Echanges en musique Double rencontre pour l´artiste Mellow Mark venu chanter devant des scolaires et assurer la première partie du concert de Arthur H/David Walters du festival Avec le Temps. Une journée musicale orchestrée par le Goethe Institut pour célébrer les 50 ans du traité de l´Elysée. Premier concert live C´est sous la pluie, mais avec plaisir, que 83 élèves se sont pressés dans l´Espace Julien. Les élèves des collèges Pierre Puget de Marseille et Le petit Prince de Gignacla-Nerthe étudient l´allemand comme langue étrangère et cette matinée permettait une rencontre vivante avec un artiste allemand. «C´est une rencontre exceptionnelle, déclara Antonia Blau du Goethe Institut, organisée en coproduction avec MP2013, l'OFAJ et l'ambassade d'Allemagne à Paris“. Les élèves avaient préalablement étudié les textes de l´artiste. «Je trouve intéressant d´emmener les élèves hors des murs de l´école, indiqua Mme Guigné professeur au collège Pierre Puget. Les rencontres avec
des artistes allemands sont rares, il aurait été dommage de manquer cet évènement pendant l´année Marseille-Provence 2013». Le contact est bien passé Dans l´espace feutré de la salle, les élèves s´assirent autour de Mellow Mark. Il leur expliqua le processus de création de ses chansons«Je suis à l´aise avec les jeunes, nous expliqua t-il plus tard en interview, j´ose être direct et ne pas me cacher. Ils doivent se forger leurs idées». Et le charme opéra : en évoquant honnêtement, tel un grand frère, les bons et mauvais moments de sa vie, il séduisit les jeunes. « Woher kommt die Inspiration ?», lui demanda une élève en allemand. «Du cœur et de l’invisible, répondit-il. L’inspiration vient tout le temps : aux toilettes, au lit, à l´hôtel. C ‘est presque une souffrance car cela ne s’arrête pas». «Pourquoi as-tu coupé tes cheveux de Rasta? » demanda une autre élève. «Ils étaient devenus trop encombrants, indiqua Mellow Mark en riant, surtout cela coïncida avec ma
conversion à l´Islam. Mais je chante toujours beaucoup de reggae. L´apparence ne compte pas, la musique vient du cœur ». Avant de se quitter tous chantèrent la chanson Laila. Les jeunes se défoulèrent et tapèrent dans leurs mains. «J´ai aimé chanter avec les autres», indiqua Meimouna
élève de 3ème. Mme Santoni professeur d´allemand et Mme Odinia, documentaliste au collège Le Petit Prince sont reparties ravies : «L´artiste est proche des jeunes, il a un bon contact. Les élèves ont posé de bonnes questions et ont chanté». Une parenthèse musicale réussie pour des élèves ayant peu d´occasion de voir un concert live. Un artiste inspiré et engagé Mellow Mark à 38 ans et il vit à Berlin. Le succès est venu pas à pas mais surement : de concerts de rue à des collaborations avec le Ministère allemand de l´Environnement. En 2003 il a reçu le prix du meilleur jeune artiste allemand. Ses influences sont multiples : reggae, hiphop, soul. Il voyage, s´inspire et cherche continuellement.
Après son workshop, nous lui avons proposé une interview autour de 4 mots clé : Musique : «La musique est un élément dans lequel j´ai plongé à 11 ans. Et il paraît que bébé je pouvais crier sur 3 octaves, aime à me rappeler ma mère !» indiqua t-il avec humour. Energie : L´artiste s´engage fortement pour la préservation du climat, la lutte contre les guerres et les injustices. Les enjeux autour de la transition énergétique le captivent. Il milite, donne des concerts ou participe à des ateliers d´écriture avec des étudiants sur les questions de protection du climat. En 2008 il a gagné le concours Gutes Klima für gute Musik, avec sa chanson Klimawandel. Karma : «Mot intéressant ! Cela veut dire que tout ce que l´on fait nous revient.
Karma est un mot important pour moi et c´est une philosophie qui peut sauver le monde. Dommage que peu de gens y soient sensibles.» expliqua t-il avec passion. Marseille : Il apprécie la ville et son modèle multiculturel. Cela lui rappelle les villes de Berlin ou de Hambourg. Mellow Mark est ouvert aux autres cultures. Et Marseille lui rendit bien : il a fait bouger les spectateurs français et leur a transmis son énergie. Emmanuelle Hartmann est journaliste freelance. Copyright: Goethe-Institut Paris Mars 2013 Des questions sur cet article ? Écrivez-nous !
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