le diagnostic de restauration - World Resources Institute

crédits, prison) contre les violations des ..... aux crédits) contre les violations de la loi. ..... fiscaux et dépenses gouvernementales directes pour soutenir les secteurs .... Les auteurs remercient leurs homologues de l'Union Internationale.
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SYNTHÈSE ANALYTIQUE

LE DIAGNOSTIC DE RESTAURATION Une méthode de développement de stratégie de restauration des paysages forestiers grâce à une évaluation rapide de l’état des facteurs clés de succès CRAIG HANSON, KATHLEEN BUCKINGHAM, SEAN DEWITT, LARS LAESTADIUS

WRI.ORG Le diagnostic de restauration

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Conception et mise en page par : Carni Klirs [email protected]

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La plupart des pays du monde disposent de ressources inexploitées au sein de leur territoire : la restauration des paysages forestiers. La « restauration des paysages forestiers » est le processus de récupération des fonctionnalités écologiques et d’amélioration du bien-être des êtres humains sur des paysages forestiers dégradés ou déboisés. Ce processus peut conduire à différentes utilisations des terres, allant de vastes étendues de forêts naturelles denses à des systèmes agroforestiers à rendement élevé, en passant par une mosaïque de zones boisées au milieu de champs agricoles productifs. La restauration des paysages forestiers ne nécessite pas une hausse de la couverture arborée au-delà de la densité adaptée à un lieu particulier du point de vue écologique. La restauration des paysages forestiers peut produire un certain nombre d’avantages économiques, sociaux et environnementaux. Du point de vue économique, elle permet de diversifier les économies, réduire les dégâts causés par des catastrophes naturelles, créer des produits agricoles et forestiers facilement commercialisables et soutenir le secteur du tourisme et des loisirs. Du point de vue social, elle permet de créer des emplois, réduire la pauvreté au niveau local, améliorer la sécurité alimentaire, soutenir le patrimoine culturel et renforcer le sentiment de fierté nationale. Du pont de vue environnemental, elle permet d’améliorer la qualité de l’eau et des sols et de maintenir ces niveaux, de conserver la biodiversité et d’aider la population à atténuer le changement climatique et à s’y adapter. En outre, la restauration des paysages forestiers peut aider les gouvernements à respecter plusieurs accords et engagements nationaux et internationaux, y compris ceux relatifs à la réduction des émissions résultant du déboisement et de la dégradation des forêts dans les pays en développement (REDD+), la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification, les objectifs de développement durable, la Déclaration de New York sur les forêts et le Défi de Bonn. L’histoire montre que la restauration des paysages forestiers est possible. De nombreux pays, dont le Costa Rica, le Niger, la Corée du Sud, la Suède et les États-Unis, ont régénéré leurs paysages forestiers au cours du siècle passé d’une manière qu’il est possible de qualifier comme étant « réussie » sur le plan de l’envergure et des avantages générés pour les parties prenantes. Notre analyse de ces études de cas et d’autres cas historiques (16 au total) ainsi que la littérature révisée par des pairs indiquent qu’un processus de restauration portant ses fruits présente trois thèmes communs :

1. Une motivation claire. Les décideurs, propriétaires terriens et/ou citoyens étaient inspirés ou motivés pour catalyser les processus, ce qui a conduit à la restauration des paysages forestiers. 2. Conditions favorables en place. Un certain nombre de conditions écologiques, de marché, politiques, sociales et institutionnelles étaient en place, ce qui a créé un contexte favorable à la restauration des paysages forestiers. 3. Capacités et ressources pour une mise en œuvre durable. Les capacités et les ressources étaient mobilisées pour réaliser la restauration des paysages forestiers durablement sur le terrain. Dans chaque thème, notre recherche s’oriente sur un certain nombre de facteurs présents (à l’état naturel ou suite à l’intervention humaine) dans des cas concrets de processus de restauration des paysages forestiers. Nous les appelons les « facteurs clés de succès » de la restauration des paysages forestiers (tableau 1). Nous n’employons pas nécessairement ce terme pour impliquer une causalité ; établir des liens de cause à effet exigeant un travail de recherche supplémentaire. Notre évaluation indique plutôt qu’un grand nombre de ces facteurs étaient présents là où une reforestation s’est produite par le passé. En s’appuyant sur ces données historiques, le Diagnostic de restauration est un processus en trois étapes (figure 1) de développement de stratégies visant à accroître les chances de réussite de la restauration des paysages forestiers : 1. Les utilisateurs définissent le champ d’application ou le périmètre géographique au sein duquel appliquer le diagnostic (pays, comté, bassin-versant). 2. Les utilisateurs réalisent une évaluation pour identifier les facteurs clés de succès déjà en place (et ceux qui ne le sont pas) dans le paysage à prendre en compte pour la restauration. 3. Les utilisateurs identifient les politiques, mesures d’incitation et pratiques qui permettraient de s’occuper des facteurs manquants. Lorsqu’il est appliqué avant le lancement du processus de restauration, le diagnostic peut aider

Le diagnostic de restauration

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Tableau 1 | Facteurs clés de succès de la restauration des paysages forestiers THÈME

CARACTÉRISTIQUE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS La restauration crée des avantages économiques. AVANTAGES

La restauration crée des avantages sociaux.

MOTIVER

La restauration crée des avantages environnementaux. SENSIBILISATION

Les avantages de la restauration sont communiqués publiquement. Les opportunités de restauration sont identifiées.

CRISES

Les cas de crises sont optimisés.

EXIGENCES JURIDIQUES

Une loi exigeant la restauration existe. La loi exigeant la restauration est largement comprise et mise en application. Les conditions relatives au sol, à l’eau, au climat et à l’inflammabilité sont adaptées à la restauration.

CONDITIONS ÉCOLOGIQUES

Les plantes et les animaux susceptibles d’entraver la restauration sont absents. Les semences indigènes, les semis ou les populations locales sont facilement disponibles.

FAVORISER

CONDITIONS DU MARCHÉ

Les demandes concurrentes (par ex. alimentation, combustible) des terres forestières dégradées sont en baisse. Des chaînes de valeur des produits de la zone restaurée existent. La tenure des ressources naturelles et des terres est garantie.

CONDITIONS POLITIQUES

Les politiques ayant une incidence sur la restauration sont alignées et rationalisées. Des restrictions relatives au déboisement des forêts naturelles restantes existent. Les restrictions relatives au déboisement des forêts sont mises en application.

CONDITIONS SOCIALES

La population locale est habilitée à prendre les décisions relatives à la restauration.

CONDITIONS INSTITUTIONNELLES

Les rôles et les responsabilités de la restauration sont clairement définis.

METTRE EN ŒUVRE

LEADERSHIP

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CONNAISSANCES

La population locale est capable de tirer des bénéfices de la restauration. Une coordination institutionnelle efficace est en place. Des défenseurs de la restauration locale et/ou nationale existent. Un engagement politique durable existe. Un « savoir-faire » de restauration pertinent pour les paysages candidats existe. Le « savoir-faire » de la restauration est transmis via des pairs ou des services de vulgarisation.

CONCEPTION TECHNIQUE

Le concept de restauration est fondé sur des bases techniques et résistant au climat.

MESURES D’INCITATION ET FINANCEMENT

Les mesures d’incitation positives et les fonds pour la restauration l'emportent sur les mesures d’incitation négatives.

RETOUR D’EXPÉRIENCE

Un système efficace d’évaluation et de suivi des performances est en place.

La restauration réduit « les fuites »

Les mesures d’incitation et les fonds sont facilement accessibles. Les premières victoires sont communiquées.

Figure 1 | Les étapes de réalisation du Diagnostic de restauration ESTIMATION DU TEMPS

ÉTAPE

ACTIVITÉ

PRODUIT FINAL

1. SÉLECTION DU CHAMP D’APPLICATION

Choix du « champ d’application » ou périmètre au sein duquel appliquer le diagnostic. Le champ d’application sélectionné constituera le « paysage candidat ».

Paysage candidat à la réalisation du diagnostic

Quelques jours

Évaluation systématique de la mise en place ou non des facteurs clés de succès de la restauration des paysages forestiers dans le paysage candidat.

Liste des facteurs clés de succès manquants (en partie ou entièrement)

2à 4 semaines

Identification des stratégies pour combler les écarts de ces facteurs clés de succès actuellement absents ou partiellement en place dans le paysage candidat.

Ensemble de stratégies

2à 3 semaines

2. ÉVALUATION DE L’ÉTAT DES FACTEURS CLÉS DE SUCCÈS

3. IDENTIFICATION DES STRATÉGIES POUR TRAITER LES FACTEURS MANQUANTS

les décideurs et les parties prenantes à concentrer leurs efforts sur la mise en place des facteurs clés de succès manquants, avant d’investir d’importantes ressources humaines, financières ou politiques. Lorsqu’il est appliqué périodiquement à mesure de l’avancement de la restauration du paysage, le diagnostic peut aider les décideurs et les personnes responsables de la mise en œuvre à soutenir l’avancement de la restauration grâce à une gestion adaptative. L’application du diagnostic peut donc accroître les chances de réussite des processus de restauration des paysages forestiers. Nous avons conçu le diagnostic pour un usage adapté aux responsables de niveau intermédiaire (et aux analystes qui les assistent) des organisations souhaitant soutenir la restauration des paysages forestiers. Les agences gouvernementales, en particulier celles responsables de la planification, des forêts, de l’agriculture, de l’environnement ou du développement rural, constituent un groupe d’utilisateurs clés. Les organisations non gouvernementales plaidant en faveur de la restauration ou participant à sa mise en œuvre constituent un autre groupe. Les propriétaires terriens et les communautés (ou leurs représentants) peuvent utiliser le diagnostic, tout comme les agences de développement et les institutions financières, lors de l’étude du financement des programmes de restauration des paysages forestiers. En outre, les entreprises qui prennent en considération la restauration des paysages forestiers (comme celles qui doivent respecter les exigences juridiques suite à des opérations d’extraction) peuvent utiliser le diagnostic comme outil de planification.

Le diagnostic est un outil autonome et un composant de la Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration (Restoration Opportunities Assessment Methodology, ROAM). La méthodologie ROAM fournit des directives pour l’identification des zones où la restauration des paysages forestiers est réalisable ou souhaitable ; la quantification des avantages de la restauration ; et la détermination des types de restauration les plus appropriés sur le plan économique, social et écologique pour un lieu en particulier.

Étape n° 1 : Sélection du champ d’application À cette étape les utilisateurs définissent précisément le périmètre au sein duquel appliquer le diagnostic. Le périmètre défini apporte des précisions sur les éléments à évaluer, évite une recherche non pertinente, prévient tous travaux inutiles et garantit que le diagnostic produira des résultats exploitables. Plusieurs considérations peuvent aider à identifier un champ d’application approprié :

▪▪

Quelle est la zone géographique à restaurer ? La géographie est l’aspect le plus déterminant du champ d’application. Un périmètre géographique utile à prendre en considération comprend un pays entier, un État, une province, un comté, une municipalité, un biome ou un bassin-versant. Il est utile de considérer les zones partageant des contextes écologiques semblables comme étant un « paysage » et de ne pas les diviser en plusieurs champs d’application pour la réalisation du diagnostic. Sans quoi, les utilisateurs Le diagnostic de restauration

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Le périmètre défini apporte des précisions sur les éléments à évaluer, évite une recherche non pertinente, prévient tous travaux inutiles et garantit que le diagnostic produira des résultats exploitables.

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consacreront beaucoup de temps et d’efforts à mener de multiples diagnostics pour parvenir aux mêmes conclusions. Inversement, les zones géographiques assez différentes du point de vue écologique sont à définir comme des champs d’application différents et doivent être soumises à leur propre diagnostic. Au cours de quelle période la restauration aura-t-elle lieu ? Les exemples montrent que la restauration des paysages forestiers se déroule sur plusieurs décennies, bien que certains avantages puissent se produire au bout de quelques années. Pour maintenir des attentes réalistes, il est utile de garder en tête le calendrier du processus de régénération d’un paysage lors de la sélection du champ d’application et de l’identification des stratégies de restauration. Quels sont les objectifs de la restauration ? Certains décideurs (par ex. propriétaires terriens/responsables, communautés, gouvernements, entreprises) peuvent connaître à priori le paysage qu’ils souhaitent restaurer en un type spécifique d’écosystème, tel qu’une forêt naturelle, pour atteindre des objectifs particuliers. D’autres peuvent souhaiter restaurer le paysage en une mosaïque de multiples écosystèmes, tels que les forêts naturelles, les terres humides et les champs agricoles, pour atteindre d’autres objectifs. Connaître à l’avance « en quoi » le paysage (ou une partie de ce dernier) doit être restauré et les objectifs de cette restauration influencera les stratégies de restauration à adopter. La méthode ROAM apporte quelques orientations sur la définition des objectifs de restauration d’un paysage candidat et leur sélection.

Il faut définir le champ d’application via un processus multipartite faisant intervenir la population et les communautés qui vivent sur le paysage candidat ou qui en dépendent pour leur bien-être, ainsi que les représentants des agences gouvernementales compétentes et de la société civile.

Étape n° 2 : Évaluation de l’état des facteurs clés de succès À cette étape, les utilisateurs évaluent de manière rapide mais structurée et exhaustive la présence de chaque facteur clé de réussite de la restauration des paysages forestiers dans le paysage candidat. L’objectif est de rapidement identifier les lieux comportant des difficultés potentielles pour la réussite de la restauration. L’utilisateur mène cette évaluation de l’état à l’aide d’un simple modèle énumérant les facteurs clés de succès, une question de diagnostic par facteur et comportant des informations d’aide. Le modèle comprend trois tableaux (Tableaux 2, 3 et 4), chacun dédié à un des trois thèmes communs de la réussite de la restauration des paysages forestiers : motiver, favoriser et mettre en œuvre. Pour chaque thème, le tableau est composé des colonnes suivantes :

▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

Caractéristique : les caractéristiques définies par les facteurs clés de succès associés et qui les composent. Facteur clé de succès : un facteur ou une condition qui, lorsqu’elle est présente, peut accroître les chances de réussite de la restauration des paysages forestiers au cours de la période planifiée. Définition : la définition du facteur clé de réussite. Commentaire : une observation apportant davantage de contexte ou de précisions sur le facteur clé de réussite. Les commentaires sont tirés des données d’exemples historiques et d’essais sur route du projet de diagnostic. Question de diagnostic : la question à laquelle les utilisateurs répondent pour déterminer si le paysage candidat dispose du facteur clé de réussite.

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▪▪

▪▪

Réponse : la réponse à la question de diagnostic. Les réponses possibles sont « oui », « non » et « en partie ». « En partie » peut faire référence à la couverture géographique d’un facteur clé de succès ou à son degré de réalisation. Les utilisateurs cochent simplement la réponse la plus appropriée à la question. Bien que cela ne permette pas de saisir les nuances et la complexité, ne disposer que de trois options de réponse permet de renforcer la clarté du diagnostic de l’état de chaque facteur clé de réussite. Remarques sur la réponse : une colonne dans laquelle les utilisateurs peuvent noter des explications, points de données ou autres informations pour apporter des preuves à une réponse donnée, la justifier ou la nuancer. Cette colonne peut aider les utilisateurs à se rappeler ultérieurement des raisons à la base de leur réponse. Il est particulièrement recommandé de fournir des remarques détaillées en cas de réponse « en partie ». Question de suivi : une ou plusieurs questions auxquelles les utilisateurs peuvent répondre. Ces questions offrent l’opportunité aux utilisateurs, s’ils le souhaitent, de recueillir des informations supplémentaires sur un facteur clé de réussite lors de la réalisation du diagnostic.

▪▪

Réponse de suivi : une colonne dans laquelle les utilisateurs peuvent noter une réponse à la question de suivi. Ces réponses peuvent s’avérer utiles lors du développement des stratégies pour combler les écarts.

Selon leurs propres connaissances et avec la contribution des autres, les utilisateurs répondent à chaque question de diagnostic. Pour simplifier ce processus, les utilisateurs peuvent enregistrer leurs réponses et leurs notes explicatives dans un outil Excel comprenant les tableaux 2, 3 et 4 comme feuilles de travail individuelles. Cet outil est disponible en téléchargement gratuit sur www.wri.org/restorationdiagnostic. Une fois les réponses complétées, les utilisateurs peuvent voir les facteurs clés de succès déjà en place (« oui »), qui ne sont pas en place (« non ») et qui sont partiellement en place (« en partie ») dans le paysage candidat. Dans l’outil Excel, une des feuilles de travail convertit automatiquement les réponses aux questions de diagnostic en un tableau de synthèse à code couleur. Dans le tableau, le vert représente « oui, en place », le rouge représente « non, pas en place » et le jaune « partiellement en place ». Cet affichage à feux tricolores permet de simplifier la visualisation et l’interprétation des résultats.

Le diagnostic de restauration

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Tableau 2 |

M  otiver : les décideurs, les propriétaires terriens et/ou les citoyens sont inspirés ou motivés pour catalyser les processus qui conduisent à la restauration des paysages forestiers

CARACTÉ- FACTEUR CLÉ RISTIQUE DE SUCCÈS

B. SENSIBILISATION

A. AVANTAGES

LA RESTAURATION CRÉERA DES AVANTAGES ÉCONOMIQUES.

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DÉFINITION

La restauration du paysage candidat devrait produire des avantages économiques (par ex. diversification économique, dommages évités, nouveaux produits facilement commercialisables) qui créent un impact financier net positif (avantages privés) et/ou un impact économique net positif (avantages publics) par rapport au maintien du statu quo de l’utilisation des terres.

LA RESTAURATION CRÉERA DES AVANTAGES SOCIAUX.

La restauration du paysage candidat devrait produire des avantages sociaux, culturels et/ou politiques.

LA RESTAURATION CRÉERA DES AVANTAGES ENVIRONNEMENTAUX.

La restauration du paysage candidat devrait produire des avantages environnementaux.

LES AVANTAGES DE LA RESTAURATION SONT COMMUNIQUÉS PUBLIQUEMENT.

Les avantages éventuels qui peuvent découler du paysage candidat restauré ont été clairement identifiés et communiqués aux gestionnaires des terres, au public, et aux autres parties prenantes compétentes.

LES OPPORTUNITÉS DE RESTAURATION SONT IDENTIFIÉES.

Les zones candidates à la restauration ont été identifiées et quantifiées.

COMMENTAIRE

financier de la restauration intervient lorsque cette dernière ▪▪ L’aspect augmente les flux de trésorerie nets actualisés des gestionnaires

▪▪ ▪▪

des terres par rapport au statu quo, ou lorsque la restauration aide à atteindre un objectif public à moindre coût par rapport à la meilleure approche alternative. L’aspect économique de la restauration intervient lorsque les avantages commerciaux et non commerciaux de la restauration dépassent les coûts de mise en œuvre de la restauration. Certains propriétaires terriens peuvent s’inquiéter et penser que la « restauration » se traduira par la perte pure et simple de leur terre, la perte de leurs droits à exploiter la terre et/ou une perte d’argent par rapport au statu quo. Il faut donc expliquer les raisons pour lesquelles ces inquiétudes ne sont pas fondées ou en quoi les avantages nets surpassent les coûts. Veiller à clairement comprendre et à indiquer (dans la colonne « Remarques ») qui sont les bénéficiaires des avantages économiques.

▪▪ peut s’avérer bénéfique pour les pays ou communautés ▪▪ Laayantrestauration une relation culturelle historique avec les forêts (par ex. traditions et folklores basés sur la forêt, moyens de subsistance et emploi basés sur la forêt). La restauration peut être un moyen pour les gouvernements d’être perçus comme des leaders à l’échelle mondiale. La restauration peut être un moyen pour les gouvernements de respecter leurs engagements dans le cadre d’accords internationaux (par ex. CCNUCC et REDD+, UNCCD, CDB, Défi de Bonn). Veiller à clairement comprendre et à indiquer (dans la colonne « Remarques ») qui sont les bénéficiaires des avantages sociaux.

▪▪ ▪▪ ▪▪ la plupart des situations imaginables, ce facteur clé de succès ▪▪ Dans sera atteint.

communication entre pairs (par ex. d’agriculteur à agriculteur) ▪▪ Une sur les avantages de la restauration peut s’avérer un moyen efficace

▪▪

de sensibilisation et d’encouragement de l’action. Les personnes font généralement confiance à ceux qui leur ressemblent le plus. Les efforts de communication ciblant des publics spécifiques peuvent s’avérer plus efficaces que ceux ciblant des publics généraux.

cartes générées via la télédétection (par ex. photos aériennes, ▪▪ Les imagerie satellite) et des observations terrestres peuvent identifier, enregistrer et indiquer les zones candidates à la restauration. ▪▪ L’unité habituelle de quantification des zones candidates est l’hectare.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

La restauration du paysage candidat devrait-elle produire des avantages économiques engendrant un impact financier ou économique net positif par rapport au maintien du statu quo de l’utilisation des terres ?

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA RÉPONSE

QUESTION(S) DE SUIVI

▪▪ Siquels« oui », sont ▪▪ ▪▪

les avantages économiques attendus ? Si « oui », qui en bénéficiera ? Si « non », quelle est l’ampleur de l’écart financier ou économique attendu ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

Réaliser une analyse coûtsavantages en comparant (a) les avantages probables créés par le paysage restauré, (b) les coûts probables de la restauration du paysage candidat et (c) les coûts et les avantages probables du statu quo de l’utilisation du paysage.

La restauration du paysage candidat devrait-elle créer des avantages sociaux ?

Si « oui », quels sont les avantages sociaux attendus ?

Encourager les communautés vivant dans le paysage candidat ou à proximité à identifier les avantages sociaux éventuellement créés si le paysage était restauré d’une certaine manière.

La restauration du paysage candidat devrait-elle créer des avantages environnementaux ?

Si « oui », quels sont les avantages environnementaux attendus ?

Encourager les scientifiques (par ex. biologistes, écologistes, hydrologues, agronomes pédologues) à identifier les avantages environnementaux éventuellement créés si le paysage était restauré d’une certaine manière.

Les avantages éventuels qui peuvent découler du paysage candidat restauré ont-ils été clairement identifiés et communiqués aux parties prenantes et au public ?

Les zones candidates à la restauration ontelles été identifiées et quantifiées ?

sont ▪▪ Quels les éventuels avantages ? parties ▪▪ Quelles prenantes pourraient en bénéficier ?

où les ▪▪ Sizones« oui », candidates se situent-elles ? quelle ▪▪ Siest« oui », l’ampleur de

une campagne ▪▪ Mener de sensibilisation via la

▪▪

presse papier, la radio, la télévision, internet et/ou les visites sur site. Introduire et/ou tirer profit des journées nationales de plantation d’arbres ainsi que des programmes scolaires de plantation d’arbres.

Diriger la « Méthodologie d’évaluation des opportunités de restauration » (ROAM).

l’opportunité de restauration ?

Le diagnostic de restauration

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Tableau 2 |

M  otiver : les décideurs, les propriétaires terriens et/ou les citoyens sont motivés pour catalyser les processus qui conduisent à la restauration des paysages forestiers (suite)

CARACTÉ- FACTEUR CLÉ RISTIQUE DE SUCCÈS

C. CRISES

LES CAS DE CRISES SONT OPTIMISÉS.

DÉFINITION

Le gouvernement et/ou la société civile se servent du risque de crise ou de la survenue de cas de crise pour développer le soutien politique et public en faveur de la restauration des paysages forestiers.

COMMENTAIRE

cas de crise comprennent notamment les inondations, glissements ▪▪ Les de terrain, sécheresses, tempêtes de sable, pénuries de bois, chute du

▪▪ UNE LOI EXIGEANT LA RESTAURATION EXISTE.

Le gouvernement dispose d’une loi exigeant des gestionnaires des terres qu’ils permettent la régénération des arbres ou la replantation des arbres dans les zones forestières ayant été déboisées dans le paysage candidat.

exigences de restauration sont plus susceptibles de s’adresser ▪▪ Les aux entités intervenant dans les activités d’exploitation forestière

▪▪

D. EXIGENCES JURIDIQUES

▪▪

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LA LOI EXIGEANT LA RESTAURATION EST LARGEMENT COMPRISE ET MISE EN APPLICATION.

La loi exigeant la régénération des arbres ou leur replantation dans le paysage candidat est comprise par les acteurs concernés et appliquée de manière visible, crédible et juste.

rendement des cultures et chômage. Ils comprennent les catastrophes humanitaires au cours desquelles des préjudices auraient pu être évités si les paysages forestiers avaient été sains (par ex. glissement de terrain), celles dans lesquelles les actions de restauration permettent d’atténuer la crise (par ex. chômage) ou celles dans lesquelles la restauration empêche les crises futures (par ex. inondations). Personne ne souhaite que ces événements se produisent. Mais lorsque c’est le cas, les défenseurs de la restauration doivent agir rapidement pour mobiliser le soutien politique et de la communauté en faveur de la restauration.

commerciale, d’exploitation minière ou d’autres activités d’extraction plutôt que dans les activités de subsistance. Certaines parties prenantes peuvent percevoir une « obligation juridique » de régénérer les arbres comme une condition propice à la restauration des paysages forestiers, par définition une « obligation » est conçue pour encourager l’action. Des mandats du gouvernement pour la restauration peuvent déclencher des sensibilités concernant l’incursion du gouvernement dans les décisions relatives à l’utilisation des terres qui seraient autrement du ressort des communautés traditionnelles ou des propriétaires terriens privés. Par conséquent, la façon de communiquer les exigences juridiques et de les compléter par d’autres politiques, mesures d’incitations et pratiques représente un point important du succès de l’exigence.

La simple existence d’une loi exigeant la restauration n’est pas suffisante : la loi doit être comprise par les entités affectées et appliquée par les autorités pour motiver la restauration.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

La région subit-elle une crise, ou risque-t-elle d’en subir une, qui motive la restauration du paysage candidat ?

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA RÉPONSE

QUESTION(S) DE SUIVI

types de ▪▪ Quels crises se sont

▪▪

produits dans le paysage candidat par le passé ? Quels types de crises pourraient se produire à l’avenir ?

Le gouvernement dispose-t-il d’une loi obligeant les propriétaires terriens ou les gestionnaires à replanter ou régénérer les arbres dans les zones forestières ayant été déboisées ?

Si « oui », quelles sont les conditions spécifiques de la loi (par ex. restaurer quoi, quand, comment ?) ?

La loi exigeant la restauration de la forêt ou des arbres est-elle largement comprise par les acteurs concernés et est-elle appliquée de manière visible, crédible et juste ?

Si « non », quelle est la nature des lacunes ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

des travaux ▪▪ Mener de recherche et les

▪▪

communiquer afin de quantifier et visualiser dans quelle mesure les paysages forestiers restaurés peuvent empêcher ou atténuer les catastrophes humanitaires naturelles. En cas de catastrophe, communiquer immédiatement à la population les avantages de la restauration.

Élaborer une loi gouvernementale (ou politique industrielle) exigeant des gestionnaires des terres qu’ils permettent la régénération des arbres ou leur replantation dans les zones ayant été déboisées en raison de leur propre activité commerciale (par ex. exploitation forestière).

une campagne ▪▪ Mener de communication pour

▪▪ ▪▪

sensibiliser les acteurs concernés par les exigences de restauration. Prendre des mesures coercitives (par ex. amendes, refus d’accès aux crédits, prison) contre les violations des exigences de restauration. Veiller à garantir des ressources humaines et financières appropriées pour la mise en application de la loi.

Le diagnostic de restauration

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Tableau 3 |

F. CONDITIONS DU MARCHÉ

E. CONDITIONS ÉCOLOGIQUES

CARACTÉRISTIQUE

F avoriser : les conditions propices sont en place, ce qui crée un contexte favorable à la restauration des paysages forestiers.

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

DÉFINITION

COMMENTAIRE

LES CONDITIONS RELATIVES AU SOL, À L’EAU, AU CLIMAT ET À L’INFLAMMABILITÉ SONT ADAPTÉES À LA RESTAURATION.

Les conditions du sol, de précipitation et de température du paysage candidat sont adaptées à la régénération de la forêt et le régime des feux n’entrave pas sa régénération.

Ce facteur clé de succès allie de multiples conditions physiques ayant un impact sur la régénération de la forêt. Chaque condition (sol, précipitations, température, feu) doit être évaluée séparément, la réponse peut toutefois refléter le cumul des quatre.

LES PLANTES ET LES ANIMAUX SUSCEPTIBLES D’ENTRAVER LA RESTAURATION SONT ABSENTS.

Le paysage candidat est exempt de plantes indésirables (par ex. espèces invasives persistantes) et d’animaux indésirables (par ex. bétail au pâturage non contrôlé) qui peuvent gêner la croissance des arbres ou leur régénération.

LES SEMENCES INDIGÈNES, LES SEMIS OU LES POPULATIONS LOCALES SONT FACILEMENT DISPONIBLES.

Le paysage candidat possède des populations locales (par ex. importantes parcelles de vestiges d’arbres indigènes), des systèmes racinaires souterrains, des agents de dispersion des animaux ou des sources à faible coût de semences et de semis d’arbres indigènes pouvant constituer la base de la régénération de la forêt.

LES DEMANDES CONCURRENTES (PAR EX. ALIMENTATION, COMBUSTIBLE) DES TERRES FORESTIÈRES DÉGRADÉES OU DÉTRUITES SONT EN BAISSE.

La demande pour la production de cultures, de bétail, de bois de chauffage et/ou de biocarburant sur des terres forestières anciennes ou dégradées est en déclin dans le paysage candidat (par ex. en raison des améliorations de la productivité dans d’autres régions), libérant ainsi des terres pour la restauration de la forêt.

DES CHAÎNES DE VALEUR DES PRODUITS ET SERVICES ISSUS DE FORÊTS RESTAURÉES EXISTENT.

Dans la mesure où la restauration de la forêt dans le paysage candidat génère des produits et des services facilement commercialisables, des chaînes de valeur sont en place pour permettre de transporter ces produits de la forêt restaurée au consommateur final.

Brachiaria spp. au Brésil, Imperata cylindrica en ▪▪ Exemples : Indonésie, Kudzu au sud des États-Unis, et les ruminants

▪▪

non surveillés (vaches, moutons, chèvres) à de multiples emplacements. Les paysages peuvent être exempts de plantes et/ou d'animaux indésirables soit parce qu’aucun n’a jamais existé naturellement dans le paysage soit parce qu’ils ont été éliminés par l’intervention humaine.

populations locales viables ou les systèmes racinaires ▪▪ Les souterrains d’arbres indigènes sont d’une importance capitale pour la restauration passive. facteur clé de succès s’applique à la totalité de la chaîne ▪▪ Ced’approvisionnement des semences et des semis indigènes, y compris la production des semences, leur récolte et la culture en pépinière des semis.

clé de succès est sans doute le plus important étant ▪▪ Cedonnéfacteur la hausse de la demande mondiale de terres pour produire

▪▪

des cultures, du bétail et du biocarburant (Searchinger et al. 2013). 2013. Ce facteur clé de succès ne s’applique pas lorsque les terres sont restaurées dans des systèmes agroforestiers ou sylvopastoraux. Dans ces systèmes, les terres restaurées fournissent également des cultures et du bétail, respectivement.

clé de succès ne s’applique pas dans les cas où il n'y a ▪▪ Cepasfacteur d’intention de récolter ou de recueillir des produits forestiers facilement commercialisables. clé de succès fait référence à la fois à l’accès au marché ▪▪ Ceet àfacteur la demande du marché de produits et de services dérivés des paysages forestiers restaurés. « chaîne de valeur » comprend les étapes telles que la récolte, ▪▪ Lala collecte, le traitement, le transport et la distribution des produits forestiers. marchés comprennent également ceux des avantages forestiers ▪▪ Les non consommables tels que les loisirs, le tourisme et la protection des bassins versants.

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RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA QUESTION(S) RÉPONSE DE SUIVI

Les conditions du sol, de précipitation, de température et des feux du paysage candidat sont-elles adaptées pour la régénération des arbres ?

Si « non », quelles sont les lacunes physiques ?

Le paysage candidat est-il exempt de plantes ou d'animaux indésirables susceptibles d’entraver la régénération des arbres ?

Si « non », quelles sont les espèces animales et/ou plantes problématiques ?

Le paysage candidat possède-t-il des populations locales, des systèmes racinaires souterrains ou des sources à faible coût de semences et de semis d’arbres indigènes pouvant constituer la base de la régénération de la forêt ?

Si « non », quelles sont les lacunes (par ex. semences, récolteurs de semences, pépinières, populations locales, systèmes racinaires souterrains) ?

La demande pour la production de cultures, de bétail, de bois de chauffage et/ ou de biocarburant sur les terres forestières anciennes ou dégradées est-elle en déclin dans le paysage candidat ?

Quelles sont les principales utilisations alternatives des terres en concurrence dans les zones candidates à la restauration ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

avec souplesse ou ajuster ▪▪ Gérer le plan de restauration (par ex.

▪▪ ▪▪

en œuvre le programme ▪▪ Mettre pour supprimer les plantes

▪▪

Si « non », où se situe le chaînon manquant de la chaîne de valeur ?

invasives (par ex. à l’aide d’arbres indigènes à croissance rapide pour créer de l’ombre, à l’aide de chèvres, en appliquant de manière appropriée des herbicides). Mettre en œuvre le programme pour supprimer le vagabondage non désiré du bétail (par ex. mesures d’incitation et formation à la construction de cloisons).

des lois de protection ▪▪ Établir des étendues restantes d’arbres

▪▪

indigènes dans le paysage candidat. Créer des mesures d’incitation financières et des programmes de formation visant à accroître le nombre de pépinière de culture de semis et à améliorer leur qualité.

en place des mesures ▪▪ Mettre techniques et financières pour

▪▪ ▪▪

Les chaînes de valeur sont-elles en place pour permettre le transport des produits des forêts restaurées jusqu’au consommateur final ?

le mélange des espèces) pour s’adapter au régime climatique et hydrologique du paysage. Lancer le programme pour réduire les incendies non volontaires. Lancer le programme pour améliorer la qualité des sols (par ex. planter des arbres et des buissons qui fixent l’azote).

accroître la productivité (rendement par hectare) des cultures et de l’élevage du bétail sur les terres agricoles non marginales existantes. Mettre en place des mesures techniques et financières pour améliorer l’approvisionnement en bois provenant de plantations gérées de manière durable et en énergie renouvelable non issue de la biomasse. Éviter de définir des cibles bioénergétiques susceptibles d’engendrer la conversion des terres forestières anciennes ou dégradées en plantations de biomasse.

la croissance des ▪▪ Encourager marchés (offre et demande) des

▪▪

produits forestiers ligneux et non ligneux dérivés de manière durable des paysages forestiers restaurés. Fournir un financement à faible intérêt aux entreprises directement impliquées dans la « chaîne de valeur de la restauration ».

Le diagnostic de restauration

11

Tableau 3 |

CARACTÉRISTIQUE

F avoriser : les conditions propices sont en place, ce qui crée un contexte favorable à la restauration des paysages forestiers (suite)

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

G. CONDITIONS POLITIQUES

LA TENURE DES RESSOURCES NATURELLES ET DES TERRES EST SÉCURISÉE

DÉFINITION

Les personnes responsables de la gestion du paysage candidat possèdent des droits clairs et sécurisés (par ex. sous forme de propriété foncière ou de droits à la gestion des ressources naturelles) pour bénéficier de la restauration des arbres.

LES POLITIQUES AYANT UNE INCIDENCE SUR LA RESTAURATION SONT ALIGNÉES ET RATIONALISÉES.

Les politiques publiques concernées sont alignées, rationalisées (par ex. pas trop bureaucratiques) et se renforcent mutuellement pour soutenir la restauration des forêts dans le paysage candidat.

DES RESTRICTIONS RELATIVES AU DÉBOISEMENT DES FORÊTS NATURELLES RESTANTES EXISTENT.

Le paysage candidat dispose de lois de restriction du déboisement et de l’abattage des vestiges de forêts naturelles.

COMMENTAIRE

manque (ou l’insécurité) de droits fonciers et sur les ressources ▪▪ Lenaturelles peut décourager les mesures de restauration impliquant

l’intervention humaine. La population n’investira pas dans la plantation d’arbres ou ne permettra pas le retour des arbres dans les terres qu’elle gère s’il n’est pas clair qu’elle dispose de droits sécurisés pour bénéficier des avantages issus des arbres restaurés. Les droits fonciers et sur les ressources naturelles peuvent prendre la forme de propriétés foncières privées, de terres communales, de certificats de droit d’utilisateur, etc. S’assurer que le droit en place n’entrave pas les droits coutumiers.

▪▪ ▪▪ politiques à prendre en compte sont celles relatives à ▪▪ Les l’agriculture, aux industries d’extraction, à l’eau et aux ressources naturelles. certaines situations les politiques de conservation de la ▪▪ Dans nature peuvent inhiber la restauration (par ex. les lois interdisant ▪▪

restrictions sur le déboisement des vestiges de forêts naturelles ▪▪ Les peuvent empêcher l’expansion des zones de forêts déboisées ou dé-

▪▪ ▪▪

LES RESTRICTIONS RELATIVES AU DÉBOISEMENT DES FORÊTS SONT MISES EN APPLICATION.

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WRI.org

Les lois de restriction du déboisement des vestiges de forêts naturelles sont appliquées de manière appropriée.

l’extraction des semences indigènes dans les zones protégées, les lois interdisant la récolte des espèces d'arbres indigènes). Dans certains cas, les réglementations et la documentation administrative peuvent rendre la mise en place de la restauration trop lourde, fastidieuse ou difficile en particulier pour les gestionnaires ou propriétaires de petites terres.

gradées, favorisant ainsi le gain net de forêt. Ces restrictions incitent également à restaurer la productivité des zones déjà déboisées, l’accès à la frontière forestière étant réduit. Ces restrictions peuvent prendre la forme d’un partage spécifique des terres qui doit rester sous la couverture forestière (par ex. le Code des forêts du Brésil), d’un réseau étendu de parcs nationaux et de forêts nationales, d’un réseau étendu de territoires indigènes boisés, de terres communales ayant des règles de protection de la forêt, des règles du type « aucune perte nette de forêt », et bien d’autres encore. Un élément important de ce facteur clé de succès est que les « forêts naturelles » ont été clairement définies par la juridiction chargée de la restriction (par ex. le gouvernement national). Cette définition doit comprendre les forêts primaires, les forêts secondaires et les forêts dégradées ayant un potentiel de restauration.

existence de réglementations de restriction du déboise▪▪ Lamentsimple des vestiges de forêts naturelles n’est pas suffisante : les

▪▪

restrictions doivent être mises en application par les autorités compétentes. En particulier dans les zones reculées, la mise en application dépend en partie de la capacité des organismes d’application de la loi et de leurs motivations à exécuter leur travail.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA QUESTION(S) RÉPONSE DE SUIVI

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

Les personnes responsables de la gestion du paysage candidat possèdentelles des droits clairs et sécurisés pour bénéficier de la restauration des arbres ?

Si « non », quels sont les droits manquants, et pour qui ?

Réformer les politiques pour garantir que les gestionnaires des terres possèdent des droits clairs et sécurisés sur la terre et les ressources naturelles (par ex. les arbres) sur leurs terres.

Les politiques susceptibles d’affecter la restauration forestière dans le paysage candidat sont-elles alignées et rationalisées ?

Si « non », quelles politiques ne sont pas alignées ou rationalisées ?

Réaliser une évaluation pour identifier les politiques existantes susceptibles d’affecter l’efficacité de la restauration des paysages forestiers, déterminer si oui ou non elles se soutiennent mutuellement, et émettre des recommandations pour réformer les politiques en vue d’obtenir une meilleure harmonisation.

Le paysage candidat dispose-t-il de lois pour restreindre le déboisement et l’abattage des vestiges de forêts naturelles ?

Si « oui », quelles sont ces lois ?

Établir des lois pour restreindre l’abattage ou le déboisement des vestiges de forêts naturelles.

Ces restrictions de déboisement et d’abattage sont-elles correctement appliquées ?

Si « non », pourquoi ?

une campagne de com▪▪ Mener munication pour faire connaître la législation aux acteurs concernés. un système de suivi des ▪▪ Élaborer changements de la couverture

▪▪ ▪▪

forestière pour identifier le déboisement illégal. Prendre des mesures coercitives (par ex. amendes, refus d’accès aux crédits) contre les violations de la loi. Veiller à garantir des ressources humaines et financières appropriées pour la mise en application de la loi.

Le diagnostic de restauration

13

Tableau 3 |

I. CONDITIONS INSTITUTIONNELLES

H. CONDITIONS SOCIALES

CARACTÉRISTIQUE

14

WRI.org

F avoriser : les conditions propices sont en place, ce qui crée un contexte favorable à la restauration des paysages forestiers (suite)

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

DÉFINITION

LA POPULATION LOCALE EST HABILITÉE À PRENDRE LES DÉCISIONS RELATIVES À LA RESTAURATION.

La population vivant dans le paysage candidat et à proximité est habilitée à intervenir dans la conception du programme de restauration de la forêt, à aider à définir les objectifs de restauration et à jouer un rôle dans la gestion.

LA POPULATION LOCALE EST CAPABLE DE TIRER DES BÉNÉFICES DE LA RESTAURATION.

La population vivant dans le paysage candidat et à proximité peut bénéficier des avantages de la restauration ou en profiter (par ex. amélioration de la qualité de l’eau, hausse de l’offre en produits forestiers) ou elle dispose de moyens alternatifs de subsistance.

LES RÔLES ET LES RESPONSABILITÉS DE LA RESTAURATION SONT CLAIREMENT DÉFINIS.

Les rôles et les responsabilités de la restauration forestière dans le paysage candidat sont clairement définis, compris par les acteurs concernés (par ex. gouvernement, société civile, secteur privé) et associés aux autorités.

UNE COORDINATION INSTITUTIONNELLE EFFICACE EST EN PLACE.

Les acteurs compétents du gouvernement, de la société civile et/ou du secteur privé sont suffisamment coordonnés pour concevoir, mettre en œuvre et contrôler la restauration forestière dans le paysage candidat.

COMMENTAIRE

la population locale n'est pas habilitée, les personnes dont les ▪▪ Sipratiques de gestion des terres doivent être modifiées auront peu d’intérêt à la réussite de la restauration. parti des institutions et des processus existants au niveau ▪▪ Tirer local (par ex. les coopératives forestières via des villages avec des

▪▪

tenures coutumières) peut faciliter la participation et l’adoption au niveau local. L’habilitation demande une réelle participation et l’obligation de rendre des comptes en ce qui concerne les décisions prises et les mécanismes de réclamation lorsque ces processus échouent.

clé de succès permet de savoir qui profite ou bénéficie ▪▪ Cedesfacteur avantages (population locale). Quant aux facteurs clés de

▪▪

réussite au sein des « avantages », ils permettent de connaître l’existence et les types d’avantages, peu importe qui en profite ou en bénéficie. Ce facteur clé de succès est sans doute le plus important pour tous les types de régénération assistée. Si la population locale ne perçoit aucun bénéfice, alors elle aura peu d’intérêt à changer son comportement pour permettre la restauration des paysages forestiers ou maintenir le paysage restauré sur le long terme.

de clarté et de coordination peut engendrer l’inaction ▪▪ L’absence en raison de rôles importants non assurés ou d’institutions revendiquant des chevauchements de responsabilités. répondre correctement à cette question, les utilisateurs ▪▪ Pour peuvent avoir besoin d’établir les grandes lignes des rôles et des responsabilités des acteurs. Veiller à reconnaître les relations verticales et horizontales entre les entités.

La coordination peut s'avérer nécessaire entre les agences gouvernementales (par ex. les ministères de l’agriculture, de l’environnement, de la foresterie et du développement) ; entre les administrations nationales, d’État et municipales ; ou entre le gouvernement, les organisations non gouvernementales et les entreprises, etc.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA QUESTION(S) RÉPONSE DE SUIVI

La population vivant dans le paysage candidat et à proximité est-elle habilitée pour intervenir dans les prises de décisions relatives à la restauration (par ex. conception des programmes, définition des objectifs, gestion) ?

Si « non », sur quels aspects la population n’est-elle pas habilitée à intervenir ?

La population vivant dans le paysage candidat et à proximité peut-elle profiter ou bénéficier des avantages générés par la restauration ?

Si « non », pourquoi ?

Les rôles et les responsabilités de la restauration forestière dans le paysage candidat sont-ils clairement définis, compris par les acteurs concernés et associés aux autorités ?

Si « non », quels sont les éléments manquants en termes de clarté des rôles et des responsabilités ?

Les acteurs compétents du gouvernement, de la société civile et/ ou du secteur privé sont-ils suffisamment coordonnés pour concevoir, mettre en œuvre et contrôler la restauration forestière dans le paysage candidat ?

Si « non », quels sont les éléments manquants en termes de coordination ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LE FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

intervenir des représentants ▪▪ Faire de la population vivant dans le

▪▪

paysage candidat et à proximité dans le processus de restauration (définition des objectifs, conception, mise en œuvre, mise à jour de l’avancement). Développer des défenseurs de la restauration dans les communautés locales.

la population locale ▪▪ Autoriser à récolter certains produits

▪▪

forestiers dans le paysage restauré. S’assurer que les flux financiers des biens et/ou des services issus du paysage restauré (par ex. paiements pour des services écosystémiques) parviennent à la population vivant dans le paysage restauré et à proximité.

Créer un Plan de restauration des paysages forestiers au niveau national, d’un État ou d’un bassin versant qui exprime clairement les rôles et les responsabilités du gouvernement, de la société civile, des universitaires et des entités du secteur privé.

gouvernement, ▪▪ AucréerseinunduGroupe de travail

▪▪

interministériel sur la restauration des paysages forestiers en charge de la coordination des activités gouvernementales (nationales, d’État, municipales) de restauration. Créer un projet de restauration avec des parties prenantes multisectorielles pour définir la vision et coordonner les activités de restauration dans l’ensemble du paysage (par ex. le PACTE pour le reboisement de la forêt Atlantique au Brésil).

Le diagnostic de restauration

15

Tableau 4 |

CARACTÉRISTIQUE

M  ettre en œuvre : des capacités et des ressources existent et sont mobilisées efficacement pour mettre en œuvre la restauration des paysages forestiers sur le terrain

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

J. LEADERSHIP K. CONNAISSANCES

WRI.org

COMMENTAIRE

Des personnes charismatiques (ou des institutions puissantes) sont présentes et peuvent pousser les décideurs à poursuivre la restauration, mobiliser le soutien et maintenir la dynamique au fil du temps dans le paysage candidat.

défenseurs peuvent être des individus ou des organisations. ▪▪▪▪ Les Les défenseurs peuvent jouer un rôle à la fois dans le thème « motiver » et « mettre en œuvre ». paysages peuvent déjà disposer d’un ou plusieurs défenseurs. Pour ▪▪ Certains d’autres, il peut s’avérer nécessaire de développer les défenseurs et de leur apporter davantage de visibilité. exemples ayant remporté le plus de succès (voir les exemples) avaient ▪▪ Les soit un défenseur soit un soutien solide du gouvernement. Peu ont réussi

UN ENGAGEMENT L’engagement du gouvernement POLITIQUE DURABLE (à plusieurs niveaux le cas EXISTE. échéant) et des institutions non gouvernementales vis-à-vis de la restauration dans le paysage candidat existe et est soutenu.

Il peut s'avérer difficile d’évaluer a priori l’engagement sur le long terme d’une institution. Dans ce cas, examiner si l’engagement transcende ou non les parties politiques et si les avantages de la restauration peuvent bénéficier ou non aux citoyens ordinaires et aux personnes représentant des intérêts puissants (si tel est le cas, l’engagement du gouvernement est susceptible de se poursuivre sur le long terme).

DES DÉFENSEURS DE LA RESTAURATION LOCALE ET/ OU NATIONALE EXISTENT.

16

DÉFINITION

UN « SAVOIRFAIRE » DE RESTAURATION PERTINENT POUR LE PAYSAGE CANDIDAT EXISTE.

Des experts locaux connaissent les techniques de restauration adaptées au paysage candidat ou mènent des travaux de recherche sur le sujet (par ex. régénération assistée et naturelle, connaissances traditionnelles).

LE « SAVOIRFAIRE » DE LA RESTAURATION EST TRANSMIS VIA DES PAIRS OU DES SERVICES DE VULGARISATION.

L’assistance technique et la vulgarisation rurale (« services de vulgarisation »), les visites d’agriculteur à agriculteur et/ou d'autres moyens de sensibilisation et de développement des capacités en matière de restauration sont en place et disposent de ressources adaptées dans le paysage candidat.

sans ces deux éléments.

locale peut provenir des connaissances traditionnelles des ▪▪ L’expertise communautés vivant dans le paysage ou à proximité, d’experts provenant

▪▪

d’universités et des services de vulgarisation rurale et d’organisations non gouvernementales actives sur le terrain. Le savoir-faire peut être créé au niveau local ou importé d’autres régions mais communiqué ou fourni par des professionnels locaux.

nécessaire de dispenser des formations aux gestionnaires ▪▪ Ildespeutterress’avérer et d’autres formes de développement des capacités sur le « pourquoi » et le « comment » de la restauration. formation peut avoir lieu via des ateliers participatifs, des réunions, des ▪▪ Labulletins d’informations, des vidéos et d'autres moyens. « d’agriculteur à agriculteur » ou de « gestionnaire des ▪▪ Laterrescommunication à gestionnaire des terres » peut être un des moyens les plus efficaces

d’enseignement et de formation. Les personnes font généralement confiance à ceux qui leur ressemblent le plus.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA RÉPONSE

QUESTION(S) DE SUIVI

Un ou plusieurs défenseurs charismatiques, engagés dans la restauration sont-ils présents dans le paysage candidat ?

Qui sont les défenseurs ?

Le gouvernement et des institutions non gouvernementales ont-ils exprimé leur engagement sur le long terme vis-à-vis de la restauration dans le paysage candidat ?

Si « oui », quelle est la preuve de cet engagement exprimé, et qui l’a exprimé ?

Existe-t-il des connaissances locales relatives à la manière de mettre en œuvre la restauration à l’échelle réelle dans le paysage candidat ?

Si « non », quelles sont les lacunes les plus importantes en termes de connaissances ?

Des services de vulgarisation, des visites d’agriculteur à agriculteur et/ou d'autres moyens de sensibilisation et de développement des capacités en matière de restauration sont-ils en place et disposent-ils de ressources adaptées dans le paysage candidat ?

Pour le paysage candidat, quelles sont les entités les mieux placées pour apporter des services de vulgarisation ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LES FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS

soutenir et donner la ▪▪ Développer, parole aux défenseurs potentiels

▪▪

de la restauration (individus, organisations). Organiser des réunions de défenseurs et défenseurs potentiels provenant de différents lieux (même en dehors du paysage candidat) pour qu’ils s’inspirent les uns les autres et partagent les bonnes pratiques.

Créer une vaste circonscription et la mobiliser (représentant de multiples secteurs y compris l’agriculture) pour maintenir la restauration dans l’agenda politique national.

un programme sur la ▪▪ Créer restauration des paysages forestiers

▪▪ ▪▪

dans les universités et les écoles d’agriculture. Donner la priorité à la restauration des paysages forestiers dans l’octroi de subventions de programmes de recherche publics et privés. Créer des liens entre les chercheurs et les professionnels de la restauration pour que les premiers génèrent des travaux de recherche utiles à appliquer dans le paysage.

les réunions d’agriculteur ▪▪ Faciliter à agriculteur et les interactions relatives à la restauration. des indicateurs clés de ▪▪ Définir performances en lien avec la

▪▪ ▪▪ ▪▪

restauration des paysages forestiers pour les agents de vulgarisation. Augmenter le financement des formations à la restauration des paysages forestiers dans les services de vulgarisation. Intégrer une assistance technique à la restauration dans le cadre des solutions de financement de l’agriculture destinées aux agriculteurs. Utiliser des technologies d’information et de communication modernes pour améliorer la connexion entre les agents de vulgarisation et les gestionnaires des terres, et pour fournir les toutes dernières informations et études.

Le diagnostic de restauration

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Tableau 4 |

L. CONCEPTION TECHNIQUE

CARACTÉRISTIQUE

M  ettre en œuvre : des capacités et des ressources existent et sont mobilisées efficacement pour mettre en œuvre la restauration des paysages forestiers sur le terrain (suite)

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

DÉFINITION

LE CONCEPT DE RESTAURATION EST FONDÉ SUR DES BASES TECHNIQUES ET RÉSISTANT AU CLIMAT.

Le plan de restauration des paysages forestiers du paysage candidat est basé sur les bonnes pratiques et intègre les meilleures approches disponibles adaptées au changement climatique et les meilleures données scientifiques.

LA RESTAURATION RÉDUIT « LES FUITES »

La restauration des paysages forestiers du paysage candidat permet d’éviter le transfert des activités de déboisement des forêts vers d’autres emplacements (« fuite »), ce qui engendre une hausse nette de la surface du paysage forestier.

COMMENTAIRE

« bonnes pratiques » font référence dans ce contexte aux approches de ▪▪ Les restauration des paysages forestiers étayées par la recherche scientifique

et/ou l’expérience locale et ayant fait leurs preuves dans la facilitation de la restauration. Dans certaines régions, des indications écrites sur les « bonnes pratiques » sont disponibles dans les universités, ONG ou agences de vulgarisation, mais pas dans d’autres. Pour une restauration active, il faut orienter la conception technique sur les aspects tels que la préparation du site, la sélection des espèces, l’espacement des arbres et les facteurs de maintenance. Pour une restauration passive, il faut orienter la conception technique sur les aspects tels que la manière de supprimer les pressions qui empêchent la régénération naturelle des arbres (par ex. le bétail, les incendies). Les plans de restauration doivent prendre en compte les prévisions du changement climatique pour intégrer le facteur climatique.

▪▪ ▪▪ ▪▪ restauration des paysages forestiers dans le paysage candidat risque de ▪▪ Laprovoquer le transfert, « l’exportation » ou « l’externalisation » vers d’autres ▪▪

▪▪

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WRI.org

régions ou d’autres pays de ces activités responsables de la déforestation, de la dégradation des forêts ou qui maintenaient les arbres à l’écart du paysage candidat. Bien que ces « fuites » puissent engendrer une hausse de la surface forestière dans le paysage candidat, cela pourrait engendrer une perte de la surface forestière dans d’autres régions. D’un point de vue global, cette perte pourrait annuler en partie, voire totalement, le gain brut de forêt dans le paysage candidat. Par exemple, Meyfroidt et Lambin (2011) retracent une analyse du déplacement de l’utilisation des terres déclenché par la restauration de la forêt dans sept pays confrontés à une transition forestière au cours des dernières décennies (Bhoutan, Chili, Chine, Costa Rica, Salvador, Inde et Vietnam). Depuis l’avènement de la régénération nette de la forêt dans ces sept pays, une surface équivalente à 22 % de leur surface forestière restaurée a subi un déplacement de l’utilisation des terres dans d’autres pays. Cette surface déplacée a augmenté de 52 % entre 2003 et 2007. Une portion (non spécifiée) de ce déplacement a déclenché la déforestation. Les exemples historiques de restauration des paysages forestiers évalués au cours de l’élaboration de ce Diagnostic n’avaient pas mis en place des mesures pour limiter les fuites. Progresser tout en limitant les fuites constituera un important facteur clé de succès pour que la restauration des paysages forestiers conduise à une hausse globale nette de la surface forestière et de sa qualité.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA RÉPONSE

QUESTION(S) DE SUIVI

Le plan de restauration des forêts du paysage candidat est-il basé sur les bonnes pratiques et intègret-il les meilleures approches disponibles adaptées au changement climatique et les meilleures données scientifiques ?

Si « non », quels sont les éléments manquants dans le plan ?

Le processus de restauration des paysages forestiers dispose-t-il de mesures en place (par ex. politiques, pratiques, mesures d’incitation, améliorations du rendement) qui limitent les fuites ou se déroule-t-il de manière à limiter les fuites ?

Si « non », quelles sont les mesures manquantes dans le processus de restauration ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LES FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS

un plan de restauration ▪▪ Développer des paysages forestiers étayé par les

▪▪

meilleures données scientifiques et prenant en compte le changement climatique. Réviser les plans de restauration des expériences de restauration ayant porté leurs fruits dans d’autres régions pour se familiariser avec les bonnes pratiques.

des mesures permettant ▪▪ Introduire d’augmenter la productivité par

▪▪

hectare de cultures, d’élevage de bétail ou de bois issus des terres agricoles et forestières existantes. Introduire des mesures permettant de réduire la demande en produits agricoles, bétail ou bois.

Le diagnostic de restauration

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Tableau 4 |

N. RETOUR D’EXPÉRIENCE

M. MESURES D’INCITATION ET FINANCEMENT

CARACTÉRISTIQUE

M  ettre en œuvre : des capacités et des ressources existent et sont mobilisées efficacement pour mettre en œuvre la restauration des paysages forestiers sur le terrain (suite)

FACTEUR CLÉ DE SUCCÈS

LES MESURES D’INCITATION POSITIVES ET LES FONDS POUR LA RESTAURATION L'EMPORTENT SUR LES MESURES D’INCITATION NÉGATIVES EN FAVEUR DU STATU QUO.

DÉFINITION

Du point de vue du gestionnaire des terres, les incitations financières et les fonds en faveur de la restauration du paysage candidat existent et sont suffisants pour l'emporter sur les incitations financières destinées aux activités empêchant la régénération des arbres.

COMMENTAIRE

mesures d’incitation « positives » sont celles qui encouragent la restauration ▪▪ Les des paysages forestiers. Elles comprennent notamment (sans toutefois s’y

▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

LES MESURES D’INCITATION ET LES FONDS SONT FACILEMENT ACCESSIBLES.

Les incitations financières et les fonds en faveur de la restauration dans le paysage candidat sont disponibles sans lourdeurs administratives ou bureaucratiques excessives pour les gestionnaires des terres ou les communautés concernées.

UN SYSTÈME EFFICACE D’ÉVALUATION ET DE SUIVI DES PERFORMANCES EST EN PLACE.

Un système de suivi des progrès réalisés et d’évaluation de l’impact de la restauration dans le paysage candidat existe.

Dans certaines situations, les incitations financières et les fonds en faveur de la restauration sont disponibles mais y accéder peut s’avérer difficile. Par exemple, la disponibilité du financement n'est pas suffisamment annoncée, le processus de candidature peut être trop technique pour les petits propriétaires terriens, la quantité de documents administratifs peut être trop bureaucratique et les critères d’éligibilité peuvent exclure une grande partie des gestionnaires des terres nécessaires à une restauration à grande échelle.

systèmes de suivi des performances sont absents dans la plupart ▪▪ Les des exemples historiques. Cependant, les décideurs actuels étant de

▪▪ ▪▪

LES PREMIÈRES VICTOIRES SONT COMMUNIQUÉES.

Les premiers succès de la restauration dans le paysage candidat sont communiqués aux parties prenantes.

WRI.org

plus en plus habitués au suivi des performances, avoir ce type de systèmes sera un facteur clé de succès important dans le futur. Le suivi peut notamment se porter sur (sans toutefois s’y limiter) le nombre d’hectares en cours de restauration, les taux de survie des arbres et les avantages quantifiés dont bénéficient la population et la faune et la flore. Les systèmes d’évaluation et de suivi peuvent employer la télédétection, le suivi sur le terrain par la production participative (avec l’aide de bénévoles de la communauté et d’ONG, et de technologies d’information et de communication modernes) et des études sur la population du paysage candidat.

et communiquer publiquement les premiers succès ou ▪▪ Obtenir « premières victoires » peut aider à maintenir la dynamique du

▪▪ ▪▪

20

limiter) : allocations, emprunts, avantages fiscaux (sur les intrants, extrants ou le financement de la restauration), dépenses gouvernementales directes (par ex. subventions, politiques de passation de marchés), paiements pour des services écosystémiques ou marchés privés des biens et services. Les mesures d’incitation « négatives » sont celles qui empêchent la régénération des forêts ou des arbres sur un paysage. Elles comprennent notamment (sans toutefois s’y limiter) : allocations, emprunts, avantages fiscaux et dépenses gouvernementales directes pour soutenir les secteurs de l’élevage, de l’agriculture et de l’extraction. Dans certaines circonstances, des mesures d’incitation positives et négatives sont présentes simultanément mais si les dernières l’emportent sur les premières, la restauration ne se produira probablement pas à grande échelle réelle. Prendre en compte non seulement le montant mais également la durée du financement et des mesures d’incitation. Les mesures d’incitation et les financements font partie du thème « mettre en œuvre » (et non pas du thème « favoriser ») puisqu’ils font référence à des flux de trésorerie destinés aux gestionnaires des terres de manière à influencer la mise en œuvre des mesures de restauration des arbres.

programme, à recruter davantage d’engagements, à déclencher sa reproduction dans d’autres paysages, à consolider le soutien politique et à maintenir le financement externe. Les visites entre agriculteurs ou gestionnaires des terres sont une approche qui semble fonctionner pour la communication des succès. Si votre voisin a vécu une expérience positive avec la restauration, alors il est probable que vous adoptiez les mêmes pratiques. Afficher des images « avant » et « après » et tirer parti des sites de démonstration sont des moyens efficaces de présenter les progrès réalisés.

RÉPONSE QUESTION DE DIAGNOSTIC

Les mesures d’incitation et les fonds en faveur de la promotion de la restauration compensent-ils ceux qui empêchent la régénération des arbres du point de vue des gestionnaires des terres dans le paysage candidat ?

OUI

EN PARTIE

NON

REMARQUES SUR LA RÉPONSE

QUESTION(S) DE SUIVI

Quelles sont les mesures d’incitation positives et négatives pertinentes ? Quelle est l’ampleur de ces mesures d’incitation du point de vue d’un gestionnaire des terres (par ex. USD/ hectare) ?

RÉPONSE(S) DE SUIVI

EXEMPLES DE STRATÉGIES PERMETTANT DE COMBLER LES ÉCARTS DANS LES FACTEURS CLÉ DE SUCCÈS

des mécanismes finan▪▪ Introduire ciers dédiés à la restauration des paysages forestiers, tels que : ▪▪▪▪ Subventions Prêts à faibles intérêts fiscaux (sur les intrants, ▪▪ Avantages extrants ou le financement de la restauration) gouvernementales ▪▪ Dépenses directes gouvernementales de ▪▪ Politiques passation de marchés des services écosys▪▪ Paiement témiques (par ex. eau, carbone) ou réduire les mesures ▪▪ Supprimer d’incitation qui découragent la régénération de la forêt ou des arbres

Les incitations financières et les fonds destinés à la promotion de la restauration dans le paysage candidat sont-ils facilement disponibles pour les gestionnaires des terres ou les communautés concernées ?

Si « non », quels sont les obstacles empêchant d’y accéder ?

Le paysage candidat a-t-il d’un système de suivi des performances en place pour la traçabilité et l’évaluation de la progression de la restauration ?

Si « oui », des données de référence ontelles déjà été recueillies ? Si « non », quels sont les aspects manquants du système de suivi des performances ?

Les premiers succès de la restauration dans le paysage candidat sont-ils communiqués ?

Si « oui », comment les succès sont-ils communiqués (par ex. par quel moyen) ? Si « non », quels sont les moyens disponibles qui peuvent être utilisés ?

la disponibilité des ▪▪ Annoncer mesures d’incitation et des fonds. une aide administrative ▪▪ Proposer aux gestionnaires des terres pour

▪▪

faire une demande d’aide financière et de fonds. Réduire les démarches administratives des demandes d’aide financière.

que possible, établir ▪▪ Autant une référence (par ex. photos,

▪▪

imagerie satellite, données sur les hectares et autres mesures de l’état du paysage) pour pouvoir faire des comparaisons de l’évolution dans le temps. Développer un système de suivi des performances et le mettre en œuvre (y compris le suivi par télédétection et le suivi participatif sur le terrain).

Communiquer publiquement la progression de la restauration, les expériences réussies et les leçons apprises. S’assurer que les expériences ont un lien avec les publics cibles (par ex. images de la progression, exemples d’avantages dont bénéficie la population).

Le diagnostic de restauration

21

Étape n° 3 : Identification des stratégies pour traiter les facteurs manquants La troisième étape aborde les facteurs clés de succès manquants, c’est-à-dire ceux signalés comme étant « pas en place » ou seulement « partiellement en place ». À cette étape, les utilisateurs procèdent à un brainstorming, proposent des politiques, mesures d’incitations, pratiques et autres interventions et les enregistrent en vue de résoudre la question des facteurs clés de succès manquants dans le paysage candidat. L’objectif est d’identifier des stratégies pour optimiser les chances de réussite de la restauration. Les utilisateurs peuvent procéder à un brainstorming et délibérer des éventuelles stratégies et actions en s’appuyant sur leurs connaissances et la contribution des autres. À cette étape, nous recommandons aux utilisateurs de :

▪▪ ▪▪ ▪▪ ▪▪

▪▪

Admettre que certaines stratégies peuvent aborder plus d’un facteur clé de réussite. Étudier les stratégies visant des secteurs extérieurs aux forêts, tels que l’agriculture. S’assurer que chaque stratégie ou action, une fois entièrement exprimée, comprend des éléments de bonnes pratiques sur le déroulement : qui fera quoi, pourquoi, d’ici quand et comment. Envisager l’application de critères pour hiérarchiser les priorités des stratégies. Ces critères comprennent notamment, sans toutefois s’y limiter, l’urgence, la facilité de mise en œuvre, le coût, la chronologie (par ex. il peut s’avérer nécessaire de sécuriser la tenure des ressources avant que les avantages au niveau local de la restauration ne puissent être atteints), et les considérations géographiques (par ex. le désir d’élargir les efforts à l’ensemble d’une nation plutôt qu'à une région plus petite). Prendre en considération les processus politiques en cours présentant des opportunités stratégiques et réalisables pour une influence à court terme. Certaines des stratégies proposées peuvent exiger des réformes politiques et législatives.

Pour stimuler les idées, les utilisateurs peuvent se reporter à la colonne « Exemples de stratégies » dans les tableaux 2, 3 et 4. Bien qu’elle ne soit pas exhaustive, cette colonne souligne un certain nombre de stratégies tirées d’exemples historiques et autres. L’outil Excel apporte également ces informations, avec un espace libre pour saisir les idées. 22

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WRI prévoit de modifier l’outil Excel au fil du temps et de l’améliorer. En gardant cela en tête, nous invitons les utilisateurs à partager les stratégies supplémentaires qu’ils identifient, développent ou mettent en œuvre pour pouvoir les ajouter à l’outil Excel en ligne Diagnostic de restauration. Ainsi, les futurs utilisateurs bénéficient de l’expérience d’une communauté mondiale de restauration croissante. Le site internet www.wri.org/restorationdiagnostic comprend une adresse e-mail à laquelle les utilisateurs peuvent envoyer leurs idées. Une fois les stratégies identifiées, les utilisateurs jugeront probablement nécessaire de les hiérarchiser, à savoir, lesquelles entreprendre et à quel moment. Certaines stratégies peuvent avoir plus d’impact que d’autres, certaines peuvent s’avérer plus longues à réaliser, et les utilisateurs peuvent disposer de ressources humaines, financières et politiques limitées. Selon leurs aspirations et leurs contraintes, les utilisateurs peuvent prendre en considération un ou plusieurs des critères suivants lors de la hiérarchisation des stratégies :

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Urgence de combler l'écart. Chronologie nécessaire pour combler l’écart (par ex. un écart spécifique comme une tenure non claire doit être traitée afin de pouvoir traiter les autres écarts avec succès). Facilité opérationnelle de la mise en œuvre de la stratégie. Facilité politique à mener cette stratégie. Coût de mise en œuvre de la stratégie. La période nécessaire à la mise en œuvre de la stratégie (par ex. les utilisateurs peuvent souhaiter exécuter en priorité les stratégies ayant des délais de réalisation ou de démarrage longs).

Réflexions finales L’histoire montre que la restauration des paysages forestiers à grande échelle est possible. La restauration s’est produite par le passé ; elle peut à nouveau se produire. Nous aspirons à ce que le monde fasse des progrès au cours des deux prochaines décennies en réalisant la plus grande partie de cette opportunité. En général, les générations se souviennent d’une ou deux réalisations déterminantes et transformatives. Puisse le monde se souvenir de notre époque dans 50 ans et dire que ce fut la génération de la restauration.

Le diagnostic de restauration

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RÉFÉRENCES

REMERCIEMENTS

Meyfroidt, P., et E. Lambin. 2011. « Global Forest Transition: Prospects for an End to Deforestation. » Annual Review of Environment and Resources 36 : 343–371.

Les auteurs remercient leurs homologues de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) pour la révision du projet de publication, leur aide dans l’application des versions préliminaires du diagnostic dans les contextes nationaux et leur aide dans son perfectionnement pour l’intégrer dans le cadre ROAM. Nous remercions plus particulièrement Stewart Maginnis, Carole Saint-Laurent et Miguel Calmon.

Searchinger, T., C. Hanson, J. Ranganathan, B. Lipinski, R. Waite, R. Winterbottom, A. Dinshaw, et R. Heimlich. 2013. Creating a Sustainable Food Future: Interim Findings. Washington, D.C. World Resources Institute.

À PROPOS DES AUTEURS Craig Hanson est le Directeur mondial des programmes sur l’alimentation, les forêts et l’eau du World Resources Institute. Contact : [email protected] Kathleen Buckingham est une associée de recherche au sein du programme sur les forêts du World Resources Institute. Contact : [email protected] Sean DeWitt est le Directeur de l’Initiative Mondiale pour la Restauration, World Resources Institute. Contact : [email protected] Lars Laestadius est chercheur principal, World Resources Institute. Contact : [email protected]

Les auteurs remercient les personnes suivantes pour leurs précieux conseils et leurs examens critiques du corps du rapport : Pedro Brancalion (École d’agriculture de l’Université de São Paulo), Robin Chazdon (Université du Connecticut), Christopher Delgado (WRI), Free de Koning (WRI), Todd Gartner (WRI), Alan Grainger (Université de Leeds), Duncan Gromko (Banque Interaméricaine de développement), Florence Landsberg (WRI), Peter Ndunda (Fondation William Jefferson Clinton), Sâmia Nunes (Imazon), Chris Reij (WRI), Nigel Sizer (WRI), Peter Veit (WRI), Lauren Goers Williams (WRI) et Robert Winterbottom (WRI). Nous remercions Nicholas Cunningham, Duncan Gromko, John Hensley, et Benjamin Smith pour avoir mis à l'épreuve une première version préliminaire du diagnostic dans la forêt Atlantique au Brésil et Bo Li, Diane French, Emily Olsson et Marie-Sophie Schwarz pour avoir mis à l'épreuve une version préliminaire du diagnostic à l’École des Études internationales avancées à l’Université Johns Hopkins. La publication a été améliorée par l’examen minutieux de Daryl Ditz. Nous remercions Allison Meyer pour la gestion du processus de révision de la publication, Emily Schabacker pour l’édition stylistique et Robert Livernash pour le travail éditorial et la correction d’épreuve. En outre, nous remercions Carni Klirs pour la mise en page et la conception de la publication, et Sarah Weber, Jayson VanBeusichem et Hyacinth Billings pour leur examen minutieux et pour avoir comblé les lacunes d’édition. Pour cette publication, WRI doit beaucoup au généreux soutien financier du Ministère fédéral de l’environnement d’Allemagne ; de l’International Climate Initiative de la Conservation de la nature et la Sûreté nucléaire ; du Ministère du climat et de l’environnement du Royaume de Norvège ; et du Ministère des affaires étrangères des Pays-Bas. Cette publication représente uniquement les opinions des auteurs. Ce document est la synthèse analytique de la version 1.0.

CRÉDITS PHOTO Photo de couverture, Aaron Minnick/WRI ; page ii, James Anderson/WRI ; page 5 Ollivier Girard/CIFOR ; page 23, Bruno Locatelli/CIFOR.

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À PROPOS DU WRI Le World Resources Institute est une organisation de recherche mondiale qui transforme de formidables idées en des réalités au confluent de l’environnement, des opportunités économiques et du bien-être humain. Notre défi Les ressources naturelles sont le fondement des opportunités économiques et du bienêtre humain. Aujourd'hui toutefois, nous épuisons les ressources de la Terre à un rythme insoutenable, ce qui compromet les économies et la vie des personnes. Les populations dépendent d'une eau propre, de terres fertiles, de forêts saines et d’un climat stable. Des villes viables et une énergie propre sont essentielles pour une planète durable. Nous devons faire face à ces défis mondiaux urgents au cours de la prochaine décennie. Notre vision Notre vision est celle d’une planète équitable et prospère grâce à la gestion rationnelle des ressources naturelles. Nous aspirons à créer un monde où les actions des gouvernements, des entreprises et des communautés s’associent pour éliminer la pauvreté et protéger un environnement naturel pour tous. Notre approche COMPTER Nous commençons par les données. Nous menons des recherches indépendantes en nous appuyant sur les dernières technologies pour élaborer de nouvelles idées et des recommandations. Notre analyse rigoureuse identifie les risques, dévoile les possibilités et présente des stratégies intelligentes. Nous concentrons nos efforts sur les économies influentes et émergentes où l’avenir de la durabilité sera déterminé. CHANGER Nous nous servons de nos recherches pour influencer les politiques gouvernementales, les stratégies commerciales et l’action de la société civile. Nous testons des projets avec les communautés, les entreprises et les organismes gouvernementaux afin de bâtir une base de preuves solides. Ensuite, nous travaillons avec des partenaires pour apporter sur le terrain des changements qui réduisent la pauvreté et renforcent la société. Nous engageons notre responsabilité pour des résultats concrets et durables. METTRE À L’ÉCHELLE Nous ne réfléchissons pas à petite échelle. Après les tests, nous travaillons avec des partenaires pour adopter et étendre nos efforts aux niveaux régional et mondial. Nous nous engageons auprès des décideurs pour mener à bien nos idées et intensifier notre influence. Nous mesurons le succès via des actions des gouvernements et des entreprises qui améliorent la vie des gens et soutiennent un environnement sain.

Chaque rapport du World Resources Institute correspond à un traitement académique et opportun d’un sujet d'intérêt public. Le WRI assume la responsabilité de choisir les sujets d’étude et de garantir à ses auteurs et à ses chercheurs la liberté d’enquêter. Il sollicite également des orientations auprès de groupes consultatifs et d’examinateurs experts, desquelles ils tiennent compte. Sauf indication contraire, toutefois, toutes les interprétations et conclusions présentées dans les publications du WRI sont celles des auteurs. Droits d'auteur 2017 World Resources Institute. Cette œuvre est sous licence Creative Commons Attribution 4.0 International License. Vous pouvez consulter la licence sur http://creativecommons.org/licenses/by/4.0/.

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