de la moitié des dépenses du gouvernement du Québec relève du secteur de la santé. Or, en 2007-2008, ce secteur représentait 17% des dépenses publiques totales, tous niveaux de gouvernement confondus. Comme c’est le Québec qui assume la plus grande part des dépenses en santé, c’est près de 31% de son budget qui y est consacré et non pas la moitié.  En 2007-2008, l’État québécois a dépensé 24 milliards dans le secteur de la santé au Québec, soit seulement un peu plus de 3 000 $ par personne.

24/02/12