ELBIN Youri 3èmeA Sujet: "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ...

Arrivé à l'âge de l'adolescence, très vite, j'ai fait abstraction des moqueries et des quolibets et je me suis protégé en ignorant la bêtise lorsqu'elle se présentait ...
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ELBIN Youri 3èmeA

Sujet: "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans..."écrivait Rimbaud. Et vous, que pensez-vous de votre adolescence ? Regrettez-vous votre enfance ou bien avez-vous hâte d'être adulte ? "On n'est pas sérieux quand on a dix-sept ans..." a écrit Rimbaud. L'adolescence est un passage délicat entre deux autres périodes phares de notre vie, l'enfance et l'âge adulte. Elle est aussi sujet à de nombreuses questions sur nousmêmes et souvent une remise en cause de notre être dans un corps en pleine mutation. Soit-disant, l'enfance serait le reflet de l'âge de l'insouciance et des jeux. Ce sont les premières expériences de la vie en communauté et les premières blessures aussi. Ce fut le cas pour moi qui me suis vu confronté rapidement aux problèmes relationnels et ai eu beaucoup d'incompréhensions de la part des autres au cours de cette première jeunesse. J'ai connu le rejet et je ne comprenais pas, lorsque j'étais enfant, pourquoi je n'étais jamais invité, moi qui aurais tellement apprécié de nouer des amitiés fortes. C'est donc sans regret que je suis passé à l'étape suivante. Arrivé à l'âge de l'adolescence, très vite, j'ai fait abstraction des moqueries et des quolibets et je me suis protégé en ignorant la bêtise lorsqu'elle se présentait mais, toujours sans rancoeur. Comme le cite La Bruyère dans "les Caractères" :"la moquerie est souvent indigence d'esprit". J'ai également rejeté tout ce qui me paraissait futile et m'ennuyait comme cette frénésie des marques, des jeux vidéos, des S.M.S.... Je me sens mieux accepté actuellement même si je me sens encore en décalage avec les autres. Il me semble que je n'ai pas les mêmes motivations ni les mêmes préoccupations que les jeunes de mon âge. Cependant, je me sens plus proche des adolescents hospitalisés, car nous avons quelque chose en commun. Nous donnons une autre valeur à la vie et sommes beaucoup plus solidaires entre nous. Mais, en dehors de l'hôpital, nous évitons de rester en contact après les épreuves hospitalières que nous traversons pour tenter d'oublier la maladie et revenir vers un monde plus facile et plus agréable mais pas forcément plus "humain".

Je ne pense pas être moins sérieux entre treize et dix-sept ans que je ne le serais à l'âge adulte et j'ai échappé à la "classique crise d'adolescence". Non pas que de nombreux sujets ne m'indignent pas mais je mets des priorités dans mes révoltes (comme par exemple la condition féminine dans certains pays ou le racisme, les inégalités sociales...). J'ai d'autres préoccupations et souvent les soucis des adolescents me semblent bien futiles lorsque je croise les yeux de certains enfants hospitalisés. Peut-être, peuton retrouver ce sentiment chez ceux qui vivent dans des pays en guerre ou qui sont confrontés aux vraies difficultés de la vie ? L'expérience fait souvent grandir plus vite... J'apprécie, cependant, cette période de ma vie car j'ai l'impression que tout est à découvrir et que le monde est passionnant. Beaucoup de sujets m'attirent et j'ai la chance de pouvoir accéder à de multiples informations grâce aux possibilités que m'offre Internet. L'ordinateur est mon compagnon mais, il est vrai, qu'il manque un peu de "contact humain"! J'ai toutefois hâte de devenir adulte car je me sens mieux accepté parmi eux (quoique...parfois...).Mais, ce que je préfère, malgré tout, c'est de me retrouver à l'étranger car, alors, je ne suis, non plus, une "bête curieuse" avec un trouble de l'articulé, bien incapable de se mesurer aux autres dans des performances sportives, lorsque je ne suis pas ressenti comme "limité intellectuellement!". Cela me motive beaucoup pour apprendre les langues étrangères car je deviens alors un garçon étranger que l'on peut, j'espère, qualifié de "normal" ou bien suis-je simplement "normalisé" aux yeux des autres ? Je me considère donc comme un "étranger français" dans mon propre pays, qui, sans cesse, s'interroge sur: "Mais, enfin.... qu'est-ce que la normalité ?" Le droit à la différence est une revendication justifiée mais avant d'être reconnu comme un droit, encore faudrait-il s'en faire un devoir pour chacun d'entre nous. A ceux qui pensent qu'il vaut mieux éviter tout contact avec leurs semblables "différents" par peur de l'inconnu voire de la contagion, je tiens à les rassurer...je ne suis jamais devenu trisomique...assis à côté d'un jeune souffrant de retard mental et n'ai jamais perdu l'usage de mes jambes lorsque je partage ma chambre d'hôpital avec un paraplégique, mais...seules, de bonnes crises de fou rire ont été échangées! Pour conclure, pour moi, la maladie la plus redoutable entre toutes est "La Bêtise" car elle est bien plus contagieuse !!!

Prenons garde.... alors qu'elle ne nous contamine..... Et ....Hâtons-nous de... GRANDIR !!!