Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada

4 juil. 2013 - La demande de crédit aux entreprises est à la hausse. Tout au long ..... Prêts bancaires aux secteurs de l'exploitation minière, des carrières et.
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Hausse du crédit bancaire aux entreprises au Canada Juillet 2013

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Milliards $

Des données récemment Prêts bancaires aux entreprises – Autorisations et en-cours (Figure 1) publiées, recueillies par 1,000 1 000 l’Association des banquiers Autorisations En-cours 861 900 canadiens (ABC), révèlent 798 que les banques du Canada 800 723 706 continuent à mettre 700 davantage de capitaux 1 à la 600 disposition des entreprises 500 du pays en vue de 400 contribuer à leur expansion 350 319 285 282 et à leur croissance 300 économique. En primeur, le 200 présent rapport compare le 100 crédit autorisé et l’en-cours 0 de crédit afin de fournir une 2009 2010 2011 2012 Sources : ABC idée plus claire du soutien en financement fourni par les banques aux entreprises canadiennes depuis le début de la crise financière mondiale. En effet, entre 2009 et 2012, le crédit autorisé par les banques aux entreprises canadiennes a augmenté de 155 milliards de dollars, passant à 860,90 milliards. Parallèlement, l’en-cours a augmenté de 67,7 milliards et se situe à 349,8 milliards de dollars (figure 1). Le crédit autorisé représente le montant total de fonds mis par les banques à la disposition des entreprises clientes. L’en-cours de crédit représente le montant actuel que le client a emprunté de la somme totale de crédit autorisée par la banque.

La demande de crédit aux entreprises est à la hausse Tout au long de la crise financière et durant une grande partie de la relance économique, le secteur des ménages a servi de base pour la croissance économique du pays. Parallèlement, la confiance des entreprises avait baissé, avant de se rétablir graduellement, au fur et à mesure que l’économie 1

L’ABC définit le crédit aux entreprises comme étant le crédit accordé aux clients commerciaux des banques, qui se trouvent au Canada. Les statistiques comprennent toutes les facilités de crédit, notamment les prêts directs, les acceptations bancaires, les cartes de crédit, les prêts hypothécaires commerciaux, les prêts en devises américaines aux clients canadiens, les lettres de crédit et les lettres de garantie, le crédit-bail, les créances titrisées et les montants impayés à partir de découverts. Les données agrégées ont été recueillies auprès des banques suivantes : Banque CIBC, Banque canadienne de l’Ouest, Banque HSBC Canada, Banque Laurentienne, Banque de Montréal, Banque Nationale, Banque Royale, Banque Scotia et Banque TD.

se redressait. Cette réalité est reflétée dans les plus récentes données de la Banque du Canada sur le crédit aux ménages et aux entreprises. Bien que, durant la récession, la croissance des crédits aux ménages ait été plus importante que la croissance des crédits aux entreprises, l’inverse se produit depuis la fin de 2012, avec les crédits aux entreprises affichant un rythme de croissance plus accéléré. En effet, le taux de croissance des crédits aux entreprises a dépassé sa moyenne de 15 ans, tandis que le taux de croissance des crédits aux ménages est passé sous sa moyenne de 15 ans. Les banques du Canada jouent un rôle important dans le financement de l’économie, des ménages et des entreprises au Canada. Les banques bien portantes sont mieux aptes à répondre à cette demande que des banques qui éprouvent des difficultés. Les banques solides sont en mesure d’obtenir des capitaux de leurs déposants, des détenteurs de leurs obligations ainsi que de leurs actionnaires, en vue de les prêter aux ménages et aux entreprises. Les banques canadiennes sont généralement reconnues comme faisant partie des plus saines et des plus solides au monde. Durant la crise financière, ces qualités leur ont permis de continuer à pourvoir à la demande de crédit de leurs clients, contribuant ainsi à limiter les effets de la récession au Canada et à contribuer à la relance économique du pays. Avec l’économie canadienne qui reprend son cycle normal et la croissance économique, bien que modeste, qui s’annonce pour la deuxième moitié de cette année et le début de l’année prochaine, la confiance générale revient graduellement. Les entreprises canadiennes seront en une meilleure position pour profiter des réserves de crédit mises à leur disposition par nos banques, et ainsi élargir leurs activités, embaucher des travailleurs et augmenter leur bénéfice. Une économie plus forte permettra aux entreprises de contracter des prêts et d’en assurer le remboursement. Taux d’intérêt effectif pour les entreprises (Figure 2) 7 6 5 4 3 %

Par ailleurs, le maintien des faibles taux d’intérêt sera avantageux pour les entreprises qui désirent emprunter. À la fin de juin 2013, le taux d’intérêt effectif pour les entreprises s'établissait à 3,38 %, proche de son plus faible niveau historique (figure 2).

2 1 0

La politique monétaire est certes un 2 2 2 2 2 2 2 0 0 0 0 0 0 0 des principaux facteurs qui ramènent 1 1 1 1 0 0 0 3 2 1 0 9 8 7 à la baisse les coûts d’emprunt, mais Source : Banque du Canada ce n’est pas le seul. Comme l’a noté la Banque du Canada dans son Rapport sur la politique monétaire (RPM) du mois d’avril, un secteur bancaire sain joue également un important rôle à cet égard. La bonne santé financière des banques canadiennes leur permet un accès constant à des fonds, en dollars canadiens comme en monnaies étrangères, à un coût avantageux sur l’ensemble des échéances 2. 2

Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, avril 2013, p. 21.

140 En-cours de crédit 135 Crédits autorisés 130

135 129

PIB nominal 125 122 120 115 110 105 100 T4 2006 T1 2007 T2 2007 T3 2007 T4 2007 T1 2008 T2 2008 T3 2008 T4 2008 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2009 T1 2010 T2 2010 T3 2010 T4 2010 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012

Depuis le début de 2007, l’en-cours de crédit commercial bancaire a augmenté de 35 % alors que le crédit autorisé a augmenté de 29 %.

Croissance des prêts bancaires plus rapide que celle du PIB (Figure 3)

Indice = 100

Facilités par les prêts bancaires, les investissements des entreprises demeurent un moteur essentiel de la croissance économique dans son ensemble (figure 3).

Sources : ABC, Statistique Canada

Pendant cette même période, l’économie canadienne n’a progressé que de 22 % 3. Il est manifestement vrai – comme l’ont souligné l’Enquête sur les perspectives des entreprises et l'Enquête auprès des responsables du crédit, menées par la Banque du Canada – que les conditions d’emprunt ont globalement peu varié entre la fin de 2009 et la fin de 2012. Les crédits bancaires autorisés et en-cours, accordés aux entreprises, surpassent maintenant leur moyenne de 15 ans, ce qui confirme la récente observation de la Banque du Canada que l’offre et le coût des crédits demeurent très avantageux au Canada et fournissent un soutien continu important pour l’expansion économique 4. Par exemple, les autorisations annuelles pour l’exercice terminé en 2012 ont augmenté de 8 %, soit le double de la moyenne historique. À la fin de 2012, les crédits bancaires autorisés s’élevaient à 860,9 milliards de dollars. Les en-cours, pour leur part, ont augmenté de près de 10 %, soit de plus du double de la moyenne de 4,3 % pour la période de 15 ans. Ainsi, à la fin de 2012, les en-cours des crédits bancaires aux entreprises totalisaient 349,8 milliards de dollars.

Le crédit aux petites et moyennes entreprises Les banques octroient depuis longtemps des crédits aux petites et moyennes entreprises (PME 5) dans un marché du crédit hautement concurrentiel. En effet divers prêteurs se livrent concurrence auprès de ces entreprises, ce qui a créé un marché du crédit sain pour les PME. Selon une récente étude d’Industrie Canada 6, les PME considèrent l’accès au financement comme étant l’obstacle

3

Sur une base nominale. Rapport sur la politique monétaire, Banque du Canada, avril 2013, p. 20. L’ABC considère comme petite ou moyenne entreprise (PME) toute entreprise ayant une autorisation de crédit inférieure à cinq millions de dollars. Le montant de un million de dollars a été révisé à la hausse afin d’aligner la définition de l’ABC avec la définition utilisée par Statistique Canada dans son Enquête semestrielle auprès des fournisseurs de services de financement aux entreprises 6 Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011, Industrie Canada (publiée le 18 février 2013). 4 5

Prêts bancaires aux PME plus stables que la croissance économique (Figure 4) 125 122 121 119

Crédits autorisés

Indice = 100

externe à la croissance le moins problématique 7. Par ailleurs, en 2011, près de 90 % des PME ont vu leurs demandes de crédit approuvées en totalité ou en partie, avec moins de 8 % des PME déclarant un refus de leurs demandes de crédit 8.

120

En-cours de crédit PIB nominal

115

110

105

T4 2006 T1 2007 T2 2007 T3 2007 T4 2007 T1 2008 T2 2008 T3 2008 T4 2008 T1 2009 T2 2009 T3 2009 T4 2009 T1 2010 T2 2010 T3 2010 T4 2010 T1 2011 T2 2011 T3 2011 T4 2011 T1 2012 T2 2012 T3 2012 T4 2012

100 Ces observations sont conformes aux actions du secteur bancaire. En effet, que l’économie se porte Sources : ABC, Statistique Canada bien ou non, et peu importe le cycle économique, les banques prêtent aux PME solvables, leur offrant une vaste gamme de produits de crédit, y compris les prêts et les marges de crédit (figure 4). En fait, pour les banques, le portefeuille de crédit aux PME est plus important que la plupart de leurs portefeuilles de crédit sectoriels.

De plus, les banques ont augmenté de 16,3 % les crédits autorisés (figure 5) et les PME ont haussé leurs emprunts, les en-cours ayant augmenté de 16,8 % depuis 2007.

7

Prêts bancaires aux PME (Figure 5) 200 Autorisations 180 159

164

En-cours 166

178

186

169

160 140 Milliards $

Le crédit auprès des banques était accessible pour les PME tout au long de la crise financière et de la récession qui a suivi, alors que, en 2008 et au début de 2009, l’économie canadienne se contractait de 7,1 % 9.

120 100

98

100

102

104

111

115

80 60 40 20 0 2007

2008

2009

2010

2011

2012

Sources : ABC

Enquête sur le financement et la croissance des petites et moyennes entreprises, 2011, Industrie Canada (publiée le 18 février 2013), tableau 20. « Obtention du financement » s’est classée derrière « Augmentation du coût des intrants » « Instabilité de la demande de produits et services », « Intensification de la concurrence », « Réglementations gouvernementales », « Pénurie de travailleurs » et « Autre ». Ces résultats étaient les mêmes, peu importe la taille de la PME. 8 Ibid. (Tableau 3). Près de 85 % des PME ont affirmé que le montant total de leur demande de financement par emprunt a été approuvé et 5 % ont déclaré qu’un montant partiel de la demande a été accordé. Seulement 7,7 % des PME ont vu leur demande de financement par emprunt rejetée. 9 Selon les données de Statistique Canada, le PIB nominal a baissé de 7,1 % entre le troisième trimestre de 2008 et le troisième trimestre de 2009. Durant cette même période, le PIB réel a baissé de 3,8%.

Cette hausse de capitaux disponibles permet aux PME de tirer parti des occasions qui s’offrent à elles et d’accéder au crédit nécessaire pour financer leur croissance ou leurs activités courantes. Et il est possible d’accéder à davantage de crédit! La disponibilité des capitaux non utilisés – l’écart entre les crédits autorisés et les en-cours de crédit – est importante : les crédits disponibles aux PME sont passés de 61,1 milliards de dollars en 2007, à 70,7 milliards de dollars en 2012. À la fin de 2012, les banques avaient autorisé des crédits de 185,5 milliards de dollars aux PME, qui n’en ont utilisé que 114,8 milliards.

Analyse sectorielle – Soutien aux secteurs d’activité économique du Canada L’économie canadienne est bien intégrée et fortement diversifiée au chapitre des biens et des services. Notre système bancaire national est un rouage clé de cette économie, permettant aux banques de faire circuler les fonds à l’échelle du pays afin de répondre aux demandes de crédit. En prenant des décisions de crédit au cas par cas, fournissant ainsi des capitaux aux entreprises solvables, les banques jouent un important rôle d’intermédiation. Les en-cours de crédit globaux des banques augmentent et, depuis le début de 2010, les crédits autorisés augmentent aussi dans tous les secteurs de l’économie.

Industries du savoir 35

Autorisations 30 26

25

33

En-cours 28

28 26

25 Millards $

Les industries du savoir représentent un important soutien aux secteurs axés sur l’innovation. Parmi ces industries du savoir, on compte les entreprises scientifiques et technologiques, par exemple celles qui se spécialisent dans les produits et les pièces du secteur de l’aérospatiale, les services de traitement de données, les services-conseils ayant trait à l’environnement, la pharmacologie et la médecine.

Prêts bancaires aux industries du savoir (Figure 6)

20

15 12 10 10

9

8

9

9

2010

2011

5

0 2007

2008

2009

2012

Source: ABC

Les crédits accordés par les banques canadiennes à ces catégories d’entreprises ont augmenté de 30 % depuis 2007 (figure 6). Les crédits disponibles non utilisés pour ces entreprises se sont établis à 20,7 milliards de dollars, soit une hausse de 26 %, depuis 2007.

Vente de détail et vente en gros Qu’ils exploitent des magasins ou fassent affaire en ligne, les commerçants de détail, de même que les grossistes qui leur fournissent les marchandises, ont connu des difficultés temporaires pendant

la récession. Toutefois, ces secteurs ont maintenant dépassé leurs meilleurs résultats d’avant la récession.

Milliards $

Milliards $

Ces entreprises comptent parmi les plus importants utilisateurs de crédits bancaires, l’offre et la demande de crédit dans ce secteur ayant essentiellement augmenté au rythme de la croissance économique (figure 7). Depuis Prêts bancaires aux secteurs de la vente au détail et de gros (Figure 7) 2007, les crédits autorisés pour 120 180 les détaillants et les grossistes Autorisations 175 ont augmenté de 40 %, ce qui a 100 En-cours 100 permis à ces commerçants PIB sectoriel réel (échelle de droite) 89 170 80 d’augmenter par 30,3 % leurs 77 80 165 73 71 emprunts auprès des banques 160 pendant cette même période. 60 155 En 2012, les entreprises dans 46 40 37 36 ces secteurs disposaient de 35 40 150 33 54 milliards de dollars en 145 20 crédits non utilisés. Cette 140 somme était de 36,2 milliards 0 135 de dollars en 2007. 2007

Agriculture, pêche et foresterie

2009

2010

2011

2012

Prêts bancaires aux secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie (Figure 8) 45

Autorisations

En-cours

PIB sectoriel réel 39

40 35 Milliards $

Les entreprises des secteurs de l’agriculture, de la pêche et de la foresterie fournissent des emplois et alimentent l’économie des petites communautés rurales et de certaines des régions les plus éloignées du Canada.

2008

Sources : ABC, Statistique Canada

36 31

33

34

34

30 25 20

22

23

23

25

27

22 Ces secteurs ont éprouvé de 15 légères difficultés pendant la 10 récession, mais les crédits qui leur ont été octroyés étaient 5 conformes à leurs besoins 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 (figure 8). Les crédits Sources : ABC, Statistique Canada autorisés par les banques ont augmenté de 25,2 %, et les emprunts contractés par ces secteurs de 22,3 %, depuis 2007. Les entreprises disposent maintenant de 12,5 milliards de dollars en crédits disponibles non utilisés, soit une hausse par rapport aux 9,5 milliards de 2007.

Exploitation minière, carrières et puits de pétrole Prêts bancaires aux secteurs de l’exploitation minière, des carrières et des puits de pétrole (Figure 9) Autorisations

En-cours

PIB sectoriel réel (échelle de droite)

90

130

86

79 77

125

68 70

68

66 120

60 115

50 40

34

110

30 30

25

25

24

105

21

20 100

10 0

95 2007

2008

2009

2010

2011

2012

Sources : ABC, Statistique Canada

En dépit de cette volatilité, les producteurs canadiens d’énergie et de métaux ont pu compter sur une hausse graduelle des crédits qui leur sont disponibles (figure 9). Les crédits disponibles non utilisés sont passés, de 38,2 milliards de dollars en 2007 à 60,3 milliards de dollars en 2012.

Secteur manufacturier Prêts bancaires au secteur manufacturier (Figure 10)

90 80

En-cours

PIB sectoriel réel (échelle de droite) 190

82

78

78 73

72

73

180

70

170

60

160

50

150

40 30

32

35 29

27

29

31

140 130

20

120

10

110

Malgré ces obstacles, les 100 0 2007 2008 2009 2010 2011 2012 banques canadiennes ont Sources : ABC, Statistique Canada choisi d’appuyer ce secteur et continuent à lui accorder un soutien financier (figure 10). Pendant la crise financière et la récession qui ont sévi à l’échelle mondiale, les crédits disponibles au secteur manufacturier ont augmenté au rythme de sa croissance.

Milliards $

Autorisations

Milliards $

Au cours des dernières années, les fabricants canadiens ont dû composer avec de nombreux défis, notamment la vigueur du dollar canadien, la concurrence en provenance de l’étranger, la difficulté d'attirer et de fidéliser leur main-d'œuvre et le coût des matières premières.

Milliards $

80

Milliards $

La demande des marchés émergents pour de la marchandise canadienne a augmenté au cours des deux dernières décennies, au fil de l’intégration de ces marchés à l’économie mondiale. La croissance économique de ces trois industries peut se révéler instable. On l’a constaté pendant la crise financière, alors que les prix de l’énergie et des métaux ont affiché un fort repli avant de regagner le terrain perdu.

En 2012, les entreprises de ce secteur disposaient de crédits non utilisés de près de 47,3 milliards de dollars, dont elles pouvaient faire usage sans devoir présenter de nouvelles demandes. Comparativement, en 2007, ce montant était de 45,4 milliards de dollars.

Les faits Le crédit bancaire offert aux entreprises canadiennes est solide et continue à croître, favorisant la croissance et l’expansion de ces entreprises dans un climat de reprise économique.