Le témoignage d'un Syrien bouleverse des lycéens Viols aux ...

1 oct. 2015 - Tentative de cambriolage à La Suze. Tentative de cambriolage dans un magasin d'électroménager à La. Suze-sur-Sarthe, dans la nuit de lun-.
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Ouest-France Jeudi 1er octobre 2015

Sarthe

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Le témoignage d’un Syrien bouleverse des lycéens

Claude Zerez a fui la Syrie et les menaces de mort. Réfugié près de Sablé, il a décrit l’horreur vécue par les chrétiens d’Orient, dans son pays, à des élèves. Un récit qui les a bouleversés. Témoignage Une photo de sa fille, dans un joli cadre doré, est posée sur une commode de sa maison. C’est elle, encore, sur le mur, juste au-dessus, et sur le fond d’écran de son ordinateur. La fille de Claude Zerez a été assassinée, en Syrie, parce qu’elle était chrétienne. Menacé de mort avec sa famille, il a fui son pays. Avec ses fils et son épouse, ils vivent près de Sablé. Cet ancien professeur d’université a témoigné dans un lycée de Maubeuge, dans le Nord. Le sexagénaire revient tout juste de son séjour, qui a bouleversé des lycéens.

« Montrer la vérité » « En tout, j’ai rencontré 800 élèves, chrétiens et musulmans, pendant deux jours, détaille Claude Zerez. Pourquoi ? Notre devoir, c’est de montrer la vérité. » À Maubeuge, Claude Zerez évoque l’histoire de l’Irak et de la Syrie, l’harmonie qui y a régné entre les religions pendant longtemps. Il raconte aussi son histoire : sa mère tuée dans un bombardement, son frère qui meurt faute de médicaments. Le soir funeste où sa fille croise la route d’une bande armée rebelle. Les balles qui rasent la tête de son fils, à l’université. Il épargne aux élèves de seconde et première « les choses choquantes ». Mais raconte à ceux de terminale l’horreur commise par l’État islamique dans son pays.

« D’habitude, les élèves bavardent » Quand il aborde les méthodes pour recruter des djihadistes français, les jeunes sont captivés. « L’État islamique utilise la pauvreté et appâte en prétendant donner un sens à la vie. On les attire et on les drogue ensuite. On leur dit : « Vous aurez

Poursuivi pour viols et agressions sexuelles sur six jeunes garçons, l’abbé a été maintenu en détention, hier à Angers.

des femmes, ici ». Puis, on leur demande de décapiter leurs parents. » À chaque rencontre, dans la salle, pas un bruit. « Les professeurs étaient surpris. D’habitude, les élèves bavardent. » Des élèves lui demandent ce qu’ils peuvent faire pour changer les choses ? « Il faut prier pour que la guerre s’arrête. Arrêtons la guerre et il y aura moins de réfugiés ! Il ne faut pas rester indifférent, ni avoir peur. Mais s’ouvrir aux autres ! Les gens peuvent aider une famille, avec de petits gestes. » « Pardonnez-vous à ceux qui ont tué votre fille ? », lui demande un lycéen. « De tout mon cœur, je pardonne, mais je n’oublie pas », lui répond le Syrien.

« Vous êtes un petit prophète » Une autre élève lui présente ses condoléances et lui demande s’il connaît des sourates du Coran évoquant la paix. Claude Zerez en cite plusieurs, en arabe. Émotion dans la salle. « Des musulmans m’ont demandé de venir témoigner dans leur communauté. Ils m’ont dit : « Vous êtes un petit prophète. » Ils étaient étonnés de voir un chrétien arabe donner un verset du Coran. » La séance prend fin, la salle se vide. Quelques élèves s’approchent de Claude Zerez. Le remercient, se prennent en photo avec lui. L’un se jette dans ses bras, en pleurant, se demandant ce qu’il peut faire pour changer les choses. En décembre dernier, après une conférence dans un établissement, une jeune fille vient le voir. Elle lui dit qu’elle voulait partir en Syrie. Mais qu’elle vient de changer d’avis. « J’ai sauvé un jeune », lâche Claude Zerez.

Quand Claude Zerez, réfugié syrien, témoigne dans les lycées, il a toujours avec lui la photo de sa fille, assassinée parce qu’elle était chrétienne. Le témoignage de Claude Zerez, dans un lycée de Maubeuge, a ému les lycéens.

Le Sarthois a été invité à témoigner dans deux autres lycées, en décembre, dans la même région. Il aide aussi d’autres réfugiés en traduisant des documents nécessaires à l’ob-

«

Jérôme LE BOURSICOT.

Depuis quatorze siècles, on arrivait à vivre ensemble, entre musulmans et chrétiens, dans la région. Jusqu’au Printemps arabe et l’arrivée de l’État islamique, qui a voulu imposer une religion qui n’a rien à voir avec l’Islam.

»

Claude Zerez, réfugié syrien en France et ancien professeur d’université.

Jugé depuis hier, un retraité est suspecté d’avoir abusé de sa fille et de ses 2 belles-filles. Les accusations ont été prises au sérieux en 2008, après 2 signalements classés sans suite. sumées qui s’étaient confiées à eux ont été classés sans suite, en 2003 et 2005.

Menteuse L’adjudant se souvient de la première audition de la belle-fille de l’accusé, alors âgée de 11 ans : « Elle a expliqué qu’elle avait menti pour ne plus aller chez son beau-père. » En 2005, à la suite d’un deuxième signalement venant de l’Institut médicoéducatif (IME) où Marie (1) était alors scolarisée, il l’entend de nouveau. « Cette fois-ci, elle a dit qu’elle avait raconté tout ça pour éviter d’aller chez le gynécologue », se rappelle l’enquêteur, qui n’explique néanmoins pas pourquoi la petite sœur de Marie n’a pas été auditionnée par ses services alors que l’aînée dénonçait aussi, cette fois-ci, des faits d’attouchements sur sa cadette. « L’examen gynécologique de Marie effectué à la suite de ce deuxième signalement n’a pas révélé de signe de viol et puis, elle était

connue pour être une menteuse », avance le gendarme. « Qu’est-ce qui vous permet de dire que Marie avait cette réputation ? Je n’ai vu aucune déclaration de témoins allant dans ce sens », s’étonne Me Soulard, avocate de la jeune femme aujourd’hui âgée de 23 ans. L’enquêteur marque une pause. Puis concède : « Sa mère d’abord. Apparemment… », lâchet-il sans préciser davantage sa pensée.

Trois signalements « Vous souvenez-vous de la chronologie des auditions en 2003 et 2005 ? Vous avez d’abord entendu la jeune fille ou sa mère ? » l’interroge ensuite l’avocate générale Bertrand. Le gendarme hésite et indique qu’il ne s’en souvient pas. « Que cela soit en 2003 ou en 2005, vous entendez d’abord la maman. Entretemps, celle-ci en avait peut-être déjà parlé à sa fille », ose la magistrate.

« Je continue à contester les faits d’agression sexuelle et d’affirmer que les jeunes de Bonnétable ont organisé un complot. » Max de Guibert le martèle à tue-tête. Mis en examen pour des viols et agressions sexuelles sur six enfants et adolescents de moins de 15 ans, par personne ayant autorité, l’ancien curé de Mamers et Bonnétable nie en bloc devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel d’Angers. Le prêtre, âgé de 54 ans, fait appel du refus de remise en liberté du 16 septembre. Les charges sont lourdes. L’enquête recense actuellement six plaignants. Qui décrivent tous un mode opératoire très semblable. Lors du catéchisme, du soutien scolaire ou de camps de scoutisme, il aurait amené ces paroissiens à se déshabiller, pour les laver, et parfois visionné avec eux des sites pornographiques. L’enquête démarre en mars dernier : un jeune soupçonné de viol sur son frère se justifie en indiquant que le père de Guibert fait la même chose avec lui. Bien avant, les révélations du fils d’un sous-préfet, dont les parents n’ont pas déposé plainte, avaient conduit l’évêché à « une en-

quête canonique », lors de laquelle un expert psychologue interne était intervenu, comme le souligne le président Patrick Fiévet. Un autre psychologue, dépêché cette fois par la justice, décèle un profil « inquiétant, narcissique, avec de forts traits de perversion ». Max de Guibert reconnaît des gestes déplacés a minima : une fessée déculottée et une manipulation avec « un manque de respect de la pudeur ». Il accuse « les gendarmes », l’environnement des plaignants, une psychologue utilisant l’hypnose… Et les médias. « Le montage réalisé par la télévision, comme une émission de téléréalité. » « Pour connaître l’évolution de l’enquête, il faut regarder Sept à huit », ironise son avocat, Me Boris Marie. Comme M e Démaret, avocate d’une victime sous curatelle renforcée, l’avocate générale Carol Dugast pointe « la grande fragilité des plaignants lorsqu’ils croisent le chemin du prêtre ». Dont la demande est prématurée, estime-t-elle. La chambre de l’instruction partage cet avis.

Josué JEAN-BART.

Cocaïne guyanaise : un nouveau suspect

tention d’un visa.

Viols aux assises : une enquête sur le gril Visiblement mal à l’aise à la barre du tribunal, l’adjudant de gendarmerie désormais à la retraite en convient néanmoins : « Oui, on est probablement passé à côté de quelque chose. Mais le beau-père a toujours nié et la jeune fille est revenue à chaque fois sur ses déclarations, en 2003 comme en 2005. Sa mère, la première, ne la croyait pas », se remémore l’enquêteur sous le regard perplexe des avocates des parties civiles. Au premier jour du procès d’un homme de 63 ans (1) poursuivi devant les assises où il est suspecté d’avoir abusé de ses deux bellesfilles et de sa fille il y a plusieurs années, c’est l’enquête elle-même qui a été au cœur d’une partie des débats qui doivent se poursuivre jusqu’à vendredi. Car avant que l’affaire ne soit enfin transmise à un juge d’instruction en 2008, deux premiers signalements adressés par les enseignants en charge de l’une des victimes pré-

Pédophilie : le prêtre invoque un complot

En 2008, au moment du troisième signalement, ce sont d’abord les deux jeunes filles qui seront auditionnées par les enquêteurs avant d’être placées à l’abri dans des foyers d’accueil d’urgence. « Oui, mais cette fois-ci, leur mère les croyait et les soutenait », croit se souvenir l’enquêteur. « Faux, relève Me Beaufils, qui brandit l’audition de la mère. Elle a dit que ses filles mentaient. Qu’elles étaient de mèche », balaye l’avocate de la sœur cadette de Marie. Reprise des débats du procès ce matin. L’accusé continue de clamer son innocence.

Igor BONNET. (1) Toutes les identités ont été modifiées pour assurer l’anonymat de l’une des victimes présumées, fille de l’accusé qui porte le même patronyme que lui.

Un Guyanais, du Mans, demandait, hier, sa remise en liberté à la cour d’appel d’Angers. Son rôle intrigue les enquêteurs. Il apparaît sur l’écran de visioconférence de la cour d’appel d’Angers. Comme dans ce dossier de trafic de cocaïne. Nicolas Étienne demande à la chambre de l’instruction de recouvrer sa liberté. Cette affaire implique déjà quatre membres de la même famille du Mans : le père, la mère, le fils et la belle-fille. Surveillé depuis la fin février, ce clan est cueilli après l’interception, le 5 mars, de deux colis postaux provenant de Guyane. Dedans, 4,280 kg de cocaïne. Transformée en crack, elle devait alimenter le marché local. Au cours de leurs investigations, les policiers pistent Nicolas Etienne. Ce Guyanais est identifié dans les écoutes téléphoniques alors qu’il prend des nouvelles des suspects. Il s’intéresse à un vol de 300 g de cocaïne. Au RSA, il effectue de nombreux allers et retours vers la Guyane. Notamment deux jours avant et trois jours après la saisie. Le suspect est interpellé en septembre avec près de 700 € en liquide. Surtout, il porte pour 23 000 € de bijoux. Sa balance électronique réagit au test de cocaïne. Il possède un pistolet d’alarme.

Comment expliquer son train de vie ? Il a perçu une prime d’assurance de 150 000 €, à la suite d’un accident. Mais, à l’issue de sa garde à vue de quatre jours, cet homme, déjà condamné douze fois, dont cinq pour trafic de drogue, une pour subornation de témoin et une autre pour avoir mis le feu au bureau d’un juge d’application des peines, choisit le silence. Il est mis en examen pour non-justification de ressources. Il justifie l’argent découvert dans son coffre. Avant d’être déclaré invalide, « j’ai travaillé en tant que jardinier ». Le financement de ses soirées musicales reste un mystère. « Les policiers m’ont expliqué qu’il fallait réaliser des démarches administratives. » « Il n’existe pas de charges véritables contre lui », s’étonne Me Gérard Berahya-Lazarus. « On ne peut pas écarter d’un revers de la main son casier judiciaire », rétorque l’avocate générale Carol Dugast. Il est maintenu en détention. Le temps au moins de déterminer son rôle précis dans cette affaire. J. J.-B.

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Fièvre catarrhale : la Sarthe indemne Aucun foyer n’a été détecté dans le département, d’après les premiers résultats des contrôles. La détection dans l’Allier d’un foyer de Fièvre Catarrhale Ovine (FCO) était intervenu en pleine foire du Mans. Dans la foulée : le dimanche 13 septembre au soir, la préfecture annonçait cinq cas suspects parmi les 135 prélèvements effectués. Christophe Mourrièras, directeur départemental de la protection

des populations, a, hier, fait le point sur le dossier, lors de la session de la chambre d’agriculture. « Pour l’heure, aucun foyer n’a été détecté dans le département. La Sarthe est donc indemne de FCO », a t-il insisté. Du coup, les mouvements d’animaux restent possibles et la vaccination ne s’applique qu’aux bovins situés en zone réglementée et répondant à différents critères.

Faits divers Des objets volés en Sarthe à rendre aux victimes Les gendarmes sarthois ont interpellé un homme et deux femmes, après une série de cambriolages démarrés en janvier, dans le secteur de Moncéen-Belin. Les trois Sarthois, un homme et deux femmes, soupçonnés de cambriolages, ont été relâchés, en attendant que se poursuivre l’enquête de

gendarmerie. Ils avaient été arrêtés il y a quelques jours, et leurs domiciles perquisitionnés. Les gendarmes ont mis la main sur 61 objets volés : des télévisions, des bijoux, du matériel informatique, électroménager, des appareils photos… Les victimes sont sarthoises. Et

peuvent tenter d’identifier leurs objets volés sur ce site ouvert spécialement par la gendarmerie du département : https ://www.facebook.com/ Gendarmerie-de-laSarthe-916291111738258/timeline/ Tél. 02 43 57 02 55.

Déjà de faux vendeurs de calendriers… À Assé-le-Riboul, hier matin, une personne âgée a été victime d’un vol par ruse commis par deux jeunes garçons qui prétendaient vendre des calendriers. Les deux mineurs, qui circulaient en scooter, ont abandonné leur engin à la vue des gendarmes,

et ont pris la fuite à travers champs. L’un des protagonistes, âgé de 15 ans, sans domicile fixe, a été interpellé et placé en garde à vue. Son complice, identifié, est en fuite. Au mineur placé en garde à vue, les gendarmes reprochent aussi un

vol commis, mardi, à Beaumont-surSarthe. Les méfaits portent sur du numéraire, 40 € et 20 €. Le jeune est convoqué chez le juge des enfants pour une mise en examen.

Tentative de cambriolage à La Suze Tentative de cambriolage dans un magasin d’électroménager à La Suze-sur-Sarthe, dans la nuit de lundi à mardi. L’homme, âgé de 42 ans, demeurant la commune, a été surpris par le gérant, puis arrêté. La perquisition dans son véhicule stationné à proximité a permis aux enquêteurs de saisir deux pieds-de-biche, une barre de fer, un tournevis et une paire de gants. Hier matin, le Sarthois a été présenté au procureur, puis jugé en comparution immédiate. Le tribunal l’a condamné à trois mois de prison ferme, pour la tentative de cambriolage et la récidive de conduite d’un véhicule sans permis de conduire.

Un hectare brûlé à Cérans-Foulletourte Les pompiers sont intervenus mercredi, vers 17 h 40, à Cérans-Foulletourte, pour un feu de sous-bois. L’incendie est survenu au lieu-dit Bois-de-Bruon. Un hectare a été brûlé. Quatre camions citernes feux de

forêt (CCF), des fourgons tout terrain spécialisés pour ce type de feu, et un camion citerne ont été dépêchés sur place. Une enquête a été ouverte pour déterminer les origines du sinistre.

Flashé à 110 km/h au lieu de 50 à Lavaré Au cours de l’après-midi de mardi, les gendarmes du peloton motorisé de La Ferté-Bernard, en service dans l’agglomération de Lavaré, ont contrôlé un automobiliste à la vitesse de 110 km/h, (vitesse retenue

104 km/h) au lieu des 50 autorisés. L’homme, âgé de 52 ans, originaire de Soulitré, a fait l’objet d’une rétention immédiate de son permis de conduire et sera convoqué ultérieurement en justice.