ETUDE D’OPPORTUNITÉ DU DÉVELOPPEMENT DU TÉLÉTRAVAIL DANS LE PILAT Syndicat mixte du Parc naturel régional du Pilat Maison du Parc 2 rue du Benaÿ 42410 PELUSSIN

Table ronde salariés Novembre 2011

Préambule

Rappel du principe de la table ronde 

Objectifs : • Recueillir l’avis des participants sur un projet visant à développer la pratique du travail à distance (ou télétravail) sur le territoire du Parc naturel régional du Pilat . • Confronter les pistes d’actions possibles à la vision et aux attentes des participants.

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Table ronde organisée le 23 novembre 2011 à Pélussin : • Au sein de la maison du parc • De 18h30 à 20h15 • Table ronde animée par Franck Burdeyron et Cérice Greze (Ocalia) en présence de Céline Hausherr et Nelly Bernard, salariées du PNR et pilotes de l’étude, qui participent également aux échanges.

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Profil des personnes présentes : • 8 salariés habitants à Pélussin, Maclas, Saint Michel sur Rhône, Malleval et la Chapelle Villard. • Ces personnes ont répondu à l’une des enquêtes lancées par le Parc sur le sujet du télétravail et ont manifesté la volonté de participer aux réflexions sur ces sujets. • 4 d’entre elles occupent des fonctions éligibles au télétravail avec des temps de déplacement domicile/travail compris entre 50 minutes et 3 heure par jour. • 4 autres sont salariés à temps partiel pour une durée déterminée et souhaitent développer une activité complémentaire de télésecrétariat qui se substituera tout ou partie à leur activité actuelle.

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L’animation se décompose comme suit : • Une question est posée oralement / Une illustration est projetée à l’écran • Les participants sont invités à y répondre oralement ou par écrit sous forme de mots clés ou de phrases courtes sur des post-it. • Les réponses apportées sont classées, hiérarchisées, commentées par les animateurs et alimentent les échanges.

Les participants (les prénoms ont été changés par soucis de confidentialité) 

Sophie (Pélussin) travaille à la Part Dieu dans un centre d’appel. Elle effectue ses trajets quotidiens en train depuis la gare de Saint Clair les Roches jusqu'à la part Dieu (une correspondance obligatoire à Vienne). Elle est actuellement à 80% mais préférerait travailler à temps plein si elle avait la possibilité de travailler chez elle 2 jours par semaine.

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Magalie (Pélussin) est conseillère clientèle chez ERDF (Vienne) depuis 15 ans. Elle prendra se retraite en octobre 2012 et envisage de démarrer une activité de télésecrétariat.

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Monique (Pélussin) occupe actuellement un poste en CAE dans une école de Givors. Ses trajets (en voiture) varient de 50 à 75 minutes selon l’heure et l’encombrement. Elle souhaite compléter son temps partiel à l’école par une activité de télésecrétariat.

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Noémie (Maclas) travaille 2 jours par semaine entant qu’assistante administrative chez un artisan de la commune. Elle a 3 enfants et souhaite développer une activité complémentaire qui lui permettrait de concilier facilement vie de famille et activité professionnelle.

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Félicie (Maclas) travaille à Vaise au service comptabilité de Groupama. Elle se rend au travail tous les jours en train (3h de transports tous les jours). Félicie participe à la table ronde pour avoir plus d’informations sur le dispositif envisagé par le Parc.

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Amélie (Saint Michel du Rhône) est secrétaire dans un cabinet d’avocats qui se trouve à Vienne. Le trajet pour se rendre au travail chaque jour varie de 20 à 35 minutes selon l’heure et l’encombrement.

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Christelle (Malleval) a exercé pendant 23 ans comme assistante commerciale à Saint Priest. En 2009, elle démissionne et prend un congé parental. Elle est aujourd’hui assistante maternelle en contrat aidé dans une école primaire mais ce poste ne sera sans doute pas renouvelé après mars 2012. Elle souhaite compléter son temps partiel (fin de poste à 14h30) et s’assurer un revenu après la fin de son contrat en développant une activité de télésecrétariat.

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Hubert (la Chapelle Villard) est cadre au service informatique chez bureau Veritas (Dardilly). Il effectue ses déplacements domicile/travail exclusivement en voiture car il serait trop compliqué de rejoindre sa zone d’activité en transports en commun depuis la gare. Il passe donc en moyenne plus de 2 heures par jour dans sa voiture. Il aimerait télétravailler un ou 2 jours par semaine afin de passer plus de temps auprès des siens. Sa hiérarchie semble ouverte à la solution du télécentre mais pas au travail à domicile.

Trajets domicile /travail: les perceptions des salariés

Les trajets domicile travail 

Des déplacements effectués majoritairement en voiture et vécus comme une perte de temps : • Les conditions ont tendance à se dégrader (de plus en plus de monde sur les routes, on passe de plus de temps dans les bouchons) • Les trajets en voiture sont pénibles, fatigants et stressants. À la différence du train, on ne peut pas lire, travailler ou se reposer. • Le train est pourtant plus sûr que la voiture mais l’offre est trop limitée (certaines destinations ne sont raisonnablement accessibles qu’en voiture) et les retards sont de plus en plus fréquents. Seuls 2/8 participants y ont recours quotidiennement et portent un regard très critique sur la qualité du service (y compris en ce qui concerne les possibilités de parking aux abords de la gare).

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Des trajets qui coûtent cher • Des coûts qui représentent une part très importante des dépenses et qui mettent en difficulté les salariés les plus précaires.

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Des conséquences négatives : • Sur la vie familiale (On part plus tôt et on rentre plus tard, on ne voit plus ses enfants) • Sur la vie professionnelle (On a peur d’arrivée en retard au travail. On a peur de ne pas récupérer les enfants à l’heure chez la nounou ou à la crèche)

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Les solutions alternatives : • Le travail à temps partiel pour réduire le nombre des allers/retours • Un nouveau travail à proximité de son domicile (faire venir des entreprises sur le Pilat) • Le télétravail

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Pourquoi ils habitent dans le Pilat ? • Parce que leurs conjoints ou eux même sont originaires du territoire • Pour se mettre au vert • Parce que le Pilat est idéalement situé entre les agglomérations de Saint Etienne, Lyon, Vienne et Valence • Parce que l’immobilier y est plus accessible qu’en ville

Evocations autour de la notion de déplacement domicile travail 

Le mots clés inscrits sur les post-it : • • •

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Longs trajets, bouchons, Perte de temps, stress, fatigue, danger Coûts, perte d’argent

Extraits des échanges : • • • • • •

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Les problèmes d’encombrement ne vont sans doute pas aller en s’arrangeant La temps perdu dans ces trajets ne me permet pas de programmer d’autres activités le soir Une grande partie de mon salaire passe dans les déplacements Certains secteurs sont trop mal desservis par les transports en commun pour y avoir recours Le train est quand même moins stressant que la voiture car on peut lire, travailler ou simplement se reposer. C’est aussi plus sûr et moins fatigant que la voiture. De plus en plus de gens prennent le train mais les retards sont de plus en plus fréquents à la SNCF. Ces retards sont si fréquents que je prends parfois le train précédent pour être sûre d’être à l’heure au travail. Avec la SNCF, on n’est pas maître de l’heure d’arrivée. Pour moi le train est incompatible avec le respect des horaires (arrivée au travail le matin et/ou récupération des enfants le soir à la crèche ou chez la nounou) . Le renouvellement de l’abonnement pour le parking de la gare de Saint Clair est compliqué (tel jour entre telle et telle heure). Avec tous ces dysfonctionnement et ces contraintes, les gens finissent par préférer leurs voitures.

Rappel du texte proposé

Les déplacements pour aller travailler en direction de Lyon, de St Etienne ou de la Vallée de la chimie sont de plus en plus contraignants quand on habite sur le massif du Pilat. De plus en plus longs, les temps de trajets en voiture : • empiètent sur la vie familiale et professionnelle, • génèrent du stress et de la fatigue pour les salariés, • coûtent cher aux individus et à la société. Un constat partagé par l’ensemble des participants

Le télétravail

Le concept de télétravail 

Un terme connu et un concept en partie maîtrisé • •

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Le télétravail est naturellement associé au travail à distance et au travail à domicile Les participants évoquent en particulier :  Le matériel nécessaire à sa pratique (ordinateur, téléphone, internet )  Les notions d’autonomie, de liberté, de souplesse mais aussi la nécessité de rigueur et d’organisation ce qui démontre une assez bonne maîtrise du concept.  Les métiers et les tâches concernés en priorité ; les métiers tertiaires, secrétariat, infographie, accueil téléphonique, relance téléphonique,….  Et ceux qui ne peuvent être éligibles ; l’accueil physique, certaines tâches d’encadrement,…

Les avantages cités : • •

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Des temps de déplacements convertis en temps de travail ou en temps pour soi. Une meilleure gestion du temps, des horaires plus souples, une meilleure articulation des plages de travail avec la sphère privée/familiale, une réduction des contraintes pour la famille et plus grand de confort de vie Moins de stress et moins de fatigue Une plus grande indépendance vis-à-vis du manager et de l’entreprise Le télétravail comme levier pour une meilleure organisation Réalisation plus facile des tâches qui nécessitent de la concentration et du calme Possibilité de travailler plus en étant plus efficace

Le concept de télétravail 

Les inconvénients (contraintes) cités : • • • •

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Une nécessaire rigueur organisationnelle Une communication avec l’entreprise plus compliquée Une indispensable confiance entre l’agent et son manageur/dirigeant Un possible phénomène d’isolement vis-à-vis des collègues et de l’entreprise / Perte de lien avec les collègues (conversations au café ou dans les couloirs). Risque plus grand si le télétravail est à temps plein. Un risque de baisse de motivation (liée à l’isolement et/ou au manque de suivi de l’exécution des tâches) Des difficultés à cloisonner les temps de travail et les temps personnels et familiaux La cohabitation entre le télétravailleur et sa famille peut-être compliquée Un équipement professionnel et une connexion performante à domicile sont indispensables La gestion des dossiers confidentiels qui ne doivent pas sortir de l’entreprise est compliquée

Ne sont pas évoquées à ce stade des échanges : • •

Les notions de télétravail nomade et de télétravail depuis un tiers lieu Les avantages du télétravail concernant :  La limitation des émissions de GES  Le développement rural et l’aménagement du territoire  L’accès à l’emploi des personnes handicapées

Le point de vue de l'employeur selon les participants : 

Les avantages du télétravail pour l’employeur : • • • • • •

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La possibilité de gagner de la place dans les bureaux et de mieux maîtriser les m2 Le bien-être des salariés (moins de stress et moins de fatigue) Une plus grande motivation des salariés et moins d’absentéisme Plus d’implication, d’efficacité et de productivité Moins de turn-over Un gain d’image pour l’entreprise qui devient plus attractive dans le cadre des recrutements.

Les inconvénients du télétravail pour l’employeur Un contrôle du temps de travail plus compliqué Des réunions d’équipes plus difficiles à organiser La prise en charge des coûts d'installation du matériel chez les télétravailleurs ou des coûts de location d’un bureau en télécentre. • Les problématiques de sécurité des données • La nécessité de faire confiance aux télétravailleurs • La nécessité de réformer les techniques managériales • • •

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Ne sont pas évoquées : • •

Les contraintes juridiques Les éventuels problèmes d’équité au sein des équipes

L'expérience des participants qui ont déjà télétravaillé : 

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Parmi les 8 participants, 4 exercent un métier dont une partie des tâches peut-être réalisée à distance. Seuls 2 d’entre eux ont déjà fait l’expérience du télétravail : •

Hubert a eu l’occasion d’expérimenter ponctuellement le travail à domicile lors d’intempéries ou de contraintes familiales ponctuelles. Il évoque ses difficultés dans l’usage de certaines applications web du fait du faible débit disponible à la Chapelle Villard et la nécessité d’avoir un lieu isolé dans la maison pour travailler sans être dérangé par la famille.

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Christelle, à l’époque où elle était assistante commerciale, avait l’habitude de travailler à domicile le lundi pour réaliser des tâches administratives. Elle observe que la présence de ses enfants était parfois compliquée à gérer, notamment quand elle était au téléphone avec des clients.

Les témoignages de Céline Hausherr et Nelly Bernard (salariées du Parc) : •

Céline Hausherr explique qu’elle télétravaille également de temps à autre, notamment lorsqu’elle veut avancer plus efficacement sur un dossier sans être dérangée par le téléphone ou par les sollicitations de ses collègues.

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Nelly Bernard travaille assez souvent depuis le siège de la Maison de l’Emploi et de la Formation Loire Sud qui se trouve à Saint Etienne, son lieu de résidence. Elle s’installe dans une salle de réunion et se connecte à internet en wifi depuis l’ordinateur portable qui lui est mis à disposition par son employeur.

Un idéal qui se heurte à l'autocensure des salariés et au scepticisme des employeurs 

Les participants s’accordent sur le fait que le télétravail : • Peut apporter beaucoup d’avantages aux salariés comme aux employeurs • Doit être mis en place de préférence à temps partiel, à raison d’une ou deux journées par semaine, afin de garder un contact avec l’entreprise et les collègues. • Cela impose par ailleurs : • D’avoir une pièce dédiée (un bureau) ou l’on peut s’isoler de la famille pour travailler • D’avoir un matériel adapté et une connexion suffisante • La mise en place d’une organisation rigoureuse qui permet d’avancer efficacement et de manière autonome.

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Mais la mise en place opérationnelle du télétravail pour les participants se heurte à d’autres réalités : • On n’ose pas en parler car cela parait trop éloigné des pratiques actuelles de l’entreprise (contrôle stricte des heures travaillées) • On sait que l’employeur n’y est pas favorable (exemple des problèmes de confidentialité évoqués par l’un des participants) • On hésite car on a peur d’être mal vu par l’employeur ou par peur d’essuyer un refus .

Extraits : 

A domicile, on est à une minute près, contrairement au cas où le salarié doit prendre son train…

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Je télétravaille seulement si je suis seule à la maison. Je n’ai pas d’endroit dédié, je m’installe sur un bout de table….

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La présence de mes enfants est difficilement compatible avec le télétravail, notamment pendant les échanges téléphoniques

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Je revois ma femme répondre au téléphone maladroitement et dans un anglais approximatif à l’un de mes interlocuteurs japonais ….

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La mise en place du télétravail dans mon entreprise me parait peut réaliste en l’état actuel car le management est basé sur un contrôle stricte des heures travaillées et des temps de pauses.

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Il n’est vraiment pas évident d'en parler avec mon patron. Je travaille aujourd’hui 4 jours par semaine et je pense lui proposer de travailler une demi-journée de plus à domicile afin d’éponger un peu l’absence programmée de ma collègue.

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Il faut maîtriser parfaitement l’argumentaire avant d’aller en parler avec sa hiérarchie.

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Pour développer le télétravail dans les entreprises, il faut passer d’un management de la présence à un management par objectif, un management en mode projet

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Certains agents expérimentent déjà le télétravail chez Groupama. La première étape est de formuler une demande via un formulaire. Cette demande est instruite par le service RH qui étudie le caractère éligible ou non de la personne….

Les actions possibles pour développer le télétravail

Les actions possibles au niveau du Parc (diapositive soumise à la réflexion des participants) 1.

De meilleurs débits d’accès à internet à la maison

2.

Une action visant à informer, sensibiliser quant à la pertinence du télétravail : • Les salariés et les travailleurs indépendants • Les employeurs du territoire et des agglomérations voisines

3.

Un appui : • à la mise en réseau des salariés intéressés par le télétravail en vue d’une action auprès de leurs employeurs • à la négociation salariés /employeurs

4.

Un accompagnement de l’entreprise dans son projet de développement du télétravail : • Etude des conséquences pour l’entreprise • Formation des managers et des salariés • Appui juridique et/ou technique

Réactions sur les pistes d'actions énoncées 

Parmi les 4 typologies d’actions proposées, sont jugée prioritaires par les participants : L’information et la communication en direction des employeurs (5 votes). « On entend pas assez parler du télétravail ! » • Un appui à la mise en réseau des salariés intéressés et à l’argumentation auprès de l’employeur (4 votes) : • Les notions de coûts et de retours sur investissements sont les informations dont les décideurs ont besoin pour engager une action (les notions de bien être des salariés ou de gains environnementaux sont plus difficilement quantifiables et ont peut-être moins d’impact). • La démonstration par l’exemple (témoignages de télésalariés ou de manageurs) est sans doute aussi un bon moyen pour convaincre. • Le rôle du Parc en appui aux salariés qui souhaitent convaincre leurs employeurs ne parait pas évident. Cela pause le problème de la légitimité du parc auprès des entreprises extérieures au territoire. Une action conjointe Parc/CCI serait peut-être plus appropriée. Certaines grosses structures sont toutefois plus sensibles à la notion de développement durable et souhaiteront peut-être se prévaloir d’un partenariat avec un PNR… •

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La qualité des débits mobilisables à la maison est également jugée très importante (4 votes).

L’accompagnement des entreprises dans la mise en place du télétravail n’est cité que par une personne.

Les lieux d’accueil mutualisés

Des lieux d'accueil des télétravailleurs (diapositive soumise à la réflexion des participants)

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Des bureaux situés à 2 pas de la maison • Pour un usage occasionnel ou régulier, en complément du travail au bureau (réservation « à la carte » avec possibilité d’abonnement) • Pour travailler dans un cadre professionnel comme vous le feriez dans les bureaux de votre entreprise

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Des services : • Très Haut Débit • Impression, fax, photocopie, scanner, visioconférence • Secrétariat partagé, traduction, infographie, ….

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Un lieu pour travailler : • Bureaux individuels équipés (mobilier, téléphone, accès à internet) • Espaces partagés avec d’autres télétravailleurs vous permettant d’échanger, de collaborer,.. • Salles de réunions • Lieux conviviaux (cafétéria, bar, salon,…)

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La proximité d’autres services et d’autres publics : • Etablissements public numérique, maison des services, maison de l’emploi • Pépinière, hôtel d’entreprises • Médiathèque, cinéma, crèche, garderie

Réactions sur les lieux d'accueil

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La grande majorité des participants n’est pas convaincue par le concept du lieu d’accueil tel que décrit dans la diapositive précédente. Les arguments évoqués sont les suivants : • Peu de valeur ajoutée vis-à-vis du domicile dans le cas du télétravail à temps partiel (à condition que le domicile soit correctement desservi en haut débit) • Des problèmes de confidentialité encore plus importants qu’a domicile. • Certains participants ont du mal à s’imaginer dans un tel lieu qui rappelle le bureau sans être vraiment le bureau. Ils se voient au bureau et/ou chez eux mais pas du tout dans un tiers lieu. • Crainte d’être en concurrence avec d’autres télésecrétaires. • Le coût de la location pour l’employeur. • Le caractère peu réaliste du tiers lieu décrit (impossible d’arriver à réunir autant de services en un seul et même lieu).

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L’un des participants se démarque et adhère totalement au concept présenté dans la diapositive. Il est convaincu tant par les logiques de mutualisation que par le principe de guichet unique de services aux télétravailleurs, aux créateurs ou aux administrés. Ce type de lieu permettant de travailler à proximité de chez soi dans un environnement professionnel pourrait permettre de convaincre son employeur qui n’est pas favorable au travail à domicile. Les tarifs proposés par d’autres tiers lieux (comptoir numérique par exemple) ne lui semblent pas constituer un frein. Cela n’est peut-être pas le cas d’entreprises plus petites.

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Tous s’accordent sur le fait que, pour rester avantageux vis-à-vis du bureau, le tiers lieu ne doit pas se trouver à plus de 15/20 minutes du domicile. Pour les participants (pour la plupart installés à proximité de Pélussin), Pélussin pourrait-être un lieu possible d’implantation.

Extraits 

Les problèmes de confidentialité vis-à-vis des dossiers qui sortent de l’entreprise sont encore plus importants que dans le cas du travail à domicile.

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Je ne vois pas de valeur ajoutée à ce type de lieu si je travaille à domicile 1 ou 2 jours par semaine.

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Je ne me vois pas dedans, cela n’a aucun sens de se retrouver dans un lieu ou on ne connait personne. Je préfère de loin travailler chez moi…

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J’aurais peur d’être en concurrence avec d’autres indépendants

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L’employeur ne voudra pas supporter le coût de la location

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Ce genre de lieu pourrait répondre à beaucoup de mes contraintes, entre autres, réduction de mes déplacements, solutions de garde pour mes enfants, accès à du très haut débit. Une implantation à proximité d’un pôle de services préexistant serait idéalece qui permettrait de mutualiser certains services et d’en limiter le coût d’exploitation.

Synthèse et conclusion

Synthèse et conclusion 

Initialement destinée aux salariés souhaitant passer en télétravail, cette table ronde révèle 2 typologies de publics bien distincts dont les motivations, les objectifs et les besoins sont également très différents . Nous les avons classées ci-dessous en 2 groupes de tailles équivalentes (4 personnes). 

Le premier groupe se caractérise comme suit : • Des salariés travaillant à Vienne ou à Lyon à temps plein ou à 80% • Des déplacements quotidiens vécus comme une contrainte forte (jusqu’à 3h de transport par jour) • Des postes tout ou partie éligibles au télétravail • Une participation à la présente table ronde motivée par : ⁻ Un intérêt pour les actions et services éventuellement proposés par le Parc ⁻ Le besoin de consolider leur argumentaire en vue d’une possible négociation avec leur employeur • Une faisabilité du télétravail dans leur entreprise jugée très différemment selon les personnes : ⁻ Certains pensent que cela est peu réaliste aujourd’hui compte tenu des pratiques managériales actuelles ou de contraintes liées à la nature de l’activité de l’entreprise ⁻ La majorité n’a pas encore osé en parler à leur employeur ⁻ L’un des participants a déjà échangé avec son employeur et ce dernier se déclare ouvert au télétravail en télécentre. • Les besoins prioritaires identifiés pour ce premier groupe concernent : ⁻ La communication sur le télétravail (cibles des salariés et des entreprises) ⁻ L’amélioration des débits disponibles à domicile ⁻ Un appui à l’argumentation auprès des employeurs ⁻ La création d’un lieux permettant le télétravail (ne concerne qu’une seule personne sur le groupe).

Synthèse et conclusion

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Le second groupe se caractérise comme suit : • Des salariés : ⁻ qui travaillent à Vienne, à Givors ou dans le Pilat, en CDD, souvent à temps partiel et qui se trouvent dans des situations plus ou moins précaire selon les cas. ⁻ dont le poste actuel est peu ou pas éligible au télétravail ⁻ dont le revenu est faible ⁻ qui font parfois une confusion entre « télétravail » et « offre d’emploi » ⁻ qui envisagent de développer une activité de secrétariat en télétravail mais dont le projet manque de maturité • La participation de ces personnes à la présente table ronde est motivée par : ⁻ Un intérêt pour d’éventuelles offres d’emplois proposées par le Parc ⁻ Une réflexion plus ou moins avancée sur la création d’activité • Les besoins exprimés concernant la présente étude d’opportunité sont peu précis • Les besoins compris par les animateurs concernent l’accompagnement de ces personnes : ⁻ dans leurs réflexions autour de la création d’activité ⁻ dans la validation de leur projet ⁻ dans leurs démarche de création