GEI{ERA!.8

fa l-utte pour Ia l-ibération nationale sur 1e plan potitique et militaire, jusqufà ce que lrAfrique clu ..... port6es et des parachutistes, avqient participé à lrOpération.
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i

tlN

LIBR/\PTI

sF-P 2 0 1977

NATJONS UN'ES

5A CCLLÉCTION

l)istf . Gl11'1EËALE

ASSEMBLEE

Â/zz/zl/tdd .2Ë 9 septembre I97T

GEI{ERA!.8

FRAITCATS

ORTGIITAL

:

AIVGIAfS

Trente-deuxième session . . aË+ -r vor_nt yl- o-e ou Jour--" l'orore NAPPORT DU COi{ÏTE SPECTAL Czu.RGE D'ETUDIER

I,A SÏTUATIOT'I EN CE QUÏ

CONCERNE

L'APPLICATTO}T DX LA DECI,ARAT]ON SI]R LIOCTROT DE L'ÏNDEPENDANCE AUX PAYS ET AUX PEUPLES COLOIiIIAUX ( suï.

Rapporteur

:

ses travaux ae 1977)

Iill. Sami CIAIEL (Répubi-ique arabe syrienne) C}ïAPITRE VTTÏ

ltAl{IBIX TABLE DUS !,IATIERES Pnraryerthaq

A.

EXAI.4EI\1

B.

DECISÏOII DU COMTTE SPECÏAL

t--11

PAR LE COI,l]Ttr SPECÏAL

Pqocq a

T2

Annexe DOCU},,INNT

DE TRAVATL NTABLI PAR LE SECRETARÏA,T

.......

- r.c nr6ca11t d.ocuraent contient le chapitre VIII d.u rapport du Comité spécial à lrAssemblée générale. Le chapitre généra1 d.tintroduction sera Bub1i6 sous 1a cote I\/32/23. Les chapitres f à VI LA/32/23 (première à cinquième rrartieV ont trait eux aussi à la question de Namibie. Les autres chapitres du rapport seront publiés sous 1a même côte ou sous forme d.tadd,itifs au documenl L/32/23. L'ensernble d.u rapport sera publié ultérieurement sous Ia cote : Doc14q:n!g ,ofli_clels cle ltA.ssembl-ée cénéral-e. trente-d,euxiènre session. Supplément llo 23 (A/32/23/Rev.L). ,

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xâ A/32/I5O.

7T-L6682

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CHAPITRE

VI]I

}IAMIBIE

A. l-.

EXAIV]N}] PAR

LE

CO}4T','X SPECÏAL

Le Comité spécial a examin6 la question de ldarnibie à sa 1062ème séance et à sa l-069ème séance, entre Le 25 février et le l)+ mars l.977.

d.e sa 106)+ème

2, Lorsqufil a examiné ce point d-e ltordre du jour, le Comité spécial- a tenu compte des d.ispositions des résolutions pertinentes de l-rAssemblêe gênérale, y compris en pa,rticulier de l-a résol-ution St/t\6 d.u 20 d.écenbre 1976 sur la situation en l,iamibie résuLtant de ltoccupation illégafe du territoire par lfAfrique du Sud et de la résolution 3f/fl+3 d.u 17 décembre 1976 sur If application de l-a Décl-aration sur l-toctroi d.e ltindépendance aux pays et aux peuples cofoniaux. Au paragraphe 12 de la résolution Sf/f\3, ItAssembLée générale a prié Ie Comité spécia1 d"e ttcontinuer à rechercher des moyens propres à assurer lrapplication imméd.iate et intégrale de l-a résolution l-514 (XV) d.e ltAssembl-êe générale dans tous l-es territoires qui ntont pas encore accédé à l-tindépendance et, en particulier : ... de formuler cles propositions précises pour 1rél-imination d.es manifestations persistantes du colonialisme et de faire rapport à ce sujet à ItAssembfée générale lors de sa trente-d.eu;cième sessiontt. En outre, le Comité spécial srest intéressé d.e près aux travaux d.u Conseil d.es lrTations Unies pour 1a llamibie -

,

/-..r\

---l

^

.1/

/

.

sur cette question.

Pour lfexamen de l-a questionr le Comité spéciaI était saisi d.run document travail établi par Ie Secrétariat (voir Itannexe au prochain chapitre) contenant des renseignements sur les derniers événements qui srétaient produits d.ans }e territz

il+o

6?1 6or

753 000

239 363 lr4 353

352 6\o

396 o0o

66 zgl

75

50 589

Kavangos

35 35t+ 27 BTI

Namas

rh

lvieïrs

12 ToB 15 Bl+o

56 ooo 56 ooo 37 000 32 000 29 000 26 000 19 O0O

Non-Blancs Ova,nbos

Darnaras

Hereros

Capriviens

d.e

ltEst

Basters

257

9 23t+ 9 992

6 567 4 h07

. t\

Bosehimans d.e Rehoboth

Kaokoveld.ers a/ 'r'slranas-' nl

762

LL

Autres:'

99

\g l.tz 32 935 28 5r2 25 5Bo 22 830 16 6\9

8o6

15

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es timati fs)

)

Ooo

OoO

T 000 5 000 15 OOO

089

: Les u"TÉ9" pour 196o proviennent d.u recensement de 1a population ryce+ pour t?1g :i- Lg?1 ont'été ti;à;; de ta south west Africa survey, j"ltes *:_*9F ..,(voir Documents 197)+ rcreJ-s du cons_ell- d.e sée_lrrité, trente sv

lément

et

anvleT

+q

yvlrur@vrvtr

unième année.

s/rrg\B/Add.1) . t à ^a^ ttTswanastt ^ ?/ En 1p60 on avait eonpté coane un nombre ind.éterniné travailleurs migrants ou t'autrestt ; et l97C et en 1974 on l-es a classésd.eséparément sous l-es d.eux rubriques ttTswanastt et rrautrestt.

-12-

Tableau I

R6partitiolx

rlr,:s

t s'1it_,1)

tr:rr'es par

rtvetl:,Ê' pf.hrri rtt:e

*îlero)-

Srrperficie du homeland --_--'-7:-

Pol':ilia,tion Groupe ethni_que Ovambos

\necbares

5 600

3r2 6\0

ooo

Danaras

56

?9L

l+ Boo ooo

Hereros

,a

589

5 900 ooo

Kavangos

t+9

itz

j+ 200 000

Namas



?? o?q / J/

2 200

Capriviens de l-rEst

25

I

200 000

Boschimans

22

B3A

2

l+00 000

Basters de Rehoboth

t6

6\g

1

)+O0 000

'60

Kaokovelders

6 s6t

Tsvanas

4

)

000

l+ 9oO oOo

155

4oT

Total-

l+oo

32 755 't+oo

: Les d.onnées sur fa poputation ont étê titêes d.e 1a South West Africa surveillfgT, op. cit.; les données sur la superficie d.es}+homelands ploviennent Odendaal (voir 1e paragraphe ci-d-essus)' du rapport d.e Ëffii"sion Sources

-

.1

? -

2.

TUTTE POUR I,A LIBENATIOI{ T{ATIONALE

6. ra $outh irrest Africa Peoplers crganization (sltapo) a été fondée en tant quror6ganisation politique en 1960-, par sam $ujoma: son présid-ent actuel, en exil, et :iern:e,n Ja Toivc, rléten'à l,île ae nàluen aepuis 1968. En r)66" la libération du temitoire par d.es moyens pacifiqu"u'*tetu"i-re"giC"-ir$ossiure, la SI'IAPO cornmençait la lutte armée, devenue la principale forme d.e résiriu,rr"" au pouvoir sud-afrieain iJ^16gal. Sachant que seule une organisation appuy6e par toutes 1es cl-asses d-e Ia population pourrait réussir, les àirigeants de 1a s.[,IApo ont fond'é d-es ceJlules dans différentes parties itu paysr.r, priticulier dans les zones industriel-tes d.e Wind.hoek, Otiiwarongo, Tsumeb, Wâtvis-Bay et oranjemund.. La srriAPo estime quraujourdthui ell-e a ltappui de 6o â fo p. 100 d.u peuple namibien, mais lrexpression de cette adhésion est rêprimée par'tes àutorités sua-"r"ic;i;;". A. Evolution golitique gbivités

d.e 1a [W{PO dans

le territoire

T. Bien que tr;ers6cutée par les autorités sud-africaines, 1a SI,IAPO a continué à tenir d"es réunions politiques dans Ie territoire, à orgati""r 1e boycottage élections relatives aux homelands et à mobiliser-1toppàsition à ra prét"rrà.,r" d.es conférence constitutionnel_t-e (voir 1es paragraphes :?-a Ag ci_àessoirs). A ia fin de mai L976, elle a tenu une réunion. d.e trois Jorrr" à warvis Bay pour ct6finir un progralnme et arrêter les mesures à prend.re en vue de répond.re aux voeux et aux aspirations du peuple. A 1a suite de la r6union, 1es 100 âérégués ont annoncé leur d.écision drintensifier 1a ca&pagne pour une accession à r;inaépendance par voies pacifiques. r1s ont aussi réaffirmé que la sWAPo était résotir.e à ne pà" 6es participer aux'prétendus entretiens constitutionnels, d.éfié ltAfrique d.u suâ d.rorganiser des élections gén6ra1es sous une surveiliance internationale et d.écid.é que les compagnies étrangères établies en Nanibie devraient payer des impôts au Conseil d.es Nations Unies pour la Namibie. Réunion d.u Coroit6 central

juillet au ler août rgT6, le Comité central d.e la s}lApo qui compte d.es membres tant en Namibie qurau d.ehors, srest réuni à Lusatca et a adof,té un politique énonçant les cond.itions d.tune cessation d.e la lutte militaire irogr.mme d'éfinissant les tâches actuelles et futures tle la SWAPO et clarifiant sa politique dans 1e d.omaine des affaires internationales. B.

Du 28

9. Aux termes du prograrnme, 1a SlfAP0 est résolue à poursuivre et à intensifier fa l-utte pour Ia l-ibération nationale sur 1e plan potitique et militaire, jusqufà ce que lrAfrique clu Sud. ait renoncé à son plan d.e créatiàn de bantoustans, permette au peuple na.aibien dtacc6d.er à une véritable ind.épend.ance et remplisse six conditions préa1ables : a) elIe adnet publiquement le 4roit du peuple namibien à f inaépend.ance et à la souveraineté natiônate; b) el-le reconnaît puotiquenent que f intégrit6 territorial-e d.e 1a Namibie est absolue et non négoei."tià; i "11" libère tous 1es prisonni-ers politiques y compris M. Ja Toivo; d.) el1e permet " à tous 1es exil-és politiques d.e retourner d.ans leurs foyers sans crainte d.tarrestation ou de menaees; e) e]le s'engage à retirer son aràée et sa poliee de 1a Na^nibie et eesse d.rutiliser Ie terrj.toire conme base dfagression côntre des pays africains indépend'ants voisins; et f) el1e reconnalt que les pourparlers constitutionnels sur la Narnibie doivent avoir lieu sous la surveillance âe IIONU en vue.d.forganiser d"es élections libres en Namibie égalenent sous Ia surveillance et Ie contrôle d.e

1'ONU.

-14-

im'n6diate de lO. Le programe ôe la SI{.APO donne Ia priorité à fa libération gouvernenent plaee drun en nise à la possibJ-es et Ia Nanibie f".r tous l-es moyens axera ses efforts la SWAPO aequise, démocratiquL poputaire. Une fois Lfindépenôanee dans et totale réelle sur 1es otSu"li?" suivants : a) réaliser lrindépendance sociales les domaines d.e Ia politique, cle trrécononie, de l-a d.éfense et d.es affaires partieipe quril afin peuple n?.ibien le et culturetles; b) iobiliser et organiser activement à la 1utte pour Ia libération nationale; c) forger une conscienee nationale et potitiquel a) lancer une ca,npagpe contre le tribalisme, Ie régionalisme, ltorientation ethnidue-et Ia d.iscrinination raeiale; et e) unifier tous les Na^nibiens en un p.tii ôtavant-garcle capable d.e préserver ltind-épenclance nationale et dréaifier une société sans classe et non exploiteuse. De p1us, la SWAPO se solidarisera avec drautres mouvements tLe lib6ration nationale et sociale; rompïa toutes reLations avec ltAfrique du Sud jusqurà ce que celle-ei ait mis en place un gouvernement cténocratique fond'é sur 1a règ1-e de l-a maJorité; et soutiendra ious les efforts tenclanù à réaliser Lrunité du continent africain.

la rubrique ttPolitique rel-ative aux affaires internationales",de1e1a soliprograrnme exprime itattachenent de La SI,IAPO à la cause d.e ltAfrique et s'engage à darité internationale anti-inpérialiste. Pl.us précisénent, 1a SWAPO prévus d'ans la qui sont soutenir et à pronouvoir tes iaéaux de lrunité africaine avec étroitement (OUe); à eoopérer charte d.e l'grlanisation de ltunité africaine de seguell-es tous Les mouvements authentiques de lib6ration luttant eontre les et avee d'es Ia donination coloniale, néo-coloniale et inpérialiste en Afrique clrassurer vue gouvernementso organisaiionS et autreé forces progressistes en itérnancipation tolal-e du continent africain; à sropposer aux manoeuvres réactionnaires de toutes origines qui sont contraires à la libération totale d.e la Nanibie; et à ltinité ânti-inpérial-iste en vue de soutenir les forces socialistes lL.

Sous

"rr"o*"e*r. progressistes éPrises tle Paix.

Au eours cle La réunion, le Conité central a en outre nrodifié Ie projet de sur 1es eonstitution de la SWAPO pour une Na,nibie indépendante afin cte ltaligner que 1a Le nouveau te:cte stipule ;;i;"ip;" définis ctans 1e progranme politique. les de moyens de production et SWnpO exercerait un eontrôle effectif sur tous à assurer à la société l-a politique tend'ant une poursuivrait distribution et propriété de toutes les ressources naturellesl stemploiera à unir toutes 1es popureprésentative lations de fa Namibie pour en faire une entité politique nationale d-e L'inclivid'ualisme, réactionnaires tendances les toutes et cohésive; luttera càntre à créer stemploiera et tlu régionalisme; et du sexisme clu raeisme, ctu tribalisme, une société sans classe, non exploiteuse et non oppressive.

12.

ont donné à penser 13. nn 1976, les faits nouveaux intervenus tlans le territoire des Namibiens' que Ia S1IA3O gagnait rapiclement tles adhérents parmi lrensemble autres groupes d'e neuf ctéclaré I'appui obtenu a Entre août et novembre 1976' elle politiques non blancs qui Jusque-là stétaient abstenus cle srengager parce qurils craignaient la ctomination ovanbo et voulaient préserver leur propre id'entité politique.

-15-

1l+, Pavni l-es orgr,rnisa.ticns politique:] qui sr6taic.nt dissoutes au cours d.e lra,nnée pour se joind.re à ta SirmpO figuraient le Rehoboth Volkspartei, quatre groupes nawras conptant cle B 000 à f0 OOO nernbres, soit une grand.e partie de la population narna; ia Î{amibian Allrican People's Democratic Organization (tfApnO) (compos6e surtout d"e Damaras); et 1,a Caprivi African lriatiorral Union (CAIU). 15. Llappui accru aprlorté à ta swapO est consid.éré comme un grave sujet de préoccupation en Afrique d.u Sud. En particul-ier, ainsi que le notait le Star de Johannesburg du 6 novenbre LgT6, Ia tend"ance cle la'lvoix flottante" (1a pôffion d.e la population appartenant à divers partis et tribus ) à se rapproeher d.e la SWAPO risque de saper la prétendue conf6rance constitutionnelle (voir plus bas) et dren faire urr "cauchemart'. D'après l,'artiele en question, les d.irigeants blancs avaient espéré que la conférence 1:ourrait forger une union politique qui débord.erait la SWAPO et contrerait ses buts mais la dangereuse lanne d.e fonds de lropposition a amené d.e nombres;ç nnn-Rlrnnq à nênser que }a SWAPO pourait I I emporter. Dans une d6claration où il se félicitait d.e la d.écision prise par 1es quatre groupes naJnas d-tad,hérer â la SWAPO, Danie-i- Tjongerero, secrétaire chargé d.e 1a publicité e*' d.e ltinformation en:la::ibie, a es-birné q_utelle était le signe d.e la m6fiance croissante du peuple à 11égard de l-a prétendue conférence constitutionnelle et de ses activités.

L6"

B. Lutte

armée

- ^-/ Ën ry(o,

ra Peoples' Liberation Army of Namibia (pf,AiV), bras militaire cle la a poursuivi 1a lutte armée. Dès le printemps, des unités de J-a PLAN, tout en continuant à intensifier les conbats dans le noril, en particul-ier d.ans ltOvamboland, auraient r6ussi à ouvrir de nouveaux fronts opérationnels dans 1a Zone plac6e sous le contrôle de la police, ce qui entralnait la nobilisation d.e nouvelles unités d.e lrarmêe sud-africaine (voir par. 22-ù4 ci-après). Selon 1es sourees offieieuses, Ia PLAN aurait d.isposé en mai 1976 d.e 6 oOo à B 000 honmes de troupes, dont 800 se trouvaient dans lt0vamboland. où des éléments de plus en plus nombreux de la population civile les aidaient.

r-(.

SWAPO,

Dans le courant de lrété ae L976, M. Nujoma, Président d.e 1a SWAPO, a d.6claré que 1es forces de libération nationale avaient remporté plusieurs victoires contre les forces sud.-africaines, tu6 plusieurs centaines de soldats et saisi une grarrde quantit6 ôe matériet nilitaire. lvi. Nujoma a si.gnalé qurentre Ie 25 mai et le

18.

22 juin seulement, les forces de fa PLAN avaient tué J6 sold.ats sud.-africains, attaqué des instal-lations ennemies au voisinage de Grootfontein, i[rOkatrandJa' d.e ltrind.hoek, d.rOnd.angwa et drOnuno, et abattu trois hélicoptères ennemis. Selon d.tautres sources de la SWAPO, au cours dropérations militaires qui se seraient déroulées en juin et juil1et, 1es troupes d"e la PLAN auraient tué trois officiers sud-africains et détruit sept camions de I'arm6e, un véhicule bl-ind.é d.e transport d.e troupes et deux autres véhicules rnilitaires. Dans une d.éclaration faite le 5 octobre,14. Nujoma a précis6 que les forees de la PLAN "avaient l-ibéré et contrôlaient presque" certaines zones d.ans Ie rrc-rrd., le nord.-est, lrest et Ie centre nord. du territoire.

tg. Selon des informations de presse, }a SI^I.APO a reçu en 1976, de plusieurs Etats africainso dont lrAngola et le Nigéria, lrengagement qurils continueraient à tui apporter un appui, et srest vu offrir du natériet militaire par dtautres pays. -"to-

aeceptait avec Au cours de lrannée, M. NuJoma a d6claré publiquement que Ia sWAPo modernes reconnaissance tout appui politique et ctiplomatique ainsi que d'es armementspas ;;i;-; ;;"iie"C que rïpr*il ttisposait cle suffisarnment d'hornmes et nraurait besoin drune intervention étrangère.

ZO. Le 6 août, lrAfrica Configential rapportait que Ie Gouvernement angolais avait affirm6quli1av"iffir1'offensiveniIitairecie1aswAPoetque Popular de d.es unitàs d.e la pr,AIû recevaient aéjà aes forces amées du Movimento Libertaçao de Angofa (lfpf,.n) un entraînement et d.es fournitures. 11 si,lnalait'ega' lement c1u'r_m plus grand volume. d.rarres et C-e rnunitions passerait par les bureaux d.e l-a Str{APO à Luanda et Moçâmedes.

_IT-

3.

POTIÏIQ{,E DE REPAI;SSION SUD-AmICAINE

A. Mititarisation du territoire 2l-. Afin tte réprimer la lutte arnée cle libération nationale croissanteo lrAfrique clu Sud a continuê en 1976 à renforcer les troupes quïel].e a massées en Narnibie et à ct6veLopper le cordrcn de bases "militaires qufelle a'établi à Ia frontière norcl The 1liæq cle Londres a eslimé à quelque 50 OOo hownes En octobr"eo-sffiîî6s ctu terriiôire. au nord clu territoire (la-zone dite zone Ies troupes sud-africaines opérationneAle frontalière). Ies forces nilitaires sud-africaines de fépression d.isposent égalenent cttéquipenent nilitaire lourd (ta^nts et voitures btind.ées)o

êfhéIicoptères, cle systènes de eomr:nications hautement perfectionnésn d.rarmes aériennes et cltune station dralerbe ava,ncée par satellite. Des parachutisies et une brigade nécanisée seraient stationn6s à Grootfontein, une brigade d.tinfanterie motorisée ae 5 000 honmes à Ofananaja, une r:nité de police à Ostrkati et des réserves à ombalantu.

22. LtAfrique tLu Sud a tenté de tlissinuler l-ranpleur du conflit a:mé et d.e sa propre présence nilitaire dans Ie territoire en interdisant à la presse namibienne et sud-africaine d.e publier des nornrelles sur des questions nilitaires sans autorisation. En juin 1976, après que cles rrnités cle Ia SWAPO eussent pénétré d.ans la zone tte poliee, P. If. Botha, Ie }tinistre sud.-africain d.e la d.éfense a censr:ré r:n artiele de The Wincthgek Attrrertiser, gui await ttonn6 ttes indications

sur1esrenfortsaetr"itoiru,etatentédefairesaisir nr.unéro dtr:n journal en langue aLlema,ncle qui avait publié tles infornations sinilaires, Par la suite, ees d.eux journaux nfont plus eu accès aux conmuniqués nilitaires officiels penttant plusieurs nois.

'ui:

23. I4atgré les efforts déployés par l rAfrique clu Sucl. pour ôissimuler la situation nilitaire, cles articles de la presse internationale confirment non seulement que le combat srétend, nais qutil représente r:n 1ourd. fardeau pour les ressourees sud-africaines. Dx juillet L976, psr exemple, The Times de Londres a pu écrire

que bien quettles conmuriiqués hersétiques récernnent publiés par Pretoriatt ntaient donné que peu clrinformations concrètes, iI ressortait clairement d.es données concernent le nombre d.e morts et tle bLessés que Ia guerre stétait consiclérablement intensifiée au eours ctes derniers nois et il nfy avait que bien peu d.e Sud.Africains pour croire que 1tam6e ntétait pas engagée dans r:ne violente eampagne contre la SWAPO, Ltarticle indiquait gue, dtaprès les chiffres d.onnés par ltAfrique du Sud., ltar-mée sud-africaine avait abattu 1B cornbattants de Ia liberté entre mai et le d6but tie juin, et 26 entre Ie 1O et Ie 30 juin. Par Ia suite, The Tines a signal-é que des réservistes étaient rappelês pour d.es périodes ptus longues" ce q.ui augnentait ctrautant lteffort inposé au pays

2l+. T-r- 22 novembre, M. P. W. Botha, Ministre sud-africain cle Ia d.6fense, a dit que si tous les honmes valides qLri ntétaient pas dans Ltarmée active ou dans la réserrre ne slengageaient pas conne volontaires, notarment darrs f.es conuandos, la cturée clu service nilitaire obligatoire pourrait être portée drun an à 18 moj.s ou nâne

à ileuc ans.

-18-

B. frrposition de 1a loi

iale et création

drun

En mai 19T6, l-tétat d.f urgence (Emergenqr Procla.rnation No R.lT), procla.:né au Kavangolantl et au Caprivi oriental. en Ovambolancl en février L972, a êté étend.u ttùistrict de s6curitétt, de sorte que Le tiers nord clu territoire a été déclaré population non blanche ont été placés 3?6 OOO Africains n soit 55 ,, p. 1oO de la sous 1e régine d.e l-a loi nartiale. Les dispositions drurgence prévoient notanment a) que tout africain peut être arbitrairement arrâté, interrogé et d.étenu pour une durée ind.éterninée sans proeès; b) que toutes les réunions publiques et boycottages sont interd.its; c) que les forces de sécurité peuvent déplacer de nanière pernanente une conmrunauté tout entière d"rune zone donnée et prendre des mesures ir.:nitives à Itencontre de toute personne qui refuserait dtobteupérer; d.) que fè Uinistre sud-africain de ltadministration et du d6veloppement-barrtotæ ui â" lrenseignement peut boucler une zone quelconque pour y faire procéd.er à d.es perquisitions systénJtiques; et e) que le fait de ne pas signa'ler 1a présence àtinsurgés constitue un acte eriminel, iustifiant une arrestation sans mandat et une aétàntion de d.urée ind.éfinie, sans jugenent et sans accès à un conseil, jurittique. Tout Africain recoï]nu coupable _d.e ne pas avoir signal6 la présenee âtrt irr"rrrgé est passible dtune anende Ae 6OO rand.s g/ ou drune peine de prison d.e trois atts, ou ôes deux.

Zj,

26, Les dispositions dturgence contiennent égalenent quelques tlispositions restrictives qui ne concernent que 1tOva:nboland : a) nul nrest autorisé à quitter ltovanboland sril nrest en possession clrr:n permis délivré par un conmissaire autochtone ou nrest un employé d.u Gouvernement suti-africain, clu Souvernement clu territoire ou du Gouvernement d.e ltova,mbolarrct; b) aucun non-résiclent ne peut pénétrer dans ltOva,nboland sans autorisation; et c) tous les chefs, notables et àutres adultes doivent signaler à un connissaire autochtone ou à la police _Ia présence de tous étrangerÀ. Draprès The Wi.+d4oek Advertisef du ]9 mai 19?6, la âispositioninterdisaniIeretoura.sffipor:rbutd|empêcherle retour ctes ova^rnbos qui sont passés en Angola d.epuis I9T)+, dans certains cas pour rejoind.re l-a PLAN.

du 22 mai a qualifié les dispo27. Un éditorial d.e Tlre Star de Johannesburg ttd.raconiennes" et a fait remarquer quren de aturgence à rîêtat , sitions relatives instaurant 1fétat drurgence, ltAfrique d.u Suti avouait ntavoir pas réussi à gagner ]-es coeurs et fes esprits du peuple namibien. En nai 1976, lrAfrique du Sud- a 6galenent autorisé 1es forces d.e sécurité à coûmencer de dépéupler et dévaster une zone large dtun kilomètre (oùo sur une largeur d.e 18 rèt"u", on a entrepris cle raser complètenent 1a végétation), tout au lonÀ des 1600 kilonètres cle frontière entre 1a itfarnibie et 1rAngo1a, pour y une zone cie tir à vue, Cette opération entraînerait le ttéplacenent forcé "réJr près de 50 OOO Africains. Aux ter"nes des ctispositions en vigueur, tout Africain de qui franchit les linites de la zone interdite peut être abattu à *9 par les fo""u" de sécurité; les seuls points de franehissement cle Ia frontière sont un poste civil à Oshikango, et un poste à nuacana-Calueque pour les ouvriers d.e la

28.

centrale hydro-électrique de

Cunene.

d/ iln rand équivaut à peu près à 1,1-5 doIlar -

tv

-

des Etats-Unis.

Zg. En oetobre L976, les mesr.tres ci-dessus nlayant pas suffi à aéeouraçr lrr PLAI{, le Gouyernement sud-africain a annoncé quril entenôait faire construire un mur tte sécgrité ae 2160 nètres de haut et ôe U2O kilæèùres de longr qui irait cte Buacana jusgutà la frontière clu KavangoJ.andr en suivant la Linite sud cle Ia zone

interdite. C.

10ns tle

torture

t

cles cas de nauvai.s

30. Depuis le printenps L9?6, on a appris de renseignenents ôe sources ùiverses, not"nnreit ctralciens soldats sutt-africains, que des giouoes entiers de civils avaient été torturés à froccasion ctu nettoyage tte la zone