300 000 utilisateurs des Google Apps dans les groupes du Cac 40

2 févr. 2015 - Cac 40 une montée en puissance des projets collaboratifs faisant appel à toutes les solutions Google .... Les machines virtuelles de Google ... Elle part du principe que 80% des utilisateurs internes pourraient être éligibles à ...
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Antoine Crochet­ Damais (02/02/15)

300 000 utilisateurs des Google Apps dans les groupes du Cac 40 Les Google Apps for Works sont désormais présentes dans six groupes du Cac 40. Le point sur cette adoption des solutions d'entreprise de Google. Les Google Apps sont présentes dans 15% des groupes du Cac 40. Selon notre enquête, les six acteurs du Cac 40 ayant choisi cette voie représentent au total quelque 300 000 utilisateurs de l'offre Google, au moins (voir le tableau ci­dessous). Comme la plupart des sociétés utilisatrices des Google Apps, ces entreprises ont commencé par utiliser messagerie et calendrier avant de recourir aux autres solutions de la suite : le traitement de texte Google Docs, le tableur Google Sheet, etc. 

3 groupes du Cac 40 utilisateurs actifs de Google Drive for Work  "Après les migrations vers Gmail, nous observons depuis environ deux ans au sein de ces groupes du Cac 40 une montée en puissance des projets collaboratifs faisant appel à toutes les solutions Google Apps for Work", confirme Romain Hervé, CEO de Cirruseo. Et Roland Kamara, responsable France de Revevol, de confirmer : "Les acteurs du Cac 40 qui s'orientent vers l'offre de Google ont tous misé sur des déploiements globaux autour de la messagerie d'abord, avant de s'orienter vers le collaboratif et le partage de documents." En ligne de mire : l'outil de stockage de fichiers en mode cloud Drive, et la solution de messagerie instantanée et de vidéoconférence Hangouts. Des briques qui représenteraient le principal catalyseur de valeur ajoutée des projets, avec à la clé des enjeux de transformation et des défis d'évolution culturelle plus forts. Réduction des coûts et amélioration de la productivité en ligne de mire Mais aux côtés de l'apport des solutions Google en matière de productivité, la réduction de coûts est aussi souvent évoquée par les DSI du Cac 40 comme l'une des principales raisons des projets. Car après le déploiement de Google Mail et la fin de l'utilisation des serveurs de messagerie internes, l'utilisation massive de Google Drive est elle aussi source d'économie pour ces grandes entreprises françaises. "Certaines veulent désormais faire de Drive leur outil de partage de documents unique, dans l'optique de stopper tous leurs serveurs de fichiers", confie Roland Kamara.  C'est d'ailleurs pour répondre à ce type de grand chantier de migration que Google a lancé en 2014 Google Drive for Work. Il s'agit d'une déclinaison de Google Drive proposant pour 8 euros par utilisateur et par mois une capacité de stockage illimitée, avec toute une batterie de services pour répondre aux problématiques de déploiement des grandes entreprises (supervision, chiffrement, gestion de l'archivage légale, SLA de 99,9%...).

Les groupes du Cac 40 qui ont déployé les Google Apps Nombre Services Groupe Motivations premières Commentaire d'utilisateurs utilisés Air Au­delà de Liquide 55 000

Lafarge 45 000

Essilor 35 000

Solvay

Valeo

Veolia

Google Apps for Work Google Apps for Work (avec Google Drive et Google Hangouts) Google Apps for Work (avec Google Hangouts et Google Drive)

Transformation digitale

Air Liquid est toujours en cours de migration. Il s'agit d'un projet mondial

Réduction des coûts (en supprimant les systèmes Lotus), puis démarche de transformation digitale

Le Suisse Holcim qui a racheté Lafarge en 2014 avait lui aussi opté pour les Google Apps

Transformation digitale

Essilor a enclenché son projet en 2012 Solvay a migré vers les Google Apps en 2011. Rhodia que Solvay a acquis en 2011 a basculé en 2013

Au­delà de 20 000

Google Apps for Work (avec Transformation digitale Google Hangouts)

40 000

Google Apps Réduction des coûts Valeo a été l'un des tout for Work (avec administratifs, puis amélioration premiers à enclencher un Google Drive) de la productivité projet, dès 2009

Au­delà de 100 000

Réduction des coûts (via une Google Apps homogénéisation des systèmes for Work (avec de messagerie), puis une Veolia a migré en 2013. Google orientation vers des objectifs de Hangouts) productivité.

Source : JDN Difficile de connaitre précisément la part des groupes du Cac 40 utilisant massivement les Google Apps qui ont souscrit à la nouvelle offre Google Drive for Work, lancée en 2014. Cinq des six groupes listés ci­dessus y auraient déjà souscrit, et trois auraient commencé à l'utiliser sur le terrain.

Pour répondre aux exigences les plus pointues, des éditeurs tiers proposent des solutions complémentaires à Drive. Il s'agit par exemple de CloudLock ­ qui assure la sécurité des données. Ou encore d'AODocs, outil édité par Revevol pour ajouter à Drive une couche de gestion électronique de documents (avec workflow, versioning...). "Il permet de faire d'une pierre deux coups : décommissioner les serveurs de fichiers ainsi que les outils de gestion documentaire", lance­t­on chez Revevol. Toute une pléiade d'outils ont ainsi vu le jour pour venir compléter Google Drive, des plus généralistes (comme LumDocs) aux plus verticaux (tel Building in One qui gère les données liées au cycle de vie d'un immeuble).

Le PaaS de Google pour développer les processus métier

Selon plusieurs experts que nous avons pu interroger, les groupes du Cac 40 ayant retenu Google possèdent déjà tous des applications sur le service de plateforme (PaaS) Google App Engine. Il s'agirait néanmoins de systèmes périphériques. Chez Devoteam notamment, les équipes de conseil accompagnent déjà certains de ces groupes dans le développement de processus métier basés sur le PaaS. Après la messagerie, puis les outils collaboratifs du géant américain, ces outils basés sur le PaaS de Mountain View "représentent bien une nouvelle étape des chantiers de mise en œuvre des technologies de Google", souligne Godefroy de Bentzmann, co­président de Devoteam, qui évoque des outils dédiés à la consolidation financière, ou à la gestion des congés et des recrutements. De Google Mail à un système d'information orienté services Qu'en est­il des services d'infrastructure (IaaS) du géant ? Les machines virtuelles de Google commencent­elles à être utilisées dans le Cac 40 ? Du fait de la jeunesse de cette offre, les projets seraient beaucoup plus rares dans ce domaine, voire encore inexistants parmi ces acteurs. "On ne relève pas encore de déploiement massif, mais plutôt des proof of concept", commente Roland Kamara. Mais Romain Hervé, chez Cirruseo remarque que "la montée en puissance de ces services s'accélère, ce qui va pousser à leur adoption." A travers la logique des processus, ces projets s'inscrivent de plus en plus dans une dimension stratégique. "L'objectif consiste à transformer le système d'information en services. Les DSI s'adossent ainsi sur l'offre de Google pour bâtir des catalogues de services par profil d'utilisateurs", explique Sébastien Ricard, PDG de gPartner (prestataire spécialisé dans les technologies Google, acquis par Devoteam l'été dernier). Outils collaboratifs standards, de gestion des compte­rendus commerciaux, de conception de budgets... A chaque profil pourra ainsi renvoyer une série de services appropriée. Dans la droite ligne de cette philosophie de verticalisation, Veolia fait par exemple appel à la plateforme de Google pour géolocaliser des équipes d'intervention de terrain. 

L'abandon global d'Office pas encore décidé Au sein des sociétés du Cac 40, l'abandon d'Office est­il à l'ordre du jour ? "Des populations commencent à ne plus l'utiliser", constate Romain Hervé. La désinstallation d'Office serait même proposée par certains, mais sans aucune obligation. "Aucun acteur du Cac 40 ne sponsorise un arrêt total. Ces groupes sont néanmoins tous bien conscients que pour tirer pleinement parti des technologies Google, il vaut mieux les avoir généralisées", constate Roland Kamara de Revevol. Pour ces grandes entreprises, l'abandon d'Office se révèlerait épineux, notamment du fait des nombreux échanges de documents avec l'extérieur. "Mais Google a réalisé des efforts de compatibilité qui tendent à faire passer cette problématique au second plan... derrière celle de la résistance au changement", estime Godefroy de Bentzmann." De 15 à 30% d'entreprises du Cac 40 utilisatrices des Google Apps d'ici fin 2015 ? Derrière la question d'Office, un autre débat pourrait se profiler à l'horizon : celui du décommissionnement des postes Windows, et la bascule du parc vers des clients légers type Chromebook. "Cette voie commence à être envisagée sérieusement, avec des Pooc dans certaines grandes entreprises françaises. Elle part du principe que 80% des utilisateurs internes pourraient être éligibles à un tel projet. Avec à la clé des économies de coûts non négligeables", estime Sébastien Ricard de gPartner.

D'autres grandes entreprises françaises basculent "Compte tenu des contrats en cours de discussion, notre objectif chez gPartner / Devoteam est de passer de 15 à 30% d'entreprises du Cac40 utilisatrices des Google Apps d'ici fin 2015", lâche pour finir Sébastien Ricard. Au­delà des groupes du Cac40, beaucoup d'autres grandes entreprises françaises se sont tournées vers les Google Apps for Works. Avec pour certaines des périmètres de projet souvent équivalents. C'est le cas notamment pour La Poste qui a annoncé sa volonté d'équiper 90 000 facteurs d'un smartphone Android (Optimus E970 de LG) équipé des Google Apps for Work. C'est le projet Facteo. Autres exemples : Randstad (29 000 utilisateurs), Aperam (10 000 utilisateurs) ou encore Dalkia. Et certaines grandes entreprises auraient déjà poussél'expérience plus loin. Auchan (50 000 utilisateurs) et Oxylane (45 000 utilisateurs), plus connu pour sa marque de sport Decathlon, s'adosseraient notamment aux outils de Google pour fluidifier leur recrutement interne.