Ethan Frome

22 nov. 2000 - sociale des milieux ruraux québécois », constatent Harvey Mead, président de l'Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN).
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COMMUNIQUÉ EMBARGO – 22 novembre 2000

Augmentation de la production agricole : L’UQCN réclame une mise en veilleuse de l’objectif de croissance ! Québec -- « Les objectifs de croissance, fixés dans le cadre de la Conférence sur l’agriculture et l’agroalimentaire québécois, tenue en mars 1998 à Saint-Hyacinthe, représentent aujourd’hui un danger, tant pour l’environnement, la santé publique et la paix sociale des milieux ruraux québécois », constatent Harvey Mead, président de l’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN). Selon l’UQCN, il faut de toute urgence freiner le processus d’intensification de l’agriculture québécoise qui a eu tendance à se renforcer depuis que cet objectif de doubler les exportations de produits agroalimentaires québécois a été fixé. Pourtant, les décideurs à la Conférence de Saint-Hyacinthe, incluant les représentants du secteur agricole, avaient bel et bien convenu que cette croissance devait passer par le respect de l’environnement. Or, près de deux ans et demi plus tard, force est de constater que les objectifs de croissance du secteur agricole sont en voie d’être atteints, alors que les gains environnementaux, eux, se font toujours attendre. Pour l’UQCN, cette situation est inacceptable ! Le modèle de production intensive menace aujourd’hui la santé des populations et les équilibres naturels et sociaux déjà fragiles. L’UQCN estime que l’ensemble des mesures agroenvironnementales préconisées par les acteurs du développement agricole sont nettement insuffisantes pour assurer que la croissance agricole puisse être conciliable avec le respect de l’environnement. C’est d’ailleurs ce qu’a fait ressortir le récent Rapport Brière qui recommande « une révision significative du plan d’action agroenvironnemental ». Pour l’UQCN, il est plus que temps d’aller au-delà des mesures d’accompagnement du Plan d’action en agroenvironnement et recourir à des interventions plus coercitives, telle « l’éco-conditionnalité », qui consiste à subordonner à des critères environnementaux l’accès aux divers programmes d’aide offerts par l’État. Et à ce sujet, la mise en place de La Financière agricole du Québec, qui vise à moderniser les outils financiers à la disposition des entreprises agricoles, doit absolument prévoir un mécanisme transparent qui permettra d’intégrer ce principe de l’éco-conditionnalité en regard des subventions agricoles accordées. L’UQCN, qui siège depuis plusieurs années sur de nombreux comités voués à la recherche de solutions pour réduire la pollution agricole, se dit « exaspérée » par le peu de volonté politique qu’ont manifesté jusqu’à maintenant les leaders agricoles et gouvernementaux dans le travail de ces divers comités. Pour le président de l’UQCN, « la stratégie agroenvironnementale québécoise doit aller bien au-delà de l’opération de relation publique qui a largement prévalu à ce jour. ___________________________________________________________________________ 1085, ave De Salaberry, bureau 300, Québec (Québec) G1R 2V7, [email protected], http://uqcn.qc.ca

Une volonté ferme de résoudre les problèmes et d’obtenir des résultats concrets en assainissement agricole doit se manifester dès maintenant. » A défaut de percevoir que des gains environnementaux puissent se négocier sur ces comités, l’UQCN n’aura d’autre choix que de remettre en cause sa participation à ces structures de concertation trop souvent improductives. Et c’est dans cet esprit que l’UQCN publie aujourd’hui un feuillet d’information présentant la crise environnementale de l’agriculture québécoise, document diffusé en 15 000 exemplaires auprès de ses membres et autres sympathisants. Il faut que les discussions sur cette question sortent du giron des comités d’initiés, où les décisions de ne faire que « trop peu » se prennent! L’UQCN est un organisme environnemental national qui fonde son action sur les objectifs de la Stratégie mondiale de la conservation. - 30 Source : Denis Boutin (418) 648-2104