Laurent-Clément

est fait Chevalier de la Légion d'Honneur sur son lit de mort en présence de son père. Tout au long de ... fils de Laurent et Jeanne Rose LAPORTE, petit-fils de ...
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Une famille exceptionnelle installée au Cayrol : Le père instituteur et deux de ses fils l’un chanoine l’autre médecin, tous les 3 titulaires de la Légion d'Honneur. Urbain Clément CAMBOURNAC (06/06/1856 Paris II – 25/01/1945 Le Cayrol), fils de Laurent et Jeanne Rose LAPORTE, petit-fils de Pierre Jean et Anne CONSTANS, bien que né à Paris, se marie en Aveyron le 23/09/1880 à Montpeyroux avec Rose Marie de LAPARRA. Il décide de s'installer au Cayrol comme instituteur. Avec Rose Marie ils auront 6 enfants, 2 garçons et 4 filles, mais aucune postérité ensuite. Ses mérites lui ont valu d'être fait Chevalier de la Légion d'Honneur et Officier d'Académie.

Urbain Clément, Rose Marie et leur fils Clément Laurent au cours d'une permission au début de la Grande Guerre.

Urbain Clément CAMBOURNAC (22/01/1885 – 20/01/1970) était prêtre et chanoine (Consécration sacerdotale et premières messes les 23/12/1911 à Layrac et 25/12/1911 au Cayrol). Aumônier officiel des Chasseurs Alpins de France, son attitude extraordinaire pendant la Grande Guerre, où il œuvra comme aumônier et brancardier, lui a valu la Légion d'Honneur, la Médaille Militaire et la Croix de Guerre 1914-1918. 'SERVIR‘ a toujours été sa devise. Figure du monde sportif gymnique, il organisa de très nombreux rassemblements sportifs pour les jeunes. Il termina sa vie à Villeneuve-sur-Lot. L'ensemble de ses carrières militaires, religieuses et sportives lui valurent d'être plus tard promu Officier de la Légion d'Honneur. Ses dernières paroles : "D'avance je vous offre mon bon maître tout ce que j'ai et ce que je suis. Disposez de moi à votre gré, que ce soit maintenant, que ce soit plus tard, peu m'importe Pourvu que je meure dans votre amour, je ne demande rien d'autre. Dans le baiser du Seigneur, c'est-à-dire en vous étreignant, ô mon bon maître. Et que ma mort soit mon dernier acte d'amour, le meilleur si possible de tous mes actes d'amour. Ainsi soit-il." et il s'éteignit ….

Laurent Clément CAMBOURNAC (08/05/1892 – 21/12/1916), avait décidé de se vouer à la médecine quand la Guerre éclate. Il effectue une Guerre admirable qui lui vaudra décorations, citations et éloges. Médecin aide-major de 2ème classe à la 37ème division, il est blessé à Verdun (côte du Poivre) le 15 décembre 1916, et décède à Revigny le 21 décembre 1916, célibataire. "Mort pour la France", il est titulaire de 4 citations à l'ordre du corps d'armée (16/6/1915, 15/11/1915, 20/7/1916 et 19/12/1916), de la Croix de guerre 1914-1918 (3 palmes et 1 étoile). Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur sur son lit de mort en présence de son père. Tout au long de la Guerre, il a tenu un carnet de route qui lui a survécu et qui a pu être récupéré il y a quelques années auprès d'un ami de la famille. Il a aussi laissé de nombreuses lettres qu'il adressait à ses parents, à son frère, le chanoine Urbain Clément, à sa sœur Laurentine et à ses camarades de l'Ecole de médecine.

Son nom est porté sur le monument aux morts du Cayrol, à la faculté de médecine de Bordeaux et aussi à la faculté catholique de Lille. "Grièvement atteint au cours d’une reconnaissance dans le secteur d’attaque le 15 décembre 1916, a rejoint le relais avancé du groupe et n’a consenti à se laisser évacuer que le 16 décembre". Conscient de sa mort prochaine, il écrit, le 21 décembre à 8h ½ à Revigny, sur son lit de mort, à sa sœur Laurentine : "Votre Clément aura eu la plus belle mort que l’on puisse rêver, celle qui survient dans l’accomplissement du devoir ; mon sang aura été versé pour le soulagement des vaillants qui défendent notre sol … A vous tous, je donne rendez-vous au ciel [où], je penserai à vous, je prierai pour vous". Deux jours plus tard, il s’éteint, emporté par une gangrène gazeuse. Lors de sa ré-inhumation au Cayrol, le 24 septembre 1922, parmi les nombreux discours, l'Abbé Desgranges, un des maîtres de la parole catholique et une des intelligences les plus vigoureuses qui se puissent rencontrer servie par une éducation littéraire de premier ordre, lui-même aumônier de la 34ème division, lui a rendu un vibrant hommage dont il est cité un court passage pour, en quelques lignes, dire qui était Laurent-Clément :

" … blessé le 15 décembre 1916, au cours d’une reconnaissance devant Verdun, un matin d’attaque, il refuse énergiquement de se laisser évacuer. Il n’abandonne pas ses zouaves sur le champ de bataille. Il continue de les assister, supportant avec un sourire calme, sa fièvre et sa souffrance. Il demeure ainsi deux jours et une nuit et c’est seulement lorsque le combat est achevé et que les blessés ont été évacués, qu’il consent à aller lui- même dans une ambulance. Imprudence héroïque ! Imprudence fatale ! Cette blessure négligée et ce surmenage provoquent la gangrène gazeuse, et il meurt le 21 décembre à l’ambulance de Revigny, victime consciente de son dévouement prémédité … »