La très forte croissance des revenus de la vente de musique en ligne ...

+5.1%. +4.8%. Les chiffres aujourd'hui présentés montrent donc à quel point l'absence de décision sur la TVA ..... Il aura triplé à un an d'intervalle. PDF created ...
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LE MARCHE DU DISQUE AU PREMIER SEMESTRE 2005

La très forte croissance des revenus de la vente de musique en ligne et l'importante baisse des prix des CD sont les deux principaux faits marquants du marché au cours de ce premier semestre 2005. Pendant cette période, le marché des ventes physiques a perdu 11 millions d'euros, perte exactement compensée par les revenus de la musique en ligne. Au total, les revenus des producteurs phonographiques sont donc stables. A l'appui des chiffres et commentaires qui suivent apparaissent de très forts écarts entre les évolutions en volume et celles des chiffres d'affaires. On assiste en effet à un redressement des ventes en volume (notamment sur les albums), signe que la production reste attractive pour le public et à une évolution positive des revenus de la musique en ligne. La crise qui a débuté fin 2002 a engendré une nécessaire déflation du marché. Cette baisse de prix, qui aurait du s'opérer par la réduction du taux de TVA promise depuis si longtemps, s'est finalement opérée au détriment des marges des producteurs et des enseignes ce qui menace très sérieusement la capacité à investir dans le renouvellement des répertoires et la signature de contrats d'artistes. Evolution premier semestre 2005 versus premier semestre 2004 Marché gros éditeurs Marché détail Valeur

-2.7%

-11.7%

Unités

+5.1%

+4.8%

Les chiffres aujourd'hui présentés montrent donc à quel point l'absence de décision sur la TVA a été dommageable. Il est plus que temps que les pouvoirs publics relancent ce dossier et obtiennent gain de cause à Bruxelles.

LE MARCHE DE LA MUSIQUE AU PREMIER SEMESTRE 2005 LES VENTES DE PHONOGRAMMES (ventes gros H.T. nettes de remises) NOTE DE CONJONCTURE SUR LES VENTES DE DETAIL L'EMERGENCCE DES REVENUS DE LA MUSIQUE EN LIGNE

Les ventes gros éditeurs H.T. nettes de remises du premier semestre 2005 ont représenté un chiffre d'affaires de 398 millions d'euros en baisse de 2.7 % par rapport au premier semestre 2004.

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VENTES DE PHONOGRAMMES (Ventes gros H.T. nettes de remises)

PREMIER SEMESTRE 2005 : - 2.7 % en valeur + 5.1 % en volume Chiffre d'affaires des six premiers mois de l'année (millions d'euros) PREMIER SEMESTRE 2002

577

PREMIER SEMESTRE 2003

525

PREMIER SEMESTRE 2004

409

PREMIER SEMESTRE 2005

398

A trois années d'intervalle, le marché a donc perdu près d'un tiers de sa valeur (-31 %). Le marché audio régresse de 3.8 % Entre 2004 et 2005 (comparaison des semestres), le marché audio perd 14 millions d'euros, perte que les ventes vidéo ne viennent pas compenser (+ 3 millions d'euros). Sur trois ans, le marché audio perd 200 millions d'euros (-36 %). 1er semestre 2002

1er semestre 2005

Evolution en millions d'euros

Evolution en pourcentage

Marché audio

559

358

-201

-36%

Dont singles

68

28

-40

-59%

Dont albums

491

330

-161

-33%

Le marché des singles perd 27 % de sa valeur (1er semestre 2005 vs 1er semestre 2004) et, sur trois ans, près de 60 % de sa valeur Evolution du marché des SINGLES (comparaison des premiers semestres)

2003/2002 2004/2003 2005/2004

EN VALEUR

-17%

-32%

-27%

EN VOLUME

-17%

-25%

-9%

La baisse du prix du single intervenue progressivement à partir de l'automne 2004 a permis d'enrayer la forte chute des ventes en volume (-25% en 2004 et -9% en 2005) mais sans toutefois réussir à inverser la tendance. Le chiffre d'affaires généré reste donc en forte régression (-32% en 2004 et -27% en 2005).

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Le marché des albums reste stable en volume et le nombre d'unités vendues progresse de 9 %. Evolution du marché des ALBUMS (comparaison des premiers semestres)

2003/2002 2004/2003 2005/2004

EN VALEUR

-10%

-24%

+0.3%

EN VOLUME

-5%

-20%

+9%

En trois ans, le prix moyen du CD Album a chuté de plus de 18 % (-6% en moyenne chaque année). Après deux semestres consécutifs de baisse (-10% en 2003 et -24% en 2004), les mises en place d'albums se sont stabilisées au cours de ce semestre à un niveau inférieur de près de 20% à celui constaté il y a trois ans (56 millions d'unités en 2002 et 46 millions en 2005). Le rythme de croissance des ventes de DVD musicaux se ralentit. Evolution du marché VIDEO (comparaison des premiers 2003/2002 2004/2003 2005/2004 semestres) EN VALEUR

+61%

+28%

+8%

EN VOLUME

+77%

+48%

+28%

L'écart d'évolution valeur/volume s'est accentué, traduisant une forte baisse de prix des DVD musicaux. Alors que le prix moyen net du CD album a chuté de 18% en trois ans, le prix du DVD a, quant à lui, baissé de 36%, soit une chute deux fois plus importante. REPERTOIRES : la variété francophone perd 1.5 point de part de marché au profit équitable des répertoires classiques (+0.7 point) et international (+0.8 point). Evolution des répertoires En valeur En volume CLASSIQUE

+10.2%

+7.6%

FRANCOPHONE

-5%

+4.8%

INTERNATIONAL

Stable

+5.5%

Le répertoire classique est le seul à progresser en valeur (+10.2%) comme en volume (+7.6%). Les ventes en volume du répertoire variétés progressent de l'ordre de 5% mais le répertoire francophone régresse en valeur de 5%, tandis que le chiffre d'affaires du répertoire international reste stable. Pour la variété internationale, dont les ventes en valeur sont stables, le chiffre d'affaires des albums progresse de 6% (+7 millions d'euros), mais cette hausse est absorbée par l'évolution des ventes de singles (-3.6 millions d'euros), des DVD musicaux (-2.5 millions d'euros) et des ventes en kiosque (0.9 million d'euros).

Pour la variété francophone, dont les ventes en valeur régressent de 5%, le chiffre d'affaires

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des albums et des singles perdent chacun 7 millions d'euros et les ventes en kiosque 4 millions d'euros. La progression de 3 millions d'euros du chiffre d'affaires des DVD musicaux a donc été nettement insuffisante pour compenser la perte audio alors que pour le répertoire international, c'est l'inverse, l'audio compense la perte de la vidéo. La meilleure résistance du répertoire international au cours de ce premier semestre 2005 génère une perte d'un point de part de marché des ventes francophones au sein du chiffre d'affaire des variétés : 65% contre 66.2% en 2004.

Part du chiffre d'affaires francophone au sein du chiffre d'affaires variété

RAPPEL 1er semestre 1994

1er semestre 2000

1er semestre 2001

1er semestre 2002

1er semestre 2003

1er semestre 2004

1er semestre 2005

46.7 %

61.1 %

61.5 %

63.5 %

61.8 %

66.2 %

65 %

Si le rythme de régression du marché n'est plus à deux chiffres comme les deux années précédentes, la situation reste néanmoins très préoccupante. En effet, on assiste à un redressement des ventes en volume (notamment sur les albums), et, malgré cette amélioration, le chiffre d'affaires généré reste dans le rouge. L'inquiétude réside donc dans le caractère très déflationniste du marché. Les baisses de prix sont telles qu'elles mettent aujourd'hui en péril les marges nécessaires à la pérennité de l'économie du disque, tant pour les producteurs que pour les enseignes.

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LES VENTES DE DISQUES EN FRANCE (ventes gros H.T. nettes de remises) JUIN 2005/CUMUL A FIN JUIN 2005 (premier semestre 2005)

CUMUL CUMUL JUIN JUIN EVOLUTION A FIN A FIN EVOLUTION 2004 2005 EN % JUIN JUIN EN % 2004 2005 CHIFFRE D'AFFAIRES 69,3 (en millions d'euros)

68,2

-1,5%

409,1

397,8

-2,7%

dont SINGLES

8,6

4,3

-49,6%

38,1

27,8

-27%

dont ALBUMS

54,1

57,6

+6,5%

328,2

329,2

+0,3%

dont VIDEO

4,8

6,3

+31,7%

36,5

39,5

+8%

UNITES VENDUES (en 11,9 millions)

10,3

-13,5%

58,5

61,5

+5,1%

dont SINGLES

3

1,8

-41,5%

12,3

11,1

-9,5%

dont ALBUMS

8,1

7,8

-3,5%

42

45,9

+9,3%

dont IDEO

0,5

0,7

+51,4%

3,4

4,3

+27,9%

VENTILATION DU CHIFFRE D'AFFAIRES PAR REPERTOIRE CLASSIQUE

4,1%

VARIETE NATIONALE

5%

+0,9 point

5%

5,7%

+0,7 point

64,2% 53,3%

-10,9 points

62,8%

61,3%

-1,5 point

VARIETE INTERNATIONALE

31,7% 41,7%

+10 points

32,2%

33%

+0,8 point

Dont JAZZ (le jazz est inclus à la fois dans la variété nationale et la variété internationale)

[5%]

[-2 points]

[5,1%]

[2,7%]

[-2,4 points]

[3%]

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LE MARCHE DE DETAIL AU COURS DU PREMIER SEMESTRE 2005

EN VALEUR (millions d'euros) MARCHE AUDIO

EN VOLUME (millions d'unités)

1er sem 2003

1er sem 2004

1er sem 2005

évolution 05/04

1er sem 2003

1er sem 2004

TOTAL MARCHE

756,2

652,1

575,9

-11,7%

55

48,7

51,1

+4,8%

dont : FORMATS LONGS

672,3

591,3

531,2

-10,2%

39,4

37,1

40,1

+8,1%

soit en % des ventes

88,9 % 90,7 % 92,2%

dont : FORMATS COURTS soit en % des ventes

83,9

60,8

44,7

11,1 % 9,3 %

7,8%

1er sem évolution 2005

(+1,5point) 71,7 % 76,2 % 78,5% -26,5%

15,6

11,6

11

(-1,5 point) 28,3 % 23,8 % 21,5%

(+2,3 points) -5,5% (-2,3 points)

LES VENTES DETAIL AUDIO (ventes détail TTC, hors vidéos, hors ventes kiosque) PREMIER SEMESTRE 2005 +4,8% en volume -11,7% en valeur

Les données ainsi communiquées sont relevées par Ifop/Tite Live à partir d'un échantillon d'environ 900 points de vente, représentatifs à la fois de la structure et de l'exhaustivité des ventes de détail en France (hors clubs, hors e-commerce). La réalité des sorties caisses est ainsi scannée, comptabilisée puis publiée chaque semestre. Les principaux indicateurs communiqués sont les suivants : - le marché de détail du premier semestre 2005(valeur/volume) (et son évolution par rapport à 2004) - la répartition du marché de détail par formats (et son évolution par rapport à 2004) - la répartition du marché de détail par canaux de distribution (et son évolution par rapport à 2004)

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QUELQUES CHIFFRES SIGNIFICATIFS SUR LE MARCHE AUDIO :

EN VALEUR Le marché de détail audio (TTC) a représenté 576 millions d'euros au cours du premier semestre 2005, en baisse de 11,7%. La chute du marché de détail audio se répartit entre -10,2% pour les albums et -26,5% pour les singles. EN VOLUME Le marché de détail audio a représenté 51 millions d'unités vendues au cours du premier semestre 2005, en progression de 4,8% par rapport au premier semestre 2004. La hausse de 4,8% en volume du marché de détail audio se répartit entre +8,1 % pour les albums et -5,5% pour les singles. La comparaison des évolutions des marchés de gros et de détail aboutit aux éléments suivants :

COMPARAISON DES PREMIERS SEMESTRES

Evolution 05/04 des ventes gros

Evolution 05/04 des ventes détail

en valeur

en volume

en valeur

en volume

-3,8%

+3,7%

-11,7%

+4,8%

*singles

-27%

-9,4%

-26,5%

-5,5%

*albums

+0,3%

+9,3%

-10,2%

+8,1%

TOTAL MARCHE AUDIO dont :

CONCERNAT LES SINGLES : Les mises en place en volume ont chuté un peu plus fortement que les ventes en magasins, mais la chute du marché en valeur est similaire. CONCERNANT LES ALBUMS L'évolution positive des mises en place en volume est similaire à celle des ventes en magasins (respectivement +9% et +8% ) En revanche , en valeur , le marché de détail perd 10 points alors que les ventes gros restent stables. On en déduit une très forte baisse du prix moyen des albums, de l'ordre de 18%, dont 9% en provenance de la baisse du prix de gros, donc prise sur les marges des producteurs, et dont 9% supplémentaires pris sur les marges des distributeurs. La part des 100 meilleures ventes de singles au sein du total des ventes de formats courts en volume passe de 92.7% au premier semestre 2004 à 95,5% en 2005 gagnant ainsi près de 3 points de part de marché.

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Les 20 meilleures ventes de singles représentent 5 millions d'unités vendues soit près de la moitié des ventes de formats courts (45,4%) La part des 200 meilleures ventes d'albums au sein du total des ventes de formats longs en volume passe de 43% à 37,5% et perd quant à elle plus de 5 points de part de marché. Les 20 meilleures ventes d'albums représentent 4,1 millions d'unités vendues soit 27,3% des 200 meilleures ventes de formats longs et 10% du marché. Si globalement le marché des albums a progressé de 8,1% en volume, les 20 meilleures ventes ont chuté de 16,3% alors que les ventes au-delà du top 20 ont progressé de 11,8%. La hausse du marché en volume (+4,8%) se répartit entre les GSA (+12,1%) et les GSS (3,6%). La part de marché des GSA gagne donc 3,7 points (qui passe de 54,2 % à 57,9 %) aux dépends de celle des GSS (qui passe de 45,8 % à 42,1 %). On dénombre 8 titres francophones parmi les 10 meilleures ventes de singles et 8 titres francophones parmi les 10 meilleures ventes d'albums contre 7 et 9 en 2004. PREMIER SEMESTRE 2005 - L'EMERGENCE DES REVENUS EN LIGNE

Au cours du premier semestre 2005, les revenus en ligne des majors ont représenté 11.3 millions d'euros soit deux fois plus qu'au premier semestre 2004 (5.8 millions d'euros).

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Les revenus du téléchargement légal ont été multipliés par 4.5 entre le premier semestre 2004 et le premier semestre 2005 passant de 0.8 à 3.76 millions d'euros.

Les revenus de la téléphonie mobile ont augmenté de 50 % entre le premier semestre 2004 et le premier semestre 2005 passant de 5 à 7.5 millions d'euros.

Aujourd'hui le téléchargement légal représente 33 % des revenus en ligne contre 14 % au premier semestre 2004.

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La très forte progression du téléchargement légal en France est en phase avec celle des autres principaux pays européens et plus particulièrement de l'Allemagne. Estimation du nombre de titres téléchargés par pays En millions de titres 1er semestre 2004 1er semestre 2005 Evolution Etats-Unis

55

159

x3

Grande Bretagne

1

10

x 10

France

0.6

4

x7

Allemagne

1.2

7

x6

Au total, sur ces quatre principaux pays, le nombre de titres téléchargés sera passé de 58 millions pour les six premiers mois de l'année 2004 à 180 millions pour le premier semestre 2005 (source IFPI). Il aura triplé à un an d'intervalle.

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La moindre progression des Etats-Unis par rapport à l'Europe s'explique par l'existence en 2004 d'une offre légale beaucoup plus importante qu'en Europe. En France, aujourd'hui, les revenus en ligne représentent 2.6 % des revenus de la musique contre 1.4 % au premier semestre 2004. Premier semestre 2004 Premier semestre 2005 Ventes physiques

409

98.6%

398

97.4%

Vente en ligne

6

1.4%

11

2.6%

Total

415

409

* Ces chiffres ont été établis sur la base des sociétés suivantes : BMG France, EMI MUSIC France, SONY MUSIC France, UNIVERSAL Music Group et WARNER MUSIC France.

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