Dieu nous parle pour nous conduire à la vie
ENSEIGNEMENT RÉSUMÉ Dieu veut nous faire vivre de la Vie Eternelle (séance 1), il nous appelle à lui, à sa sainteté, en nous parlant de l’intérieur, en mettant sa lumière en nos cœurs (séance 2). Dans cette séance 3, nous découvrons qu’il nous parle aussi de l’extérieur : . Dieu, « le Bon Berger », nous donne la capacité de reconnaître sa voix au travers d‘autres personnes. . l’Eglise est le lieu privilégié où Dieu rassemble son peuple en un troupeau, dans un bercail, pour lui parler, le guider et le soigner.
I - E C O U T E R L A V O IX D U B O N B E R G E R
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1. Tout homme de bonne volonté reconnaît la voix divine Le pasteur des brebis « marche à leur tête et les brebis le suivent car elles connaissent sa voix» (cf. Jn 10, 4) et elles l’écoutent (cf. Jn 10, 27). Nous sommes faits pour écouter Dieu, vivre en dialogue avec lui. L’homme de bonne volonté2, c’est-à-dire celui qui cherche sincèrement la vérité et lui reste fidèle, même sans connaitre explicitement Dieu, peut entendre dans son cœur le doux murmure divin. Il nous faut apprendre à le distinguer des autres voix qui peuvent nous séduire, nous toucher affectivement, mais pas à la même profondeur : c’est la voix d’un bon berger qui « connaît ses brebis » (cf. Jn 10, 14), prend soin d’elles et les conduit vers les frais pâturages de la vie éternelle.
2. Dieu aime nous éclairer intérieurement et nous parler par d’autres personnes Dieu le Père a parlé dans l’histoire de l’humanité au travers de personnes choisies, comme Abraham ou Moïse pour guider le peuple d’Israël ; comme le roi David pour exercer l’autorité en son nom tel un berger « au cœur intègre», comme les prophètes... Dieu a finalement parlé « par son Fils » (cf. He 1, 1). Celui-ci a confié son Evangile à ses apôtres et à leurs successeurs pour qu’Il soit « toujours gardé intact et vivant dans l’Eglise ». Maintenant encore, Dieu parle au travers de personnes, à commencer par les pasteurs que le Christ a institués pour le représenter (les prêtres), mais plus largement par les hommes ouverts à sa lumière qu’il met sur notre route. Dieu aime confirmer par la bouche des hommes ce qu’il murmure à notre cœur, dans le secret.
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Le Bon Berger, c’est d’abord Dieu le Père, notre Créateur, notre vrai Père du ciel (c’est aussi Dieu le Fils qui s’est fait homme pour venir chercher les brebis perdues comme nous le verrons plus tard). 2 Comme l’a enseigné le Concile Vatican II, « ceux qui, sans qu’il y ait de leur faute, ignorent l’Évangile du Christ et son Église, mais cherchent pourtant Dieu d’un cœur sincère et s’efforcent, sous l’influence de sa grâce, d’agir de façon à accomplir sa volonté telle que leur conscience la leur révèle et la leur dicte, eux aussi peuvent arriver au salut éternel... » (Lumen Gentium, 16).
© 2017 « Mettez-vous à mon école… »
Année A/Module 2/Séance 3/Résumé adultes
Dieu nous parle pour nous conduire à la vie 3. Notre besoin d’être entraîné par d’autres pour suivre l’unique Pasteur Nous avons donc besoin d’être en contact avec des personnes humbles et pures, pleines de sagesse et de bonté. On disait de saint François d’Assise qu’il était un Evangile vivant. Si nous regardons bien notre vie, nous voyons que les rencontres avec des amis de Dieu ont eu plus de poids que les lectures. Ils ont été des signes, des exemples à travers lesquels des chemins nouveaux ont pu s’ouvrir dans notre cœur et notre vie. Le berger ne pourrait pas bien mener son troupeau s’il n’y avait dans celui-ci des brebis « meneuses ». Ceux qui prétendent vivre leur vie chrétienne sans avoir besoin de l’Eglise tournent en rond et se dessèchent vite dans une foi intellectuelle.
Conclusion : Chacun est unique et Dieu prend soin de chacun personnellement, mais en même temps, il nous a créés solidaires les uns des autres, membres d’une même famille humaine et il nous veut en communion les uns avec les autres dans un mutuel « donner et recevoir ».
I I - E N D E M E U R A N T D A N S LE T R O U PE A U 1. Dieu veut nous conduire en nous rassemblant Derrière l’image du troupeau se profile le mystère de l’Eglise comme Peuple de Dieu. Dieu veut rassembler dans son Eglise toutes les brebis qui lui appartiennent dans le secret de leur cœur. Comme dit Jésus : « J'ai encore d'autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les conduise.» (Jn10,16). L’Eglise est le peuple, le troupeau dont Dieu a proclamé lui-même à l’avance qu’il serait le pasteur. (cf. Is 40, 11 ; Ez 34, 11-31)1. Ses brebis, quoiqu’elles aient à leur tête des pasteurs humains, sont cependant continuellement conduites et nourries par Dieu lui-même, et Jésus, Dieu le Fils fait homme, est le bon Pasteur et Prince des pasteurs (cf. Jn 10, 11 ; 1 P 5, 4), qui a donné sa vie pour ses brebis (cf. LG 6 ; Jn 10, 11-15) . Tant que les brebis restent dans le bercail la nuit, et dans le troupeau le jour, elles sont protégées. Dieu nous sauve en nous rassemblant : « Nul n'est sauvé seul »2.
2. Les dangers qui nous guettent Plus les brebis s’éloignent du troupeau, moins elles entendent la voix du berger. Si nous nous éloignons de l’Eglise, nous devenons la proie « des loups », des faux-prophètes « déguisés en brebis » (Mt 7, 15) qui cherchent à abuser de nous et finalement à nous détruire en nous séduisant par toutes sortes de paroles mensongères. On peut souligner ici la tentation de suivre la mode, du conformisme, du «prêt à penser». Ainsi, on peut se perdre facilement, partir sur de mauvais chemins, se retrouver dans une impasse, ne plus savoir dans quelle direction avancer. On risque alors de se décourager. Et surtout, on peut se laisser piéger par la peur face à l’agressivité et la dureté de certaines personnes. Notre premier ennemi, c’est la peur, qui nous fait faire de grosses bêtises, tomber dans des fautes graves.
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Catéchisme de L’Eglise Catholique n° 754 Spe salvi, 48
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Année A/Module 2/Séance 3/Résumé adultes
Dieu nous parle pour nous conduire à la vie 3. Notre bon berger nous nourrit et nous soigne dans ce grand bercail qu’est l’Eglise Le loup est plus fort que les brebis, mais le bon Berger est plus fort que le loup. L’amour de Dieu est plus fort que le mal. C’est pour cela que Jésus peut dire : « Mes brebis écoutent ma voix ; moi je les connais et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront et personne ne peut les arracher de la main du Père. » (cf. Jn 10, 27-28). Il y a en chacun de nous, une part qui obéit à la petite voix intérieure, qui est fidèle à la vérité, et une part qui résiste, se révolte, fait la sourde oreille. Mais notre grand Pasteur ne nous abandonne pas à nous-mêmes, à notre obstination ; il court nous rechercher à chaque fois que nous nous égarons et nous prend sur ses épaules (cf. Lc 15, 5) pour nous ramener dans le bercail.
CONCLUSION L’Eglise est le bercail où, d’une manière privilégiée, Dieu veut prendre soin de ses brebis, image chère au pape François: « Je vois avec clarté que la chose dont a le plus besoin l’Église aujourd’hui c’est la capacité de soigner les blessures et de réchauffer le cœur des fidèles, la proximité, la convivialité. »3
Cette dernière séance du module 2 nous prépare au module 3 consacré au mystère de l’Incarnation. Le Dieu Amour Créateur, en lequel nous avons «la vie, le mouvement et l’être», n’est «pas loin de chacun de nous» en étant plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes, comme le dit saint Paul aux Athéniens (cf. Ac 17, 27.28). Nous avons besoin d’un Dieu capable de nous porter sur ses épaules en se chargeant de nos infirmités, de nos maladies (cf. Mt 8, 17) pour nous faire « traverser les ravins de la mort » (cf. Ps 22). Autrement dit, nous avons besoin d’un pasteur qui marche auprès de nous, et qui se fasse agneau, dans les blessures duquel nous trouvions la guérison à nos aveuglements et à nos surdités spirituelles.
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Interview du 19 août 2013 avec le jésuite Spadaro (ORLF du 26/09/2013).
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Année A/Module 2/Séance 3/Résumé adultes
