ETAPE 1 LES TROIS ECOLOGIES

Le protocole de Kyōto, avec son option prévoyant la revente de « droits d'émission » de gaz à effet de serre, est un parfait exemple d'aboutissement (encore ...
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Communication et Société Franck Cormerais

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Groupe
13
 Ecologie
et
environnement.


ETAPE
1
LES
TROIS
ECOLOGIES
 Félix
 Guattari
 expose
 le
 concept
 d’écosophie,
 sorte
 d’articulation
 entre
 trois
 registres
 d’écologie
:
 l’écologie
 environnementale,
 sociale
 et
 mentale.
 Comme
 une
 jonction
 conceptuelle
 de
 trois
 écologies
 pour
 une
 approche
 éthico‐ politique.
 
 Première
 écologie
 développée,
 l’écologie
 environnementale,
 ou
 plus
 simplement
 la
 démarche
 écologique
 ordinaire.
 Il
 s’agit
 des
 pratiques
 environnementales
de
l’homme
dans
le
milieu,
le
plus
large
possible,
dans
lequel
 il
 évolue.
 L’Homme
 doit
 se
 préoccuper
 des
 océans,
 des
 forêts,
 des
 villes
 qu’il
construit,
 des
 animaux
 avec
 lesquels
 il
 vit,
 de
 la
 nourriture
 qu’il
 cultive
 ou
 encore
 de
 l’eau
 qu’il
 boit.
 Dans
 un
 contexte
 d’éclatement
 avec
 de
 nombreuses
 menaces
qui
pèsent
sur
notre
environnement,
que
ce
soit
le
milieu
industriel
et
sa
 politique
 technocratique
 prônant
 l’économie
 comme
 moteur
 ou
 les
 constantes
 évolutions
 technico‐scientifiques,
 les
 rapports
 de
 l’Homme
 avec
 son
 environnement
 ont
 été
 sévèrement
 modifiés.
 Des
 mutations
 s’opèrent
 déjà
 avec
 l’extinction
 d’espèces
 animales
 et
 végétales
 ou
 encore
 l’usage
 extrême
 de
 la
 déforestation
 dans
 certaines
 zones
 essentielles
 de
 l’écosystème
 comme
 l’Amazonie.
Jusqu’ici,
les
politiques
ont
permis
une
prise
de
conscience
collective
 mais
 encore
 insuffisante.
 Félix
 Guattari
 souhaite
 dépasser
 cette
 sanctuarisation
 des
 grands
 espaces
 naturels
 mis
 en
 place
 par
 nos
 sociétés
 et
 qui
 nous
 déresponsabilise,
en
remodelant
notre
environnement,
en
le
«
réinventant
».

 Pour
 se
 faire,
 ces
 pratiques
 environnementales
 ne
 font
 sens
 que
 si
 elles
 sont
liées
à
deux
autres
types
de
pratiques.

 Ainsi,
 vient
 s’ajouter
 l’écologie
 sociale
qui
 consiste
 à
 s'opposer
 au
 capitalisme
mondial,
en
recréant
des
espaces
d'économie
individuelle,
autonome
 et
en
réinventant
des
rapports
sociaux
ou
familiaux,
ne
répondant
pas
forcément
 à
 l’idéologie
 libérale.
 Dans
 son
 rapport
 au
 «
socius
»,
 autrement
 dit
 la
 société
 inscrite
 dans
 son
 espace
 matériel
 et
 transformable
 le
 long
 de
 vecteurs
 sociaux,
 l’écologie
 agit
 sur
 le
 comportement
 familial,
 sur
 la
 vie
 quotidienne,
 l’être
 en
 groupe
 pour
 une
 mutation
 existentielle
 profonde.
 Nous
 sommes,
 à
 l’heure
 d’aujourd’hui,
dans
une
société
qui
prône
l’individualisme,
le
repli
sur
soi‐même
 et
 Guattari
 démontre
 l’importance
 des
 liens
 tissés
 entre
 les
 Hommes
 au
 sein
 de
 chaque
 société
qu’ils
 fondent
 et
 auxquelles
 ils
 participent
 activement
 :
 de
 la
 famille
à
la
ville
et
ce
jusqu’à
notre
planète.
Une
évolution
existentielle
bien
loin
 des
 simples
 pratiques
 «
communicationnelles
»,
 le
 plus
 souvent
 utilisée
 aujourd’hui,
que
dénoncent
Félix
Guattari.
 Et
 enfin,
 l’écologie
 mentale,
 ou
 psyché
 pour
 l’expert
 en
 psychanalyse
 qu’est
Félix
Guattari,
permet
la
réhabilitation
de
la
subjectivité,
de
la
singularité.


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Appelée
 aussi
 écologie
 psychique,
 ce
 concept
 lutte
 contre
 l’uniformisation
 et
 la
 manipulation
 de
 la
 pensée
 humaine
 par
 les
 médias
 et
 autres
 publicitaires.
 Pour
 une
 prise
 de
 conscience
 globale,
 l’Homme
 doit
 se
 préoccuper
 de
 ses
 pensées,
 s’envisager
 comme
 un
 sujet,
 un
 corps
 pensant.
 Et
 en
 se
 construisant
 comme
 un
 être
parmi
tous
les
autres,
l’Homme
s’engage
déjà
écologiquement.
Félix
Guattari
 parle
 de
 toutes
 les
 échelles,
 planétaire
 voire
 moléculaire
 (désir,
 intelligence).
 L’infiniment
petit
se
trouve
être
alors
le
reflet
de
l’infiniment
grand.
Ainsi,
chaque
 être,
chaque
geste
effectué
dans
le
sens
de
la
protection
de
notre
environnement,
 a
son
importance
et
son
impact.
 
 
 
 Alors
que
la
société
infantilise
les
Hommes
et
tend
à
faire
disparaître
toute
 subjectivité,
 tout
 lien
 social,
 l’Homme
 doit
 donc
 se
 préoccuper
 de
 son
 environnement,
 de
 tous
 les
 Hommes
 qui
 l’entourent
 et
 de
 ses
 pensées.
 Il
s’en
 préoccupe
et
en
est
responsable.
C’est
en
ce
sens
que
l’écosophie,
construite
par
 Félix
Guattari,
est
un
enjeu
éthique.
Au
final,
nous
sommes
notre
propre
ennemi.
 Nous
 avons
 besoin
 d’une
 catharsis,
 de
 revoir
 notre
 façon
 de
 vivre,
 de
 penser,
 d’agir
 et
 d’interagir
 entre
 nous.
 L’écologie
 n’est
 donc
 pas
 qu’environnementale
:
 elle
est
également
sociale
et
mentale.
Une
réponse
multiple
et
transversale.
 


ETAPE 2 L’ECOLOGIE DE LA COMMUNICATION SELON MOLES L’écologie de la communication est une science qui établie des relations entre les différentes communications pour un individu ou un groupe social dans un temps et un domaine déterminé, suivant différentes échelles terrestres. Cette science est perçue comme une science des statistiques. On étudie les différents moyens de communication, la manière dont ils interagissent entre eux. Ainsi on regarde comment évolue l’utilisation des différents moyens de communication. Par exemple on considère la consommation des médias journaux, télévision, livre, radio, magazines, téléphone etc…en minute entre 1960 et 1980. Les chiffres indiquent clairement une évolution pour la télévision, une forte baisse pour la radio et une légère stagnation pour les autres. De la même manière on considère les médias courriel, carte postal, télégramme, film et lettre, en seconde entre 1960 et 1980. Le courriel présente la plus grande augmentation du temps d’investissement dans ce domaine. Ces deux catégories sont distinguées suivant l’appellation respective de maxi-média et minimédias. Ce schéma tend à montrer que la consommation des médias a augmenté quantitativement mais pas forcement qualitativement. Cela nous amène à reprendre la notion de « ligne d’univers ». Il s’agit en fait d’une ligne imaginaire qui trace en quelque sorte les interactions d’un individu avec d’autres êtres sociaux. Sur cette trajectoire il rencontre des obstacles, des stimuli extérieurs et d’autres individus sur leur propre ligne d’univers. On peut alors parler de phénomène de transaction entre ces individus car leurs environnements se mélangent. Nous sommes donc au sein même d’une écologie.

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ETAPE 3 ECOLOGIE HUMAINE I.

INTRODUCTION :

L'écologie humaine est une « Discipline qui regroupe l'ensemble des réflexions et des recherches portant sur les interactions entre l'Homme et ses environnements (ou « milieux ») et, plus largement, les écosystèmes. » Selon Ernst Haeckel, l'écologie humaine est la partie de l'écologie qui étudie l'espèce humaine, l'activité organisée, sociale et individuelle de cette espèce, et son environnement, la biosphère. Comme nous pourrons le voir par la suite, l'écologie humaine a plusieurs objectifs de nature scientifiques. DE L'HOMO SAPIENS À L'ÉCOLOGIE HUMAINE : Schéma « apparition de intelligence > Prise de conscience » Des premiers outils à l'ordinateur, l'Homme n'a cessé de pousser les limites de l'évolution technologique. Par conséquent, il a ainsi développé sa capacité d’action et de transformation de l'environnement, par la « domestication » (racine latine cousine de celle d’ « écologie » en grec) des plantes et des animaux lors de la révolution néolithique. Initialement un besoin vital pour lui ce dernier subit, à l'heure actuelle, le revers de la médaille et les biens faits des améliorations techniques se transforment peu à peu en éléments néfastes pour la survie de l'espèce humaine. Tant est si bien que nous ne sommes pas, aujourd'hui, en mesure de pouvoir affirmer que nous passerons le cap du prochain millénaire. Avec l'émergence de l'Industrie en France au milieu du 19ème siècle (généralisation des métiers à tisser et construction des premières voies de chemin de fer), suivie des Années Folles – 1920 / 1929 – (automobiles, industries, électro-ménagers), puis des Trente Glorieuses - 1945 / 1974 - (développement massif du machinisme, diffusion de matière plastique, arrivée du marketing), l'Homme est entré dans une logique d'émancipation qui, sur le long terme révèle ses limites. En effet, des accidents « imprévisibles » se multiplient, étendant leurs effets à l’échelle planétaire (marées noires, Tchernobyl). De cette analyse découle le paradoxe humain, ce dernier a tout fait pour optimiser ses conditions de vie (faciliter son quotidien par des moyens de communication toujours plus rapides et des 'avoirs' toujours plus nombreux). Aujourd'hui, il est en train de faire machine arrière pour renverser la tendance, après une prise de conscience amorcée dès années 70 par le Club de Rome (groupe de réflexion créé en 1968). On date cependant

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les prémices de l'écologie humaine au début des années 20. III. LES SPÉCIFICITÉS DE L'ÉCOLOGIE HUMAINE : a) Considérer l'Homme comme étant au centre de l'écologie. Alors qu'il a été négligé par des écologistes, l'être humain est considéré par l'écologie humaine comme un facteur écologique important dans l'écologie des espèces. b) Les réponses apportés par l'Homme aux problèmes écologiques. X c) Les moyens d'action de l'Homme pour pallier à ces problèmes. Comme nous l'avons annoncé précédemment, l'Industrie est au cœur des dérèglements engendrés par l'Homme amenant aujourd'hui à une réflexion sur l'écologie. C'est pourquoi l'écologie dite « Industrielle » est l'un des jalons des mesures correctrices amorcées xxx. Elle se base sur une notion et une pratique récente de management environnemental cherchant à réduire l'impact du système industriel sur la biosphère, et ce, dans une perspective de développement durable. Au travers des pouvoirs publics, l'écologie Politique Au cœur de l'Homme est le citoyen. Il se doit lui aussi de résoudre le problème de l'écologie car il était et est toujours celui qui consomme massivement les biens souvent dispensables proposés par l'industrie. C'est avec de simples gestes quotidiens applicable sur son lieu de vie qu'il participe à réduire l'impact sur l’environnement. Le tri sélectif, une meilleure gestion de l'électricité, de l'éclairage et de l'utilisation de l'eau, achats de produits locaux, utilisation intelligente des transports, sont autant de moyens qui doivent dorénavant faire partie du quotidien de tout un chacun dans une logique d'écologie Domestique. CONLUSION : Invitent à des actions systémiques sur le monde : la plupart des interactions d'un individu avec son milieu dépend non de ses seules propres actions, mais des actions de ses voisins ou autres citoyens de la planète. Il faut alors agir sur les systèmes qui nous englobent, et ce qui diffère entre les courants d'écologie politique, c'est la façon proposée pour faire évoluer ces systèmes. Le protocole de Kyōto, avec son option prévoyant la revente de « droits d’émission » de gaz à effet de serre, est un parfait exemple d'aboutissement (encore partiel, même s'il a nécessité de nombreuses années, avant et après le Deuxième Sommet de la Terre à Rio en 1992) de l'écologie politique, dans ses différentes composantes :

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