La composition des Faux Monnayeurs - Lettres volées

laboratoire de création, « un carrefour à problèmes ». Simultanément création et théorie de la création romanesque, Les Faux-Monnayeurs se compose de deux ...
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Les Faux-monnayeurs d’André Gide. Composition du roman Les Faux-monnayeurs : « un roman d’aventures qui se déroule autour du roman d’apprentissage de Bernard Profitendieu » mais aussi « le roman du roman, ou plutôt le roman du romancier méditant sur son roman »1 Trois genres littéraires dont il convient de donner quelques bribes de définition avec des extraits d’analyse pour amorcer la réflexion. Un roman d’apprentissage/ roman d’éducation/de formation Aliocha Wald Lasowski Faut-il considérer Les faux-monnayeurs, comme un roman de formation (que les Allemands nomment le Bildungsroman), consacré à la construction, l'éducation et le développement de jeunes héros confrontés à la découverte du monde ? De L'Éducation sentimentale de Flaubert, qui en est un cas limite, à La Montagne magique de Thomas Mann, c'est le cœur de l'art romanesque. […] De jeunes et naïfs protagonistes, inexpérimentés et pleins d'espoir, découvrent le sens de la vie. Avec curiosité, sincérité et foi, ils traversent des épreuves et des expériences qui forgent leur caractère. Dans le même temps, Gide associe le Bildungsroman au roman épique, et amplifie l'articulation avec l'aventure, qui a son rôle à jouer dans la formation. Cette dimension doit donner son souffle au roman, contre un réalisme strict, classique et monotone : Ce qui me tente, c'est le genre épique. Seul, le ton de l'épopée me convient et me peut satisfaire, peut sortir le roman de son ornière réaliste. [Journal des faux-monnayeurs. p. 61]2 Alain Schaffner Le roman d’apprentissage est donc également pour les personnages une éducation sentimentale, où la mise à l’épreuve du réel aboutit, au moins pour une part, à confronter l’idéal au monde réel. L’éducation des personnages consiste à les amener à choisir leur objet d’amour en fonction de leurs préférences et non des seuls impératifs sociaux ou familiaux.3 Roman d’apprentissage qu’on ne peut séparer de la réflexion d’André Gide sur la pédérastie menée dans son traité Corydon, “quatre dialogues socratiques” qui « forment les quatre parties d’une argumentation destinée à entraîner tout lecteur de bonne foi, faisant tout à la fois appel à la sensibilité et à la sympathie, la raison, la culture, et la morale sociale »4. Roman d’apprentissage de Bernard et parallèlement celui d’Olivier, confronté à deux personnages opposés, son oncle Édouard et le comte Robert de Passavant. Franck Lestringant Le roman met en scène précisément deux écrivains homosexuels, Édouard, un pédéraste, le double de Gide, et le comte Robert de Passavant, un « inverti » suivant la classification gidienne, dont le modèle principal est Jean Cocteau. Les deux hommes se disputent l’amitié particulière d’un jeune garçon, Olivier Molinier, qui est le propre neveu d’Édouard. Il est aisé de deviner l’application que Gide peut faire ici de la métaphore mallarméenne de la pure médaille et de la vile monnaie. L’oncle Édouard incarne toutes les vertus du bon pédéraste : « attentionné, discret, soucieux d’éduquer et de protéger l’élu de son cœur, il redoute d’être rejeté par la jeunesse insouciante, avide de plaisirs ». Dans son entreprise, il reçoit le secours inattendu de Pauline, sa demi-sœur et la mère d’Olivier, qui souhaite pour son fils un guide sûr : « J’ai compris combien la pureté des garçons restait précaire, alors même qu’elle paraissait le mieux préservée. De plus, je ne crois pas que les plus chastes adolescents fassent plus tard les maris les meilleurs » (p. 307). Comme le note Édouard dans son Journal, « Pauline est décidément une femme extraordinaire » (p. 306). Tellement extraordinaire qu’elle se fait la porte-parole de l’auteur et la propagandiste la plus éloquente de l’idéal d’éducation pédérastique.5 1 2 3 4 5

Alain Goulet, notice sur Les Faux-Monnayeurs, Romans et récits, tome 2 de l’édition de la Pléiade, p.1202 Aliocha Wald Lasowski, GIDE, les Faux-Monnayeurs, 2012, Atlande, collection Clefs concours, p.88 Alain Schaffner, « Le Romanesque » in Baty-Delalande, Hélène (dir.), André Gide, Les Faux-Monnayeurs. Relectures, p.17 http://www.fondation-catherine-gide.org/le-blog/17-cri-tiques-cr/100-les-corydon-d-alain-goulet Franck Lestringant, « Les Faux-Monnayeurs, dernier roman symboliste » in Lectures des FAUX-MONNAYEURS, 2012, Presses

Aliocha Wald Lasowski poursuit : Dès les premières pages, Gide crée un rythme haletant et joue avec les codes romanesques et les conventions traditionnelles. Tout un univers littéraire (du roman populaire sentimental au roman de mœurs bourgeois) est utilisé et détourné vers le récit d'aventures. L'ouverture des Faux-monnayeurs est une scène de découverte et de révélation. Par un rythme singulier, un tempo direct, le prologue s'appuie sur un art du rebondissement et du feuilleton, dont il multiplie les signes. L'auteur adopte immédiatement le point de vue du personnage principal, Bernard, au bord de la rupture, en pleine crise. Le lecteur se trouve d'emblée projeté dans le temps de l'action.6 Un roman d’aventure Alain Schaffner Alain Goulet écrit pourtant, à propos de la genèse des Caves du Vatican, il est vrai, que Gide a décidé « d’élaborer un nouveau type de roman, qui se focalise sur la notion de ‘‘roman d’aventure’’ lancée par Marcel Schwob sur les traces de Stevenson dans les années 1890, et par Camille Mauclair dans son article sur ‘‘Le Roman de demain’’ en 1898 ». Il s’agit, déclare-t-il, de « régénérer un genre usé en élaborant un livre d’action et d’intrigue […], quelque chose d’analogue à ce qu’aurait pu produire la collaboration de Meredith et de l’auteur des Frères Karamazov » (RR 1, p. 1465. Propos rapporté en 1902 par Francis de Miomandre). […] On sait que la réflexion sur le roman d’aventure entamée comme on l’a vu par Schwob et Mauclair se poursuit dans trois articles publiés par Jacques Rivière dans la NRF entre mai et juillet 1913. Le critique y déclare notamment que « L’aventure c’est ce qui advient, c’est-à-dire ce qui s’ajoute, ce qui arrive par-dessus le marché, ce qu’on n’attendait pas, ce dont on aurait pu se passer. Un roman d’aventures, c’est le récit d’événements qui ne sont pas contenus les uns dans les autres. […] Chaque chapitre s’ouvre en excès sur le précédent […]7 ». Et il ajoute, que le livre doit contenir « tout un peuple de personnages8 » et qu’« il faut s’y résigner : le roman que nous attendons n’aura pas cette belle composition rectiligne, cet harmonieux enchaînement, cette simplicité du récit qui ont été jusqu’ici les vertus du roman français9 ». « Qu’il soit le récit d’infortunes, d’exploits, de périls matériels ou au contraire de pensées, de sentiments, de désir, le roman nouveau sera donc un roman d’aventure10. »11 Aliocha Wald Lasowski Gide est aussi un grand lecteur des écrivains anglo-saxons de l'aventure : Robert Louis Stevenson, Joseph Conrad et Daniel Defoe, mais aussi Jack London, Fielding ou Richardson. Pour lui, le renouveau du romanesque passe par la création de roman d'aventure, un programme qu'il va mettre à exécution dans Les faux-monnayeurs et que Jacques Rivière déjà appelait de ses vœux en publiant dans La NRF de mai à juillet 1913 une étude intitulée "Le Roman d'aventure". Comment définir cette nouvelle catégorie du roman ? Pour Jacques Rivière, le roman d'aventure associe ces trois caractéristiques, la nouveauté, l'inévitable et l'inconnu. Si la forme prévaut sur le fond, explique-t-il, c'est parce que la découverte de l'aventure par la lecture doit égaler la beauté du monde : L'aventure, c'est ce qui advient, c'est-à-dire ce qui s'ajoute, ce qui arrive par-dessus le marché, ce qu'on n'attendait pas, ce dont on aurait pu se passer. Un roman d'aventure, c'est le récit d'événements qui ne sont pas contenus dans les autres. À aucun moment, on n'y voit le présent sortir tout à fait du passé. [RIVIÈRE, "Le Roman d'aventure", 1913, p. 760]12 Les faux-monnayeurs est à la fois un roman d'aventure et un roman d'apprentissage…

universitaires de Rennes 6 Op. cit. 7 Jacques Rivière, Le Roman d’aventure (1913), éditions des Syrtes, 2000, p. 66. 8 Ibid. p.65 9 Ibid. p.59 10 Ibid. p.72 11 Alain Schaffner, Op. cit., p.10-11 12 Aliocha Wald Lasowski, Op. cit. p.89

Construit en une multiplicité de miroirs, Les faux-monnayeurs est composé d'oppositions et de dédoublements, à partir d'un foyer, le personnage du romancier, Édouard. Depuis ce centre, des courbes sont tracées, des trajectoires se dessinent, comme des miroirs déformants, dont les reflets troublent la perception : les personnages, copie ou modèle les uns des autres, se démultiplient, se répondent et interagissent. Ce jeu de miroirs et de perspectives est au cœur de l'art romanesque de Gide, tel qu'il l'expose dans le Journal des faux-monnayeurs : Je voudrais que les événements ne fussent jamais racontés directement par l'auteur, mais plutôt exposés (et plusieurs fois, sous des angles divers) par ceux des acteurs sur qui ces événements auront eu quelque influence. Je voudrais que, dans le récit qu'ils en feront, ces événements apparaissent légèrement déformés ; […] C'est ainsi que toute l'histoire des faux-monnayeurs ne doit être découverte que petit à petit, à travers les conversations où du même coup tous les caractères se dessinent. [Journal des faux-monnayeurs, p. 32-33] Gide associe le récit d'aventures à la découverte subjective et progressive des événements, suivant le point de vue des personnages. Cet éclairage “de biais” ou “déformé” lui permet de préserver sa distance, son ironie et sa lucidité face aux événements du récit.13 Quant au roman du roman… Que signifie, pour Gide, le rêve d'un roman “total” ou “pur” ? C'est créer une œuvre en train de se concevoir, inséparable des doutes, coupures, espacements ou retours en arrière qui la font progresser. Le 25 mars 1904, une conférence à Bruxelles permet à Gide de donner une définition du roman, qui pourrait s'appliquer parfaitement aux Faux-monnayeurs : “Le roman est une espèce littéraire indécise, multiforme et omnifage.” [“De l'évolution du théâtre”, Essais critiques, p. 434]. Le roman selon Gide est à la fois le récit d'une expérience et l'expérience de ce récit. D'un seul mouvement. Les Faux-monnayeurs livrent l'exercice et le théorème, l'application et le raisonnement. Tout, dans le texte, ramène à l'éclatement des niveaux, à la dissémination de l'écriture14 C’est ce que les Instructions officielles prescrivent d’étudier en Terminale Littéraire… Gide y (le Journal des Faux-monnayeurs] recueille ses réflexions sur la porosité de la littérature et de la vie, la présence ou la dilution du romancier dans son œuvre, la transparence de la fiction, ses hésitations entre le « roman pur », sans parasite, et une forme qui agrège toutes les perturbations extérieures, personnelles, morales, voire idéologiques. Avec le « Journal d'Édouard », ces réflexions se transposent au cœur du roman, lui-même conçu comme un laboratoire de création, « un carrefour à problèmes ». Simultanément création et théorie de la création romanesque, Les Faux-Monnayeurs se compose de deux « foyers » d'intrigue qui se font écho. Aux faits relatés par les différentes voix narratives répondent les interrogations de l'écrivain sur leur traitement romanesque, dans un retour constant sur sa propre réflexion qui mène à l'abandon des pistes d'écriture tour à tour explorées. À la fois double et repoussoir de l'auteur, Édouard incarne une conception du genre romanesque comme itinéraire soumis aux aléas des expériences et des rencontres, où le travail de production importe plus que le produit fini, conception avec laquelle contraste singulièrement la composition très concertée des Faux-Monnayeurs. La question de la genèse du roman devient ainsi le centre de gravité d'un diptyque où le livre achevé n'est plus que l'une des composantes de l'œuvre, qui intègre aussi son travail préparatoire. En attirant l'attention sur le processus créatif, le roman et son journal interrogent non seulement la place de l'écrivain face à son œuvre ou dans son œuvre mais celle du lecteur, constamment ballotté dans un emboîtement de points de vue et de commentaires souvent divergents.15 Malgré la complexité des intrigues qui finissent par s’entremêler et les doutes que l’on peut avoir sur la chronologie, nous avons tenté de mettre sous forme de tableau les principaux éléments de la narration.

13 14 15

Ibid. p.90 Ibid. p.108 BO n° 16 du 22 avril 2016

Composition des Faux-monnayeurs Voix narratives

Indices spatio-temporels / actions

Intrigues

Genre littéraire

1ère partie : PARIS Monologue intérieur Narrateur

Récit du narrateur

Lettre de Bernard à son père Récit du narrateur

Récit d’Olivier

Ch.1 : juin, « trois semaines avant le bachot » ; un mercredi après-midi : Bernard Profitendieu découvre qu'il est un bâtard et décide de quitter la maison familiale. 16h : II rejoint au Luxembourg son ami Olivier Molinier pour lui demander de l’héberger une nuit. Ch.2 : Le même mercredi, fin d’après-midi : Profitendieu, juge d'instruction, et Molinier, président de chambre, évoquent une affaire de mœurs impliquant des mineurs. Rentré chez lui, Profitendieu lit la lettre d'adieu de Bernard, et annonce le départ de son fils à la famille. Ch.3 : Le même mercredi ; onze heures du soir, chez Olivier : Bernard va passer la nuit chez Olivier, dont le petit frère, Georges, fait semblant de dormir. Lundi soir (rétrospective) Olivier a entendu une femme sangloter à la porte de son frère Vincent. Le lendemain jeudi, il doit retrouver son oncle Édouard à la gare Saint-Lazare.

Récit du narrateur

Ch.4 : Le même mercredi soir, vers minuit chez Passavant, écrivain à succès : Passavant qui avait poussé Vincent au jeu lui prête 5 000 francs pour qu’il essaie de regagner la somme perdue qui était destinée à payer l’accouchement de sa maîtresse Laura. Passavant père, mort le jour même, est veillé par son fils cadet Gontran.

Récit de Lilian à Passavant

Ch.5 : Le même mercredi dans la nuit, chez Lilian Griffith, amie de Passavant : Lilian raconte comment Vincent a rencontré Laura, l’épouse de Douviers, dans un sanatorium à Pau. Vincent retrouve Passavant chez Lilian, il a gagné 50 000 francs. Lilian lui donne discrètement sa clé, ils passent la nuit ensemble.

Récit du narrateur

Monologue intérieur de Bernard

Ch.6 : Jeudi matin, chez Olivier : Bernard quitte discrètement Olivier et erre dans les rues, exalté par l’aventure. Il s’endort sur un banc.

Roman d’apprentissage et de formation Bernard

Intrigue (1) : Une affaire de mœurs. Implication de mineurs.

Roman d’aventure(s)

Intrigue (2) autour de Laura : Laura abandonnée par Vincent

Laura et Vincent

Amours de Laura, rétrospective

Intrigue (3) : Amours de Vincent et Lilian Roman d’apprentissage : Bernard

Amours de Vincent et Lilian

Récit de Lilian à Vincent

Ch.7 : Jeudi matin, chez Lilian : elle cherche à persuader Vincent de quitter Laura, sans remords. Elle lui raconte le naufrage de La Bourgogne.

Monologue intérieur d'Édouard / Lettre de Laura à Édouard

Ch.8 : Jeudi matin, dans le train de Dieppe à Paris : Édouard s’irrite du succès de Passavant ; il relit une lettre de Laura (Laura Douviers…) qui lui demande aide.

Amours de Laura : Édouard.

Journal d’Édouard (1) + son carnet de notes

Il relit son journal du 18, 26 et 27 octobre de l'an passé : la décristallisation avait peu à peu détruit son amour pour Laura. Il note dans son carnet ses réflexions sur le roman qu’il prépare, un projet de « roman pur ».

Récit du narrateur

Ch.9 : Jeudi. 11 h, 35, gare Saint-Lazare : Olivier va chercher Édouard à la gare. Paralysés par l’émotion et la gêne, ils ne réussissent pas à communiquer. Troublé, Édouard jette son bulletin de consigne

Récit du narrateur mêlé de discours indirect libre de Bernard

Ch.10 : Jeudi. 11h35 ; gare Saint-Lazare : Bernard ramasse le bulletin de consigne perdu par Édouard et retire sa valise.

Journal d'Édouard (1) lu par Bernard

Ch.11 : Jeudi après-midi, dans un hôtel ; Bernard lit le journal d'Édouard de l’année précédente, le 1er novembre (« Il y a quinze jours… – j’ai eu tort de ne pas noter cela aussitôt » : Édouard surprend un enfant en train de voler un livre : il découvre qu’il s’agit de son neveu Georges qu'il ne connaissait pas, ce qui l’incite à aller chez ses parents où il fait la connaissance d’Olivier.

Intrigue (5) : Georges

Ch.12 : Jeudi après-midi, à l'hôtel : Bernard lit le journal d'Édouard : 2 novembre, il rencontre Félix Douviers ; 5 novembre lors du mariage de Laura, il retrouve son neveu Olivier. À la pension Vedel, lors du thé après la cérémonie, Laura et Édouard parlent de leurs anciennes amours (10 ans auparavant) et d'un certain Strouvilhou. Ensuite, discussion avec le vieux Azaïs, grand-père de Laura, à propos de Georges. Édouard rejoint Olivier, Armand et Sarah qui lui montre le carnet de son père le pasteur.

Amours de Laura, rétrospective La famille Vedel/Azaïs

Récit du narrateur

Journal d'Édouard (1) lu par Bernard. Suite

[Court passage du carnet du pasteur]

Journal du 6 et 7 novembre. À propos de son roman, il pense à un

Métaroman : projet de roman pur Intrigue (4) : Édouard et Olivier 1er contretemps

Roman d’apprentissage : Olivier

Roman d’apprentissage : Bernard

Édouard et Olivier (1ère rencontre)

Édouard et Olivier Apparition du personnage de Strouvilhou. À quelle intrigue va-t-il se rattacher ?

Roman d’aventure(s)

Récit du narrateur

Métaroman : le sujet du roman/les modèles de la société/la réalité

chapitre sur la famille LE RÉGIME CELLULAIRE. Réflexions « je suis devant la réalité comme le peintre avec son modèle À la lecture du journal, Bernard éprouve du dépit « un dépit de ne pas en être ».

Roman d’apprentissage Journal d'Édouard (1) lu par Bernard, suite

Ch.13 : Jeudi après-midi. à l'hôtel : Bernard reprend sa lecture du 8, 9, 10 et 12 novembre : Édouard rend visite à La Pérouse, un vieux professeur de piano. Il apprend l'existence de son petit-fils Boris, élevé en Pologne par sa mère.

Nouveaux personnages : La Pérouse et Boris.

Monologue intérieur de Bernard

Ch.14 : Jeudi après-midi ; à l'hôtel de Laura : après avoir lu sa lettre, Bernard décide d'aider Laura. Il lui rend visite. Derrière la porte, Édouard surprend leur conversation, Bernard se justifie et propose d’être son secrétaire.

Amours de Laura

Dialogue

Ch.15 : Jeudi après-midi, chez Passavant : Passavant propose à Olivier la direction d'une revue littéraire. Strouvilhou est annoncé chez Passavant.

Édouard et d'Olivier : intrusion d’un tiers : Passavant.

Roman d'apprentissage Olivier

Analyse par le narrateur

Ch. 16 : Le narrateur analyse le personnage de Vincent avec les assauts du démon. Jeudi soir, chez Lilian : Lilian persuade Vincent de ne pas avoir de scrupules envers Laura. Passavant arrive, ils partent pour Rambouillet.

Amours de Vincent et de Lilian

Roman d’aventure(s)

Amours de Vincent et de Lilian

Roman d’aventure(s)

Récit du narrateur

Récit du narrateur

Monologue de Vincent Récit du narrateur

Ch.17 : Jeudi soir : sur la route de Rambouillet : en chemin, Vincent parle à ses amis de botanique et de zoologie. Passavant demande à Vincent d’intervenir auprès de sa mère pour qu’Olivier puisse partir avec lui en Corse, comme secrétaire.

Nouveau journal d'Édouard (2)

Ch.18 : Jeudi 14h : commentaire d’Édouard sur son journal et sur Olivier. 19h : visite à La Pérouse ; Édouard promet de rechercher son petit-fils Boris en Suisse.

Roman d’aventure(s)/Roman noir.

Roman d'apprentissage Bernard

Roman d’aventure(s)/Roman noir.

2ème partie SAAS FÉE (Suisse) Amours de Laura et de Vincent : rétrospective

Récit du narrateur

Ch. 1 : onze jours plus tard, un lundi, à Saas-Fée : Bernard écrit à Olivier : six jours après son installation, il raconte son départ pour Saas-Fée avec Édouard et Laura (qu’il lui dit être la femme abandonnée par Vincent), leur rencontre avec Mme Sophroniska, sa fille Bronja et Boris. Le mercredi, il rajoute un PS. et raconte l’ascension de l’Hallalin. Après lecture de la lettre, Olivier, jaloux, se rend chez Passavant

Journal d'Édouard (2) : dialogue, récit de Mme Sophroniska, réflexions

Ch.2 : début du séjour à Saas-Fée : dans son journal, Édouard rapporte un dialogue entre Bronja et Boris, puis les propos de Mme Sophroniska sur Boris et conclut par une remarque sur le roman.

Intrigue (6) : La fragilité de Boris, la psychothérapie menée par Mme Sophroniska

Analyse par le narrateur

Ch.3 : Analyse du narrateur sur ce que ressentent Bernard, Édouard et Laura. Discussion sur les projets littéraires d'Édouard. Bernard montre une pièce fausse. Conversation avec Mme Sophroniska à propos de ses méthodes.

Amours de Laura : Édouard.

Lettre de Bernard à Olivier

Récit du narrateur Journal d'Édouard (2)

Strouvilhou est venu à Saas-Fée.

Édouard et d'Olivier

Boris et la psychothérapie menée par Mme Sophroniska Et Strouvilhou ?

Roman d'apprentissage Bernard Roman d’aventure(s)/Roman noir : Boris Roman d’aventure(s)/Roman noir : Boris Métaroman : refus de la psychologie

Métaroman : le projet et ses difficultés Roman d’aventure(s)/Roman noir : Boris

Dialogue [Lettre de Douviers à Laura]

Ch.4 : Bernard déclare son amour à Laura. Elle lui annonce son retour auprès de Douviers. Discussion à propos de l’amour, du naturel, à propos d’Édouard.

Amours de Laura : retour auprès de son époux.

Roman d’apprentissage : Bernard (1er amour)

Journal d'Édouard (2) : Récit de Mme Sophroniska

Ch.5 : Édouard rapporte dans son journal une conversation avec Mme Sophroniska ; elle a donné à Strouvilhou le talisman de Boris, Édouard propose que Boris entre à la pension Vedel.

Boris et la psychothérapie menée par Mme Sophroniska (suite)

Roman d’aventure(s)/Roman noir : Boris

Lettre d'Olivier à Bernard

Ch.6 : juillet lettre d’Olivier qui écrit de Corse : il est devenu le secrétaire de Passavant et le directeur d'une revue littéraire, L'Avant-garde. Dialogue Bernard et Édouard sur leur relation. Bernard propose d’entre comme surveillant à la pension Vedel.

Édouard et Olivier

Roman d'apprentissage : Olivier

Récit du narrateur Commentaire du narrateur

Ch.7 : Le narrateur analyse ses personnages.

Roman d'apprentissage : Bernard Métaroman : le point sur l’action et les personnages

3ème partie : PARIS Intrigue (6) : Boris et La Pérouse Roman d’aventure(s)/Roman noir : Boris Molinier Olivier et Édouard

Journal d'Édouard (2)

Ch. 1 : 22 septembre : Édouard mène Boris chez La Pérouse.

[Récit de Molinier]

27 septembre : Molinier déjeune avec Édouard : Édouard lui fait part de ses craintes sur l’influence de Passavant sur Olivier ; Molinier se confie sur sa vie privée.

Journal d'Édouard (2)

Ch. 2 : 28 septembre : Appelé par Rachel Vedel, Édouard va à la pension ; conversation avec Azaïs à propos de La Pérouse, Bernard et de Laura. Rachel emprunte 10 000 francs à Édouard.

Intrigue (7) : la famille Vedel/Azaïs

Roman d’aventure(s)

Journal d'Édouard (2)

Ch.3 : 29 septembre : La Pérouse raconte à Édouard son suicide manqué. Il accepte de s’installer à la pension Vedel. Édouard note qu’il garde ses pistolets.

La Pérouse

Roman d’aventure(s)/Roman noir : La Pérouse

Récit du narrateur

Ch.4 : 1er octobre à la pension Vedel : rentrée des classes pour Boris, Georges, Philippe Adamanti (Phiphi), Léon Ghéridanisol et Gontran de Passavant. Georges raconte à Phiphi l’arrestation des prostituées. Bernard décrit la journée à Édouard.

2 fils d’intrigues se nouent : Georges est impliqué dans une affaire de mœurs.

Roman d’aventure(s)/Roman noir : affaire de mœurs / Georges

[Dialogue avec Azaïs]

Dialogue

Roman d’apprentissage : Bernard et Olivier Roman d’aventure(s)/Roman noir : Les faux-monnayeurs. Georges

Récit du narrateur Dialogue

Ch.5 : 3 octobre, à la Sorbonne, à la sortie du bachot : Bernard discute avec Olivier de sa composition française. Georges et ses amis écoulent de la fausse monnaie, suivant les conseils de tactique de Strouvilhou. Georges a volé des lettres compromettantes à son père. Conversation entre Bernard et Olivier ; celui-ci invite son ami à venir le soir même avec Édouard à un banquet littéraire.

Journal d'Édouard (2)

Ch.6 : le même après-midi, chez les Molinier. Conversation entre Pauline Molinier et son frère Édouard : sa résignation et ses craintes pour ses enfants. Georges a bien volé les lettres.

Georges

Récit du narrateur Dialogue

Ch.7 : le même après-midi, pension Vedel, Olivier rend visite à Armand. Discussion. Armand refuse l’invitation au banquet et y envoie sa sœur Sarah.

La famille Vedel/Azaïs

Roman d’apprentissage : Olivier face à Armand

Récit du narrateur

Ch.8 : le soir du même jour, 22 heures : Bernard et Édouard emmènent Sarah Vedel à la taverne du Panthéon où s’est terminé le baquet des Argonautes. Jarry provoque un scandale, Édouard emmène Olivier un peu ivre ; celui-ci écrit à Georges pour lui

Édouard et Olivier

Roman d’apprentissage : Olivier Bernard

[Dialogue]

Lettre d'Olivier à Georges

3 intrigues se nouent : Georges (1) écoule de la fausse monnaie (2) sous la direction de Strouvilhou (3).

annoncer qu'il habitera désormais chez Édouard. Bernard va passer la nuit avec Sarah. Récit du narrateur

Récit du narrateur Lettre de Laura à Édouard. Dialogue Journal d'Édouard (2)

Roman d’apprentissage : Bernard

Ch.9 : Le lendemain, 4 octobre : Armand regarde Bernard et Sarah endormis. Bernard s'éveille et s'en va. Le matin, peu avant 9 heures, Édouard découvre la tentative de suicide d'Olivier. Bernard et Lucien Bercail arrivent chez Édouard. Ch.10 : 5 octobre (deux jours après le banquet) : Bernard rend visite à Olivier. Le lendemain, 6 octobre : Édouard reçoit une lettre de Laura annonçant la visite de Douviers. Il la fait lire à Bernard ; tous deux discutent de la valeur de l'enthousiasme. Visite de Pauline. Édouard rapporte sa conversation avec Pauline. Le bonheur d’Olivier.

Olivier

Amours de Laura

Édouard et Olivier : bonheur

Roman d’apprentissage : Olivier

Récit du narrateur Lettre de Lilian à Passavant

Ch.11 : Le lendemain matin, 7 octobre, chez Passavant Édouard va chercher les affaires d'Olivier cher Passavant, y lit une lettre de Lilian qui s'est mise à haïr Vincent. Visite de Strouvilhou qui fait son propre portrait.

Amours de Vincent et Lilian : échec Strouvilhou

Roman d’aventure(s)

Journal d'Édouard (2)

Ch.12 : Le même jour ; Édouard a commencé à écrire son roman.

Édouard et Olivier : bonheur

Métaroman : « “Pourrait être continué…” c’est sur ces mots que je voudrais terminer mes Faux-Monnayeurs. »

Visite de Douviers, puis celle de Profitendieu, qui lui apprend que Georges écoule de la fausse monnaie.

Les faux-monnayeurs, la culpabilité de Georges est connue

Roman d’aventure(s)

Récit du narrateur

Ch.13 : Le jour des résultats du bachot : La rencontre avec l'ange ; Bernard assiste à une réunion de nationalistes, erre dans Paris. Boris relit une lettre de Bronja annonçant qu'elle va mourir. Bernard lutte toute la nuit avec l'ange.

Roman d’apprentissage : Bernard : la crise finale Roman d’aventure(s)/ Roman noir : Boris

Récit du narrateur

Ch.14 : Le lendemain, 8 octobre, 6 heures : Bernard quitte la pension Vedel et demande l’hospitalité à Édouard. Il lui demande conseil sur la voie à suivre.

Roman d’apprentissage : Bernard / trouver un but

Désespérée par le départ de Bernard, Sarah retourne en Angleterre. Récit du narrateur Journal d'Édouard (2) [Un chapitre du roman d'Édouard] Récit du narrateur

Ch.15 : le même jour à la pension Vedel. Les enfants martyrisent La Pérouse et Boris. Édouard écoute La Pérouse, puis il fait lire à Georges un chapitre de son roman pour le prévenir de ce que Profitendieu lui a dit du trafic de fausse monnaie. Georges prévient ses amis.

Récit d'Armand

Ch.16 : le soir du même jour, Armand rend visite à Olivier : il le remplace auprès de Passavant. Portrait de l'anarchiste Cob-Lafleur.

Lettre d'Alexandre à Armand

Il lui montre une lettre de son frère Alexandre qui révèle que Vincent, devenu fou, a tué Lilian.

Récit du narrateur

Récit du narrateur Journal d'Édouard (2)

La famille Vedel/Azaïs Boris et La Pérouse Georges

Roman d’aventure(s)/ Roman noir : La Pérouse et Boris Roman d’aventure(s) les faux monnayeurs Métaroman

La famille Vedel/Azaïs Amours de Vincent et Lilian (folie et meurtre)

Roman d’apprentissage : Olivier (face à Armand) Roman d’aventure(s)/ Roman noir : Vincent et Lilian

Ch.17 : un mois plus tard. Visite de Mme Sophroniska à la pension Vedel. Boris apprend la mort de Bronja. Désespéré, il se laisse entraîner dans « La confrérie des hommes forts » qui doivent prouver qu’ils ne craignent pas la mort.

Boris

Roman d’aventure(s)/ Roman noir : Boris

Ch.18 : le lendemain soir : Boris se tue (à la fois un suicide et un assassinat). Un peu plus tard. Repentir de Georges. Édouard écoute La Pérouse exprimer son désespoir. Bernard est retourné chez Profitendieu. Édouard est invité le lendemain, et se dit « bien curieux de connaître Caloub. ».

Boris et La Pérouse La famille Vedel/Azaïs

Roman d’aventure(s)/ Roman noir : mort de Boris, désespoir de La Pérouse Roman d’apprentissage : Bernard

© Marie-Françoise Leudet Juillet 2016