© lea durant / WWF france
Programme
Forêts
Pour des forêts vivantes Objectif zéro déforestation nette en 2020
WWF Le WWF est l’une des toutes premières organisations indépendantes de protection de l’environnement dans le monde. Avec un réseau actif dans plus de 100 pays et fort du soutien de 5 millions de membres, le WWF œuvre pour mettre un frein à la dégradation de l’environnement naturel de la planète et construire un avenir où les humains vivent en harmonie avec la nature, en conservant la diversité biologique mondiale, en assurant une utilisation soutenable des ressources naturelles renouvelables et en faisant la promotion de la réduction de la pollution et du gaspillage. En 2011, le WWF fêtera ses 50 ans. Depuis 1973, le WWF France agit au quotidien afin d’offrir aux générations futures une planète vivante. Avec ses bénévoles et le soutien de ses 170 000 donateurs, le WWF France mène des actions concrètes pour sauvegarder les milieux naturels et leurs espèces, assurer la promotion de modes de vie durables, former les décideurs, accompagner les entreprises dans la réduction de leur empreinte écologique et éduquer les jeunes publics. Mais pour que le changement soit acceptable il ne peut passer que par le respect de chacune et chacun. C’est la raison pour laquelle la philosophie du WWF est fondée sur le dialogue et l’action. Depuis décembre 2009, la navigatrice Isabelle Autissier est présidente du WWF France.
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WWF France. 1 carrefour de Longchamp. 75016 Paris.
Pour des forêts vivantes FICHE 1
FICHE 6
MERCI LA FORêT
Les services éco-systémiques rendus par la forêt
FICHE 1
MERCI LA FORÊT !
le wwf en actions FICHE 6
LE WWF EN ACTIONS
FICHE 2
CARTE DES PRINCIPAUX FACTEURS DE DÉFORESTATION
FICHE 7
mobilisation « zéro déforestation »
les facteurs de déforestation Les menaces qui pèsent sur la forêt
FICHE 2
LES FACTEURS DE DÉFORESTATION
FICHE 7
MOBILISATION « ZÉRO DÉFORESTATION »
FICHE 3 LA DÉFORESTATION EN CHIFFRES ET EN IMAGES
LE CERCLE VERTUEUX DE LA CERTIFICATION
3
FICHE 4
DE L’INTÉRÊT DE CERTIFIER
consolutions FICHE 8
CONSOLUTIONS
FICHE 4
2
1
4
Données chiffrées et influence de la déforestation sur le changement climatique
notre marraine FICHE 9
FICHE 10
zoom sur le fsc FICHE 5
Pour tout savoir sur le label FSC (Forest Stewardship Council)
Emmanuelle Grundmann
EMMANUELLE GRUNDMANN
FICHE 5 ZOOM SUR LE FSC
Écogestes pour préserver les forêts
FICHE 9
de l’intérêt de certifier La certification comme outil de conservation
La campagne « Forêts Vivantes » du WWF-France
FICHE 8
la déforestation en chiffres et en images FICHE 3
Les programmes de conservation du pôle forêt
notre parrain FICHE 10
ERIK ORSENNA
Erik Orsenna
© Steve Morello / WWF-Canon
FICHE 1
MERCI LA FORÊT !
merci la forÊt ! Les écosystèmes forestiers nous rendent mille et un services dits services écologiques. Services écologiques ou Services éco-systémiques Processus naturels utiles et souvent nécessaires aux populations humaines sans qu’elles aient à agir pour les obtenir. l Les services d’approvisionnement, produits de première nécessité que nous consommons et dont nous avons besoin pour notre bien-être : aliments, eau douce, bois matériau, fibres... l Les services de régulation pour rendre le milieu habitable : régulation du climat, purification de l’eau, pollinisation… l Les services culturels, avantages non matériels : loisirs et écotourisme, patrimoine culturel ... l Les services de soutien pour développer des conditions favorables à la vie sur Terre, par ailleurs nécessaires à la production de tous les autres services : cycle des éléments nutritifs, cycle du carbone…
LE SAVIEZ-VOUS ? Multifonctionnelle, la forêt produit des biens (extraits des pulpes de fruits d’arbres, des feuilles, des racines, des écorces ou provenant directement des animaux qui y vivent) et des services. Certains ont une valeur marchande, comme le bois, d’autres n’ont pas de prix de marché mais n’en demeurent pas moins précieux, comme la biodiversité ou encore la fonction récréative. l Mieux achalandée qu’un supermarché, la forêt nous approvisionne en nourriture (gibier, champignons, graisses et huiles, épices, condiments, plantes aromatiques, fruits des bois, œufs, miel…), produits pharmaceutiques (drogues, anesthésiques, purgatifs, antipaludéens et lotions, mais aussi huiles essentielles…), toxines (poisons pour la pêche et la chasse, hallucinogènes, pesticides et fongicides…), produits à usage biochimique (cire et gommes, latex, tannins, peintures, huiles mécaniques…), produits textiles (fibres et écorces pour le tissage, plumes et peaux...), etc. l Plus vivante qu’un musée, la forêt nous offre des services culturels, éducatifs, esthétiques et récréatifs. Lieu de promenades pour les citadins, de sessions pédagogiques, sujet de peintures, décor de films, à la fois loisir et monument historique (maquis de la résistance), elle demeure un site emblématique pour la culture et l’Art avec une forte valeur patrimoniale. l Irremplaçable, la forêt remplit des fonctions naturelles que nous serions bien incapables de reproduire : sans la forêt, les sols ne seraient pas maintenus par les racines des arbres, le cycle de l’eau serait déréglé, l’impact des changements climatiques serait aggravé et la survie de certaines populations serait grandement menacée car elles ne pourraient plus ni se chauffer, ni construire leurs maisons, ni se nourrir. Sans la forêt, une multitude d’espèces animales et végétales disparaitraient. Les forêts abritent aujourd’hui 80% de la biodiversité terrestre.
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Fiche 1
Carte des principaux facteurs de déforestation
Amérique du Sud Élevage, produits bois et culture de soja à grande échelle
Afrique Cultures vivrières, bois de chauffage et produits bois
Asie du sud-est Palmeraies, plantations de pâte à papier et produits bois Pays où se produit la déforestation tropicale
FICHE 2
LES FACTEURS DE DÉFORESTATION
Principaux partenaires commerciaux
LES FACTEURS DE DéFORESTATION Irremplaçable mais ô combien vulnérable…
la forêt perd du terrain!
Toutes les deux secondes, c’est l’équivalent d’un stade de football qui disparaît ! Depuis le cri d’alarme lancé en 1993 lors de la conférence de Rio, la déforestation n’a malheureusement pas diminué. 13 millions d’hectares de forêts disparaissent encore chaque année. Les forêts tropicales sont les plus touchées par ce phénomène. Les causes de la déforestation sont essentiellement la transformation de la forêt en cultures agricoles et la surexploitation du bois, elles-mêmes dopées par la spéculation foncière et celle sur les prix des matières. En résumé, on retrouve les principales causes de la déforestation dans nos assiettes et nos maisons, c’est-à-dire, dans nos produits de consommation :
Le bois Même si la forêt française augmente en surface, nous avons besoin de bois d’importation pour notre mobilier et la construction. Ce bois peut-être d’origine illégale ou issu d’exploitation non responsable et participer, de fait, à la déforestation !
Le papier Le bois utilisé en France pour la fabrication du papier provient en général de forêts européennes ou de fibre de papier recyclé. Cependant, le secteur du papier est aussi un vecteur très important de déforestation dans certaines régions du monde, et nos papiers peuvent être issus de la déforestation.
L’huile de palme L’huile de palme est utilisée dans la moitié des produits alimentaires empaquetés en supermarché. Quand l’huile de palme est sans garantie, elle peut provenir de monocultures de palmiers qui remplacent la forêt du Sud-est Asiatique.
Le soja Le soja est le produit de consommation le plus importé par la France, il sert principalement à nourrir notre bétail. Le soja est issu de monocultures le plus souvent OGM qui participent à la déforestation des forêts d’Amérique du Sud.
Halte à l’exploitation irresponsable de nos forêts !!
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Fiche 2
© Alain Compost / WWF-Canon
FICHE 3
LA DéFORESTATION EN CHIFFRES ET EN IMAGES
LA DéFORESTATION EN CHIFFRES ET EN IMAGES
39% 1er
80% 72%
La part de bois tropical importé en France d’origine illégale
Le soja est le principal secteur responsable de la perte de l’écosystème forestier du Cerrado
La déforestation due à l’élevage de bœuf en Amazonie La surface de la forêt primaire Indonésienne qui a déjà disparu
INFLUENCE DE LA DÉFORESTATION SUR LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Forêt intacte
C om b
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Décomposition
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Les diverses causes d’émissions de gaz à effet de serre en rapport avec la déforestation l Les émissions de gaz à effet de serre liées à la déforestation constituent la 3e plus importante source, soit 15 à 18 % des émissions globales. l Trois processus expliquent les émissions de gaz à effet de serre liés à la déforestation, la combustion et la décomposition de la matière organique, ainsi que la dégradation des sols issue de la disparition de la couverture forestière. Les principaux gaz émis sont avant tout le dioxyde de carbone (CO2), mais aussi le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O). l Dans une forêt tropicale intacte, le carbone est réparti dans différents compartiments : la biomasse aérienne (53%), la biomasse souterraine (19%), la matière organique du sol (22%), le bois mort (4%) et la litière (1%).
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Fiche 3
2
1
Je fais augmenter la demande globale en produits certifiés au détriment des produits non tracés
J’achète FSC
Le cercle vertueux de la certification
3
4
J’incite les exploitants forestiers à améliorer leurs pratiques pour satisfaire cette demande croissante en produits certifiés
FICHE 4
DE L’INTéRêT DE CERTIFIER
J’incite les distributeurs à s’approvisionner de façon responsable pour satisfaire cette demande croissante en produits certifiés
DE L’INTéRêT DE CERTIFIER De quoi s’agit-il ? La certification, acte volontaire, est une procédure par laquelle une tierce partie, indépendante des entreprises et des pouvoirs publics, donne une assurance écrite qu’un système d’organisation, un processus, une personne, un produit ou un service est conforme à des exigences spécifiées dans une norme ou un référentiel.
A qui cela profite-t-il ? l Aux entreprises car la certification leur procure un avantage concurrentiel. La certification valorise les produits commercialisés en apportant la preuve objective, émanant d’un organisme indépendant, qu’ils disposent effectivement des caractéristiques définies dans un référentiel et faisant l’objet de contrôles. l Aux consommateurs car la certification leur permet de mieux acheter. Donner la préférence à un produit industriel ou à un service certifié est le moyen d’obtenir des garanties. Ainsi, la certification peut être un critère de choix parmi les différentes offres existantes. l Aux générations futures car la certification contribue à la protection du patrimoine forestier mondial. La certification, en encourageant la mise en œuvre d’une exploitation forestière durable, permet de maintenir l’ensemble des services écologiques rendus par les forêts afin que nos enfants et nos petits-enfants puissent continuer à en bénéficier.
Palier l’absence de bonne gouvernance forestière La notion de gestion forestière durable est très ancienne puisqu’elle remonte à l’édit de Brunoy de 1346. Pourtant, avec près d’une centaine d’espèces forestières aujourd’hui menacées, il est évident que la législation actuelle n’est pas suffisante. Née au début des années 90, l’idée de développer un système de certification pour la gestion forestière a rapidement été considérée comme une alternative constructive au mouvement de boycott des bois tropicaux prôné par certaines ONG. En effet, outil de marché complémentaire venant combler les lacunes d’un cadre législatif pas assez contraignant, l’écocertification, en apportant un avantage commercial aux bois en provenance de forêts gérées de façon durable, constitue une incitation efficace à la mise en œuvre d’une gestion plus responsable. Outre l’exploitation du bois, des certifications plus ou moins finalisées permettent de s’assurer que, dans certaines régions, l’élevage du bœuf, la culture de l’huile de palme, du papier ou du soja ne sont notamment pas issus de nouvelles zones de forêts naturelles déboisées. C’est le cas, par exemple, du RSPO (Roundtable on Sustainable Palm Oil) qui promeut la culture et l’utilisation d’huile de palme durable selon des critères standardisés.
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Fiche 4
© WWF-Switzerland/A. della Bella / WWF-Canon
ZOOM SUR LE FSC
FICHE 5
ZOOM SUR LE FSC La garantie FSC
Un label c’est une marque qui cautionne la qualité d’un produit. Le FSC (Forest Stewardship Council) est un label qui avalise la qualité sociale et environnementale des produits fabriqués à partir du bois, comme le mobilier ou encore le papier. Concrètement, il offre la garantie que le produit acheté est issu d’une forêt qui a été gérée de manière responsable et exploitée de façon raisonnée. Plus concrètement encore, il atteste des bonnes pratiques des exploitants forestiers qui ont tenu compte du renouvellement des ressources, de la nécessité de préserver la biodiversité et de celle de respecter les droits et les coutumes des peuples autochtones. Aujourd’hui, il s’agit du système de certification le plus contraignant, le plus exigeant et donc le plus fiable. Le label FSC garantit que le bois a été exploité de façon à préserver toutes les richesses de la forêt et qu’il a été exploité en respectant les intérêts des populations locales.
Pourquoi le label FSC est-il considéré comme le plus fiable ? l C’est un label obtenu après vérification d’auditeurs indépendants des performances de gestion constatées sur le terrain l Il est le seul à intégrer de solides critères sociaux exigeant la prise en compte des droits et des coutumes des peuples autochtones l La conversion des forêts naturelles et l’utilisation de bois génétiquement modifié y est totalement exclue l Ses principes et critères sont formulés au niveau international avec une participation équilibrée des trois chambres, économiques, sociales et environnementales qui le composent
Le label en pratique Il ressemble à :
On le retrouve apposé directement sur : Les ramettes de papier, les cahiers, les documents imprimés, les produits jetables en papier, les meubles, les ustensiles ménagers, les planchers de terrasses, les châssis de fenêtres, les portes, les éléments de toit, les recouvrements de façade, les panneaux et plaques de bois. Derrière le FSC, il y a… FSC (Forest Stewardship Council), une organisation nongouvernementale, à but non lucratif et indépendante, qui a été créée pour promouvoir à travers le monde un mode de gestion responsable et durable des forêts.Fondé en 1993 suite à la conférence de Rio de 1992, le FSC est aujourd’hui le seul système de certification mondial soutenu par les principales ONG environnementales dont le WWF.
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Fiche 5
© Martin Harvey / WWF-Canon
FICHE 6
LE WWF EN ACTIONS
LE WWF EN ACTIONS Pour enrayer le processus de dégradation et redonner toute sa place à la forêt, le WWF-France développe divers programmes de conservation.
1. Gérer de façon durable des forêts multi-usages pour convaincre que la mise en œuvre d’une gestion durable des forêts est indispensable par le biais : l du Réseau Forêt et Commerce France visant à accompagner les entreprises vers la certification au travers d’une démarche d’amélioration continue, du programme « Le cœur Vert de l’Afrique » pour aider à préserver les forêts tropicales d’Afrique centrale et du programme « Heart of Bornéo », réseau de zones protégées pour lutter contre la déforestation en Malaisie et en Indonésie.
2. Protéger des forêts vivantes car les forêts dites « anciennes », proches de l’état naturel, sont une « réserve de vie ». Afin de faire comprendre la nécessité de les préserver, le WWF : l développe des programmes de recherche pour évaluer la biodiversité et la naturalité des forêts, fait la promotion d’un tourisme durable dans les espaces protégés (PAN Parks) et mène des actions de terrain, telles que l’achat d’espaces à protéger et la mise en œuvre de plans de conservation, voire de restauration : contribution à l’acquisition de plus de 170 ha de forêt dans le massif des Maures, co-gérés avec le CEEP (Conservatoire Etude des Ecosystèmes de Provence).
3. Restaurer les forêts dégradées qui ont été déboisées, incendiées, simplifiées en menant des actions de restauration ciblées, telles que : l en Nouvelle-Calédonie, la plantation d’arbres endémiques ou à Madagascar, l’appui d’un projet de restauration des forêts humides de la côte Est, dans la zone de FandrianaMarolambo, avec le soutien du Ministère français des Affaires Etrangères et, depuis 2007, avec la Fondation Ensemble : création de pépinières et mise en place d’associations paysannes villageoises formées à des pratiques agricoles plus respectueuses de l’environnement.
4 . « Eduquer à la forêt », c’est-à-dire, faire aimer la forêt pour induire des comportements respectueux à son égard. Pour cela, l’association : l développe des outils pédagogiques pour les petits et mène des campagnes de communication pour les grands : le site Internet www.protegelaforet.com pour les consommateurs responsables.
5 . Préserver les forêts méditerranéennes comptant parmi les 238 écorégions du monde où la biodiversité est riche mais menacée, de part et d’autre de la mer Méditerranée : l dans le bois de Paiolive (Ardèche), depuis 2006, avec l’Association Païolive : études scientifiques, formations de guides naturalistes et publications valorisant le riche patrimoine de cette forêt ancienne de chênes, haut lieux pour de multiples espèces (oiseaux, coléoptères, lichens, mousses, chauve-souris). 6. Réduire l’empreinte écologique des français sur les forêts du monde en développant le programme « conversion forestière » : l un ensemble d’actions de sensibilisation et de lobbying visant à réduire le volume d’importation de produits issus de la déforestation au profit de produits certifiés provenant de cultures non issues de zones nouvellement déboisées (soja, huile de palme, papier…).
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Fiche 6
© WWF / Martina Lippuner
FICHE 7
MOBILISATION « ZÉRO DéFORESTATION »
MOBILISATION « ZÉRO DÉFORESTATION » 2011, Année internationale de la forêt L’occasion de célébrer toutes les forêts du monde, depuis l’Amazonie jusqu’au Canada, en passant par la France, où elles occupent près de 30% du territoire. Et surtout, l’occasion d’alerter l’opinion : 13 millions d’hectares de forêts sont sacrifiés chaque année ! Agissant pour une forêt durable, riche de son bois et de sa biodiversité, le WWF-France lance la campagne « Forêts Vivantes ». L’objectif de cette mobilisation sans précédent est aussi clair qu’ambitieux : zéro déforestation nette d’ici à 2020. Tel est le défi lancé à tous les décideurs, leaders politiques mais aussi acteurs économiques.
Zéro déforestation nette en 2020, c’est : l un arrêt total des conversions de forêts naturelles ; l une réduction brute de la déforestation ; l la restauration des forêts dégradées afin de ne plus perdre de surface forestière. Pour atteindre son but, le WWF poursuivra ses efforts concernant la mise en place de réseaux d’aires protégées et le développement de systèmes de certification. En parallèle, le WWF continuera à combattre les causes primaires de la déforestation, en s’opposant toujours plus fermement à l’exploitation forestière illégale ou la conversion des forêts en terre agricole, sans oublier de responsabiliser entreprises et grand public quant aux impacts de leurs choix de consommation.
…d’événements festifs en actions citoyennes
Polarisée sur la promotion de la certification, la campagne Forêts Vivantes se déclinera du mois d’avril au mois de décembre 2011. Au programme ; l Deux enquêtes nationales inédites : le « baromètre bois » dans la grande distribution et l’étude sur « l’achat public du bois et du papier » l La Journée Témoin FSC, sortie de terrain co-organisée avec Tetra Pak, Novatissue-Lucart et FSC France : visite d’une parcelle de forêt certifiée FSC dans les Vosges, découverte de la fabrication des briques alimentaires de Tetra Pak et visite de l’usine de recyclage des briques à Laval sur Vologne l Le lancement de la newsletter « Forets Vivantes » avec l’édition du premier numéro en avril l La sortie d’un web-documentaire, film original réalisé par le WWF balayant l’ensemble des problématiques liées à la déforestation l La publication de deux études sur l’huile de palme : rapport sur les investisseurs français et baromètre sur les utilisateurs
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Fiche 7
© Isaac VEGA / WWF-Spain
FICHE 8
consolutions
consolutions Beaucoup de produits, qui atterrissent dans nos assiettes ou nos maisons ont un impact direct ou indirect sur l’état des écosystèmes forestiers. Tous les produits faits à partir de bois bien sûr, mais aussi beaucoup de produits agricoles, ou à base de produits agricoles, qui peuvent avoir participé à la déforestation, comme tout ce qui contient de l’huile de palme, ou les animaux nourris à base de soja. D’autres produits sont plus atypiques comme l’or, dont l’exploitation illégale est très nocive pour l’environnement ou d’un autre côté le liège, dont la production est très bénéfique au maintien des forêts en méditerranée (car on ne prélève que l’écorce). Et si nous décidions de faire diminuer notre empreinte écologique sur les forêts ?
SOJA l Remplacez dans votre menu hebdomadaire la viande conventionnelle par d’autres protéines ou de la viande de qualité (bio, bétail nourri à l’herbe...) l Exigez des labels responsables (Pro Terra, RTRS Non OGM) pour l’alimentation animale l Vérifiez sur l’étiquette de vos viandes « nourri sans utilisation d’OGM »
HUILE DE PALME l Privilégiez les produits alimentaires non transformés l Evitez d’acheter les produits, si seul est mentionné matière grasse ou huile « végétale» l Privilégiez les produits utilisant de l’huile de palme durable CSPO ou issue de l’agriculture biologique l Demandez à votre distributeur des garanties sur la production d’huile de palme utilisée dans les produits que vous achetez
PAPIER l Testez-vous avec le « jeu des éco-gestes » (www.protegelaforet.com) à mettre en pratique au bureau pour réduire votre empreinte écologique papier ! l Privilégiez les papiers 100% recyclés ou avec des fibres vierges certifiées «FSC» l N’oubliez pas de recycler vos papiers ou imprimés usagés ! l Vérifiez qu’ils soient imprimés localement
OR l Demandez au vendeur des précisions sur l’origine de l’or que vous achetez afin de vous assurer qu’il n’a pas été exploité de façon illégale.
BOIS l Le bois est le matériau le plus écologique s’il provient de forêts bien gérées, le label FSC est le seul label qui garanti que le bois provient de forêts gérées durablement l Sinon, privilégiez des fabricants utilisant du bois près de chez vous, ce qui limite l’impact du transport
LIEGE l Évitez les bouchons en plastique l Privilégiez les bouchons en liège, de préférence certifiés FSC l Recyclez les bouchons
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Fiche 8
© cyril ruoso
FICHE 9
Emmanuelle Grundmann
Emmanuelle Grundmann A six ans, Emmanuelle Grundmann annonce à ses parents qu’elle sera ornithologue. Son grandpère imprimeur lui donne la passion des livres, un professeur de français, celle de la littérature. Mais finalement, ses études la conduisent vers les forêts tropicales et le monde des primates. Pour sa thèse, elle s’immerge dans la forêt de Bornéo avec les orangs-outans, dont elle étudiera le comportement et les problématiques liées à leur conservation. Mais en biologie, il y a peu de place pour l’alchimie des mots. Aussi, décide-t-elle de renouer avec sa passion de toujours, l’écriture, et travaille désormais comme auteur et journaliste scientifique free-lance. A travers ses articles, livres et conférences, il y a le souci d’informer, de partager ses passions pour les forêts et ses habitants, mais aussi de sensibiliser le public sur les enjeux environnementaux et l’importance de la biodiversité.
« L’arbre c’est du temps visible, du temps matérialisé écrivait Paul Valéry. Certains arbres, pins, séquoias ou moabis cumulent les siècles, certains les millénaires, témoins de notre courte histoire. Mais si l’arbre est célébré, la forêt est malaimée parfois. Malconnue souvent. C’est l’objet de toutes nos angoisses d’occidentaux. C’est la nature à l’état brut ou presque. Elle ne peut être dominée, corsetée… seulement rasée. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale nous assistons à un véritable pillage des forêts de la planète et tout particulièrement des sylves localisées sur la ceinture tropicale, parmi les écosystèmes les plus riches en biodiversité de notre planète. Ici, là, on coupe, on brûle, on assassine les sylves pour le bois, les cultures d’huile de palme, de soja, l’élevage, l’exploitation de l’or, du pétrole, la production de pâte à papier… C’est cette réalité qui m’a giflée alors que j’étais partie à Bornéo étudier le comportement des orangs-outans pour ma thèse. Et de retour, j’ai décidé de troquer la panoplie de scientifique contre la plume du journaliste afin de transmettre, partager, alerter parfois. Car aujourd’hui, préserver les forêts relève de l’urgence. Si pour les pygmées Baka, cette Bélé (la forêt en langue Baka) est tout à la fois refuge, garde-manger, pharmacie et réceptacle de leurs mythes, pour nous tous, c’est aussi notre climatiseur planétaire et notre assurance-vie pour l’avenir ». Emmanuelle GRUNDMANN
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Fiche 9
© Eric Lefeuvre
FICHE 10
erik orsenna
erik orsenna Après onze années d’enseignement dans le domaine de la finance internationale et de l’économie, Erik Orsenna intègre en 1981 le cabinet de Jean-Pierre Cot, ministre de la Coopération, avec comme responsabilités les questions multilatérales et notamment la question des accords de produits de matières premières. Après avoir été conseiller culturel du président de la République, François Mitterrand, et être passé par le Conseil d’Etat, il rejoint le cabinet du ministre des affaires étrangères avec comme responsabilité principale les relations économiques entre l’Europe du Sud et le Maghreb. Depuis quelques années, Erik Orsenna est revenu à l’étude et à la vulgarisation de l’économie. Avec Voyage aux pays du coton (Fayard, 2006) et L’Avenir de l’eau (Fayard, 2008), il a entamé une série de « petit précis de mondialisation ». Il prépare actuellement le troisième tome autour d’un autre matériau essentiel : le papier. Erik Orsenna été membre de la commission pour la libération de la croissance française, présidée par Jacques Attali, et de la Commission de réflexion sur le Grand emprunt mise en place par Nicolas Sarkozy. Il a conseillé le ministre de l’agriculture sur la réforme de la PAC.
« Depuis mon plus jeune âge, je m’intéresse aux matières premières. Plus tard, enseignant en économie, c’est le domaine que j’essayais d’expliquer à mes étudiants. Encore plus tard, j’ai conseillé divers ministres et le Président de la République sur ces questions, notamment la stabilisation des cours. Plus récemment, j’ai écrit sur le coton et sur l’eau. Aujourd’hui, je travaille sur la géopolitique du papier, un secteur très exemplaire grâce à son avance en matière de recyclage. Mes promenades un peu partout dans le monde, si elles m’ont permis de rencontrer le meilleur, m’ont aussi conduit à observer le pire, c’est-à-dire la destruction de forêts précieuses (pléonasme). C’est la raison pour laquelle je soutiens cette campagne. Les forêts sont une ressource qu’il faut savoir exploiter en la respectant. Un arbre, c’est du temps, c’est donc l’exemple même du développement durable ». Erik ORSENNA
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Fiche 10
• Pour des forêts vivvantes • 2011
La forêt en chiffres 13
1,6
Chaque année 13 millions d’hectares de forêts disparaissent
Près de 1,6 milliards de personnes dépendent des forêts pour vivre
80% Les forêts abritent 80% de la biodiversité terrestre
0 Le WWF a pour objectif d’atteindre 0 déforestation nette d’ici à 2020
Notre Notreraison raisond'être d’être arrêter la dégradation de l'environnement dans le monde et construire un avenir où les êtres humains pourront vivre en harmonie avec la nature.
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