Hallucinations collectives

certaines œuvres qui ont déjà marqué l'année cinématographique (Citadel, ... Un pitch qui sent le déjà vu à plein nez avant même d'avoir vu le film, ce n'est ...
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Cinéma / Musique / Scène / Littérature / Arts

Hallucinations collectives Blancs, sales et méchants. L’ article Situé à Lyon, Hallucinations Collectives, du 22 mars au 1er avril, est bien différent de tous les festivals que nous avons pu croiser. Ici, il n’y a pas que des avant-premières, qu’elles soient régionales, nationales ou internationales. Non. Ici, nos yeux ont le bonheur de découvrir à la fois des œuvres récentes, mais également une rétrospective de films qui ont marqué, chacun à sa façon, le monde cinématographique. Nous avons ainsi le bonheur de retrouver des monuments du cinéma de genre sur grand écran. De Requiem pour un Massacre à Bad Taste le tout en 35mm, Hallucinations Collectives a de quoi attirer l’amateur et le passionné. Bien sûr, comme tous festivals, Hallucinations Collectives organise une compétition internationale reprenant certaines œuvres qui ont déjà marqué l’année cinématographique (Citadel, The Body, Modus Anomali… ) ainsi que d’autres qui foulent pour la première fois le sol français (Home Sweet Home, The Collection…). Une compétition qui rassemble dés lors un jury qui, il faut bien l’avouer, a de la gueule ! Tout d’abord Bruno Forzani, un de nos compatriotes, diplômé de l’I.A.D, qui, en 2010, réalisera avec Hélène Cattet, l’étrange et savoureux Amer. Adoubé par la critique, Amer sera cité dans la liste des 20 meilleurs films de 2010 par Quentin Tarantino, excusez du peu. Ensuite Gérard Kikoïne qui fut d’abord monteur puis réalisateur de « films d’amour » comme il aime le dire. Il réalisa notamment Dans la chaleur de Saint Tropez qui était proposé par le festival en 2009. Fin des années 80, il réalise également Dr. Jeckyll et Mr. Hyde dirigeant ainsi Anthony Perkins et Glynis Barber. Par la suite, il se tournera vers la télévision et signera plusieurs épisodes du Commissaire Moulin. Christophe Lemaire, journaliste passionné, est le troisième membre de ce jury. Ayant une culture « bisseuse » qui en impressionnera plus d’un, Christophe est né en Belgique (décidé-

ment !). Débutant sa carrière dans un vidéo club, il se gave tant qu’il peut de cinéma, arpentant les salles de quartier parisiens. Ses amis, membres du comité de direction de Starfix, lui proposent de s’associer à la publication en tant que journaliste. Rapidement, il en devient une plume emblématique. De Nulle Part Ailleurs à Brazil en passant par Mad Movies, Christophe varie les supports et les publications allant jusqu’à écrire des blagues pour Carambar ! Enfin, le dernier membre du jury n’est autre que Frédérick Raynal, figure majeure du jeu vidéo français. Considéré comme père du genre Survival Horror, il dit s’être inspiré des films d’horreur des années 70/80 lors de la création de Alone in the Dark. En 2006, il reçoit, en compagnie de Michel Ancel et Shigeru Miyamoto, l’insigne du Chevalier de l’Ordre des Arts et des Lettres. Tout ce beau monde se retrouve pour un peu moins d’une semaine de cinéma comme on en voit peu. Passionnés qu’ils sont, il n’est pas rare de les croiser dans les couloirs de la Comœdia, en pleine discussion sur l’œuvre à laquelle ils viennent d’assister. Zonebis peut donc se vanter d’avoir donné naissance à un événement qui attire les foules par l’originalité de sa programmation mais également par son ambiance relax et accueillante. Ci-dessous retrouvez la critique des deux avant-premières auxquels nous avons eu la chance d’assister : The Collection de Marcus Dunstan présenté en avant-première européenne et Home Sweet Home de David Morley présenté en avant-première internationale. Nous avons bien sur assisté aux rétrospectives et eu la chance, notamment, de voir l’excellent Gods and Monsters de Bill Condon que nous recommandons à tous nos lecteurs.

Roxane de Quirini

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The Collection

Un homme, The Collector, kidnappe des innocents et les enferme dans son hôtel abandonné afin d’agrémenter sa « collection ». Pas de chance pour lui, il kidnappe la fille d’un homme richissime qui mettra tout en œuvre pour la retrouver. Du sang, du sang partout et, de ci de là, des acteurs. Marcus Dunstan signe un film gore à souhait et pourtant peu original. Scénariste de certains Saw, il n’a pu malheureusement se détacher de l’esprit torture-gore qu’a promu la franchise. Un pitch qui sent le déjà vu à plein nez avant même d’avoir vu le film, ce n’est jamais bon signe. Et malheureusement, en sortant de la séance, c’est ce sentiment qui prédomine. Cependant l’intro du film en ravira plus d’un ! A la fois ambitieuse et audacieuse, cette scène est sans doute la meilleure du film ou du moins celle que l’on retiendra. Toujours mieux que les derniers Saw, The Collection reste quand même un cran en dessous du premier opus, The Collector.

Home Sweet Home

Un jeune couple s’apprête à passer une soirée tranquille dans sa jolie villa. Malheureusement un homme masqué en a décidé autrement… David Morley, réalisateur de Mutants, nous présentait, dimanche après-midi, son nouveau film. A peine le générique lancé, nous voici propulsé dans une villa bon chic bon genre, à suivre un homme méticuleux qui remet de l’ordre dans cette grande maison. Les œuvres d’Home Invasion commencent à devenir légion. Tous festivals de genre en projettent une ou plusieurs et plus le temps passe moins ces films parviennent à convaincre un public sans cesse plus connaisseur. Scénario prévisible, tension inexistante et rebondissements plats… Home Sweet Home ne parvient pas à capter l’attention de son public. L’image, épurée, est très bien maitrisée et la bande son n’est pas mal du tout mais cela ne suffit pas à sauver une œuvre qui semble être le copier coller d’une dizaine de films.