L'Agglo Dieppe-Maritime

30 nov. 2009 - projet des engrais sur le port de. Dieppe. Cette issue serait conforme au bon sens et au principe de précaution. En effet, après la terrible catastrophe AZF à Toulouse, l'opinion a découvert que les engrais pouvaient aussi devenir des explosifs mortels et on ne trou- vera aucun responsable lucide pour.
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 1 1 09

dossier

L’Agglo Dieppe-Maritime Métallurgie : dossier

vers une nouvelle dynamique mobilisation pour sauver les emplois Santé Premiers pas vers un centre de P. 4 coordination de cancérologie

euros 22 000

18 000

17 451

16 000

14 000

13 148

12 000

10 000

8 000

Solidarités L’action sociale de la Ville P. 6 face à la crise économique 22 240

20 000

8 766

6 000

4 000

2 000

2007

2008

2009

économie Uralchem : point d’étape P. 9 sur l’avancement du dossier

Animation La 40e Foire aux harengs P. 25 s’annonce géante et flamboyante

Photos : Erwan Lesné

développement économique

Alpine remet les gaz P. 8

sommaire

Journal de bord 09 de novembre 20

Photo : Erwan Lesné

tiers

ville et quar

rger, conseiller

gnie de Daniel Ve

compa , viceSébastien Jumel en la Santé et Annie Navarre-Coulaud visite de à ne ué d’u s lor l délég

-- -- p. 4 -- -- -- -- -- -- -- --

solidarités---------- p. 7 -- -- -- -- -- -- -- -citoyenneté--------onomique------ p. 8 développement éc p. 11 -----------------espace urbain--------rable------------ p. 13 développement du

municipa tablissement, mité médical d’é ital de Dieppe. présidente du Co ychiatrie de l’hôp ps de lon vil pa u ea uv chantier du no

ivités Réforme des collect jet dangereux ro p n u : s  le a ri o it rr te n pour votre quotidie

Photo : Erwan Lesné

rkozy, vient publique, Nicolas Sa Le président de la Ré rritoriales. e des collectivités te rm fo ré la r su er rim de s’exp e remise à plat du n S’il y a nécessité d’un ructures d’interventio st es nt re ffé di s de t fonctionnemen ens, le projet x attentes des citoy au re nd po ré x ieu m toutes pour e reprise en main de un t es té en és pr é ét qui nous a démocratie et isant les poches de br en s, té ivi ct lle co les ée par le litique libérale men dossier de résistance à la po e des services n avec à la clé la cass gouvernement Fillo publics locaux. uant leur r des élus, en dimin En limitant le pouvoi des des départements et au ve ni au tié oi m nombre de Gouvernement poser la politique du im l’Agglo, la ut c ve ave e on un s, mm on co gi vie ré nts élus Après dix-huit mois dee souhaite impulser une nouvelle sition des représenta po op ns Sa s. pp et  14 Die éf p. de pr -lité -- -via les Municipa taire..--- -- -- -- -- -dynamique communau par les habitants. ec, par t les collectivités av en em èr ci an fin nt la En étrang sionnelle, le tiers ion de la taxe profes ss re pp su la e, ville et quar pl em ex entiers de x d’ouvrir des pans oi ch 23 le p.  it fa -t -en -m -ne -- -- -- -Gouver ation, source jeunesse------------services à la privatis s de et ie m no co l’é 24 e de schéma p.  --- -- -- -- -- -- -- ce n. De plus, en matièr n sio fa clu en ex -    d’ on et ti s ité ca al u ég éd d’in patronat la 24 ent urbain, il offre au em pp -- -- -- -- -- -- -- p.  lo -ve --dé -de ---stissements sports- ---r à son profit les inve te lo pi de té ili 25 ib p.  ss s po  des quartier loisirs - animation locaux et régionaux. celle -- -- p. 26 ----talement contraire à -to -t -es -n -io at -nt -ie -or e enu Cette tourism de Dieppois ont sout et es is po ep Di de ité qu’une major ion de la lection de la liste d’un l’é ec e av r 08 20 u s t ar l m en cu er. j’ai l’honneur de dirig e qu he uc Ga s e fondée vou les rendezvraiment ambitieus e rm fo 27 ré e p.  un -ur -po -is Je su - -- -- -- -- -- -- -uveaux droits tre territoires, de no en   ité e ar n lid cè so S la e r su pp ux moyens Die ainsi que de nouvea s, 30 en p.  oy -cit x --au -és e rd acco helons National ent aux différents éc tion et de financem ac d’ tion Sébastien Jumel uce, Directeur de la publica territoriaux. cia Rédaction Pascal L Gar nio  Anto hef asion d’en Rédaction en c t, Cécile Margain men our ne F Hélè , ns aucun doute l’occ bou sa ns ro au us Marie-Hélène Moudoum No ) ront lieu  de Foville (sauf mention es rencontres qui au in Photographies Quentin ha oc tion graphique JBA/ pr cep s Con s de Gro rs uel  lo Sam nque, discuter 06 09 32 28 24. Maquette Ludwig Malbra e Distribution Sonodi, nseils de quartiers. sion Imprimerie Dieppois licitaire HSP/Edisag, 01 55 69 31 00 Hélène Laforêt Impres pub ie Rég 70 dans le cadre des Co  39  , tél. 02 35 06

L’Agglo : vers une nouvelle dynamique

ou

2

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Criee © Patrick Rim

sommaire - édito du maire

évènement

Maillots Rédaction 24, rue des -460X.  2009 - (05-09) ISSN 1141 Dépôt légal novembre

ire de Dieppe,

ma   Sébastien Jumel    rtement pa Dé du résident vice-p

Photo : Erwan Lesné

L’intérêt pour les Dieppois de participer aux Conseils de quartier, et ainsi à la vie locale, fait l’objet d’une campagne d’affichage.

Calendrier des Conseils  de quartier  Pollet / Côteaux / Vieux-Neuville 9 novembre à 18h,   salle Pierre Curie à Neuville,  Neuville / Puys 16 novembre à 18h,   salle de spectacle du Drakkar  centre ville / Saint-Pierre / Chanzy 23 novembre à 18h, salons de l’Hôtel de Ville  Val Druel 30 novembre à 18h, restaurant scolaire Sonia Delaunay  Janval / les Bruyères 4 décembre à 18h, Maison Jacques Prévert

Votre avis compte.   Participez aux Conseils de quartiers ! Cinq Conseils de quartier vont offrir aux Dieppois une nouvelle opportunité de participer et de s’impliquer dans la vie locale. Qu’il s’agisse d’améliorer la sécurité à la sortie des écoles, de discuter d’aménagements programmés près de chez vous ou de co-élaborer des projets à l’échelle plus large de la ville, en matière de déplacements par exemple, l’avis de chaque Dieppois compte ! Tel est en substance le message délivré aux Dieppois par la Municipalité, en vue de la création des Conseils de quartier. Les premières assemblées qui lanceront ces nouvelles instances de participation des habitants sont programmées du 9 novembre au

4 décembre. Cinq secteurs ont été définis, tenant compte des caractéristiques des quartiers de la ville et des convergences d’intérêt possibles : Janval / Les Bruyères, centre ville / St-Pierre / Chanzy, Pollet / Côteaux / Vieux-Neuville, Puys / Neuville, Val Druel. Tous les habitants sont invités à y participer. Car ces Conseils de quartier, qui constituent une nouvelle étape importante de la démarche de démocratie locale initiée il y a un an par la Municipalité, offrent à chacun, habitant ou acteur local, l’opportunité de

participer à la vie publique de la cité. « Nous considérons que pour bien vivre la ville ensemble, il faut l’imaginer ensemble, affirme Béatrice Delandre, adjointe au Maire. C’est notre conception de la politique : concevoir avec et pour les habitants ! ». Autrement dit, les Dieppois sont appelés à s’impliquer plus fortement dans la vie locale, pour enrichir l’analyse des élus et leur connaissance du terrain, nourrir les décisions du Conseil municipal de leur expertise quotidienne, et être force de proposition.

3

point de vue de l’élu

Daniel Verger 

solidarités

conseiller municipal délégué à la Santé

« Tout ce qui permet de développer l’offre au niveau des soins est bon pour la population. La mise en place d’un centre de coordination de cancérologie va dans ce sens et nous ne pouvons que nous réjouir de cette avancée pour les Dieppois. Cette structure est une nécessité pour appliquer le plan national de lutte contre le cancer. Les trois établissements de santé vont devoir travailler conjointement pour offrir aux Dieppois des soins plus adaptés et plus accessibles » .

Repères

4

Le 3C Caux Maritime est une association régie par la loi du 1er janvier 1901. Son siège se situe au Centre hospitalier de Dieppe, Pavillon Le Trividic. Le bureau est composé de six membres, à raison de deux pour chaque établissement de santé signataire de la convention. Les établissements de soins du territoire de santé de Dieppe participant à la prise en charge de patients atteints de cancer peuvent également devenir adhérents. Pour un fonctionnement harmonieux, le recrutement d’un qualiticien est en cours.

La lutte contre le cancer s’intensifie à Dieppe Les trois établissements de santé dieppois ont signé une convention pour la mise en place d’un centre de coordination de cancérologie.

L

e cancer est la première cause de mortalité en France avec 145 000 décès par an. La lutte contre ce fléau est devenue une des priorités nationales en matière de santé. Le deuxième plan cancer a d’ailleurs été instauré au début de l’année. Une de ses soixante-dix mesures stipule de mettre en place les conditions d’une coordination systématique des acteurs de soins par la généralisation des réseaux de cancérologie et par une régulation graduée des structures de soins. En clair, les établissements de santé d’un territoire doivent s’unir pour travailler conjointement afin d’offrir des soins de qualité et adaptés aux patients atteints d’un cancer. « La bonne médecine aujourd’hui se fait à plusieurs, concède Yves Bloch, directeur du Centre hospitalier de Dieppe. Mutualiser les moyens et les effectifs pour offrir aux patients de meilleurs soins est important dans la lutte contre le cancer. Le 3C (ndlr : centre de coordination de cancérologie), va ainsi permettre à des personnes parfois en concurrence de coopérer dans le sens de la santé publique ». Les trois établissements de santé dieppois qui ont signé le mercredi

Joël Le Long pour les Aubépines,  incent Lecomte pour Mégival, V Sébastien Jumel en tant que président du conseil d’administration de l’hôpital, et Yves Bloch pour le centre hospitalier de Dieppe ont signé une convention pour la mise en place d’un centre de coordination de cancérologie.

23  septembre une convention pour la mise en place de ce centre de coordination de cancérologie s’accordent aujourd’hui à dire que même si certaines activités sont communes, la concurrence n’est pas de rigueur. Certains sont déjà spécialisés dans un domaine particulier et pour le reste « la diversité de l’offre est une bonne chose pour les patients, commente Vincent Lecomte, directeur de la Clinique Mégival. Ils auront ainsi la liberté de choisir leur praticien et le site où ils souhaitent être soignés ».

Une volonté de travailler ensemble Le 3C aura également pour vocation d’être un lieu de rencontre, d’échange et de réflexion commune concernant les pathologies et leurs traitements. « La volonté de travailler ensemble est présente et s’exprime fortement par la signature de cette association. En revanche, ce qui compte maintenant, c’est de faire travailler ensemble les

trois établissements de santé dans une logique de prise en charge globale du patient », souligne Sébastien Jumel, maire de Dieppe et président de la Conférence sanitaire du territoire. L’un des objectifs de la mise en place d’un 3C est effectivement d’offrir aux patients une orientation conforme à la pathologie et aux soins nécessités. L’hôpital, la clinique des Aubépines et Mégival sont en capacité de répondre favorablement à cette démarche. Cependant, de nombreux patients préfèrent encore être soignés à Rouen ce qui implique plus de transports et de fatigue, peu compatibles avec un traitement contre le cancer. « Les Dieppois ne sont pas forcés d’aller à Rouen se faire soigner, souligne le Dr Joël Le Long, directeur de la clinique des Aubépines. Nous avons les mêmes traitements ici et des praticiens aussi qualifiés. Et cela ne coûte pas plus cher, au contraire ».

Justifier la mise en place d’un centre de radiothérapie Bien entendu, les opérations lourdes et les transplantations se feront toujours au CHU de Rouen, mais la majorité des pathologies cancéreuses sont soignées au moins dans l’un des trois établissements de santé dieppois. A long terme, l’effet de concentration des établissements possible grâce au centre de coordination de cancérologie permettrait de justifier la mise en place d’un centre de radiothérapie afin de compléter l’offre de soin. Plus le nombre de patients traités à Dieppe sera élevé, plus celui-ci sera légitime.

Solidarité avec les enfants du monde Un collectif propose débats et animations pour rendre visibles les droits de l’enfant, encore trop souvent à géométrie variable.

La Déclaration des droits de l’enfant fêtera ses vingt ans le 20 novembre. C’est donc le thème retenu pour la Semaine de la solidarité internationale organisée chaque année en France la troisième semaine de novembre. Sur la région dieppoise, le Collectif Dieppe solidarité internationale, qui regroupe une trentaine d’associations - associations locales comme Yakaar, Fes enfance solidarité, Oxygène… - et des relais d’organisations de dimension nationale comme la Croix rouge ou les Clubs service, s’est créé. Ses buts : relayer la Semaine de la solidarité internationale, mais aussi créer des liens entre associations et mutualiser les moyens. Une partie des fonds récoltés durant cette opération servira à financer une action d’un des membres du collectif. Du 17 au 22 novembre, à l’initiative du Codsi, débats, expositions, marchés solidaires… seront dédiés aux droits de l’enfant et à la solidarité, permettant ainsi de mêler action et réflexion.

Programme  17 novembre, salle P. Lingois, 20h30, conférence débat Vingt ans après sa signature, comment la Convention des Droits de l’Enfant est elle appliquée dans le monde ?, entrée libre.  18 novembre, 14h - 17h, salle Lingois. Mur de mots, jeux et ateliers d’expression.  18 novembre, 20h30, soirée cinéma à DSN autour du film Les enfants invisibles. Entrée 4 euros.  19 novembre, 18h - 19h, spectacle poétique sur les valeurs de l’enfant, studio de DSN, entrée gratuite.  20 novembre, 19h, Conservatoire Saint-Saëns. Concert et danses. Entrée gratuite.  22 novembre, 10h - 18h, salle P. Eluard, marché solidaire et exposition. Braderie des enfants du Secours populaire, 14h - 17h, salle P. Curie. Inscription 2 bis rue M. Levasseur le mardi de 9h - 11h , les mercredis et vendredis de 14h - 17h (3 euros la table).

Début de campagne des Restos du Cœur Les inscriptions pour la campagne des Restos du cœur débutent le 10 novembre à 14h. Elles auront lieu le mardi et le jeudi de 14h à 16h30, allée Jacques

Deschamps, près du parc d’activités du Talou. Se munir de justificatifs de ressources. Les Restos ouvriront le 30 novembre pour la distribution.

Pharmacies   de garde  En cas d’urgence, les pharmacies assurent une permanence la nuit et le week-end. La pharmacie de garde est ouverte de 9 h à 22 h. En dehors de ces horaires, il faut impérativement contacter le commissariat de police (02 32 14 49 00) qui préviendra le pharmacien de votre visite. ff4 - 6 et 14 – 17 novembre, pharmacie Rault, 29 quai Henri IV, 02 35 84 22 81. ff7 et 8 novembre, pharmacie Perrotte, 34 avenue C. Nicolle, 02 35 84 39 67. ff9 novembre, pharmacie Guérard, 9 rue V. Feldmann, 02 35 82 15 59. ff10 et 11 novembre, pharmacie Bodard, place du Puits salé, 02 35 84 12 62. ff12 et 13 novembre, pharmacie Lebrun - Marc, 7 bis rue de l’Ancien port à Martin-Eglise, 02 35 04 54 77. ff18 et 20 novembre, pharmacie Petit, 15 place Nationale, 02 35 84 11 20. ff19 novembre, pharmacie Sorel, 30 Grande rue, 02 35 84 11 15. ff21 - 23 et 26 et 27 novembre,   pharmacie de Janval, 37 avenue J. Jaurès, 02 35 84 15 50. ff24 et 25 novembre, pharmacie Saint-Jacques, 32 quai Duquesne, 02 35 84 14 06. ff28 novembre 4 décembre,   pharmacie Legagneur et Moriaux, 42 rue Aristide Briand, 02 35 84 39 32. ff5 et 6 décembre, pharmacie Petit, 15 place Nationale, 02 35 84 11 20. 7 et 8 décembre, pharmacie Sorel, 30 Grande rue, 02 35 84 11 15.

A votre santé

Rencontre avec les jeunes autour de la fête et de la santé. Une journée de prévention intitulée La fête et ses cocktails destinée à faire prendre conscience aux jeunes qu’il était possible de faire la fête tout en préservant sa santé, a été organisée par la Mission locale Dieppe Côte d’Albâtre, le 13 octobre au Casino de Dieppe. Environ cent cinquante jeunes de l’Ifcass, de CFA et de stages de formation ont assisté aux ateliers proposés. L’un d’entre eux, Renaud, vingt-trois ans, a apprécié l’initiative : « Désormais, lorsque j’organiserai une fête, je m’y prendrai autrement. Je m’arrangerai à servir de l’alcool modérément, afin qu’il soit là pour entretenir la convivialité et non pas pour se défoncer. Je veillerai aussi à ce que la musique soit un peu moins forte ». Le témoignage d’un musicien, démontrant la baisse de l’ouie due à une exposition à trop de décibels l’a également surpris. « Et une fois suffit ! », a expliqué le médecin 0RL de l’hôpital.

A l’aide de lunettes spéciales fournies par le Pôle

ressources santé, les jeunes ont pu testé à jeûn, les effets d’une alcoolémie de 1,5 gramme.

Une dizaine d’intervenants provenant du Pôle ressources santé de la Ville, du milieu associatif ou de structures s’occupant d’addiction, comme Emergence ou le Centre de soins spécialisés pour toxicomanes, ont sensibilisé les jeunes à ce que pouvaient leur faire encourir certains comportement à risques : accidents, MST, dépendance… Cependant, pas question d’empêcher la fête. L’objectif était aussi de montrer que l’on peut s’amuser et se faire plaisir sans nuire à sa santé. Pour preuve, les pétillants et appréciés cocktails sans alcool préparés et servis par l’Abordage, le bar du Casino.

Vaccination gratuite Des séances de vaccination gratuite auront lieu le mardi 17 novembre de 17h30 à 18h30 au Centre Albert-Legras (immeuble Vénétie, à Neuville), ainsi que les lundis 9 et 23 novembre de 17h15 à

19h, au centre de vaccination rue Irénée-Bourgois (centre ville). Renseignements auprès du Bureau d’hygiène municipal, en mairie de Dieppe ou par téléphone au 02 35 06 62 20.

5

Interview François Lefebvre, adjoint au maire en charge des Solidarités

« Les aides alimentaires et financières en hausse »

éclairage

Un an après son déclenchement, la crise économique continue de sévir, à Dieppe comme ailleurs. La Municipalité agît localement pour faire face aux conséquences sociales de ce phénomène international. Graph 1

Nombre de personnes aidées

Graph 2

Aides alimentaires

euros

Nombre de personnes

200 000

Graph 3 22 000

211 515

18 000

10 000

11 041

(au 31 août)

projection à fin 2009

4 000

chiffres au 31 août

2 000

2008

2009

13 148

12 000

100 000

10 000

80 000

8 000

60 000

6 000

40 000

4 000

(au 31 août) 8 766

2 000

20 000

2007

2008

2007

2009

2008

2009

Les répercussions de la crise économique se font sentir au niveau local. Elles se traduisent par une augmentation de 42,5% en terme de fréquentation des CCAS (graph. 1) et un niveau d’aides sociales, alimentaires (graph. 2) et financières (graph. 3), accordées par la Ville en nette croissance.  Il semblerait que les demandes d’aide sociale se répercutent de plus en plus au niveau des collectivités locales. Estce le cas à Dieppe ? Nous constatons effectivement ce phénomène. Sur les huit premiers mois de l’année, les demandes d’aide auprès de nos services sociaux atteignaient presque le niveau de l’année 2008.  Quelles en sont les causes ? La crise économique y est pour beaucoup. L’augmentation de la précarité en est le reflet direct. Déjà ressenti fin 2008, ce processus s’est fortement développé en 2009. L’autre problème apparu cette année, c’est le désengagement du Département. Celui-ci a subi une restriction budgétaire assez importante, qui nous fragilise. La Ville de

Dieppe, ainsi que les associations caritatives, ont dû donner plus pour pallier la diminution des aides du Département.

Photo : Erwan Lesné

solidarités

6 000

14 000

(au 31 août)

120 000

11 613

8 000

6

147 046

140 000

12 000

17 451

16 000

160 000

14 000

22 240

20 000

197 827

180 000

16 513

16 000

Aides financières

euros

228 165

220 000

 Vous avez lancé en mai un dispositif d’aide aux salariés victimes de la crise. Quel en est le bilan aujourd’hui ? Grâce à ce dispositif, nous avons pu venir en aide à vingt-trois familles : dix ont pu bénéficier d’une aide concernant les charges liées à l’habitat et treize d’une aide

financière. Ce dispositif est valable jusqu’en décembre, mais il sera très probablement reconduit en 2010. Parallèlement, nous avons mis en place un autre dispositif d’aide lié à la mobilité. Neuf personnes ont bénéficié d’un coup de pouce concernant un projet lié à l’emploi ou à une formation. Par exemple, nous avons participé aux frais de transport d’une personne qui se rendait à Rouen pour une formation liée à un nouveau projet professionnel. Et pour compléter l’offre en matière d’accueil social, d’autres projets municipaux sont en cours d’élaboration. Ainsi, en 2010, une première épicerie solidaire verra le jour aux Bruyères et le Centre social se développera au Val Druel.

Une nouvelle initiative de la Municipalité, menée avec

l’Agence nationale des chèques vacances, a permis à quaranteneuf seniors dieppois, de séjourner une semaine à l’ïle de Ré pour un montant ajusté en fonction de leurs ressources. Ils ont reçu sur place la visite de François Lefebvre, adjoint au maire.

Alors que selon un sondage réalisé par BVA pour le Nouvel Observateur, 60 % des Français estiment que le plus dur de la crise reste à venir, les aides se multiplient pour aider les ménages à faire face. À Dieppe, ce sont les familles avec enfants, souvent monoparentales, qui sont les plus touchées. Toute personne en difficulté sociale suite à la perte d’un emploi ou à un chômage technique, peut s’adresser aux CCAS. Un rendez-vous sera fixé afin d’apporter une solution. Pour tout renseignement, contacter le CCAS de Dieppe au 02 35 06 62 00 ou le CCAS de Neuville au 02 35 06 61 00.

Repères  Les CCAS (centres communaux d’action sociale) de Dieppe et Neuville pourraient enregistrer une augmentation de la fréquentation de l’accueil du public de 42,50 % par rapport à 2008.  Selon les projections établies à partir des huit premiers mois de 2009, l’enveloppe consacrée par la Ville de Dieppe aux aides alimentaires pourrait augmenté de 30 000 euros par rapport à 2007.  De même, le montant des aides financières accordées par la Ville aux bénéficiaires des CCAS pourrait être triplé par rapport à 2007, passant de 8 766 euros à 22 240 euros.

Après vingt-trois années de combat judiciaire, les familles des victimes du Snekkar Arctic ont vu leur préjudice reconnu en même temps que l’honneur de l’équipage a été rendu. Le 17 octobre, salle paroissiale du Pollet, près de deux millions d’euros, versés par les assurances, leur ont été remis. Bernard Malet, le président de l’association des familles du Snekkar Arctic, n’a jamais baissé pavillon. Rappelons que dans la nuit du 20 au 21 février 1986, le Snekkar-Arctic, un bateau appartenant à l’armement Leveau, avait sombré avec dix-huit marins et qu’il a fallu attendre 2008, après dix jugements contradictoires, pour que la cour d’appel de Paris établisse enfin la responsabilité du constructeur et de l’exploitant dans le naufrage.

dans la bonne humeur grâce à Loisirs Amitiés.

Val druel

Jeux en famille(s) Les habitants multiplient les initiatives avec le concours du FPH. Ça joue, ça coud et ça tisse des liens dans les quartiers. La fête des familles organisée par l’association Loisirs amitiés du Val Druel dans le cadre du Fonds de participation des habitants a battu son plein le 18 octobre. Une trentaine de familles, parents et enfants réunis, s’y sont livrés à divers jeu. « Une fête comme celle-ci permet de renforcer les liens entre voisins et au sein d’une même famille », confie Nono, alias Jean Henri, le dynamique président de l’association. La famille Auvray a remporté le concours. Cependant, des lots ont récompensé tous les participants. Le prochain FPH se tisse autour d’un projet couture. Afin de mixer les cultures et de renforcer les liens entre les communautés turques, maghrébines et françaises de souche, des costumes traditionnels seront fabriqués dans le cadre d’ateliers de couture

qui se dérouleront en novembre et décembre au pôle de service du Val Druel et à la Maison des Jeunes de Neuville. Ils donneront lieu à une soirée interculturelle salle Pierre Curie en janvier prochain.

Photo : Erwan Lesné

Snekkarc Arctic : les familles dédommagées

Dieppe a dit  “non” à la privatisation de la Poste

Enfants, parents et même grandsparents se sont retrouvés

citoyenneté

Pour fêter ses quatrevingts dix ans d’habitat solidaire, Habitat 76 a concocté une exposition itinérante qui fait le tour du Département. Celle-ci sera visible au Pôle Camille Claudel du 20 novembre au 10 décembre. Elle aborde l’histoire de l’office, dont le statut a évolué au fil du temps, et ses engagements actuels envers le développement durable. Par ailleurs, afin de témoigner du lien qui unit l’office à ses habitants, Florence Brochoire a réalisé pour le compte d’Habitat 76, une galerie de portraits de locataires et d’agents de la société. Rappelons que l’Office public de l’habitat compte neuf cent deux logements à Dieppe dont cinq cent trente-quatre au Val Druel.

Photo : Erwan Lesné

Habitat 76,   habitat solidaire

Une trentaine de familles du Val Druel ont partagé un après-

midi convivial autour du jeu.

En pratique : Si vous voulez mettre sur pied des projets qui s’inscrivent dans le cadre du FPH, les dossiers de demande de concours sont à retirer auprès du service démocratie locale, 5 bis rue du Mortier d’or (tél. 02 35 06 61 08) ou à télécharger sur le site web www.agora-dieppe.fr

Habitat 76 apporte sa pierre au   Fonds de participation des habitants Souhaitant soutenir le Fonds de participation des habitants, qu’il considère comme un vecteur de renforcement du lien social, Habitat 76 s’est engagé à verser

1 500 euros au Fonds de participation des habitants pour soutenir les actions engagées par ses locataires dans les quartiers où il possède son patrimoine.

Par ailleurs, le bailleur social mobilisera son personnel de proximité afin de promouvoir les actions retenues.

Une consultation populaire a eu lieu dans toute la France du 28 septembre au 3 octobre à l’initiative de nombreuses organisations syndicales et politiques pour permettre aux Français de s’exprimer sur le projet de loi d’ouverture du capital de la Poste. Sur les 4 628 habitants de la région dieppoise qui ont participé à cette votation citoyenne, 4 493 ont manifesté leur hostilité à cette privatisation de la Poste en répondant non, tandis que 111 se sont prononcés en sa faveur. Cette mobilisation traduit l’opposition d’une part massive de la population à la privatisation du service public de la Poste. Les chiffres de participation sur Dieppe sont d’ailleurs élevés si on les compare aux 87 996 votations enregistrées en Haute-Normandie, dont près de 10 000 au Havre. Au cours de la conférence de presse précédant la remise des bulletins et des listes d’émargement à Olivier de Mazières, sous-préfet de Dieppe, Sébastien Jumel, maire de Dieppe, a réaffirmé « le soutien revendiqué, assumé et réfléchi de la Ville de Dieppe au Collectif national contre la privatisation de la Poste » et s’est fermement prononcé pour l’organisation d’un référendum national sur ce sujet.

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Photo : Erwan Lesné

Sept heures de travail sont nécessaires pour l’installer le kit GPL sur deux Clio.

Alpine remet les gaz L’installation de kits GPL sur des Clio fabriquées à Flins relance l’activité chez Alpine.

S

oulagement chez les employés d’Alpine. Après des mois de crise et dixneuf jours de chômage partiel depuis janvier 2009, une nouvelle production redonne de l’air à l’usine. En septembre, le kit d’installation GPL est en effet devenu une des nouvelles spécificités du site dieppois de Renault. Chaque jour, des Clio montées à Flins arrivent pour être équipées. Placé dans le coffre, à la place de la roue de secours, ce kit nécessite sept heures d’installation, entre la préparation, la pose des fils et du calculateur sur le tableau de bord, puis la mise en place du réservoir GPL et du détendeur qui transforme le liquide en gaz. « L’usine de Dieppe a été choisie pour sa capacité d’adaptation, explique Dany Defontaine, responsable communication d’Alpine. Des formations spécifiques ont été délivrées notamment sur le traitement du gaz. Ceci nous a permis d’être opérationnels et de démarrer cette nouvelle activité en seulement neuf semaines ». L’arrivée du GPL apporte à Alpine une bouffée d’air frais, mais également un plus au niveau de savoir-faire et de qualification du personnel. Et la demande est bien

plus forte que celle annoncée fin juillet. Début octobre, la production a triplé. «  Nous avons 5 000 véhicules à équiper d’ici Noël, se réjouit Michel Nicolle de l’Intersyndicale. Nous avons du travail et nous n’allons pas nous plaindre, surtout avant les fêtes de fin d’année. Le moral est là, c’est le principal ! ». Le surplus de production implique une augmentation des effectifs. L’usine a donc réembauché des intérimaires et accueille en complément des salariés de l’usine de Cléon. Ce contrat devrait se prolonger en 2010, au moins pour le premier trimestre. Après, tout dépend de la législation. « Ces Clio sont vendues sur le marché italien où les primes pour les véhicules

écologiques sont plus importantes qu’en France, explique Dany Defontaine. Normalement, en 2010, ces primes devraient s’étendre à d’autres pays européens ». Par ailleurs, un nouveau modèle est en cours d’étude pour remplacer la Clio RS en 2012, mais rien n’est encore défini. « Nous sommes ravis de ce regain d’activité, souligne Patrick Carel de l’Intersyndicale. Le problème c’est que nous ne voulons pas que le GPL soit l’arbre qui cache la forêt. La direction s’est battue pour qu’au deuxième trimestre nous n’ayons plus autant de chômage partiel qu’au début de l’année, mais la production n’est que temporaire. Que va-t-on faire après ? ». Les salariés espèrent des nouvelles rapidement.

Le rendement de l’usine Alpine est

aujourd’hui de 25 clios RS et 70 clios GPL par jour.

La Municipalité a mis les terrains d’entrainements du stade Thoumyre à disposition d’Alpine pour l’extension de son activité. Aujourd’hui, en plus des vingt-cinq Clio RS fabriquées par jour sur le site dieppois, soixante-dix Clio sont équipées en GPL. Celles-ci repartent directement à Flins, mais si la production augmente encore de façon considérable, les terrains du stade Thoumyre pourraient être une solution de dépannage en attendant un développement à long terme.

20 intérimaires embauchés L’installation de kits GPL sur la Clio a permis à Alpine d’embaucher une vingtaine d’intérimaires. L’usine n’avait plus fait appel à eux depuis juillet 2008. Dans le cadre de la solidarité entre usines Renault, vingt salariés de Cléon sont venus en renfort, pour pallier les vingt départs volontaires qui ont eu lieu cette année.

Repères

Photo : Erwan Lesné

développement économique 8

éclairage

Au lancement de cette nouvelle activité fin juillet, il avait été prévu d’adapter au GPL huit Clio par jour. Fin septembre, cette production est passée à vingt-quatre puis à soixante-dix véhicules aujourd’hui.

Uralchem : point d’étape

L’historique  du projet

Uralchem devrait pouvoir s’implanter à Dieppe. L’activité de l’usine de conditionnement d’engrais russes serait simplement soumise à déclaration.

Photo : Erwan Lesné

L

e projet d’installation d’une usine de conditionnement d’engrais russes en bordure du port de commerce vient de franchir une nouvelle étape. Le laboratoire Sadef, agréé au niveau européen pour le respect notamment des normes CE 2003, vient de rendre les résultats de ses analyses. Le produit que la société Uralchem envisage d’importer à Dieppe par voie maritime, un engrais solide fabriqué en Russie, contient 14,8 % de nitrate d’ammonium. « C’est inférieur au seuil fixé à 15,75 %. Ce produit ne nécessite donc pas d’autorisation, mais uniquement une déclaration », commente Jacques Thyébaut, président d’Uralchem Normandie. En clair, le site ne serait pas classé Seveso et des tests complémentaires confirment que le produit n’est pas explosif. Pour l’heure, le dossier est à nouveau entre les mains de la Dreal (Direction régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) qui doit, à la lecture des résultats communiqués par le laboratoire, apporter l’avis de l’Etat à propos de l’implantation d’Uralchem sur les friches de Dieppe Fruit, cours de Dakar. La position de la Ville, elle, n’a pas varié. « Nous sommes favorables à cette implantation qui prévoit la création d’une quarantaine d’emplois directs, mais aussi la consolidation de notre place maritime et notamment des emplois portuaires existants, indique Lucien Lecanu. Y a t-il à Dieppe, un autre projet avec autant d’emplois à la clé ? » Au-delà de l’intérêt économique de ce dossier, l’adjoint au maire en charge du Développement économique réaffirme la préoccupation de la Municipalité sur le plan de la sécurité, de la santé et de l’environnement, mais aussi de la compatibilité de cette activité avec le développement de Dieppe Sud :

L’usine Uralchem serait

implantée sur les friches Dieppe Fruits, en bordure du port de commerce et s’intégrerait à l’environnement du futur quartier Dieppe Sud.

« Parce que nous ne voulons prendre aucun risque pour la santé de la population et le milieu naturel, nous avons pris les garanties nécessaires en inscrivant une clause environnementale au cahier des charges de cession. Cet article prévoit une étude d’impact préalable de la part d’Uralchem. De plus, le terrain que nous avons vendu à Uralchem Normandie comporte une clause résolutoire. En cas d’impossibilité de mener le projet à terme pour raison de santé ou de dangerosité, la parcelle de 26 415 m2 sera rétrocédée à la Ville ». Si la Dreal rend un avis favorable rapidement, les démarches administratives pourraient être enclenchées pour un lancement de l’activité début 2011.

repères Sur quels volumes porte ce trafic ?  Le trafic annuel porte sur l’importation par voie maritime depuis la Russie de 200 000 tonnes d’engrais sous forme de granulés secs. Un rythme de deux bateaux par mois est envisagé. Après adjonction d’environ un quart d’eau, de l’engrais liquide serait réexpédié depuis Dieppe vers les terres agricoles du nord-ouest de la France par camion citerne, par voie de chemin de fer ou même par bateau. Combien d’emplois sont en jeu ?  Quarante emplois directs sont suspendus à l’implantation d’Uralchem à Dieppe. S’ajoutent au fonctionnement de l’unité de production, les emplois indirects et les emplois induits au niveau du port, du transport, de la maintenance… Cette nouvelle activité permettrait également de consolider des emplois existants. Quel processus est envisagé ?  Le produit sec fabriqué en Russie serait importé à Dieppe par bateau, transformé sur place en engrais liquide par adjonction d’eau et malaxage, puis conditionné et acheminé vers les centres d’utilisation par la route, par voie ferroviaire ou maritime.

 Début 2008, Jacques Thyébaut, actuel PDG d’Uralchem Normandie expose son projet à Sébastien Jumel. Le candidat aux Municipales se dit favorable à son étude s’il est élu Maire.  4 avril 2008, le Souspréfet, organise en Souspréfecture une réunion pour étudier la faisabilité du projet. Tous les acteurs concernés y assistent : services de l’Etat, CCI de Dieppe, Syndicat mixte du port de Dieppe, Uralchem, Dieppe-Maritime et Ville de Dieppe. Trois points sont évoqués : la mise à disposition des terrains par la Ville de Dieppe, les questions de sécurité, de santé et d’environnement pour ce qui concerne les services de l’Etat et enfin, la faisabilité du trafic pour le SMPD.  10 juillet 2008, nouvelle réunion des acteurs concernés. La Ville informe qu’elle a signé le 10 juin avec Uralchem un protocole préalable à la vente des terrains nécessaires à son activité. L’envoi en laboratoire d’un échantillon du produit est validé pour permettre à la Drire une classification.  21 août 2008, le Conseil municipal approuve la cession d’une parcelle des friches Dieppe Fruits à Uralchem Normandie.  Septembre 2008, signature de l’acte de cession.   23 août 2009, nouvelle réunion de tous les acteurs concernés en Sous-préfecture. La Dreal demande des analyses complémentaires sur le vieillissement du produit.  1er octobre 2009, le laboratoire Sadef rend son rapport d’analyse complet à la Dreal.

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développement économique

Qui est Uralchem ?

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Uralchem est le deuxième producteur d’engrais en Russie. Son installation à Dieppe est envisagée dans le cadre de son développement en Europe. Uralchem Normandie est une filiale de cette multinationale.

EPR : une opportunité de développement structurant La construction de l’EPR 1 à Flamanville, sorte de “répétition générale” pour Penly 3, donne la mesure des opportunités pour le territoire dieppois.

Pourquoi Uralchem a-t-elle choisi Dieppe ? D’une part, le port de Dieppe est géographiquement situé à proximité de grandes régions agricoles utilisatrices d’engrais (Normandie, Beauce, Artois, Brie…). D’autre part, les caractéristiques nautiques du bassin de Paris permettent d’accueillir des vraquiers de 6 000 à 8 000 tonnes pour 130 mètres de long. Enfin, l’existence de terrains disponibles à proximité immédiate du bord à quai pour l’implantation du site de conditionnement a été un élément déterminant.

Quel type d’aménagement   prévu sur le site ? L’aménagement du site sur les anciennes friches Dieppe Fruits tel qu’il est envisagé prévoit la construction de deux hangars de stockage des granulés secs, de deux unités de production pour le malaxage et de quatre cuves de moins de dix mètres de haut pour le stockage de l’engrais liquide. Aucune cheminée et aucun dégagement de fumée ne sont au programme. Il est prévu que le chauffage de l’eau et le malaxage utilisent l’énergie électrique.

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ébastien Jumel, Maire de Dieppe, et Lucien Lecanu, son adjoint au Développement économique, se sont rendus sur le chantier de l’EPR I à Flamanville, dans la Manche, le 30 septembre. Cette visite, initiée par la Fédération des maires des villes moyennes, leur a permis de mesurer l’ampleur des enjeux liés à la construction et à l’exploitation à Penly d’un même réacteur nucléaire de nouvelle génération. « Deux milles personnes travaillent sur le chantier en ce moment pour le montage des bâtiments et un pic à deux mille cinq cent est prévu sur 2010 avec le lancement de la partie électro-mécanique. Ils travaillent, mais vivent aussi sur place », rapporte Lucien Lecanu, qui lit à ce niveau l’importance d’anticiper l’accueil de ces personnels et de leur famille pour profiter localement de l’activité économique générée par ce grand chantier. « Il y aura possibilité de bénéficier de financements pour les infrastructures, la construction de logements,

d’hébergements, d’équipements publics… Et il ne faut pas perdre de vue que ces équipements resteront après le chantier. A Diélette par exemple, ils ont réhabilité en hébergements d’anciens locaux d’extraction de minerai de fer », détaille Lucien Lecanu. Il est en effet permis d’imaginer que ce chantier représente une phase structurante au moins égale à celle connue il y a trente ans, lors de l’installation des deux premières tranches de Penly. En comptant les sous-traitants et les familles des agents EDF, la population pourrait augmenter de façon sensible dans la région. Sébastien Jumel et son adjoint ont également été impressionnés par les dimensions du chantier et son organisation. « C’est un énorme mécano, avec seize grues, décrit Lucien Lecanu. Il règne un ordonnancement impressionnant. Le travail considérable réalisé en amont est palpable. On touche du doigt la matière grise qui doit s’accompagner d’un savoir-faire permettant la mise en œuvre des processus ».

Sébastien Jumel, maire de Dieppe, et Lucien Lecanu, son adjoint au Développement économique, se sont rendus à Flamanville sur le chantier de l’EPR. Ils ont

pu y mesuser le travail à mener pour saisir toutes les opportunités que représente un chantier identique à Penly.

Encore une fois, l’élu au Développement économique transpose à la région dieppoise les informations collectées à Flamanville : « L’un des enjeux majeurs, c’est que le bassin dieppois bénéficie du chantier en termes d’emplois. Il faut nous y préparer ». D’où la nécessité d’agir au niveau de la formation des jeunes et de l’intérêt pour les entreprises d’enclencher un processus de certification afin d’être en meilleure posture pour répondre aux multiples appels d’offre. Des moyens existent dans ce cadre, et là encore, il faut voir au-delà du chantier de l’EPR. « Avoir travaillé pour EDF, ce sera une référence pour nos entreprises et nos salariés. Penly III représente une opportunité pour une élévation qualitative et durable des savoir-faire de notre territoire ». Le lancement du débat public en janvier prochain fixe les délais : premier béton prévu pour fin 2012.

Une redevance déchets pour les professionnels et les administrations

espace urbain

Une redevance spéciale va être mise en place en janvier pour financer la collecte et le traitement des déchets assimilables aux ordures ménagères.

L

es critères et les modalités d’application de la Redevance spéciale qui s’appliquera aux collectivités locales, aux administrations, aux établissements publics, aux associations, ainsi qu’aux entreprises privées commerciales, artisanales, industrielles ou de service à compter du 1er janvier 2010 ont été définis. Pour cela, le groupe de travail composé d’élus et des services municipaux - chargé de préparer la

de redevance spéciale, le service étant compris dans le paiement de la TEOM. Un autre cœfficient lié à l’adhésion ou non au tri sélectif sera appliqué. « C’est une mesure pour inciter à la valorisation des déchets », indique Eric Tavernier. Avec la mise en place de cette redevance spéciale, la Municipalité souhaite tendre vers l’équilibre entre les recettes et les dépenses

durable. Il s’agit aussi de rétablir une incohérence. « Selon nos estimations, le produit de cette redevance spéciale pourrait représenter jusqu’à 800 000 euros. Or, depuis des années, les charges liées à l’élimination de ces déchets concernés par la redevance spéciale sont supportées par le budget général de la Ville. Aujourd’hui, il s’agit d’appliquer le principe pollueur payeur », détaille l’élu.

« C’est la recherche d’une gestion plus équitable et équilibrée tenant compte du principe pollueur payeur, qui nous conduit à mettre en place la redevance spéciale ».

Environ cent vingt entreprises, administrations et collectivités devraient être assujetties à cette redevance spéciale. Cela devrait représenter une recette de 800 000 euros pour la Ville, qui devrait contribuer à équilibrer les dépenses et les recettes liées à la collecte et au traitement des déchets. En centre ville, une dizaine de commerces, hôtels et restaurants devraient être assujettis à la redevance spéciale en plus de la Teom, compte tenu du volume de déchets qu’ils produisent : plus de 1 200 litres par semaine. Les autres resteront assujettis à la seule Taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

Repères   

Eric Tavernier adjoint au maire en charge de l’Environnement et du Développement durable. mise en place de cette redevance spéciale s’est appuyé sur les paramètres pris en compte dans d’autres collectivités. Pour tenir compte du paiement de la TEOM, la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères, le montant de la redevance spéciale sera calculé sur la base du nombre et de la capacité des conteneurs mis à disposition, au-delà d’une franchise de 1 200 litres par semaine, en tenant compte de la fréquence des collectes et du nombre de semaines d’activités. En clair, si une entreprise collectée par la Ville de Dieppe dispose de conteneurs pour une capacité supérieure à 1 200 litres, elle sera assujettie à la redevance spéciale sur le volume au-delà des 1 200 litres. En revanche, le commerce dont la capacité totale des bacs est inférieure à 1 200 litres sera exonéré

120 entreprises ou administrations concernées

Avec le système de coefficients appliqué dans le calcul de la redevance spéciale, la

Ville souhaite encourager industriels, commerçants et artisans, mais aussi administrations et collectivités au tri et à la valorisation de leurs déchets.

liées à la collecte et au traitement des déchets qui représentent plus de 4,5 millions d’euros en fonctionnement par an. « C’est essentiel dans la perspective du transfert de la compétence déchets à l’Agglo », argumente l’adjoint au maire en charge de l’Environnement et du Développement

éclairage Une redevance obligatoire  En vertu des articles L-2333-14, R2224-28 et 2333-78 du Code général des collectivités territoriales, la Ville de Dieppe est tenue d’instituer la Redevance spéciale destinée à financer la collecte et le traitement des déchets non ménagers assimilables aux ordures ménagères.

Pas de redevance spéciale pour   les ménages  La redevance spéciale s’appliquera à tous les établissements publics et administrations collectés mais aussi aux activités professionnelles (industriels, commerçants et artisans) qui bénéficient du service de collecte et de traitement des déchets assimilables aux ordures ménagères, au-delà du service que la Ville de Dieppe propose dans le cadre de la Taxe d’enlèvement des ordures ménagères (TEOM). Ni les ménages, ni les établissements qui assurent eux-mêmes l’élimination de leurs déchets conformément à la réglementation en vigueur ne sont assujettis à la redevance spéciale.

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Chantier gaz  pour l’îlot Duquesne Le renouvellement des conduites de gaz dans sept rues de l’hypercentre va durer six mois.

U

s que Du R. 

n chantier de renouPlan de phasage prévisionnel des travaux vellement des conduites de gaz a 8 fév > 17 fév débuté le 26 octobre as   rue du Haut-pas. Il va 15 mars > 24 mars un d    P   r t se poursuivre dans plusieurs rues de au  Ve   H   e   l’îlot Duquesne jusqu’en avril. Ces u  d   d rd travaux, menés par la société Cana e   a 25 janv > 5 fév u R Service pour le compte de GrDF (Gaz lev u réseau distribution France), ont 25 mars > 16 avril Bo 4 janv > 22 janv avant tout un caractère de sécurité. En même temps que le basculement Place d’une alimentation en basse pression e  é Nationale 'Ep à une distribution en moyenne pres   l e e  d u sion, il s’agit de remplacer la conduite     e R Ru é  principale, en fonte ductile, par une       Bl   er   u 26 oct > 27 nov   a 1  mars > 12 mars conduite en polyéthylène.     lle    a   H   La sécurisation des branchements e  la  de   . nd est également opérée à cette occa18 fév > 26 fév R a r sion. En effet, en cas d’arrachement G on  ou de fuite de gaz importante, le 30 nov > 24 déc Sim   . R nouveau système qui va être installé R.  Les rues concernées coupera automatiquement l’aliy  ém pour la bonne marche du soir. Des travaux de remplacement par ce chantier de mentation sur la portion concernée.-   RAussi, t renouvellement des n i chantier, chacun est invité à res- de canalisation d’eau et de branPar ailleurs, le phasage du rempla Sa   canalisations de gaz          pecter les restrictions de circulation chements en plomb pourraient cement de ces 750 m de   canalisa  vont être traîtées     e et de stationnement mises en place. s’adjoindre à ce chantier, à l’initiations et de soixante-quatorze selon un phasage Ru étudié pour limiter branchements dans sept rues du A noter que la circulation sera réta- tive de la Communauté d’aggloméles perturbations centre ville, à proximité immédiate blie tous les jours entre 17h et 8h30 ration Dieppe-Maritime. au moment de Noël. des artères commerçantes, a été ainsi que les week-ends. établi afin de réduire au maximum De même, des coupures de gaz sont En pratique : pour plus d’informations, les perturbations sur les périodes de à prévoir en journée, mais l’ali- contacter le 02 35 31 02 22. mentation sera rétablie chaque Noël et des soldes.

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La rue Chanzy se transforme en zone 30 La pose des enrobés sur les deux premiers plateaux  urélevés de la rue s Chanzy a été réalisée le 22 septembre.

Débutés en septembre, les travaux de sécurisation de l’axe ThiersChanzy se poursuivent. L’aménagement en zone 30 prend forme. Les deux premiers plateaux de surélévation à l’entrée de Dieppe et au niveau du carrefour avec la rue Langlois ont été réalisés. Par ailleurs, les bordures des trottoirs sont peu à peu réaménagées et élargies de façon à réduire la vitesse et délimiter clairement les places de stationnement. Pendant les travaux, il est conseillé aux usagers d’emprunter les déviations par les avenues NormandieSussex et Gambetta.

point de vue de l’élu

Christian Lapéna 

conseiller municipal délégué à la Voirie et aux Réseaux

« La rue de Chanzy sera en zone 30 avant Noël et la réalisation du giratoire Thiers commencera après l’effacement des réseaux. Pour mémoire, 900 000 euros sont consacrés à ces travaux. »..

Qu

Les piles, un impact lourd sur l’environnement

Le Pollet

Plus aucun poteau électrique sur les trottoirs, plus aucun fil aérien apparent, plus une structure métallique sur les façades, l’horizon est dégagé au Pollet. La Ville a profité de cette seconde phase d’effacement des réseaux pour terminer le remplacement des éclairages sur le quartier, du moins pour la partie dont elle est propriétaire. Quai Trudaine, rue des Ravelins, rue G.Terrien et rue P. Pocholle, douze nouvelles lanternes ont été installées sur les façades. Rues de la Charpenterie, des Maréchaux et Tête de bœuf, sept lanternes de style ont été posées. Sur l’ensemble, les lampes à vapeur de mercure ont été remplacées par des ampoules plus respectueuses de l’environnement et moins gourmandes en énergie avec un meilleur éclairement. Ces opérations ont été réalisées par le personnel municipal du service éclairage. Côté main d’œuvre, la pose des luminaires a représenté une centaine d’heures de travail. Le montant du matériel s’élève pour sa part à 26 200 euros TTC.

Saint-Pierre

Renouvellement des canalisations de gaz sur l’îlot Berthelot Ces travaux de modernisation font

partie du chantier de sécurisation de l’axe Thiers-Chanzy.

développement durable

Horizon dégagé et mis en lumière

Aujourd’hui les piles font partie des déchets les plus polluants que nous rejetons.  Les piles sont devenues omniprésentes dans notre quotidien. Elles alimentent appareils photo, télécommandes, jouets, lampes torche, horloges… Le problème, c’est que 70 % de ces piles sont jetés à la poubelle ou abandonnés dans la nature alors que leur récupération est une obligation en France depuis 1999. Car les piles contiennent de nombreux métaux lourds : acide, plomb, aluminium, lithium, mercure… Si elles se dispersent dans la nature, ces matières peuvent se révéler très toxiques pour l’homme et l’environnement. L’éco-geste à adopter, c’est de déposer les piles usagées et autres batteries d’appareils électroniques dans les points de collectes. Depuis 2001, tous les commerces qui vendent des piles sont tenus par la loi de mettre à disposition des consommateurs des conteneurs de

récupération des piles afin de faciliter leur recyclage. Les piles sont alors traitées par pyrométallurgie, c’est à dire fusionnées à 1600° C en lingots de fer, de manganèse, de mercure et de zinc qui servent ensuite à la fabrication d’autres objets. Pour faciliter ce processus, la Ville de Dieppe a installé des “batrybox” dans ses structures. Vous pouvez donc également déposer vos piles usagées dans un des points suivants : Hôtel de Ville, mairies annexes, pôles de service, Centre technique municipal (quai du Tonkin), service communication (24 rue des Maillots) ainsi qu’à la déchetterie municipale. Parallèlement à ce bon réflexe du tri, privilégiez l’achat de piles rechargeables. Même si elles sont plus chères que des piles normales, elles sont plus durables, plus écologiques et aussi plus économiques. Les dernières générations de piles rechargeables peuvent être rechargées jusqu’à mille fois. Pensez-y !

Quiz développement durable « Suis-je un bon éco-consommateur? » Des travaux de renouvellement de canalisations de gaz se poursuivent jusqu’en décembre îlot Berthelot, quartier St-Pierre. Les opérations sont confiées à Cana service par GrDF. Les travaux sont d’abord menés rue Pierre Curie puis rue du Commandant Deniéport et place Marcelin Berthelot, rue Maurice Thoumyre, rue Etienne Imbert, rue Amiral Lebourgeois pour se terminer par la rue Gustave Lavieuville. Ces travaux sont menés en lien avec la sécurisation de l’axe Thiers-Chanzy. Pour le bon déroulement du chantier, chacun est invité à respecter les restrictions de circulation et de stationnement. Des coupures d’alimentation en gaz sont à prévoir. Les riverains en seront avertis. En pratique : Pour plus de précisions concernant ces interventions, contacter le 02 35 31 02 22.

Répondez à ce quiz et adressez votre bulletin de participation avant le 20 novembre au service communication, 24 rue des Maillots, 76 200 Dieppe. Le gagnant tiré au sort parmi les bonnes réponses recevra une poubelle à double bac. 1) Le pourcentage de piles jeté à la poubelle est de :  50% ?  70% ?  80% ? 2) Les piles doivent être déposées dans des conteneurs spécifiques car elles contiennent des métaux lourds très toxiques.  Vrai

 Faux

3) Les matériaux contenus dans les piles peuvent servir à la fabrication d’autres objets après recyclage.  Vrai

 Faux

Nom................................................................... Prénom.............................................. Adresse............................................................................................................................ ............................................................................................................................................... Tél.........................................................................................................................................

La gagnante du quiz d’octobre est Jacqueline Gambier du centre ville: Les bonnes réponses étaient : 1) Un emballage sur lequel est apposé un écolabel indique que le produit est plus respectueux de l’environnement. Vrai 2) L’écolabel “Energy” garantit une consommation électrique plus faible. Vrai 3) L’écolabel “Max Havelaar” garantit le respect de certains critères du commerce équitable. Vrai

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L’Agglo  Dieppe-Maritime vers une nouvelle dynamique

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Après dix-huit mois de vie commune avec l’Agglo, la Municipalité de Dieppe souhaite impulser une nouvelle dynamique communautaire. Cette étape décisive que représente la signature du Contrat d’agglo, la ville centre de Dieppe-Maritime souhaite l’aborder en partageant avec les quinze autres communes l’idée que « ce qui est bon pour Dieppe est bon pour l’Agglo ».

T

erminaison de la RN27, construction d’une salle omnisport, réflexion sur les équipements culturels, aménagement de Dieppe sud en pôle tertiaire à dimension économique incluant un éco quartier, développement de transports modernes… les enjeux sont cruciaux pour l’avenir de notre territoire, pour en faire un pôle d’équilibre dans l’aménagement du territoire régional. Aussi, la Municipalité de Dieppe souhaite que le nouveau Contrat d’agglo qui doit être signé en décembre pour la période 20102011 porte l’empreinte d’une ambition renforcée à l’échelle communautaire. En outre, il devrait prendre en considération la nouvelle donne que constituent la crise

économique qui percute fortement le territoire de Dieppe-Maritime et la construction de l’EPR à Penly. Il devrait également intégrer la vision de l’équipe emmenée par Sébastien Jumel pour le développement de l’espace communautaire dans les années qui viennent.

Un contrat révisé Parce que la raison principale pour laquelle la Ville de Dieppe avait sollicité le report de la signature du Contrat d’agglo au lendemain des élections municipales de mars 2008, c’est précisément que le document avait été établi avec l’équipe d’Edouard Leveau. Le Contrat d’agglo d’alors présentait en effet des divergences notables avec le projet de l’actuelle Municipalité de la ville centre de l’Agglo.

Ce nouveau contrat d’agglomération, qui déclinera dans un premier programme d’actions les orientations stratégiques du Projet d’agglomération, les élus dieppois souhaitent donc qu’il soit actualisé et reformulé, compte tenu des évolutions, pour s’articuler et être en phase avec leur projet. Pour y parvenir, Sébastien Jumel, maire de Dieppe et 1er vice-président communautaire chargé du suivi du Projet d’agglo, entend convaincre les élus des quinze autres communes de Dieppe-Maritime que « ce qui est bon pour Dieppe est bon pour l’Agglo ». Dieppe est prête à jouer son rôle de locomotive pour donner à l’Agglo l’impulsion qui lui a fait défaut depuis sa naissance. Car des actions positives ont été menées par l’Agglo, mais ce bilan préjudiciable existe. Il

dossier

L’économie est la première compétence de Dieppe-Maritime.

Elle inclut notamment les zones Eurochannel, de Bréauté, de Rouxmesnil et celle de Douxmesnil à Offranville.

est lié aux conditions dans lesquelles l’intercommunalité dieppoise s’est mise en place. Une analyse de la Cour régionale des Comptes rendue en juillet 2008 en fait d’ailleurs état (voir page 19).

Des intérêts communs Les discussions sont en cours pour initier une nouvelle dynamique communautaire. A l’instar de l’implication de l’Agglo dans l’OpahRU, des frémissements laissent entrevoir ce mouvement. Comme sur ce dossier, des intérêts communs sont en jeu sur de nombreux projets structurants à l’échelon communautaire. La recherche d’une synergie de moyens peut permettre à l’Agglo d’atteindre cet objectif. La réflexion pour la mise en place d’un Système

d’information géographique étendu à partir de celui de la Ville de Dieppe s’inscrit dans ce cadre. Le transfert de compétences est une autre piste à explorer. Comme pour la collecte et le traitement des déchets, ces transferts de charges permettraient d’augmenter la Dotation globale de fonctionnement versée par l’Etat. A noter que les bases de cette mutualisation des moyens sont jetées puisque Dieppe assure actuellement le ramassage et le traitement des ordures ménagères de trois communes de l’Agglo : Hautot, Varengeville et Sainte-Marguerite. La clé de la réussite, comme l’explique la Fédération des maires des villes moyennes, c’est aussi de régler la question des charges de centralité supportées par la ville centre. Le diagnostic du Schéma de développement culturel réalisé à la demande

de Dieppe-Maritime pointe à ce sujet que « Dieppe finance 80 % du budget du Conservatoire quand elle ne compte que 64 % des effectifs ». Toujours selon la FMVM, la clé du succès, c’est aussi de permettre à la ville centre d’une communauté de communes de disposer au Conseil communautaire d’une représentativité en concordance avec la proportion de population qu’elle représente. La recherche d’un consensus solide est en cours pour aménager et développer économiquement et socialement le territoire de Dieppe-Maritime. Un territoire qui a vocation à s’affirmer et être reconnu comme pôle d’équilibre multifonctionnel au nord de la Région et du Département en s’appuyant sur ses acquis et ses atouts, mais aussi sur les principes du développement durable et de l’excellence environnementale.

Dieppe-Maritime, la Communauté d’agglomération de la région dieppoise, a été créée le 1er janvier 2003. Elle regroupe seize communes solidaires dans le cadre d’un projet commun destiné à améliorer la vie quotidienne des habitants. Elle est constituée d’un territoire de 129 km2 où vivent 53 425 habitants. Le Conseil communautaire est composé de soixante délégués titulaires et le bureau est composé de vingt-trois membres. Son président est Patrick Boulier, maire de Varengeville-sur-mer. A noter que Dieppe, qui compte 65 % de la population de l’Agglo, dispose de vingt élus au Conseil communautaire et de huit membres au bureau communautaire, soit le tiers des représentants.

Photo : Erwan Lesné

DieppeMaritime en bref 15

Interview Sébastien Jumel, maire de Dieppe, 1er vice-président de l’Ag Historique   de l’Agglo

16

  1999 : la réflexion sur la création de l’intercommunalité commence au sein d’une association des maires de la région dieppoise.  28 décembre 2002 : la Communauté d’agglomération de la région dieppoise est créée par arrêté préfectoral. Elle est mise en place à partir du 1er janvier 2003. Jean Dasnias, maire d’Offranville en est le président. La charte à la base du pacte communautaire est votée à l’unanimité, mais la Card ne commence à véritablement fonctionner qu’en 2004.   28 septembre 2004 : signature du premier Projet d’agglomération qui fixe la stratégie de développement du pôle dieppois pour dix à quinze ans.   Décembre 2004 : signature du premier Contrat d’agglo qui porte sur la période 20042006. Il s’agit des actions structurantes du Projet d’agglo, de la mise en œuvre de la politique d’agglomération.   Avril 2006 : DieppeMaritime lance l’élaboration de son propre Agenda 21 local adopté à l’unanimité le 27 novembre 2007   21 avril 2008 : renouvellement du bureau communautaire suite aux élections municipales. Patrick Boulier, maire de Varengeville, est élu président de l’Agglo.   Prochaine étape : signature de la première phase du deuxième Contrat d’agglo.

« Ce qui est bon pour Dieppe est  L’Agglo s’est retrouvée au cœur de l’actualité de la rentrée. Pour quelles raisons ? J’ai parlé de l’Agglo au cours de ma conférence de presse de rentrée. C’était pour moi incontournable, l’intercommunalité étant un élément essentiel de notre environnement quotidien, un enjeu majeur pour notre avenir, un partenaire direct qui est amené à prendre une place de plus en plus importante. Si j’avais dit “tout va très bien, je suis content de la manière dont se construit notre Communauté d’agglo, je suis satisfait de la manière dont elle travaille, dont elle agit dans l’intérêt des habitants”, je ne suis pas certain que l’on m’aurait cru… mais il n’y aurait pas eu de polémique. Cela dit, je ne pense pas non plus que tout va mal, bien au contraire. Les critiques que je porte se veulent constructives. On avance tous ensemble, mais pas assez vite et pas assez bien à mon goût. Je suis vice-président de l’Agglo, mais d’abord maire de Dieppe et donc je défends les intérêts des Dieppois, en ayant l’intime conviction qu’ils sont convergents avec ceux de l’ensemble des habitants du territoire de Dieppe-Maritime. Autrement dit, tout ce qui est bon pour Dieppe, ville centre de 34 000 habitants, est bon de fait pour toute l’Agglo. Opposer ces intérêts, c’est absurde.  Quel constat dressez-vous de l’Agglo aujourd’hui ? J’ai effectivement souligné qu’un certain nombre de retards, et je n’incrimine personne, ont été pris dans la dynamique de construction de l’Agglo, dans le rythme pour mettre en œuvre les transferts de compétences. Il existe des agglos qui depuis leur origine sont compétentes en matière de déchets. D’autres ont fait le choix d’intégrer des équipements culturels et sportifs dans leur projet communautaire. C’aurait dû être le cas pour la scène nationale, le Conservatoire, la station balnéaire… qui sont des

Sébastien Jumel et Patrick Boulier lors du Conseil communautaire du 20 octobre.Le 1er Vice-président de l’Agglo et le Président de

Dieppe-Maritime entretiennent des relations permanentes pour faire avancer les dossiers communautaires.

outils d’intérêt communautaire. J’ajoute encore que dans tous les territoires concernés, l’agglo est partenaire de l’Anru. Ça n’a pas été le choix des élus qui nous ont précédés et quelles que soient les décisions, les retards pris demeurent.  Quels sont les enjeux aujourd’hui ? L’enjeu essentiel aujourd’hui, c’est que l’Agglo se rassemble, rassemble les forces, les atouts, les énergies, les intelligences de notre territoire pour qu’il compte, rayonne, soit reconnu au niveau régional et national. C’est ce que l’on appelle faire de Dieppe-Maritime un pôle d’équilibre dans l’aménagement du territoire régional. Les enjeux ? L’Agglo, le projet d’Agglo et le Contrat d’Agglo doivent nous permettre de faire avancer les dossiers qui touchent la vie de nos concitoyens ; c’est le développement portuaire, avec notamment la consolidation du lien transmanche, le désenclavement routier et ferroviaire de notre territoire… L’Agglo doit aussi permettre de consolider les services publics structurants sur notre territoire : l’hôpital, avec comme ambition d’obtenir un centre de radiothérapie, un tribunal de plein exercice avec son tribunal des

prud’hommes. Il y a aussi de réels enjeux liés à l’habitat. L’engagement de Bernard Bazille, maire de Saint-Aubin-sur-Scie et viceprésident chargé de l’Habitat, à ce niveau est déterminant. Nous avons sur ce point réussi des avancées : l’Agglo est maintenant partenaire de l’Opah-RU. Mais il y a encore du pain sur la planche pour accélérer la construction de logements sur le territoire.  Il est donc indispensable selon vous de revisiter le projet d’Agglo ? J’ai relayé auprès du Président de l’Agglo la proposition d’avoir un Conseil communautaire consacré au projet d’Agglo. Parce que depuis le projet initial, acté en 2005, les élus ont changé, la donne a été bousculée par l’arrivée de l’EPR à Penly… Il faut un projet d’Agglo qui redonne de l’ambition à Dieppe-Maritime qui embrasse l’économie, le tourisme, le développement durable… Qu’est ce qui préoccupe les gens aujourd’hui ? La crise, la casse industrielle… Il faut sur ces sujets économiques, que l’Agglo se dote d’un programme ambitieux et cohérent qui consolide nos filières industrielles, qui fait démarrer des activités nouvelles sur le site de Regma, sur Dieppe Sud, Eurochannel.

dossier

gglo chargé du suivi du Contrat d’agglomération

st bon pour l’Agglo »

Je défends les intérêts des Dieppois avec la conviction qu’ils sont convergents avec ceux de l’ensemble des habitants du territoire de Dieppe-Maritime. Sébastien Jumel Maire de Dieppe, 1er vice-président de l’agglo chargé du suivi du Contrat d’agglomération Toutefois, une chose est sûre. C’est à Dieppe que l’on définit les priorités pour Dieppe et ses habitants. Aussi, je suis très attaché à ce que chaque maire soit associé, informé et d’accord quand un projet concerne sa commune. Parce que seuls les élus municipaux sont élus par les habitants au suffrage universel direct.

 Quels sont les sujets d’échange les plus importants en ce moment ? Tous le sont ! Il y a la finalisation du Contrat d’Agglo. C’est ma responsabilité. L’autre enjeu du moment, c’est de créer les conditions pour travailler à la 2e phase qui prend en compte la nouvelle donne que constitue l’EPR et le travail que nous avons enclenché pour accélérer la cadence sur la dynamique communautaire. Quelles politiques culturelle et sportive à l’échelle de l’Agglo ? C’est l’enjeu des schémas de développement culturel et de développement sportif que nous venons de lancer. Car doter Dieppe-Maritime d’une salle omnisport, c’est avoir de l’ambition pour notre territoire. Je suis optimiste. Certains sujets, comme le pôle Pasteur avec son Ehpad et son école d’infirmière, finalisés dans le cadre du Contrat d’Agglo, me donnent des raisons d’être confiant. Photo : Erwan Lesné

 Quels sont les termes des relations que la Ville entretient avec l’Agglo ? Précédemment, la droite s’est révélée incapable de faire avancer la dynamique communautaire. Aujourd’hui, nous avons avec l’Agglo des relations quotidiennes, franches. Je suis un homme de consensus, convaincu que c’est rassemblés, comme sur le dossier de l’EPR, que DieppeMaritime avancera. Mais il ne faut pas tomber dans un consensus mou qui conduise à l’immobilisme et au déclin. Nous avons parfois des désaccords. Il est clair que le Maire de Dieppe et ses habitants n’ont pas forcément les mêmes intérêts que ceux de Varengeville ou d’ailleurs, mais c’est ce qui fait la richesse de l’Agglo.

Qu’est-ce qu’une communauté d’agglo ?

 A ce propos, les charges de centralité supportées par les Dieppois pour des équipements d’utilisation communautaire revêtent-elles pour vous une forme d’injustice fiscale ? Bien sûr ! Aujourd’hui, Dieppe assume l’essentiel des charges de fonctionnement de DSN, du Conservatoire ou encore de la station balnéaire qui sont des équipements qui profitent à l’ensemble des habitants de l’Agglo et même au-delà.  Quelles sont les perspectives de la Ville pour enclencher une nouvelle dynamique communautaire ? Je respecte profondément l’ensemble des élus qui compose cette Agglo et je souhaite que ce respect soit mutuel. Mais il est clair que Dieppe, de par son poids démographique, sa force économique, sociale, culturelle… joue un rôle de locomotive dans la dynamique communautaire et que son avis est déterminant pour l’avenir de l’Agglo. C’est parce que l’on a une ville de 34 000 habitants que nous avons une Agglo de 53 500 habitants.

Une communauté d’agglomération est un Etablissement public de coopération intercommunale regroupant plusieurs communes formant un ensemble de plus de 50 000 habitants autour d’une commune centre de plus de 15 000 habitants. Ces communes s’associent au sein d’un espace de solidarité, en vue d’élaborer et conduire ensemble un projet commun de développement urbain et d’aménagement de leur territoire. Elle exerce pour cela des compétences obligatoires. Elle a aussi la possibilité de prendre des compétences optionnelles et des compétences facultatives. En s’unissant, les communes peuvent obtenir des financements qu’elles n’auraient pas obtenus seules.

Les compétences obligatoires de DieppeMaritime  développement économique  aménagement de l’espace communautaire dont les transports  équilibre social de l’habitat  politique de la ville Les compétences optionnelles  assainissement  eau  grands équipements culturels et sportifs. Les compétences facultatives   valorisation des atouts touristiques  opérations culturelles, sportives, éducatives  voies de communication  formation  environnement accueil des Gens du voyage

Les communes   de Dieppe-Maritime Ancourt, Arques-la-Bataille, Aubermesnil Beaumais, Colmesnil Manneville, Dieppe, Grèges, Hautotsur-mer, Martigny, Martin-Eglise, Offranville,

Rouxmesnil-Bouteilles, Saint-Aubin-sur-Scie, Sainte-Marguerite-surmer, Sauqueville, Tourvillesur-Arques et Varengevillesur-mer.

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point de vue de l’élu

La réalisation du stade des Vertus est une des

opérations phare des premières années de Dieppe-Maritime

3 questions à Hugues Falaize, 1er adjoint au maire de Dieppe

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« L’aménagement de l’espace communautaire doit être un axe prioritaire »

Hugues Falaize, 

1er adjoint au maire de Dieppe, vice-président de l’Agglo en charge de l’Aménagement de l’espace communautaire.

La Municipalité dieppoise souhaite reformuler le projet d’Agglo. L’Aménagement de l’espace communautaire est-il concerné ? L’aménagement communautaire apparaît dans le projet d’Agglo rédigé en 2005, mais pas à la place qui lui convient. Nous considérons que l’aménagement de l’Agglo, axe 3 actuellement sous l’intitulé

« ancrer Dieppe-Maritime dans sa vocation de pôle régional structurant », doit être traité dans sa globalité et positionné en tête. Il n’est pas cohérent, comme c’est le cas actuellement avec l’axe 1, “valorisation de l’attrait de la façade littorale”, de s’inscrire dans une mono-activité. Il nous faut développer un pôle d’équilibre multifonctions.

Quels sont vos projets à ce niveau ? Nous souhaitons défendre et développer les points forts de Dieppe. A ce rang apparaissent le port, l’industrie automobile, la filière agroalimentaire, les services administratifs structurants comme l’hôpital, le pôle commercial, les services publics de centralité… Il s’agit de réfléchir à l’aménagement économique de zones comme celle située dans le prolongement du Val Druel en direction de Saint-Aubin. Parallèlement, nous avons le souci

d’élaborer enfin un Scot. Ce Schéma de cohérence territoriale rendu obligatoire par la loi implique non seulement l’Agglo, mais le Pays dieppois et terroir de Caux. Le choix de Penly pour accueillir l’EPR a-t-il des conséquences au niveau de l’aménagement de l’espace communautaire ? Cette perspective donne pleinement son sens à un projet concret et structurant d’aménagement du territoire qui va trouver sa place dans un projet d’Agglo rendu plus ambitieux, avec notamment au niveau de la ville centre, le projet Dieppe sud. Ce nouveau quartier, qui intègre toutes les préoccupations majeures qui nous animent, c’est une nouvelle centralité pour l’Agglo. L’EPR est aussi de nature à redynamiser la politique du logement de l’Agglo.

« Une voirie pour tous » Jolanta Avril  conseillère

communautaire en charge des Déplacements actifs

« Ma délégation au sein de Dieppe-Maritime consiste à développer les aménagements liés au transport et aux problématiques développement durable. En lien avec les services, il est nécessaire d’assurer une continuité avec toutes les communes de l’agglo. Tous les usagers, voitures, bus et vélos, doivent trouver leur place sur n’importe quelle route, en ville ou en campagne. La création de pistes cyclables fait partie du Contrat d’agglomération. Cependant, le réflexe de créer une bande cyclable dès que des travaux de rénovation d’une voie sont entrepris n’est pas automatique. Pourtant, pour des raisons de sécurité routière, des aménagements doivent être faits. D’ici la fin de l’année, des avancées dans ce sens devraient voir le jour » .

dossier

© Les Informations Dieppoises

éclairage

Agglo : l’avis de la Cour des Comptes Dans son rapport sur la gestion de la Communauté d’agglomération de la région dieppoise rendu le 25 juillet 2008 à Dieppe-Maritime, l a Chambre régionale des comptes de Haute-Normandie fait état de la « création difficile » de l’Agglo. La CRC pointe dans cette analyse « l’absence de volonté intercommunale au sein de la ville centre » alors dirigée par Edouard Leveau. Elle poursuit en désignant un périmètre « trop étroit » et une « montée en puissance très progressive » de la mise en œuvre des compétences. Elle reproche sur ce dernier point une définition trop La Dotation globale de fonctionnement de Dieppe-Maritime est en baisse constante de 25 % par an depuis 2005

faute de transferts de compétence. Ainsi, la prise en charge de la compétence Déchets permettrait une revalorisation de cette DGF de l’ordre de 320 000 euros par an. L’enjeu consiste à additionner les transferts de charges.

large des critères de développement économique communautaire lors du conseil d’agglo du 9 mars 2004 pour permettre une coordination véritable et rapide des actions de développement économique entreprises sur le territoire de Dieppe-Maritime. Transfert des zones d’activité retardé à cause de la dissolution tardive du Sipape, le Syndicat de la zone Eurochannel, transfert « long et difficile » de la compétence eau et assainissement « pourtant inscrite dans les statuts de l’Agglo dès sa création »…, le rapport de la CRC dresse un bilan critique des

premières années de l’Agglo Dieppe-Maritime. Un autre document abonde dans le sens de ce constat. Dans son bilan du Schéma de développement culturel commandé par Dieppe-Maritime, le cabinet Michel Quiot Consultants conclut par exemple : « bien que DieppeMaritime se soit dotée de la compétence culturelle et que le projet d’agglomération ait placé la culture au cœur de la politique d’attractivité du territoire, il apparaît que les deux objectifs annoncés sont restés au stade de l’intention ».

Évolution de la dotation globale de fonctionnement de l’Agglo euros

2500000

DGF avec transfert de la collecte des ordures ménagères à l’agglo

2,2 M€

2,1 M€

DGF sans transfert de la collecte des ordures ménagères à l’agglo

2000000 1,6 M€

1,4 M€

1500000 1,1 M€

1000000

500000

0

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

Le manque de transferts lisible à travers la DGF  Elargir ses compétences aux déchets permettrait à Dieppe-Maritime d’augmenter la Dotation globale de fonctionnement qu’elle perçoit de l’Etat. Une étude commandée en 2005 par l’Agglo ellemême prévoyait à partir de 2008 une bonification de DGF pouvant atteindre 324 000 euros en cas de cette prise de compétence. Toutefois, ce transfert n’ayant pas eu lieu, la Communauté d’agglomération a vu sa DGF diminuer de manière constante jusqu’en 2009. Ainsi, cette DGF, calculée à partir d’un Coefficient d’intégration fiscale (CIF) qui évolue en fonction des transferts réalisés ou non, s’établissait à 2 248 834 euros en 2004 et ne représente plus en 2009 que 1,1 million d’euros. Au cumulé, cette perte atteint 3,13 millions d’euros depuis 2005. L’intégration par l’Agglo de la compétence en matière de déchets lui permettrait de redresser son Coefficient d’intégration fiscale et donc sa DGF, recette clef de son budget. A titre de comparaison, le CIF de Dieppe-Maritime s’établissait à 0,0889 % en 2007 alors que la moyenne nationale pour les EPCI de même catégorie atteignait 0,2862 %. A noter que la faiblesse du CIF de Dieppe-Maritime résulte du faible niveau des charges transférées.

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3 questions à Patrick Boulier, président de Dieppe-Maritime

Photo : Erwan Lesné

« L’Agglo est une richesse pour notre territoire »

Patrick Boulier, président de Dieppe-Maritime, pense

que revisiter le Projet d’agglomération peut permettre sa réappropriation par les élus et les habitants.

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Que pensez-vous de la démarche de la Municipalité dieppoise qui souhaite revisiter le Projet d’agglomération ? Je n’ai pas d’objections à ce que l’on revisite le Projet. Des évolutions sont intervenues : la crise, l’EPR. Que l’on revoie certains choix ou qu’on les hiérarchise autrement, que l’on mette plus de force sur certains d’entre eux ou que l’on apporte quelques nuances, ça ne va pas bouleverser le Projet d’agglo. Ce document a été bâti sur un diagnostic qui n’a pas changé. Je pense même qu’une relecture de notre Projet peut permettre une réappropriation de la part des élus et des habitants. Quelles sont selon vous les marges de manœuvre pour améliorer le dynamisme communautaire ? Ce dynamisme passe par un renforcement des transferts. A ce sujet, il faut solder ceux que nous avons commencés. Pour l’aspect financier qu’ils représentent, mais aussi le dynamisme qu’ils vont eux-mêmes créer. Le dynamisme communautaire passe également par une augmentation de nos propres ressources. Nous sommes là dans l’expectative, mais ces ressources sont liées

au potentiel de développement économique. Il nous faut donc le renforcer car il sera générateur de recettes pour l’Agglo. Les marges de progression de Dieppe-Maritime, c’est aussi l’acceptation de l’Agglo par tous. Il faut arrêter les doublons, optimiser les moyens, travailler ensemble. Cette tradition n’existait pas. Or, sur un sujet fondamental comme l’EPR, au-delà de nos différences politiques et philosophiques, nous avons su nous fédérer et nous avons donné une image positive. L’Agglo, c’est une richesse pour notre territoire. Il faut se l’approprier. Elle permet des réalisations qu’une seule commune, même la plus importante, ne pourrait faire. Dieppe par exemple, aurait pu construire le stade des Vertus, mais pas supporter ses frais de fonctionnement. Les seize communes s’y sont mises et aujourd’hui, nous offrons aux joueurs et aux spectateurs une prestation autre qu’à Thoumyre. Le rayonnement de ce grand stade dépasse même le cadre sportif. Vous dites : « il faut se fédérer ». Comment aboutir à un consensus solide ? Le consensus, c’est se consacrer à l’essentiel : agir pour que nos concitoyens se sentent mieux aujourd’hui qu’hier. Agir avec et non pas agir contre, quelles que soient nos pensées politiques ou philosophiques. Je pense que nous sommes tous favorables au développement économique et à l’emploi.

Sydempad : fausses notes dans le financement Le Conservatoire Camille Saint-Saëns est un cas typique d’équipement public d’intérêt communautaire dont les charges de centralité sont assumées par la seule Ville de Dieppe. Sur mille cent trois élèves inscrits en 2009 au Conservatoire Camille Saint-Saëns, 40 % (442) ne sont pas Dieppois. Pourtant, Dieppe supporte seule la totalité des frais de personnel et de fonctionnement afférents aux enseignements assurés rue de la Barre, au siège central de l’établissement. Ces coûts de pédagogie représentent 1,68 million d’euros. C’est 72,87 % du budget de cet équipement culturel. Ainsi, si l’on divise toutes les dépenses du Conservatoire par le nombre d’élèves, on obtient un prix de revient par élève d’environ 2 500 euros. Toutefois, compte-tenu des statuts rédigés lors de la création du Sydempad en 1988, le montant facturé aux collectivités adhérentes du Sydempad pour chacun de leurs élèves inscrits au Conservatoire correspond à une quotepart élève évaluée en 2009 à 583,20 euros. En revanche, pour Dieppe, ce montant s’ajoute aux charges de centralité et porte le coût de chacun des Dieppois qui fréquente le Conservatoire à 3131,17 euros.

661 élèves dieppois 189 élèves des autres communes de DieppeMaritime 253 élèves des communes extérieures à Dieppe-Maritime

Répartition des élèves inscrits au Conservatoire selon leur commune d’origine En 2009, sur les 1103 élèves inscrits au Conservatoire Camille Saint-Saëns, 661 (60 %) étaient Dieppois, 189

(17,1 %) originaires des autres communes de DieppeMaritime et 253 (22,9 %) habitaient à l’extérieur du périmètre de l’Agglo. Pourtant Dieppe a assumé seule les charges de centralité – qui représentent 72,9 % du budget du Conservatoire - liées à cet équipement culturel dont le rayonnement dépasse les limites communautaires.

Photo : Erwan Lesné

dossier

point de vue de l’élu Dieppe-Maritime pourrait prendre la compétence déchets. Le fait que la Ville de Dieppe collecte actuellement les ordures ménagères sur trois communes de l’Agglo montre la cohérence de ce transfert.

Déchets : un enjeu financier et environnemental pour l’Agglo L’Agglo pourrait prendre la compétence déchets dans les prochains mois.

L

e transfert de la compétence déchets est un des enjeux du moment au niveau de l’Agglo. L’avenir de l’Usine d’incinération des ordures ménagères de Dieppe lui est d’ailleurs suspendu. Vu sa capacité de 30 000 tonnes annuelles et la politique nationale de diminution des déchets de 20 % sur cinq ans, l’UIOM ne peut en effet exister que dans le cadre d’un territoire à minima à l’échelle communautaire. Les déchets produits sur les seize communes de Dieppe-Maritime et l’incinération des boues séchées des stations d’épuration de l’Agglo permettraient en effet d’approcher la pleine charge. Mais l’intérêt de ce transfert de compétence, synonyme de dotations supplémentaires pour Dieppe-Maritime (voir illustration p. 19), c’est aussi qu’il s’inscrit logiquement dans l’esprit du projet communautaire. Celui-ci est en effet bâti dans le cadre de l’Agenda  21 qui définit les

orientations durables pour le territoire de l’Agglo. Dans ce contexte, il s’agit d’une part de traiter les déchets au plus près des sites de production afin de limiter leur transport dont l’impact est nuisible pour l’environnement - l’alternative à l’UIOM de Dieppe,

La Ville de Dieppe est prête à mettre son expertise en matière de collecte et de traitement des déchets au service de l’Agglo. Eric Tavernier 4e adjoint au maire de Dieppe, vice-président de l’Agglo, chargé de l’Environnement et de l’Agenda 21

c’est le Smeddar de Rouen. Il faudrait alors transporter 20 000 à 30 000 tonnes de déchets chaque

année entre Dieppe et Rouen D’autre part, l’UIOM répond aux normes et représente le mode d’élimination des déchets le moins taxé par la TGAP. Qui plus est, cette Taxe générale sur les activités polluantes pourrait être diminuée si le projet de valorisation calorifique de la chaleur produite par l’usine d’incinération était mené. Pour l’heure, un cahier des charges a été rédigé et adopté par les seize communes de l’Agglo. Il devrait permettre à un bureau d’étude de faire les propositions techniques et financières pour un transfert de compétences réussi à l’horizon de juin 2010. En vue de la réalisation de ce document, les Dieppois sont invités à participer à des réunions publiques sur le thème des déchets programmées les 27 novembre et 7 décembre. En pratique : Deux réunions publiques sur le thème des déchets sont programmées.  27 novembre, 18h, salle P. Lingois.  7 décembre,18h, Hôtel de Ville.

Eric Tavernier  adjoint au maire en charge de l’Environnement et du Développement durable, vice-président de l’Agglo en charge de l’Environnement et de l’Agenda 21. « La prise en main par l’Agglo de la compétence déchets, c’est proposer le tri sélectif des ordures ménagères, la collecte des déchets verts, l’accès à la déchetterie… sur l’ensemble de l’Agglo, ce qui aurait du sens dans une politique de territoire. C’est aussi envisager de créer à l’échelle de l’Agglo une plate-forme de compostage des déchets verts, une structure organisée en économie sociale et solidaire pour la valorisation des polystyrènes, une autre pour les bâches plastiques, une ressourcerie recyclerie pour le réemploi et la valorisation des encombrants. On développerait du même coup l’emploi sur notre territoire ».

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Rubrique publiée conformément à la loi n° 2002-276 relative à la démocratie de proximité. Les propos tenus dans les colonnes de cette rubrique n’engagent que leurs auteurs.

Expression des groupes politiques du Conseil municipal

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Groupe des élus Communistes et Républicains

Groupe des élus Socialistes et de la Société Civile

Groupe des élus Verts et Ouverts

Groupe des élus Dieppe Ensemble

Dans une période où la crise du système capitaliste fait des ravages considérables parmi la population avec son cortège grandissant de licenciements, temps partiel, chômage, pouvoir d’achat rogné à l’extrême, fin de mois de plus en plus difficile à boucler, soutenir l’emploi et le développement économique de Dieppe et de sa Région est plus que jamais prioritaire. Le projet de l’implantation de l’usine d’engrais azotés - Uralchem – 200 000 tonnes par an à l’importation par voie maritime, 250 000 tonnes en distribution par voie routière, ferroviaire ou maritime – offre des perspectives – tant en emplois directs qu’indirects, puisqu’il s’avère que l’analyse du produit ne révèle aucun danger. À l’approche des régionales une telle implantation rend plus actuelle la nécessité du raccordement ferroviaire, la finition de la RN 27, l’affirmation de la vocation commerciale du bassin de Paris. C’est un appel pour d’autres activités liées au port et à la mer. Nous réaffirmons notre volonté pour un développement équilibré du port dans ses 4 dimensions (le Transmanche, le port de commerce, la pêche artisanale et la plaisance). Nos priorités sont l’emploi et le pouvoir d’achat, le développement économique et social de notre agglomération, la sauvegarde des services publics, la solidarité avec les familles en difficulté. D’où les batailles pour soutenir la filière automobile et le choix d’accorder à Alpine la priorité pour l’utilisation des terrains d’entraînement du Stade Thoumyre. L’usine a besoin d’espace, ce lieu (de stockage dans un premier temps) est un territoire d’appel pour l’enracinement de Renault Alpine à Dieppe. Les uns sont du bon côté de la crise avec priorité aux loisirs et au tourisme de marché – les autres – c’est notre cas - sont dans le combat pour l’économie réelle, le développement durable et l’emploi stable. Nous sommes et serons de tous les combats et actions allant dans ce sens - c’est pourquoi nous invitons la population à soutenir la pétition lancée par les communistes dieppois.

Dans une commune, la plupart de la communication en direction des habitants s’effectue par voie d’affichage. La Ville de Dieppe, à ce sujet, satisfait à l’article L. 581-13 du Code de l’Environnement qui institue une obligation pour le maire d’organiser et d’aménager des emplacements sur le domaine public ou sur le domaine privé communal destiné à l’affichage d’opinion ainsi qu’à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif. Cependant, l’affichage sauvage génère encore une importante pollution dans la ville. Trop souvent, lors des manifestations ou lors des campagnes électorales, la ville est recouverte d’autocollants ou d’affiches qui enlaidissent et polluent le paysage dieppois.

On ne compte plus les raisons qui nous poussent à remettre en cause nos modèles d’urbanité et de mobilité. Car notre mobilité croissante n’est pas soutenable sans changement des pratiques. Pratiquer le vélo au quotidien n’est pas qu’un geste de consommateur. C’est tout l’intérêt de cet outil emblématique de la mobilité responsable. Pour se déplacer et vivre mieux en ville, la bicyclette offre une solution adaptée de plus en plus confortée par le contexte actuel : risques économiques et écologiques, recherches de plus de mobilité concourent en effet à renforcer le vélo comme un mode de déplacement à favoriser. Le vélo, économe et respectueux de l’environnement, peut jouer un rôle actif dans le changement de cap qui est demandé à la collectivité, et à chacun, dans ses modes de vie et de consommation et en faveur d’une croissance plus durable et plus équitable. Nous, élus, avons la responsabilité d’encourager ces changements profonds qui sont l’œuvre de notre société. À Dieppe, nous avons pris un réel retard. Il ne s’agit pas de peindre de nouvelles pistes cyclables mais de changer la politique des déplacements ; apaiser la vitesse, réduire la circulation dans le centre-ville, aménager des Zones 30, des zones de rencontre et des zones scolaires pour sécuriser les sorties d’écoles, encourager et apprendre aux jeunes à se déplacer activement pour se rendre au collège ou au lycée sont des objectifs réels et quantifiables. Notre ville a besoin de sortir d’une politique “au fil de l’eau” pour devenir une ville propre et agréable où chacun trouve sa place : piétons, cyclistes, personnes à mobilité réduite, enfants et personnes âgées tout comme l’automobiliste. L’apaisement de la circulation si positif pour tous ne nuit pas à la fluidité du trafic et à la vitesse moyenne des déplacements. À l’inverse, des feux tricolores mal pensés ont des conséquences non négligeables et participent à l’insécurité routière en aval de l’aménagement.

Lors du dernier conseil municipal, nous avons demandé l’organisation d’un référendum d’initiative locale, comme le permet la Constitution de notre pays, sur l’installation de l’usine d’engrais chimique russe, Uralchem, à l’entrée de la ville. Notre demande a été refusée par le maire et sa majorité.

En mars prochain aura lieu un nouveau scrutin électoral. Nous souhaitons à cette occasion que chaque parti politique, syndicat ou association s’engage à respecter l’environnement par le biais d’une “Charte pour la bonne utilisation des panneaux d’affichage libre” de la ville de Dieppe. Par l’instauration de cette charte, nous voulons veiller au respect de la liberté d’expression des citoyens de la commune. Les panneaux d’affichage libre sont non seulement le reflet de cette démocratie, mais ils évitent aussi l’affichage sauvage et anarchique, propre à de nombreuses villes. Il ne s’agit nullement d’un moyen de contrôle ou de censure de l’information mais, bien au contraire, de veiller au respect de la liberté d’expression et au respect de l’environnement.

De quoi s’agit-il ? De permettre à l’ensemble des Dieppois de se prononcer, au suffrage universel, sur ce projet. Alors que la municipalité a fait beaucoup de promesses sur la démocratie participative, ce serait la moindre des choses. Alors que les pétitions circulent et que la mairie a bien été capable d’organiser une votation sur le changement de statut de la Poste, il serait quand même incroyable que les Dieppois ne puissent pas s’exprimer sur ce projet qui les concerne beaucoup plus directement. Il a été révélé récemment que le projet Uralchem était déjà prévu par le maire, avant son élection et qu’il l’a volontairement caché au cours de la campagne électorale des municipales. C’est aussi bien pour cela que ce projet divise profondément la majorité municipale. C’est pour cela que les Dieppois doivent pouvoir donner leur avis. Ce projet fait peur. Ce projet aurait des conséquences irréversibles sur notre ville et sur ses habitants. Les Dieppois doivent donc avoir la parole. Il ne faut pas avoir peur de la démocratie.

Par ailleurs, des messages quotidiens sont diffusés pour promouvoir le bio et réduire l’apport d’engrais dans l’agriculture. Où est la logique ? Pour la sécurité des Dieppois et le développement économique de notre ville, l’implantation d’un pôle d’activités tertiaires serait sûrement créatrice de plus d’une vingtaine d’emplois. Nous n’attirerons pas de nouveaux habitants vers Dieppe, ce qui ne fera qu’amplifier le déclin de notre ville. Dieppois, manifestez votre refus d’un tel projet.

Subvention aux associations

L es associations qui désirent bénéficier d’une subvention municipale pour l’année 2010 doivent retourner leur dossier de demande de subvention à la Mairie au plus tard le 30 novembre 2009. Les services municipaux se tiennent à disposition des responsables associatifs pour toute précision ou information.

Elina Manrifa est Mahoraise. Originaire de Boueni, un village de l’île de Mayotte, elle a quitté l’archipel des Comores, dans l’Océan Indien, pour donner vie à son projet professionnel en terre dieppoise. Depuis mi-septembre, elle est élève à l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales. Elle y prépare le concours qui permet d’intégrer la formation d’assistante sociale. « Je préparais une licence de géographie, mais j’ai souhaité me professionnaliser  », résume la jeune femme. Son aiguillon  ? Sa famille. «  En tant qu’aînée, j’ai des devoirs envers eux. Je me dois de réussir  ». Alors, pendant cette année scolaire, Elina a

Elina Manrifa souhaite

mettre à profit sa présence à Dieppe pour se rendre utile.

tiré un trait sur les loisirs. Cependant, elle sera parmi les élèves de l’Ifcass qui prépareront le repas en faveur du Téléthon programmé le 28 novembre. « Cela me permet de me rendre utile et puis j’espère que ce sera un moment de rencontre et d’échange avec les autochtones », sourit-elle. Elina découvre peu à peu la région dieppoise en apprenant à conduire et dit apprécier l’arrière pays et les forêts alentour, où les chênes et les marronniers qui perdent peu à peu leurs feuilles contrastent avec les palmiers toujours verts auxquels elle est habituée.

Les élèves de l’Ifcass reçus en mairie

@

Les documents à compléter sont à retirer auprès des mairies, à la Maison des associations ou à télécharger sur le site web de la Ville : www.dieppe.fr

Une réception a été donnée en l’honneur des élèves de l’Ifcass pour la deuxième année consécutive. Plusieurs objectifs à cette cérémonie conviviale organisée le 16 octobre et notamment, favoriser l’intégration dans le tissu social dieppois des stagiaires de l’Institut de formation aux carrières administratives, sanitaires et sociales. Rappelons que les deux cent soixante-dix stagiaires viennent en majorité d’Outre mer ce qui contribue au rayonnement de Dieppe par-delà les océans.

Rubrique publiée conformément à la loi n° 2002-276 relative à la démocratie de proximité. Les propos tenus dans les colonnes de cette rubrique n’engagent que leurs auteurs.

Mais à Dieppe, non seulement le Maire communiste l’envisage, malgré une opposition de la majorité des élus, mais projette sans scrupule d’implanter un nouveau quartier (habitations, foyer pour les jeunes) à proximité de cette usine.

vie municipale

Des rumeurs continuent de circuler sur un probable classement Seveso de l’usine russe Uralchem, ce qui condamnerait le projet des engrais sur le port de Dieppe.

L a direction de la Vie associative, logistique et animation, en liaison avec Béatrice Delandre, adjointe au maire chargée de la Vie associative, a organisé une première réunion d’échange avec les présidents des associations résidant à la Maison des associations, le 21 octobre dernier. À la suite de cette rencontre, un temps échanges est programmé le 28 novembre, de 10h à 15h, à la Maison des associations, pour former des groupes de réflexion sur les changements à apporter afin de donner un nouvel élan à cette structure en tenant compte des remarques du milieu associatif. Renseignements complémentaires auprès de la Vala, au 02 35 06 62 28.

Portrait

De Mayotte à Dieppe

jeunesse

Groupe des élus Centristes

Cette issue serait conforme au bon sens et au principe de précaution. En effet, après la terrible catastrophe AZF à Toulouse, l’opinion a découvert que les engrais pouvaient aussi devenir des explosifs mortels et on ne trouvera aucun responsable lucide pour valider un projet de stockage d’engrais à proximité d’un centre ville.

Elina Manrifa, élève à l’Ifcass

Redynamiser la Maison des associations

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Le Duc handball s’ouvre aux joueurs handicapés

Trois questions à

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Avec le Duc Handball, le sport est réellement un facteur universel d’intégration.

« Parrainer un enfant, c’est l’ouvrir sur le monde »

ffPourquoi avoir organisé un colloque sur l’éthique du parrainage le 2 octobre ? Nous avions envie de fêter nos dix ans d’existence et d’approfondir ce qu’est le parrainage. Le parrainage de proximité a souvent été confondu avec de l’accueil à domicile. Or là n’est pas l’essentiel. Ce qui compte, c’est le lien que l’on crée avec un enfant sur la durée. Il peut s’agir de faire une balade à vélo, de voir un match ou d’aller au cinéma avec lui. Parrainer un enfant, c’est l’ouvrir sur le monde, tout en sachant qu’il a ses racines, sa famille, qu’il faut valoriser. On peut parfois l’accueillir le temps d’un week-end ou pendant les vacances, mais l’accueil n’est pas obligatoire. ffQuels sont les objectifs de la parentèle ? Nous organisons des ateliers et des rencontres entre les parents qui acceptent que leur enfant soit parrainé. Nous voulons constituer un réseau de parrains et de marraines, afin qu’ils échangent leurs expériences. ffQuels sont vos besoins ? Nous recherchons des bénévoles, des administrateurs, qui nous aident à réfléchir à notre pratique, à étoffer notre réseau d’entraide et qui deviennent éventuellement parrain ou marraine.

sports

éducation - enfance

Marc Legras  président de la Parentèle

De nouveaux licenciés ont fait leur rentrée au Dieppe université club Handball début septembre. Huit résidents de l’Établissement public intercommunal de la fondation Albert Jean (Epifaj) s’entraînent tous les jeudis soirs sous la houlette de Jérôme Maujean, éducateur sportif diplômé d’état. Corinne, la capitaine de l’équipe, s’en donne à cœur joie. « J’avais déjà fait du judo, mais là c’est mieux. On est plus nombreux, explique-t-elle. C’est un sport difficile, mais si on ne fait rien, on ne peut pas apprendre alors on se lance ! ». Le handball est effectivement un sport très physique, mais la nouvelle activité réjouit l’équipe. Fédéré autour de Jérôme Maujean, le groupe est attentif à toutes les remarques. « C’est incroyable de découvrir sous un autre angle des personnes que je côtoie depuis des années, confie Michel Eude, encadrant de l’équipe éducative de l’Epifaj. Nous sommes dans un autre contexte, mais on sent que le contact humain prime avant tout ».

Repères L ’Établissement public intercommunal de la fondation Albert Jean est situé à Sainte-Margueritesur-Mer. Le foyer de vie accueille tout au long de l’année vingt-trois résidents. L’activité sportive n’y est pas une nouveauté puisque le Duc Musculation intervient depuis 2000 à l’Epifaj. Le tennis de table et le hand ont pour leur part fait leur apparition cette année. Les résidants ont le choix de leur activité dans la mesure de leur capacité physique.

éclairage L’entraînement dure plus d’une heure et la motivation reste pourtant la même du début à la fin. « C’est dur d’être en défense et après de courir pour marquer des buts. Mais j’aime bien faire du sport alors je suis en souriant », s’exclame Corinne, qui transpire de bonheur. Cette section de sport aménagé pour personnes en situation de handicap a été créée suite à la demande des familles des résidants, mais également pour répondre à un besoin. « Le sport apporte des valeurs et des règles mais aussi des rencontres, commente Michel Eude. Nos jeunes ont autant besoin d’activités physiques que d’autres. Pour se dépenser, mais aussi pour s’épanouir ». À regarder Corinne, le but est atteint. Plein cadre.

L e Duc Handball organise depuis quatre ans un tournoi lors du Téléthon. La présidente du club, Corinne Lebourg, a souhaité cette année aller au-delà de cette manifestation annuelle et créer une section de sport aménagé, grande première dans la région. Lors du derby entre Dieppe et Saint-Nicolas-d’Aliermont, le 18 octobre, la vente de plaquettes d’information a rapporté 90 euros qui permettront d’équiper de survêtements aux couleurs du club les nouveaux sportifs du Duc Handball. Désormais, cette section duciste comprend onze équipes.

Ils vont croquer la grosse pomme

Serge Girard de passage à Dieppe

B ertrand Paumier, Éric Marchand et Laurent Lefebvre, trois agents municipaux, participent le 1er novembre au marathon de New York. Tous nos encouragements les accompagnent ainsi que les autres Dieppois qui feront partie des 37 000 concurrents au départ de cette épreuve de renommée mondiale.

L e Havrais Serge Girard, habitué des défis sportifs, a entrepris le 17 octobre au départ de Paris, un tour d’Europe à pied et court chaque jour 70 kilomètres. Arrivé le mercredi 21 octobre à Dieppe, il a terminé son parcours journalier accompagné d’enfants venus le soutenir. Bon courage pour les 24 593 dernières bornes ! Mais pour Serge Girard, « la route est longue » seulement « pour celui qui ne va pas au bout de ses rêves » alors…

loisirs - animation des quartiers

Une 40 Foire aux harengs géante et flamboyante e

Fanfares, chants de marin, parades et retraite aux flambeaux seront au programme, les 14 et 15 novembre.

L

a quarantième Foire aux harengs et à la coquille de Dieppe s’annonce hors du commun. « Nous avons demandé aux adultes des Ateliers du Ravelin de fabriquer des Géants de la mer, confie Philippe Léautey, le trésorier du Nouveau comité du Bout du quai. Ces personnages en forme de harengs et de coquilles seront de tous les défilés. Ils serviront également d’illustration pour les cabas que les visiteurs pourront acheter 4 euros au comité du Bout du quai pour ramener harengs, coquilles ou trésors dénichés sur la foire à tout ». Les organisateurs souhaitent associer encore plus largement les Dieppois à cette grande fête populaire. D’où l’instauration d’une retraite aux flambeaux. « Nous avons voulu renouer avec cette tradition joyeuse, afin que les familles s’insèrent dans la parade », poursuit Philippe Léautey. Rendez-vous donc le samedi 14 novembre à 18h, sur le parvis de la mairie, point de départ du défilé qui empruntera la rue de la

L'ambiance populaire de la Foire aux harengs et à la coquille de Dieppe, attire chaque année des dizaines de milliers de personnes.

Barre, la Grande rue, les quais Henri IV et du Hâble jusqu’à place du Moulin à Vent, en plein cœur du Bout du quai. Pour l’occasion, la place sera décorée par les membres de l’association Atout cœur. Un bel exemple de collaboration entre associations voisines. C’est d’ailleurs sur cette place du Moulin à vent que sera installé le podium sur lequel se succéderont animations musicales et distribu-

tion de friandises aux enfants. La Cité de la mer, partenaire traditionnel de ce grand rendezvous, ouvrira ses portes gratuitement durant ce week-end des 14 et 15 novembre et proposera des recettes à base de hareng et de coquille. Deux mets que les dizaines de milliers de visiteurs qui affluent chaque année pourront déguster dans l’ensemble des bars et restaurants du quartier. Harengs et coquilles seront également les vedettes du dîner spectacle animé le samedi soir par le groupe country d’Alan Carter.

Programme Samedi 14 novembre 11h30 : inauguration de la Foire aux harengs et à coquille, avec défilé du groupe Orphéon piston, des géants de la mer et des Polletais. 13h30 - 15h : Orphéon Piston, défilé. 14h - 15h : les Polletais, suivis de 15h à 16h30 de Marée de Paradis, place du Moulin à Vent 16h30 : défilé en fanfare des géants de la mer, depuis le Puits-salé vers la place du Moulin à Vent. 17h30 : fanfare, place du Moulin à Vent. 18h : rassemblement pour la retraite aux flambeaux parvis de la mairie. 18h30 : départ de la retraite aux flambeaux vers la place du Moulin à Vent 20h : dîner-spectacle sous chapiteau quai du Hâble.

Dimanche 15 novembre 9h - 12h30 : concours de pêche organisé par la Gaule cheminote sur la jetée Ouest. 10h : départ de la régate des harengs organisée par le CVD. 14h - 15h30 : Babord Amures, place du Moulin à Vent. 14h - 16h : parade du Bagad du Havre et des géants de la mer, quai Henri IV. 16h - 17h : Bagad du Havre, place du Moulin à Vent. 17h : tirage de la tombola. Inscriptions Inscriptions pour la braderie (5 € le mètre) chez Dieppe Plaisance, quai Henri IV (02 35 06 10 90) Réservations pour le dîner spectacle sous chapiteau du samedi soir Aux marins chics, 63 quai Henri IV. Participation : 20 €.

point de vue de l’élu

Frédéric Eloy adjoint

au maire chargé de l’Animation des quartiers

Afin de fêter dignement les quarante ans de la Foire aux harengs et à la coquille, la Ville fait venir Orphéon Piston et Babord Amures, deux groupes de haut niveau qui feront résonner dans le Bout du quai musiques du monde et chants de marins sortant des sentiers battus. Tout a été conçu pour que la population dieppoise soit fortement impliquée dans l’animation de cette fête, à l’instar de la retraite aux flambeaux et de la participation de l’association Atout cœur. Cette manifestation colle parfaitement à l’identité de Dieppe, ville aux quatre ports. Nous associerons d’ailleurs Patrick Herscovici et Philippe Léautey, les deux piliers du Nouveau comité du Bout du quai, qui font un travail remarquable, aux préparatifs des prochaines fêtes de la mer.

Babord Amures, un groupe malouin à part

L e groupe de cinq musiciens malouins, tous chanteurs et multiinstrumentistes, interprète un répertoire de chants de marins traditionnel, mais aussi des chansons françaises sur le thème de la mer.. Babord Amures alterne une grande variété de styles, allant de la chanson a capella à quatre voix au blues et au bluegrass américain, en passant par le swing et la musette. On vous souhaite un salé voyage !

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Anne Le Masson  directrice de l’Office de tourisme

« Moderniser l’offre touristique » ffQuel bilan dressez-vous de votre première saison à Dieppe ? La fréquentation de l’Office du tourisme est en hausse par rapport à 2008. Cet été, 42 300 touristes sont venus s’y renseigner, soit une progression proche de 6 %.

Près de deux-cents personnes ont participé au repas de quartier

interculturel de Neuville animé par la communauté turque avec la complicité du service Politique de la Ville le 6 octobre, salle Pierre Lingois. Elles ont pu déguster le boulghour, les feuilles de vigne, les aubergines farcies et les pâtisseries orientales préparés par les femmes du quartier en compagnie de Fatima Mézerai.

Grand concours de dominos

L es associations départementales des Ancien combattants prisonniers de guerre et des Combattants d’Algérie, Tunisie et Maroc de Dieppe-Neuville organisent un concours de dominos le 15 novembre à partir de 9 heures salle Paul Eluard. Inscriptions le samedi de 14h à 15h à la permanence des ACPG-CATM, 6 rue de l’Oranger.

tourisme

loisirs - animation des quartiers

Trois questions à

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Horaires des marées

Vide grenier des enfants

Date

du 7 novembre au 6 décembre Pleines Mers Matin haut Coef

Soir haut Coef

Basses Mers Matin haut

Soir haut

U n vide grenier des enfants est organisé salle Pierre Lingois le 4 novembre de 10h à 17h. Les enfants peuvent y vendre leurs jouets. Le mètre linéaire est fixé à 1 euro. S’inscrire auprès d’Oxygène, à l’accueil de l’association situé im C. Colomb à Neuville, du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h.

ffComment expliquez-vous cette progression ? Certaines animations attirent davantage les foules. Nous avons ainsi enregistré un pic de fréquentation lors de l’arrivée de la Solitaire du Figaro. Les hôtels et les restaurants ont d’ailleurs fait le plein à cette occasion. ffAvez-vous des projets pour dynamiser le tourisme sur Dieppe et sa région ? Je ne suis en poste que depuis juillet et je suis encore en phase d’observation. J’ai toutefois deux priorités : la refonte du site Internet et la création d’un guichet unique qui aurait vocation à faciliter les séjours. Il s’agit de moderniser rapidement l’offre touristique de l’agglomération dieppoise et de rendre l’accueil du public plus adapté et de meilleure qualité.

point de vue de l’élue

Développer nos atouts Barkissa Sanoko  conseillère municipale

en charge du Tourisme par intérim

En ce qui concerne la période estivale, les chiffres de fréquentation touristique sont bons mais nous pouvons faire mieux. Pour attirer plus de touristes, il faut communiquer davantage

sur notre richesse culturelle et mettre l’accent sur l’accueil. Nous souhaiterions instaurer une charte de bon accueil et avant cela, rencontrer les professionnels du tourisme afin de travailler les points faibles et développer nos atouts. Le tourisme est un secteur qu’il ne faut surtout pas négliger. Il est lié à l’économie, aux animations et donc à la création d’emplois, qu’ils soient saisonniers ou non.

culture

Les Lettres de compositeurs à Camille SaintSaëns sont parues

U n ouvrage intitulé Lettres de compositeurs à Camille Saint-Saëns vient de paraître aux éditions Symétrie. Des simples billets de Berlioz, Bizet ou Wagner aux correspondances fournies, et affectueuses de Gounod, en passant par les conseils avisés de Liszt ou le ton amusé et mordant de Widor, de la lettre torrentueuse de Stamaty en 1846 à celle argumentée de d’Indy en 1919, ce sont plusieurs générations de créateurs notoires qui sont représentées par près de six cents documents tirés des archives personnelles de Camille Saint-Saëns. Des archives qui ont été accumulées par ce virtuose dieppois au cours d’une étonnante carrière de soixante-quinze ans comme pianiste, organiste et compositeur à la réputation internationale. Réalisé en collaboration avec le Palazzetto Bru Zane, Centre de musique romantique française, cet ouvrage est publié avec le soutien des Amys du Vieux Dieppe, de la Ville de Dieppe et de son Château-Musée, de Dieppe-Maritime, du Département et de la Fondation d’entreprise La Poste. Composé de 704 pages, il est vendu 49 euros. Une manifestation est d’ores et déjà programmée autour de cette sortie le 17 janvier prochain.

La restauration d’un naufrage Le célèbre tableau de Théodore de Broutelles, Le Naufrage du steam boat l’Angers, est en restauration à Versailles.

C

e tableau de douze mètres carrés n’a jamais été exposé au ChâteauMusée. Cachée dans le grenier depuis 1923 semble-t-il, sa toile n’a été dépliée qu’en 2007 lors d’un inventaire. Certainement l’une des plus belles toiles de Théodore de Broutelles, Le Naufrage du Steam boat l’Angers ne pouvait pas rester à cet endroit dans cet état. S’en est suivie une année d’appels aux dons, mécénat et demandes d’aides financières émanant du ministère de la culture, avant que le tableau n’arrive au Centre de recherche et de restauration de France, situé dans les anciennes écuries du Château de Versailles.

Un travail délicat Prise en charge depuis mars 2009, la toile a mis un certain temps avant de retrouver sa forme d’origine. Aujourd’hui, les trois restaurateurs nettoient le vernis assez fragile et retirent les traces de poussières et

Le tableau peint en 1899 par Théodore de Broutelles, longtemps resté dans les greniers du ChâteauMusée, sera exposé une fois sa restauration dans les ateliers de Versailles achevée.

d’humidité qui se sont formées au fil des années. La matière originale n’est pas épaisse et date tout de même du XIXe siècle ce qui rend le travail délicat à certains endroits. Le service d’imagerie du Centre de recherche et de restauration de France a permis de distinguer les irrégularités du vernis d’origine afin d’éviter d’abîmer la toile. Il reste cependant quelques interrogations concernant le tableau. Celui-ci étant resté longtemps à l’abandon, il est difficile de savoir si le peintre Théodore de Broutelles a fait lui-même des retouches ou de simples traces de pinceaux. Pour rappel, le tableau représente un naufrage avec une mer déchaînée, de nombreuses vagues qui se jettent dans le ciel… Un paysage de tragédie qui ne facilite pas non plus le travail de restauration.

Point de vue Marielle Doyon Crimail une des

restauratrices du tableau

L a toile fait douze mètres carrés, elle est assez vieille et a été malmenée pendant très longtemps. Nous l’avons reçue dans un état de fragilité importante. Elle avait beaucoup de plis. Nous avons récupéré la plénitude de la toile récemment. Aujourd’hui, nous retirons petit à petit le vernis oxydé à l’aide d’un solubilisant que nous appliquons sur un coton. La toile retrouve ainsi ses couleurs originales. Le nettoyage sera terminé fin novembre. La toile devra ensuite se reposer et sécher. Nous devons faire un travail minutieux pour ne rien abîmer. Malheureusement, à certains endroits, il y a de grosses traces grises que nous devons camoufler. Nous ferons certains tests après le nettoyage. Le travail de restauration ne se terminera pas avant la fin de l’année.

Repères : L ’Angers a sombré au large de Dieppe dans la nuit du 2 au 3 janvier 1899, causant la mort de sept marins. Les rescapés étaient restés coincés toute la nuit sur le musoir, l’estacade s’étant effondrée suite à l’accident. L’un des marins avait succombé au vent et au froid. Ce n’est que le lendemain matin que les survivants avaient été secourus et ramenés à terre.

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à bon port investit Dieppe

L’un des temps forts du festival pluridisciplinaire Automne en Normandie débarque dans notre ville le temps d’un week-end.

Laissez-vous porter par “Le Chant des sirènes”, samedi

7 novembre à 18 h, bassin Duquesne.

Gratuit

Programme Vendredi 6 et samedi 7 novembre de 19h à

Samedi 7 novembre à 18h Le Chant des sirènes, spectacle musical dans lequel trois bateaux évolueront dans le port au son de leurs siréoles  Bassin Duquesne Samedi 7 novembre 20h à 23h30 L’Estran au lamparo, visite guidée au lamparo, lampe utilisée la nuit par les braconniers pour la pêche illégale, au milieu des aquariums  L’Estran Cité de la mer

23h30

Criée, son crépuscule, Patrick Rimou, artiste sculpteur de lumière, illumine le quai Duquesne et les arcades  Criée des pêcheurs

Samedi 7 novembre à 16h et 17h Mobile, Jörgue Müller, artiste du “nouveau cirque” propose un ballet hypnotique et poétique à l’aide de tube métallique, 3 €  Dieppe Scène Nationale Samedi 7 novembre de 16h et 18h Ivoiriers au travail, rencontre avec deux ivoiriers qui partageront leurs expériences  Bibliothèque de la Chambre de Commerce et d’Industrie

Samedi 7 novembre à 20h30 et 23h Trio de jazz Monniot, concert de musique improvisée avec saxophone, violon alto et accordéon, 8 €  Conservatoire Camille SaintSaëns

Découvrez des images de Dieppe insoupçonnées par le biais d’un jeu

de lumière spectaculaire à la criée, vendredi 6 et samedi 7 novembre de 19h à 23h30.

Gratuit

Gratuit

Gratuit

retardataires auront également la possibilité vendredi et samedi d’acheter des billets pour les spectacles payants proposés lors de ce week-end.

Gratuit

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tourisme, deviendra pour l’occasion la Maison du public. Les équipes du festival accueilleront et conseilleront le public le vendredi 6 novembre de 16h à 20h, le samedi 7 novembre de 10h à 23h30 et le dimanche 8 novembre de 10h à 13h. Les

Samedi 7 novembre à 17h30, 20h30 et 22h Noustube # 3, ballet aquatique au cours duquel les danseurs évolueront dans un tube à eau illuminé  Parvis de Dieppe Scène Nationale

Gratuit

culture

A

utomne en Normandie, le grand rendez-vous culturel de la rentrée, jette l’ancre à Dieppe avec A bon port. Du 6 au 8 novembre, le public est invité à sillonner la ville aux quatre ports et ses alentours pour y découvrir des spectacles hors des lieux conventionnels d’expression des arts et à des heures parfois insolites. À travers ce temps fort, la Ville de Dieppe, avec le soutien de la Communauté d’agglomération Dieppe-Maritime et du Syndicat mixte du Port de Dieppe, propose un événement pluridisciplinaire accessible à tous. En 2008, ce Festival a ainsi attiré 40 000 spectateurs. La majeure partie des manifestations se déroulent en plein air, s’adressent aux familles et sont gratuites. Alors, venez A bon port. Pour rappel, la salle Jehan-Ango, située au-dessus de l’office du

Samedi 7 novembre de 23h30 à 1h30 Bain de minuit, les plus courageux auront l’occasion de prendre un bain de minuit au mois de novembre  Centre aquatique et thalasso Les Bains

Trois questions à

Roland Shön  Auteur,

metteur en scène, plasticien et directeur de la compagnie Théâtre en ciel

À la découverte du gyromancier Les frigos de la case à marée 52, sur

Gratuit

le port de pêche, recevront une performance multimédia à partir de 14 heures samedi 7 et dimanche 8 novembre.

Samedi 7 novembre de 14h à 23h30 et dimanche 8 novembre de 15h à 18h Le cours des choses, vidéo en boucle, clin d’œil au bricolage permanent qu’est la vie d’un port  Villa Perrotte, 9 rue Jules Ferry Samedi 7 novembre à 16h, 17h, 19h30 et 21h30 et

dimanche 8 novembre à

15h, 16h, 17h et 18h

Gratuit

Le Gyromancier, 5 € (voir ci-contre)  Église Notre-Dame des Grèves

Samedi 7 novembre de 20h à 23h30 Dimanche 8 novembre de 10h à 12h et de 14h à 18h Miniatures accousmatiques, visite sonore de l’exposition “Dieppe et ses peintres”   Château-Musée 

Laissez-vous porter par un ballet hypnotique d’un genre nouveau, Noustube # 3 le

samedi 7 novembre à 16 h et 17 h à DSN.

ffVotre spectacle a-t-il été spécialement créé pour A bon port ? Ce spectacle est une commande d’Automne en Normandie. Je me suis inspiré de Dieppe pour ma création. Elle traite d’un vieux métier dieppois qui a disparu : le gyromancier. ffPouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette tradition ? Au XVIe siècle, il y avait dans notre ville des auteurs de roman qui tourne, présentés sur des étournis. Mais je ne veux pas trop déflorer le sujet. Il est abordé dans la vidéo qui fait partie intégrante du spectacle. Jean-Jacques Martial, un musicien de culture rock, jouera le premier rap écrit en latin, au son d’un instrument typiquement normand : la louche. ffVous avez collaboré avec d’autres artistes dieppois pour l’élaboration du gyromancier… Tout à fait. Bertrand Legros, Drane, Marti Folio, Sylvie Laroche, Paul Bonmartel, Élisabeth Déléris et moi-même avons illustré les rouleaux qui retracent l’univers des grands voyages, en nous inspirant de manuscrits retrouvés au Fonds ancien. Quant à moi, je vous conterai la légende du gyromancier avec un rouleau géant.

Concerts Vendredi 6 novembre 21h30 A Sliabh Draiochta invite Tim O’Shea, musique irlandaise   Epsom, 11 boulevard de  Verdun Jeudi 12 novembre 19h30 Jam Session : autour de Rémy Biet (saxophones) et Stefano Maghenzani (piano)    Epsom Vendredi 13 novembre 21h30 Duo Jazz : Rémy Biet et Stefano Maghenzani    Epsom Vendredi 20 novembre 21h30 Pascal Le Lyon Trio : Jazz manouche    Epsom Samedi 21 novembre 20h30 Grand bal Québécois de l’automne    Maison Jacques Prévert Dimanche 22 novembre 15h30 Concert de la Ste-Catherine, organisé par l'Orchestre Harmonie de Dieppe  DSN

Jusqu’au 15 novembre, tous les après-midi de 14h30 à 18h30

L’art au féminin, exposition de peinture proposée par l’Inner Wheel Club de Dieppe  Salon Charles Castel,  Chambre de Commerce et d’Industrie

Du 20 novembre au 13 décembre Peintres et sculpteurs dieppois, hommage à Michel King.  Médiathèque Jean Renoir Jusqu’au 20 décembre Brèves d’amour, d’Emmanuel Delandre, Photos et poème intimes Pizzéria Le Cyrano, 11 rue Vauquelin à Dieppe Du 20 novembre au 27 décembre Carnets d’escales, exposition des œuvres inédites du peintre Marie Détrée  Villa Perrotte, 9 rue Jules Ferry

Vendredi 27 novembre 20h30 Variations et transformations, sonates pour violon et pianoforte proposé par l’académie Bach   Conservatoire St-Saëns 

Expositions

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© Marie Détrée

Jusqu’au 10 novembre du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 et le samedi de 8h30 à 12h

Sculptures et peintures de Salem, exposition en continuité du projet d’accueil des deux sculptures monumentales de M. Salem durant l’été  hall de l’hôtel de ville avec un relais de quelques pièces à la médiathèque Jean Renoir

Jusqu’au 28 février 2010 Tous les jours de 10h à 12h et de 14h à 17h (18h le dimanche) Les peintres à Dieppe, (voir p 30). Château-Musée

Du 4 novembre au 4 décembre du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 13h30 à 17h30

Heine, exposition sur le poète allemand et son passage à Dieppe   Service Communication de  la Ville de Dieppe, 24 rue des Maillots

Du 12 novembre au 9 décembre du lundi au vendredi de 8h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 et le samedi de 8h30 à 12h © Ali Salem

Gratuit

Samedi 7 novembre de 14h à 23h30 et dimanche 8 novembre de 14h à 18h La mémoire au frigo, performance multimédia de Francis Faber artiste qui invente et joue avec la technologie numérique  Case à marée 52

Petites folies, œuvres récentes de Delphine Devos  hall de l’Hôtel de Ville

Ali Salem  sculpteur

et peintre de dimension internationale

culture

Ali Salem investit l’espace urbain

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ffPourquoi avoir prêté gratuitement “Tornado” et “Femmes de Pêcheurs” à Dieppe ? J’ai créé ces deux œuvres monumentales pour une exposition au grand Palais. Trouvant dommage qu’elles dorment ensuite dans un garde-meuble, j’ai fait des propositions à diverses villes et Dieppe a été la première à s’emparer du projet. Chacun est gagnant. Mes sculptures sont vues du grand public et pour leur part, les Dieppois ont accès à la sculpture monumentale contemporaine. ffLes réactions sont très tranchées à propos de ces sculptures… “Les femmes de pêcheurs” se sont imposées à moi. Enfant, j’habitais en Égypte, à Port Saïd. C’est en pensant aux veuves de pêcheurs que je les ai sculptées. Elles tournent le dos à la mer car elle leur a ravi leur compagnon. ffPouvez-vous nous parler de votre peinture ? Elle est géométrique car elle puise ses sources dans l’art islamique. En ce moment, je suis habité par le thème de la maison. C’est pourquoi il y a beaucoup de figures carrées dans les douze toiles créées pour l’exposition que je présente à la Médiathèque Jean Renoir jusqu’au 10 novembre.

Théâtre

Les “Peintres à Dieppe” au Château-musée Sickert, Braque, Pissarro, Monet, Renoir, mais aussi des peintres plus confidentiels comme Théodore de Broutelles ou Élodie La Villette sont réunis dans l’exposition “Les Peintres à Dieppe et ses environs”, présentée au Château-Musée jusqu’au 28 février. L’exposition est ouverte tous les jours de la semaine, sauf le mardi, de 10h à 12h et de 14h à 17h, et le dimanche de 10h à 12h et de 14h à 18h. Tarifs : de 2 à 3,60 euros. Une visite guidée est programmée le 15 novembre à 15h30 (3,60 euros et 5,10 euros, gratuit pour les moins de douze ans et les demandeurs d’emploi).

Antoine Vollon, Les femmes du Pollet.

Café Littéraire Jeudi 19 novembre 20h30 La quête onirique de Kadath l’inconnue, de H.P. Lovecraft   Epsom, 11 boulevard de Verdun 

Lundi 9 et mardi 10 novembre 20h30 La nuit des rois ou ce que vous voudrez, de William Shakespeare, mise en scène de Jacques Vincey, avec Automne en Normandie  DSN Samedi 21 novembre 16h Toi tu serais une fleur et moi à cheval, spectacle Jeune Public, à partir de 7 ans  au Drakkar Jeudi 26 novembre 20h Sin Sangre (Sans sang), d’après le texte d’Alessandro Baricco, mise en scène de Juan Carlos Zagal  DSN

Danse Mardi 17 novembre 20h Retour sur l’élan, un spectacle de Romano Bottinelli  DSN

Conférences

Cinéma

Mardi 17 novembre 14h30 Le quartier de Neuville, conférence proposée par DVAH dans le cadre des Mardis du Château-Michel  Pavillon ma Normandie

Mercredi 4 novembre Babar roi des éléphants 1 4h30* L ’Affaire Farewell 16h30/20h45

Vendredi 20 novembre 18h Les enfants de Quiquengrogne, proposée par Les Amys du vieux Dieppe   Salle annexe de la mairie 

Jeudi 5 novembre L’Affaire Farewell 18h30/20h45*

Visites

Mercredi 11 novembre A l’origine 14h/16h30/18h45/21h

Dimanche 15 novembre 15h30 Dieppe et les peintres, visite guidée proposée par DVAH  Cour du Château-Musée Dimanche 22 novembre 16h00 Les monuments commémoratifs de Dieppe, visite guidée proposée par DVAH dans le cadre d’une heure/une œuvre  Place Louis Vitet

Dieppe Scène Nationale

Trois questions à

Jeudi 12 novembre A l’origine 1 8h30/21h Dimanche 29 novembre 15h00 Les vitraux de le Trividic, visite guidée proposée par DVAH  Hall du Centre Hospitalier 

Vendredi 13 novembre A l’origine 1 8h30/21h Samedi 14 novembre A l’origine 14h/16h30/18h45/21h

Jeudi 19 novembre A l’origine 1 8h30 Le Ruban blanc 2 1h

Vendredi 20 novembre Le Ruban blanc 1 6h A l’origine 18h30/21h Samedi 21 novembre A l’origine 14h/16h30/18h45/21h

Un chorégraphe dieppois à DSN Avec “Retour sur l’élan”, Romano Bottinelli transpose ses expériences de façon poétique sur la scène de DSN, le 17 novembre.

«

Qui suis-je ? Comment naîton ? Qu’est-ce que la gestation ? Lorsque tout le matériau collecté a été réuni, nous nous sommes aperçus, les danseurs et moi, que le spectacle tournait autour du thème de

Dimanche 22 novembre Le Ruban blanc 1 8h30

étrangères à son vécu ordinaire et qui pourtant témoignent du quotidien, il a su tirer un spectacle hybride, Retour sur l’élan, où dialoguent les images sur

Romano Bottinelli s’est imprégné du quotidien de pêcheurs, de sagesfemmes, d’élèves… pour réaliser Retour sur l’élan.

Lundi 23 novembre A l’origine 1 8h30/21h Mardi 24 novembre A l’origine 1 8h30 Le Ruban blanc 2 1h*

Photo : Vincent Bailly-comte — studio Mila

2=1

Vendredi 27 novembre Panique au village (précédé de courts métrages) 18h30 L e Dernier pour la route (suivi d’un débat) 20h45 Samedi 28 novembre Panique au village 1 4h30 A l’origine 1 6h Le Dernier pour la route 18h30 Hôtel Woodstock 2 0h30 Glastonbury 2 2h45 Dimanche 29 novembre Panique au village 14h30* A l’origine16h L e Dernier pour la route 18h30* Lundi 30 novembre A l’origine 1 8h30/21h Mardi 1er décembre A l’origine18h30/21h

la naissance, de l’origine », explique le chorégraphe Romano Bottinelli, qui présente sa nouvelle création à DSN le mardi 17 novembre à 20h. Pendant près de deux ans, le chorégraphe et danseur a pris son bâton de pèlerin, ou plutôt sa caméra, et filmé les enfants et les habitants du Val Druel, une ferme du Pays de Caux, les plages du Cap-Ferret, les palaces niçois, la maternité et les pêcheurs de Dieppe. De ces films, de ces expériences si

écran et les danseurs qui se nourrissent de ces vues et les transposent de manière poétique. En pratique : Possibilité d’assister en avant-première à “Retour sur l’élan” lors de la répétition publique le lundi 16 novembre à 18h30. Entrée gratuite mais inscription préalable auprès de DSN (02 35 82 04 43). Vous pouvez voir la bande-annonce du spectacle sur le site de DSN : www.dsn.asso.fr

Repères Une compagnie dieppoise La Compagnie Romano Bottinelli s’est installée à Dieppe il y a deux ans. Mais le coup de cœur du chorégraphe pour Dieppe remonte à 2001, lorsqu’il était assistant de Philippe Jamet pour Les portraits dansés. En 2004, il créé pour Visu Two men show. Dans le cadre du Contrat urbain de cohésion sociale, il monte avec les habitants des Bruyères, au cours de la saison 2007-2008, une chorégraphie et une vidéo intitulées 50 m3. Au cours de la saison suivante, il travaille avec des élèves et des habitants du Val Druel, des pêcheurs dieppois et la maternité de l’hôpital de Dieppe. Les films réalisés à cette occasion servent de support à son nouveau spectacle, qu’il présente le 17 novembre à DSN.

31 *dernière séance, (VF) version française, (U) séance unique, (TU) tarif unique, (SR) sous réserve. DSN 02 35 82 04 43

Mercredi 18 novembre A l’origine 1 4h30/17h Les Enfants invisibles (suivi d’un débat) (TU) (U) 20h30 Le Roi de l’évasion 1 8h45