L'enfant de sable

Le sable symbolise en plus la traversée du désert par Ahmed qui est une allégorie de la souffrance de la vie. P. 15 « cette histoire est aussi un désert. Il va falloir ...
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L’enfant de sable Analyse de L’enfant de sable On ne peut pas parler de culture ou de littérature maghrébines sans évoquer l’apport des  jeunes issus de l’immigration. Sur le plan de la musique, de la chanson, de l’autovisuel ou  des lettres, on ne peut ignorer une génération qui exprime non pas deux cultures, mais  dans une troisième voie, une culture qui suit les méandres des heurs et malheurs de  l’intégration. Cette culture, encore neuve, n’est pas reconnue par les Maghrébins du  Maghreb. Elle en appelle a la fois a une reconfiguration des identités et cultures de la  France (pays d’accueil) et du Maghreb (origine des parents). 1) L’auteur: Tahar Ben Jelloun Ne a Fès (Maroc), le 1er déc. 1944 Éducation dans la tradition coranique (école coranique), puis dans une école primaire  franco­marocaine bilingue en français et en arabe. Études de Philosophie a l’Université Mohammed­V de Rabat 1965: dans un camp disciplinaire de l’armée suite a des manifestations d’étudiants et de  lycéens dans les grandes villes du Maroc. Libéré en 1966, il reprend ses études  1971, il va préparer une thèse en psychologie a Paris, Titre: La misère affective et  sexuelle des travailleurs nord­africains en France. De 1972 a 1975: il travaille comme psychothérapeute. C’est en 1973 qu’il publie son  premier roman: Harrouda. 1987: Prix Goncourt pour La Nuit sacrée. 1990: Il devient citoyen Français Caractéristiques de l’écriture de T. Ben Jelloun Explore les genres :

N’écrit pas que les romans. Les essaies, la poésie, 

Marie les traditions occidentales et orientales (France et le Maghreb)

L’itinéraire des narrateur et des personnages des récits s’inscrit dans les villes qui  racontent et se racontent : Fès, sa vielle natale, ville de la tradition, des symboles de la  haute culture musulmane, Tanger, la ville frontière ouverte sur la Méditerranée,  Casablanca, la capitale moderne et Paris, l’étrangère, ville de l’émigration et ville hôte.

Tahar Ben Jelloun expérimente une poétique du récit en train de se construire ou qui se  construit en se déconstruisant, une polyphonie narrative ou le narrateur s’efface pour  laisser place aux voix plurielles. Il intègre les procèdes narratifs empruntes a la tradition  orale et recourt a la figure du conteur populaire et de la halga, le cercle des auditeurs du  conte oriental traditionnel. Son récit est tisse d’intertextes littéraires, d’auteurs de la  modernité, de Genet a Borges, de la tradition arabe, du Coran et des Mille et une nuits.

Il écrit pour montrer comment le narrateur opérer

2nd narrateur; explique ce qui se passe dans l’histoire On ne sait pas qui écrit la lettre Qui est il?

Il montre que le roman est un construction

4 autres narrateurs expliquent l’histoire a la fin de l’histoire

Il y a un narrateur qui vois tous (comme dieu)

Il y a un narrateur orientale

Narrateur argentin

Un texte tisse de plusieurs autres textes

3. La signification du titre L’enfant de sable est d’un point de vue thématique et narratologique un texte très  complexe. Le titre fait référence à plusieurs choses. 

Sable; détruit facilement;  Château de sable détruit facilement

Le mot « sable » est l’indicateur d’une structure mouvante, qui n’est pas modelable et qui  ne peut être fixée; elle fond et s’évanouit. Le sable incarne le désert toujours changent,  tout comme l’est la structure narrative labyrinthique du roman : structure sans centre, ou  il y a diverses entrées et sorties.

Chaque chapitre est expliquée par un narrateur diffèrent; montre les point de vues  différents

Le sable est aussi une métaphore de l’impossibilité pour l’écriture de saisir la réalité,  comme Borges le montre dans Le livre de sable (intertexte). La réalité nous échappe  toujours.

Le sable symbolise en plus la traversée du désert par Ahmed qui est une allégorie de la  souffrance de la vie.

P. 15 « cette histoire est aussi un désert. Il va falloir marcher pieds nus sur le sable  brulant, marcher et se taire, croire a l’oasis qui se dessine a l’horizon et qui pour ne cesse  d’avancer vers le ciel, marcher et ne pas se retourner pour ne pas être porter a la vertige.

Enfin, le sable est une sorte de degré zéro de l’existence ou une allégorie de la recherche  de soi; Ahmed étant  la recherche de sa vraie identité.

Ahmed devient une prostituée ?????????????????????????????????????

4 structure du texte

Le roman comprend 19 chapitres portent tous un titre mais certains ont en commun le  titre suivant : « Porte de… » suivi d’une variation. Il y a 7 portes en tout. La structure  narrative et très complexe.

Deux niveaux textuels : Le premier niveau est celui d’une intrigue d’encadrement (niveau  1). Le second niveau est celui d’une intrigue intérieure (Niveau 2).

N1____N2

N2_____N1

N3_____________N3

De plus le roman est jalonne par divers types de discours ou des textes : nous avons une  narration a la troisième personne (narrateur omniscient), une narration a la première  personne, le discours 

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Le conteur intervient au milieu du premier chapitre >>>>

Ces indications montrent que ce qui se joue… >>>>

Le sujet du roman

Il s’agit d’une famille dans lesquelles seules des femmes sont nées : sept filles. En raison  de la tradition arabo­musulmane et celle de l’héritage, ces naissances sont une véritable  honte pour le père, puisque c’est le sexe masculin qui incarne les valeurs d’une société et  non la femme. Il décide donc que le prochain enfant serait un homme : « l’enfant a naitre  sera un male même si c’est une fille! » (p21)

Mais le destin joue encore un tour au père puisque a femme met au monde une fois  encore une jeune fille a qui le père le nom de Mohamed Ahmed. A partir de ce moment­ la, tout le monde divulgue la nouvelle que la famille de Hadj Ahmed a eu un garçon.

La langue du père, qui représente l’autorité et la norme, a la même puissance que celle e  Dieu puisqu’elle est capable de changer la nature. La langue patriarcale est le moyen par  lequel père s’impose devant sa femme et même devant la nature : « L’enfant que tu  mettras au monde sera un male…j’ai tout arrange, j’ai tout prévu… Ainsi le pacte fut  scelle. » (21­23)

Ahmed est un sacrifice; pour sauver la fortune de son père, il sauve sa famille de la  pauvreté.

Citation p 26­27

Cette citation met clairement en exergue une performance itérative qui a l’autorité de  faire naitre un homme. La formule quasi magique du « C’est un homme » suivie « C’est  un garçon », dont les substantifs se font écho dans la répétition, emploi du mot  « testicules » et « pénis », sont manifestement le double moment de création et de la  naissance : « c’est déjà un homme »

Le pouvoir de la parole du Père jouant le créateur, maitre de l’histoire

Ahmed grandit selon « la loi du père qui se charge personnellement de son éducation »  (p.32)

L’ecriture correcte la perception de la religion selon le Coran

La presence du code sacre dans le roman et sa signification

a) Mise en reflet de l’univers religieux

L’ecriture de Tahar Ben Jelloun est ancree dans un heritage sacree. Placeee au carrefour  de deux traditions : l’une orale et l’autre ecrite, la culture musulmane impregene l’œuvre  de TBJ

De meme que le message du prophete est transmis a l’oral, de meme la transmission du  texte de Ahmed se fait a l’oral, par la chaine des conteurs qui se font ses garants

Ce que les prophetes nous dises vient de dieu

Le journal d ‘Ahmed est plusieus fois compare au texte sacre. Par le cere…. >>>>

A travers son roman, TBJ pose la question de la transmission de la parole du prophete.  Jusqu’ou peut­etre on dire que ceux qu’il…. >>>>

Les références au code religieux

Les references au code religieux parsement le texte jellounien a travers les allussions aux  piliers de l’islam. Les conteurs se reerent aux paroles du prophete pour etayer leur propos  ou justifier votre legitimer certains actes d’Ahmed, y compris les plus imaginables, tel  son marigage blanc contracte avec sa cousine epileptique. Et comme dit notre prophete  … >>>>

La subversion du code sacre

L’usage  >>>>

La distainction du code religieux est parfois fait ironiqguement. Le conteur raconte qu’un  jour Ahmed écrit ce verset.

« Nous appartenons a Dieu a lui nous retournerons », et il a ajoute en petits caractères « si  je le veux ». Hérésie! Hérésie! Frères! » (ES ., 94)

Par cette subversion du code religieux effectue par son personnage, Ben Jelloun ironise  sur le fait que la moindre atteindre a la religion >>>>

D’autres personnages paraissent etre comme les porte­paroles de l’auteur

>>>> >>>>

Par la bouche de Saem, Ben Jelloun tourne en derision certaines idees recues inherentes a  une culture populaire « bornee », representee par ces vigiles qui confondent les soufis de  l ‘Islam avec les freres musulmances. Amalgame a la fois  >>>

Les propos du conteur delegue de l’auteur, revelent la conception de deux types d’Islam  chez Tahar Ben Jelloun : l’un orthodoxe depourvu de spiritualite et manipue en outil  politique. L’autre, plus spirituel, « introuvable », inherent a « Ibn Arabi » et « El Hallaj »,  a savoir l’Islam mystique. C’est justememnt avec ce dernier que Ben Jelloun se sent en  communion. En temoignent ses propos :

« Mon rapport avec l ‘Islam n’est pas religieux mais culturel(…) c’est par ce chemin  mystique que j’aime l’Islam>>>>

Ben Jelloun subverti le code sacre par l’insertion d’un Anti­code a travers les blasphemes,  la critique des tabous religieux et l’INTEGRATION >>>>>>> >>>>> >>>>

d) La dialecte du faux et du vrai ou la verite insaisissable dans L’enfant de sable Tahar B J pose implicitement, a travers la multiplicite des narrateurs­transmetteurs de  l’histoire d’Ahmed , la question de la transmission orale des paroles du prophete . La  question, au cœur de l’œuvre, est : jusqu'à quel point pouvons­nous dire que les  transmetteurs sont fideles a la parole originaire. Celle­ci ne perd­elle pas de sa densite au  cours de l’histoire au point de finir par servir…. >>>>

Mais la concurrence des voix (plusieurs narrateurs) sert aussi a promouvoir la dialectique  du vrai et du faux. A ce sujet, il est intéressant d’analyser l’extrait ou, en butte a un  « blanc » du livre, le conteur délègue la narration a ses auditeurs :

« C’est une période que nous devons imaginer, et si vous êtes prêts…ou si tu as tout  invente pour te jouer de notre temps et de notre patience! »  (E.S., pp. 41­42).

C’est l’expérience même du récit oral qui se trouve décrite devant nous avec toutes ses  failles et ses méandres : car si la première version peut­être considérée comme crédible,  la seconde apparait comme une contestation de celle­ci. La troisième tient lieu de postulat  incontestable puisque le locuteur prétend e lui seul détenir la vérité. La quatrième elle,  semble laisser entendre la voix de l’auteur en dénotant le vertige de la narration qui  apparait comme un cercle vicieux ou, au fur et a mesure qu’on avance, >>>> >>>

Par cette stratégie, TBJ souligne la difficulté d’atteindre la vérité. Une entreprise qui, en  appelant dans sa construction aussitôt sa destruction, se révèle sans cesse vouée a l’échec.

L’échec de l’œuvre ou de la narration est également exprime par la mise en métaphore du  livre impossible :

« Le manuscrit que je voulais vous lire tombe en morceaux a chaque fois je tente de  l’ouvrir et de délivrer les mots » (ES., p. 108)

Mais si le premier conteur se heurte dans la lecture du journal d’Ahmed a « quelques  espaces blancs, a des pages nues laissees a la liberte du lecteur », ce dernier­qui vient  clore ka chaine des conteurs­ se trouve en possession d’un livre integralelement « vide » 

(Le conteur » s’arrete un moment, fixe le grand cahier, l’ouvre, tourne les pages : elles  «>>>>

Ici c’est l’apothéose (le sommet) d’une écriture de « sable », à savoir fuyante, incapable  de se fléchir autrement que sur le mode de la « vacuité » et du « néant », du vide.

Poste­moderne; pas de vérité. 

Configuration labyrinthique et enigme

L’enfant de sable nous offre le recit labyrinthique d’un personnage ou plutot d’une  enigme, de deux visages d’un etre completement embourbe dans une histoire inachevee,  une histoire sur l’ambiguite et la fuite. Le mystere qui enveloppe le personnage n’est  decryptable que si le lecteur recourt a des voies compliquees, parsemees de signes, de  cles et de symboles

C’est le cas du trombadour aveugle qui nous fait le recit de sa quete esoterique pour  denouer l’enigme du personnage :

« Seul le secret de cette femme arabe… Je ne pense pas avoir trouve le chemin » (ES  p188­190)

Le relation entre les troissignes est moins signes est moins hermetique pour nous qui  avons ;e le roman que pour le trombodour aveugle »

Le metaphore des 7 cles renvoie aux sept portes qui introduiset les sept chapitres de  l’histoire que nous venons de lire et fit de lire et fait deviner a travers « « «  >>>>

Conclusion

Le roman de TBJ, c’est le roman de l’écriture, de la lecture, de la fuyante vérité, de  l’inextricable lien entre l’imaginaire et le réel.

Comment écrire une fiction quand on vit dans un monde qui prétend être par la vérité  divine (la parole descendue d’en haut) sinon en se jouant de cette vérité?