La certification FSC

24 mars 2006 - 1) Généralités ... plus radicaux .... 1. Respect des lois locales et des principes du FSC. 2. Tenure, droits d'usage et responsabilité. 3. Droits des ...
1MB taille 1 téléchargements 312 vues
Partenariats de conservation avec l’industrie: l’expérience du WWF-Canada au Québec Gaétane Boisseau, M. Sc. Biologiste WWF-Canada Ateliers sur la conservation des milieux naturels 2006 Québec, 24 mars 2006

Mise en contexte 1)

Généralités • • • • • •

2)

Les avantages La relation de confiance et la conciliation des intérêts Responsabilités et limites Code d’éthique ou déontologique Les risques et précautions à prendre Les niveaux de collaboration

L’expérience du WWF • •

Démarche du WWF Niveaux de collaboration ƒ

• •

3)

Rapport Coulombe, certification FSC, aires protégées

Objectifs et moyens au niveau provincial Applications au niveau régional

Applicabilité aux OSBL de portée plus locale • • • •

Domaines et processus Identifier les intervenants L’importance du réseautage Cibler les tribunes, organisations et personnes clés

2

Mise en contexte • Origine : travaux WWF-AMBSQ (1999-2001) • Mandat: conservation de la diversité biologique en forêt publique commerciale • Collaboration avec les plus grandes sociétés forestières • Grands axes : Aires protégées et FHVC (FSC) • Initiative Aux arbres citoyens! • Les 2 premières forêts publiques certifiées FSC • La campagne « On dort comme une bûche! » 3

Partenariats WWF-Industries au Canada

4

Quels sont les avantages de tels partenariats? Pour l’industrie • Démontrer sa volonté de faire du développement durable • Améliorer son image corporative, les relations avec les intervenants et la perception du public • Devenir chef de file dans l’AFD • Motiver son personnel, évoluer dans un climat sain • Réduire les risques de subir les foudres de groupes plus radicaux

5

Les avantages (suite) Pour l’OSBL • • • • • •

Travailler avec les principaux acteurs sur le milieu Générer des résultats significatifs sur le terrain Travailler aux niveaux local, régional et provincial Accroître la sensibilisation (dans les 2 sens) Créer un effet multiplicateur auprès des industriels Accroître son pouvoir d’influence auprès des instances politiques 6

Comment s’établit la relation de confiance? • Sur la crédibilité de l’OSBL et la bonne réputation de l’industrie • En démontrant une volonté réelle d’atteindre des objectifs communs • En respectant les termes de l’entente de collaboration • En faisant preuve de compétence et d’ouverture • En tablant sur les succès obtenus par le passé 7

Comment concilier les intérêts? • En établissant des objectifs communs, clairs et réalisables (gagnant/gagnant) • En favorisant le dialogue, l’ouverture et le respect • En échangeant sur les enjeux et les conséquences des différentes options • En adoptant une démarche et des décisions concertées • En procédant par étapes (projet pilote) 8

Quelles sont les responsabilités et les limites d’une telle collaboration? • Responsabilités: ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ

Démontrer que la collaboration fonctionne Atteindre les objectifs de conservation Informer/consulter la population Rendre public les résultats Prendre en compte les enjeux socioéconomiques

• Limites: ƒ Le contexte socioéconomique de la région et de l’industrie ƒ Les outils légaux et la volonté politique

9

Y-a-t-il un code d’éthique ou déontologique à respecter? • Les codes existants au sein de chacune des professions (ingénieur forestier, biologiste, urbaniste, agronome, etc.) • L’entente de collaboration peut comporter une entente de confidentialité • Quelques règles à observer: ƒ Éviter les situations de conflit d’intérêt ƒ Conserver son indépendance ƒ Informer ses partenaires avant de faire une sortie publique pouvant les concerner

10

Quels sont les risques d’une telle collaboration? De part et d’autre, une mauvaise action risque d’entacher la réputation de l’autre.

Pour l’industrie • L’engagement de l’entreprise risque de déplaire à ses concurrents • Le processus et les ressources investies risquent d’être plus exigeants que prévu initialement • Si l’OSBL n’a pas de personnel stable et qualifié, cela risque de compromettre le partenariat et de miner la crédibilité de l’industrie. 11

Les risques (suite) Pour l’OSBL • Que la volonté des hauts dirigeants de l’entreprise ne soit pas pleinement partagée en régions • Que l’industrie utilise le partenariat uniquement pour se donner une bonne image corporative • Que l’industrie utilise le logo de l’OSBL sans permission (à ses propres fins) • Que l’industrie se désiste voyant les exigences difficiles à rencontrer • Que les autres OSBL vous accusent d’être complaisant avec l’industrie 12

Quelles précautions une OSBL doitelle prendre avant de s’engager? • Vérifier auprès des partenaires en région et d’OSBL nationaux si l’entreprise a bonne réputation • S’informer des infractions commises par l’entreprise en matière d’environnement • Consulter certains documents tels que: communiqués de presse, rapport annuel, PGAF • S’assurer que l’entreprise et vous partagez des objectifs communs et avez les ressources requises 13

Les niveaux de collaboration Dépendamment des objectifs poursuivis et de l’expertise de chacun. • Types de collaboration ƒ Au plan politique ƒ Au plan technique/scientifique ƒ Au plan consultatif

• Échelles spatiales ƒ Provincial ƒ Régional ou local 14

Qu’est-ce-qui peut empêcher une entreprise de collaborer avec une OSBL? • L’industrie ne partage pas les même idéaux • L’industrie n’y trouve pas son compte ou n’est par prête • Manque de crédibilité ou mauvaise réputation de l’OSBL • Précédents conflits entre l’OSBL et l’industrie • Méfiance à l’égard des OSBL 15

Mise en contexte 1) Généralités • • • • • •

Les avantages La relation de confiance et la conciliation des intérêts Responsabilités et limites Code d’éthique ou déontologique Les risques et précautions à prendre Les niveaux de collaboration

2) L’expérience du WWF • •

Démarche du WWF Niveaux de collaboration ƒ

• •

Rapport Coulombe, certification FSC, aires protégées

Objectifs et moyens au niveau provincial Applications au niveau régional 16

La démarche du WWF dans l’établissement de ces partenariats • Définition des objectifs, orientations, etc. • Rédaction d’une entente de collaboration et signature de celle-ci, puis diffusion publique • Élaboration d’un projet pilote ƒ Identification du territoire et des principaux intervenants ƒ Rédaction d’un protocole de travail (définition de tâches, conditions, livrables, échéanciers, etc.)

• Réalisation du travail, communication des résultats et suivi • Réévaluation du partenariat

17

Partenariats

WWF et industries forestières

FSC

FSC

18

WWF-Industries

Les niveaux de collaboration • Au niveau politique ƒ Recommandations de la Commission Coulombe

• Au niveaux technique et scientifique ƒ ƒ ƒ ƒ

Donne de la formation en conservation Élabore des méthodologies scientifiques Réalise des analyses de carence Fait des analyses spatiales et de la cartographie (SIG)

• Actions au niveaux provincial et régional 19

Le rapport Coulombe sur la gestion forestière au Québec • L’Erreur boréale (Richard Desjardins, 1998) et Rapport du Vérificateur général, 2002 • Commission Coulombe (2004); 81 recommandations, dont : ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ ƒ

Réduire de 20 % la possibilité forestière (résineux) Nouvelles fonctions : Forestier en chef et Vérificateur des forêts Aménagement écosystémique, zonage et gestion par objectifs Protection : 8 % du Québec (2006), et 12 % en forêt boréale (2010) Restaurer la forêt feuillue Revoir les modes de calculs de la possibilité forestière et soumettre les PGAF au BAPE ƒ Décentraliser la gestion forestière et diversifier les modes de tenure ƒ Adopter une approche proactive en matière de certification 20

La certification FSC La certification FSC atteste que les produits proviennent d’une forêt aménagée de manière durable.

Superficie des forêts certifiées FSC dans le monde 35 000 000 30 000 000 25 000 000 20 000 000

En 1993, le FSC a établi 10 principes et 53 critères d’aménagement forestier durable.

ha

15 000 000 10 000 000 5 000 000 0

1994

1996

1998

2000

2002

Groupe Canopées / WWF, 2003 21

Pourquoi le WWF prône le FSC ? • Possède des normes régionales qui s’appuient sur des données scientifiques en regard des : ƒ Impacts environnementaux ƒ Mesures d’atténuation Cela inclut : ƒ Forêts de haute valeur pour la conservation (FHVC) ƒ Mise en place d’un réseau d’aires protégées

• Lié à la performance, consensus et conciliation des intérêts et perspectives d’un éventail d’intéressés ; • Vérification par un tiers indépendant ; • Chaîne de traçabilité ; • Reconnaissance internationale 22

Les obstacles à la certification FSC • • • •

Responsabilité d’aménagement partagée Manque d’autonomie pour les industriels Manque de souplesse dans la loi Écart entre les normes gouvernementales et les exigences du FSC en matière d’AFD • Relations avec les Premières nations • Faible intérêt du gouvernement envers le FSC 23

La conservation au Québec

24

WWF-Industries

Au niveau provincial, quels sont les objectifs et les moyens d’action? Objectifs • • • • •

Augmenter le % d’aires protégées au Québec Améliorer le réseau d’aires protégées Faciliter la démarche de certification FSC Améliorer les stratégies et pratiques forestières Modifier la législation pour faciliter la mise en œuvre des recommandations du rapport Coulombe • Accroître la compétitivité de l’industrie 25

WWF-Industries

Niveau provincial (suite) Moyens d’action • Proposition conjointe d’aires protégées candidates • Implantation la certification FSC au Québec • Comité de travail pour aider à la mise en œuvre des recommandations du rapport Coulombe • Rencontres ciblées auprès du gouvernement

26

Les 10 principes du FSC 1. 2. 3. 4.

Respect des lois locales et des principes du FSC Tenure, droits d’usage et responsabilité Droits des peuples autochtones Relations avec les communautés et droits des travailleurs forestiers 5. Bénéfices de la forêt 6. Impacts sur l’environnement 7. Plan d’aménagement 8. Suivi et évaluation 9. Maintien des forêts de haute valeur de conservation 10. Plantations 27

Forêts de haute valeur de conservation • Le concept d’une FHVC met l’accent sur les valeurs : ƒ Environnementales ƒ Sociales et/ou culturelles

qui confèrent à une forêt donnée un intérêt exceptionnel. • Le principe n° 9 consiste à gérer ces forêts de façon à préserver ou à renforcer leurs hautes valeurs pour la conservation. 28

Les différentes catégories de FHVC • Cat. 1: Concentration de valeurs importantes pour la biodiversité • Cat. 2 : Vastes forêts supportant des populations viables d’espèces indigènes • Cat. 3: Écosystèmes menacés et rares • Cat. 4 : Forêts qui comportent des éléments naturels qui, en circonstances critiques, s’avèrent essentiels • Cat. 5 : Forêts essentielles pour répondre aux besoins des communautés locales • Cat. 6 : Forêts essentielles à l’identité culturelle traditionnelle des communautés locales 29

WWF-Industries

Ex. : HCVF dans une aire commune

FHVC écologiques finaux

AC 83-87S Val d’Or 30

WWF-Industries

Identification d’aires protégées • Analyse de carences • Filtre brut / Filtre fin • Enjeux de conservation ƒ Perte et fragmentation des habitats naturels (p. ex. disparition des grands massifs et des forêts vierges) ƒ Raréfaction des forêts mûres et surannées ƒ Atteinte aux habitats essentiels d’espèces menacées

• Valeurs recherchées : ƒ Représentativité écologique ƒ Intégrité, connectivité, grandeur minimale ƒ Valeurs biologiques (espèces menacées, vieilles forêts) et valeurs socioculturelles (autochtones, récréotourisme) 31

WWF-Industries

Au niveau régional, comment s’exerce cette collaboration? • Formation aux ingénieurs forestiers / rôle d’expert-conseil • Consultations et séances d’information publique (avant et après les travaux) • Identification des FHVC (Principe 9 – FSC) • Identification d’aires protégées (Principe 6 –FSC) • Rédaction de comptes rendus d’atelier • Aide à la rédaction de rapports FHVC et révision • Partage de données SIG, cartographie 32

2)

L’expérience du WWF • • • •

Démarche du WWF Niveaux de collaboration ƒ Rapport Coulombe, certification FSC, aires protégées Objectifs et moyens au niveau provincial Applications au niveau régional

3) Applicabilité aux OSBL de portée plus locale • • • •

Domaines et processus Identifier les intervenants L’importance du réseautage Cibler les tribunes, organisations et personnes clés 33

OSBL local

Domaines et processus Domaines

Processus

• Protection des bassins versants • Protection des boisés/corridors écologiques • Protection des lacs et rivières • Protection d’un milieu humide • Protection du milieu marin

• Identifier clairement ses objectifs de conservation et les justifier • Identifier son domaine d’expertise et ses ressources • Établir les bons contacts avec les bons intervenants (industries ou autres) • Identifier les avantages pour l’industrie • Établir un protocole d’entente (objectifs, conditions, livrables, échéanciers, etc.) 34

OSBL local

Identifier les intervenants Intervenants ƒ Agriculteurs, sociétés forestières/minières, pêcheurs, Hydro-Québec, municipalités, MRC, etc.

Bailleurs de fonds ƒ Gouvernements fédéral, provincial, municipal ƒ FFQ, Habitat faunique Canada, etc.

Partenaires ƒ OSBL, CRE, ZIP, pourvoyeurs, ZEC, villégiateurs, associations touristiques, chasseurs/pêcheurs/trappeurs, associations forestières, comités de bassins versants, riverains, députés, citoyens, médias, etc.

35

OSBL local

L’importance du réseautage pour atteindre ses objectifs • Accroît le pouvoir d’influence (la force du nombre) • Conciliation entre groupes aux intérêts divers et concertation avec les partenaires • Favorise une plus grande acceptabilité sociale • Ajoute de la crédibilité à la démarche

36

OSBL local

Cibler les tribunes, les organisations et les personnes clés • Cibler les principaux intervenants dans le milieu, les leaders d’opinion et les décideurs • Campagne médiatique ƒ Journaux à grand tirage et journaux locaux ƒ Radios/télévision ƒ Médias électroniques • Porte-parole crédible, connu et/ou aimé du public • Firme de communication 37

Merci pour votre attention

Gaétane Boisseau [email protected]

38