Le Ravin de Valbois : Une réserve naturelle polluée - LIFE Ruisseaux

6 nov. 2008 - surface, soit de dépotoirs de déchets électroniques ou électriques ...... En particulier, le nombre de prélèvements et la finesse de la prospection.
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Le Ravin de Valbois : Une réserve naturelle polluée !

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Sites Natura 2000 : Loue FR 4301291 Programme LIFE 04 NAT/FR/000082 Action A1-2008-1-1

Langlois

Date : Avril 2009

Auteurs de l’étude : Guy Périat & Hervé Décourcière, Les Rangiers 11e, CH-2883 Montmelon Tel : 0041 78 743 48 00 [email protected]

Résumé : En 2005, la qualité du ruisseau de Valbois en termes de biodiversité était décriée. De nombreux déséquilibres au sein de la macrofaune benthique et un déficit dans les peuplements pisciaires ont été diagnostiqués. Si certains secteurs du ruisseau possèdent une morphologie perturbée, les quelques analyses disponibles semblent indiquer que le facteur limitant est la qualité d’eau. Fort de ce constat, les gestionnaires locaux associés au projet LIFE « Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée » ont lancé une étude en 2008. Elle vise un triple objectif : confirmer la pollution, évaluer l’ampleur du problème et proposer des solutions d’amélioration. Les campagnes d’analyses estivales et automnales réalisées en 2008 sur matrice solide démontrent effectivement la présence de graves contaminations en hydrocarbures polyaromatiques, métaux et pesticides. Les polluants détectés ont une origine multiple qui résulte tant de l’exploitation sylvicole, agricole ou de pépinière que de rejets domestiques ou industriels. La biodiversité aquatique réduite du ruisseau de Valbois trouve ainsi une explication. En l’honneur du statut de réserve naturelle nationale décrété en 1983, il convient maintenant de décortiquer et de hiérarchiser les causes de perturbation de la qualité de l’eau du réseau hydrographique du Ravin de Valbois. Un programme ambitieux d’assainissement est à initier. Les générations futures en seront reconnaissantes. Mots clefs : ruisseau - pollution - benthos

Table des matières PROBLÉMATIQUE................................................................................................................................................... 4 PERSPECTIVES ...................................................................................................................................................... 12 BIBLIOGRAPHIE.................................................................................................................................................... 14 RAPPEL SUR L’USAGE ET LA TOXICITÉ DES POLLUANTS DÉCOUVERTS......................................... 15 ANALYSE DES BIOCÉNOSES BENTHIQUES................................................................................................... 17 RAPPEL MÉTHODOLOGIQUE ........................................................................................................................... 29 RÉSULTATS BRUTS : ............................................................................................................................................ 41

3

Problématique Le ravin de Valbois est une des plus belles reculées géologiques du massif jurassien. Les pelouses sèches qui ourlent ses falaises calcaires abruptes arborent une faune et une flore singulières pour la Franche-Comté. Le phylloxera et la déprise agricole lui ont permis de retrouver sa couverture forestière originelle. Elle n’est d’ailleurs depuis 1910 que partiellement exploitée. A tout point de vue, la situation de ce vallon isolé du bord de la Loue est propice à une biodiversité exceptionnelle. A tel point qu’en 1983, il fut décrété réserve naturelle nationale1.

Un joyau écologique régional... Durablement, les 700 espèces de papillons, les 60 oiseaux nicheurs, les reptiles et amphibiens de ce micro-territoire de 335 ha sont protégés. Toute nouvelle activité industrielle, la cueillette, la pêche, le camping et les activités sportives extrêmes en sont bannis. Des sentiers et des activités didactiques à la découverte de la nature exceptionnelle de ce lieu sont organisés. De coin pays oublié, le Ravin de Valbois a été transformé en trésor écologique régional.

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Figure 1 : Perles biologiques de Valbois : Chabot (Cottus gobio) & Damier de la succise (Eurodryas aurinia)

Un cours d’eau bien malade Néanmoins en 2005, la surprise des gestionnaires fut grande ! Alors que de nombreux efforts ont été entrepris pour améliorer la situation écologique, suppression de deux étangs, réouverture de 12 hectares de pelouse, etc.., le ruisseau de Valbois est malade. Un travail de synthèse2 a mis en évidence de forts déséquilibres au sein des biocénoses aquatiques. Les taxons polluo-sensibles sont absents. Le joyau naturel a perdu de sa superbe ! Pire, les potentialités encore présentes risquent de disparaître si rien est entrepris pour enrayer le phénomène. Médiocre à Médiocre Médiocre à dégradé sec dégradé naturel sec Pollution à Très forte sec Médiocre 13/20 Altitude (m) 575 550

Pollution diffuse

à sec

à sec

500

Médiocre naturel

Pollution nette Médiocre IBGN: 14/20

Satisfaisant

Qualité physique Qualité chimique

Pollution diffuse Médiocre à moyen IBGN: 15/20

Qualité biologique

Source Adapté de :

Cascade de Valbois

S é q u a n ie n in f

525

à sec

Satisfaisant

2006

R a u ra c ie n

475

Rau de Léri

450

400

A rg o vie n fa i lle tra n sv e rsa le

375

C a llo v ie n s u p - Oxfo rd ie n

350

C a llo vi e n in f

325

B a th o n ie n

425

Rau du Pater

Seuil Grillet

H o lo cè n e

300 0

Digue Princesse

Loue 1000

2000

Figure 2 : Bilan de la diagnose écologique 2005

3000

4000

5000

6000 7000 Distance à la source (m)

2

4

De fortes suspicions toxiques La reconnaissance réalisée a montré que la perturbation morphologique de certains secteurs exacerbait les dysfonctionnements présents. Les assèchements récurrents observés étaient vraisemblablement aggravés par les altérations physiques subies. Toutefois, les quelques résultats d’analyses disponibles3 ont mis en évidence de très fortes contaminations métalliques à la source et un apport en polluants organiques par les affluents. Le facteur le plus limitant au développement des biocénoses aquatiques semble donc être d’origine toxique.

Circonscrire avant d’agir Fort de ce qui précède, avec le soutien du projet LIFE Nature européen « Ruisseaux de têtes de bassins & faune patrimoniale associée », les gestionnaires de la réserve ont lancé une étude visant à confirmer cette contamination toxique, à évaluer l’ampleur du problème et à proposer des solutions d’amélioration. En mars et en septembre 2008, des analyses quantitatives plus précises que celles réalisées en 2005 ont été effectuées à l’aval (amont Grillet) et à l’amont (aval source) du ruisseau de Valbois. Elles ont consisté à déterminer la présence de 32 pesticides, de 7 métaux, de 16 hydrocarbures polyaromatiques(HPA) et de 12 polychlorobiphényles (PCB) dans les sédiments et les bryophytes. Par ailleurs, 3 truites ont été péchées également en aval afin de détecter une éventuelle accumulation de PCB dans leur chair. Ces analyses sur matrice solide ont été préférées à celles sur support aqueux. En effet, les capacités de rémanence des sédiments et des végétaux aquatiques rendent la recherche beaucoup plus intégratrice4. A contrario, un prélèvement d’eau n’est représentatif que des conditions régnant lors de l’échantillonnage. Néanmoins, il est important de préciser que la chance de détecter un composé dans une matrice solide sera inversement proportionnelle à sa solubilité. Ainsi, certains pesticides, atrazine, glyphosate, sont à rechercher préférentiellement dans l’eau. Un double examen est donc habituellement l’usage. Toutefois, les budgets à disposition ici ne l’ont malheureusement pas autorisé.

Station

Approche Toxique

Valbois Amont Aval (source)

(amont Grillet)

(amont Pont route)

Sédiment

1 X juin 1X oct

1 X juin 1X oct

1 X juin 2X oct

Bryophyte

1 X juin 1X oct

1 X juin 1X oct

Algue Approche Benthique

Amathay Aval

1 X juin

Truite

3X oct

Mag20

1X août

1 X août

Figure 3 : Stratégie d’échantillonnage 2008

D’utiles comparaisons Afin d’évaluer par confrontation le degré de pollution du ruisseau de Valbois, les mêmes analyses ont été lancées sur le ruisseau d’Amathay ; un autre petit affluent de la Loue situé quelques kilomètres en amont sur la commune de Montgesoye. Selon les informations recueillies auprès de l’Office national des eaux et du milieu aquatique(ONEMA), ce cours d’eau arborerait encore une population d’écrevisses à pattes blanches et ne comporterait pas de perturbation grossière au sein de son bassin versant, purement forestier. Il constituerait donc une potentielle référence en la matière. En outre, une comparaison pourra également être effectuée avec les biefs de Fuesse et de Vautenaivre du Doubs frontière. En 2002 et 2007, ces cours d’eau à gabarit respectivement identique à Valbois et Amathay ont été analysés à l’aide des mêmes protocoles par l’Université de Franche-Comté5.

5

Les invertébrés benthiques comme témoin Afin de vérifier si la situation écologique du ruisseau de Valbois a évolué depuis 2005, l’application du protocole Mag20 permettant d’estimer précisément la qualité de la macrofaune benthique sera répétée en aval. Cette technique d’inventaire sera appliquée également sur la station d’Amathey. Et à nouveau, les travaux de l’Université de Franche-Comté5 en 2007 sur le ruisseau de Vau, affluent parallèle à Amathey, serviront de comparatif.

Figure 4 :Les plécoptères, sentinelle de qualité par excellence des eaux courantes.

Une forte contamination confirmée Si les fortes teneurs découvertes à la source en 2005 ne sont pas confirmées, il est évident que le ruisseau de Valbois subit des pollutions métalliques récurrentes. Selon le guide d’appréciation des eaux courantes de l’Agence de l’eau RMC (SEQ-EAU v2)6, les valeurs observées correspondent à des contaminations nettes susceptibles de provoquer l’absence à moyen terme de nombreux organismes ou des inhibitions immédiates. Le Mercure (Hg) et l’Arsenic (As) sont les polluants dont la teneur est la plus forte. Concentration [mg/kg]

Valeurs seuils SEQEAU (V2)

10 mg/kg !

5

Contamination limitée risquant de produire des effets à long term e

Classe 1

Teneur supérieure proche des teneurs naturelles, sans effet connu

Valbois 2008

oct Aval

Aval

Aval

Amathay 2008

Vaute. 2007

Fuesse 2002

juin

oct Aval

sept

Valbois 2005

Amont

juil

Amont

juin

CLASSE 2 oct

0

Classe 2

CLASSE 5

CLASSE 3

juin

1

Contamination nette susceptible de provoquer l’absence à moyen term e de nombreux organismes ou des inhibitions immédiates

CLASSE 4

juil

2

mars

3

Contamination forte risquant de produire des effets à court terme

Classe 3

NON RECHERCHE !

4

Classe 4&5

CLASSE 1

Figure 5 : Concentration de Mercure(Hg) dans les sédiments.

Le Mercure était largement utilisé en médecine ainsi que dans l’industrie électrique et électronique. Sa présence dans l’environnement européen est souvent liée à d’anciennes décharges sauvages.

6

Concentration [mg/kg]

Valeurs seuils SEQEAU (V2)

50

Classe 4 Classe 3

40

CLASSE 4

Contamination limitée risquant de produire des effets à long terme Teneur supérieure proche des teneurs naturelles, sans effet connu

NON RECHERCHE !

Classe 2 Classe 1

Contamination forte risquant de produire des effets à court terme Contamination nette susceptible de provoquer l’absence à moyen terme de nombreux organismes ou des inhibitions immédiates

Valbois 2005

oct Aval

Aval

Aval

Amathay 2008

Vaute. 2007

Fuesse 2002

juin

sept

Amont

juil

Amont

oct

juil

mars

0

CLASSE 2 juin

10

CLASSE 3

oct

20

juin

30

Aval Valbois 2008

CLASSE 1

Figure 6 : Concentration d’Arsenic(As) dans les sédiments.

L’Arsenic quant à lui est surtout employé pour le traitement de préservation du bois et est un composé de certains pesticides. Son origine peut donc provenir d’une utilisation domestique et/ou agricole. Ces deux éléments sont extrêmement toxiques. Alors qu’aucun PCB n’a été découvert, les teneurs élevées en HPA, composés issus d’une combustion incomplète de matière organique fossile ou contemporaine, observées en 2005 se vérifient. En particulier, les concentrations des plus cancérigènes, Benzo(a)pyrène & Dibenzo(ah)anthracène, sont fortes et risquent de provoquer des effets à court terme sur les biocénoses. Concentration [µg/kg]

Benzo(a)pyrène

Valeurs seuils SEQEAU (V2)

Dibenzo(a,h)anthracène

1000 750

Classe 4

Contamination forte risquant de produire des effets à court terme

Classe 3

Contamination nette susceptible de provoquer l’absence à moyen terme de nombreux organismes ou des inhibitions immédiates

Classe 2 Classe 1

Contamination limitée risquant de produire des effets à long terme Teneur supérieure proche des teneurs naturelles, sans effet connu

500

CLASSE 4

CLASSE 3

250

Amont Valbois 2005

Amont

Aval

Valbois 2008

sept

juil

oct

juin

oct

juin

oct

juin

juil

CLASSE 2 mars

0

Aval

Aval

Aval

Amathay 2008

Vaute. 2007

Fuesse 2002

CLASSE 1

Figure 7 : Concentration des 2 HPA les plus toxiques dans les sédiments.

7

Concentration [µg/kg]

7500

Valeurs seuils SEQEAU (V2)

S (14)

14 PAH’s

9029 µg/kg ! Classe 3

Contam ination nette susceptible de provoquer l’absence à m oyen term e de nombreux organismes ou des inhibitions immédiates

Classe 2 Classe 1

Contam ination limitée risquant de produire des effets à long terme Teneur supérieure proche des teneurs naturelles, sans effet connu

CLASSE 3

5000

2500

oct Aval

Aval

Aval

Amathay 2008

Vaute. 2007

Fuesse 2002

juin

sept

Valbois 2005

oct

juin

Amont

Aval

Valbois 2008

CLASSE 1

juil

Amont

oct

juil

mars

juin

CLASSE 2

0

Figure 8 : Concentration des 14 HPA les moins toxiques dans les sédiments.

Concernant les pesticides, le statut de réserve naturelle du Ravin de Valbois devrait l’exempter de tout risque de contamination. Malheureusement, force est de constater qu’à chaque analyse, des concentrations moyennes à fortes d’herbicides, d’insecticides, d’antiparasitaires et de fongicides ont été détectées. En particulier, le méthoxychlor, remplaçant du non moins célèbre DDT, a été trouvé à deux reprises. Les pyréthroïdes, produits classiques de traitement du bois, ainsi que la procymidone, utilisée contre le mildiou et autres pourritures fongiques, ont été décelés à d’importantes concentrations. Valeurs seuils Concentration [µg/kg]

100

Procymidone

Méthoxychlor

Endosulfana Autres pest… SEQEAU (V2)

Endosulfan a

CLASSE 4

Amont Valbois 2005

CLASSE 3

Amont Valbois 2008

Aval

sept

juil

oct

juin

oct

juin

oct

CLASSE 2 juin

0

NON RECHERCHE !

20

juil

40

mars

60

NON RECHERCHE !

80

Aval

Aval

Aval

Amathay 2008

Vaute. 2007

Fuesse 2002

CLASSE 1

Figure 9 : Concentration en pesticides des sédiments. Notez qu’aucun seuil d’évaluation n’est disponible pour la procymidone et le méthoxychlor sur les tables du SEQ-EAU version 2.

8

Valeurs seuils

Concentration [µg/kg]

Procymidone

Deltaméthrine

Autres pest…Deltamethrine SEQEAU (V2)

Perméthrine

100

CLASSE 4

Valbois 2008

juil

Aval

CLASSE 1

juin

Amont

Valbois 2005

oct

juin

Aval

CLASSE 2 oct

Amont

CLASSE 3

juin

0

NON RECHERCHE !

20

mars

40

mars

60

NON RECHERCHE !

80

Aval

Aval

Amathay 2008

Fuesse 2007

Figure 10 : Concentration en pesticides des matrices végétales (Bryophytes & Algues-Vaucheria). Notez qu’aucune valeur d’évaluation n’est disponible sur les tables du SEQ-EAU. A titre d’information, les limites des seuils de la deltaméthrine dans les sédiments sont indiquées.

Un gradient longitudinal D’un point de vue longitudinal, les sources, déjà perturbées morphologiquement2, souffrent davantage de la pollution. Seuls les pesticides semblent réellement péjorer la qualité de l’aval. Néanmoins, il convient de relativiser le constat établi : d’une part l’impact de l’affluent central le Léri, reconnu comme subissant des pollutions organiques2, n’a pas été appréhendé correctement par cette dernière campagne de recherche de toxiques. D’autre part, l’analyse sensu stricto des matrices solides n’a pas mis en évidence la présence de polluants solubles, tels que ceux utilisés dans la lutte contre les rumex et autre nuisible végétal des pâturages. L’autoépuration apparente au fil du linéaire du ruisseau ne pourrait ainsi être qu’un artéfact.

Altitude (m) 575 550

sec

sec

PCB

sec

sec

Métaux

sec

sec

HPA

sec

sec

Pesticides

Source

Contamination forte risquant de produire des effets à court terme

Sé qua nien inf

525 500

Contamination nette susceptible de provoquer l’absence à moyen term e de nombreux organism es ou des inhibitions immédiates

Cascade de Valbois

Contamination limitée risquant de produire des effets à long terme Teneur supérieure proche des teneurs naturelles, sans effet connu

R au racien

475

Rau de Léri

450

400

Arg ovie n faille transversa le

375

C a llovien sup - Oxfo rdie n

350

C a llovien in f

325

Ba thon ien

425

Rau du Pater

Seuil Grillet

H o locè ne

300 0

Digue Princesse

Loue 1000

2000

3000

4000

5000

6000 7000 Distance à la source (m)

Figure 11 : Bilan chimique du ruisseau de Valbois en 2008.

9

Un triste bilan. Comparativement aux cours d’eau à gabarit similaire, celui de Valbois apparaît subir une pollution en HPA largement supérieure. En revanche, les autres polluants recherchés ne semblent pas plus concentrés qu’ailleurs. A noter, la présence de Méthoxychlor, insecticide et antiparasitaire retiré des marchés européens en 2003 utilisé par les maraichers et les pépiniéristes. Pour une zone protégée, la situation du Ravin de Valbois en termes de contaminations toxiques est donc grave et préoccupante. Sa biodiversité est menacée. A m a th e y

V a lb o is

Vau

V a u te .

PCB

?

M é ta u x

?

PAH

?

P est

?

G lo b a le

?

F u e ss e

C la s s e d u S E Q - E A U

CLASSE 2

CLASSE 3

CLASSE 4

Figure 12 : Estimation globale de la qualité chimique classée par ordre décroissant de 3 affluents de la Loue et 2 du Doubs.

Une situation identique à 2005 Ce pénible constat est en outre durable dans le temps. Les analyses de macroinvertébrés ne montrent aucune évolution depuis 2005 : les plécoptères setipalpes et autres organismes polluosensibles sont toujours largement déficitaires, la diversité générique globale reste faible et les biomasses en place maigres par rapport aux références régionales connues (cf. annexe). A ce sujet, la qualité biologique réelle du ruisseau d’Amathay tranche nettement par rapport aux potentiels initiaux espérés. Les contaminations métalliques et en produits de traitement du bois détectées se révèlent vraisemblablement trop fortes. En outre, la morphologie de la station de mesure est rectiligne et monotone. La présence d’écrevisses à pattes blanches dans ces conditions serait à vérifier. En tous les cas, le ruisseau d’Amathay en amont du pont routier ne peut pas être considéré comme une référence. Valbois Aval 09/08/2005

Valbois Aval 09/08/2008

Amathay Aval 09/08/2008

Aval Confluence Rau du Pater (20 placettes)

Aval Confluence Rau du Pater (20 placettes)

Amont pont route (20 placettes)

Abondance

3 365

2 797

4 329

% Abondance saprobiontes et/ou polluo-résistants / Abondance totale

68,2 %

73,7%

97,6 %

52

47

31

42 4 / 29 11 / 244 9 / 233 9 / 598

42 4 / 14 10 / 196 8 / 187 8 / 249

28 2/5 6 / 236 7 / 15 4 / 19

15/20

14/20

11/20

Leptophlebiidae (7)

Leuctridae (7)

Sericostomatidae (6)

14/20

14/20

7/20

15/20

14/20

11,5/20

Variété générique Variété familiale Variété géné. /Abond. Plécoptères Variété géné. /Abond. Éphéméroptères Variété géné. /Abond. Trichoptères Variété géné. /Abond. Coléoptères

Indice Biologique Global Normalisé (IBGN) Taxon indicateur (GI)

Robustesse Capacité Biologique secondaire (Cb2)

Figure 13 : Caractérisation comparative de la qualité benthique des ruisseaux de Valbois et d’Amathay (cf. annexe).

10

Une réserve naturelle polluée... Excepté sur le ruisseau d’Amathay, une corrélation assez évidente entre le degré de contamination toxique de la matrice solide et la qualité benthique peut être observée parmi les différents affluents comparés. Cette dernière est en outre partout largement déficitaire eu égard aux références régionales en la matière qui possèdent généralement plus de 15'000 ind/m2, 60 genres cumulés de pléco-, éphémero-, tricho- et coléoptères ainsi qu’une proportion de taxons sensibles et saprobiontes équilibrée. Nind/m2

Densité taxon sensible

Densité saprobionte et/ou polluorésitant

Diversité générique P/E/T/C cumulée

20000

Ntot Genre

80

REFERENCES REGIONALES 15000

60

10000

40

5000

20

0

0 Amathay08

Valbois05

Valbois08

CLASSE 3

Vaute07

Vau07

Fuesse07

CLASSE 4

Figure 14 : Comparaison de la qualité de la macrofaune benthique de l’aval du ruisseau de Valbois à celle observée à l’embouchure d’une série de cours d’eau similaires classés par ordre décroissant de qualité chimique connue. (Amathay & Vau --> affluents de la Loue / Vaute (Vautenaivre) & Fuesse --> affluents du Doubs frontière)

Le ruisseau de Valbois n’apparaît ainsi ni plus ni moins intéressant écologiquement que ces homologues du massif franco-suisse jurassien. La protection en réserve naturelle de 1983 ne semble ainsi pas avoir eu d’impact sur la qualité chimique. Au contraire, le réseau hydrographique drainant le vallon de Valbois est franchement pollué, expliquant de la sorte la médiocrité de la faune aquatique, décriée depuis 2005. D’importants efforts d’assainissement et d’épuration devraient ainsi être consentis si le ramage de Valbois a le dessein de se rapporter à son plumage !

11

Perspectives Pour assainir des pollutions toxiques au sein d’un réseau hydrographique, les sources potentielles de contamination doivent être circonscrites et hiérarchisées. En première étape, il convient de définir correctement l’impluvium du bassin versant. Or, la complexité de la géologie karstique de Valbois est encore largement inconnue. La réalisation d’une carte hydrogéologique précise est ainsi un préalable fondamental à toute tentative d’assainissement. En outre, une étude pédologique serait utile à préciser la nature, l’usage et l’état de conservation des sols. En d’autres termes, il conviendrait de cibler les zones à risque de contamination élevé des eaux souterraines.

Figure 15 : Carte des risques de lixiviation des nitrates et d’usages des sols du bassin versant du Bief de Vautenaivre (Affluent du tiré de 5 Doubs frontière) . Une telle approche serait utile à comprendre les mécanismes de pollution du ruisseau de Valbois

Parallèlement, une enquête approfondie de l’ensemble des utilisateurs de produits toxiques serait à réaliser. D’une part la diversité des contaminants potentiellement présents serait cernée et d’autre part les usagers rendus attentifs aux conséquences de leurs agissements. Le panel de substances d’ores et déjà découvert permet d’édicter différentes pistes de recherche : -

les HPA proviennent vraisemblablement de place d’incinération de déchets verts, soit directement en forêt, soit en bordure de route. Ces sites contaminés devraient être recensés et assainis.

-

les métaux peuvent avoir deux origines : le mercure résulte certainement de suintements de décharges sauvages (emposieus, fossés, etc...) actuellement ensevelies mais toujours polluantes. L’arsenic, non concentré dans la roche sous-jacente, est issu soit de traitement de surface, soit de dépotoirs de déchets électroniques ou électriques (lampe néon).

-

Les pesticides, enfin, possèdent plusieurs origines potentielles : la sylviculture pourrait être responsable de la présence de pyrhétroïdes, les pépinières, l’agriculture ainsi que le jardinage des particuliers de procymidone et de méthoxychlor. Enfin, il est connu qu’aux alentours de Valbois d’autres composés solubles sont utilisés dans la lutte des végétaux nuisibles (rumex, vérâtre, ortie, etc...). Quelques analyses ciblées sur support aqueux des substances actives employées localement seraient donc utiles à parfaire le diagnostic établi sur matrice solide.

Ensuite, des alternatives d’exploitation du territoire nécessitant l’application de moins de substances toxiques seraient à proposer à chaque exploitant et propriétaire au cas par cas. Enfin, des travaux d’épuration, notamment sur les secteurs alimentant le ruisseau Léri, seraient à engager sans délai. 12

A la suite de ces différentes étapes, la qualité chimique du ruisseau de Valbois devrait nettement s’améliorer. Les secteurs à morphologie perturbée (amont) pourraient également être restaurés. Afin de vérifier, la perspicacité et l’efficacité des efforts consentis, un suivi qualitatif est à mettre en place. Les protocoles déjà appliqués pourraient être répétés tous les 1 à 3 ans. Si l’engagement d’un stagiaire universitaire réduirait drastiquement les coûts des études préalables aux premières actions d’assainissement, des moyens conséquents devraient être déployés pour faire honneur au statut de réserve naturelle du lieu. Le ravin de Valbois pourrait par exemple devenir un site régional pilote de dépollution environnementale.

13

Bibliographie (1) Décret ministériel N° 83-941 du 26 octobre 1983 portant creation de la réserve naturelle du Ravin de Valbois (Doubs) (2) Teleos, 2005. Diagnostic initial des composantes biologiques et physico-chimiques du ruisseau de Valbois – 25 Étude préparatoire de sa reconnexion à la Loue. (3) Bulle B., 2005.- Détection de polluants dans un cours d'eau de première catégorie : Le ruisseau de Valbois. Rapport de TER Master 1 Ecologie Fonctionnelle. Univ. Fr. Comté, 21p. + annexes. (3) DOUBS NATURE ENVIRONNEMENT, 1998.- Suivi physico-chimique du ruisseau de Valbois. Synthèse des résultats 1996 – 1998 (4) Périat, G., Degiorgi F., Lièvre, A., 2003. Contamination en toxiques des cours d’eau jurassiens : Etat initial. Etude de la Fédération cantonale des pêcheurs jurassiens. DMS / DEE 80 p. + annexes. (5) Groubatch T, Renahy S. 2007 : Diagnose hydroécologique des Biefs de Fuesse et de Vautenaivre, affluents du Doubs. Travaux de diplôme de Master de l’Université de Besançon encadrés par la Fédération de pêche du Doubs. 100 pp. + annexes (6) MEDD & Agences de l’eau, 2003. Système d’évaluation de la qualité de l’eau des cours d’eau (SEQEau. Grilles d’évaluation version 2

14

Rappel sur l’usage et la toxicité des polluants découverts

15

16

Analyse des biocénoses benthiques Rédacteur : Hervé Décourcière

Dans le cadre du Programme Life "Ruisseaux de têtes de bassins et faune patrimoniale associée", le Ruisseau de Valbois (25) a été étudié en 2005 pour diagnostiquer ses composantes biologiques. Sur les 3 stations analysées cette année-là, la plus en aval possédait la meilleure qualité du peuplement, en raison d’une autoépuration qui s’opérait vers l’aval. Toutefois, des perturbations étaient signalées avec notamment l’absence significative des taxons les plus sensibles à la qualité de l’eau, une abondance globale assez faible et une variété générique modérée. Trois années plus tard la biocénose benthique est à nouveau analysée sur cette station en aval de la confluence du Ruisseau du Pater. Et parallèlement, un cours d’eau susceptible de renfermer une faune équilibrée et sensible a été retenu pour appréhender la différence de potentiel entre le Ruisseau de Valbois et une référence locale. Le Ruisseau d’Amathay a donc été également étudié pour comparer les deux peuplements. Il renfermerait une population d’Écrevisses à patte blanche, ce qui annonce de bonnes potentialités pour la macrofaune benthique. Aussi, cet affluent rive droite de la Loue est distant de 8 km environ de Valbois. Par rapport à l’étude initiale, le même protocole d’échantillonnage a été utilisé en 2008 : le Mag20 (soit 20 placettes représentatives prélevées et une détermination générique du benthos) et la date de prélèvement a été rigoureusement calquée sur celle de 2005 (début août).

17

Résultats obtenus Les principales caractéristiques des peuplements de 2008 sont synthétisées dans le tableau I, les listes faunistiques étant reportées au niveau des annexes 2, à 6.

Abondance Variété générique Variété familiale Variété géné. /Abond. Plécoptères Variété géné. /Abond. Éphéméroptères Variété géné. /Abond. Trichoptères Variété géné. /Abond. Coléoptères IBGN (/20) Taxon indicateur (GI) Variété IBGN Robustesse Ibgn’ (/20 Taxon indicateur’ (GI) Cb2 (/20) Iv (/10) In (/10) Abondance saprobiontes et/ou polluo-résistants % / Abondance totale

Ruisseau de Valbois 09/08/2008 (20 placettes) 2 797 47 42 4 / 14 10 / 196 8 / 187 8 / 249 14 Leuctridae (7) 28 14 Leptophlebiidae (7) 14,0 6,2 8,0

Ruisseau d’Amathay 09/08/2008 (20 placettes) 4 329 31 28 2/5 6 / 236 7 / 15 4 / 19 11 Sericostomatidae (6) 20 7 Baetidae (2) 11,5 4,4 6,9

2 061

4 223

73,7 %

97,6 %

Tableau I : Caractérisation du peuplement benthique du Ruisseau de Valbois et du Ruisseau d’Amathay en 2008.

Abondance Variété générique Variété familiale Variété géné. /Abond. Plécoptères Variété géné. /Abond. Éphéméroptères Variété géné. /Abond. Trichoptères Variété géné. /Abond. Coléoptères IBGN (/20) Taxon indicateur (GI) Variété IBGN Robustesse Ibgn’ (/20 Taxon indicateur’ (GI) Cb2 (/20) Iv (/10) In (/10) Abondance saprobiontes et/ou polluo-résistants % / Abondance totale

Ruisseau de Valbois Ruisseau de Valbois Aval Confluence Rau du Aval Confluence Rau du Pater Pater 09/08/2005 09/08/2008 (20 placettes) (20 placettes) 3 365 2 797 52 47 42 42 4 / 29 4 / 14 11 / 244 10 / 196 9 / 233 8 / 187 9 / 598 8 / 249 15 14 Leptophlebiidae (7) Leuctridae (7) 28 28 14 14 Nemouridae (6) Leptophlebiidae (7) 15,0 14,0 6,8 6,2 8,2 8,0 2 295

2 061

68,2 %

73,7 %

Tableau II : Caractérisation du peuplement benthique du Ruisseau de Valbois en aval de la confluence du Ruisseau du Pater en 2005 et en 2008.

18

Interprétations Le Ruisseau de Valbois En 2008, la station en aval de la confluence du Ruisseau du Pater présente un peuplement d’une qualité moyenne (Tab.I). En effet, l’abondance totale avec 2 797 individus et la variété générique qui comptabilise 47 unités présentent des niveaux faibles à moyens. Aussi, la nature du peuplement montre que la sensibilité n’est pas optimum. Les indices synthétiques de qualité (Ibgn et Cb2) atteignent un niveau peu élevé (14/20) et nettement inférieur aux capacités du milieu. La composition faunistique de la station présente peu de taxons avec une polluosensibilité supérieure. Seules 4 larves de Perla (Plécoptères Perlidae) remplissent ce critère. D’autres taxons à sensibilité moins développée sont présents dans les 20 placettes, mais souvent représentés par un effectif réduit : - Epeorus (12 larves), Ephemera (79), Ecdyonurus (4), Rhithrogena (7), Habrophlebia (30), chez les Éphéméroptères, - Agapetus (3), Odontocerum (3), Sericostoma (91), Rhyacophila (17) chez les Trichoptères, - Leuctra (123), Protonemura (1), Nemoura (3) chez les Plécoptères. Il faut noter également que les Crustacés Gammarus et les Coléoptères Elmidae présentent des abondances assez modérées (449 et 164). Ces densités sont en deçà des "normales" locales (> 5000 Gammaridae au m2 et >1000 Elmidae au m2). Cette observation pourrait évoquer une perturbation liée aux produits de traitements de bois. En 2005, les Elmidae présentaient déjà des densités faibles (entre 118 et 365 individus /m2) et les Gammaridae montraient une abondance minime sur la station en aval de la confluence du Pater. Sur cette station entre 2005 et 2008, ces deux organismes sensibles à ces produits régressent encore de 40 % pour le Crustacé et de 55 % pour le Coléoptère. Par rapport au peuplement échantillonné en 2005, la situation présente quelques disparités, mais la qualité globale reste assez proche : une très légère tendance à la dégradation est décelée (Tab. II). Seuls les Plécoptères, les Éphéméroptères et les Coléoptères présentent des compositions génériques équivalente avec seulement un ou deux changements qui interviennent, les autres ordres connaissent plusieurs dissemblances. Au final, la similitude n’est que de 58 % entre les deux campagnes. Les indications de détérioration sont assez nombreuses, mais la régression s’avère assez faible finalement : - l’abondance décroît, mais la perte n’est que de 450 individus (-13%), - la variété générique régresse de 5 unités (-9%), - les indices Ibgn et Cb2 perdent 1 point chacun (en raison principalement d’un recul de la variété taxonomique).

19

La variation de la sensibilité globale du peuplement est en fait assez difficile à appréhender avec certains taxons qui progressent (Perla, Leuctra, Ephemera, Rhithrogena, Agapetus, Odontocerum, Sericostoma), voire qui apparaissent (Epeorus), contre d’autres qui régressent (Nemoura, Protonemura, Ecdyonurus, Cyphon), voire disparaissent (Drusus, Philopotamus, Tinodes, Elodes, Osmylus). En fait, il semble qu’il s’opère un équilibre entre les deux phénomènes. Aussi, en 2005, la faune présentait une désertion des placettes lentiques (vitesse inférieure à 5 cm/s) et des substrats déposés (sables, litières). Ainsi les 9 placettes lentiques étaient 2,4 fois moins peuplées que les lotiques (vitesse supérieur à 5-10 cm/s) et les zones de dépôts l’étaient 2,2 fois moins que les autres substrats. Cette tendance ne se vérifie plus en 2008 où ces placettes présentent un équilibre avec les autres.

Le Ruisseau d’Amathay La station sur le Ruisseau d’Amathay se situe sur la partie terminale du cours d’eau à environ 450 mètres en amont de sa confluence dans la Loue. Son emplacement a été choisi en aval de la population d’Écrevisses à patte blanche pour ne pas perturber les crustacés lors des prélèvements. Ce site a été retenu pour obtenir un peuplement de macro-invertébrés benthiques référentiel proche du vallon de Valbois et pour le comparer au peuplement de ce dernier. La liste faunistique montre pourtant une situation assez problématique, comme l’indiquent les principaux descripteurs (Tab. I) : - l’abondance est moyenne à faible (4 329 individus dans les 20 placettes), - mais surtout la variété générique est très basse avec seulement 31 unités dénombrées, - les indices synthétiques de qualité (Ibgn et Cb2) sont médiocres. En fait, le peuplement benthique s’avère pauvre et déséquilibré. Cette érosion se remarque surtout dans les groupes majeurs du benthos : seulement 5 larves de Plécoptères, 15 larves de Trichoptères, 19 individus de Coléoptères et 236 larves d’Éphéméroptères (dont 213 Baetis). Au total, 71% des taxons (genres) sont représentés par moins de 10 individus. Ce pourcentage très élevé et la forte proportion de taxons saprobiontes et/ou polluo-sensibles (97,6%) soutiennent cette idée de déséquilibre. Aussi, la faune qui subsiste sur cette station présente un niveau de sensibilité assez peu marqué. Outre la prédominance des groupes polluo-tolérants et surtout des Gammarus et des Chironomidae, le peuplement renferme peu de genres sensibles à la qualité de l’eau ou du milieu. Moins de 10 genres présentent une sensibilité intéressante à moyenne, mais avec toujours très peu de représentants : - pour les Plécoptères : Perla (3 larves), Leuctra (2), - pour les Trichoptères : Sericostoma (6), Rhyacophila (1), - pour les Éphéméroptères : Ephemera (4), Ecdyonurus (5), Rhithrogena (7).

20

L’habitat aquatique de la station échantillonnée ne présente pas une diversité et une attractivité optimales pour la macrofaune benthique : absence de végétation aquatique et notamment des Bryophytes, présence de 6 substrats-supports, colmatage de certains substrats : par des concrétions calcaires pour certains galets et par des dépôts organiques pour les sables. Aussi, l’encaissement du lit, le surdimensionnement du gabarit du cours d’eau et la faible lame d’eau sur ce secteur dénoncent des problèmes de qualité physique à une échelle supérieure. Cette situation habitationnelle ne présente donc pas les meilleures capacités d’hébergement pour une faune riche et diversifiée, mais elle ne peut pas être la seule responsable de la pauvreté du peuplement benthique. En effet, la qualité de l’eau et des sédiments peut aussi expliquer l’état actuel de la biocénose sur cette station du Ruisseau d’Amathay.

Conclusion L’analyse de la macrofaune benthique sur la station du Ruisseau d’Amathay ne peut pas permettre de situer le peuplement du "meilleur" site du Ruisseau de Valbois par rapport à une référence proche sur le bassin versant et sur le même type de cours d’eau. En effet, la station du Ruisseau d’Amathay s’avère très éloignée de la situation référentielle espérée, en raison d’une pauvreté dans le peuplement à plusieurs niveaux. Ainsi si la station sur le Ruisseau de Valbois présente des insuffisances dans son peuplement benthique (faible abondance, variété générique moyenne et une sensibilité globale assez restreinte), elle présente un niveau nettement supérieur à celui du Ruisseau d’Amathay (Tab. I). La faune d’Amathay est déficitaire de 17 genres par rapport à Valbois et parmi ces taxons qui ne sont pas retrouvés sur Amathay, certains présentent une sensibilité non négligeable : Nemoura, Protonemura, Epeorus, Odontocerum… La variation des indices Ibgn et Cb2 résume bien le phénomène ; puisqu’ils sont de 14/20 sur Valbois et seulement de 11 et 11,5/20 sur Amathay. La différence d’abondance chez les taxons sensibles est également flagrante : ces groupes possèdent une abondance 15 fois supérieure sur Valbois par rapport à Amathay. Aussi, la comparaison de la proportion des saprobiontes et/ou polluo-résistants montre également une divergente marquée : 74% sur Valbois et 98% sur Amathay. Tous ces éléments révèlent un réel problème sur le Ruisseau d’Amathay en aval de la population d’Écrevisses. Les raisons de la limitation de la population vers l’aval devraient être recherchées précisément. Des vérifications sur son état à l’amont peuvent également être réalisées. Enfin, l’analyse benthique sur la station du Ruisseau de Valbois confirme les lacunes relevées en 2005 lors du diagnostic initial du site qui dénonçait des perturbations liées à la qualité de l’eau.

21

Annexe 1 : Photos

22

23

Prl: HD/GP - Tri: GT Dét: HD - MsF: HD - Ind: HD

OLIGOCHETES TRICLADES CNIDIARES

VERS

HYDROZOAIRES

AMPHIPODES BIVALVES GASTEROPODES

HETEROPTERES MEGALOPTERES DIPTERES

COLEOPTERES

TRICHOPTERES

EPHEMEROPTERES

ORDRE PLECOPTERES

Ruisseau de Valbois 09.08.2008

CRUSTACÉS MOLLUSQUES

INSECTES

Annexe 2 :

Planariidae Hydridae

Hydraenidae Scirtidae Mesoveliidae Sialidae Athericidae Ceratopogonidae Chironomidae Empididae Limoniidae Ptychopteridae Tipulidae Simuliidae Gammaridae Sphaeriidae Ancylidae Hydrobiidae Lymnaeidae

Odontoceridae Rhyacophilidae Sericostomatidae Dytiscidae Elmidae

Glossosomatidae Hydropsychidae Limnephilidae

Leptophlebiidae

Caenidae Ephemerellidae Ephemeridae Heptageniidae

Perlidae Baetidae

Famille Leuctridae Nemouridae

Station C Aval Confl Rau Pater

Abondance Abondance relative Variété Variété relative

Polycelis Hydra

Gammarus Pisidium Ancylus indéterminé Galba

Genre (espece) H Leuctra Nemoura Protonemura Perla Baetis Centroptilum Caenis Seratella ignita Ephemera Ecdyonurus Epeorus Rhithrogena Habrophlebia indéterminé Agapetus Hydropsyche (Anabolia) Limnephilinae ind. Potamophylax Odontocerum albicorne Rhyacophila Sericostoma Hydroporinae Elmis Esolus Riolus Limnius Oulimnius Hydraena Cyphon Mesovelia Sialis

S V

156 5.6% 12 25.5%

54

36

9 1 32

6 5

3 6

2

1

1

1 Gra 5 3 16 (2)

198 7.1% 11 23.4%

20 1

108

48

1 1

1

8

4

5

1

2 Bryc 9 3 10 (2)

104 3.7% 12 25.5%

55 2.0% 14 29.8%

4

1 24

4 53

4

3

2

1 1

1

1

6

4 2

1 4

4 Gal 6 3 8 (2)

29

1 1 1

3

2

2

2

2

3 Gal 6 5 6 (2)

47 1.7% 13 27.7%

2

1

14

13

1

1

2

76 2.7% 12 25.5%

16

5

42

3

1

1

2

1

1

1

1

1

2

1

6 Gal 6 1 6 (2)

1

5

4

1

5 Gal 6 5 7 (2)

30 1.1% 7 14.9%

5

16

2

3

2

1 1

7 Gal 6 3 5 (1)

418 14.9% 20 42.6%

102

2 68

1

15 8 156

20 9

2 7 1 3

10

3 1

1

3 5

8 Gra 5 5 4 (1) 1

7 0.3% 6 12.8%

1

2

1 1

1

1

9 Dal 1 5 5 (1)

120 4.3% 15 31.9%

48

1 1

2

7

1 2 3

8

30

3 7

1 5

1

144 5.1% 14 29.8%

60

2 3

1 2 38

1

1

6

7 0.3% 3 6.4%

89 3.2% 15 31.9%

1 3

1

9 3

1

43

1

2

205 7.3% 15 31.9%

108

54

10

1

1 1

2

4

1

4 3

8

1

1

14 Gra 5 1 12 (2)

1

1

7

1 14

1

13 Dal 1 1 20 (2) 1

6

1

4

12 Dal 1 3 6 (2) 2

1

26

PRELEVEMENTS 11 10 Gra Sab 5 2 1 1 10 (2) 12 (2) 1 1

197 7.0% 11 23.4%

58

70

1

3 1 46

1

1

1

5

10

15 Sab 2 1 18 (2)

6 0.2% 4 8.5%

3

1 1

16 Gal 6 1 25 (2) 1

150 5.4% 13 27.7%

36 2

24

20 2

6

5

24

5

1

5 9

11

17 Bry 9 1 15 (2)

191 6.8% 10 21.3%

42

1

102

23

1

1

10

5 5

1

18 Lit 7 3 20 (2)

429 15.3% 10 21.3%

1

216

144

6

1

46 1

1

5 8

19 Lit 7 1 35 (3)

168 6.0% 20 42.6%

34 3

28

1

8

8 1 32 1 2 27

11

1 1

1

1 2

1 1 4

20 Bry 9 3 15 (2)

2'797 100% 47

28 19

1'298

Prlvts IBGN Prlvts DCE sup Prlvts Mag20 sup TOTAL TOTAL taxons tax. IBGN 6 3 3 2 1 4 1 21 11 2 2 1 3 79 35 4 13 12 7 30 21 36 3 17 13 1 8 53 2 3 2 17 11 91 58 1 1 19 22 28 103 6 9 66 9 17 7 3 2 1 95 28 13 3 740 348 6 4 2 3 3 1 7 5 449 221 1 0 3 1 1 816 466 6 1 1 1

24

OLIGOCHETES TRICLADES

VERS

Prl: HD/GP - Tri: GT Dét: HD - MsF: HD - Ind: HD

AMPHIPODES BIVALVES GASTEROPODES

ODONATES MEGALOPTERES DIPTERES

COLEOPTERES

TRICHOPTERES

EPHEMEROPTERES

ORDRE PLECOPTERES

Ruisseau d'Amathay 09.08.2008

CRUSTACÉS MOLLUSQUES

INSECTES

Annexe 3 :

Planariidae

Hydraenidae Scirtidae Cordulegasteridae Sialidae Chironomidae Empididae Limoniidae Simuliidae Gammaridae Sphaeriidae Planorbidae

Rhyacophilidae Sericostomatidae Elmidae

Leptophlebiidae Hydropsychidae Limnephilidae

Ephemeridae Heptageniidae

Famille Leuctridae Perlidae Baetidae

Aval station APP

Abondance Abondance relative Variété Variété relative

Polycelis

Gammarus Pisidium (Anisus) Gyraulus

Genre (espece) Leuctra Perla Baetis Centroptilum Ephemera Ecdyonurus Rhithrogena Habrophlebia Hydropsyche (Anabolia) Limnephilinae ind. Melampophylax Potamophylax Rhyacophila Sericostoma Esolus Riolus Hydraena Elodes Cordulegaster Sialis

H

S V

107 2.5% 4 12.9%

1

1 102

3

1 Vas 3 1 7 (2)

110 2.5% 12 38.7%

1 1 14

84

1 1

3

1

1 1 1

2 Gal 6 1 12 (2) 1

24 0.6% 4 12.9%

3

19 1 1

3 Gal 6 3 4 (1)

420 9.7% 8 25.8%

2

90 7

1

10 306

3

1

4 Sabo 2 1 3 (1)

191 4.4% 5 16.1%

3 2

4 180

2

5 Vas 3 1 30 (3)

218 5.0% 7 22.6%

1

2 1 114

64

9

27

6 Gal 6 5 6 (2)

146 3.4% 4 12.9%

72

64

7 3

7 Vas 3 3 5 (1)

93 2.1% 4 12.9%

1

60

28

4

8 Gra 5 3 3 (1)

278 6.4% 7 22.6%

14

204

1

52

1

1

5

9 Gra 5 1 4 (1)

105 2.4% 5 16.1%

36

42 1

2

24

131 3.0% 5 16.1%

106

16

1

1

7

PRELEVEMENTS 10 11 Gls Gal 6 6 3 1 6 (2) 8 (2)

104 2.4% 12 38.7%

1 1

1 2 38

42

1 2

1

1

1 13

12 Gal 6 5 3 (1)

365 8.4% 9 29.0%

1

2 210

144

1

1

1

1 4

13 Lit 7 1 6 (2)

714 16.5% 6 19.4%

28

10 632

5

1

38

14 Lit-Brc 7 3 10 (2)

106 2.4% 5 16.1%

1 62

36

1

6

15 Blo 1 1 8 (2)

99 2.3% 7 22.6%

1 30

58

2

1

3

4

16 Lit 7 1 20 (2)

388 9.0% 5 16.1%

1 198

180

1

8

17 Grs 5 3 10 (2)

98 2.3% 9 29.0%

1 1 52

36

1

1

18 Gal 6 5 8 (2) 1 1 4

358 8.3% 8 25.8%

4 52 162

78

1

1

1

59

19 Gal 6 1 4 (1)

274 6.3% 9 29.0%

6

1

18

1

3 2 240

1

2

20 Sabo 2 1 10 (2)

4'329 100% 31

20 10

1'697

Prlvts IBGN Prlvts DCE sup Prlvts Mag20 sup TOTAL TOTAL taxons tax. IBGN 2 1 3 1 213 51 9 4 2 5 1 4 1 1 3 1 1 1 1 2 1 6 6 2 12 13 3 1 1 1 4 1 17 11 1776 816 2 13 5 72 5 2105 755 9 7 1 1 1 25 18 29

25

OLIGOCHETES NEMATHELMINTHES TRICLADES

VERS

HYDRACARIENS

AMPHIPODES BIVALVES GASTEROPODES

HETEROPTERES MEGALOPTERES PLANIPENNES DIPTERES

COLEOPTERES

TRICHOPTERES

EPHEMEROPTERES

ORDRE PLECOPTERES

Ruisseau de Valbois 09.08.2005

CRUSTACÉS MOLLUSQUES

INSECTES

Annexe 4 :

Gordiacés Planariidae

Velliidae Sialidae Osmylidae Athericidae Ceratopogonidae Chironomidae Dixidae Empididae Limoniidae Tabanidae Simuliidae Stratiomyidae Gammaridae Sphaeriidae Ancylidae Lymnaeidae

Hydraenidae Scirtidae

Odontoceridae Philopotamidae Psychomyiidae Rhyacophilidae Sericostomatidae Dryopidae Elmidae

Glossosomatidae Hydropsychidae Leptoceridae Limnephilidae

Leptophlebiidae

Caenidae Ephemerellidae Ephemeridae Heptageniidae

Perlidae Baetidae

Famille Leuctridae Nemouridae

Station C (8) Aval Confl Rau Pater

Abondance Abondance relative Variété Variété relative

Polycelis

Pisidium Ancylus Radix

Sialis Osmylus

Genre (espece) H Leuctra Nemoura Protonemura Perla Baetis Centroptilum Caenis Seratella ignita Ephemera Ecdyonurus Rhithrogena Habrophlebia Autre Leptophlebiidae ind. (Agapetus) Hydropsyche Nymphe Drusus Chaeopteryx villosa Nymphe indéterminée Limnephilinae ind. Odontocerum albicorne Philopotamus Tinodes Rhyacophila Sericostoma Dryops Elmis Esolus Riolus Limnius Oulimnius Hydraena Cyphon Elodes

S V

1

1

5 Dal 1 3 2

1

6 Bryo 9 3 2

94 2.8% 11 21.2%

50

2

5

10 1

9

3 0.1% 2 3.8%

72 2.1% 11 21.2%

2

45

1

6 1 9

2

2

133 4.0% 18 34.6%

1 1

2 60

3

20 1 6

5 8

12 3 1

10 0.3% 7 13.5%

1 4

1

1

1

259 7.7% 13 25.0%

5

2

808 24.0% 16 30.8%

1

35

491

1 188

11

2 41

24 4 9 1 3 2 10

1 3 202

4 2

3

1

7 2

9

2

7 Bryo ras 9 5 2

1 1

8 Gra 5 5 1 1

211 6.3% 17 32.7%

139 1

1

14 1 5

14 6

1 14 2

3

3

1

5 2

1

4 Gal 6 1 2 1

1

1

2

1

3 Gra 5 1 2

4

2

1

2 Dal 1 1 2

1

1 3

11

1 Sab 2 1 2

303 9.0% 19 36.5%

1

83

7

2

114

1

5 24

9 7 4

2

1

4

19

1

17

1

9 Gal 6 5 1 1

106 3.2% 15 28.8%

2

10

2

2

42

6

16 6

3 2

1

1

11

1

441 13.1% 31 59.6%

1

1 3 2

15

17

240 1

1 1

3 24 1 5 1 1 31 4 1 2

2

1

1

48

2

1

PRELEVEMENTS 10 11 Gal Lit 6 7 3 3 2 2 1 2 7 1 1 20

93 2.8% 17 32.7%

31

1

4 3 7

1

1 4

14 1

9

1

1

11

1

2

1

12 Gra 5 1 2

63 1.9% 14 26.9%

10

15

2

1

1 2

12

2

1 1

7

7

1

1

13 Lit 7 1 3

94 2.8% 15 28.8%

31

2 1

1

14

1

1 1

5

2

23 1

3 1

7

14 Sab 2 1 2

7 0.2% 5 9.6%

1

1

2

1

2

15 Dal 1 5 2

240 7.1% 25 48.1%

4

4 5

1 2

7

4 4 10

1

5

12

2 23 107

2

2

1

1

20 9

8

1 2

3

16 Bryo 9 1 2

213 6.3% 24 46.2%

1

8

21

1

1

22

1

7 17 3 6 3 16 29

1

1

2

9

12

6 2 1

42

1

17 Gal 6 5 2

34 1.0% 16 30.8%

1

6

1

2

2

3 4

1 4

1

1 1

3

1

1

2

18 Gal 6 3 2

66 2.0% 14 26.9%

2

12

2

13

14

3 3

1 4

4

2

2

3

1

19 Gal 6 1 2

115 3.4% 19 36.5%

1

1 37

1

13 1 3

2 17 2

1 3 1

10

17

1

1

2

20 Gra 5 3 2 1

3'365 100% 52

31 20

1'009

Prlvts IBGN Prlvts DCE sup Prlvts Mag20 sup TOTAL TOTAL taxons tax. IBGN 5 1 15 5 8 1 93 46 3 3 2 4 1 51 28 11 8 3 46 43 19 1 87 13 1 1 34 38 1 3 31 1 2 1 2 2 23 2 58 27 3 76 219 120 140 9 21 120 48 108 47 1 2 2 1 1 91 34 16 6 751 109 1 7 7 2 1 1 34 3 1 1 746 29 2 1 11 5 567 271 1 1 9 15 9

Annexe 5 :

INSECTES

Liste récapitulative du peuplement sur le Ruisseau de Valbois (en 2005 et 2008) et sur le Ruisseau d'Amathay (en 2008).

ORDRE PLECOPTERES

EPHEMEROPTERES

Famille Leuctridae Nemouridae Perlidae Baetidae Caenidae Ephemerellidae Ephemeridae Heptageniidae

Leptophlebiidae TRICHOPTERES

COLEOPTERES

Glossosomatidae Hydropsychidae Leptoceridae Limnephilidae

Odontoceridae Philopotamidae Psychomyiidae Rhyacophilidae Sericostomatidae Dryopidae Dytiscidae Elmidae

Hydraenidae Scirtidae ODONATES HETEROPTERES MEGALOPTERES PLANIPENNES DIPTERES

CRUSTACÉS MOLLUSQUES

AMPHIPODES BIVALVES GASTEROPODES

Cordulegasteridae Mesoveliidae Velliidae Sialidae Osmylidae Athericidae Ceratopogonidae Chironomidae Dixidae Empididae Limoniidae Ptychopteridae Tabanidae Tipulidae Simuliidae Stratiomyidae Gammaridae Sphaeriidae Ancylidae Hydrobiidae Lymnaeidae Planorbidae

VERS

HYDROZOAIRES

OLIGOCHETES NEMATHELMINTHES TRICLADES CNIDIARES

Gordiacés Planariidae Hydridae

Genre Leuctra Nemoura Protonemura Perla Baetis Centroptilum Caenis Seratella ignita Ephemera Ecdyonurus Epeorus Rhithrogena Habrophlebia indéterminé Agapetus Hydropsyche indéterminé (Anabolia) Drusus Chaeopteryx villosa Limnephilinae ind. Melampophylax Potamophylax Odontocerum albicorne Philopotamus Tinodes Rhyacophila Sericostoma Dryops Hydroporinae Elmis Esolus Riolus Limnius Oulimnius Hydraena Cyphon Elodes Cordulegaster Mesovelia indéterminé Sialis Osmylus

2005 Ruisseau de Valbois Aval Confl Rau Pater 5 15 8 1 93 3 3 4 51 11 3 46 19 1 87 1

2008 Ruisseau de Valbois Aval Confl Rau Pater 123 3 1 4 21 2 2 3 79 4 12 7 30 36 3 17

2008 Ruisseau d'Amathay Aval station APP 2

1

1

53

1 1 2

3 213 9

4 5 4 1

3

34 1 34 1 2 2 23 58 3 76 120 140 9 21 120 108 1

2 3

17 91 1 19 28 103 6 9 66 17

1 6

2 13

3 1 4

3 2 2 1 91 16 751 1 7 2

1

17

95 13 740

1776

6 4 3

2 13

1

Gammarus Pisidium Ancylus indéterminé Galba Radix (Anisus) Gyraulus

Polycelis Hydra

34 1 746 2 1

1 7 449 1 3 1 1

72 2105 9

11

567 1 9

816 6 1

1 1 25 29

26

Annexe 6 : INDICES du peuplement de macrobenthos du Ruisseau de Valbois en 2005 et 2008 et du Ruisseau d'Amathey en 2008

Calcul IBGN sur les 8 prélèvements de la norme : Variété taxonomique : Taxon indicateur (GI) :

IBGN (/20) : Calcul de robustesse : Taxon indicateur (GI) : Robustesse IBGN' (/20) :

Ruisseau de Valbois

Ruisseau de Valbois

Ruisseau d'Amathay

2005

2008

2008

31 Leptophlebiidae

15 Nemouridae 14

Calcul Cb2 sur les 8 prélèvements de la norme : Variété taxonomique : 31 6.8 Indice variété Iv (/10) : Nombre total de taxons indicateurs n : 20 Nombre de taxons indicateurs retenus k : 5 kTaxons indicateurs (i) : Empididae Ephemeridae Heptageniidae Sericostomatidae Athericidae

Indice nature In (/10) :

Iv + In : Cb2 (/20) (Iv+In±0,25): SUR LES 20 PRÉLÈVEMENTS DU MAG20 : Abondance : Variété familliale : Variété générique :

7

28 Leuctridae

7

14 6

7 7 7 7 6

Leptophlebiidae 14

28 6.2 19 5 Ephemeridae Heptageniidae Sericostomatidae Athericidae Scirtidae

20 Sericostomatidae

6

11 7

7 7 7 6 6

Baetidae 7

20 4.4 10 3 Sericostomatidae Elmidae Limoniidae

8.2

8.0

6.9

15.0 15.0

14.1 14.0

11.3 11.5

3'365

2'797

4'329

42

42

28

52

47

31

2

7 5 5

Variété géné./Ab. Plécoptères : Variété géné./Ab. Trichoptères : Variété géné./Ab. Éphéméroptères : Variété géné./Ab. Coléoptères :

4 9 11 9

233 244 598

4 8 10 8

187 196 249

2 7 6 4

15 236 19

Gains génériques et d'abondance selon protocole : Variété générique 8 pl (IBGN) Variété générique 12 pl (DCE-RCS) Variété générique 20 pl (Mag20)

39 48 52

1.231 1.333

34 38 47

1.118 1.382

22 25 31

1.136 1.409

Abondance 8 pl (IBGN) Abondance 12 pl (DCE-RCS) Abondance 20 pl (Mag20)

1'009 1'849 3'365

1.833 3.335

1'298 1'949 2'797

1.502 2.155

1'697 2'793 4'329

1.646 2.551

Biocénotype (calculé / genres PET) NTM (/10)

B4+ 4.94

29

B4 4.49

14

5

B55.17

27

28

Rappel méthodologique Localisation des stations de prélèvement : 30/06/2008 – 09h30 : 29/09/2008 – 09h00 : Valbois aval : amont Grillet Valbois aval : amont Grillet Æ 2x1l Sédiments Æ 2x1l Sédiments Æ 1x1l Bryophytes (assez incrustés) Æ 1x1l Bryophytes Ruisseau de Valbois Val1

Moulin Grillet Val2

Val3

Station d’analyse

Seuil

Route Cléron

Loue

0

50 m 0

30/06/2008 – 10h15 :

29/09/2008 – 10h00 :

Valbois amont : aval chemin – amont marmite de géant Valbois amont : aval chemin – amont marmite de géant – amont cascade – amont cascade Æ 2x1l Sédiments Æ 2x1l Sédiments Æ 1x1l Bryophytes (assez incrustés) Æ 1x1l Bryophytes (assez incrustés)

Station d’analyse

29

30/06/2008 – 12h00 : 29/09/2008 – 12h00 : Ruisseau d’Amathay : secteur aval Ruisseau d’Amathay : secteur aval – amont petit pont – amont petit pont Æ 2x1l Sédiments Æ 4x1l Sédiments Æ 1x1l Algues (Vaucheria)

30

Prélèvement et conditionnement des échantillons :

Chaque prélèvement de sédiments, de bryophytes et d’algues a été échantillonné en basse eau durant une période d’hydrologie calme. Des bocaux à conserves propres en verre d’un litre et demi ont initialement été rincés in situ sur chaque site d’analyse. Ils ont ensuite été remplis à l’aide de la main en évitant au possible la perte des particules les plus fines par lessivage. Pour les sédiments, étant donné que les produits micropolluants sont généralement adsorbés à la surface (dans les 5 premiers mm) , seule la couche supérieure des dépôts a été récoltée sur une zone située entre 1 à 2 m2. Les algues (Vaucheria sp. uniquement) et les bryophytes échantillonnées ont été choisies en bon état sanitaire et prélevées dans un courant soutenu (> 25 cm/s en surface). Chaque prélèvement a été étiqueté sur le terrain et un papier d’aluminium a été placé entre le caoutchouc de fermeture et l’échantillon afin d’éviter toute contamination. Ils ont ensuite soit été conservés au frais (4°C) jusqu’à leur traitement, qui est intervenu au plus tard 3 jours après leur récolte. Les poissons (S. trutta.) ont été capturés électriquement par l’Office National des Eaux et des Milieux Aquatiques, sacrifiés puis emballés dans du papier d’aluminium avant d’être congelés. Un échantillon de chair du filet (avec peau) a ensuite été analysé.

31

Technique d’analyse en laboratoire : Le laboratoire RWB-Analub SA à Neuchâtel a pratiqué comme suit : Substances recherchées :

Limite détection max pour 20 gr d’échantillon sec

Unité

Type extraction

Variable selon la quantité et la nature de la matière utilisée (effet de matrice)

PAH-PCB Acénaphtène