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PAGE 6 jeudi 19 septembre 2013

SUISSE

La concentration sur quatre axes parallèles SONOVA. Les chiffres actuels confirment les prévisions de croissance globale. Le groupe enregistre surtout un bon développement en Amérique du Nord et en Asie. Le fabricant d’implants auditifs Sonova s’est déclaré confiant pour l’avenir. «Les chiffres actuels confirment notre scénario de croissance des marchés», a déclaré le directeur général Lukas Braunschweiler hier lors de la journée des investisseurs. La croissance annuelle moyenne du marché mondial des appareils auditifs s’établit autour des 3,5%. Le marché plus grand des appareils auditifs croît en moyenne de 2% à 4% par an et celui plus petit des implants auditifs augmente de 10%. Le directeur général a indiqué que de plus grandes variations sont possibles à l’intérieur d’un trimestre. «La volatilité

PRECIOUS WOODS: ventes en baisse Le groupe d’exploitation forestière Precious Woods, côté depuis août sur la plateforme hors-Bourse «ZKB KMU-X» de la Banque cantonale de Zurich (ZKB/BCZ), est resté dans le rouge au premier semestre 2013. Le chiffre d’affaires net a reculé de 18% à 19,8 millions de dollars et la perte nette ressort à 7,6 millions de dollars, a-t-il indiqué hier dans un communiqué. L’EBITDA s’inscrit également en négatif de 2,1 millions de dollars, après une perte de 1,8 million de dollars un an plus tôt, et ce malgré les économies supplémentaires engagées. L’aggravation du déficit est dû en grande partie à la disparition du facteur positif de la réduction de la participation dans BK Energia.

DFI SWITZERLAND: actualité sur le diamant et l’investissement Le fournisseur de services financiers spécialisé en investissements directs dans les diamants tangibles basé à Zurich DFI Switzerland a annoncé le lancement d’une plateforme consacrée à l’actualité financière sur l’investissement dans le diamant. En activité depuis le printemps 2013, la société souhaite injecter de la transparence sur le fonctionnement du marché du diamant, ainsi que favoriser une meilleure connaissance et compréhension du domaine de l’investissement dans le diamant. «Les diamants ont toujours constitué une valeur refuge, explique le directeur général et associé Etan M. Müller. En revanche qu’ils soient pris en compte à part entière dans les allocations d’actifs, cela est véritablement une nouveauté.»

UNIVERSUM: Nestlé classé 19e au World’s Most Attractive Employers La société de consultation Universum a présenté hier le classement global des «World’s Most Attractive Employers 2013» (WMAE) la plus grande comparaison de l‘attractivité des employeurs à l’échelle mondiale. La majorité des employeurs les plus attractifs du monde provient des États-Unis: Apple, Coca Cola, Deloitte, Ernst & Young, GE, Goldman Sachs, Google, IBM, Intel, KPMG, Microsoft, P&G et PricewaterhouseCoopers tiennent la corde chez les étudiants en économie et en ingénierie qui ont participé au classement des employeurs réalisé par Universum. Il y a aussi des entreprises multinationales, fondées en Suisse, parmi les employeurs préférés à l’échelle mondiale en 2013: Nestlé, Credit Suisse et UBS.

est élevée à l’intérieur d’un trimestre». Mais les prévisions qu’il a données vont se vérifier sur des périodes plus longues. En Europe, le marché allemand fait à nouveau preuve de solidité après avoir traversé une phase plus faible, à l’image de la Grande-Bretagne. En Suisse, le creux de la vague a été atteint après les changements introduits en 2011 dans la pratique des rémunérations et les affaires affichent une phase de normalisation. Toutefois, des vents contraires proviennent de marchés plus petits, comme les Pays-Bas ou le Danemark, qui sont également touchés par une nouvelle réglementation

des rémunérations. «Mais prise dans son ensemble, l’Europe n’affiche pas un mauvais tableau», a conclu Lukas Braunschweiler. Sonova affiche également un bon développement des affaires en Amérique du Nord. «Les nouveaux produits de Sonova y sont très bien accueillis», selon M. Braunschweiler. Quant à l’Asie, c’est «un marché très dynamique», a-t-il ajouté. La croissance s’y révèle solide tant dans les marchés australien ou japonais que dans les marchés plus petits de l’Asie du Sud-est. Il constate également une forte croissance en Chine, même si elle part d’un niveau plus bas. «Le rythme

en Chine s’accélère et ce marché devient de plus en plus important pour Sonova». La pression sur les prix est toujours à l’oeuvre. «Mais nous constatons actuellement un bon équilibre entre la croissance et le développement des prix», a précisé le directeur général. Le groupe se concentre sur quatre axes pour générer de la croissance. Une implantation plus intensive sur les marchés existants par le biais de nouveaux produits demeure en point de mire, tant du côté des appareils Phonak et Unitron que dans le segment Bionics.

La technologie au service du son GOLDMUND. L’entreprise active dans le hi-fi haut de gamme inaugure une nouvelle unité de production innovante à Genève. Si la Suisse est renommée pour son industrie pharmaceutique, ses montres et son chocolat, de nombreuses autres entreprises contribuent au développement du Swiss Made à travers le monde, à l’image de Goldmund. Depuis sa création en 1978, l’entreprise genevoise est devenue la référence en matière de produits audio haut de gamme. Présente à travers le monde, Goldmund mise sur la qualité de fabrication de ses produits, leur ligne, le service qui les accompagne, mais aussi et surtout leur performance technologique. Pour l’optimiser de manière constante, l’entreprise consacre une grande partie de ses ressources humaines et financières à la R&D. Elle s’appuie aussi sur un vaste réseau de partenaires scientifiques, qui regroupe aussi bien l’EPFL et le CNRS que des

sary (Prix légèrement supérieur à 500.000 francs, ndlr). L’occasion de parler plus en détails des spécificités et projets de Goldmund avec son CEO, l’ingénieur électronicien Michel Reverchon

MICHEL REVERCHON. «Nous utilisons le réseau de sous-traitants du marché horloger pour nos produits.»

instituts de recherches japonais. Présente à Singapour, New-York et à Genève depuis 30 ans, l’entreprise a récemment installé sa dernière unité de production à Planles-Ouates (Genève). Le bâtiment comprend aussi un showroom, qui présente en particulier l’enceinte la plus chère au monde: la Goldmund Apologue Anniver-

Comment est née l’entreprise Goldmund et quelle est son envergure actuelle?

Au départ, il s’agit de deux étudiants en architecture passionnés d’audio, qui réalisent en 1977 un projet de bras de lecture tournedisque révolutionnaire. J’étais alors directeur du marketing à IBM France et je les ai aidés en présentant leur produit à des spécialistes aux Etats-Unis, où je me rendais régulièrement. Fort du succès rencontré, j’ai installé dès 1980 la production à Genève, qui deviendra définitivement le siège de

Culture événementielle NUIT DES MUSÉES. L’événement est devenu incontournable. A l’image d’une nouvelle approche de l’art muséal. STÉPHANE GACHET

La Nuit des musées est devenue un classique de la promotion culturelle, partout dans le monde. En Suisse, chaque ville a bientôt la sienne, même hors des centres les plus influents. Lausanne célèbrera sa Nuit samedi 21 septembre. A Lausanne, précisément, un tournant organisationnel a été pris en 2012, avec la nomination d’un directeur (Denis Pernet), fonction jusqu’alors assurée entre le comité de présidence et l’agence lausannoise Trivial Mass - en charge de la communication de la première Nuit des musées de Genève, mai 2013. L’intégration du poste répond à la volonté de renforcer l’ensemble de la manifestation, soutien financier, visibilité, logistique. La prochaine édition démontre l’ampleur de l’effort, avec la confirmation de Julius Bär en partenaire principal et un soutien médiatique consistant (RTS Un et Deux, La Première, Le Matin Dimanche). Avec toutes sortes de développements encore au niveau de l’offre et des facilités d’accueil et de transport - le détail est accessible en ligne. De quoi espérer enregistrer

une fréquentation similaire à celle de l’an dernier, avec plus de 15.000 visiteurs et 60.000 entrées. Denis Pernet, directeur depuis 2012 (et déjà confirmé pour 2014), rappelle que la création de son poste ne signale pas un objectif de croissance continue - l’édition 2013 constitue dans ce sens une sorte de test après le record précédent - mais la volonté «de remettre les musées partenaires au cœur de la manifestation». Il ajoute son attention particulière portée aux institutions les moins connues, comme le Musée de l’immigration, classé plus petit de Suisse avec ses 30 mètres carrés. Plus largement, l’essor et la professionnalisation de la Nuit des musées profile Lausanne au sommet d’un nouveau type d’art muséal, toujours plus événementiel. La tendance n’est pas franchement nouvelle, mais elle prend de l’ampleur. Denis Pernet confirme: «La capacité des musées à renouveler leurs liens avec le public est une préoccupation en plein essor. Et Lausanne s’impose comme un pôle très vivant de cette nouvelle culture muséale.» Référence à la refonte du musée d’art de Pully et le projet de nouveau Musée des beaux-arts. Sur l’essor plus particulier de l’événementiel, il note: «Organiser une exposition ne suffit plus. Il faut accompagner et suivre l’intérêt du public à travers tout un dispositif annexe, conférences, performances, projections,

etc.» L’ouverture nocturne s’imposant comme super strate dans ce dispositif de musée augmenté. Une approche toujours plus décomplexée, sorte de métissage d’expériences culturelles, sociales (voire sociologique) et artistiques. Denis Pernet incarne parfaitement cette nouvelle vague de la culture muséale. Son premier champ d’expertise demeure l’art contemporain, qu’il fréquente du côté de la création avec une formation de base à la Haute école d’art et de design de Genève (HEAD). Une orientation qu’il précise dans un master en études curatoriales (CCC) et qu’il exerce dans un premier temps au Centre d’art contemporain de Genève. Il y collabore pendant huit ans, avant d’entreprendre un parcours de commissaire d’exposition indépendant, d’ailleurs consacré en juin dernier par le Prix fédéral de la médiation en art. Denis Pernet continue de pratiquer la création, de manière ponctuelle et sur appel, à travers le collectif lausannois ABC (qui a présenté une installation au Festival de la Cité à Lausanne en 2011). Il évoque surtout sa volonté de rester au service des artistes, y compris à travers la recherche (il participe à un programme du Fonds national suisse). Une démarche devenue itinérante par vocation et par opportunité, dans laquelle la Nuit des musées s’inscrit de manière logique et naturelle.

l’entreprise en 1984. Nous sommes aujourd’hui présents dans plus de 30 pays à travers le monde et notre équipe compte une cinquantaine de collaborateurs. Quel est précisément votre domaine d’activité?

Nous nous concentrons sur le design et la fabrication d’appareils de haute fidélité et de home cinéma. Délibérément orientée vers le très haut de gamme, à force de budgets R&D conséquents et de prix également très élevés, la marque est progressivement passée d’un marché d’audiophiles à la création d’un vrai segment de l’audio de luxe dans les années 1990.

Comment se compose votre portfolio et quelle est sa répartition géographique?

Les exportations représentent 99% de nos revenus, l’Asie étant notre marché prioritaire. Nous y réalisons 75% de notre chiffre d’affaires, essentiellement en Chine. Nos clients directs sont nos distributeurs exclusifs, un par grand pays, qui sont de plus en plus placés sous notre contrôle. Quant aux clients finaux, il s’agit d’hommes politiques, de financiers, d’industriels et de professions libérales. Quelle est l’importance des revenus et de la croissance de Goldmund?

Aujourd’hui, le marché audiophilique s’étiole régulièrement avec une tendance mondiale de -15% par an. Le marché du luxe, quant à lui, augmente régulièrement, ce qui permet à Goldmund de générer un bénéfice en croissance depuis les dix dernières années.

Comme toute entreprise de luxe le chiffre d’affaires n’est pas un objectif fixe et il fluctue. Par contre, j’accorde une grande importance à la constante augmentation du bénéfice après impôt. Ce dernier se situe aux alentours de +20% par an, ce qui nous permet de financer des programmes de R&D de plus en plus ambitieux.

Quelle est la spécificité de Goldmund lui permettant de se démarquer de la concurrence?

Quelle est la structure de l’actionnariat et pourquoi être basé à Monaco?

Depuis les années 1980, Goldmund utilise la technique de fabrication des horlogers suisses. L’ensemble de nos produits est fait sur mesure, mais nous n’effectuons pas la production nous même, seulement l’assemblage final ainsi que les tests. Le réseau de sous-traitants créé par le marché horloger local étant parfaitement approprié pour l’étape de fabrication, le développement de l’entreprise s’est toujours fait sans augmentation sensible des effectifs.

La marque Goldmund est constituée d’un ensemble de petites entreprises, des sociétés anonymes, que j’ai toujours dirigées. Le siège de Monaco s’explique par l’actionnariat, qui est privé et en grande partie monégasque. Mais Monaco n’occupe que trois personnes, la totalité de l’activité R&D et de production restant genevoise.

Quelle est la tendance générale du secteur?

Quelles activités s’effectuent à Genève?

Notre équipe étant plus orientée management que fabrication, nous y avons notre direction commerciale, mais surtout notre département R&D, qui emploie une vingtaine de collaborateurs depuis une trentaine d’années. Qui sont vos principaux concurrents?

Notre stratégie étant de nous intéresser exclusivement au créneau de marché situé au dessus de l’existant, nous n’avons par principe aucun concurrent de taille. Tout cela est rendu possible grâce à la concentration des efforts sur la recherche.

Quels sont les projets de développement pour les années à venir?

Nous allons poursuivre nos développements R&D, effectués dans les grands centres de recherche du monde en matière audio. En Suisse, nous collaborons en particulier avec l’EPFL et l’HEPIA (la Haute école du paysage, d’ingénierie et d’architecture de Genève). En France, il s’agit du CNRS et aux Etats-Unis de l’USC (University of Southern California). C’est dans les corrections théoriques du signal et les corrections acoustiques que la recherche se fait, et plus spécifiquement sur l’atténuation des effets nuisibles de la musique à fort niveau sur le cerveau, un axe très important pour les dix prochaines années. INTERVIEW: DAMIEN GROSFORT