Etudiants 90… 2001… 2011 Regards sur l'évolution de la population étudiante Le questionnaire "Etudiants 2011" a été conçu et rédigé avec l'objectif de reprendre des questions qui avaient été déjà lors d'enquêtes précédentes, "Etudiants 90" et "Etudiants 2001", afin de mener des comparaisons et de repérer des évolutions dans la population étudiante, en particulier celle qui entame des études de base. Trois enquêtes "apparentées" Etudiants 90 Lors de l'hiver 1987, un questionnaire est administré en face-à-face à 815 étudiant-es s'étant inscrit pour la première fois au mois de septembre précédant à l'Université de Genève dans le but d'y préparer un diplôme (à l'époque licence ou diplôme). L'univers ainsi défini était composé de 1772 personnes, se retrouvant dans les six plus grosses facultés de l'UNIGE (Sciences, Médecine, Lettres, SES, Droit et FPSE)1 Etudiant 2001 Lors du printemps 2002, un questionnaire était envoyé à 2724 étudiant-es étant entré en octobre 2001 pour la première dans une filière d'études. Les mêmes facultés qu'en 1987 étaient investiguées, auxquelles s'ajoutaient l'ETI, l'ELCF et la faculté de Théologie. Sur ces 2724 questionnaires, 1686 ont été renvoyés remplis, soit un taux de réponses de 62%. Etudiants 2011 Quand l'OVE, héritier de ces deux enquêtes, a conçu son questionnaire d'entrée "Etudiants 2011", il a décidé de se positionner dans la continuité des questionnements de 90 et de 2001. C'est ainsi qu'un certain nombre de questions ont été ajoutées pour permettre d'effectuer des comparaisons quasi terme à terme. Le but clairement visé était de suivre l'évolution de ces problématiques sur les deux décennies écoulées depuis 1990. Ce sont les étudiants ayant entamé des études de base à l'Université de Genève à l'automne 2010 qui étaient visés par cette enquête. Pour ce qui concerne les étudiants en bachelor, 2487 ont reçu un questionnaire par voie postale. 1186 d'entre eux nous l'ont renvoyé rempli, ce qui correspond à un taux de réponse de 48%.2
1
La Faculté de traduction et d'interprétation n'était pas encore une faculté, ni en 1987 ni en 2001. A l'époque, c'était l'ETI (Ecole de traduction et d'interprétation) qui était en place. L'ELCF n'était pas encore rattaché à la faculté de Lettres, ce qu'elle fut en 2004. La faculté de Théologie, existant depuis la fondation de l'Académie de Genève en 1559, n'était pas composée de suffisamment d'étudiant-es pour entrer dans l'échantillon de l'enquête de 1987. 2 L'enquête 2011 ne se limitait pas à ces étudiants-là. Par ailleurs, d'autres étudiants entamant leurs études à l'UNIGE ont été contactés. Il s'agit principalement d'étudiants en master (770 pour 268 ayant répondu, un taux de réponse 35% dont l'écart par rapport au taux des étudiants entamant des études en bachelor s'explique principalement par le fait qu'une plus grande partie de ces étudiants ne sont pas francophones). Mais, dans le cadre de ce document, nous nous limiterons aux étudiants dont la définition de la population se rapproche le plus de celle des enquêtes 90 et 2001.
-1-
Des populations en évolution 1772 en 1987; 2724 en 2001 et 2487 en 2010, pour des populations définies de façons quasiment semblables, ces premiers chiffres nous indiquent au moins une double évolution. Dans un premier temps, les effectifs de nouveaux étudiants en études de base ont clairement augmenté entre la fin des années 90 et le début du XXIe siècle, ce que confirme l'augmentation générale des effectifs universitaires enregistrée depuis la fin de la seconde guerre mondiale, même si, depuis trois décennies, le rythme de cette augmentation s'est ralenti.3 Par contre, alors même que le nombre de nouveaux étudiants en études de base a continué à augmenter légèrement durant les dix dernières années4, nos chiffres montrent que le nombre d'étudiants entamant des études de base à l'Université de Genève a décru entre 2001 et 2011. Cette différence vient vraisemblablement à la fois du fait que nos enquêtes se focalisent sur le étudiants en bachelor (les statistiques officielles reprenant également les bachelors) et que la notion de nouveaux étudiants est plus académique qu'administrative dans nos enquêtes.5 Une autre caractéristique qui suit une évolution assez nette entre nos diverses enquêtes est celle du sexe de l'étudiant. Globalement, la proportion générale des étudiantes débutantes en études de base est passée de 51.6% en 1987, à 61.2 % et 61.9%, respectivement en 2001 et en 2011. L'augmentation de la proportion d'étudiantes est donc bien avérée pour ce qui concerne la fin du XXe siècle. Elle semble s'être clairement tassée dans la première décennie du XXIe. Mais cette évolution de la distribution des étudiants selon le sexe n'est pas uniforme, en particulier selon les facultés. Les nombres d'étudiants par faculté ont évolué depuis 1987. C'est ce qu'indique le graphique suivant. On y constate que trois facultés ont connu durant la période concernée une évolution nette de leurs effectifs, même si ces évolutions sont différentes (SES, FPSE et Droit)… alors que trois autres facultés ont connu des évolutions atypiques (lettres et sciences ayant connu un pic en 2001 qui s'est ensuite effacé; médecine ayant connu une augmentation mais uniquement après 2001).
3
Bureau des statistiques (2012), Statistiques universitaires. 2011-2012, p. 20 Ibidem, p. 26 5 Cela signifie que, dans les enquêtes "Etudiants", le "nouvel étudiant" est celui qui entame des études dans une filière de l'UNIGE (pour Etudiants 2001) ou qui est inscrit pour la première fois depuis 2005 dans une filière d'étude de base (pour Etudiants 2011). Alors que la notion de "nouvel étudiant" dans les statistiques universitaires est exclusivement fondée sur le fait qu'il s'agisse de la première inscription. 4
-2-
Graphique : Nombre d'étudiants par faculté dans les enquêtes Etudiants 90-2001-2011 1000 897
900
870
800 700
646
600 487
500
442
400 321
300
292 244
338
317
302
280
263
255 213
200
189
163 159
81
100
96
99 12 17
0 Sciences
Médecine
Lettres
SES
Droit 1990
2001
FPSE
ETI
ELCF
Théologie
2011
Et, selon la faculté concernée, l'évolution de la proportion des étudiantes indique une augmentation des pourcentages de femmes dans toutes les facultés sauf en Lettres (au départ –et toujours aujourd'hui- une des facultés où ce taux est le plus élevé). En 2011, seule la faculté des Sciences accueillait plus d'hommes que de femmes comme nouveaux étudiants en études de base. C'est ce que permet de constater le graphique ci-dessous.
-3-
Graphique : Proportions d'étudiantes par faculté dans les enquêtes Etudiants 90-2001-2011 100
90
88
90
84
82
82
80
77
77 71 68 68
70
63
61 62
58 59
60
53
50
45
47
50
48
55 52
51
42 39
40
33
30
20
10
0 Sciences
Médecine
Lettres
SES
Droit 1990
FPSE 2001
ETI
ELCF
Théologie
Total
2011
-4-
Graphique : Evolution du nombre d'étudiants et d'étudiantes par faculté dans les enquêtes Etudiants 90-2001-2011 500
450
400
350
300
250
200
150 90
2001 2011 90
2001 2011
100
90
50 90
2001 2011
90
90
2001 2011
2001
2001 2011 2001 2011
2001 2011
2001 2011
0 Sciences
Médecine
Lettres
SES
Droit femmes
FPSE
ETI
ELCF
Théologie
hommes
-5-
Une autre structuration de la population étudiante à l'entrée des études universitaires qui a évolué entre nos enquêtes tient à l'âge de l'étudiant. Reprenant les classes d'âge qui avaient été utilisées en 1990, ce graphique en suit l'évolution selon les années. On remarque, dans le graphique suivant, qu'entre 1990 et 2001, l'âge moyen des étudiants s'est déplacé vers le haut. Une plus grande proportion d'étudiants plus âgés entamait des études à l'Université de Genève. Graphique : Evolution de la structure en classes d'âges de la population des enquêtes Etudiants 90-2001-2011 100%
4.5
8.1
90%
12.9
19.2 80% 70%
5.4
27.9
12.8
12.7 30 ans ou plus
60%
50%
14.9
24.6
22 à 29 ans 21 ans
26.1
20 ans 40%
21.9
30% 20%
19 ans 29.6
moins de 19 ans
28.3 21.8
10% 9.2
0% 1990
14.7 5.4 2001
2011
-6-
Graphique : Evolution du nombre d'étudiants selon les classes d'âges dans la population des enquêtes Etudiants 90-2001-2011 800
760
736
700 597
594
600
612
501
500
462 406
400
366 318
340
321
300 225
200
163
221
147
134 80
100 0 moins de 19 ans
19 ans
20 ans 1990
21 ans 2001
22 à 29 ans
30 ans ou plus
2011
Entre 2001 et 2011, à la lecture de ces graphiques, on constate un double phénomène. D'une part, la proportion (et le nombre) d'étudiants plus jeunes à l'entrée a nettement augmenté. D'autre part, la proportion (et le nombre) d'étudiants plus âgés (à partir de 21 ans) a clairement baissé. Une des raisons de cette deuxième observation est en partie la façon dont l'univers des enquêtes des enquêtes Etudiants a été défini à partir de 2006. Les étudiants qui recommencent des études (après obtention d'un diplôme ou non) ne sont pas repris dans l'univers 2011, alors qu'ils l'étaient dans l'univers 2001. Et ces étudiants sont tous plus âgés que la moyenne des étudiants entrants. Leur disparition de l'univers explique en bonne partie la réduction en proportion et en nombre des étudiants plus âgés. Le premier effet, par contre, s'explique peut-être par l'augmentation d'étudiants ayant été scolarisés en France.
-7-
Le nombre d'étrangers6 varie également fortement en fonction de nos enquêtes : de 13.6% en 1990, ils sont passés à 24.7% en 2001 et à 25.6% en 2011. La faible proportion d'étrangers qu'on trouvait en 1987 à l'entrée à l'Université de Genève ne justifiait pas qu'on raffine cette variable. En particulier, le nombre d'étudiants français, originaires en grande majorité de France voisine, n'avait pas l'aspect central qu'il a aujourd'hui pour bien saisir les spécificités de la population étrangère de l'UNIGE. En 2001 et en 2011, la situation avait clairement changé. C'est ainsi que nous disposons, pour ces années, des nationalités de tous les étudiants. Ces distributions permettent de constater que, derrière les proportions très semblables du nombre d'étrangers en 2001 et en 2011, se cachent deux situations très contrastées. Graphique : Evolution de la structure des nationalités dans les populations des enquêtes Etudiants 90-2001-2011 100% 90% 80% Etranger
70%
Afrique 60%
Asie et Océanie Amériques
50%
Europe de l'Est 40%
Reste de l'Europe de l'Ouest FR
30%
CH 20% 10% 0% 1990 6
2001
2011
La variable qui est prise en compte ici est celle du lieu de la scolarisation secondaire.
-8-
Graphique : Comparaison de la structure des nationalités dans la population des étudiants originaires de l'étranger dans les enquêtes Etudiants 2001-2011 100% 90% 80% 70% Afrique 60%
Asie et Océanie Amériques
50%
Europe de l'Est 40%
Reste de l'Europe de l'Ouest FR
30% 20% 10% 0% 2001
2011
Cette augmentation de la proportion d'étudiants français s'accompagne du rajeunissement global de la population des entrants à l'UNIGE car, comme le montrent les graphiques suivants, les étudiants français –terminant leur bac une année avant que les suisses obtiennent leur maturité- sont beaucoup plus nombreux à entrer à l'université avant leur 20e année.
-9-
Graphique : Répartition en classes d'âges selon l'origine géographique de l'étudiant (enquête Etudiants 2011) 100%
90%
68 243
18 29
31
18 30
80% 273 70%
93
63
60% 50%
De 22 à 29 ans 556 27
21 ans 20 ans
40% 26 30% 20%
30 ans et plus
19 ans
237 604 40
10% 0%
18
112 CH
FR
Autres étrangers
-10-
Graphique : Répartition de l'origine géographique de l'étudiant selon la classe d'âges (enquête Etudiants 2011) 100%
18
90%
40
26 30
27 18
93
80%
63 31 29
70% 60%
18
237
Autres étrangers
50% 556 604
40%
FR
273
CH
243 30%
68
20% 112 10% 0% Moins de 19 ans
19 ans
20 ans
21 ans
De 22 à 29 30 ans et ans plus
Selon les variables structurelles principales dans le monde étudiant (sexe, âge, origine géographique, faculté d'appartenance), la population étudiante entamant des études de base à l'Université de Genève s'est donc assez nettement modifiée entre 1987 et 2011. Parallèlement à cette évolution, l'université a changé, la société s'est modifiée, en particulier l'intrusion des technologies de l'information et de la communication a bousculé un certain nombre d'habitudes et de pratiques. C'est donc à la lumière de ces multiples modifications qu'il faut comprendre et interpréter les évolutions des réalités étudiantes qui sont traduites par le biais des réponses aux questionnaires qui ont été administrés en 1987, 2001 et 2011. -11-
Les résultats qui se trouvent dans les pages qui suivent prennent en compte, autant que faire se peut, les données de chacune des trois enquêtes. Les comparaisons ne sont pas toujours totalement possibles : parfois parce que les modalités de réponses ne sont pas tout à fait les mêmes (par exemple, supra, les nationalités des étudiants qui n'ont pas été relevées dans Etudiants 90); parfois parce que la question n'a pas été posée (certaines questions n'ont pas été posées en 1990 et parfois en 2001, les préoccupations se modifiant aussi au fil des années.7
7
Par exemple, en 1987, il ne serait pas venu à la tête de ceux qui ont commandité l'enquête de s'intéresser aux réalités qui n'étaient pas strictement liés à la vie académiques et universitaires. Ce souci apparaissait beaucoup plus en 2001. Et, en 2011, il était très nettement intégré.
-12-
Milieu social d'origine La question du milieu social d'origine est particulièrement importante pour les étudiants. Au contraire de ce qui se fait dans de nombreuses enquêtes, on ne peut pas se contenter de questionner les répondants sur leur situation actuelle. Par définition, notre population est caractérisée par la même situation, celle d'être étudiant universitaire. Il est donc primordial de bien connaître le milieu d'origine d'où ces répondants sont issus. Et, pour ce faire, la CSP (catégorie socioprofessionnelle) des parents a été privilégiée. C'est ainsi que l'enquête Etudiants 90, ce seul indicateur a été demandé. Dès Etudiants 2001, à la question de la profession des parents, a été ajoutée celle de leur niveau d'études. Depuis, nos enquêtes continuent à poser les deux questions (professions et niveau d'instruction des parents), même si ce deuxième indicateur s'est progressivement comme reflétant le mieux possible le milieu socioculturel d'origine des étudiants. Une des difficultés de l'appréhension de la CSP se reflète dans la comparaison des chiffres 90 et 2001. En effet, les modalités utilisées en 1990 ne sont pas les mêmes que celles utilisées en 2001. Tableau : Répartition des étudiants selon la CSP parentale dans la population de l'enquête Etudiants 90-2001 1990 2001 CSP (4 catégories effectives) Ménage parental CSP (5 catégories effectives) Effectifs % Catégories supérieures 838 47.3 Ouvriers Catégories moyennes nouvelles 387 21.8 Employés Catégories moyennes traditionnelles 122 6.9 Artisans, commerçants Catégories inférieures 243 13.7 Cadres moyens Cadres supérieurs, professions libérales
Inclassables
182
10.3
"Au foyer" Non réponse
Père Effectifs 137 203 191 409 619
127
% 8.1 12.0 11.3 24.3 36.7
7.5
Mère Effectifs 63 426 102 471 234 304 86
% 3.7 25.3 6.0 27.9 13.9 18.0 5.1
Au-delà du caractère inévitablement arbitraire de ces regroupements, on constate également que leur comparaison tient parfois de la haute voltige. Ces comparaisons sont beaucoup plus fiables si on choisit comme indicateur le niveau d'instruction des parents.
-13-
Tableau : Répartition des étudiants selon le niveau d'instruction des parents dans la population de l'enquête Etudiants 2001-2011 2001 2011 Niveaux d'instruction Père Mère Niveaux d'instruction Père Effectifs % Effectifs % Effectifs % Ecole obligatoire 177 10.8 251 15.2 Pas scolarisé(e) 15 1.0 Apprentissage 304 18.5 285 17.3 Ecole obligatoire 134 8.9 Ecole professionnelle 328 20.0 376 22.8 Apprentissage, école professionnelle 402 26.8 Maturité 128 7.8 259 15.7 Maturité 140 9.3 Université 706 43.0 479 29.0 HES 129 8.6 Université, EPF 617 41.1
Mère Effectifs % 18 1.2 163 10.9 417 27.8 229 15.2 165 11.0 462 30.8
NR
48
43
NR
65
4.3
3.2
Il est donc impossible d'établir des comparaisons terme à terme pour observer l'évolution des indicateurs du milieu social d'origine. Il est, par contre, assez clair que la proportion d'étudiants dont les parents font partie des catégories les plus instruites restent très élevées. A titre de comparaison informative, voici, pour l'année 2011, les chiffres nationaux du niveau de formation de la population résidente en Suisse. Même si l'univers de référence n'est pas le même, on peut clairement lire ici un écart entre la distribution de cette variable dans la population globale et celle dont les enfants se retrouvent à l'Université de Genève, les catégories utilisées étant les mêmes que celles disponibles dans la base de données "Etudiants 2011".8 Tableau : Niveau de formation de la population résidante en Suisse âgée de 25 à 64 ans pour l'année civile 20119 Hommes Femmes % % Sans formation post-obligatoire 11.5 17.4 Degré secondaire II: formation professionnelle 2 40.8 43.6 Degré secondaire II: formation générale 6.2 10.0 Formation professionnelle supérieure 13.9 7.3 Université, haute école spécialisée 3 27.6 21.7 8
Il est à noter que cet écart est, selon l'OFS, un des moins importants d'Europe. (OFS, 2009) Les catégories utilisées par l'OFS sont exactement les mêmes que celles qui sont disponibles dans la base de données 2011. Les enquêtes "Etudiants" maintiennent la catégorie "pas scolarisé", qui est moins rare chez les étudiants venant de certains pays étrangers. Il suffit ensuite de cumuler "non scolarisé" et "école obligatoire" pour obtenir la catégorie "sans formation post-obligatoire de l'OFS". 9
-14-
Source : OFS, 2012
Le milieu social d'origine symbolise le passé de l'étudiant, un passé qui garde un impact important sur le futur, voire sur l'avenir. Mais le passé se lit également dans la trajectoire scolaire de l'étudiant, en particulier, dans la plupart des bases de données sur le monde universitaire, le type de diplôme d'enseignement secondaire obtenu. La distribution de ce diplôme peut être intéressante à plusieurs égards. Nous pouvons également suivre son évolution. Graphique : Evolution de la répartition des étudiants selon le type de diplôme de l'enseignement secondaire obtenu avant l'entrée à l'UNIGE pour la population de l'enquête Etudiants 2001-2011 30
25
20
15
10
5
0 Matu A
Matu B
Matu C
Matu D
1990
Matu E
Diplôme étranger
Autre
"Sans matu"
2001
La mise en place progressive de la nouvelle maturité suisse dans la dernière décennie rend inopérante la comparaison de cette variable dans le temps. -15-
Graphique : Répartition de la population de l'enquête Etudiants 2011 selon l'option spécifique de la nouvelle maturité suisse bio-chimie
175
éco-droit
150
espagnol
143
anglais
83
latin
44
arts visuels
44
philo-péda-psycho
44
italien
38
physique-appl. des maths
37
musique
19
grec
19
allemand
12
philo
7
français
1
russe
0
théâtre
0
0
20
40
60
80
100
120
140
160
180
200
Mais, comme il avait déjà été observé en 1990, le type de diplôme secondaire effectué ne se distribue pas au hasard selon le milieu social. Même si les filières secondaires se sont modifiées, le type de maturité est resté un marqueur social fort. Ainsi, dans les graphiques suivants, la catégorie supérieure des indicateurs de milieu social a été isolée. On obtient ainsi la proportion d'enfants de parents soit de CSP supérieures soit de niveau universitaire. Cette proportion varie très fortement selon le type de diplôme d'enseignement secondaire. Ces indicateurs sont souvent utilisés comme des "indices de prestige". On repère ainsi assez clairement quelles sont les "filières les plus prestigieuses". En suivant la discussion ci-dessus sur les indicateurs de milieu social d'origine, nous avons comparé 90 et 2001 en ce qui concerne la CSP des parents avant de comparer 2001 et 2011 en ce qui concerne le niveau d'instruction du père. -16-
Graphique : Proportion d'étudiants dont les parents font partie de la CSP supérieure en 1990 et en 2001 selon le type de diplôme secondaire obtenu par l'étudiant 80
70
1990 : Proportion d'étudiants dont les parents font partie des "catégories socioprofessionnelles supérieurs"
2001 : Proportion d'étudiants dont les parents font partie des "cadres supérieurs et professions libérales"
60
50
40
30
20
10
0
Les regroupements de CSP n'ayant pas été effectués de la même manière en 1990 et en 2001, il est impossible d'effectuer des comparaisons terme à terme. Il est par contre tout à fait possible de constater que le "niveau de prestige" de la filière d'enseignement secondaire est une notion bien diversement répartie.
-17-
Graphique : Proportion d'étudiants dont le père a obtenu un diplôme universitaire en 2001 et en 2011 selon le type de diplôme secondaire obtenu par l'étudiant 90 80 70
2001 : Proportions d'étudiants dont le père a obtenu un diplôme universitaire
2011 : Proportions d'étudiants dont le père a obtenu un diplôme universitaire ou EPF
60 50 40 30 20 10 0
Dans ce dernier graphique, nous avons des catégories de diplôme parental totalement comparables mais, la nouvelle maturité étant arrivée, nous ne disposons plus de catégories comparables pour ce qui est du diplôme secondaire obtenu par l'étudiant avant son entrée à l'Université de Genève. On
-18-
constate par contre que la hiérarchie des maturités, bien établie en 2001, a laissé sa place à une hiérarchie tout aussi forte en 2011, même si elle est devenue beaucoup moins lisible au premier coup d'œil.10 La distribution des types de maturité se diversifie également selon la faculté d'inscription. Tableau : Répartition facultaire selon le type de diplôme d'enseignement secondaire pour Etudiants 90 et 2001 1990 Diplômes Matu A Matu B Matu C Matu D Matu E étrangers Sciences 5.7 10.4 33.1 11 6.2 13.9 Médecine 31.4 13.3 24.3 12.5 6.7 Lettres 42.9 25.9 5.4 18.4 10.8 16.5 SES 5.7 23.7 23.7 30.1 69.2 44.8 Droit 11.4 18.5 8.8 14 6.2 12.4 FPSE 2.9 8.2 4.7 14 7.6 5.7 100 (35) 100 (134) 100 (148) 100 (136) 100 (65) 100 (194) 2001 Diplômes Matu A Matu B Matu C Matu D Matu E étrangers Sciences 7.1 6.7 25.6 5.4 6.5 10.7 Médecine 12.6 6.5 14.3 3.7 2.3 3.2 Lettres 26 20.6 7.5 19.3 7.3 18.7 SES 19.7 37 33.3 31.9 56.1 27.2 Droit 22 12.4 6.6 7.5 9.9 8.3 FPSE 10.2 13.9 12.1 28.1 17.2 17.8 100 (127) 100 (403) 100 (454) 100 (590) 100 (262) 100 (721)
Total 15.9 12.4 17.4 33.8 12 8.6 100 (769)11
Total 10.7 5.8 16.2 33 9.3 17.8 100 (2729)
10
Il est à noter ici que le nombre d'options spécifiques possibles étant très élevé (16), les effectifs de chacune des filières sont plus réduits. Seules les filières comportant 0 ou 1 étudiant ont été retirées du graphique. Il reste donc des filières (philo : 7; allemand : 12… voire grec ou musique : 19) qui sont représentées par de très faibles effectifs. Cela commande beaucoup de prudence dans l'interprétation des taux qui sont obtenus ici. 11 Le total, aussi bien pour Etudiants 90 que pour Etudiants 2001, est supérieur à la somme des effectifs qui sont retenus dans ce tableau (Matus A à E et diplômes étrangers) car, pour des raisons de manque d'effectifs, les "autres diplômes" n'ont pas été repris.
-19-
Globalement, alors que la répartition facultaire s'est modifiée, la relation entre les deux variables est restée très stable. En 2001 comme en 1987, la faculté des Sciences recrutait toujours significativement plus que la moyenne dans les étudiants issus des rangs de la matu C (scientifique); la Médecine parmi les matus A (classique) et C; les Lettres parmi les matus A et B (latin); les SES parmi la matu E (économique) et la FPSE parmi la matu D (moderne). Les quelques changements observés entre 1987 et 2001 touchaient le Droit, où les étudiants issus de matu A étaient significativement plus nombreux que ceux ayant obtenu un des autres diplômes secondaires, ainsi que les SES où le recrutement d'étudiants ayant un diplôme étranger n'était plus significativement plus élevé. Il est d'ailleurs à noter qu'en 2001, le recrutement des étudiants disposant d'un diplôme secondaire étranger est très semblable au recrutement de l'ensemble de la population entrante à l'UNIGE. Le lien entre ces deux variables ainsi que celui entre le niveau social d'origine et le type de maturité nous conduit à penser qu'il doit également exister une relation significative entre le niveau social et l'appartenance facultaire. En d'autres termes, on pourrait également tester l'existence d'un "taux de prestige" qui varie selon la faculté. Ce résultat n'existant pas pour 1987, nous ne l'avons que pour 2001 et 2011. Et le graphique suivant nous montre que la situation a un peu évolué, les écarts entre les diverses facultés s'étant réduits, à l'exception notable de la FPSE, où la proportion d'étudiants dont le père est universitaire était la plus basse et qui continue à baisser, se retrouvant clairement sous la barre des 30% (alors que la proportion globale est supérieure à 40%. Une autre faculté, celle des Lettres a également connu une érosion qui l'amène sous cette moyenne globale. Cette proportion ne s'est élevée qu'en faculté des Sciences entre 2001 et 2011.
-20-
Graphique : Proportion d'étudiants dont le père est universitaire selon la faculté d'appartenance de l'étudiant – enquêtes Etudiants 2001 et 2011 60
50
40
30
20
10
0 Médecine
Sciences
SES
Droit
FPSE 2001
Lettres
ETI
Total
2011
Cette réduction des écarts interfacultaires peut nous faire penser quem même si un rapport demeure entre le milieu d'origine et le choix de la discipline universitaire, cette relation est médiatisée par l'influence du type de diplôme secondaire. En d'autres termes, tout se passe comme si le milieu d'origine a une influence directe sur le type de diplôme secondaire obtenu, qui, à son tour, a une influence sur le choix facultaire.
Milieu d'origine
Type de diplôme secondaire
Choix de la faculté
-21-
Transition école secondaire-entrée à l'université Une évolution assez claire entre 1987 et 2011 s'observe quant au fait d'interrompre le cours de ses études entre l'obtention du diplôme secondaire et l'entrée à l'université. La proportion d'étudiants ayant connu une interruption entre l'obtention du diplôme secondaire et l'entrée à l'UNIGE est passée d'un peu plus d'un quart en 1987 à une quarantaine de pourcents en 2001 et 2011. 100% 90% 194 80%
668
418
70% 60% Parcours interrompu
50%
Parcours direct 40% 542 30%
976
703
20% 10% 0% 1987
2001
2011
Les raisons pour lesquelles cette interruption a été effectuée n'ont pas été recueillies de la même façon en 1990 et ensuite (à la fois 2001 et 2011). Dans Etudiants 90, il ne pouvait y avoir qu'une réponse. La distribution en était la suivante sur les 187 étudiants qui avait déclaré une entrée retardée à l'université. -22-
Tableau : Raisons de postposer l'entrée à l'université dans la population d'Etudiants 90 Raisons de l'entrée retardée à l'université Effectifs Pause 88 Autres études 32 Activité professionnelle 32 Autres raisons 35 Total 187
% 47.1 17.1 17.1 18.7 100
Autant en 2001 qu'en 2011, les catégories de réponses à cette question de la raison de l'interruption temporaire entre l'obtention du diplôme secondaire et l'entrée à l'UNIGE sont beaucoup plus précises et nombreuses, ce qui fait également que la possibilité était laissée au répondant de cocher plusieurs réponses. Le tableau suivant compare les réponses données en 2001 et en 2011. Tableau : Raisons de postposer l'entrée à l'université dans la population d'Etudiants 2001 et 2011 Items de réponses identiques 2001 2011 Raisons d'interruption Effectifs % Raisons d'interruption Apprentissage d'une langue étrangère Formation professionnelle Difficultés d'obtenir permis de séjour ou visa Voyage Temps de réflexion Activité professionnelle Service militaire Contraintes familiales Raisons médicales Stage en entreprise Raisons financières
257 101 16 262 219 205 74 19 8 56 50
38.7 15.2 2.4 39.6 33.1 30.9 11.2 2.9 1.2 8.4 7.5
Apprentissage d'une langue étrangère Formation professionnelle Difficultés d'obtenir permis de séjour ou visa Voyage Temps de réflexion Activité professionnelle Service militaire Contraintes familiales Raisons médicales Stage en entreprise Raisons financières
Effectifs 139 19 5 151 83 136 43 16 8 32 18
% 12.3 1.7 0.4 13.4 7.4 12.1 3.8 1.4 0.7 2.8 1.6
Items de réponses différents 2001 Raisons d'interruption Etudes universitaires à l'étranger Recherche d'une expérience dans la vie active Besoin de faire une pause
2011 Effectifs 179 231 258
% 27.0 34.9 38.9
Raisons d'interruption Autres études universitaires Autres études non universitaires Année sabbatique
Effectifs 148 44 178
% 13.1 3.9 15.8
-23-
Abandon rapide d'autres études (mauvais choix…) Acquérir une autonomie Etudes secondaires terminées après l'été "Examen de Fribourg"
60 90 43 16
9.0 13.6 6.5 2.3
De façon surprenante, nous constatons que le nombre de réponses, pour chaque item identique entre 2001 et 2011 ainsi que pour les items comparables (études universitaires en 2001 et autres études universitaires ou non universitaires en 2011; besoin de faire une pause en 2001 et année sabbatique en 2011), les proportions de réponses sont beaucoup plus faibles en 2011 qu'en 2001. Ainsi que l'indique le graphique ci-dessous, en 2001, les répondants ont coché beaucoup plus de réponses qu'en 2011, une moyenne de 3,22 en 2001 contre 1,49 en 2011. La raison de cet état de fait apparaît très difficile à interpréter. Graphique : Nombre de raisons d'interruption d'études entre la fin du secondaire et l'entrée à l'UNIGE pour la population d'Etudiants 2001 et 2011 100%
29
90%
20 47
80%
94
68
104
86
10 raisons 9 raisons
70%
8 raisons
60%
7 raisons 6 raisons
50%
109
40% 30%
5 raisons 88
4 raisons 3 raisons
131
2 raisons 20% 10%
130 128
1 raison Aucune raison
0% Etudiants 2001
Etudiants 2011
-24-
Utilisation des services offerts aux étudiants Peu d’évolution entre 2001 et 201112, si ce n’est le recours au Centre Uni-emploi qui a baissé par rapport à celui de l’ancien bureau de placement Graphique 1: Evolution entre 2001 et 2011 de l'utilisation des services d'appui offerts aux étudiants à l'Université de Genève 100%
90%
80%
70% 1140 1136
60%
1358 1490
50%
1628
1244
1359 1606
1488
1462
1590
1470
Jamais Parfois
40%
Souvent
30%
20%
376 270
10%
0%
12
19
7
145
108
28
31
218
161
86
95
147
93
45
28
59
26
. En 1987, aucune question ne fut posée au sujet de ces services aux étudiants.
-25-
Le métier d’étudiant Le métier d’étudiant a par contre passablement évolué. Ainsi, lors de cette première décennie du siècle, l’utilisation du dispositif informatique mis à disposition des étudiants par l’université a nettement progressé (graphique 2). Dans le même temps, le recours aux diverses ressources des bibliothèques (livres, aide des bibliothécaires mais également ressources informatiques bibliographiques) s’est affaissé, clairement même si c’est de façon plus légère que l’augmentation de l’utilisation du dispositif informatique de l’université. La généralisation de l’utilisation de l’informatique semble donc bien s’être globalement effectuée au détriment de l’utilisation des bibliothèques, en tout cas comme moyen de recherche documentaire. Le graphique 3 confirme une évolution dans les méthodes de travail universitaire. L’utilisation de l’ordinateur, la prise de paroles et la rédaction de travaux sont autant de domaines dans lesquels les étudiants s’évaluent mieux en 2011 qu’en 2001. Seule la prise de notes n’a pas significativement évolué, ni vraiment dans un sens ni vraiment dans l’autre. Si on revient au graphique 2, on remarque également que les questions des étudiants s’adressaient en priorité aux assistants (par rapport aux professeurs) en 2001. Cet écart s’est presque totalement réduit en 2011, les assistants étant un peu moins sollicités mais surtout les professeurs étant clairement plus souvent contactés par les étudiants pour leur poser des questions relatives au bon déroulement de leurs études. Enfin, même si les réponses aux questions sur le recours aux secrétariats et aux conseillères aux études n’avaient pas exactement les mêmes modalités en 2001 et 2011, nos résultats suggèrent que le recours aux premiers a baissé alors que celui aux secondes s’est élevé. Remarquons aussi (graphique 4) que, même si les problèmes administratifs semblent toucher les mêmes proportions que dix ans plus tôt, les façons de tenter de les résoudre apparaissent confirmer les recours plus fréquents aujourd’hui à la fois aux enseignants et aux conseillères aux études, les recours au doyen baissant légèrement. Le graphique 5 nous montre que les étudiants de 2011 déclarent s’adapter avec la même facilité ou difficulté au nombre d’heures hebdomadaires consacrées aux études. Par contre, ils semblent un peu s’adapter en 2011 qu’en 2001 aux exigences du travail universitaire tant en ayant un peu plus de difficultés à s’adapter à l’équilibre entre le temps universitaire et les autres temps de leur existence. En d’autres termes, aujourd’hui on gère un peu mieux les études mais un peu moins bien l’équilibre entre le temps universitaires et le travail, les loisirs ou les autres engagements.
-26-
Graphique 2 : Evolution entre 2001 et 2011 de l'utilisation du dispositif de soutien aux études disponibles pour les étudiants de l'Université de Genève 100% 90%
276
80%
40 113 331
404
340
357
334
274
510 470
433
60%
599
408
1104 945 618
468
450
40% 1014
525
536
526
742 560
405
397
30%
886
573
565
481
284
592
319
270
357
Jamais 473
642 276 304 135
0%
385
414
369
392
10%
357
599
311
20%
259
515
308
70%
50%
187
71
157
231
266
Quelquefois
224
257 110
140
60
Rarement
81
Souvent
-27-
Graphique 3 : Evolution entre 2001 et 2011 de la maîtrise de techniques de travail 100% 98
27
142 178
90%
28
43 171
276
277
281
80%
171
270 624
70%
343 556 543
60%
791
559
703
--
50% 641
-
370
+
40%
++
425 30% 564 662
370 671
20% 587
468
10%
244
207 172
122 0% Prise de notes - Prise de notes 2001 2011
Rédaction de travaux - 2001
Rédaction de travaux - 2011
Prise de parole - Prise de parole 2001 2011
Utilisation de l'ordinateur 2001
Utilisation de l'ordinateur 2011
-28-
Graphique 4 : Evolution entre 2001 et 2011 des problèmes administratifs rencontrés et des canaux utilisés pour les régler 100%
10
31
15
15
143
117
15
15
15
15
15
245
297
15
90%
80%
70%
60%
1317
1173
280
222 318
50%
264
NR 40%
non oui
30%
208
180
20%
10%
359
297
71
75 52 33
53
33
0%
-29-
Graphique 5 : Evolution entre 2001 et 2011 de la maîtrise de défis rencontrés dans l'organisation des études universitaires 100%
33
30 139
90%
194
88
100
43 155
95
77
99
349 80%
236
279
478 427
122
99
395
402
185
489
580
332
149
405
414
627
694
70%
187
60% 486
500 571
50%
544
582
490 583
493
457
399
507
40%
très difficile
426
plutôt difficile
584
490 30%
ni facile ni difficile 316
473
269
20%
10%
0%
427
291
428
420
453 352
362
plutôt facile très facile
299
279
47
400
259 80
77
157
112 33
71
154
132
101
149
137
-30-
Le financement des études Malgré les différences entre les formulations des réponses soumises aux répondants, nous pouvons effectuer des comparaisons entre les données de 1990, de 2001 et de 2011 relatives aux sources de financement des études. C’est ainsi que nous voyons la structure du financement se modifier. Graphique 6 : Evolution des sources de financement des études dans la population des enquêtes Etudiants 90-2001-2011 90
80
70
60
50
40
30
20
10
0 Parents
Activité rémunérée
Bourses
Economies 1990
2001
Emprunt
Conjoint
2011
-31-
Remarquons que, de 1990 à 2001, à la fois la contribution des parents et l’activité rémunérée étaient moins souvent déclarées par les étudiants. Ces baisses n’étaient apparemment pas compensées par la hausse d’autres sources de financement, même si la part d’étudiants citant une bourse ou les revenus du conjoint augmentait. L’évolution à ce sujet semble avoir été négligeable entre 2001 et 2011 (le graphique 7, croisant la contribution des parents et l’activité professionnelle, le confirme). Par contre, nos résultats indiquent une flambée de l’utilisation des économies personnelles des étudiants, comme si on devait beaucoup plus, à la fin de la première décennie du XXIe siècle, piocher dans ses réserves.13 Graphique 7 : Evolution entre 2001 et 2011 de l'articulation entre activité professionnelle et contribution des parents 100% 90%
547
347
80% 70% 60%
Activ. prof. et contrib. parents Seulement contrib. parents
50% 745
520
40%
Seulement activ. prof.
Ni activ. prof. ni contribution parents
30% 20% 285 10% 0%
176
105
48
2001
2011
13
Il est à noter que cette réponse, possible explicitement en 1990 et en 2011, n’existait pas en tant que telle en 2001. Les réponses « économies » sont celles d’étudiants ayant répondu « autres sources de financement » et ayant précisé « mes économies ». Le fait que cette réponse n’existait pas textuellement explique sans doute la faiblesse des effectifs pour cette modalité. Il n’en reste pas moins que l’évolution entre 1990 et 2011 apparaît très importante.
-32-
Les étudiants (aux alentours des 5%) ne bénéficiant ni de la contribution des parents ni des revenus d’une activité rémunérée sont peut-être principalement des étudiants bénéficiant des bourses. C’est ce qu’essaie de voir le graphique suivant… Graphique 8 : Evolution entre 2001 et 2011 de l'articulation entre activité professionnelle et contribution des parents selon que l'étudiant bénéficie ou non d'une bourse ou d'une allocation 100% 90%
52
29 318
495
80% 70%
Avec contribution des parents et activité professionnelle
60 39
60%
137
225
50% 40%
Sans contribution des parents avec activité professionnelle Sans activité professionnelle avec contribution des parents
95
30%
52
650
468
Ni contribution des parents ni activité professionnelle
20% 10%
47 13
58
0% 2001
Bourse
Sans bourse
35 2011
Bourse
Sans bourse
-33-
Les motivations du choix d'études Cette question a été posée lors des trois enquêtes. En 1990, une seule motivation (la principale) était demandée. En 2001 et en 2011, le choix était laissé de cocher plusieurs motivations.
Intérêt Par élimination
Préparation à des études ultérieures Retarder entrée dans vie professionnelle Etudiants 2001 Correspond à mes aptitudes Tradition familiale Professions prestigieuses Rester avec des amis Intérêt Polyvalence
Expériences professionnelles Etudiants 2011 Par choix professionne Des amis ont entrepris des études Accéder à professions prestigieuses Intéressé par le domaine Avoir de nombreux débouchés Bénéficier statut étudiant Tradition familiale Ai échoué ailleurs Ne me l'explique pas bien Souhaite obtenir un titre universitaire 0.0
10.0
20.0
30.0
40.0
50.0
60.0
70.0
80.0
90.0
-34-
-35-