Evolution de la ségrégation professionnelle en Suisse en fonction du ...

14 Santé. 15 Education et science ...... 9 Techniciens en construction mécanique. 3115 ...... 321, 322 Techniciens et travailleurs assimilés des sciences de la vie.
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Bulletin d’information démographique

Evolution de la ségrégation professionnelle en Suisse en fonction du sexe et de la nationalité de 1970 à 2000 Maria Charles University of California, San Diego

3/2005 Neuchâtel, 2005

La série «Statistique de la Suisse» publiée par l’Office fédéral de la statistique (OFS) couvre les domaines suivants:

0

Bases statistiques et produits généraux

1

Population

2

Espace et environnement

3

Vie active et rémunération du travail

4

Economie nationale

5

Prix

6

Industrie et services

7

Agriculture et sylviculture

8

Energie

9

Construction et logement

10

Tourisme

11

Transports et communications

12

Monnaie, banques, assurances

13

Protection sociale

14

Santé

15

Education et science

16

Culture, société de l’information, sport

17

Politique

18

Administration et finances publiques

19

Criminalité et droit pénal

20

Situation économique et sociale de la population

21

Développement durable et disparités régionales et internationales

TABLE DES MATIÈRES

Table des matières

2005

OFS

DÉMOS

Introduction

3

Les dimensions horizontale et verticale de la ségrégation sexuelle

4

Sources de données et méthodes

5

Partie I: Ségrégation sexuelle dans le milieu professionnel en 2000

8

Partie II: Evolution de la ségrégation professionnelle de 1970 à 2000

14

Evolution de la participation des hommes et des femmes au marché du travail

14

Evolutions structurelles de l’économie au cours de l’ère post-industrielle

17

Evolution de la ségrégation professionnelle en fonction du sexe

18

Evolution de la ségrégation professionnelle en fonction du sexe et de la nationalité

20

Conclusion

25

Références

29

Tableaux en annexe

31

1

Editeur: Complément d’information: Réalisation: Diffusion:

Office fédéral de la statistique (OFS) Elisabeth Aebischer Section Démographie et migration, OFS, tél. 032 713 67 11, e-mail: [email protected] Section Démographie et migration, OFS Office fédéral de la statistique, CH-2010 Neuchâtel tél. 032 713 60 60 / fax 032 713 60 61 / e-mail: [email protected]

Numéro de commande: Prix: Série: Domaine: Langue du texte original: Traduction:

239-0503 7 francs (TVA excl.) Statistique de la Suisse 1 Population Allemand Services linguistiques de l’OFS

Page de couverture:

typisch gmbh, Berne

Graphisme/Layout:

OFS

Copyright:

ISBN:

OFS, Neuchâtel 2005 La reproduction est autorisée, sauf à des fins commerciales, si la source est mentionnée 3-303-01214-8

INTRODUCTION

Introduction

Le statut social des femmes s’est amélioré de manière considérable et à de nombreux égards dans tous les pays industrialisés au cours des cinquante dernières années. Aujourd’hui, les femmes font dans une large mesure jeu égal avec les hommes au niveau politique et en matière de droits civils et suivent des études supérieures presque aussi souvent que leurs congénères masculins dans la plupart de ces pays. A cela, il faut ajouter que, depuis les années 1970, la perception sociale des rôles et des activités pouvant être assumés par les hommes et les femmes a sensiblement changé. Ces diverses évolutions sur le chemin de l’égalité des sexes sont profondes et, d’un point de vue historique, spectaculaires. Toutefois, elles contrastent fortement avec la ségrégation entre hommes et femmes qui n’a cessé d’être observée dans le monde du travail sur la même période. Sur le plan international, la majorité des femmes actives occupées sont concentrées dans des programmes de formation professionnelle relativement restreints et dans les professions correspondantes, p. ex. secrétaire, vendeuse et infirmière, où elles sont majoritairement représentées (OCDE, 1998; Charles et Grusky, 2004; Leemann et Keck, 2005). La présente analyse se base sur les données du dernier recensement et livre diverses tendances relatives à la répartition des activités professionnelles entre hommes et femmes en Suisse. L’évolution de la ségrégation sexuelle depuis les années 1970 y est examinée en tenant compte des modifications structurelles, telles que la participation croissante des femmes au marché du travail, le bouleversement de la répartition professionnelle de la main-d’œuvre étrangère ainsi que l’expansion du secteur tertiaire. Une analyse détaillée de la ségrégation sexuelle et de ses causes s’avère pertinente sur les plans politique et social, car toute inégalité dans la répartition des hommes et des femmes entre les différentes professions et groupes de professions est étroitement liée à d’autres formes de discrimination sexuelle. Le statut professionnel détermine en outre, dans une large mesure, les conditions de travail, le mode de vie et les habitudes en matière de consommation (Parsons, 1954; Grusky et Sørensen, 1998). Les études portant sur le marché de l’emploi américain montrent par exemple que les différences de revenus relevées entre hommes et femmes sont en grande partie imputables à la répartition des différentes activités en fonction du sexe (England, 1992; Petersen et Morgan, 1995). Les pages suivantes sont consacrées tout d’abord aux questions conceptuelles et méthodologiques. Puis, dans une première partie analytique, les modèles de répartition obtenus à partir des données du recensement de l’année 2000 seront passés en revue. Dans une deuxième partie, nous nous pencherons sur l’évolution entre 1970 et 2000 de la répartition entre les diverses professions des quatre principaux groupes démographiques: les Suisses, les Suissesses, les étrangers et les étrangères.

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INTRODUCTION

Les dimensions horizontale et verticale de la ségrégation sexuelle Au cours des cinquante dernières années, différentes formes de discrimination et d’inégalité sexuelles se sont atténuées quand elles n’ont pas tout simplement disparu. Sur le marché du travail, une ségrégation extrême entre hommes et femmes a par contre perduré dans tous les pays industrialisés (Roos, 1985; Charles, 1992; Jacobs et Lim, 1992; Anker, 1998; Charles et Grusky, 2004; Leemann et Keck, 2005). La question se pose donc de savoir pourquoi cette ségrégation persiste si fortement dans des pays où le contexte culturel se veut égalitaire. Pour répondre à cette question, il importe de distinguer deux dimensions de la ségrégation sexuelle, à savoir la ségrégation «horizontale» et la ségrégation «verticale». La ségrégation horizontale a trait à la répartition des hommes et des femmes entre différents groupes de professions pour lesquels une distinction hiérarchique ne peut être clairement établie. La ségrégation verticale porte, quant à elle, sur les différences hiérarchiques observées en ce qui concerne le statut et l’attrait des professions exercées par les hommes et les femmes. Sur le marché du travail, l’inégalité horizontale apparaît la plus flagrante au niveau de la surreprésentation des hommes dans les métiers manuels (notamment dans l’artisanat et les professions du secteur de la production) et de celle également très marquée des femmes dans les activités non manuelles (en particulier dans les professions de bureau, les métiers de la vente et ceux des services). La ségrégation verticale se manifeste par la concentration des hommes aux postes les plus attractifs et les mieux payés, dans les professions aussi bien manuelles que non manuelles. La distinction entre ségrégation verticale et horizontale est donc primordiale, car ces deux formes de ségrégation réagissent très différemment aux changements structurels et à l’évolution des représentations culturelles (Charles, 2003; Charles et Grusky, 2004). L’idée est communément répandue que le renforcement des normes et des lois visant à l’égalité entre hommes et femmes dans les sociétés modernes se traduit par un recul plus ou moins homogène et à tous les niveaux de la ségrégation sexuelle. De récentes enquêtes montrent toutefois que l’évolution des représentations culturelles relatives à l’égalité des sexes a avant tout entraîné une diminution de la ségrégation verticale. Ainsi, la proportion de femmes dans les professions d’élite (p. ex. médecins, architectes, juristes et les postes de direction) a augmenté sur la plupart des marchés du travail fortement développés. La ségrégation horizontale a par contre peu changé ou s’est même accentuée, comme c’est le cas pour les emplois non manuels et mal payés du tertiaire et les métiers manuels du secteur de la production (Charles, 1995, Weeden, 1998; Charles et Grusky, 2004). Comme nous l’expliquerons ci-après en détail, cette pérennisation de la ségrégation horizontale a deux causes principales. Tout d’abord, la croyance en l’existence de différences fondamentales entre les sexes – c’est-à-dire la conviction que les hommes et les femmes ont, de par leur nature, une échelle de valeurs, des ambitions et des aptitudes différentes – influence encore énormément les préférences, les aspirations et les attentes des hommes et des femmes et donc également des employeurs. Ensuite, la ségrégation se trouve accentuée par les changements structurels de l’économie et par le développement de nouveaux postes dits féminins dans le secteur des services. Ces observations concordent essentiellement avec les résultats d’études plus anciennes menées sur la ségrégation du marché de l’emploi helvétique et prenant en considération des données jusqu’à l’année 1990 (Charles, 1995). Pour la période allant de 1970 à 1990, une baisse de l’ampleur de ce phénomène a été constatée. Cette diminution s’explique par le fait que les femmes ont accédé plus facilement à certains emplois

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INTRODUCTION

prestigieux, où les hommes étaient surreprésentés, notamment aux postes scientifiques et de direction (ce qui s’est soldé par une baisse de la ségrégation verticale dans le secteur non manuel). Les femmes actives restent toutefois cantonnées, à une écrasante majorité, dans un petit nombre de métiers assez mal payés du secteur des services. Ces emplois dits féminins ne se sont guère ouverts aux hommes. En d’autres termes, la ségrégation horizontale n’a pas baissé. Les métiers de l’hôtellerie et de la restauration, où le nombre d’hommes de nationalité étrangère a augmenté dans les années 1980, font cependant figure d’exception. Quant aux activités manuelles des secteurs de la fabrication et de l’artisanat, elles sont toujours sous forte domination masculine. La présente analyse se base sur les résultats de l’étude évoquée dans le précédent paragraphe et prend en considération les tendances observées au niveau de la ségrégation sexuelle verticale et horizontale et des activités lucratives exercées par les femmes jusqu’en 2000. Elle étudie en outre l’impact de la disponibilité de la main-d’œuvre étrangère sur la demande en personnel féminin et sur le processus de répartition professionnelle en Suisse. De récents travaux scientifiques ont mis en évidence l’existence de telles interactions (Levy et al., 1997; Charles, 2000). Au début des années 1970, la main-d’œuvre a fait, comme on le sait, cruellement défaut. Et lorsqu’il s’est agi de pourvoir des postes dans les secteurs alors en plein essor des services et des professions libérales, les employeurs suisses ont trouvé dans la main-d’œuvre étrangère (surtout masculine) une alternative à l’embauche de Suissesses. Les tendances propres à chaque profession pour les quatre groupes démographiques que sont les Suisses, les Suissesses, les étrangers et les étrangères seront étudiées séparément afin de mettre au jour d’éventuelles corrélations.

Sources de données et méthodes Les données utilisées dans cette étude proviennent des recensements fédéraux de la population de 1970, de 1980, de 1990 et de 2000. Afin de faciliter les comparaisons historiques, l’Office fédéral de la statistique a développé une clé de données harmonisée grâce à laquelle les catégories préalablement utilisées ont pu être converties dans le système de classification de l’année 2000. L’analyse de la répartition professionnelle se fonde sur les informations valables fournies par des actifs occupés au sujet de leur profession. N’ont pas été pris en compte les militaires et les personnes qui ont donné des renseignements incomplets sur leur emploi1. Signalons également que la définition du terme «actifs occupés» a évolué d’un recensement à l’autre. En 1970 et en 1980, les personnes qui travaillaient au moins six heures par semaine étaient attribuées à la catégorie actifs occupés. Depuis 1990, c’est la norme internationale qui a été adoptée, et il suffit désormais d’une heure de travail hebdomadaire pour être classé dans cette catégorie. Les données harmonisées ne fournissent aucune indication sur la présence éventuelle d’enfants au sein du foyer. Il serait pourtant intéressant de disposer d’informations sur la participation au marché du travail des femmes mariées ayant des enfants mineurs. Nous avons donc essayé de définir une catégorie «Mères mariées» à partir des données disponibles et à l’aide des deux variables «Nombre de personnes par ménage» et «Etat

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Pour l’année 1990, l’Office fédéral de la statistique a classé les 186 906 actifs occupés ayant répondu de manière incomplète à la question «Profession» dans la catégorie CITP 9320 «Manœuvres des industries manufacturières» des données harmonisées. Ces personnes n’ont pas été prises en considération lors de l’analyse de la répartition professionnelle et ne sont pas représentées dans le tableau figurant en annexe.

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INTRODUCTION

civil». Cette catégorie proxy regroupe les femmes mariées qui vivent dans un foyer comptant plus de deux personnes. On part ici du principe qu’il est fort probable que de tels ménages comprennent également des enfants (voir les graphiques 3 et 4). Cette méthode a pour inconvénient de prendre aussi en compte les ménages où vivent trois adultes ou plus – dont au moins une femme mariée (p. ex. des adultes et des parents âgés). A noter par ailleurs que les mères célibataires vivant avec un enfant dans un ménage de deux personnes n’ont pas été recensées2. En Suisse comme dans d’autres pays, la nomenclature nationale des types de professions a été fortement modifiée. Par conséquent, une comparaison historique ne s’avère possible que si les contenus de la catégorie «Profession» des années 1970, 1980 et 1990 sont codifiés selon le système de classification des professions de l’année 2000. Les codifications de l’année 2000 ont été, en outre, adaptées à la «Classification internationale type des professions» CITP 88 (COM), qui est utilisée par l’Union européenne. La nomenclature CITP 88 (COM) est composée de dix grands groupes (codes à une position), qui comprennent 28 sous-grands groupes (codes à deux positions), 116 sous-groupes (codes à trois positions) et 390 groupes de base (codes à quatre positions). L’un de ces grands groupes ne concerne que les professions militaires et n’est pas pris en compte dans la présente étude. Les neuf grands groupes de la CITP (professions militaires exceptées) et leurs dénominations usuelles dans les publications de l’OFS sont les suivants: 1. Membres de l’exécutif et des corps législatifs, hauts fonctionnaires des services publics, dirigeants et cadres de direction des entreprises («Dirigeants, cadres supérieurs») 2. Professions intellectuelles et scientifiques 3. Professions intermédiaires 4. Employés de type administratif 5. Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché («Personnel des services et de la vente») 6. Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture et de la pêche («Agriculteurs») 7. Artisans et ouvriers des métiers de type artisanal («Artisans et professions apparentées») 8. Conducteurs d’installations et de machines et ouvriers de l’assemblage («Conducteurs de machines et assembleurs») 9. Ouvriers et employés non qualifiés Dans la première partie, l’analyse transversale est effectuée au moyen des niveaux d’agrégation suivants: les tableaux 1 et 3 se réfèrent aux groupes de base (codes CITP à quatre positions), et les graphiques 1 et 2 montrent la répartition de la main-d’œuvre entre les neuf grands groupes (codes à une position, professions militaires exceptées). En raison de la modification des systèmes de classification, les groupes de base (codes à quatre positions) n’ont pas pu être pris en considération pour l’analyse de l’évolution historique (partie II). Les tableaux 6 et 7, le graphique 5 ainsi que les tableaux 1 et 2 figurant en annexe se basent, par conséquent, sur les sous-groupes à trois positions3. Les graphiques 6 et 7 ainsi que l’annexe 3 indiquent eux aussi la répartition de la maind’œuvre entre les neuf grands groupes.

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2

Le résultat de l’exploitation des données ne varie pas sensiblement si la sélection est limitée à des personnes âgées de 50 ans tout au plus. Pour cette tranche d’âge, on considère qu’il y a une forte probabilité que ce soit des enfants mineurs et non des seniors qui vivent dans un foyer de trois personnes ou plus avec une femme mariée.

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Quelques-unes des catégories à trois positions ont dû être regroupées afin de permettre une analyse de tendances portant sur une série cohérente de catégories de professions. Pour la classification des professions, voir le tableau 1 en annexe.

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INTRODUCTION

Dans la deuxième partie, les tendances historiques en matière de ségrégation professionnelle sont analysées à l’aide de deux indices de ségrégation différents, calculés à partir de 85 «sous-groupes» harmonisés. Le premier est l’indice de dissimilarité «D», qui est souvent utilisé (Duncan et Duncan, 1955). Le second est l’indice d’association «A», qui n’a été que très récemment développé (Charles et Grusky, 1995; Grusky et Charles, 1998). Il faut préciser qu’à la différence de l’indice D, l’indice A ne réagit pas aux variations historiques intervenues dans la structure professionnelle du marché de l’emploi. Cette particularité constitue un avantage dans la mesure où les variations de volume des différentes catégories professionnelles pourraient avoir un impact déterminant sur l’ampleur de la ségrégation. Les formules de calcul pour «D» et «A» se présentent comme suit:

D

J

¦ (F j 1

j

F )  ( M j M ) u 100 u 12 .

(1)

2 ½

A = exp ( 1/J × Ȉ {ln(Fj/Mj) – [1/J × Ȉln(Fj/Mj)]} ) G

(2)

Dans les deux formules, Fj représente le nombre de femmes exerçant la profession j et Mj, le nombre d’hommes exerçant la profession j. J indique le nombre de catégories professionnelles (on dénombre ici 85 sous-groupes)4. L’indice D détermine le pourcentage d’hommes ou de femmes qui devraient changer d’activité professionnelle pour que l’on parvienne à une répartition équitable entre les sexes, tous métiers confondus. L’indice A mesure, quant à lui, le degré de surreprésentation dans le monde du travail des hommes ou des femmes sur la base de la moyenne des 85 valeurs de surreprésentation spécifiques à chaque profession (Aj). On ne peut parler de ségrégation professionnelle en se référant uniquement à une échelle agrégée de ségrégation. Afin de fournir davantage d’informations sur les tendances propres à chaque métier et sur l’évolution des ségrégations horizontale et verticale, on s’est également référé aux valeurs de surreprésentation pour les différents groupes de professions (Aj). Si l’on compare les formules 2 et 3, il apparaît clair que les valeurs de Aj sont les valeurs de ségrégation spécifiques à chaque profession qui ont été utilisées pour le calcul de l’indice A.

Aj = ln(Fj/Mj) – [1/J × Ȉln(Fj/Mj)].G

(3)

En cas de répartition équitable des hommes et des femmes dans un sous-groupe donné, la valeur Aj devrait être égale à 0. Les valeurs supérieures à zéro indiquent une surreprésentation des femmes dans le sous-groupe concerné, tandis que des valeurs inférieures à zéro dénotent une sous-représentation féminine (Charles et Grusky, 1995; Grusky et Charles, 1998).

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Lorsque ces indices sont utilisés pour évaluer la représentation des hommes de nationalité suisse par rapport aux autres groupes de population étudiés ici, M correspond aux hommes suisses et F respectivement aux femmes suisses, aux étrangers ou aux étrangères (points A, B et C du tableau 8).

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PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

Partie I: Ségrégation sexuelle dans le milieu professionnel en 2000 Les paragraphes suivants sont consacrés à l’étude de l’activité professionnelle en Suisse et du niveau de ségrégation observé en 2000 dans le monde du travail entre hommes et femmes, mais aussi entre les Suisses et les étrangers. Les données relatives au marché suisse de l’emploi en 2000 montrent que les Suissesses et les étrangères sont nettement cantonnées dans un nombre assez restreint de professions. Les métiers les plus fréquemment exercés en 2000 sont indiqués par sexe et par nationalité dans le tableau 1. 46% de la main-d’œuvre féminine suisse est concentrée dans seulement 10 des quelque 400 groupes de base recensés. Pour les femmes d’origine étrangère, ce taux atteint même 50%. La catégorie professionnelle qui regroupe le plus de femmes suisses est «Secrétaire» (12,2% de l’ensemble des Suissesses exerçant une activité lucrative) et le plus d’étrangères, «Vendeuse» (8,5% de toutes les étrangères exerçant une activité lucrative). En ce qui concerne les hommes, la concentration professionnelle est nettement plus faible. Seulement 22% des hommes de nationalité suisse travaillent dans les 10 métiers les plus souvent recensés pour ce groupe de population. Pour les hommes d’origine étrangère, ce chiffre est de 26%.

T 1* Les professions les plus fréquentes selon le sexe et la nationalité, en 2000 Suisses Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Agriculteurs et ouvriers qualifiés sur exploitation sans orientation dominante Concepteurs et analystes de systèmes informatiques Vendeurs et démonstrateurs en magasin Mécaniciens, ajusteurs et réparateurs d’appareils électriques Cadres supérieurs de l’administration publique Professeurs de l’enseignement secondaire Professions intermédiaires des finances et de la vente non classées ailleurs Autres employés de bureau Cadres de direction, industries manufacturières Ebénistes, menuisiers et assimilés

Code ISCO

Nombre

Actifs occupés en % cumulés

% de Suisses

6130 2131 5220 7241 1000 2320

47 120 35 984 29 592 27 112 25 382 25 282

3,7 6,5 8,8 10,9 12,9 14,8

81,0 76,0 21,5 81,6 57,1 46,7

3419 4190 1222 7422

23 703 22 528 22 505 22 055

16,7 18,5 20,2 21,9

57,9 22,4 76,9 85,0

Suissesses Rang Profession

Code ISCO

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

4115, 4110 117 352 5220 85 133 4190 68 602 3231 43 571 3310 29 473 2320 24 084 5123 21 645 5141 20 299 3410 17 641 5132 17 594

8

Secrétaires et opératrices sur clavier Vendeuses et démonstratrices en magasin Autres employées de bureau Personnel infirmier (niveau intermédiaire) Professions intermédiaires de l’enseignement primaire Professeures de l’enseignement secondaire Serveuses et barmaid Coiffeuses, spécialistes des soins de beauté et assimilées Professions intermédiaires des finances et de la vente Aides-soignantes en institution

Nombre

Actifs occupés en % cumulés

% de Suissesses

12,2 21,1 28,2 32,7 35,8 38,3 40,5 42,6 44,5 46,3

74,5 61,7 68,2 72,4 68,3 44,5 51,0 72,4 41,1 69,4

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PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

T 1* Les professions les plus fréquentes selon le sexe et la nationalité, en 2000 Etrangers Code ISCO

Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Cuisiniers Maçons Employés du service des stocks Vendeurs et démonstrateurs en magasin Concepteurs et analystes de systèmes informatiques Serveurs et barmen Peintres en bâtiment et poseurs de papiers peints Cadres supérieurs de l’administration publique Conducteurs de véhicules à moteur Conducteurs d’installations et de machines et ouvriers de l’assemblage

Nombre

Actifs occupés en % cumulés

% d’étrangers

5122 7122 4131 5220 2131 5123 7141 1000 8320

13 744 11 499 8 951 7 877 7 479 7 117 7 067 5 894 5 483

4,5 8,2 11,2 13,7 16,2 18,5 20,8 22,7 24,5

33,2 50,3 27,7 5,7 15,8 16,8 31,7 13,3 20,5

8000

5 376

26,3

42,2

Etrangères Code ISCO

Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Vendeuses et démonstratrices en magasin Aides de ménage et autres aides, nettoyeuses et blanchisseuses Secrétaires et opératrices sur clavier Serveuses et barmaid Personnel infirmier (niveau intermédiaire) Autres employées de bureau Aides-soignantes en institution Cuisinières Economes (collectivités), intendantes et gouvernantes Coiffeuses, spécialistes des soins de beauté et assimilées

5220 9130 4115, 4110 5123 3231 4190 5132 5122 5121 5141

Nombre

Actifs occupés en % cumulés

15 304 14 412 12 946 10 291 10 105 6 560 5 544 5 514 4 965 4 353

8,5 16,5 23,7 29,4 35,0 38,6 41,7 44,7 47,5 49,9

% d’étrangères

11,1 45,8 8,2 24,2 16,8 6,5 21,9 13,3 31,0 15,5

Remarque: Les membres de l’armée et les personnes pour lesquelles aucune profession n’était indiquée n’ont pas été pris en compte.

Le tableau 2 montre les professions où la ségrégation est la plus forte, c’est-à-dire celles qui présentaient en 2000 la proportion la plus élevée de Suisses, de Suissesses, d’étrangers ou d’étrangères. Les résultats mettent en évidence l’existence d’une importante ségrégation en fonction tant du sexe que de la nationalité. Les hommes et les femmes qui exercent des métiers où les étrangères et les étrangers sont majoritairement représentés, travaillent le plus souvent comme manœuvres et employés non qualifiés.

T 2* Les professions où la ségrégation est la plus forte, selon le sexe et la nationalité, en 2000 Suisses Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

2005

Conducteurs de locomotives Pompiers Techniciens agronomes et forestiers Conducteurs d’incinérateurs, d’installations de traitement de l’eau et assimilés Inspecteurs de sécurité incendie et d’immeubles Conducteurs d’installations de production d’énergie Exploitants et ouvriers forestiers Techniciens des moyens de transport maritime et aérien Charpentiers en bois et menuisiers du bâtiment Gardiens de prison

OFS

DÉMOS

Code ISCO

Nombre

% d’hommes

8311 5161 3212

4 781 1 210 1 120

99,7 99,1 99,0

8163 3151 8161 6141 3140 7124 5163

902 301 284 3 477 373 13 468 690

99,0 97,8 98,4 98,8 95,8 98,8 92,1

9

PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

T 2* Les professions où la ségrégation est la plus forte, selon le sexe et la nationalité, en 2000 Suisses Rang Profession

Code ISCO

Nombre

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

3227 3320 7415 3221 5133 2330 4112 3228 4115 3225

661 13 801 357 15 919 6 640 50 93 7 104 48 260 6 963

Rang Profession

Code ISCO

Nombre

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

7112 8112 9310 4220 7140 7110 7134 7133 7123 7212

Assistantes vétérinaires Professions intermédiaires de l’enseignement préprimaire Dégustatrices et classeuses de denrées alimentaires et de boissons Assistantes médicales Aides-soignantes à domicile Institutrices de l’enseignement primaire et de maternelle Opératrices de traitement de texte et assimilées Assistantes pharmaciennes et préparatrices en pharmacie Secrétaires Assistantes de médecine dentaire

% de femmes

98,7 98,3 94,3 96,9 96,3 89,3 90,7 95,2 92,1 99,1

Etrangers

Boutefeux Conducteurs d’installation de préparation des minerais et de la roche Manœuvres des mines, du bâtiment et des travaux publics Employés de réception et d’information de la clientèle Ouvriers peintres, ravaleurs de façades et assimilés Mineurs, carriers, boutefeux et tailleurs de pierre Monteurs en isolation thermique et acoustique Plâtriers Ouvriers du travail du béton, maçons ragréeurs et assimilés Soudeurs et oxycoupeurs

378 16 5 244 36 17 47 1 387 3 517 941 1 585

% d’hommes

98,7 100,0 99,3 83,9 100,0 97,5 98,3 99,6 99,3 83,2

Etrangères Code ISCO

Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Personnel de compagnie et valets de chambre Chorégraphes et danseuses Laveuses et repasseuses de linge à la main Couseuses, brodeuses et assimilées Aides et nettoyeuses dans les bureaux, les hôtels et autres établissements Aides de ménage et autres aides, nettoyeuses et blanchisseuses Personnel du service d’immeuble, laveuses de vitres et assimilées Conductrices de machines pour le traitement des fruits, des légumes, des noix et des amandes Conductrices de machines à blanchir, à teindre et à nettoyer Conductrices de machines pour la production du tabac

Nombre

% de femmes

5142 2454 9133 7436

870 521 474 1 167

98,5 86,2 97,8 91,3

9132 9130 9140

3 045 14 412 1 029

92,6 92,6 65,2

8275 8264 8279

111 1 582 34

64,4 78,4 45,5

Remarque: Les professions qui comptaient moins de 7 actifs occupés en 2000 n’ont pas été prises en compte, pas plus que les membres de l’armée et que les personnes pour lesquelles aucune profession n’était indiquée.

Les métiers où l’intégration de la main-d’œuvre est la plus élevée au niveau tant du sexe que de la nationalité sont énumérés dans le tableau 3. Dans la moitié supérieure du tableau figurent les dix professions où le pourcentage de femmes se rapproche le plus de celui se rapportant à l’ensemble du marché. Dans la moitié inférieure du tableau se trouvent les dix professions où la proportion d’étrangers se rapproche le plus de celle concernant l’ensemble du marché. Ces 20 métiers sont, pour la plupart, relativement peu importants et n’ont manifestement que peu de points en commun.

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PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

T 3* Les professions où l’intégration est la plus avancée, en 2000 Intégration selon le sexe Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Artisans et ouvriers de l’alimentation et assimilées Personnel du service d’immeuble Acheteurs Cadres de direction, restauration et hôtellerie Ouvriers des métiers d’artisanat sur bois, sur textile, sur cuir et sur des matériaux similaires Gréeurs et épisseurs de câbles Agents d’accompagnement et assimilés Ecrivains, artistes créateurs et interprètes Conducteurs d’installations de verrerie, de céramique et assimilés non classés ailleurs Dirigeants et gérants de petites entreprises non classés ailleurs

Code ISCO

Nombre de femmes

% de femmes

7410 9141 3416 1225

94 9594 3201 2566

42,0 42,1 41,5 41,4

7330 7215 5110 2450

414 146 231 536

41,2 41,1 42,6 42,6

8139 1319

64 2631

42,7 40,9

Code ISCO

Nombre d’étrangers

% d’étrangers

7143 3411 2145 3429 2131 5149 3232 1236 3115

413 483 523 324 8493 390 358 381 409

17,8 17,8 17,8 17,7 17,9 18,0 17,6 17,6 17,5

3470

57

17,5

Intégration selon la nationalité Rang Profession

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Ravaleurs de façades et ramoneurs Courtiers en valeurs et cambistes Ingénieurs mécaniciens Agents commerciaux et courtiers non classés ailleurs Concepteurs et analystes de systèmes informatiques Autre personnel des services directs aux particuliers, non classé ailleurs Sages-femmes (niveau intermédiaire) Cadres de direction, services informatiques Techniciens en construction mécanique Professions intermédiaires de la création artistique, du spectacle et du sport

La répartition des quatre groupes de population (Suisses, Suissesses, étrangers, étrangères) entre les neuf grands groupes de la CITP 88 est illustrée dans le graphique 1. On observe que la grande majorité des hommes de nationalité suisse exercent des professions qualifiées. Dans le secteur manuel, les Suisses travaillent surtout comme artisans et ouvriers des métiers de type artisanal; dans le secteur non manuel, on les retrouve le plus souvent dans des emplois de direction, à des postes scientifiques ou techniques et dans des professions intermédiaires. Quant aux femmes de nationalité suisse, elles sont fortement concentrées dans les métiers non manuels, mais assument des fonctions moins prestigieuses que leurs collègues masculins. En 2000, plus de 70% des Suissesses avaient un emploi dans les secteurs du secrétariat, des services et de la vente ainsi que dans les professions intermédiaires5. Ces chiffres prouvent que la ségrégation horizontale qui règne sur le marché du travail helvétique n’a pas évolué. Comparés aux Suisses, les hommes de nationalité étrangère sont plus nombreux à exercer une activité manuelle ou à travailler dans le secteur du tertiaire et dans la vente. Si l’on considère les Suissesses et les étrangères, on constate notamment que les secondes sont plus souvent représentées à l’échelon hiérarchique le plus bas des professions manuelles ou non manuelles, c’est-à-dire dans les métiers des services et de la vente ainsi que dans les activités manuelles non qualifiées (ouvriers et employés non qualifiés).

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Le grand groupe «Professions intermédiaires» rassemble des métiers dits féminins, tels qu’assistantes médicales, infirmières et les professions intermédiaires de l’enseignement.

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PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

Répartition entre les grands groupes de professions de l’ISCO 88 (COM), 2000

G1

30%

Suisses Suissesses Etrangers Etrangères

25% 20% 15% 10% 5%

Pr

of

su

D

iri ge a pé cad nts es rie re , sio ur s s ns et inte sc lle Pr ie ct nt ue of ifi ll es qu es sio es ns in te rm éd ia ire Em s pl oy é ad s m de in t Pe ist yp rs ra e on tif ne ld et e de s se la rvi ve ce nt s e Ag ric ul te Ar ur tis s an se tp ap ro Co pa fes nd re sio nt n uc ée s te s ur sd et e as m se ac m hi bl ne O eu s uv rs rie rs et no e n mp qu lo al yé ifi s és

0%

© Office fédéral de la statistique (OFS)

Les diagrammes circulaires du graphique 2 indiquent la composition démographique des neuf grands groupes et mettent clairement en évidence deux éléments. Tout d’abord, les Suisses sont toujours représentés de manière disproportionnée dans les deux catégories non manuelles assorties du statut professionnel le plus élevé. Les postes des catégories «Dirigeants, cadres supérieurs» et «Professions intellectuelles et scientifiques» sont en effet attribués respectivement à raison de 66% et de 58% à des hommes de nationalité suisse, alors que ceux-ci ne représentent que 43% de l’ensemble de la main-d’œuvre. Ensuite, les Suisses sont aussi majoritaires dans toutes les professions manuelles qualifiées et chez les agriculteurs (71%), les artisans et les ouvriers des métiers de type artisanal (69%) ainsi que parmi les conducteurs de machines et assembleurs (64%). En résumé, on peut donc affirmer qu’en 2000, le marché suisse du travail était toujours caractérisé par une forte ségrégation sexuelle. On constate que les femmes exercent essentiellement des professions non manuelles dans les services, la vente et les bureaux, ainsi que des professions intermédiaires. Les hommes sont prédominants dans les métiers non manuels les plus prestigieux et aux postes manuels qualifiés. La ségrégation sexuelle est considérable au niveau aussi bien de la main-d’œuvre suisse que de la main-d’œuvre étrangère. A cet égard, précisons que la représentation professionnelle des hommes de nationalité étrangère comporte des similitudes avec celle des femmes, dans la mesure où les étrangers occupent nettement moins de postes scientifiques que les Suisses, mais sont très nombreux dans les secteurs de la vente et des services (dans l’hôtellerie et la restauration notamment). Dans la deuxième partie, ces résultats seront comparés avec ceux de 1970 et des recensements ultérieurs.

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PARTIE I: SÉGRÉGATION SEXUELLE DANS LE MILIEU PROFESSIONNEL EN 2000

Composition des grands groupes de professions, 2000

G2

Professions intellectuelles et scientifiques (ISCO 2)

Dirigeants, cadres supérieurs (ISCO 1) 3%

Professions intermédiaires (ISCO 3)

4%

11%

6% 6%

10%

42%

20% 28%

66%

58% 46%

Personnel des services et de la vente (ISCO 5)

Employés de type administratif (ISCO 4) 7%

Agriculteurs (ISCO 6) 1% 5%

14%

6%

23%

25%

23%

10%

71%

62%

53%

Conducteurs de machines et assembleurs (ISCO 8)

Artisans et professions apparentées (ISCO 7) 2%

Ouvriers et employés non qualifiés (ISCO 9)

4% 23%

22%

29%

24%

7%

64% 8%

69%

16%

32%

Suisses

Suissesses

Etrangers

Etrangères © Office fédéral de la statistique (OFS)

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Partie II: Evolution de la ségrégation professionnelle de 1970 à 2000 Différents facteurs influencent la ségrégation sexuelle au niveau professionnel. Parmi les principaux, citons les mutations structurelles post-industrielles qui ont conduit à la création d’une société de services, les changements intervenus dans la répartition professionnelle des travailleurs immigrés et la répartition des tâches entre hommes et femmes dans le cadre familial. Ces éléments seront passés en revue dans les paragraphes suivants.

Evolution de la participation des hommes et des femmes au marché du travail En 1970 et en 1980, la proportion de Suisses par rapport à l’ensemble de la main-d’œuvre était stable. A partir de 1980, elle a régulièrement baissé (elle est passée de 52% en 1980 à 43% en 2000). Parallèlement, le pourcentage de Suissesses sur le marché de l’emploi a progressé de 27% à 35% depuis 1970, tandis que la part des étrangers se maintenait à environ 22% pour la période 1970–2000, avec toutefois un recul à 18% entre 1970 et 1980. Le tableau 4 offre une vue d’ensemble des modifications intervenues dans la composition démographique du marché suisse du travail depuis 1970.

T 4* Composition du marché du travail, de 1970 à 2000 (en %, selon le sexe et la nationalité) 1970

Femmes Suissesses Etrangères Hommes Suisses Etrangers Etrangers Nombre d’actifs occupés

34,14 26,73 7,41 65,86 51,31 14,56 21,96 2 987 523

1980

36,15 30,08 6,07 63,85 51,51 12,34 18,41 3 064 846

1990

39,18 31,94 7,24 60,82 46,00 14,82 22,06 3 578 655

2000

43,70 35,20 8,50 56,31 43,14 13,17 21,67 3 787 175

Remarque: Les valeurs relatives à l’an 2000 comprennent un nombre important de personnes qui n’ont pas fourni d’indication précise sur leur profession (profession non indiquée pour 1 055 585 personnes). Ont été prises en compte les personnes qui, en 1990 et en 2000, ont travaillé au moins une heure par semaine, ou six heures par semaines pour 1970 et 1980. Les militaires, les personnes de moins de 15 ans et les apprentis ne sont pas pris en compte.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Participation des femmes au marché du travail selon la nationalité et le statut familial, de 1970 à 2000

G3

100%

Suissesses célibataires Suissesses mariées Mères suisses mariées Etrangères célibataires Etrangères mariées Mères étrangères mariées

Pourcentage d’actives occupées

90% 80% 70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 1970

1980

1990

2000 © Office fédéral de la statistique (OFS)

La hausse du pourcentage de femmes sur le marché de l’emploi s’explique en grande partie par l’évolution de la participation des femmes ayant des obligations familiales. Cette tendance est mise en évidence dans le graphique 3 et le tableau 4. En ce qui concerne les Suissesses, les taux d’occupation des femmes mariées et des femmes célibataires se sont sensiblement rapprochés depuis 19706. Cette convergence apparaît beaucoup moins manifeste dans le cas des étrangères, certainement parce que leur implication sur le marché du travail a toujours été relativement élevée (voir aussi Bühler et Heye, 2005). Depuis 1970, la participation au marché de l’emploi des femmes mariées ayant des enfants mineurs paraît aussi avoir fortement progressé pour l’ensemble de la population féminine7. Il est intéressant de noter, qu’en 2000, les femmes avec enfant semblent avoir davantage travaillé que les femmes mariées sans enfants. Une explication possible à ce phénomène serait que les femmes avec enfants, prises en considération cette année-là, sont des femmes jeunes attachant moins d’importance à la répartition traditionnelle des rôles entre hommes et femmes8. Si l’on se réfère à l’évolution générale du taux d’occupation à temps partiel (voir le graphique 4), le développement de cette forme de travail pourrait expliquer dans une large mesure la hausse du taux d’occupation des femmes mariées. Cette idée est confortée par l’hypothèse que la présence de plus en plus marquée des femmes mariées dans la vie professionnelle est liée à la mise en place d’horaires de travail plus courts et plus souples dans certains secteurs du marché de l’emploi post-industriel, surtout dans les domaines de la vente et des services (Goldin, 1990; Blossfeld et Hakim, 1997; Buchmann et al., 2002).

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Les personnes âgées de moins de 15 ans, les retraités n’exerçant pas d’activité lucrative et les apprentis n’ont pas été pris en considération pour le calcul des taux de participation au marché du travail. La baisse du taux d’activité des femmes célibataires entre 1990 et 2000 devrait pouvoir s’expliquer par la hausse du concubinage, les couples non mariés étant plus nombreux que par le passé à vivre au sein d’un même ménage. Cette interprétation est étayée par le fait qu’un nombre croissant de femmes célibataires déclare être femmes au foyer (2% pendant la période 1970–1990 contre 7% en 2000).

7

Comme décrit plus haut, cette catégorie a été évaluée indirectement (voir le paragraphe «Sources de données et méthodes»).

8

Si la sélection est limitée aux femmes de moins de 40 ans, les femmes mariées sans enfant affichent toutefois, comme on peut s’y attendre, un taux de participation au marché du travail supérieur à celui des mères mariées.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Part des femmes travaillant à temps partiel selon la nationalité et le statut familial, de 1970 à 2000

G4

90%

Suissesses célibataires Suissesses mariées Mères suisses mariées Etrangères célibataires Etrangères mariées Mère étrangères mariées

80%

% à temps partiel

70% 60% 50% 40% 30% 20% 10% 0% 1970

1980

1990

2000

Remarque: Le taux de personnes travaillant à temps partiel est calculé par rapport à la population active occupée à plein temps et à temps partiel. Pour 2000, il manque les données d’un petit groupe de personnes; celles-ci n’ont pas été prises en considération. Les données relatives aux mères sont des estimations (voir la partie consacrée aux sources de données et aux méthodes).

© Office fédéral de la statistique (OFS)

La diminution du nombre de femmes qui déclarent ne pas travailler pour assumer leur rôle au sein du foyer est aussi un indice de la modification de la répartition des tâches au sein des familles suisses. En 1970, environ 75% des femmes mariées ayant des enfants étaient encore à la maison. En 2000, elles n’étaient plus que 32%. En ce qui concerne les étrangères, ces pourcentages s’inscrivent respectivement à 44% et à 20%. La part des «hommes au foyer» à temps complet a certes augmenté, mais reste très faible, même pour l’année 2000, avec une proportion de 2,6% pour les Suisses et de 2,2% pour les étrangers9. L’évolution de la perception sociale du «travail à la maison» et de l’activité professionnelle a certainement eu un impact sur les tendances décrites plus haut. Si, en 1970, être femme au foyer correspondait encore largement à la norme de la société pour les Suissesses mariées, en 2000, les femmes exerçant une activité lucrative jouissaient d’une bien meilleure reconnaissance sociale.

9

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Ces valeurs ont varié entre 0,0 et 0,2% pour les années 1970, 1980 et 1990.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Evolutions structurelles de l’économie au cours de l’ère post-industrielle De nombreuses études soulignent les liens existant entre les mutations structurelles des sociétés post-industrielles, le rôle croissant des femmes sur le marché du travail, et la féminisation toujours plus marquée des professions peu attractives et mal payées du secteur des services (voir Oppenheimer, 1973; Semyonov et Scott, 1983; Charles, 1992, 1998, 2003; Buchmann et al., 2002). Cette dernière évolution s’explique, du moins en partie, par des incitations émanant de la demande, elles-mêmes rendues nécessaires par une offre croissante de postes routiniers non manuels et encourageant les femmes mariées et les mères de famille à reprendre une activité professionnelle. Ainsi, beaucoup de femmes réintègrent sciemment le marché de l’emploi pour être secrétaire, vendeuse ou exercer une autre profession dans le secteur des services. Les modifications structurelles de l’économie sont mises en évidence par l’évolution de la part des actifs occupés dans les trois secteurs économiques que sont l’agriculture, la production industrielle et les services. L’expansion du domaine tertiaire, qui s’est faite aux dépens des deux autres secteurs de l’économie, s’est aussi poursuivie dans les années 90 (voir le tableau 5). De la même façon, la part des actifs occupés dans le secteur des services a aussi fortement augmenté dans tous les groupes de population considérés. Cette tendance apparaît toutefois particulièrement marquée chez les femmes mariées, étant donné que dès 1970 les femmes célibataires étaient déjà fortement représentées dans le secteur des services. Depuis 1970, les femmes de nationalité étrangère travaillent davantage dans le secteur de la production que les Suissesses. En l’an 2000, elles étaient cependant presque aussi nombreuses que leurs collègues suisses dans les métiers des services. La proportion d’hommes dans le secteur tertiaire a elle aussi beaucoup progressé. Mais les différences inhérentes à l’état civil sont ici moins visibles que chez les femmes. D’un point de vue historique, les étrangers étaient fortement sous-représentés dans le secteur des services. Leur nombre a toutefois rapidement augmenté, surtout en ce qui concerne les hommes célibataires. Cette évolution que l’on observe depuis 1970 pourrait avoir empêché une concentration accrue des femmes dans les emplois moins qualifiés du tertiaire. Les modifications intervenues depuis 1970 dans la répartition de la main-d’œuvre entre les catégories professionnelles seront analysées dans les paragraphes suivants, en fonction du sexe tout d’abord, puis du groupe démographique.

T 5* Taux d’actifs occupés dans le tertiaire, de 1970 à 2000 (en %, selon le sexe, la nationalité et l’état civil) Suissesses et Suisses Année

Femmes célibataires

mariées

Hommes célibataires

mariés

1970 1980 1990 2000

74,6 80,0 84,4 86,9

54,4 65,1 77,7 82,5

36,1 47,0 57,9 63,2

40,1 48,9 58,5 61,8

Etrangères et étrangers Année

Femmes célibataires

mariées

Hommes célibataires

mariés

1970 1980 1990 2000

67,8 76,9 84,2 86,2

34,9 47,4 64,6 76,3

23,6 39,0 52,1 65,6

22,7 31,3 39,9 50,7

Remarque: Les militaires, les personnes de moins de 15 ans et les apprentis n’ont pas été pris en compte dans les calculs.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Evolution de la ségrégation professionnelle en fonction du sexe Le tableau 6 et le graphique 5 présentent les tendances historiques observées pour la ségrégation sexuelle dans son ensemble. A cet égard, deux indices agrégés ont été comparés: «l’indice d’association» (A) et «l’indice de dissimilarité» (D)10. Les données de ces deux indices montrent un recul de la ségrégation sexuelle entre 1970 et 1990. Les valeurs pour la période allant de 1990 à 2000 indiquent par contre des évolutions divergentes. L’indice A continue de signaler une baisse modeste de la ségrégation tandis que l’indice D pointe vers une légère hausse11. D’une manière générale, la différence des résultats peut s’expliquer soit par une augmentation des professions où l’on observe une ségrégation, soit par une diminution des métiers où l’intégration est la plus forte, ou encore par les deux. Dans le cas présent, la progression de l’indice D entre 1990 et 2000 devrait pour l’essentiel être imputable au rétrécissement notable de l’important sous-groupe «Manœuvres» où les mains-d’œuvre féminine et masculine sont relativement bien intégrées12.

Evolution des indices de ségrégation sexuelle (en % des valeurs de 1970)

G5

100% 95% 90% 85% 80% 75% 70% 1970

1980

Indice de dissimilarité (D)

1990

2000

Indice d’association (A) © Office fédéral de la statistique (OFS)

T 6* Indices de la ségrégation sexuelle, 1970 –2000 Année

Indice d’association (A) Valeur % par rapport à 1970

Indice de dissimilarité (D) Valeur % par rapport à 1970

1970 1980 1990 2000

6,95 6,39 5,19 4,93

58,36 57,10 52,57 53,34

100,00 91,94 74,68 70,94

100,00 97,84 90,08 91,40

Remarque: La ségrégation a été mesurée sur la base de 85 catégories de professions (voir détails dans le tableau 1 de l’annexe). Les valeurs ne tiennent pas compte des personnes qui n’ont pas précisé la profession qu’elles exerçaient, bien qu’elles aient indiqué être actives occupées.

10

18

Voir les formules de calcul 1 et 2 dans le chapitre «Sources de données et méthodes».

11

Pour une analyse historique des tendances sur la base de l’indice D, voir également Sousa-Posa (2003).

12

Le tableau 1 de l’annexe présente les taux de croissance des 85 sous-groupes. Le volume de la catégorie «Manœuvres» (sous-groupes 930) a considérablement changé, vraisemblablement en raison des modifications effectuées dans la définition des professions ou dans l’encodage des dénominations nationales des professions conformément aux codes ISCO.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Ségrégation sexuelle dans les grands groupes de professions, de 1970 à 2000

G6

2,0%

Dirigeants, cadres supérieurs Professions intellectuelles et scientifiques Professions intermédiaires Employés de type administratif Personnel des services et de la vente Agriculteurs Artisans et professions apparentées Conducteurs de machines et assembleurs Ouvriers et employés non qualifiés

Représentation féminine

1,5% 1,0% 0,5% 0,0% -0,5% -1,0% -1,5% -2,0% 1970

1980

1990

2000 © Office fédéral de la statistique (OFS)

La ségrégation sexuelle se manifeste de diverses façons et peut donc être difficilement attestée à l’aide d’une échelle globale. Le graphique 6 montre par conséquent l’évolution de la représentation féminine dans chacun des neuf grands groupes (Aj) entre 1970 et 2000. La proportion d’hommes et de femmes dans un grand groupe y est comparée avec la moyenne des chiffres de représentation de tous les grands groupes13. Les valeurs supérieures à zéro signalent une surreprésentation des femmes dans un grand groupe donné tandis que des valeurs inférieures indiquent une sous-représentation. Parmi les principaux changements illustrés dans le graphique 6, on note l’augmentation de la part des femmes aux postes de dirigeants et de scientifiques entre 1980 et 2000, ce qui correspond à une baisse de la ségrégation verticale. La percée de la maind’œuvre féminine dans ces professions prestigieuses a toutefois faibli entre 1990 et 2000. Par ailleurs, on ne constate guère de recul de la ségrégation sexuelle horizontale. La ségrégation entre les secteurs manuel et non manuel reste très marquée. En ce qui concerne les employés de type administratif et les professions intermédiaires, on observe même une augmentation de la surreprésentation des femmes, bien que, pour les premiers, cette tendance ait légèrement fléchi de 1990 à 2000. Le grand groupe «Personnel des services et de la vente» est la seule catégorie à forte prédominance féminine où quelques progrès d’intégration ont été réalisés pendant cette décennie. S’agissant des professions manuelles, la représentation des hommes a progressé dans les trois catégories de métiers qualifiés (artisans et ouvriers des métiers de type artisanal, conducteurs de machines et assembleurs, agriculteurs). Pour ce qui est de la catégorie de profession non qualifiée «Ouvriers et employés non qualifiés» la part des femmes a, en revanche, légèrement augmenté pendant cette période. Cette évolution peut être liée à la baisse de la sécurité économique des familles suisses dans les années 90 et à la progression, en parallèle, du nombre de mères célibataires (Budowski, Tillmann et Bergman, 2002). Dans ce contexte, il est possible qu’après avoir été occupées à plein temps pendant des années comme femmes au foyer, un nombre croissant de femmes disposant d’un niveau de formation relativement faible se voient contraintes de rechercher une activité professionnelle au niveau hiérarchique le plus bas.

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Voir la formule de calcul 3.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Comme on pouvait s’y attendre, les résultats de l’analyse des données des recensements suisses pour la période 1970 –2000 montrent un recul de la ségrégation verticale pour les métiers non manuels. Ce recul est attribuable à un plus large accès des femmes aux positions prestigieuses que sont les fonctions de cadre et les professions libérales scientifiques. Par contre, la ségrégation horizontale se confirme nettement. Les femmes continuent d’être cantonnées dans les professions moyennes, non manuelles, tandis que les hommes sont fortement représentés dans les métiers non manuels qualifiés. Dans la partie suivante, nous étudierons dans quelle mesure les changements intervenus depuis 1970 dans la répartition professionnelle de la main-d’œuvre étrangère a pu influer sur l’évolution de la ségrégation sexuelle.

Evolution de la ségrégation professionnelle en fonction du sexe et de la nationalité Il ressort d’études antérieures que la présence de main-d’œuvre étrangère a entraîné une baisse de la demande en personnel féminin de la part des employeurs dans le secteur des services (p. ex. hôtellerie et restauration, commerce de détail). Le fait que les employeurs fassent appel en priorité aux étrangers et aux étrangères pourrait expliquer, en partie, pourquoi la Suisse n’a pris qu’assez tardivement des mesures, tant au niveau sociopolitique qu’au niveau des entreprises, pour répondre aux attentes de la maind’œuvre ayant des obligations familiales et augmenter le nombre de femmes dans les échelons de formation supérieurs. De telles mesures peuvent se traduire par l’amélioration des conditions du travail à temps partiel, la flexibilisation des horaires, l’instauration d’un congé de maternité, l’extension des possibilités d’accueil des enfants, ainsi que par la volonté d’intégrer les femmes dans les programmes professionnels de formation. Bien que la représentation des jeunes femmes avec enfants sur le marché du travail ait sensiblement augmenté en Suisse depuis 1970, elle n’en demeure pas moins inférieure à celle observée dans les autres pays industrialisés (Charles, 2002, tableau 15). L’interaction entre l’essor du secteur des services, la participation au marché du travail des femmes suisses et des hommes étrangers ainsi que la répartition des sexes dans les différentes professions est discutée plus loin. Le graphique 7 présente l’évolution de la répartition de la main-d’œuvre selon le sexe et la nationalité dans les grands groupes de professions14. L’illustration A du graphique 7 établit une comparaison entre la représentation des femmes et des hommes suisses au sein d’un grand groupe donné. Les illustrations B et C comparent la représentation respectivement des hommes et des femmes de nationalité étrangère avec celle des Suisses. Comme dans le graphique 6, les valeurs supérieures à zéro expriment une surreprésentation et les valeurs inférieures à zéro, une sous-représentation du groupe concerné. Ainsi, les valeurs qui se rapprochent de l’axe indiquent une tendance à la parité des groupes (intégration des sexes) entre 1970 et 2000.

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Voir la formule de calcul 3, où F représente respectivement les Suissesses, les étrangers et les étrangères (illustrations A, B et C du graphique 7). Pour la répartition en pour-cent entre les neuf grands groupes, voir aussi le tableau 3 en annexe.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Tendances de la répartition professionnelle des Suissesses, des étrangers et étrangères en comparaison avec celle des Suisses, de 1970 à 2000

G7

A. Suissesses 1970 1980 1990 2000

Dirigeants, cadres supérieurs Professions intellectuelles et scientifiques Professions intermédiaires Employés de type administratif Personnel des services et vendeurs Agriculteurs Artisans et professions apparentées Conducteurs de machines et assembleurs Ouvriers et employés non qualifiés -3,0

-2,0

-1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

B. Etrangers 1970 1980 1990 2000

Dirigeants, cadres supérieurs Professions intellectuelles et scientifiques Professions intermédiaires Employés de type administratif Personnel des services et vendeurs Agriculteurs Artisans et professions apparentées Conducteurs de machines et assembleurs Ouvriers et employés non qualifiés -3,0

-2,0

-1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

C. Etrangères 1970 1980 1990 2000

Dirigeants, cadres supérieurs Professions intellectuelles et scientifiques Professions intermédiaires Employés de type administratif Personnel des services et vendeurs Agriculteurs Artisans et professions apparentées Conducteurs de machines et assembleurs Ouvriers et employés non qualifiés -3,0

-2,0

-1,0

0,0

1,0

2,0

3,0

Remarque: Les valeurs présentées ci-dessus font la comparaison entre la répartition des Suisses dans leurs grands groupes professionnels avec celle des Suissesses (A), des étrangers (B) et des étrangères (C). © Office fédéral de la statistique (OFS)

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

La répartition par profession de la main-d’œuvre étrangère a opéré un glissement très net. A cet égard, les tendances divergentes enregistrées dans les professions scientifiques présentent un intérêt particulier. Depuis 1970, en effet, la part des Suissesses représentées dans cette catégorie professionnelle s’est accrue de manière considérable, tandis que celle des hommes étrangers y a enregistré une baisse très sensible. Bien que doté d’un prestige certain, le grand groupe «Dirigeants, cadres supérieurs» a suivi une évolution qui a favorisé la main-d’œuvre étrangère, dont la représentation tant féminine que masculine a augmenté de manière notable dans cette catégorie de 1970 à 2000. Dans les faits, la progression globale de la représentation féminine dans les professions dirigeantes depuis 1980 (voir le graphique 6) semble essentiellement due à l’augmentation du nombre de femmes étrangères dans cette catégorie (comparer les illustrations A et C du graphique 7). En ce qui concerne les Suissesses, on n’a pas observé de variation historique notable dans ce grand groupe. Cette évolution pour le moins intéressante pourrait être due en particulier à la hausse du nombre d’étrangers, hommes ou femmes, établis à leur compte entre 1970 et 2000 (voir le tableau 7)15. Des études antérieures, de même que l’évaluation des données professionnelles détaillées, révèlent que le renforcement globalement constaté de la représentation des étrangers dans le grand groupe «Dirigeants, cadres supérieurs» est lié à la présence accrue de ces derniers plus spécifiquement dans les entreprises familiales des secteurs de l’hôtellerie, de la restauration et du commerce de détail. Dans la catégorie «Hôteliers, directeurs de restaurants» (groupe 61101 de la nomenclature suisse des professions), par exemple, la part des hommes étrangers est passée de 3,5% à 11,6% et celle des femmes étrangères, de 2% à 5,6% des personnes actives occupées16. Par ailleurs, les étrangers de sexe masculin sont de plus en plus présents dans la catégorie «Entrepreneurs, directeurs» (groupe 71101 de la nomenclature suisse des professions) qui, il convient de le préciser, est très hétérogène. Cette hausse pourrait cependant également être en partie liée à une plus forte représentation des hommes étrangers dans la catégorie des directeurs indépendants dans le commerce de détail.

T 7* Part indépendants, de 1970 à 2000 (en %, selon le sexe et la nationalité) Année

Suissesses

Etrangères

Suisses

Etrangers

1970 1980 1990 2000

5,2 4,4 7,5 13,1

0,9 1,6 2,4 8,0

18,0 16,3 17,9 22,8

2,6 4,8 6,0 12,6

Remarque: Les militaires, les apprentis et les personnes de moins de 15 ans n’ont pas été pris en compte dans ces calculs. Les part exprimées pour l’année 2000 incluent les catégories «indépendants» et «salariés dans leur propre entreprise». Les valeurs relatives à 2000 comprennent en outre un nombre important de personnes qui n’ont pas fourni d’indication précise sur leur profession (profession non indiquée pour 1 055 585 personnes).

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15

L’augmentation du nombre d’indépendants se vérifie tant au sein de la population active suisse que du côté de la main-d’œuvre étrangère, avec une tendance particulièrement marquée cependant chez les étrangers.

16

Durant la période concernée, près des deux tiers des actifs étrangers occupés dans la catégorie 61101 étaient recensés comme indépendants, collaborateurs familiaux ou salariés propriétaires de l’entreprise.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

Certes, la domination des Suisses en haut de la hiérarchie des professions non manuelles s’est réduite; il n’en reste pas moins que leur représentation semble se développer dans les professions manuelles qualifiées en perte de vitesse. On observe ainsi, depuis 1990, une diminution de la ségrégation verticale dans les secteurs non manuels, qui s’accompagne néanmoins d’un durcissement de la ségrégation verticale dans le secteur manuel, où les hommes suisses ont étendu leur domination dans les professions les plus attractives (artisans, conducteurs de machines et assembleurs). Cette évolution pourrait avoir une double cause: d’une part, le rétrécissement général du secteur de l’industrie en Suisse au cours des années 1970 et 1980 et, d’autre part, le fait que les hommes suisses ont davantage de chances que les autres travailleurs de conserver les postes restants dans ce secteur. Dans la catégorie des manœuvres non qualifiés, on observe, sur la période allant de 1970 à 2000, un relèvement relatif de la représentation des Suissesses par rapport aux Suisses, conjugué à un léger recul de la représentation des étrangers. Ces résultats se recoupent avec ceux d’autres études, qui font état d’une baisse plus marquée de l’inégalité verticale entre les sexes, tant dans les professions non manuelles que dans les professions manuelles. On peut expliquer ce constat à la fois par la visibilité accrue des emplois non manuels attractifs et par la volonté plus marquée dans ce secteur économique de rémunérer les qualifications et les performances professionnelles (Charles, 1998, 2003; Weeden, 1998). Cette interprétation est en outre étayée par des études qui démontrent que les opportunités professionnelles offertes au réservoir de main-d’œuvre secondaire (femmes et minorités ethniques) sont plus importantes dans les catégories professionnelles en expansion que dans celles qui sont en perte de vitesse (Reskin et Roos, 1990; Charles, 2000). Le tableau 8 traduit en valeurs agrégées la ségrégation professionnelle des hommes suisses en comparaison avec les trois autres groupes démographiques17. Etant donné qu’il apparaît que l’évolution de la ségrégation entre les Suissesses et les Suisses (illustration A du tableau 8) présente des similitudes avec l’évolution de la ségrégation sexuelle sur le marché du travail en général, on peut en déduire qu’elle n’est pas due en premier lieu à la présence de main-d’œuvre étrangère. Le recul de la ségrégation sexuelle illustré dans le tableau 6 reflète un changement dans la répartition des Suisses et des Suissesses entre les différents groupes de professions, et pas uniquement une modification du nombre ou de la répartition des personnes actives occupées de nationalité étrangère. La répartition relative des femmes suisses et des hommes étrangers entre les différents groupes a effectivement connu un changement très net, et toutes ces tendances ont contribué à réduire globalement la ségrégation sexuelle depuis 1970.

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Pour la répartition démographique entre les groupes à trois chiffres, voir le tableau 2 en annexe.

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PARTIE II: ÉVOLUTION DE LA SÉGRÉGATION PROFESSIONNELLE DE 1970 À 2000

T 8* Indices de la ségrégation des Suissesses, des étrangers et des étrangères par rapport aux Suisses, de 1970 à 2000 A. Suissesses Année

1970 1980 1990 2000 B. Etrangers Année

1970 1980 1990 2000 C. Etrangères Année

1970 1980 1990 2000

Indice d’association (A) Indice de dissimilarité (D) Valeur % par rapport à 1970 Valeur % par rapport à 1970

7,65 6,72 5,59 5,13

100,00 87,84 73,07 67,06

57,75 57,01 53,82 53,81

100,00 98,72 93,19 93,18

Indice d’association (A) Indice de dissimilarité (D) Valeur % par rapport à 1970 Valeur % par rapport à 1970

3,06 2,82 2,72 2,41

100,00 92,16 88,89 78,76

38,89 35,00 35,33 26,32

100,00 90,00 90,85 67,68

Indice d’association (A) Indice de dissimilarité (D) Valeur % par rapport à 1970 Valeur % par rapport à 1970

8,66 8,14 5,91 5,42

100,00 94,00 68,24 62,59

65,12 63,20 64,77 57,23

100,00 97,05 99,46 87,88

Remarque: Les indices de ségrégation présentés ici comparent la répartition des hommes suisses selon les professions avec celle des Suissesses (partie A), des étrangers (partie B) et des étrangères (partie C). La ségrégation a été mesurée sur la base de 85 catégories de professions (voir détails dans le tableau 1 de l’annexe).

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CONCLUSION

Conclusion

Comme dans d’autres pays industrialisés, l’établissement d’une distinction entre ségrégation horizontale et ségrégation verticale permet de mieux comprendre les tendances historiques de la ségrégation sexuelle sur le marché suisse du travail. Le repli global de la ségrégation sexuelle observé en Suisse entre 1970 et 2000 s’explique en grande partie par un effritement de la ségrégation verticale dans les professions non manuelles et, plus particulièrement, par l’intégration des deux sexes dans les professions scientifiques. Pour ce qui est de la ségrégation horizontale, elle a résisté aux changements: au cours des dernières décennies, on a ainsi assisté à un renforcement plutôt qu’à un recul de la féminisation des professions de bureau et des professions intermédiaires ainsi que de la domination masculine dans les professions manuelles qualifiées. Dès lors, comment expliquer que la ségrégation horizontale perdure en dépit de la disparition massive d’autres expressions de l’inégalité entre les sexes? Dans l’ouvrage Occupational Ghettos, nous partons de l’hypothèse que cette forme de ségrégation est alimentée par une conception essentialiste du masculin et du féminin, c’est-à-dire par une croyance fortement ancrée dans la culture selon laquelle hommes et femmes ont des compétences naturelles et des objectifs de vie différents (Charles et Grusky, 2004). Selon cette idéologie, les femmes sont plus aptes à exercer des activités de soins et d’assistance et les hommes, à accomplir des travaux physiques, techniques ou exigeant une capacité d’abstraction. Or cette conception, qui se fonde sur des différences fondamentales entre les sexes, influence aussi bien les préférences, les aspirations et les attentes des hommes et des femmes que celles des employeurs. Aujourd’hui encore très vivace dans tous les pays industrialisés, cette croyance a un impact considérable dans tous les domaines de la vie professionnelle. Simultanément, la ségrégation sexuelle qui n’est pas directement liée à ces idéaux essentialistes se modifie. Concrètement, les formes de ségrégation basées sur la «supériorité masculine», autrement dit sur la conviction que l’homme est fondamentalement plus compétent que la femme et qu’il doit, par conséquent, atteindre des échelons plus élevés qu’elle dans la hiérarchie sociale, perdent du terrain. Au vu des progrès réalisés depuis 1970 en termes d’intégration dans les professions scientifiques, on est en mesure de supposer que la propagation à l’échelle mondiale d’idéaux et de pratiques universalistes et orientés sur la performance a également contribué à atténuer les inégalités verticales. Au cours des dernières décennies, les représentations de valeurs et les objectifs sociaux modernes ont de plus en plus reflété les conceptions libérales individualistes associées aux droits des femmes. Du point de vue social, une inégalité patente des chances n’est pas considérée comme souhaitable. C’est pourquoi des efforts considérables sont déployés sur les plans social et économique pour, en théorie, offrir aux femmes et aux hommes les mêmes possibilités de réaliser leurs objectifs en fonction de leurs préférences personnelles. Cependant, la manière dont les préférences des hommes et des femmes prennent naissance ne suscite guère d’intérêt. Les idées universalistes qui tendent vers une égalité en termes de droit et de procédure sont incompatibles avec des pratiques ostensi-

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CONCLUSION

blement discriminatoires, qui ont, du point de vue historique, entretenu la domination des hommes dans les programmes de formation et les professions conférant un statut particulier, autrement dit, la ségrégation verticale ou hiérarchique. Par contre, ces mêmes idées ne contribuent guère à abolir les représentations essentialistes du féminin et du masculin, profondément ancrées dans les esprits, ainsi que les préférences et les stéréotypes liés au sexe qui en sont les corollaires. L’idéologie qui se fonde sur les différences entre les sexes est donc l’un des facteurs de pérennisation de la ségrégation horizontale dans le domaine de la formation et dans la vie professionnelle, même si l’on assiste à un recul et à une perte de légitimité des inégalités verticales apparentes. Toujours très vivace, la ségrégation sexuelle horizontale découle, quant à elle, d’une perception des rôles et de la justice sociale selon laquelle les femmes et les hommes sont «différents mais égaux en droits », conception aisément compatible avec une idéologie libérale égalitariste. L’extension massive du secteur des services entraîne la création d’un grand nombre de professions typiquement féminines et renforce ainsi la ségrégation horizontale dans les sociétés post-industrielles. Plus qu’un simple vestige d’un passé traditionnel, la ségrégation horizontale existe à l’état endémique dans les sociétés modernes axées sur le tertiaire. La Suisse offre un terrain d’investigation très propice pour ce qui est des effets d’une offre secondaire de main-d’œuvre sur les opportunités professionnelles des femmes suisses durant les périodes de mutation structurelle économique. On peut déduire de l’analyse des données qu’en Suisse, l’impact ségrégatif de la mutation structurelle postindustrielle a été atténué par deux facteurs. D’une part, la Suisse a, depuis les années 60, pallié la pénurie de main-d’œuvre en facilitant l’immigration de travailleurs étrangers. D’autre part, les barrières structurelles et culturelles ont freiné l’intégration des femmes dans le marché du travail. Un grand nombre des places peu attractives du secteur des services ont été de plus en plus occupées par des étrangers de sexe masculin au cours des dernières décennies, en particulier dans les domaines de l’économie ménagère, de l’hôtellerie et de la restauration. L’expansion du secteur des services contribue davantage au renforcement de la ségrégation sexuelle dans les cas où la participation des femmes au marché du travail est moins entravée par des barrières d’ordre culturel ou structurel, et où la main-d’œuvre étrangère peut être mobilisée moins rapidement et moins facilement (voir Oppenheimer, 1970; K. Davis, 1984; Charles, 1992). Par contre, en présence d’une offre de travailleurs bon marché et flexibles, les employeurs sont moins enclins à solliciter les femmes non actives pour pourvoir les postes dans le secteur des services (Charles et al., 2001). Ainsi, il est fort probable que, dans le secteur des services, le marché suisse du travail présenterait une concentration encore plus forte de femmes dans les postes du bas de l’échelle si le pays n’était pas doté d’un réservoir pour ainsi dire intarissable de travailleurs immigrés. Le fait que l’économie suisse repose dans une telle mesure sur la main-d’œuvre immigrée peut aussi être interprété, du moins en partie, comme l’expression d’une idéologie essentialiste au sein même des familles. Cette idéologie produit un double effet normatif: en influant, dans un premier temps, sur la décision de savoir quand et à quelles conditions les femmes doivent exercer une activité rémunérée et, dans un deuxième temps seulement, sur la répartition des hommes et des femmes dans les différentes professions. Au cours des dernières décennies, la Suisse était l’un des pays industrialisés les plus traditionalistes au regard de la répartition du travail au sein de la famille. En effet, tout au long de l’histoire, les Suisses ont touché des revenus plus élevés que les hommes des

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autres pays, d’où la quasi-absence d’une nécessité économique incitant deux personnes d’un même ménage à exercer une activité lucrative. Par ailleurs, les Suissesses et les Suisses eux-mêmes cultivent une vision relativement conservatrice du rôle social et familial de la femme: les tâches ménagères et la garde des enfants sont toujours considérées comme étant les principaux devoirs de la femme (Popenoe, 1988; Buchmann et Charles, 1995). Une représentation d’ordre culturel qui attribue à la femme essentiellement des qualités de mère, de garde d’enfants et de pourvoyeuse de soins a des répercussions diverses sur l’exercice d’une activité professionnelle par les femmes. Primo, les employeurs ne déploient pas tous les efforts nécessaires pour inciter les femmes ayant des obligations familiales à intégrer un secteur des services en pleine expansion. Secundo, cette idéologie amoindrit l’intérêt de nombre de femmes concernées et va à l’encontre de la forte demande en matière d’horaires flexibles, de postes à temps partiel et de structures d’accueil extra-familiales pour les enfants, autrement dit, de mesures institutionnelles qui faciliteraient la participation des femmes au marché du travail. L’observation du passé vient étayer cet état de fait, puisque la Suisse a toujours offert moins de possibilités d’aménagement de l’horaire de travail et de postes à temps partiel que les autres pays industrialisés, où la participation des femmes au marché du travail est plus élevée. Au cours des années 90, la pression économique et la paupérisation ont contraint un nombre croissant de femmes mariées et de mères célibataires à exercer une activité lucrative (Budowski et Suter, 2002). Une grande partie de ces personnes actives occupées «contre leur gré» sont issues des couches sociales les plus pauvres et les moins qualifiées, qui n’ont guère d’autre possibilité que d’exercer une profession relativement rébarbative et mal rémunérée dans le secteur des services ou dans la catégorie des manœuvres. A l’autre extrémité du spectre des professions, les femmes suisses disposant d’un bon niveau de formation ont gagné un peu de terrain par rapport aux hommes depuis 1980 dans les professions scientifiques ou dirigeantes. Cependant, l’avancée des Suissesses dans ces professions se fait au détriment des étrangers de sexe masculin, ce qui peut s’expliquer par divers motifs. Parmi ceux-ci, citons en particulier la percée des conceptions fondées sur l’égalité juridique et sociale des femmes, la hausse du nombre de femmes au bénéfice d’une formation supérieure ainsi que la pression exercée par le public pour réduire la surreprésentation historique des étrangers au sein des professions scientifiques. C’est ainsi que, en Suisse du moins, la diffusion de normes relevant de l’égalité des sexes et du principe de la performance semble avoir gommé davantage les inégalités entre hommes et femmes que celles existant entre travailleurs suisses et travailleurs de nationalité étrangère18.

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Pour une analyse du statut actuel des immigrants en Suisse, voir de Rham (2002).

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RÉFÉRENCES

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TABLEAUX EN ANNEXE

Tableaux en annexe

TABLEAUX EN ANNEXE

T 1 Tendances relatives à la composition démographique de 85 sous-groupes de professions, de 1970 à 2000 ISCO

Profession

Nombre d’actifs occupés 1970

112, 113 Cadres supérieurs de l’administration publique, chefs traditionnels et chefs de village 114 Dirigeants et cadres supérieurs d’organisations spécialisées Directeurs 121*# 122, 123 Cadres de direction, production et opérations, autres cadres de direction spécialisés 131 Dirigeants et gérants de petites entreprises 211 Physiciens, chimistes et assimilés 212 Mathématiciens, statisticiens et assimilés 213* Spécialistes de l’informatique 214 Architectes, ingénieurs et assimilés 221 Spécialistes des sciences de la vie 222 Médecins et assimilés (à l’exception des cadres infirmiers) 231 Professeurs d’université et d’établissements d’enseignement supérieur 232 Professeurs de l’enseignement secondaire 233, 234 Instituteurs de l’enseignement primaire et de maternelle, enseignants spécialisés dans l’éducation des handicapés Autres spécialistes de l’enseignement 235# 241, 247 Spécialistes des fonctions administratives et commerciales des entreprises, cadres administratifs des services publics 242 Juristes 243 Archivistes, bibliothécaires, documentalistes et assimilés 244 Spécialistes des sciences sociales et humaines 245 Ecrivains et artistes créateurs et interprètes 246 Membres du clergé Techniciens des sciences physiques et techniques 311*# 312 Pupitreurs et autres opérateurs de matériels informatiques 313, 314 Techniciens d’appareils optiques et électroniques, techniciens des moyens de transport maritime et aérien Inspecteurs d’immeubles, de sécurité, d’hygiène et de qualité 315 321, 322 Techniciens et travailleurs assimilés des sciences de la vie et de la santé, professions intermédiaires de la médecine moderne (à l’exception du personnel infirmier) 323 Personnel infirmier et sages-femmes (niveau intermédiaire) 331, 332, Professions intermédiaires de l’enseignement primaire, 333 de l’enseignement préprimaire et de l’éducation des handicapés Autres professions intermédiaires de l’enseignement 334# 341# Professions intermédiaires des finances et de la vente 342 Agents commerciaux et courtiers 343, 345, Professions intermédiaires de la gestion administrative, 346 inspecteurs de la police judiciaire et détectives, professions intermédiaires du travail social 344 Professions intermédiaires de l’administration publique des douanes et des impôts et assimilées 347 Professions intermédiaires de la création artistique, du spectacle et du sport 348 Assistants laïcs des cultes 411, 412, Secrétaires et opérateurs sur clavier, employés des services 419*# comptables et financiers, autres employés de bureau 413 Employés d’approvisionnement, d’ordonnancement et des transports 414 Employés de bibliothèque, de service du courrier et assimilés 421 Caissiers, guichetiers et assimilés, sip 422 Employés de réception et d’information de la clientèle 511 Agents d’accompagnement et assimilés 512 Intendants et personnel des services de restauration 513 Personnel soignant et assimilé 514*# Autre personnel des services directs aux particuliers 516 Personnel des services de protection et de sécurité 520 Modèles, vendeurs et démonstrateurs 611 Agriculteurs et ouvriers qualifiés des cultures 612 Eleveurs et ouvriers qualifiés de l’élevage 613 Agriculteurs et ouvriers qualifiés sur exploitation sans orientation dominante

32

1980

1990

Différence de 1970 à 2000 (en %)

2000

7 070 910 48 590

8 845 852 64 627

13 006 804 109 175

9 842 1 114 68 640

39,2 22,4 41,3

69 847 1 535 6 112 738 7 745 25 057 1 819 17 449

74 038 4 056 7 877 1 010 15 479 61 318 2 991 24 400

144 506 3 891 9 157 889 42 944 56 017 2 765 30 289

130 144 82 604 5 839 925 72 196 46 842 3 260 32 154

86,3 5 281,4 -4,5 25,3 832,2 86,9 79,2 84,3

1 964 35 295 1 455

3 206 58 462 4 765

4 581 69 840 5 037

5 816 54 086 7 543

196,1 53,2 418,4

3 845 11 585

5 031 17 779

3 875 40 727

8 023 63 826

108,7 450,9

4 275 1 634 9 622 11 744 6 673 95 918 2 500 38 546

6 295 2 795 17 420 15 979 7 895 74 010 5 237 50 571

7 748 5 040 18 114 22 536 6 213 92 943 6 792 34 840

13 135 6 569 26 229 26 386 5 428 92 852 5 706 14 667

207,3 302,0 172,6 124,7 -18,7 -3,2 128,2 -61,9

3 996

7 828

10 621

7 296

82,6

23 829 32 050

37 016 37 088

47 367 65 420

64 373 62 194

170,1 94,1

32 853 4 321 81 055 4 635

41 932 7 140 75 526 3 956

52 688 11 481 148 947 13 921

58 058 26 102 149 408 5 858

76,7 504,1 84,3 26,4

34 512

35 211

30 507

63 416

83,8

2 289

2 824

52 496

7 394

223,0

15 341 1 742

17 647 1 909

21 501 3 616

22 849 3 945

48,9 126,5

349 441

416 431

322 367

269 367

-22,9

70 722 17 391 28 248 15 465 6 925 161 017 7 512 29 700 15 544 138 045 28 917 5 736

61 617 16 138 38 192 17 040 7 489 151 833 31 817 32 401 20 443 156 849 30 504 5 178

61 239 10 384 51 832 22 260 8 846 129 874 42 973 44 277 25 922 169 451 32 438 3 649

50 234 3 870 34 156 17 476 10 107 107 527 57 365 36 687 27 391 138 029 28 023 3 191

-29,0 -77,7 20,9 13,0 45,9 -33,2 663,6 23,5 76,2 0,0 -3,1 -44,4

174 413

145 548

105 693

58 149

-66,7

DÉMOS

OFS

2005

TABLEAUX EN ANNEXE

T 1 Tendances relatives à la composition démographique de 85 sous-groupes de professions, de 1970 à 2000 ISCO

Profession

614 615 711 712 713* 714 721

Professions du forestage et assimilées Pêcheurs, chasseurs et trappeurs Mineurs, carriers, boutefeux et tailleurs de pierre Ouvriers du bâtiment (gros oeuvre) et assimilés Ouvriers du bâtiment (finitions) et assimilés Ouvriers peintres, ravaleurs de façades et assimilés Mouleurs de fonderie, soudeurs, tôliers-chaudronniers, monteurs de charpentes métalliques et assimilés Forgerons, outilleurs et assimilés 722# 723 Mécaniciens et ajusteurs de machines 724 Mécaniciens et ajusteurs d’appareils électriques et électroniques 731# Mécaniciens de précision sur métaux et matériaux similaires 732 Potiers, souffleurs de verre et assimilés 733 Ouvriers des métiers d’artisanat sur bois, sur textile, sur cuir et sur des matériaux similaires 734 Artisans et ouvriers de l’imprimerie et assimilés 741 Artisans et ouvriers de l’alimentation et assimilés Artisans et ouvriers du traitement du bois, ébénistes et assimilés 742# Artisans et ouvriers des métiers du textile et de l’habillement 743 et assimilés, sip 744 Artisans et ouvriers du travail du cuir, des peaux et de la chaussure 811, 812, Conducteurs d’installations d’exploitation minière 815, 816# et d’extraction des minéraux, conducteurs d’installations de transformation des métaux, conducteurs d’installations de traitement chimique, conducteurs d’installations de production d’énergie et assimilés 813, 814 Conducteurs d’installations de verrerie et de céramique assimilés, conducteurs d’installations pour le travail du bois et la fabrication de papier Conducteurs de machines à travailler les métaux 821# et les produits minéraux 822 Conducteurs de machines pour la fabrication des produits chimiques 823 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits en caoutchouc et en matières plastiques 824, 825 Conducteurs de machines à bois, conducteurs de machines d’imprimerie, de machines à relier et de machines de papeterie 826 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits textiles et d’articles en fourrure et en cuir 827 Conducteurs de machines pour la fabrication de denrées alimentaires et de produits connexes 828, 829* Ouvriers de l’assemblage, autres conducteurs de machines et ouvriers de l’assemblage 831, 834 Conducteurs de locomotives et assimilés, matelots de pont et assimilés 832# Conducteurs de véhicules à moteur 833 Conducteurs de matériels mobiles agricoles et d’autres engins mobiles 911, 912, Vendeurs ambulants et assimilés, cireurs de chaussures et autres travailleurs des petits métiers de rue, 913*# aides de ménage et autres aides, nettoyeurs et blanchisseurs Personnel du service d’immeuble, laveurs de vitres et assimilés 914 915 Messagers, porteurs, gardiens, portiers et assimilés 916 Eboueurs et manoeuvres assimilés 921 Manoeuvres de l’agriculture, de la pêche et assimilés Manoeuvres des mines, du bâtiment et des travaux publics, 930*& des industries manufacturières et des transports

Nombre d’actifs occupés

Différence de 1970 à 2000 (en %)

1970

1980

1990

2000

5 461 805 6 741 148 459 48 357 34 441

5 000 711 4 904 121 902 85 787 34 730

5 499 676 3 552 93 766 103 938 36 824

3 773 563 1 970 49 969 58 549 24 605

-30,9 -30,1 -70,8 -66,3 21,1 -28,6

17 799 110 763 123 611 61 608 69 149 3 737

14 148 87 763 139 262 34 133 43 851 3 613

10 040 30 531 136 049 28 745 20 633 2 294

8 975 47 093 48 888 47 352 16 918 2 032

-49,6 -57,5 -60,5 -23,1 -75,5 -45,6

696 20 932 42 071 54 521

981 17 274 41 380 49 256

1 956 17 177 36 953 44 514

1 448 12 320 26 141 28 257

108,0 -41,1 -37,9 -48,2

70 629

40 934

21 283

12 155

-82,8

12 690

6 935

3 992

1 475

-88,4

12 707

11 049

6 208

9 083

-28,5

545

546

395

860

57,8

21 418

15 375

11 745

8 774

-59,0

10 666

9 022

3 322

634

-94,1

8 761

6 981

1 798

1 946

-77,8

30 586

27 369

15 070

9 218

-69,9

35 511

21 856

15 866

6 115

-82,8

13 356

10 633

4 509

3 735

-72,0

6 426

8 404

19 967

28 890

349,6

24 894 63 702

23 244 64 687

17 502 64 631

7 120 49 523

-71,4 -22,3

18 870

16 021

9 700

7 495

-60,3

10 695 50 982 1 971 3 479 20 621

9 076 60 000 1 258 2 581 10 942

14 046 65 428 5 427 2 603 7 624

39 016 25 570 19 915 1 349 4 830

264,8 -49,8 910,4 -61,2 -76,6

122 236

98 743

305 987

18 742

-84,7

*

Pour l’année 2000, cette catégorie inclut des personnes qui ont été attribuées au groupe de professions principal en l’absence d’indication précise de la profession (code à une position).

#

Pour l’année 2000, cette catégorie inclut des personnes qui ont été attribuées au groupe de professions correspondant en l’absence d’indication précise de la profession (code à deux positions).

& Pour l’année 1990, l’Office fédéral de la statistique a attribué à la catégorie ISCO 9320 «Manœuvres des industries manufacturières» de la série harmonisée des données 186’906 actifs occupés qui n’avaient pas indiqué de profession précise. Ces personnes n’apparaissent pas ici. Remarque: Les militaires et les personnes pour lesquelles aucune profession n’était indiquée n’ont pas été pris en compte.

2005

OFS

DÉMOS

33

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 ISCO

Suisses/Suissesses

Hommes (en %)

Profession

1970

1980

1990

2000

80,6

84,1

81,6

74,4

3,3

89,8 87,4

83,8 84,3

73,6 71,1

56,0 65,8

63,0 23,7 55,9 62,3 74,2 74,6 73,5

63,4 20,7 60,7 68,3 73,9 82,5 74,0

61,4 35,1 61,5 62,0 73,1 82,2 63,3

67,0

68,7

71,2 49,1

112, 113 Cadres supérieurs de l’administration, chefs traditionnels et chefs de village 114 Dirigeants et cadres supérieurs d’organisations spécialisées 121*# Directeurs 122, 123 Cadres de direction, production et opérations, autres cadres de direction spécialisés 131 Dirigeants et gérants de petites entreprises 211 Physiciens, chimistes et assimilés 212 Mathématiciens, statisticiens et assimilés 213* Spécialistes de l’informatique 214 Architectes, ingénieurs et assimilés 221 Spécialistes des sciences de la vie 222 Médecins et assimilés (à l’exception des cadres infirmiers) 231 Professeurs d’université et d’établissements d’enseignement supérieur 232 Professeurs de l’enseignement secondaire 233, 234 Instituteurs de l’enseignement primaire et de maternelle, enseignants spécialisés dans l’éducation des handicapés 235# Autres spécialistes de l’enseignement 247, 241 Cadres administratifs des services publics, spécialistes des fonctions administratives et commerciales des entreprises 242 Juristes 243 Archivistes, bibliothécaires, documentalistes et assimilés 244 Spécialistes des sciences sociales et humaines 245 Ecrivains et artistes créateurs et interprètes 246 Membres du clergé 311*# Techniciens des sciences physiques et techniques 312 Pupitreurs et autres opérateurs de matériels informatiques 313, 314 Techniciens d’appareils optiques et électroniques, techniciens des moyens de transport maritime et aérien 315 Inspecteurs d’immeubles, de sécurité, d’hygiène et de qualité 321, 322 Techniciens et travailleurs assimilés des sciences de la vie et de la santé, professions intermédiaires de la médecine moderne (à l’exception du personnel infirmier) 323 Personnel infirmier et sages-femmes (niveau intermédiaire) 331, 332, Professions intermédiaires de l’enseignement 333 primaire, professions intermédiairs de l’enseignement préprimaire, professions intermédiaires de l’éducation des handicapés 334# Autres professions intermédiaires de l’enseignement 341# Professions intermédiaires des finances et de la vente 342 Agents commerciaux et courtiers 343, 345, Professions intermédiaires de la gestion 346 administrative, inspecteurs de la police judiciaire et détectives, professions intermédiaires du travail social 344 Professions intermédiaires de l’administration publique des douanes et des impôts, et assimilés 347 Professions intermédiaires de la création artistique, du spectacle et du sport 348 Assistants laïcs des cultes

34

Femmes (en %) 1970

1980

1990

2000

4,7

11,6

20,5

3,0 4,4

7,2 5,3

15,3 15,4

31,6 18,9

68,0 60,3 57,8 55,9 74,1 79,8 54,4

30,0 67,3 2,7 6,1 6,3 0,8 6,3

27,8 73,1 4,7 7,4 8,4 1,0 9,4

24,6 59,2 9,9 15,3 9,7 2,7 17,5

16,7 26,7 8,5 15,0 8,2 5,3 23,3

66,4

58,0

11,9

15,8

23,9

30,6

65,2 48,7

61,8 45,2

54,9 46,7

4,3 41,2

7,4 42,2

12,9 46,9

18,1 44,5

26,1 58,8

24,5 58,0

20,6 40,9

16,9 34,5

61,0 11,7

66,9 16,0

72,5 33,1

76,7 43,0

81,2 94,3

77,5 88,9

65,1 82,3

56,8 65,5

9,0 3,4

12,0 8,1

25,4 15,2

30,2 28,4

38,6 42,7 56,9 83,0 75,4

33,5 49,3 55,3 70,5 72,1

29,5 37,4 51,6 70,5 67,1

29,7 32,4 49,7 66,7 74,0

42,9 34,5 18,2 4,2 9,2

49,9 31,1 22,7 14,8 15,2

60,4 47,4 29,6 11,5 18,5

61,4 54,2 31,9 16,0 13,5

63,8

61,4

54,4

51,7

20,8

22,6

22,3

24,0

79,8

83,3

74,0

59,1

5,8

6,0

12,4

27,9

29,0

32,8

47,4

59,4

46,5

38,7

25,3

19,7

15,6

13,0

12,8

13,3

72,5

75,7

73,7

73,4

7,7

7,5

5,4

6,3

72,5

71,9

70,5

72,7

38,3

35,9

30,7

20,7

57,7

61,1

65,3

74,8

49,9

48,7

36,3

35,3

34,9

41,6

52,4

56,8

78,2 41,2

76,4 52,2

65,1 67,9

53,8 42,3

15,4 51,2

15,1 38,1

24,0 16,9

34,2 40,6

63,2

55,8

46,4

42,1

28,0

35,3

43,5

47,4

80,6

68,0

57,6

78,9

9,6

19,5

31,4

16,5

64,5 40,2

60,9 37,1

52,0 28,8

47,6 24,5

19,6 48,7

24,8 50,0

33,2 62,1

38,3 65,4

DÉMOS

OFS

2005

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 (suite) ISCO

Suisses/Suissesses

Hommes (en %)

Profession

1970

1980

1990

2000

1970

1980

1990

2000

36,1

32,7

16,3

18,1

54,4

58,2

74,1

71,6

73,7

71,0

59,2

59,6

8,6

9,0

11,2

12,6

94,0 48,0

89,3 42,3

73,9 46,6

26,3 31,7

3,5 48,5

7,2 52,0

20,5 43,3

58,6 54,0

12,0 73,8

10,1 67,8

6,8 48,8

8,6 37,5

74,6 23,5

76,5 28,7

80,2 45,2

75,3 51,7

9,4 12,0

14,3 8,4

13,3 7,7

16,9 9,7

50,5 68,3

54,1 72,9

39,0 72,2

40,6 73,4

26,9

17,8

25,6

17,0

56,2

64,1

54,5

62,4

93,6 18,7 58,4 73,7

90,2 20,2 58,1 66,5

82,6 21,7 49,9 56,5

79,7 21,4 50,7 43,8

4,5 74,1 20,9 18,4

7,1 71,2 26,0 27,8

10,9 65,2 29,7 35,5

14,1 61,7 33,3 48,5

74,0 83,0 89,2 38,2 41,8 76,6

71,1 91,4 90,7 41,9 47,3 83,0

72,8 87,6 87,6 34,3 44,2 72,6

81,0 92,2 81,4 38,4 66,3 71,3

25,5 1,3 7,6 2,2 0,0 0,0

28,5 0,8 4,9 4,2 0,1 0,1

26,5 0,8 6,8 3,2 0,1 0,6

18,2 1,0 6,8 3,6 0,6 1,1

69,1

70,8

61,0

62,4

0,7

1,4

4,7

6,8

36,5 53,6 76,7

38,2 50,2 82,1

28,0 62,8 74,2

54,9 70,0 79,5

5,9 8,8 0,8

11,4 11,5 0,6

11,8 1,0 2,1

4,8 2,2 1,6

82,9

83,3

76,4

81,1

1,2

3,0

4,9

2,9

40,6 47,0

46,0 41,3

57,6 33,0

52,6 30,6

39,3 18,1

32,4 31,3

19,6 41,6

23,0 48,1

55,3 62,6 79,4

52,7 57,8 78,7

61,5 51,5 67,4

55,0 48,2 61,4

31,5 18,6 3,1

38,5 25,4 6,8

23,8 32,4 13,8

31,7 38,9 20,2

73,4

79,7

79,9

84,0

1,5

2,2

1,9

2,9

13,4

12,9

11,0

12,8

43,8

45,4

45,0

49,8

35,5

31,2

34,9

37,3

18,5

19,5

13,8

14,2

60,1

63,1

60,7

69,2

1,5

2,5

2,3

4,6

64,8

73,1

68,1

55,0

4,2

2,7

1,8

10,5

51,5

50,8

50,3

55,1

5,7

6,9

6,2

6,5

411, 412, Secrétaires et opérateurs sur clavier, employés des services comptables et financiers, 419*# autres employés de bureau 413 Employés d’approvisionnement, d’ordonnancement et des transports 414 Employés de bibliothèque, de service du courrier et assimilés 421 Caissiers, guichetiers et assimilés, sip 422 Employés de réception et d’information de la clientèle 511 Agents d’accompagnement et assimilés 512 Intendants et personnel des services de restauration 513 Personnel soignant et assimilé Autre personnel des services directs 514*# aux particuliers 516 Personnel des services de protection et de sécurité 520 Modèles, vendeurs et démonstrateurs 611 Agriculteurs et ouvriers qualifiés des cultures 612 Eleveurs et ouvriers qualifiés de l’élevage Agriculteurs et ouvriers qualifiés sur exploitation 613 sans orientation dominante 614 Professions du forestage et assimilées 615 Pêcheurs, chasseurs et trappeurs Mineurs, carriers, boutefeux et tailleurs de pierre 711 Ouvriers du bâtiment (gros oeuvre) et assimilés 712 713* Ouvriers du bâtiment (finitions) et assimilés 714 Ouvriers peintres, ravaleurs de façades et assimilés 721 Mouleurs de fonderie, soudeurs, tôlierschaudronniers, monteurs de charpentes métalliques et assimilés Forgerons, outilleurs et assimilés 722# 723 Mécaniciens et ajusteurs de machines Mécaniciens et ajusteurs d’appareils électriques 724 et électroniques Mécaniciens de précision sur métaux 731# et matériaux similaires 732 Potiers, souffleurs de verre et assimilés Ouvriers des métiers d’artisanat sur bois, 733 sur textile, sur cuir et sur des matériaux similaires 734 Artisans et ouvriers de l’imprimerie et assimilés Artisans et ouvriers de l’alimentation et assimilés 741 Artisans et ouvriers du traitement du bois, 742# ébénistes et assimilés 743 Artisans et ouvriers des métiers du textile et de l’habillement et assimilés, sip 744 Artisans et ouvriers du travail du cuir, des peaux et de la chaussure 811, 812, Conducteurs d’installations d’exploitation 815, 816# minière et d’extraction des minéraux, conducteurs d’installations de transformation des métaux, conducteurs d’installations de traitement chimique, conducteurs d’installations de production d’énergie et assimilés 813, 814 Conducteurs d’installations de verrerie et de céramique et assimilés, conducteurs d’installations pour le travail du bois et la fabrication du papier Conducteurs de machines à travailler 821# les métaux et les produits minéraux

2005

OFS

DÉMOS

Femmes (en %)

35

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 (suite) ISCO

Suisses/Suissesses

Hommes (en %)

Profession

1970

Conducteurs de machines pour la fabrication des produits chimiques 823 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits en caoutchouc et en matières plastiques 824, 825 Conducteurs de machines à bois, conducteurs de machines d’imprimerie, de machines à relier et de machine de papeterie 826 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits textiles et d’articles en fourrure et en cuir 827 Conducteurs de machines pour la fabrication de denrées alimentaires et de produits connexes 828, 829* Ouvriers de l’assemblage, autres conducteurs de machines et ouvriers de l’assemblage 831, 834 Conducteurs de locomotives et assimilés, matelots de pont et assimilés 832# Conducteurs de véhicules à moteur 833 Conducteurs de matériels mobiles agricoles et d’autres engins mobiles 911, 912, Vendeurs ambulants et assimilés, 913*# cireurs de chaussures et autres travailleurs des petits métiers des rues, aides de ménage et autres aides, nettoyeurs et blanchisseurs 914 Personnel du service d’immeuble, laveurs de vitres et assimilés 915 Messagers, porteurs, gardiens, portiers et assimilés 916 Eboueurs et manoeuvres assimilés 921 Manoeuvres de l’agriculture, de la pêche et assimilés 930*& Manœuvres des mines, du bâtiment et des travaux publics, des industries manufacturières et des transports

Femmes (en %)

1980

1990

2000

1970

1980

1990

2000

822

ISCO

56,1

57,5

39,6

13,2

15,1

18,8

17,4

41,9

39,4

44,8

59,1

16,3

18,3

11,9

8,3

57,9

56,5

59,2

65,0

17,9

18,4

15,3

12,1

14,9

14,8

11,3

14,2

30,6

31,7

28,9

39,7

47,1

48,2

64,0

62,1

19,5

18,3

9,4

13,5

72,2

66,8

47,4

58,9

4,0

3,8

4,5

7,3

90,4 81,2

90,9 81,8

87,6 74,9

91,1 73,9

4,2 1,2

3,0 2,2

2,6 3,4

1,5 5,2

67,5

65,8

52,0

59,8

0,2

0,5

0,5

1,6

4,0

3,4

6,0

2,8

32,3

43,3

46,2

46,5

26,0

26,2

21,2

43,6

51,1

44,4

39,5

29,6

68,5 83,5

61,4 78,7

40,2 71,6

49,3 70,5

7,4 3,2

14,2 5,9

30,5 4,6

28,2 7,1

81,0

81,0

43,9

44,3

7,0

6,8

16,2

17,5

26,3

32,5

27,6

33,0

21,5

27,5

27,5

14,2

Etrangers/Etrangères

Hommes (en %)

Profession

1970

112, 113 Cadres supérieurs de l’administration, chefs traditionnels et chefs de village 114 Dirigeants et cadres supérieurs d’organisations spécialisées 121*# Directeurs 122, 123 Cadres de direction, production et opérations, autres cadres de direction spécialisés 131 Dirigeants et gérants de petites entreprises 211 Physiciens, chimistes et assimilés 212 Mathématiciens, statisticiens et assimilés 213* Spécialistes de l’informatique 214 Architectes, ingénieurs et assimilés 221 Spécialistes des sciences de la vie 222 Médecins et assimilés (à l’exception des cadres infirmiers) 231 Professeurs d’université et d’établissements d’enseignement supérieur 232 Professeurs de l’enseignement secondaire 233, 234 Instituteurs de l’enseignement primaire et de maternelle, enseignants spécialisés dans l’éducation des handicapés 235# Autres spécialistes de l’enseignement 247, 241 Cadres administratifs des services publics, spécialistes des fonctions administratives et commerciales des entreprises

36

61,6

Femmes (en %)

1980

1990

2000

1970

1980

1990

2000

13,7

9,9

5,3

3,8

2,5

1,3

1,5

1,3

6,7 7,9

8,2 9,9

10,7 12,0

9,2 12,2

0,5 0,3

0,8 0,4

0,4 1,4

3,1 3,1

5,7 2,0 37,6 26,0 16,9 23,5 16,4

7,3 1,5 31,0 19,7 15,3 16,1 12,7

11,4 3,0 24,4 16,1 15,1 14,2 13,3

11,9 9,8 26,9 20,8 15,4 13,2 12,5

1,3 7,0 3,8 5,6 2,6 1,0 3,8

1,4 4,7 3,5 4,6 2,3 0,4 3,9

2,5 2,6 4,2 6,6 2,1 0,9 5,9

3,4 3,2 6,8 8,3 2,3 1,7 9,7

16,7

11,6

6,8

6,5

4,5

3,9

2,9

5,0

22,1 5,0

24,5 5,0

21,3 4,3

20,2 3,8

2,3 4,7

3,0 4,1

4,0 3,5

6,8 4,9

4,3 23,5

2,5 20,2

2,1 18,3

1,6 13,4

8,7 5,9

6,0 5,8

4,8 7,6

4,8 9,0

9,0

9,2

7,0

8,5

0,8

1,4

2,6

4,5

DÉMOS

OFS

2005

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 (suite) ISCO

Etrangers/Etrangères

Hommes (en %)

Profession

1970

242 243

Juristes Archivistes, bibliothécaires, documentalistes et assimilés 244 Spécialistes des sciences sociales et humaines 245 Ecrivains et artistes créateurs et interprètes 246 Membres du clergé Techniciens des sciences physiques et techniques 311*# 312 Pupitreurs et autres opérateurs de matériels informatiques 313, 314 Techniciens d’appareils optiques et électroniques, techniciens des moyens de transport maritime et aérien 315 Inspecteurs d’immeubles, de sécurité, d’hygiène et de qualité 321, 322 Techniciens et travailleurs assimilés des sciences de la vie et de la santé, profession intermédiaires de la médecine moderne (à l’exception du personnel infirmier) 323 Personnel infirmier et sages-femmes (niveau intermédiaire) 331, 332, Professions intermédiaires de l’enseignement 333 primaire, professions intermédiairs de l’enseignement préprimaire, professions intermédiaires de l’éducation des handicapés Autres professions intermédiaires 334# de l’enseignement Professions intermédiaires des finances 341# et de la vente 342 Agents commerciaux et courtiers 343, 345, Professions intermédiaires de la gestion 346 administrative, inspecteurs de la police judiciaire et détectives, professions intermédiaires du travail social 344 Professions intermédiaires de l’administration publique des douanes et des impôts, et assimilés 347 Professions intermédiaires de la création artistique, du spectacle et du sport 348 Assistants laïcs des cultes 411, 412, Secrétaires et opérateurs sur clavier, employés des services comptables et financiers, 419*# autres employés de bureau 413 Employés d’approvisionnement, d’ordonnancement et des transports 414 Employés de bibliothèque, de service du courrier et assimilés 421 Caissiers, guichetiers et assimilés, sip 422 Employés de réception et d’information de la clientèle 511 Agents d’accompagnement et assimilés 512 Intendants et personnel des services de restauration 513 Personnel soignant et assimilé Autre personnel des services directs 514*# aux particuliers Personnel des services de protection et de sécurité 516 520 Modèles, vendeurs et démonstrateurs 611 Agriculteurs et ouvriers qualifiés des cultures 612 Eleveurs et ouvriers qualifiés de l’élevage Agriculteurs et ouvriers qualifiés sur exploitation 613 sans orientation dominante 614 Professions du forestage et assimilées 615 Pêcheurs, chasseurs et trappeurs

2005

OFS

DÉMOS

Femmes (en %)

1980

1990

2000

1970

1980

1990

2000

2,1

2,6

2,3

3,7

0,1

0,4

0,3

2,4

6,2 15,9 19,6 12,1 13,0

6,5 13,5 16,4 13,1 9,6

3,9 8,7 12,7 15,7 11,3

4,0 6,3 10,9 14,8 10,3

12,3 6,9 5,3 0,7 2,5

10,1 6,0 5,5 1,7 3,1

6,1 6,4 6,0 2,3 3,1

4,9 7,2 7,5 2,5 2,2

12,5

12,4

17,9

17,5

3,0

3,6

5,4

6,9

13,0

9,6

11,3

8,5

1,4

1,1

2,3

4,5

8,1

9,6

14,2

12,2

16,3

18,8

13,1

8,7

2,0

2,4

3,5

3,5

9,9

8,9

9,9

9,8

2,0

2,7

4,4

4,1

17,9

17,9

19,8

16,8

0,9

0,8

1,6

1,2

3,1

2,2

2,4

3,3

5,7

4,6

5,3

4,2

9,4

5,1

6,0

3,8

5,6 3,5

7,2 6,5

8,2 12,9

7,7 10,0

0,8 4,0

1,2 3,2

2,7 2,3

4,3 7,1

5,1

5,0

5,4

5,3

3,7

3,9

4,7

5,2

8,0

10,3

7,1

3,7

1,8

2,2

4,0

0,9

12,6 2,0

10,8 2,1

10,8 3,5

9,1 4,5

3,3 9,1

3,5 10,8

4,0 5,7

4,9 5,6

3,1

3,0

2,0

2,8

6,4

6,1

7,5

7,5

15,1

17,7

26,4

24,6

2,7

2,3

3,3

3,3

2,3 1,2

3,0 2,0

4,3 3,6

5,2 4,7

0,2 2,3

0,4 3,7

1,3 6,5

9,9 9,6

10,4 1,1

8,7 1,9

5,4 3,1

5,9 4,4

3,1 1,6

4,7 1,6

7,6 2,9

10,1 6,5

12,9 4,6

13,5 3,7

24,6 3,8

21,5 3,1

27,1 15,1

18,1 15,1

23,1 16,3

20,9 13,8

8,3 1,7 2,1 18,8 6,6

5,7 2,2 2,9 14,3 4,2

7,6 5,3 4,5 18,4 6,6

5,3 5,1 5,7 13,9 5,0

8,6 0,3 5,1 1,9 1,3

12,5 0,5 5,7 1,6 1,4

12,4 1,2 8,6 2,0 1,5

15,4 1,1 11,1 2,1 2,7

0,4 15,6 3,0

0,3 7,7 3,8

0,5 11,3 4,9

0,6 6,6 10,8

0,1 0,1 0,2

0,1 0,1 0,6

0,1 0,3 0,7

0,2 0,2 1,1

37

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 (suite) ISCO

711 712 713* 714 721

Etrangers/Etrangères

Hommes (en %)

Profession

1970

Mineurs, carriers, boutefeux et tailleurs de pierre Ouvriers du bâtiment (gros oeuvre) et assimilés Ouvriers du bâtiment (finitions) et assimilés Ouvriers peintres, ravaleurs de façades et assimilés Mouleurs de fonderie, soudeurs, tôlierschaudronniers, monteurs de charpentes métalliques et assimilés 722# Forgerons, outilleurs et assimilés 723 Mécaniciens et ajusteurs de machines 724 Mécaniciens et ajusteurs d’appareils électriques et électroniques 731# Mécaniciens de précision sur métaux et matériaux similaires 732 Potiers, souffleurs de verre et assimilés 733 Ouvriers des métiers d’artisanat sur bois, sur textile, sur cuir et sur des matériaux similaires 734 Artisans et ouvriers de l’imprimerie et assimilés 741 Artisans et ouvriers de l’alimentation et assimilés 742# Artisans et ouvriers du traitement du bois, ébénistes et assimilés 743 Artisans et ouvriers des métiers du textile et de l’habillement et assimilés, sip 744 Artisans et ouvriers du travail du cuir, des peaux et de la chaussure 811, 812, Conducteurs d’installations d’exploitation 815, 816# minière et d’extraction des minéraux, conducteurs d’installations de transformation des métaux, conducteurs d’installations de traitement chimique, conducteurs d’installations de production d’énergie et assimilés 813, 814 Conducteurs d’installations de verrerie et de céramique et assimilés, conducteurs d’installations pour le travail du bois et la fabrication du papier 821# Conducteurs de machines à travailler les métaux et les produits minéraux 822 Conducteurs de machines pour la fabrication des produits chimiques 823 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits en caoutchouc et en matières plastiques 824, 825 Conducteurs de machines à bois, conducteurs de machines d’imprimerie, de machines à relier et de machine de papeterie 826 Conducteurs de machines pour la fabrication de produits textiles et d’articles en fourrure et en cuir 827 Conducteurs de machines pour la fabrication de denrées alimentaires et de produits connexes 828, 829* Ouvriers de l’assemblage, autres conducteurs de machines et ouvriers de l’assemblage 831, 834 Conducteurs de locomotives et assimilés, matelots de pont et assimilés 832# Conducteurs de véhicules à moteur 833 Conducteurs de matériels mobiles agricoles et d’autres engins mobiles 911, 912, Vendeurs ambulants et assimilés, 913*# cireurs de chaussures et autres travailleurs des petits métiers des rues, aides de ménage et autres aides, nettoyeurs et blanchisseurs 914 Personnel du service d’immeuble, laveurs de vitres et assimilés

38

Femmes (en %)

1980

1990

2000

1970

1980

1990

2000

57,0 58,1 23,4 29,8

51,2 52,5 17,0 27,5

60,4 55,5 26,5 33,9

57,3 32,9 27,4 30,0

2,7 0,1 0,0 0,4

2,6 0,1 0,0 0,3

2,1 0,2 0,4 0,4

0,8 0,2 0,3 0,8

51,2 29,0 22,5

42,7 28,7 17,2

50,9 35,7 22,3

37,1 25,9 18,5

6,4 8,6 0,1

7,7 9,6 0,1

9,2 0,5 1,5

3,2 1,9 0,4

14,8

11,7

15,5

14,7

1,2

2,1

3,2

1,3

8,6 25,0

11,0 19,3

17,2 19,4

16,5 15,5

11,5 9,9

10,6 8,1

5,6 5,9

8,0 5,9

9,3 13,7 15,9

6,3 11,3 12,8

11,7 11,7 16,3

10,2 8,6 14,7

3,9 5,2 1,6

2,4 5,4 1,7

3,1 4,5 2,6

3,1 4,3 3,8

24,1

17,3

17,9

12,8

0,9

0,8

0,3

0,3

8,7

9,2

6,9

10,3

34,1

32,5

37,1

27,1

23,3

29,0

40,9

41,6

22,8

20,3

10,4

7,0

37,2

32,9

35,4

24,7

1,2

1,5

1,6

1,5

25,0

21,8

28,1

28,7

6,1

2,4

2,0

5,8

37,6

37,3

39,1

35,1

5,2

4,9

4,3

3,3

18,8

22,1

20,0

34,9

6,4

6,7

3,7

8,2

26,8

27,5

30,3

26,2

15,0

14,8

13,0

6,4

15,7

17,7

21,6

19,8

8,4

7,4

3,9

3,1

14,6

19,3

23,5

13,9

39,9

34,2

36,3

32,2

15,5

17,4

19,2

16,4

17,9

16,1

7,4

8,0

18,7

25,8

44,3

28,6

5,1

3,7

3,8

5,2

5,3 17,5

5,9 15,9

9,5 21,5

6,9 20,6

0,1 0,1

0,1 0,1

0,3 0,2

0,5 0,3

31,6

32,9

46,5

38,2

0,7

0,8

1,0

0,4

9,6

5,9

9,4

4,7

54,2

47,5

38,3

46,0

5,1

6,8

8,6

12,2

17,8

22,5

30,7

14,5

DÉMOS

OFS

2005

TABLEAUX EN ANNEXE

T 2 Répartition des actifs occupés entre les sous-groupes de professions à 3 positions selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 (fin) ISCO

915 916 921 930*&

Etrangers/Etrangères

Hommes (en %)

Profession

1970

Messagers, porteurs, gardiens, portiers et assimilés Eboueurs et manoeuvres assimilés Manoeuvres de l’agriculture, de la pêche et assimilés Manœuvres des mines, du bâtiment et des travaux publics, des industries manufacturières et des transports

1980

Femmes (en %) 1990

2000

1970

1980

1990

2000

22,6 13,2

22,0 15,1

26,6 23,2

16,1 20,3

1,5 0,1

2,3 0,3

2,7 0,6

6,4 2,1

11,0

11,2

34,9

31,3

1,0

1,0

5,0

6,8

27,4

22,0

27,9

42,1

24,8

17,9

17,0

10,6

*

Pour l’année 2000, cette catégorie inclut des personnes qui ont été attribuées au groupe de professions principal en l’absence d’indication précise de la profession (code à une position).

#

Pour l’année 2000, cette catégorie inclut des personnes qui ont été attribuées au groupe de professions correspondant en l’absence d’indication précise de la profession (code à deux positions).

& Pour l’année 1990, l’Office fédéral de la statistique a attribué à la catégorie ISCO 9320 «Manœuvres des industries manufacturières» de la série harmonisée des données 186’906 actifs occupés qui n’avaient pas indiqué de profession précise. Ces personnes n’apparaissent pas ici. Remarque: Les militaires et les personnes pour lesquelles aucune profession n’était indiquée n’ont pas été pris en compte.

2005

OFS

DÉMOS

39

TABLEAUX EN ANNEXE

T 3 Répartition des actifs occupés par grands groupes selon le sexe et la nationalité, de 1970 à 2000 ISCO

Année

Suisses (en %) Hommes

Etrangers (en %) Femmes

Hommes

Femmes

Grand groupe 1: Membres de l’exécutif et des corps législatifs, hautes fonctionnaires des services publics, dirigeants et cadres de direction des entreprises

1970 1980 1990 2000

73,0 72,5 66,0 65,5

19,1 18,0 20,8 20,2

6,9 8,4 11,2 11,1

1,0 1,1 2,0 3,2

Grand groupe 2: Professions intellectuelles et scientifiques

1970 1980 1990 2000

63,3 65,1 61,3 58,1

18,2 19,7 25,6 27,6

14,9 12,2 10,0 9,9

3,6 3,0 3,1 4,3

Grand groupe 3: Professions intermédiaires

1970 1980 1990 2000

60,6 55,4 48,9 42,0

27,6 33,4 37,8 45,6

7,6 6,5 7,6 6,4

4,3 4,8 5,7 6,0

Grand groupe 4: Employés de type administratif

1970 1980 1990 2000

43,7 38,7 26,1 24,5

46,1 51,3 61,6 62,2

4,9 4,7 5,6 6,0

5,3 5,3 6,7 7,3

Grand groupe 5: Personnel des services et vendeurs de magasin et de marché

1970 1980 1990 2000

19,4 21,3 22,4 22,6

57,9 60,2 53,0 53,8

7,5 7,1 11,0 9,7

15,2 11,4 13,7 13,9

Grand groupe 6: Agriculteurs et ouvriers qualifiés de l’agriculture et de la pêche

1970 1980 1990 2000

72,2 69,5 68,0 71,1

24,0 27,2 26,4 23,0

3,4 2,9 5,0 5,0

0,4 0,4 0,6 0,9

Grand groupe 7: Artisans et ouvriers des métiers de type artisanal

1970 1980 1990 2000

56,6 63,2 62,9 68,1

9,7 8,0 6,0 7,4

27,7 24,3 28,4 22,2

6,0 4,5 2,8 2,3

Grand groupe 8: Conducteurs d’installations et de machines et ouvriers de l’assemblage

1970 1980 1990 2000

60,7 63,7 61,2 65,0

10,2 9,5 7,4 7,7

19,8 20,2 26,3 23,6

9,3 6,7 5,1 3,7

Grand groupe 9: Ouvriers et employés non qualifiés

1970 1980 1990 2000

31,8 32,8 26,6 28,6

27,4 32,2 29,8 31,9

19,2 15,5 24,2 16,3

21,6 19,6 19,4 23,1

Remarque: Les militaires et les personnes pour lesquelles aucune profession n’était indiquée n’ont pas été pris en compte. Pour l’année 1990, l’Office fédéral de la statistique a attribué à la catégorie ISCO 9320 «Manœuvres des industries manufacturières» de la série harmonisée des données 186’906 actifs occupés qui n’avaient pas indiqué de profession précise. Ces personnes n’apparaissent pas ici.

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DÉMOS

OFS

2005

Programme des publications de l’OFS En sa qualité de service central de statistique de la Confédération, l’Office fédéral de la statistique (OFS) a pour tâche de rendre les informations statistiques accessibles à un large public. L’information statistique est diffusée par domaine (cf. verso de la première page de couverture); elle emprunte diverses voies: Moyen de diffusion

N° à composer

Service de renseignements individuels

032 713 60 11 [email protected]

L’OFS sur Internet

www.statistique.admin.ch

Communiqués de presse: information rapide concernant les résultats les plus récents

www.news-stat.admin.ch

Publications: information approfondie (certaines sont disponibles sur disquette/CD-Rom)

032 713 60 60 [email protected]

Banque de données (accessible en ligne)

032 713 60 86 www.statweb.admin.ch

La liste des publications, mise à jour régulièrement, donne davantage de détails sur les divers moyens de diffusion. Elle se trouve sur Internet à l’adresse www.statistique.admin.ch씮Actualités씮Publications.

Population Liste des publications récentes de l’OFS dans le domaine Population: Démos. Bulletin d’information démographique. N° 1/2005. Utilisation des données individuelles de registres administratifs à des fins statistiques, Neuchâtel 2005 N° de commande: 239-0501 / ISBN: 3-303-01200-8 Démos. Bulletin d’information démographique. N° 2/2005. Naissances adolescentes en Suisse, 1969-2004. Un aperçu statistique, Neuchâtel 2005 N° de commande: 239-0502 Portrait démographique de la Suisse. Edition 2005. Neuchâtel 2005 N° de commande: 480-0500 La population étrangère en Suisse. Edition 2005. Neuchâtel 2005 N° de commande: 276-0500

La présente analyse se base sur les données du dernier recensement et livre diverses tendances relatives à la répartition des activités professionnelles entre hommes et femmes en Suisse. L’évolution de la ségrégation sexuelle depuis les années 1970 y est examinée en tenant compte des modifications structurelles, telles que la participation croissante des femmes au marché du travail, le bouleversement de la répartition professionnelle de la main-d’œuvre étrangère ainsi que l’expansion du secteur tertiaire.

N° de commande 239-0503 Commandes tél.: 032 713 60 60 fax: 032 713 60 61 e-mail: [email protected] Prix Fr. 7 francs (TVA excl.) ISBN 3-303-01214-8