Le rôle et la place de l'immigration francophone en Ontario

7 mai 2018 - Emmanuel Macron, le can- didat centriste indépendant qui ... Québec à Toronto et le Collège Boréal. pas mal de mesure au cours des.
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SEMAINE DU 29 MARS AU 4 AVRIL 2017 • LE MÉTROPOLITAIN

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Le rôle et la place de l’immigration francophone en Ontario Le 22 mars a eu lieu une conférence sur l’immigration francophone en Ontario animée par Félix Corriveau, et organisée par le Centre francophone en collaboration avec l’Office des affaires francophones, le Bureau du Québec à Toronto et le Collège Boréal.

Quitterie Hervouet

Qu’est-ce que l’on peut faire pour que les francophones aient leur place en Ontario? Cette question fondamentale était au cœur des débats. L’année 20152016 a vu un nombre record d’immigrants au Canada soit 320 000. La province a bénéficié de cet essor et est considérée comme celle qui attire le plus grand nombre d’arrivants francophones. Toronto, quant à elle n’est pas en reste. Presque la moitié des francophones de la capitale ontarienne sont nés à l’étranger. « L’immigration francophone va jouer un rôle clé dans la natalité francophone en raison de la baisse marquée de la natalité et du taux accru de vieillissement », indique Mohamed Ghaleb, gestionnaire, Enquêtes et vérifications au Commissariat aux services en français de l’Ontario. L’Ontario doit ainsi faire preuve de leadership en matière d’accueil, de recrutement, de formation des nouveaux arrivants. La Province a entrepris

pas mal de mesure au cours des dernières années pour améliorer ses services aux francophones. « On a demandé que la Province travaille avec le Fédéral afin d’atteindre la cible des 5 % d’immigration francophone », ajoute le gestionnaire. De plus, le fait que l’Ontario soit devenu membre observateur à l’Organisation internationale de la Francophonie devrait l’aider à recruter plus de francophones. Pour Lise Marie Baudry, directrice générale du Centre francophone de Toronto, « c’est une occasion extraordinaire de pouvoir faire grandir le profil de la francophonie ontarienne sur l’échiquier mondial ». La prochaine étape sera que l’Ontario devienne membre permanent, ce qui donnerait à la Province plus de pouvoir. Mais pour ce faire, il faudra avoir l’aval du gouvernement fédéral.

des francophones soient élevés au niveau ministériel. « Il est temps que les Affaires francophones soient élevées au niveau ministériel, ce qui donnerait au ministre en poste beaucoup plus de pouvoir pour transiger avec ses collègues, notamment sa collègue au niveau de l’immigration », mentionne Lise Marie Baudry. L’Ontario n’aura jamais la même autonomie que le Québec, mais « on peut obtenir beaucoup mieux que ce qu’on a en ce moment », ajoute-t-elle. Il est donc nécessaire que les francophones de l’Ontario se mobilisent. La Ville de Toronto va jouer un rôle de plus en plus grand

Une plus grande autonomie

Autre point important pour les différents intervenants : l’Ontario devrait acquérir plus d’autonomie concernant le processus

Débat présidentiel français : Marine Le Pen essuie plusieurs attaques PARIS – Les cinq principaux candidats à la présidence française ont croisé le fer pour la première fois, le lundi 20 mars, et la candidate de l’extrême droite Marine Le Pen a dû essuyer de nombreuses attaques de la part de ses opposants. Le socialiste Benoît Hamon et le candidat d’extrême gauche Jean-Luc Mélenchon, qui tentent de monter dans les sondages, ont été les premiers à s’en prendre à Mme Le Pen. M. Hamon a déploré l’attitude « révoltante » de la candidate du Front national, qui venait de parler des écoles comme d’un « cauchemar » où les élèves vont « avec la peur au ventre ». Jean-Luc Mélenchon a pour sa part interrompu Mme Le Pen lorsqu’elle parlait de l’importance d’enseigner davantage le français. Il a fait valoir que le français s’apprenait en parlant la langue. Les candidats ont eu des échanges corsés notamment sur la place de la religion en France. Marine Le Pen veut bannir tous les symboles religieux – dont

d’immigration. Pour Raoul Boulakia, avocat en immigration, « si l’Ontario demandait un plus grand rôle et faisait une entente avec le gouvernement fédéral pour se donner plus de pouvoir concernant l’immigration, alors la Province pourrait faire une plus grande promotion de l’immigration francophone ». On observe plusieurs blocages dans le système fédéral et notamment au niveau de l’immigration des réfugiés et l’Ontario aurait un intérêt à travailler sur cela, selon M. Boulakia. C’est pourquoi, il faut que l’Office des affaires francophones cesse d’être un portefeuille junior et que les droits

le voile islamique et la kippa juive – de l’espace public. Emmanuel Macron, le candidat centriste indépendant qui mène dans les sondages avec Mme Le Pen, a réagi avec véhémence lorsque celle-ci a statué qu’il était d’accord avec le port du burkini – un maillot de bain qui couvre tout le corps à part le visage. « Je ne vous fais pas parler, je n’ai pas besoin d’un ventriloque », a-t-il lancé, l’accusant de vouloir utiliser ce débat pour diviser les Français. Le candidat de droite, François Fillon, est resté plutôt discret. Sa campagne a été plombée par des allégations voulant qu’il ait rémunéré sa femme et ses enfants avec des fonds publics pour des emplois qu’ils n’auraient pas effectués. Au total, 11 candidats se disputeront la présidence du pays. Le premier tour est prévu le 23 avril, et les deux candidats arrivés en tête s’affronteront de nouveau le 7 mai. Source : La Presse canadienne

De gauche à droite : Lise Marie Baudry, Dada Gasirabo, Mohamed Ghaleb, Marjie Brown et Raoul Boulakia

dans la francophonie ontarienne. Statistique Canada prévoit que d’ici 2020, le poids démographique de la communauté franco-ontarienne va se déplacer de l’est au centre sud de l’Ontario, c’est-à-dire dans la région du Grand Toronto. Mme Baudry confirme : « C’est à nous de prendre le leadership provincial des dossiers qui sont importants pour nous ». Les francophones bénéficient de nombreux services en français à Toronto. Dada Gasirabo, directrice générale de Oasis Centre des femmes relativise : « On n’a pas tout comme service mais on a beaucoup plus que d’autres communautés ». On peut parfois entendre des gens se plaindre sur l’absence de quartier francophone à Toronto et la raison est simple. Il n’existe pas de communauté francophone, mais des communautés francophones. Selon Mme Baudry, « la francophonie à Toronto est hétérogène; c’est une richesse que l’on doit exploiter ». Les choses bougent en matière d’immigration francophone en Ontario et à Toronto en ce moment. Les trois paliers de gouvernement (provincial, fédéral et municipal) sont très ouverts par rapport à la francophonie, ce qui est rare », conclut la directrice du Centre francophone.

SÉPARATION ET DIVORCE DANS LA SITUATION CONFLICTUELLE Le projet consiste à réaliser des ateliers d’information de la communauté immigrante des minorités raciales francophones sur la justice familiale pour les couples vivant une séparation ou un divorce dans une situation très conflictuelle. Plusieurs couples de la communauté des minorités visibles immigrantes ignorent la justice familiale qui est sensé régler certains conflits pouvant surgir dans la famille. D’autre part, nous avons remarqué que de plus en plus de couples vivent en instance de séparation ou divorce dans un contexte très conflictuel, y compris les situations de violence à cause des défis de l’immigration et autres problèmes liés à la gestion des ressources familiales. La séparation se passe avec beaucoup de fracas, haine et de colère créant ainsi une atmosphère de conflits très aigus. Nous avons résolu qu’il est plus que capital de procurer à ces couples de l’information pour répondre aux multiples besoins engendrés par des conflits interminables, pour que la loi de la justice familiale soit ainsi respecter dans l’intérêt de tous les membres de la famille. Après avoir réalisé 8 ateliers, 124 membres de la communauté qui y ont participé avec satisfaction ont augmenté leurs connaissances en matière de séparation ou divorce conflictuel et ont reçu les outils nécessaires pour réglementer leur vie. Nous invitons la communauté à une rencontre de conclusion suite à ces ateliers afin de recevoir vos recommandations. La rencontre se tiendra le samedi le 31 Mars 2017 de 15 h à 18 h au bureau de l’Auberge francophone situé au 925, chemin Albion à Etobicoke. Pour plus de renseignements, téléphonez au 416 910-0615. Nous tenons à remercier tous nos partenaires et bénévoles pour avoir contribué à la réalisation de ce projet. Nous ne manquerons pas de remercier le ministère de la Justice Canada qui a subventionné ce projet. Direction Auberge francophone

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