Les répercussions économiques de l’exploitation des pipelines d’énergie canadiens UN RAPPORT SPÉCIAL PRÉPARÉ POUR L’ASSOCIATION CANADIENNE DE PIPELINES D’ÉNERGIE
par Angevine Economic Consulting Ltd. | Octobre 2013
TABLE DES MATIÈRES Introduction
1
Résultats des simulations avec le modèle E-S A. Répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut
2
B. Les répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut et de LGN (combiné)
3
C. Répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel canadiens
5
D. Les répercussions de l’exploitation de tous les pipelines de transport : pétrole brut, liquides de gaz naturel et gaz naturel
8
E. Résumé des répercussions
9
Méthodologie détaillée
10
Les Pipelines d’énergie figurant dans l’analyse
12
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS Introduction Ce rapport est un résumé des conclusions tirées de l’utilisation de la version la plus récente (2009) du modèle interrégional d’entrée/sortie (E-S) de Statistiques Canada afin d’évaluer les répercussions économiques au Canada de l’exploitation des pipelines de transport d’énergie canadiens. Cette analyse a été réalisée par Gerry Angevine d’Angevine Economic Consulting Ltd., en collaboration avec Rick DeWolf, de R. DeWolf Consulting, au cours de l’été 2013, pour le compte de l’Association canadienne des pipelines d’énergie (CEPA). Les données requises afin d’effectuer l’analyse, essentiellement les excédents bruts d’exploitation (ou les marges nettes du coût du gaz, dans le cas des distributeurs) ont été obtenues dans les rapports annuels et les informations fournies par les organismes de réglementation. Dans le cas de sociétés privées et non-réglementées, CEPA a gracieusement accepté de fournir des informations. Dans d’autres cas, les données requises sur les produits d’exploitation ont été estimées.
1
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Résultats des simulations avec le modèle E-S A. Répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut Le tableau 1 résume les répercussions sur le produit intérieur brut (PIB), les revenus du travail et les emplois qu’a entrainés l’exploitation des pipelines canadiens de transport de pétrole brut en 2012. Les résultats de la simulation du modèle E-S suggère que le PIB a été majoré d’un montant estimé de 3,4 milliards de dollars, dont presque la moitié des effets se ressentent en Alberta, et un quart en Saskatchewan. Situés à 1,3 milliard de dollars, les impacts directs sur le PIB en Alberta représentent un peu plus de la moitié des répercussions directes pour l’ensemble du pays. Ceci provient en partie du fait que les sociétés de transport de pétrole brut y sont basées. Environ 43 pour cent des 830 millions de dollars estimés sur les revenus du travail ont été réalisés en Alberta, 23 pour cent en Saskatchewan, et 14 pour cent en Ontario. Tout comme pour le PIB, d’importantes répercussions se sont produites dans toutes les régions du Canada, mais plus particulièrement en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario. Si l’on en croit le modèle, l’exploitation des pipelines de pétrole brut a donné naissance à l’équivalent de plus de 11 000 postes à temps plein, dont un tiers en Alberta, un cinquième en Saskatchewan et 16 pour cent en Ontario. Tableau 1 - Répercussions économiques de l’exploitation de pipelines de transport de pétrole brut Produit Intérieur Brut- Millions de $ 2012 BC Directes
AB
SK
MB
ON
QC
Autre
Canada
106,7
1 269,0
618,4
249,7
37,4
53,2
26,1
2 360,5
Indirectes
51,8
298,4
169,6
56,6
108,5
40,5
10,6
736,0
Directes & Indirectes
158,5
1 567,4
788,0
306,3
145,9
93,7
36,7
3 096,5
Induites Total
29,6
119,2
55,2
21,3
66,3
24,6
188,1
1 686,6
843,2
327,6
212,2
118,3
5,4
321,6
42,1
3 418,1
Autre
Canada
Revenus du travail - Millions de $ 2012
Directes
BC
AB
SK
6,6
132,1
96,3
20,7
MB
ON
QC
3,6
3,3
2,8
265,4
Indirectes
33,3
172,2
72,1
33,9
72,8
25,1
6,6
416,0
Directes & Indirectes
39,9
304,3
168,4
54,6
76,4
28,4
9,4
681,4
Induites
14,6
52,2
21,4
35,6
12,3
2,6
148,2
Total
54,5
356,5
189,8
40,7
12
829,6
9,5 64,1
112
Nombre de postes équivalents temps plein
Directes
BC
AB
SK
MB
ON
QC
75
842
1 064
179
33
46
24
2 263
Autre
Canada
Indirectes
574
2 011
1 173
624
1 164
451
113
6 110
Directes & Indirectes
649
2 853
2 237
803
1 197
497
137
8 373
Induites
322
224
666
267
55
2 959
Total
971
1 027
1 863
764
192
11 332
2
941 3 794
484 2 721
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
B. Les répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut et de LGN (com biné) Le tableau 2 résume les répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut de LGN sur les trois principaux indicateurs économiques. La répartition de ces effets est assez similaire à celle du cas de figure « pétrole brut uniquement », la principale différence étant que les répercussions générales sont plus accentuées. La répercussion générale sur le PIB, par exemple, est une majoration de 270 millions de dollars, pour un total de 3,7 milliard de dollars, alors que les revenus du travail sont majorés de 65 millions de dollars, pour un total de 895 millions de dollars. Si l’on inclut en plus le transport des LGN, ce réseau contribue approximativement à l’équivalent de 12 000 emplois à temps plein – environ 800 de plus que dans le cas de figure réservé uniquement au pétrole brut. Dans chacun des cas, c’est en l’Alberta que se produit la plus grande partie des répercussions différentielles.
Tableau 2 - Les répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut et de LGN Produit Intérieur Brut- Millions de $ 2012 BC Directes
AB
SK
MB
ON
QC
Autre
Canada
106,7
1 423,4
644,9
255,7
40,1
53,2
26,0
2 550,0
Indirectes
54,2
331,5
177,2
58,4
117,1
42,9
11,2
792,5
Directes & Indirectes
160,9
1 754,9
822,1
314,1
157,2
96,1
37,2
3 342,5
Induites Total
31,3
131,9
57,8
22,0
71,5
26,3
192,2
1 886,8
879,9
336,1
228,7
122,4
5,7
346,5
42,9
3 689,0
Autre
Canada
Revenus du travail - Millions de $ 2012
Directes
BC
AB
SK
6,6
148,1
100,4
21,2
MB
ON
QC
3,9
3,3
Indirect
34,7
191,3
75,3
35,0
78,7
26,6
Directes & Indirectes
41,3
339,4
175,7
56,2
82,6
29,9
Induites
15,5
57,7
22,4
Total
56,8
397,1
198,1
9,9 66,1
9,4 41,6 51
286,3 448,5 734,8
38,3
13,2
18,2
159,7
120,9
43,1
69,2
894,5
Autre
Canada
Nombre de postes équivalents temps plein BC
AB
SK
MB
ON
QC
Directes
75
945
1 110
184
35
46
22
2 417
Indirect
600
2 231
1 226
643
1 257
476
120
6 553
Directes & Indirectes
675
3 176
2 336
827
1 292
522
142
8 970
Induites
342
1 040
233
718
286
59
3 184
1 017
4 216
808
201
12 154
Total
3
506 2 842
1 060
2 010
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Le tableau 3 illustre, pour chaque province, les secteurs d’activités où sont concentrés les emplois auxquels contribue l’exploitation des pipelines de transport de pétrole et de liquides. Dans presque tous les cas de figure, la plupart des emplois se situent dans le transport et l’entreposage, suivis par les finances, l’assurance et l’immobilier, puis les services techniques et professionnels, et enfin les secteurs de l’administration, de la gestion des déchets et de l’assainissement. L’exploitation de ces pipelines contribue également à un grand nombre de postes dans les secteurs de la vente en gros et du commerce de détail, particulièrement en Alberta, en Saskatchewan et en Ontario. En Ontario et au Québec, les industries manufacturières représentent une plus large proportion du nombre de nouveaux emplois découlant de l’exploitation des pipelines que dans d’autres provinces.
Tableau 3 - Nombre de postes équivalents temps plein provenant de l’exploitation des pipelines de pétrole brut et de LGN * QC Culture et production animale Mine, carrières et extraction du gaz et du pétrole Services publics
ON
MB
SK
AB
Canada
10
19
24
14
0
103
1
3
0
42
65
6
0
118
6
15
43
115
205
47
31
57
217
206
Industrie manufacturière
97
167
63
Vente en gros
39
Commerce de détail
64
140
Transport et entreposage
95
201
Finance, assurance, immobilier & location
NT
22
Construction aux fins de réparation
Information et industries culturelles
BC
12
29 146
96
78 432
Services professionnels, scientifique et techniques
94
299
Administration & assistance, gestion des déchets & assainissement
74
293
Soins de santé et aide sociale
10
24
38 75 266 26 181 66 105
16 119
64
139
69
60
124
45
205
331
92
1 185
1 114
50
83
267
449
119
530
187
412
12
23
45
402
9
687
0
612
1
406
4
923
28
3 057
28
2
301
83
11
1 583
121
3
1 254
102
5
1 204
0
129
0
137
14
Arts, divertissements et loisirs
14
24
10
20
Hébergement et services alimentaires
27
61
36
78
162
51
1
424
Autres services (à l’exception de l’administration publique)
28
62
32
86
126
39
1
378
4
10
6
12
21
6
0
60
3
10
5
15
20
5
0
58
Institutions sans but lucratif au service des ménages Services d’éducation du gouvernement Autres services municipaux Total
6 808
15 2 010
14 1 060
33 2 842
49
157
1
43 4 216
18
12 1 017
1
125
68
12 154
* Les valeurs totales ne reflètent pas la somme des cellules individuelles car les secteurs d’activité et les territoires qui ont enregistré de faibles répercussions au niveau de l’emploi n’ont pas été inclus. Source: Statistiques Canada, natural gas transmission pipeline impact analysis, Tableau 2.9
4
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
C. Répercussions de l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel canadiens Le tableau 4 résume les répercussions de l’exploitation des lignes de transport de gaz naturel canadiennes. Pour des raisons de confidentialité, Statistiques Canada n’a pas pu révéler les effets directs et indirects pour le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Afin de les estimer, il a été présumé que pour ces provinces, les relations entre les répercussions directes et indirectes et la somme de ces deux types de répercussions est la même que pour la Saskatchewan et le Manitoba combinés. À 5 milliards de dollars, le PIB se voit majoré de presque 1,5 milliard de plus que pour le transport du pétrole brut et des liquides. L’Alberta réalise environ 40 pour cent du PIB total, soit 2 milliards de dollars. L’Ontario en bénéficie à une hauteur de 22 pour cent, suivie par la Saskatchewan avec 15 pour cent. Les revenus du travail sont majorés d’environ un milliard de dollars par année grâce à l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel. Les répercussions directes représentent plus de la moitié du total, et les effets indirects, environ 30 pour cent. Trente-cinq pour cent des répercussions totales se font sentir en Alberta, mais 24 pour cent des contributions aux revenus du travail se font en Ontario, où, tout comme dans le cas du PIB, les effets indirects et induits sont assez considérables.
5
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Si l’on en croit le modèle, l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel est associée à l’équivalent de presque 13 000 emplois à temps plein. L’Alberta et l’Ontario reçoivent chacun environ 26 pour cent des bénéfices liés aux emplois. La Saskatchewan et la Colombie-Britannique en profitent également largement.
Tableau 4 - Les répercussions économiques de l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel. Produit Intérieur Brut- Millions de $ 2012
Directes
BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
Autre
Canada
316,9
1 814,4
640,9
350,1
912,8
82,1
95,4
61,8
0,0
4 277,1
Indirectes
86,3
119,6
71,2
29,0
130,3
28,5
9,6
6,3
1,5
479,6
Directes & Indirectes
403,2
1 934,0
712,1
379,1
1 043,1
110,6
105,0
68,1
1,5
4 756,7
49,5
115,0
46,5
20,8
110,6
25,8
3,9
5,0
1,7
378,8
452,8
2 048,9
758,5
399,9
1 153,7
136,4
109,0
73,1
3,2
5 135,6
Induites Total
Revenus du travail - Millions de $ 2012 BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
Autre
Canada
Directes
31,0
253,1
117,4
38,6
116,4
5,8
7,3
7,9
0,0
574,6
Indirectes
63,3
71,7
36,3
18,1
86,2
18,0
2,6
2,7
0,9
302,7
Directes & Indirectes
94,3
324,8
153,7
56,7
202,6
23,8
9,9
10,6
0,9
877,3
Induites Total
23,0
50,4
18,0
9,3
56,7
13,1
1,8
2,3
0,8
175,4
117,3
375,2
171,7
66,1
259,3
36,9
11,7
12,9
1,7
1 052,8
Autre
Canada
Nombre de postes équivalents temps plein BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
271
1 581
1 154
250
922
53
124
148
0
4 533
Indirectes
1 121
889
633
329
1 332
323
85
101
15
4 798
Directes & Indirectes
1 392
2 470
1 787
579
2 254
376
209
249
15
9 331
Directes
Induites Total
6
506
905
408
219
1 096
283
45
58
14
3 534
1 898
3 375
2 195
798
3 350
659
254
307
29
12 865
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Tout comme dans le cas des pipelines de transport de pétrole brut et de LGN, les résultats du modèle E-S mettent en lumière les secteurs d’activité où seraient concentrés les emplois auxquels contribue l’exploitation des lignes de transport de gaz naturel. Les secteurs d’activité les plus touchés sont indiqués par le compte-rendu fourni par le tableau 5. Comme dans le cas du transport de pétrole et de liquides, les industries qui en bénéficient le plus sont le transport et l’entreposage, suivies par les finances, l’assurance et l’immobilier, puis les services professionnels et techniques, les secteurs de l’administration, de la gestion des déchets et de l’assainissement, et enfin les secteurs de la vente en gros et du commerce de détail. Mais dans le cas du transport du gaz naturel, le secteur de la construction à des fins de réparation est plus favorablement touché que dans le cas du transport de liquides. Tableau 5 - Nombre de postes équivalents temps plein pour l’exploitation des pipelines de transport de gaz naturel*
NS
QC
ON
MB
Culture et production animale
1
NB 1
12
26
9
16
21
15
102
Mine, carrières et extraction du gaz et du pétrole
1
0
1
3
1
9
60
4
79
Services publics
1
3
3
24
8
6
17
6
67
98
51
Construction aux fins de réparation
41
3
42
Industrie manufacturière
10
7
75
151
7
3
32
100
18
19
14
50
217
56
97
1 111
Vente en gros Commerce de détail Transport et entreposage
122
110
5
5
22
Finance, assurance, immobilier & location
23
31
115
Services professionnels, scientifique et techniques
22
17
62
293
Administration & assistance, gestion des déchets & assainissement
26
35
60
Information et industries culturelles
83
27
286 13
SK
134 25 25
AB
191 79 76
BC
631
Canada
1 193
85
462
58
318
137
260
141
898
1 183
1 687
347
4 948
25
41
25
220
287
209
122
1 497
35
48
184
108
772
300
55
104
174
128
887
563
144
Soins de santé et aide sociale
4
3
8
46
10
17
36
25
149
Arts, divertissements et loisirs
2
1
12
34
7
14
35
21
127
Hébergement et services alimentaires
7
6
23
93
26
54
64
391
Autres services (à l’exception de l’administration publique)
6
5
21
22
52
95
56
357
Institutions sans but lucratif au service des ménages
1
1
4
5
8
16
9
63
Services d’éducation du gouvernement
2
1
2
16
4
9
15
7
56
Autres services municipaux
2
3
5
40
10
15
28
14
117
Total
307
254
659
100 18
3 350
789
2 195
116
3 375
1 898
12 865
* Les valeurs totales ne reflètent pas la somme des cellules individuelles car les secteurs d’activité et les territoires qui ont enregistré de faibles répercussions au niveau de l’emploi n’ont pas été inclus.
7
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
D. Les répercussions de l’exploitation de tous les pipelines de transport : pétrole brut, liquides de gaz naturel et gaz naturel Comme l’indique le tableau 6, l’exploitation de tous les pipelines de transport d’énergie canadiens a rapporté au PIB 8,8 milliards de dollars, si l’on en croit la simulation du modèle E-S, soit 3,9 milliards de dollars uniquement pour l’Alberta, 1,6 milliards en Saskatchewan et 1,4 milliard en Ontario. Chacune de ces provinces, ainsi que le Manitoba, a bénéficié d’importantes répercussions directes. Les revenus du travail ont été touchés par les pipelines de transport d’énergie pour un montant de presque 2 milliards de dollars. Ceci s’est déroulé principalement en Alberta (40 pour cent), en Ontario (20 pour cent) et en Saskatchewan (19 pour cent). Tableau 6 – Répercussions de l’exploitation de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut, LGN et gaz naturel Produit Intérieur Brut- Millions de $ 2012 BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
Autre
Canada
Directes
423,6
3 237,8
1 285,8
605,8
952,9
135,3
95,4
61,8
26,0
6 827,1
Indirectes
140,5
451,1
248,4
87,4
247,4
71,4
9,6
6,3
12,7
1 272,1
Directes & Indirectes
564,1
3 688,9
1 534,2
693,2
1 200,3
206,7
105,0
68,1
38,7
8 099,2
Induites Total
80,8
246,9
104,3
42,8
182,1
52,1
3,9
5,0
7,4
725,3
645,0
3 935,7
1 638,4
736,0
1 382,4
258,8
109,0
73,1
46,1
8 824,6
Revenus du travail - Millions de $ 2012 BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
Autre
Canada
Directes
37,6
401,2
217,8
59,8
120,3
9,1
7,3
7,9
9,4
860,9
Indirect
98,0
263,0
111,6
53,1
164,9
21,3
2,6
2,7
65,8
751,2
135,6
664,2
329,4
112,9
285,2
30,4
9,9
10,6
75,2
1 612,1
Directes & Indirectes Induites Total
38,5
108,1
40,4
19,2
95,0
26,3
1,8
2,3
19,0
335,1
174,1
772,3
369,8
132,2
380,2
56,7
11,7
12,9
94,2
1 947,3
Autre
Canada
Nombre de postes équivalents temps plein BC
AB
SK
MB
ON
QC
NB
NS
346
2 526
2 264
434
957
99
124
148
22
6 950
Indirect
1 721
3 120
1 859
972
2 589
799
85
101
135
11 351
Directes & Indirectes Induites
2 067
5 646
4 123
1 406
3 546
898
209
249
157
18 301
848
1 945
914
452
1 814
569
45
58
Total
2 915
7 591
5 037
1 858
5 360
1 467
254
307
Directes
8
73 230
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
6 718 25 019
L’exploitation de tous les pipelines de transport d’énergie a créé l’équivalent de 25 000 emplois à temps plein au Canada en 2012, ce qui aide à subvenir aux besoins de nombreux ménages. Environ la moitié d’entre eux se sont créés en Alberta et en Saskatchewan, mais d’autres provinces en ont également considérablement bénéficié, notamment l’Ontario, la Colombie-Britannique et le Québec. Comme nous l’avons déjà noté, une somme d’environ 8,8 milliards de dollars est venue alimenter le PIB canadien en une seule année, grâce à l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut, de LGN et de gaz naturel. Sur une période de trente ans, ce sont approximativement 130 milliards de dollars qui s’ajouteraient au PIB en termes de dollars 2012, si l’on présume que le revenu brut provenant de l’exploitation augmente à un taux de 2,2 pour cent par année au cours de cette période, et qu’un taux d’actualisation de 7,7 pour cent convient pour calculer la valeur actuelle du flux de sommes ajoutées au PIB. On doit aussi présumer que les coefficients de la version actuelle du modèle E-S resteront valides, ce qui bien évidemment ne sera pas le cas. Dans le cas exagérément simpliste où l’on présumerait que le taux de croissance des revenus et le taux d’actualisation resteraient identiques, les contributions au PIB sur une période de 30 ans rapporteraient la somme de 8,8 milliards de dollars x 30, soit environ 264 milliards de dollars en terme de dollars 2012. Alors que d’autres pipelines de transport viendront s’ajouter, comme avec l’agrandissement des pipelines de liquides vers les côtes est et ouest ou encore avec le gaz naturel en provenance du nord-est de la Colombie-Britannique et à destination des installations de traitement et d’exportation de GNL dans la périphérie de Kitimat et de Prince Rupert, l’exploitation du réseau de pipelines contribuera chaque année de façon croissante au PIB, aux revenus du travail et à l’emploi pour un vaste éventail de secteurs d’activité.
E. Résum é des répercussions Le tableau 7 fait le résumé des répercussions de l’exploitation du réseau de pipelines de transport d’énergie en 2012 sur le produit intérieur brut (PIB), les revenus du travail et l’emploi. Tableau 7 - Résumé : répercussions de l’exploitation des pipelines de transport d’énergie canadiens en 2012. Version du modèle
PIB (milliards de dollars)
Revenus du travail (milliards de dollars)
Postes équivalent temps plein
Transport de pétrole brut et LGN
Ouvert*
3,3
0,7
8 970
Fermé
3,7
0,9
12 154
Transport de gaz naturel
Ouvert *
4,8
0,9
9 331
Fermé
5,1
1,1
12 865
Ouvert *
8,1
1,6
18 301
Fermé
8,8
1,9
25 019
Total
* Exclut les effets induits
9
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Méthodologie détaillée Ce rapport est un résumé des conclusions tirées de l’utilisation de la version la plus récente (2009) du modèle interrégional d’entrée/sortie (E-S) de Statistiques Canada afin d’évaluer les répercussions économiques au Canada de l’exploitation des pipelines de transport d’énergie canadiens. Cette analyse a été réalisée par Gerry Angevine d’Angevine Economic Consulting Ltd., en collaboration avec Rick DeWolf, de R. DeWolf Consulting, au cours de l’été 2013, pour le compte de l’Association canadienne des pipelines d’énergie (CEPA). Les données requises afin d’effectuer l’analyse, essentiellement les excédents bruts d’exploitation (ou les marges nettes du coût du gaz, dans le cas des distributeurs) ont été obtenues dans les rapports annuels et les informations fournies par les organismes de réglementation. Dans le cas de sociétés privées et non-réglementées, CEPA a gracieusement accepté de fournir des informations. Dans d’autres cas, les données requises sur les produits d’exploitation ont été estimées. Le cadre de travail E-S est essentiellement une structure de données comptables qui concorde avec le système national de comptabilité pour les revenus et les dépenses. Dans ce cas précis, les relations statistiques incorporées dans le cadre de travail E-S ont été utilisées afin d’estimer les répercussions directes, indirectes et induites de l’exploitation des pipelines de transport sur le produit intérieur brut (PIB) canadien, les revenus du travail et l’emploi (emplois équivalents temps plein). Dans le modèle, les revenus annuels bruts totaux provenant de l’exploitation des pipelines de transport de pétrole brut et de liquides, ainsi que ceux des pipelines de transport de gaz naturel, ont été attribués séparément aux secteurs d’activités sur une base provinciale/territoriale pour l’année 2012. Pour les pipelines dont certains segments se situaient dans plus d’une province ou territoire, une part des revenus annuels équivalant au pourcentage des dépenses totales du siège social correspondant aux dépenses administratives a été attribuée à la province où est basée la compagnie. Le revenu restant a été affecté à toutes les provinces où le pipeline en question a été exploité, sur la base des débits estimés. Puisque le modèle est affecté par les effets des revenus annuel bruts enregistrés par des pipelines de diverses sortes, si les revenus d’exploitation de 2012 d’une ou plusieurs larges sociétés ont été inhabituellement élevés ou faibles à cause de circonstances particulières et uniques, les répercussions pour le(s) groupe(s) de pipeline respectif(s) apparaissant ici seront par conséquent trop élevées ou trop faibles. Quoi qu’il en soit, les estimations générées par le modèle restent des estimations. Cela signifie que les chiffres d’un quelconque tableau de ce rapport ne peuvent pas être considérés comme des mesures exactes. Ils indiquent plutôt de simples niveaux de magnitude généraux, sujets, bien entendu, aux limites de cette méthodologie. Le modèle présente des informations relatives à trois sortes de répercussions : directes, indirectes et induites. Les répercussions directes mesurent les conditions initiales liées à des sorties supplémentaires. La répercussion directe sur les sorties d’un secteur d’activité correspond à la variation dans les sorties requise afin de satisfaire à une variation d’un dollar lors de la demande finale. En lien avec ce changement, il se produira des répercussions directes sur le PIB, l’emploi et les imports.
10
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Les répercussions indirectes proviennent des achats interindustriels qui surviennent lorsque les autres secteurs d’activités répondent aux demandes du secteur d’activité touché dans le modèle. Elles comprennent toutes les réactions en chaine liées aux sorties le long du flux de production, puisque tous les produits achetés requerront à leur tour la production de diverses entrées. Les répercussions induites mesurent les changements qui surviennent dans la production de biens et de services en réponse aux dépenses des consommateurs, induites par l’augmentation des revenus du ménage (c.-à-d. les salaires), générés par la production de contraintes directes et indirectes. Pour des raisons de confidentialité, Statistiques Canada ne désire pas communiquer les répercussions directes et indirectes pour les provinces où il n’existe qu’un ou deux pipelines de la même sorte (p. ex. transport de gaz) à moins que les pipelines ne consentent à l’y autoriser. C’est pour cette raison qu’on ne pouvait consulter les répercussions directes et indirectes du transport de gaz dans le cas du NouveauBrunswick et de la Nouvelle-Écosse. Pour ce qui est du transport du gaz naturel, l’estimation des effets directs et indirects pour le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse se fonde sur la part des effets 1 directs et indirects liés à la somme de ces effets pour la Saskatchewan et le Manitoba combinés. Tous les chiffres présents dans l’analyse représentent des dollars constants de 2012. Aucun ajustement n’a été nécessaire afin de compenser l’inflation car les éléments du modèle E-S sont des coefficients structurels, pas des composantes de dépenses ou de revenus. Les modèles d’entrées-sorties utilisent des coefficients fixes qui ne tiennent pas compte des économies d’échelle, des changements technologiques, des externalités ou des modifications de prix. Parce que les firmes ajustent habituellement leurs technologies de production au cours du temps (durée pendant laquelle les coefficients technologiques E-S deviennent vétustes), les analyses de répercussions fondées sur les modèle E-S peuvent en avoir surestimé les effets. Par exemple, alors que de nouvelles technologies de production sont introduites afin d’améliorer l’efficience opérationnelle, les répercussions économiques annuelles de l’exploitation sur la demande finale tendent à être plus faibles que celles qui figurent dans le modèle. C’est pour cette raison que l’on doit faire extrêmement attention lorsque l’on prévoit les résultats d’un modèle E-S pour une année spécifique. Le fait que l’analyse du modèle E-S soit par nature statique (aucune période d’ajustement) et qu’il n’existe aucune façon de représenter (c.-à-d. compenser) les répercussions négatives entrainées par les travailleurs quittant leur emploi pour un autre (par exemple pour construire un pipeline au lieu de faire de l’agriculture), ni les effets d’une augmentation des prix provenant d’une demande finale accrue, suggère aussi qu’il est malheureusement possible d’exagérer les répercussions, même pour l’année en question. On admet généralement que la version « ouverte » du modèle, qui ne tient pas compte des effets induits (la consommation), sous-estime les répercussions économiques, et que la version « fermée », qui en tient compte, les surestime car elle prévoit les attitudes de consommation constantes et les dépenses fixes liées aux revenus. C’est pour cette raison que les deux mesures sont souvent considérées comme les indicateurs des limites inférieures et supérieures des répercussions.
1
Cela suppose que la relation entre les effets directs et les effets indirects au Nouveau-Brunswick et en Nouvelle-Écosse est approximativement la même qu’entre la Saskatchewan et le Manitoba combinés.
11
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS I OCTOBRE 2013
Les Pipelines d’énergie figurant dans l’analyse La liste suivante indique les principaux pipelines d’énergie qui figurent dans l’analyse et ont pour but le transport du pétrole brut, des liquides ou du gaz naturel. Lorsqu’un pipeline ou un réseau de pipelines s’étend jusqu’aux États-Unis, seuls les revenus liés aux opérations menées au Canada figurent. Transport du pétrole brut (incluant les diluants) •
Access Pipeline
•
Pipelines Athabasca et Waupisoo, d’Enbridge
•
Canalisation no 9 d’Enbridge
•
Réseau principal d’Enbridge (ex. revenus provenant des produits pétroliers raffinés et du transport des liquides de gaz naturel)
•
Norman Wells à Zama, d’Enbridge
•
Réseau d’Enbridge pour la Saskatchewan (à l’exception des portions de collecte)
•
Southern Lights, d’Enbridge
•
Inter Pipeline Fund (3 lignes de sable bitumineux)
•
Kinder Morgan Canada Inc. – Pipeline Trans Mountain
•
Pembina Pipeline (bitumen et pipeline de pétrole brut conventionnel)
•
Aurora, de Plains Midstream Canada, Bodo, Milk River, Wapelle, Pipelines Rangeland et Rainbow
•
Pipe-line Portland Montréal
•
Pipeline spectra (Express)
•
Pipeline de sable bitumineux, de Suncor
•
Pipeline Keystone TransCanada
TRANSPORT DE LIQUIDES DE GAS NATUREL (LGN)
2
•
AltaGas Ltd.
•
Pipeline de livraison vers l’Est Cochin, de Kinder Canada Morgan
•
Réseau principal d‘Enbridge (portion LGN des revenus totaux)
•
Pipeline Keyera, jusqu’au terminal d’Edmonton
•
Pipelines et réseau Windsor-Samia et Samia Downstream, de Plains Midstream Canada
2
Trans Mountain transporte des LGN, mais la part de leurs revenus n’a pas été fournie. Il a donc plutôt été inclus dans le pétrole brut. De façon similaire, les données sur la ligne LGN du Spectra qui relie l’Alberta au Manitoba n’était pas disponible.
12
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS
I OCTOBRE 2013
TRANSPORT DE GAZ NATUREL
13
•
Alliance
•
AltaGas
•
Pipelines ATCO
•
Pipeline Emera Brunswick
•
Manitoba Hydro (Centra Gas MB, composante transport)
•
Many Islands Pipeline
•
PNG West (en partie seulement : le reste est considéré comme un dispositif de distribution)
•
Spectra Maritimes & Northeast
•
Spectra Union Gas Limited (composante transport et stockage)
•
Spectra Westcoast Transmission
•
Réseau albertain de TransCanada (NGTL, mais ex. portions de collecte)
•
TransCanada BC
•
TransCanada Foothills, Zones 6, 7 et 9
•
Réseau principal TransCanada
•
TQM, de TransCanada
•
TransGas (à l’exception de la collecte
LES RÉPERCUSSIONS ÉCONOMIQUES DE L’EXPLOITATION DES PIPELINES D’ÉNERGIE CANADIENS
I OCTOBRE 2013