eleonora strano dossier artistique 2009_2019

l'esprit du lion dit « je veux ».» Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche. Ce processus entraine une véritable crise de valeurs, ce que certains ont ...
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ELEONORA STRANO DOSSIER ARTISTIQUE 2009_2019

PRESENTATION Eleonora Strano est une photographe franco-italienne qui vit et travaille en France. Elle travaille autour de la notion d’isolement, qu’il soit géographique, culturel, social, politique ou encore visuel. Son travail a été exposé en France, Italie, Allemagne, Cambodge, et a reçu de nombreux prix. Il a été notamment présenté au BAL, en 2011, au musée de la Photographie de Mougins en 2013, au Salon «La Quatrième Image» en 2014, à l’occasion des «Rencontres de la Photographie» à Arles en 2017 et 2018 et sera présenté lors de Jeune Création en novembre 2019 et à l’occasion de l’évènement «Des marches, démarches» porté par le Frac PACA , l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux, le Cairn à Digne-les-Bains et Le Laboratoire à Grenoble en juin 2019. Eleonora Strano est membre du Studio Hans Lucas et du réseau international de femmes photographes Women Photograph. Elle se consacre actuellement à développer des projets plastiques et documentaires dans la Région Sud.

DEMARCHE ARTISTIQUE «Toutes les grandes œuvres naissent au croisement du monde intérieur avec le monde extérieur. Je commence toujours par fixer exactement la frontière entre perception réelle et perception fictive, entre ce que je vois et ce qui se passe dans ma tête ; je peux être ainsi des deux côtés de l’objectif.» - Gilles Peress Photographe, journaliste, enseignante, touche à tout, Eleonora Strano n’aime pas les catégories et les cloisonnements. Le rapport qu’elle entretient avec la photographie est celui qu’elle entretiendrait avec un semblable. Tout y est en perpétuel changement, en dialogue. L’artiste, la femme, la démarche et la pratique de la photographie elle-même, sont en constante évolution. De la capture du réél, la pratique évolue vers une véritable sculpture de ce dernier. Opérant des allers-retours entre foule et solitude, endossant tour à tour passions et recueillement elle établit une pratique de la photographie décloisonnée et décomplexée. De même, opérant des allers et retours entre pratiques de recherche et volonté de transmission, pour ne pas rester dans l’entre-soi et l’élitisme de l’art contemporain elle continue d’enseigner parallèlement à ses activités de photographe. Elle se reconnaît fortement dans la figure de Fernando Pessoa et ses hétéronymes. Etre artiste, pour elle, ce n’est pas nécessairement s’en tenir aux modes d’expression traditionnels de l’objet et de son exposition. Tout comme sa pratique permet de sculpter une forme qui n’est pas le reflet du monde mais qui, indéniablement, nous le donne à voir.

ELEONORA STRANO DARK - 2018 - 2019 Projet en cours dans le parc du Mercantour et la Vallée de la Roya, sur la présence invisible de la radioactivité due à l’accident de Tchernobyl dans les années 80. - Avec le soutien de la DRAC PACA et de FujiFilm France.

ELEONORA STRANO ENTRE LE MOT ET LE MONDE (2017-ONGOING) Travail à partir de péllicules Ektachrome périmées et de Tri X Noir et Blanc. « L’événement n’est pas ce qui arrive, il est, dans ce qui arrive, le pur exprimé qui nous fait signe et nous attend » Deleuze Dans son livre « L’aventure », Giorgio Agamben cite tour à tour Deleuze, Benveniste et Bréhier pour parler des différents visages que l’aventure présente à l’homme. « C’est Emile Benveniste qui a montré que l’ici et le maintenant – comme aussi le je et le tu -, à la différence des termes qui renvoient à une réalité lexicale, sont des indicateurs de l’énonciation et ne prennent une signification qu’en relation avec l’instance de discours qui les contient et, en dernière analyse, au locuteur qui les prononce. » C’est ce dicible que le locuteur, changé en médium photographique, cherche à saisir - entre le mot et le monde - un hommage au caractère incorporel de l’événement-aventure – le brusque surgissement de l’invisible matérialisé ici par la proximité du volcan Stromboli. L’aventure est alors un monde où tout peut disparaître, à tout instant, « ici » et « maintenant ».

ELEONORA STRANO IGNATIA AMARA (2015-2017) Travail à partir d’Ektachromes périmées et de Tri X Noir et Blanc « Celui qui gravit les plus hautes montagnes, celui-là se rit de toutes les tragédies qu’elles soient réelles ou jouées. » Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche C’est en décembre 1883 que Friedrich Nietzsche arrive à Nice. En mauvaise santé, le moral au plus bas, Nietzsche va retrouver l’émotion créatrice nécessaire pour écrire. Eze, et en particulièrement le sentier qui mène de la petite gare d’Eze Bord de Mer au village, jouera un rôle prépondérandans son œuvre. Je n’ai pas lu Nietzsche, mais, sur le chemin qui porte son nom, deux années durant, j’en ai fait l’expérience. Par un étrange parallèle, je me retrouve, moi aussi, affaiblie, en colère contre la violence du monde, quand je décide d’emprunter quotidiennement ce chemin dans l’espoir d’y laisser ce qui me pèse. Le poids est bien lourd encore lorsque débutent ces marches et mes chevilles s’y brisent. Mais c’est dans la persévérance et la répétition que le corps tout comme l’esprit commence à guérir. Et c’est dans la marche que je commence moi aussi à déclarer, comme Nietzsche, la guerre aux idoles, en redonnant au corps une place prépondérante, comme lui, je vais trouver dans cette nature un remède pour ne plus être jetée en dehors de ma propre réalité. « Mais dans le désert le plus solitaire s’accomplit la deuxième transformation : ici l’esprit se change en lion, il veut conquérir la liberté et être maître dans son propre désert. Il cherche ici son dernier maître : il veut être son ennemi comme il est l’ennemi de son dernier dieu ; il veut lutter pour la victoire avec le grand dragon. Quel est le grand dragon que l’esprit ne veut plus appeler ni dieu ni maître ? « Tu dois », s’appelle le grand dragon. Mais l’esprit du lion dit « je veux ».» Ainsi parlait Zarathoustra (1885), Friedrich Nietzsche Ce processus entraine une véritable crise de valeurs, ce que certains ont nommé une Nuit noire de l’âme. Plus rien n’a de sens, la vie n’est qu’une farce. Il faut réapprendre à être. J’arpente alors un domaine mental dominé par la nature. Des pans entiers de croyances sont tombés. Il faut tout recommencer, sans repères, sans certitudes, ce qui est, tout à la fois, très excitant et terrifiant. Enfin, vient un sentiment de libération très puissant. La blessure m’a fortifiée. Qui mieux que Nietzsche conçoit le bonheur comme une réconciliation avec le malheur ? Je raconte en images, l’éternel retour, dans ce sentier, comme une astreinte, une religion sans dieu ni maitre, où peu à peu l’artiste assoit sa position créatrice vis à vis du réel, et la femme se réconcilie avec le devenir et le chaos que constitue parfois la réalité.

ELEONORA STRANO ONDES - 2015 9 photographies pigmentaires format variable « Nous ne sommes totalement mis à nu qu’en allant sans tricher à l’inconnu » Georges Bataille, L’expérience intérieure. Ondes. Elles peuvent être micro, radio, électro. Elles sont ici et puis là. Elles sont imperceptibles, et sont partout. Elles sont comme des âmes, vibrantes. Elles nous montrent la voie, connectant objets, pensées et êtres. Elles me connectent moi ? J’ai besoin de leur présence dans l’état où je me trouve. Je m’épuise à vouloir les attraper. Je ne sais pas où elles me mèneront, mais je les sais nécessaires.

ELEONORA STRANO UNE HISTOIRE TURKMENE (2011 - 2013) 15 photographies pigmentaires format variable Dans ce pays isolé, coupé du monde, les gens se passionnent pour les films Bollywood et font face à la dictature. Dans ce monde, où les gens rêvent encore d’une vie normale, entre traces du communisme et perte d’identité des jeunes générations qui doivent choisir entre deux nationalités qui ne leur conviennent ni l’une ni l’autre, les entreprises étrangères n’y voient qu’une occasion d’accroitre leurs profits. Dans ce pays qui jouit du statut de quatrième exportateur mondial de gaz et compte seulement 6 millions d’habitants pour une superficie équivalente à celle de la France, se jouent des enjeux majeurs pour le futur. Un pays à croissance forte, un pays jeune, un pays où les amoureux doivent se cacher dans les parcs pour exprimer leurs sentiments et les étudiants défilent par tous temps et à toute heure selon les désirs du président. Un pays où le mot “existence” rime souvent avec “résistance”.

ELEONORA STRANO EN V(E)ILLE (2010) 10 photographies pigmentaires formats 40X60 cm et 60X80 cm «Initié à l’occasion d’un projet collectif lancé par Mat Jacob durant sa formation à l’EMI-CFD, Eleonora poursuit ici son travail sur le quotidien et l’art du portrait. Fascinée par les thématiques de la ville et de la nuit, elle pousse les portes des habitats parisiens. Quand la ville s’endort, l’individu s’adonne au silence et à la froideur des activités nocturnes. A l’image de son écran, partenaire d’insomnies, il se met en Veille. Des images lentes, intimes, presque immobiles, portées par une réflexion sur notre monde contemporain. Aurélie Martin

EXPOSITIONS PRIX PRESSE LIVRES

Exposition Tremplin EMI-CFD - La maison des Photographes - 2010

Exposition Paris Photo Off - Galerie Hautefeuille - Paris - 2010

Exposition Festival Sept Off - Nice - 2011

Exposition et Prix - La Quatrième Image - Paris - 2014

Prix Mentor à la Scam - Paris - 2015

Exposition What’s up Photo Doc - Paris - 2015

Création d’un livre - Une histoire turkmène - 2015

ARTICLES

PUBLICATIONS Toutes les publications sont disponibles sur le site Hans Lucas

EXPOSITIONS / PRIX 2019 : Jeune Création – 69ème édition – Fondation Fiminco – Romainville ; 2019 : « Des marches, démarches » - Exposition à l’Espace de l’Art Concret dans le cadre d’un projet porté par le Frac PACA Marseille, l’Espace de l’Art Concret à Mouans-Sartoux, le Cairn à Digne-les-Bains et Le Laboratoire à Grenoble ; 2019 : Finaliste Prix «Résidence pour la Photographie» de la Fondation des Treilles ; 2018 : Finaliste Bourse des Rencontres Photographiques des Amis du Musée Albert-Kahn ; 2018 : Finaliste «Brouillon d’un rêve -d’images» - SCAM ; 2018 : Projection Collective - Hans Lucas Marseille - Visa pour l’image - Perpignan ; 2018 : Finaliste Bourse « Mécènes du Sud » - Marseille et son térritoire ; 2018 : Lauréate « Aide à la création 2018-2019 » - DRAC PACA ; 2018 : Nominée pour le projet «100 Heroines» ; 2018 : Finaliste Prix Mentor Session #4 – Freelens // SCAM - ENSP Arles, France ; 2018 : Exposition “Je n’attendrai pas que l’on me pardonne” - 1-12 Juillet - Life Framer + Hans Lucas - Arles, France ; 2018 : Projection «Une Histoire Turkmène» - Nuit de la Roquette -Arles, France ; 2018 : Projection «Une Histoire Turkmène» - TransPhotographiques - Lille ; 2017 : Exposition « Supernatural » - Hans Lucas – Rencontres Internationales de la Photographie Off – Arles, France ; 2016 : Exposition « It’s a confident girl ! » - Gender Hopes NGO - Columbus Hotel, Monaco ; 2015 : Limited Edition Artist Book – FUAM , /Rafal Milach/Ania Nałęcka workshop, Istanbul, Turkey ; 2015 : Exposition What’s up Photo Doc (ex Paris Photo Off), La Bellevilloise, Paris ; 2015 : In Your Face // Installation Photo Franco-Thai, Galleries Night BKK, Bangkok, Thailand ; 2015 : Finaliste Prix Mentor Session #1 - Freelens // SCAM, Paris ; 2014 : Finaliste de la bourse Photographe 2014 – Fondation Jean-Luc Lagardère ; 2014 : Mention Honorable - MIFA 2014 «Moscow International Foto Awards” ; 2014 : Exposition “Une Histoire Turkmène”, Festival Blow Up soutenu par Angkor Photo Festival ; 2014 : Exposition & Finaliste «Une Histoire Turkmène» - « Sept Off », Festival de la Photographie Méditerranéenne, Nice ; 2014 : “Une Histoire Turkmène” finaliste Emergentes dst – Encontros da Imagem, Braga, Portugal ; 2014 : “Une Histoire Turkmène” - Highlights of the Photographic Museum of Humanity ; 2014 : 3ème Prix – La Quatrième Image Photo Fair “Une Histoire Turkmène” – Oct, 28, Nov, 2 – Paris; 2014 : FAP Residence & Projection PROVINCE : http://provinceaphotoproject.tumblr.com/, Italie; 2014 : Selectionnée pour le «self made artist book» workshop avec Nico Baumgarten, ISSP, Riga, Latvia ; 2014 : «A Process» - Expostion collective, Der Greif Fotomagazin, Gallery Höhmannhaus, Ausburg ; 2013 : « Une Histoire Turkmène » - « Coup de cœur » - ANI - Visa Pour l’Image, Perpignan, 2-9 sept ; 2013 : Projection « Maxim, a Russian middle class portrait » - Rodchenko School of Photography à Moscou - Davide Monteleone’s workshop - YarT Photography ; 2013 : Exposition « Se Dérober » - Musée de la Photographie de Mougins. Fev, 9 – Juin, 23; 2011 : Exposition « En V(e)ille » au « Sept Off », Festival de la Photographie Méditerranéenne, Nice. 2011 : Multimedia : Projection P.O.M. « En V(e)ille » - Le Bal, Paris ; 2011 : Multimedia : Projection P.O.M. « En V(e)ille » à « Fotografia Europea Reggio Emilia », Italie ; 2011 : Projection « En V(e)ille » - Circulations, Festival de la jeune Photographie Européenne, Paris ; 2010 : Exposition « En V(e)ille » - Paris Photo Off - Galerie Hautefeuille, Paris ; 2010 : Exposition « En V(e)ille » & « Bangkok Satellites » - Hôtel de Sauroy, Paris ; 2010 : Exposition « En V(e)ille » & « Bangkok Satellites » - La Maison des Photographes, Paris 2009 : Bloo Workshop - Elinor Carucci - Galerie Le Bleu du Ciel, Lyon ; 2009 : Exposition pour la remise du prix de l’EMI-CFD (Lauréate 2009-2010) - Hôtel de Sauroy, Paris ; 2005 : Workshop Lionel Bayol-Thémines - « Art-Science », Toulouse ; 2004 : Workshop Lionel Bayol-Thémines - « Corps et Identité », Toulouse. PUBLICATIONS Le Monde, Libération, Marianne, Die Zeit, Bloomberg Editorial, L’Express, Phosphore, Roads&Kingdoms, Courrier International, Les Jours, ARCHIVO, Gare de l’Est, Réponses Photo, Plateform Mag, Gavroche Magazine. CLIENTS Cartier, Huawei, Airbnb Luxury, Freuds, Bloomberg Editorial, Monoprix, Geneva International Film Festival.

ELEONORA STRANO

10, rue du docteur Calmette 06110 - Le Cannet 0651778670 [email protected] www.eleonorastrano.com www.hanslucas.com/estrano/photo www.womenphotograph.com www.instagram.com/eleonora_strano https://blink.la/u/eleonora