Dessinons ensemble les contours de l'urbanisme local - Conseil ...

20 sept. 2012 - technologique. C. G ...... aussi variés que l'ameublement, la haute technologie luminaire ou la vaisselle. .... le saut du chat : le pratiquant prend.
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magazine du Conseil général de Lot-et-Garonne

n ° 20

SEPTEMBRE 2012

www.cg47.fr

LOGEMENT - HABITAT

Dessinons ensemble les contours de l’urbanisme local Logotype Conseil général de Lot-et-Garonne cyan 100 % cyan 90 %

Formation des apprentis du BTP Il est temps de s’inscrire

Rénovez durable Particuliers, collectivités, communes : faites des économies d’énergie !

magenta 56 % jaune 83 %

SOMMAIRE Discours de Pierre Camani www.cg47.fr

HOMMAGE

Publication du Conseil général de Lot-etGaronne, Direction de la communication, 47922 Agen cedex 9. Tél. : 05 53 69 45 13. Fax : 05 53 69 45 16. [email protected] www.cg47.fr Directeur de la publication : Pierre Camani Rédacteur en chef : Jean-François Durante Rédaction : Sandrine Tadiello-Babaud, Véronique Délery, avec la collaboration de Chantal Prodhomme, Éric Leurent, Camille Bordes et Jean-Pierre Hilaire Participation : Xavier Chambelland, Sébastian Delaunay, Sylvie Dupuy, Nadine Guisiano-Ceola, Sophie FalleriVialard, Nathalie Buigues

En mars 2012, le Conseil général s’est doté d’une réelle politique de l’habitat et du logement social. Elle s’appuie sur une feuille de route, le Plan départemental de l’habitat, élaborée avec l’ensemble des acteurs concernés en Lot-et-Garonne et en Aquitaine. Objectifs : permettre aux ménages à faible revenu de se loger décemment, à proximité des lieux de vie et des zones d’emplois, construire ou rénover des logements en tenant compte des besoins des différentes populations (jeunes, personnes âgées), concevoir des bâtiments moins énergivores…

Cinq artisans intervenant à l’extérieur comme à l’intérieur des maisons ont reçu l’aide du Conseil général : Tremplin rural.

Jean-Louis Zanette est le meilleur ouvrier de France carreleur 2011.

15 1 FORMATION – 1 MÉTIER Le centre de formation des apprentis du BTP.

16-17 ENTREPRENDRE SARL Biaut à Bon-Encontre : la charpente, une histoire de famille.

Dépôt légal à parution ISSN : 1968-097X Imprimé en France sur papier contenant du bois issu de forêts gérées durablement.

Reproduction même partielle interdite sans autorisation.

47magazine est disponible en braille ou en cassette audio : 05 53 69 45 11 Pour recevoir le magazine sur votre messagerie, écrire à l’adresse : [email protected] Retrouvez des interviews audio, des reportages vidéo, des photos, et de nouveaux textes à l’adresse : www.cg47.fr

Les oubliés des vacances : les jeunes du Secours populaire à Walibi. La Journée du grand âge et de l’autonomie 2012 à Marmande. Cet été, les grandes manœuvres dans les collèges. Saison touristique : le Lot-etGaronne tire son épingle du jeu. Des piscines modernisées. Service civique : 18 jeunes engagés dans une mission citoyenne. Transports scolaires. Clusters : l’union fait la force ! Fauchage raisonnée = Nature protégée. Agriculture : une charte de coexistence est née !

Sports urbains : la ville comme terrain de jeu.

24 CULTURE Programme familial et jeunesse Permis de musée / Cap’Ados 2012 – 2013 : Vivre et habiter le patrimoine.

25 PORTRAIT

Les artisans du métal à Monbalen.

Camille Zvenigorodsky, Architecte des bâtiments de France.

18 TERRE ET TERROIR

8-11 ACTU EN BREF

22-23 SPORT

La Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment.

Les Folies de Sophie : des cabanes dans les arbres.

Alexandre Mouaci

Tirage : 159 000 exemplaires

9:25:32

21 TALENTS

Maquette : D’clics, Agen Mise en page : Scoop communication

Distribution : La Poste / Médiapost

10/12/08

14 COUP DE POUCE

Couverture : iStock, CG 47 - Xavier Chambelland

Impression : Imaye, Laval - labellisée « Imprim vert »

camera.ai

4-7 GRAND FORMAT

Thierry Breton

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

02

Le 18 juillet dernier disparaissait Jean François-Poncet. Il avait été président du Conseil général de Lot-et-Garonne de 1978 à 1994, puis de 1998 à 2004. Élu sénateur en 1983, réélu en 1992 puis en 2001, il fut président de la commission des affaires économiques et du Plan au Palais de Luxembourg. À force de travail et d’opiniâtreté, il s’imposa dans notre département rural et de cette rencontre avec le Lot-et-Garonne naîtront de grandes réalisations : implantation du parc d’attractions Walibi, création de l’Agropole, développement de la navigation, implantation des antennes universitaires à Agen et d’autres encore. Homme d’État, engagé dans le siècle et dans le mouvement de l’histoire, il contribua directement à la rédaction du Traité de Rome en 1957. Grand diplomate et européen convaincu, il affirma continuellement son engagement en faveur de la construction européenne notamment lorsqu’il fut ministre des affaires étrangères de Valéry Giscard d’Estaing entre 1978 et 1981. Tout au long de sa vie, Jean François-Poncet s’attacha à concilier son profond désir d’implication et de proximité lot-et-garonnaise et son engagement national et international. Il n’a eu de cesse d’affirmer sa volonté d’écrire un chemin pour notre département. À l’occasion de ses obsèques, le président Pierre Camani a rappelé le parcours hors du commun de Jean François-Poncet. Retrouvez son discours sur le site Internet du Conseil général : www.cg47.fr/discourspierrecamani-obsequesjeanfrancoisponcet

DR

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Jean François-Poncet n’est plus…

19 ÉCORESPONSABLE Particuliers, collectivités, communes de moins de 2 500 habitants, faites des économies d’énergie grâce à l’opération Rénovez durable.

12-13 SOLIDARITÉ

20 TALENTS

Le Fonds de solidarité pour le logement.

Catherine de Luca est le metteur en scène des intérieurs.

26 VUE D’ICI La Tour Victor-Hugo.

27 MÉDIATHÈQUE Huit ouvrages écrits pas des Lot-et-Garonnais, présentant le département ou édités par une maison d’édition lot-etgaronnaise.

28-29 SORTIR 50 bonnes raisons de sortir.

30 OCCITANIE 31 TRIBUNE

E D I T O R I A L

Le mot « fatalité » ne fait pas partie de mon vocabulaire

C’est un choix politique important que nous assumons pleinement car investir aujourd’hui pour l’éducation, c’est préparer l’avenir. Pour autant, dans la crise exceptionnellement grave que nous traversons, le Département est aussi aux côtés de ceux qui souffrent à cause de la perte de leur emploi ou parce qu’ils n’arrivent pas à en retrouver un nouveau. Aussi, pendant l’été, dans un contexte économique et social qui a continué de s’aggraver, le Conseil général n’a pas baissé la garde. Les craintes suscitées par l’augmentation du chômage et de la précarité sont malheureusement légitimes, mais le mot « fatalité » ne fait pas partie de mon vocabulaire. Aux côtés de l’ensemble de ses partenaires, le Conseil général utilisera donc tous les leviers à sa disposition pour soutenir les salariés et les entreprises en difficulté. Et il continuera à soutenir les projets de développement industriel et agricole, fort heureusement nombreux dans notre dynamique département. Pour réussir l’indispensable redressement dans la justice voulu par le Président de la République, l’heure est aux efforts partagés. Les collectivités territoriales qui ont eu l’occasion de démontrer leurs capacités à développer efficacement les territoires prendront une part déterminante dans ce chantier. Dans les prochains mois, le gouvernement proposera un nouvel acte de la décentralisation qui devra conforter le Conseil général dans sa mission première qui est de construire un Lot-et-Garonne plus juste, plus solidaire et plus durable. Face à la gravité de la situation dans notre pays, il était urgent de refaire confiance à l’intelligence des territoires. Pierre CAMANI Président du Conseil général Sénateur de Lot-et-Garonne

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Le Conseil général est totalement solidaire de cet effort national en décidant de consacrer, durant l’été 2012, une enveloppe de 2,7 millions d’euros pour l’entretien, la modernisation et l’équipement des 28 collèges publics du département. De plus, dès cette rentrée, l’aide au fonctionnement de ces établissements sera également revalorisée.

03 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

Thierry Daniel Vidal

A

près avoir été malmenée pendant les cinq dernières années, l’école est de nouveau au cœur des priorités du gouvernement. Je me réjouis de ce changement de cap car il n’était plus acceptable que nos territoires – et notamment les plus ruraux – soient aussi lourdement pénalisés par l’affaiblissement de ce service public essentiel. Les mesures d’urgences prises dès cette rentrée vont dans la bonne direction, mais elles doivent être poursuivies et amplifiées. Remettre l’éducation et la jeunesse au cœur du projet de société permettra d’améliorer concrètement l’égalité des chances et la réussite des jeunes Lot-etGaronnais.

G R A N D

F O R M A T

P L A N D É P A R T E M E N T A L D E L’ H A B I T A T 2 0 1 2 - 2 0 1 7

Se loger, un besoin et un droit Posséder un logement semble une évidence. Pourtant les aléas de la vie ou les accidents de parcours entravent parfois certaines personnes dans leur recherche d’un « toit » décent et abordable. Conscient des difficultés que rencontrent de plus en plus de Lot-etGaronnais, le Conseil général s’est doté d’une réelle politique de l’habitat et du logement social. Unique en Aquitaine, cette stratégie s’appuie sur une feuille de route, le Plan départemental de l’habitat. Élaboré et mis en place avec l’État et l’ensemble des acteurs de

Accéder à un logement est une étape importante vers l’indépendance.

dans une volonté politique : mettre en place de réelles actions destinées à améliorer et à étoffer le parc immobilier privé et public lot-et-garonnais. L’objectif est de répondre au mieux aux besoins des habitants », explique Pierre Camani, président du Conseil général et sénateur de Lot-et-Garonne. Jusqu’en mars 2012, le Département ne possédait dans ce domaine qu’une politique confuse et dispersée entre différents services.

La qualité et la solidarité avant tout

Aujourd’hui, les professionnels et les collectivités vont travailler ensemble et aller dans la même direction pour le bien-être des Lot-et-Garonnais. Pour cela, le Conseil général entend bien jouer le rôle de levier et entraîner ces partenaires dans son sillage. Constitué de 22 actions opérationnelles, le PDH tient compte de l’existant, des caractéristiques et de la singularité du Lot-etGaronne : département de plus en plus

attractif, population vieillissante, cellule familiale en mutation (famille monoparentale ou recomposée), taux de pauvreté le plus fort d’Aquitaine, parc privé Politique de l’habitat et du logement social

Jouer un rôle de levier Pour rester en adéquation avec les orientations et les objectifs du Plan départemental de l’habitat 2012 2017, le Conseil général a choisi de redéfinir ses moyens d’intervention dans le domaine du logement. Il a donc mis en place une nouvelle politique qui prendra appui sur le PDH et viendra en complément d’autres plans sectoriels (Schéma gérontologique, Plan climat…). Il affectera des moyens financiers spécifiques et renforcés au logement. Certains sont classiques (soutien au logement social, au parc communal…) et visent à orienter la construction ou la rénovation de logements

Définition

C’est quoi un Plan départemental de l’habitat ? C’est un outil créé par le législateur dans le cadre de la loi d’engagement national pour le logement en juillet 2006. Il permet de prendre en compte les problématiques de l’habitat dans les secteurs périurbains et ruraux, souvent délaissés par les programmes locaux de l’habitat. Il garantit aussi un meilleur équilibre dans la répartition des projets publics et privés de logements. Il assure enfin davantage de cohérence entre les politiques du logement et les politiques sociales ou urbaines.

dans un sens plus qualitatif et plus performant sur le plan énergétique. D’autres sont plus innovants (mise en œuvre d’un programme départemental de rénovation thermique et d’adaptation à la perte d’autonomie du parc privé – page 7…).

Adil , A ssociation dépar tementale d’information sur le logement

Des juristes vous conseillent « L’Association départementale d’information sur le logement de Lotet-Garonne (Adil 47) assure un conseil neutre et gratuit aux locataires et aux propriétaires. Nos juristes, spécialisés en droit immobilier, réalisent notamment des études de financement pour ceux qui souhaitent accéder à la propriété. Ils informent aussi sur les aides des partenaires, les dispositifs fiscaux comme le crédit d’impôt… », précise Virginie Lévignac, directrice de la structure. Depuis la création de l’Adil 47 par le Conseil général et l’État en 2009, l’Adil 47 a

délivré plus de 14 000 consultations avec une augmentation constante de la demande. Expertise juridique, fiscale et financière pour acheter, construire, vendre, améliorer, louer un logement…, autant de domaines d’intervention pour l’association qui joue également un rôle d’observation de l’habitat. Adil 47, 6 bis, boulevard Scaliger, 47000 Agen. 05 53 67 93 65. [email protected]. Permanences à Agen, Marmande, Tonneins, Villeneuve-sur-Lot et dans de plus petites communes sur rendez-vous uniquement.

Adil 47

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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Aménagement du territoire, amélioration de la qualité de l’offre du locatif, adaptation des logements aux étapes de la vie, renouvellement urbain, expérimentation et évaluation des actions mises en place sont les six orientations du Plan départemental de l’habitat 2012 - 2017 (PDH). Elles n’ont pas été définies au hasard, mais sont le fruit d’une réflexion commune entre les différents acteurs de terrain. « Le Lot-et-Garonne est le premier département en Aquitaine à avoir adopté un Plan département de l’habitat. Il s’inscrit logiquement et clairement

Rémi Chambelland

N° 20 SEPTEMBRE 2012

terrain concernés, le PDH trace la voie vers un département plus solidaire pour les 6 années à venir, de 2012 à 2017.

L’équipe de l’Adil avec notamment sa présidente Catherine Pitous, conseillère général du canton d’Agen Nord-Est (en blanc), et sa directrice Virginie Lévignac (2e à gauche).

Marie-France Salles Vice-présidente du Conseil général,

de l’habitat de Lot-et-Garonne)

Thierry Breton

Quels sont ses objectifs ? Élaboré pour une durée de 6 ans (2012 2017), il établit un diagnostic partagé des besoins en matière de logement

À proximité du centre-ville, la résidence Champ de Limac à Bon-Encontre a été pensée pour être la moins énergivore possible et adaptée aux besoins des locataires.

vieillissant et dégradé, parc de logements sociaux le plus faible d’Aquitaine… Ce plan propose donc de garantir une équité territoriale entre les secteurs ruraux et urbains, de lutter contre l’habitat insalubre, indécent et très dégradé, de maîtriser la vacance immobilière, d’adapter

et définit des priorités d’actions communes aux différe nts acteurs . Ses ambitions sont de favoriser la mise en cohéren ce des interve ntions et des moyens financiers de l’État, mais aussi des différentes collecti vités. Pour le Conseil généra l, c’est l’occasi on de faire évoluer une politique d’habitat qui était incomplète et de faire reconnaître les problématiques et les particularismes du département aux niveaux régional et national. Cette politique aura-t-elle aussi des effets macroéconomiques ? Oui, bien évidemment. Le PDH 2012 2017, c’est 22 actions, près de 5 000 logemen ts concer nés, soit environ 300 logements sociaux et communaux neufs ou réhabilités par an, quelque 600 logements privés rénovés par an, et 300 millions de travaux générés . Il aura nécessairement des répercutions positives sur l’activité du BTP et sur l’emploi dans ce secteur. 700 emplois du bâtime nt pourra ient être soutenus grâce à ce plan.

05

les logements aux profils des locataires, de lutter contre le mitage urbain, de favoriser des projets à proximité des axes de circulation, des pôles d’emploi, des services… Retrouver l’ensemble des mesures : www.cg47.fr

Opération « Un, deux, toit »

Chez vous, c’est chez moi… L’opération « Un, deux, toit », initiée en 2010 par la Région Aquitaine, permet à des jeunes en formation* de se loger (une nuit, une semaine, un mois ou plus) chez des particuliers. Les particuliers mettent à la disposition une chambre meublée à leur domicile et fournissent le linge de maison. En contrepartie, le jeune paie les nuitées, les petits déjeuners et les dîners en fonction du service proposé. Les tarifs sont très abordables ! C’est le Sires Aquitaine (Service immobilier rural et social), en partenariat avec les Sires départementaux (celui de Lot-et-Garonne est un service du Pact Habitat Développement 47), qui assure la mise en relation entre jeunes et particuliers, et l’accompagnement pendant la durée de séjour. Sires Aquitaine, 05 56 51 57 66. Sires Lot-et-Garonne, 05 53 77 35 14. Grâce à l’opération « Un, deux, toit », des www.logement-jeunes.aquitaine.fr particuliers donnent les doubles de leur * Apprentis, stagiaires de la formation professionnelle, élèves du paramédical et du social, étudiants ou lycéens, jeunes en accès au premier emploi.

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Comment a été élaboré le Plan départemental de l’habitat ? Son élabora tion a été initiée par le Conseil généra l le 27 avril 2011 en collaboration avec l’État et en association avec les acteurs concernés en Lot-et-Garonne et en Aquitaine. Près de 220 participants issus de 87 organismes œuvrant dans les domaines du logement, du bâtiment et de l’insertion se sont réunis à plusieu rs reprise s d’avril 2011 à janvier 2012 à Agen, Marmande et Villeneuve. Un peu plus de 9 mois ! C’est le temps qu’il a fallu pour le concevoir. Nous avons imposé un rythme soutenu pour conser ver une dynamique de projet, maintenir les partenaires en haleine et engager au plus vite les premières réalisations… Le PDH n’est pas le document d’une institution. Il émane d’un travail collectif. Il a été réalisé en collaboration avec les acteurs du logement de Lot-et-Garonne. C’est important de le souligner.

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

Les questions de logement et d’habitat sont aujourd’hui à la croisée des politiques d’action sociale (accès à un logement décent, abordable financièrement, adapté aux différentes étapes de la vie…), d’aménagement du territoire (développement maîtrisé de l’habitat, rénovation des bâtis anciens, maintien des services et de la qualité des dessertes…), de transports (proximité des axes principaux de déplacements, des réseaux de transport collectif…), d’urbanisme (lutte contre le mitage…), de développement durable (utilisation d’écomatériaux…) et d’actions foncières. Le Département s’est doté en février 2011 d’un pôle Logement qui a pour mission de mettre en œuvre la nouvelle politique départementale en prenant en compte l’ensemble de ces dimensions. Pôle habitat du Conseil général : 6 bis, boulevard Scaliger, 47000 Agen. 05 53 69 39 54

CG47 - Xavier Chambelland

À la croisée de plusieurs politiques

conseillère générale de Beauville et présidente de Habitalys (office public

clef de maison à des jeunes en formation. Le « loyer » est mini !

CG47 – Xavier Chambelland

Concomitance

G R A N D

F O R M A T

P O L I T I Q U E D E L’ H A B I T A T E T D U L O G E M E N T S O C I A L – O P É R A T I O N S P U B L I Q U E S

La qualité à prix modéré Permettre aux Lot-et-Garonnais en difficultés sociales ou financières de se loger est une priorité pour le Conseil général. Ainsi, en aidant les organismes de logement social (dits organismes HLM [Habitation à loyer modéré] dans leur ancienne appellation) et les collectivités locales à construire ou rénover des logements à loyers modérés et conventionnés à l’Aide personnalisée au logement (APL), il entend développer et

Les logements spécifiques (foyers de jeunes travailleurs, résidences sociales, maisons relais…) constituent un maillon essentiel dans le parcours d’insertion de publics en difficultés financières ou sociales. Il s’agit des travailleurs pauvres, des jeunes de moins de 25 ans en mobilité, des personnes âgées ou des publics féminins en rupture. En Lot-et-Garonne, ces structures collectives existent, mais sont encore insuffisantes, c’est pourquoi le Conseil général envisage d’aider la création de 30 logements supplémentaires par an. En 2012, il a participé à la réalisation de la résidence habitat jeunes à Villeneuve-sur-Lot. En mars 2013, celle-ci offrira, à des jeunes de 16 à 30 ans, 26 logements de type T1 et T1 bis, avec kitchenettes et sanitaires. Le rez-de-chaussée accueillera un service d’accompagnement à l’accès au logement ouvert aux jeunes en recherche de solutions sur le Villeneuvois. Il sera mis en place en lien avec la Mission locale.

Aujourd’hui, les logements sociaux tendent vers la qualité et le confort.

à les rénover et à les louer. Objectif : revitaliser les bourgs et centres-villes. La prime à l’innovation les encourage à densifier leurs programmes et à proposer des formes architecturales renouvelées. Enfin, la prime environnementale les invite à produire des logements plus économes en énergie, et à utiliser des matériaux écologiques pour l’isolation notamment. Sachant que ces structures interviennent peu dans les secteurs ruraux de moins de 2 500 habitants, le Département intensifie son action sur le parc communal. Il souhaite aider la création d’une vingtaine de logements communaux conventionnés par an. Afin qu’ils soient attribués aux publics vulnérables et pour prévenir leur dégradation prématurée, il incite les communes à externaliser l’ensemble des tâches de gestion locative auprès d’opérateurs spécialisés, par exemple des agences immobilières à vocation sociale.

En début d’année prochaine, la résidence habitat jeunes à Villeneuve-sur-Lot proposera 26 logements destinés aux 16 – 30 ans.

Retrouver l’ensemble des mesures : www.cg47.fr

Exemple à Bon-Encontre

Habitalys : résidences collectives et maisons individuelles L’Office public de l’habitat de Lot-et-Garonne Habitalys a livré en début d’année le lotissement Clos de Cazalet à Bon-Encontre. Il permet à 15 ménages de se loger dans des maisons individuelles en location. Ce programme a su proposer autre chose que de typiques maisons pavillonnaires. Le lotissement Clos de Cazalet Il renouvelle la forme architecturale en mêlant contemporain et traditionnel (toits plats, patios à Bon-Encontre permet à 15 familles d’accéder au rêve à armature métallique). Il offre aussi des espaces extérieurs agréables et intimistes. Plusieurs pavillonnaire. villas en accession sociale à la propriété et des lots libres seront également commercialisés sur le site, favorisant ainsi la mixité sociale dans le lotissement (aide du Département : 22 869 €). Autre exemple : la résidence Champ de Limac dont les 18 logements conventionnés seront ouverts à la location le 1er décembre 2012. Les futurs locataires : des personnes âgées et des jeunes couples. L’architecture et la fonctionnalité des T2 et T3 ont été pensées pour répondre à leurs besoins et à leur mobilité parfois réduite (fauteuil roulant, canne, poussette…). Côté énergie, le bâtiment vise le label THPE (Très haute performance énergétique). D’un montant de plus de 1,8 M€, l’opération a été soutenue par le Conseil général à hauteur de 50 000 €.

Thierry Breton

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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Une étape intermédiaire

Le constat est simple : les demandes de logements de Lot-et-Garonnais en grande précarité sont importantes, alors que le département est sous-équipé en logement social. Une des solutions : produire et rénover davantage d’habitations à loyer modéré. Mais pas n’importe comment ! Pour maîtriser la qualité des opérations et pour qu’elles soient en adéquation avec la demande, le Conseil général a créé un système d’aide financière visant à inciter les organismes de logement social à produire des logements localisés dans les centres anciens, à proximité des services et de l’emploi, et plus performants sur le plan énergétique. Aussi, en complément des aides financières de base déjà accordées (qui ont été augmentées de 90 % suite au Plan départemental de l’habitat), trois primes incitatives ont été créées. La prime à l’acquisition-amélioration vise à pousser les organismes à racheter des immeubles dans les centres anciens,

Rémi Chambelland

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Logement spécifique

Thierry Breton

diversifier l’offre sur l’ensemble du territoire.

P O L I T I Q U E D E L’ H A B I T A T E T D U L O G E M E N T S O C I A L – B A I L L E U R S P R I V É S

Moderniser les logements existants CG47 – Xavier Chambelland

Redynamiser les centres-villes et les centres bourgs, revaloriser le patrimoine bâti,

tels sont les enjeux de la rénovation du parc de logement privé. Le Conseil général entend bien y participer en soutenant notamment les actions à l’intérieur et à l’extérieur des habitations. Tendre vers la qualité, éradiquer l’habitat insalubre et indigne, rénover les façades, lutter contre la vacance immobilière, améliorer les performances

Le Lot-et-Garonne est marqué par un parc de logements privés vieillissant (42 % ont été construits avant 1948), obsolète (près d’un quart sont considérés comme très dégradés) et inoccupé (plus fort taux de vacance d’Aquitaine avec plus de 12 % de logements inoccupés). La rénovation de ce parc est donc nécessaire et primordiale pour redonner un nouveau visage aux villes et villages du Lot-et-Garonne. Opération Façade

Beau de l’extérieur, aussi !

Rénover le patrimoine bâti, c’est intervenir à l’intérieur des habitations comme à l’extérieur. Ainsi, le Conseil général propose une aide spécifique aux campagnes de ravalement de façades menées dans le cadre des OPAH. Objectifs : rendre l’action publique cohérente et visible, et préserver ou redonner une attractivité patrimoniale, commerciale, résidentielle ou touristique globale à un centre bourg ou centre-ville d’autant plus si celui-ci est classé Bastide et Village de caractère.

Dans ce contexte, le Conseil général a renforcé ses aides aux propriétaires dans le cadre des OPAH* (Opérations programmées d’amélioration de l’habitat). Il soutient plus fortement certaines catégories de projets : remise en état de conformité de logements insalubres, travaux d’adaptation à la perte d’autonomie, remise sur le marché de logements vacants destinés à la location, création de logements à loyer très social, ravalement des façades (ci-contre). Le département compte 5 OPAH* qui ne couvrent toutefois pas l’ensemble du territoire. Aussi, pour assurer une équité territoriale, le Conseil général travaille également à la mise en œuvre d’un programme départemental de rénovation du parc privé. Sous certaines conditions, celui-ci permettra d’aider les propriétaires, ayant des logements situés en dehors des périmètres d’OPAH, à réaliser des travaux de rénovation thermique et/ou des travaux d’adaptation au vieillissement ou au handicap. Ces deux thématiques de travaux sont prioritaires : la thermique car elle permet de maîtriser ses factures d’énergie et donc d’agir en faveur du pouvoir d’achat des familles, les travaux d’adaptation car ils permettent de favoriser le maintien

N° 20 SEPTEMBRE 2012

les locataires seront gagnants.

La rénovation des logements et des façades permet de redonner vie aux centres anciens et de préserver le patrimoine local.

CAUE

Penser son habitation dans son ensemble

Le CAUE (Conseil d’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement) est une association qui assure des missions de conseils et de sensibilisation à l’architecture auprès des particuliers et des collectivités. Son service Espace info-énergie leur fournit une information de proximité sur la maîtrise des consommations d’énergie. Dernièrement, le CAUE a dévoilé le résultat de son 1er Palmarès départemental de l’architecture et de l’aménagement de Lot-et-Garonne. 05 53 48 46 70. www.caue47.com

07 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

thermiques des demeures et les adapter à la perte d’autonomie… Les propriétaires et

Retrouver les résultats du 1er Palmarès : www.cg47.fr

à domicile. L’objectif de ces différentes mesures est de participer à la rénovation de près de 600 logements par an sur 5 ans. * OPAH du Pays du Dropt, OPAH des communautés de communes de Prayssas et Lot-et-Tolzac, OPAH Énergie Val de Garonne Gascogne, OPAH de Tonneins, OPAH de Villeneuve-sur-Lot. Retrouver l’ensemble des mesures : www.cg47.fr

O P A H d e s C o m m u n a u t é s d e c o m m u n e s d e P r a y s s a s e t L o t - e t -To l z a c 188 logements. C’est le nombre d’habitations que souhaitent réhabiliter en trois ans les communautés de communes de Prayssas et Lot-et-Tolzac avec l’aide du Pact 47. Pour cela, elles viennent de lancer une OPAH 2012-2014 (Opération programmée d’amélioration de l’habitat) d’un montant de 1 274 175 €. Ce projet permet aux propriétaires de bénéficier de l’aide de l’État, du Conseil régional d’Aquitaine et du Conseil général (167 426,60 €) pour la rénovation de leurs logements. Répondre aux besoins des personnes âgées et/ou handicapées, améliorer les conditions d’habitat des propriétaires occupants à faible revenu, revitaliser les centres bourgs…, sont autant d’objectifs poursuivis. Les travaux subventionnés concernent donc l’isolation thermique, la ventilation, les installations de chauffage, les travaux d’adaptation aux situations de handicap, les ravalements de façades (ci-dessus)… Permanence sur rendez-vous : 05 53 77 35 00. Prayssas, lundis de 9 h 30 à 12 h et Castelmoron, lundis de 13 h à 15 h 30. www.coeurdebourg.com.

Rémi Chambelland

Réhabiliter les centres bourgs

L’OPAH du Dropt 2007-2012 vient de se terminer sur un bilan positif : 540 logements anciens privés améliorés contre 450 prévus initialement et 90 logements locatifs à faible loyer rénovés. 450 propriétaires occupants à faibles ressources ont pu financer une amélioration du confort et de la performance énergétique de leur domicile, dont 70 avec une adaptation au vieillissement ou au handicap.

A C T U

E N

B R E F

SOLIDARITÉ

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

08

Journée du grand âge et de l’autonomie

RENTRÉE SCOLAIRE

Grandes manœuvres dans les collèges

Une journée à Marmande Pour sa 4e édition, la Journée du grand âge et de l’autonomie change de décor puisqu’elle se déroulera cette année au parc des expositions de Marmande, le lundi 15 octobre. Contrairement aux années précédentes où cette manifestation se tenait à Agen, le Corderpa et le Conseil général ont souhaité délocaliser ces rencontres, dans un souci de rééquilibrage territorial. Deux conférences, l’une sur les clés du bien vieillir et l’autre sur la prévention de la maladie d’Alzheimer, ponctueront la journée. Les nombreux exposants présents pourront également apporter des réponses individualisées aux visiteurs. Au regard du succès du thé dansant proposé l’an dernier, les organisateurs ont décidé de renouveler cette animation, à mi-chemin entre activité sportive et échange intergénérationnel. Un bal musette sera donc proposé de 17 h à 20 h.

2,7 M€, c’est le montant de l’enveloppe consacrée par le Conseil général pour rénover et équiper les 28 collèges publics du département dont il a la charge depuis 1986. Quelques semaines après la rentrée, les élèves, les enseignants, les personnels administratifs et techniques ont pleinement pris possession des nombreux aménagements et équipements qui ont fleuri durant l’été !

Parce que étudier dans de bonnes conditions favorise la réussite scolaire, chaque année, le Conseil général profite des grandes vacances scolaires pour procéder à des travaux de rénovation dans les collèges. Période la plus propice en raison de la vacance des locaux. L’été est en effet la saison idéale pour rafraîchir les peintures des salles de classe et des bureaux, rénover les lieux de restauration, remplacer les systèmes de chauffage, intervenir sur les toitures… Cette année, 13 collèges ont fait l’objet de travaux conséquents, pour un montant global de 1,3 M€. Une fois les travaux achevés,

le Département participe à l’équipement de ces établissements, afin de garantir des conditions de travail optimales pour tous les usagers des locaux. Pour la rentrée 2012, ce sont près de 900 000 € qui ont été mobilisés pour équiper les collèges, que ce soit en mobilier ou en informatique. Ordinateurs, tableaux blancs interactifs et mallettes de langue mobiles sont mis à disposition des élèves et des enseignants. Les matériels de cuisine et d’entretien permettent aux agents départementaux de rendre un service de qualité. Enfin, les personnels administratifs sont satisfaits des

DANS LE CADRE DE LA SEMAINE BLEUE

JOURNÉE DU GRAND ÂGE ET DE L’AUTONOMIE

CONFÉRENCES / EXPOSANTS GRAND THÉ DANSANT

ENTRÉE GRATUITE

RENSEIGNEMENTS : www.cg47.fr

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N° 20 SEPTEMBRE 2012

Chaque année, en France, près de deux enfants sur trois ne partent pas en vacances. En Lot-et-Garonne, afin de permettre à ces « oubliés des vacances » d’accéder le temps d’une journée à des activités ludiques, la Fédération départementale du Secours populaire français a organisé, fin août, une journée à Walibi à Roquefort. 135 Lot-et-Garonnais, âgés de 7 à 14 ans, ont ainsi pu goûter aux joies des manèges et autres activités du parc d’attractions. Ils ont rencontré d’autres jeunes puisque la manifestation concernait près de 500 enfants venus de toute l’Aquitaine. L’opération a bénéficié du soutien du Conseil général, et a été rendue possible grâce au concours de nombreux bénévoles, tous très attentifs au bien-être et à l’épanouissement des enfants.

Thierry Breton

Les oubliés des vacances

Le jour de la rentrée, le 4 septembre, le président Camani et le vice-président en charge de l’éducation, Christian Ferullo, se sont rendus au collège de Marmande.

SAISON TOURISTIQUE

Le Lot-et-Garonne tire son épingle du jeu

Henri Nouilhan

Au terme de la saison estivale, le tourisme en Lot-et-Garonne se porte bien et ce malgré un mois de juillet maussade, à l’image de sa météo. En effet, les chiffres du mois d’août démontrent que « la fréquentation a été très satisfaisante » pour l’ensemble des acteurs touristiques du département. C’est du moins la teneur de la majorité des témoignages qu’a pu recueillir Christian Bataille, vice-président du Conseil général et président du Comité départemental de Tourisme. Autre constat, les vacanciers étaient plus regardants sur les dépenses. Crise, pouvoir d’achat en baisse…, tout concourait à limiter les consommations. Ainsi, le chiffre d’affaires de 2011 ne sera sans doute pas égalé. Cependant, il faut relativiser puisqu’il avait enregistré une hausse exceptionnelle d’environ 14 M€. Malgré tout, le Lot-etGaronne tire à nouveau son épingle du jeu, si l’on regarde les chiffres nationaux, voire régionaux. À n’en pas douter, le tourisme vert attire de plus en plus les Français !

Baignades

aménagements favorisant une vie scolaire agréable.

Des piscines modernisées

Quelques chiffres - 150 000 € pour la création d’un ascenseur destiné aux personnes à mobilité réduite au collège Ducos-du-Hauron à Agen ; - 230 000 € pour la rénovation des vestiaires et sanitaires du gymnase au collège de Fumel ; - 290 000 € pour la rénovation de la toiture et la réhabilitation des salles endommagées par l’incendie survenu fin avril au collège de Monsempron-Libos ; - 294 000 € pour l’acquisition de 420 ordinateurs répartis dans 17 collèges ; - 31 000 € pour l’achat de 17 tableaux blancs interactifs installés dans autant d’établissements ; - 90 000 € pour la rénovation des ateliers de Segpa du collège Théophile-de-Viau au Passage-d’Agen.

09 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

de diviser la facture de chauffage par 5. D’autres techniques respectueuses de l’environnement seront également utilisées pour mieux maîtriser les énergies : ventilation double flux, capteur d’air sous toiture, gestion des ventilations et éclairage en fonction de la présence des élèves.

Département touristique par excellence, le Lot-et-Garonne se doit de garantir des conditions d’accueil agréables. Il doit aussi assurer à ses habitants une offre suffisamment large en termes d’équipements aquatiques. En effet, à l’heure actuelle, il affiche une carence dans ce domaine. Pour pallier ce manque, le Conseil général et le Conseil régional ont signé en 2010 un protocole d’accord visant à soutenir les projets de création et de développement des sites de baignades. Les projets concernant les piscines de Nérac, Pujols, Tonneins, Marmande, Meilhan-sur-Garonne, du Masd’Agenais et de Fumel ont ainsi été soutenus par le Conseil général à hauteur de 1,47 M€. De la même manière, le Département et la Région accompagneront la rénovation des piscines d’Agen et de Fumel dans les mois à venir.

CG47 - Xavier Chambelland

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Zoom sur le collège Jean-Moulin à Marmande

Le plus gros chantier livré à la rentrée a été celui du collège Jean-Moulin à Marmande. Il a en effet fait l’objet d’un programme de rénovation d’un montant de 9 M€. La première tranche de travaux, qui consistait à repenser entièrement le second étage de l’établissement, a été achevée durant l’été. Destiné aux sciences, ce nouveau pôle répond aux exigences actuelles : augmentation de la capacité des salles pour accueillir 30 élèves (contre 25 auparavant), réagencement des espaces avec des locaux plus rectangulaires et donc plus facilement aménageables, création de passerelles entre les salles de travaux pratiques et les laboratoires, installation d’un ascenseur pour les personnes à mobilité réduite, ventilation des salles. Près de 2 M€ auront été nécessaires pour réaliser ces travaux. La 2e tranche du programme débutera courant 2013, afin de poursuivre la rénovation, mais cette fois simultanément au rez-de-chaussée et au 1er étage afin d’éviter les nuisances sonores du chantier. Dans l’intervalle, le Conseil général s’attache à améliorer les performances thermiques du collège. Cet été, un puits test a été foré à 99 m de profondeur avec la mise en place d’une sonde. Un fluide a circulé durant 48 h dans cette sonde. Le test a révélé une température constante de 13,2° au lieu des 12° attendus. Le résultat est donc au-delà des prévisions. À terme, le chauffage sera assuré par géothermie, soit 36 puits associés à une pompe à chaleur qui permettront

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Christian Bataille, président du Comité départemental de Tourisme et conseiller général de Mézin (vice-président du Conseil général), en visite au Lud’O Parc à Nérac cet été.

Visite de chantier de la piscine municipale de Nérac en présence de Christian Bataille, président du Comité départemental de Tourisme, Renaud Lagrave, vice-président de la Région en charge du Tourisme, Jacques Bilirit, vice-président du Conseil général en charge du Tourisme, et Nicolas Lacombe, maire et conseiller général de Nérac.

A C T U

E N

B R E F

SERVICE CIVIQUE

18 jeunes engagés dans une mission citoyenne

ÉCONOMIE

S’exercer pour exceller

Clusters : l’union fait la force !

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Apprendre à descendre d’un car en cas d’accident ou d’incendie, tel est l’objectif de l’opération Évabus, reconduite chaque année par le Conseil général. Pratiqué par tous les élèves de 6e du département, cet exercice consiste à acquérir les réflexes qui peuvent sauver des vies lorsque l’on emprunte le transport scolaire au quotidien. Au cours de cet entraînement à l’évacuation, les collégiens sont également sensibilisés aux règles à adopter pour monter ou descendre du bus, traverser la chaussée en toute sécurité… Cette opération s’inscrit dans un dispositif global de sensibilisation aux dangers de la route. Des forums sécurité routière, des interventions en salles de classe, viendront ainsi ponctuer l’année scolaire, afin de faire prendre conscience aux élèves de l’importance de respecter les règles de sécurité, que ce soit à pied, à deux-roues, en bus ou en voiture !

Présidé par Jacques Bilirit, vice-président du Conseil général en charge du Développement économique, le jury Clusters 47 était composé de représentants de l’État, de la Région, des trois chambres consulaires, des six groupements d’entreprises lot-et-garonnais et de l’Agence Aquitaine de développement industriel.

Afin de répondre aux attentes des marchés, de favoriser l’innovation et de renforcer la compétitivité des entreprises lot-et-garonnaises, le Conseil général avait lancé, l’an passé, un appel à projets Clusters 47. Engagement inscrit au Schéma de développement économique, cette initiative vise à structurer et développer les filières phares du département. Deux labels ont été décernés, et deux autres pourraient l’être courant 2013. Terme parfois un peu barbare de prime abord, le cluster se définit par le regroupement d’entreprises et/ou d’institutions partageant un même domaine de compétences, proches géographiquement, reliées entre elles et complémentaires. Mise en commun des compétences, travail en équipe, partage d’expériences…, sont autant de bonnes raisons pour les entreprises de constituer un cluster, avec à la clé trois objectifs majeurs :

gagner en compétitivité, se développer et donc générer des emplois. Avec ces nouveaux partenariats, le Conseil général porte l’ambition de conforter ses filières d’excellence, afin de faire émerger une offre locale innovante et créatrice d’emplois. Pour ce faire, il apportera une aide financière aux clusters. Après analyse des dossiers déposés dans le cadre de cet appel à projets, le Département, et ses partenaires, Région et Chambres consulaires notamment, a

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Tr a n s p o r t s c o l a i r e

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N° 20 SEPTEMBRE 2012

Dans quelques jours, 18 Lot-et-Garonnais, qui s’engagent sur la base du volontariat, débuteront leur service civique sur Marmande et Villeneuve-sur-Lot. Décliné de l’opération nationale lancée en mars 2010, financé par l’État et le Conseil général, ce dispositif permet à des jeunes âgés de 16 à 24 ans de remplir une mission citoyenne, tout en étant rémunérés. Vivre de nouvelles expériences et acquérir des compétences diverses sont les motivations qui ont poussé ces jeunes à s’inscrire dans cette démarche. Afin de bien définir ses projets d’avenir, chacun sera suivi dans le cadre d’un tutorat individualisé. Parmi les missions assurées, on retrouve aussi bien l’accompagnement des personnes âgées, l’encadrement de jeunes en difficulté, le travail de mémoire autour des migrations en Lot-et-Garonne, la prévention des conduites à risque…

Unicoque à Cancon.

Consulter le dépliant sur www.cg47.fr

ENTRETIEN DES ROUTES

Fauchage raisonnée = Nature protégée

Etienne Rignault

Une charte de coexistence est née !

Danival à Andiran.

vise à recenser, créer et développer de nouveaux procédés et techniques, préventifs ou curatifs, devant permettre aux agriculteurs de produire mieux, dans le respect de l’environnement et de la santé. Concrètement, au sein de ces clusters, les acteurs travailleront ensemble sur les leviers de la compétitivité, c’est-àdire l’ouverture à l’international, le développement commercial, la formation, la gestion des ressources humaines, la performance industrielle et l’innovation technologique.

Multiplicateurs de semences Apiculteurs Agriculteurs en agrobiologie Collectivités locales

Acteurs d’un même territoire !

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labellisé deux candidatures répondant strictement aux exigences des clusters, soit une réelle dynamique partenariale entre les mondes de l’entreprise, de la recherche, de l’innovation et de la formation. Le cluster « Éclair » regroupe 6 entreprises ( Gar rigues, Constr uction industrielle rationnelle, E. Bat, Justumus-Climater, François de La Serre, Hobo Architecture), 2 centres de recherche et 1 centre de formation. Il s’articule autour de l’écoconstruction et développe un concept intégrant l’ensemble des intervenants du bâtiment. De la conception à la livraison, en passant par le gros œuvre, ce cluster s’engage dans une démarche répondant aux exigences Haute qualité environnementale (HQE) et Bâtiment de basse consommation (BBC). Le cluster « Les plantes au service des plantes » est constitué de 5 entreprises (Rouages, Danival, De Sangosse, Unicoque, Cabso) , 3 centres de recherche et 1 centre de formation. Il

Garrigues S.A. à Colayrac-Saint-Cirq.

Apiculture, multiplicateurs de semences et agriculture biologique : ce sont les trois des nombreuses filières agricoles lot-et-garonnaises qui ont décidé, sous l’impulsion du Conseil général, de mener un travail partenarial exemplaire pour sécuriser et améliorer l’attractivité et la performance de l’agriculture départementale. L’ensemble de ces acteurs a ainsi pris des engagements communs, à savoir développer le dialogue entre les usagers de l’espace agricole, contribuer à la maîtrise des flux de pollen, préserver les insectes pollinisateurs indispensables aux activités agricoles et limiter l’impact des traitements phytosanitaires. Cette charte de coexistence arrive à point nommé, puisqu’elle sera présentée lors du 1er Congrès européen de l’apiculture, qui se tiendra à Agen du 11 au 14 octobre prochain.

À découvrir sur www.cg47.fr Une charte de coexistence pour sécuriser des secteurs économiques stratégiques

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Agriculture

N° 20 SEPTEMBRE 2012

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Régulièrement, le Conseil général procède au fauchage des talus et accotements qui bordent les quelque 3 000 km des routes lot-et-garonnaises. Effectuées à des périodes spécifiques (printemps, été et automne), les campagnes de fauchage et débroussaillage répondent à plusieurs objectifs, dont le premier est de garantir la visibilité des usagers de la route. Ainsi, les points singuliers tels que les virages et les carrefours sont traités avec la plus grande vigilance. Néanmoins, le Conseil général s’attache à concilier sécurité routière et protection de l’environnement. Il s’agit de préserver la faune et la flore dans ces refuges écologiques que constituent les accotements des routes. Couper mieux mais moins est donc nécessaire pour limiter la repousse des plantes envahissantes tout en garantissant la biodiversité des espèces végétales.

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Thierry Breton

La conseillère en économie sociale et familiale du CMS de Tonneins évalue la situation financière de la personne avant d’instruire une demande FSL.

FSL, FONDS DE SOLIDARITÉ POUR LE LOGEMENT

Des barèmes pour une solidarité encadrée En 2011, le Centre médico-social de Tonneins (CMS) a permis à 650 ménages de bénéficier du Fonds de solidarité pour le logement (FSL). Ce dispositif est financé et géré par le Département depuis 2005 (acte II de la décentralisation). Il accorde des aides financières aux personnes rencontrant des difficultés pour s’acquitter des obligations locatives et des charges relatives à leur logement. Cet ultime recours, après les aides de droit commun (Aides au logement de la CAF/MSA), reste très encadré et se doit de responsabiliser les bénéficiaires.

C’est principalement aux huit centres médico-sociaux du Conseil général que sont déposées les demandes

d’aide au titre du FSL (Fonds de solidarité pour le logement). Deux prestations possibles : logement (accès ou

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N° 20 SEPTEMBRE 2012

S O L I D A R I T É

Le service médiation logement de la Mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent a été créé en 2008. Il reçoit des jeunes âgés de 18 à 25 ans sortis du système scolaire et souhaitant accéder à un logement autonome ou s’y maintenir. Sur 3 086 jeunes reçus en 2011, 333 ont bénéficié de cet accompagnement : mise en relation jeunes – bailleurs, montage dossiers… Cofinancée par le Conseil général, l’action est réalisée en réseau avec les trois missions locales du 47.

maintien) et charges domestiques (énergie). Un budget en 2012 de 1,65 M€* et des chiffres éloquents pour 2011 : 9 138 personnes aidées (4 641 aides « logement » et 4 497 aides « énergie »). L’inflation des montants de loyers et les situations de précarité énergétique (explosion des tarifs de l’énergie) sont les principales causes d’une demande qui ne cesse d’augmenter chaque année (16 366 demandes l’année dernière). Les bénéficiaires sont majoritairement des personnes relevant des minima sociaux en situation de précarité, seules ou en couple. Lorsqu’elles franchissent la porte d’un CMS, ces personnes éprouvent des difficultés pour assurer leurs obligations financières relatives au logement. La raison : de faibles ressources. Elles sont alors accueillies par une assistante sociale ou une conseillère en économie sociale et familiale qui évalue la situation avant même d’instruire une demande FSL.

Trois cancers à surveiller…

Le dépistage organisé du cancer du sein a 10 ans. En une décennie, le taux de participation a fait un bond dans le département en passant de 30 % à 70 % ! « Il s’agit d’une véritable mobilisation des femmes lot-et-garonnaises », se félicite Malou Claverie, présidente du Comité féminin 47 qui organise tous les ans Octobre rose. 1 200 cancers ont ainsi pu être dépistés à temps. Depuis trois ans, c’est le cancer du colon qui fait l’objet d’un dépistage gratuit dès 50 ans et d’une campagne de sensibilisation en mars (Mars bleu). « 40 % de la population y participe. C’est insuffisant mais mieux que les 32 % nationaux ! », ajoute-t-elle. Dès juin 2013 (Juin vert), les femmes de 25 à 65 ans, et notamment celles n’ayant pas effectué de frottis dans les 3 dernières années, bénéficieront d’un dépistage du cancer du col de l’utérus.

Relation de confiance Comprendre et agir pour aider durablement « Notre rôle premier est de s’assurer que les personnes qui nous sollicitent répondent aux critères fixés par le Département dans son règlement intérieur selon divers barèmes : ressources, loyer, aides au titre de l’énergie… Dans le cadre d’un accès au logement, nous nous assurons également des motifs qui justifient la demande : hébergement provisoire, logement insalubre, changement de situation familiale… Chaque demande est étudiée sur l’ensemble de ces critères », explique Katia Francolon, conseillère en économie sociale et familiale référente FSL au CMS de Tonneins. Car, au sein de la structure, les professionnels sont conscients qu’il s’agit de deniers publics qui ne peuvent être dispensés sans contrôle et responsabilisation du demandeur. « Nous négocions par exemple avec un bailleur ou les fournisseurs d’énergie d’un échéancier de paiement », précise Bernadette Bosc, responsable du centre médicosocial de Tonneins qui recense le plus de demandes à l’échelon départemental pour ce dispositif.

Une adéquation subtile qui requiert le respect des règles, mais également l’engagement du demandeur à adapter son comportement afin de limiter les effets de la précarité énergétique. Il ne s’agit pas que d’argent, mais d’un véritable accompagnement induisant une prise de conscience. C’est dans cet esprit que les aides du FSL sont plafonnées dans le temps. Pour les charges domestiques : 305 € par famille et par an. Elles sont aussi soumises à un contrôle strict. Elles sont également basées sur une relation de confiance avec le demandeur. Une fois instruit, le dossier est examiné en commission au Conseil général. Une notification de décision est ensuite transmise au demandeur ainsi qu’à l’organisme créancier et au référent social. Les aides sous forme de subventions et/ou de prêts sont versées directement aux organismes créanciers par la CAF (Caisse d’allocations familiales), organisme payeur par délégation du Département. L’accompagnement dans le cadre du FSL doit permettre au bénéficiaire non seulement d’apurer un passif, mais également de réunir, dans la mesure du possible, les conditions nécessaires pour prévenir toute nouvelle situation d’impayé.

MISSION LOCALE DE L’AGENAIS, DE L’ALBRET ET DU CONFLUENT

20 ans déjà ! Le 21 septembre, la Mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent a fêté ses 20 ans. C’est l’occasion de rappeler qu’en 2011 elle a accompagné 3 086 jeunes. Son but : coordonner, favoriser et promouvoir toutes actions et initiatives destinées à faciliter l’insertion des jeunes actifs de 16 à 25 ans. Elle intervient dans de nombreux domaines dont l’orientation, la formation, l’emploi, le logement (ci-contre), la santé, la mobilité internationale, les sports/loisirs. Mission locale de l’Agenais, de l’Albret et du Confluent, 70, boulevard Sylvain-Dumon, 47000 Agen. 05 53 47 23 32. www.missionlocaleagen.org

* Budget auquel contribuent le Conseil général, la CAF, la MSA, EDF, GDF, les compagnies des eaux, France Télécom.

PACT H&D 47

Rémi Chambelland

Mieux vivre dans son logement

Le PACT H&D 47 est mandaté par le Conseil général pour aider des ménages lot-et-garonnais ayant des difficultés à se loger. En 2011, il a soutenu 333 ménages dans le cadre de la mission d’Accompagnement social lié au logement (ASLL). Avant de louer un logement, celui-ci fait l’objet d’un état des lieux détaillé.

Chaque année, le Pact H&D 47, association soutenue par le Conseil général, apporte un accompagnement personnalisé à plus de 200 ménages dans leur projet de travaux pour vivre mieux, dans un logement adapté et accessible. Il mobilise les subventions existantes pour aider à financer les travaux d’amélioration de l’habitat des personnes retraitées. 05 53 77 35 00

N° 20 SEPTEMBRE 2012

• assurance logement, • apurement de la dette locative sous condition de reprise de 2 mois consécutifs de paiement de loyer. … pour les charges domestiques : s • aide aux impayés d’énergie en prêt ns. entio ou en subv

13 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

prêt, • 1er loyer si interruption de l’allocation logement,

DÉPISTAGES DES CANCERS DU SEIN, DU COLON ET DE L’UTÉRUS

• le double loyer et frais de déménagement uniquement dans le cadre d’un Accompagnement social lié au logement et à titre exceptionnel. t: … pour le maintien dans le logemen

Cg47 – Xavier Chambelland

Conditions d’attribution

Le FSL tient compte de l’ensemble des ressources de toutes les personnes composant le foyer, à : l’exception des ressources suivantes • les aides au logement, • l’allocation de rentrée scolaire, et • l’allocation d’éducation spéciale ses compléments éventuels. Le FSL peut être sollicité… … pour l’accès au logement : • dépôt de garantie (ou caution) en

C O U P

D E

P O U C E

MI C K A Ë L VA N R OY E N À SÉ R I G N AC -S U R- GA R O NNE

FA B I E N L A F O N TA N I E À FEUGAROLLES

L’étanchéité liquide en résine

Alexandre Mouaci

Alexandre Mouaci

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TRIO D’ÉCO À MONTAGNAC-SUR-AUVIGNON

Respectueuse de la nature et des hommes, Trio d’éco a pour priorité de travailler localement, dans une démarche solidaire, responsable et durable. L’entreprise tente de concilier au mieux les trois aspects que sont l’économie, le social et l’environnement. Les meubles en pin des Landes ou en hêtre français conçus et assemblés par la société (qui a obtenu l’aide Tremplin rural à hauteur de 3 800 € du Conseil général) se démarquent par leur originalité et leur design. Depuis la création de la structure en 2009, Isabelle Lanave et Jean-Louis Suro poursuivent cette philosophie de proximité, de réactivité, de fiabilité, pour une production de qualité. Table de repas, bahut, table basse, meuble télé…, sont commercialisés sur toute la France par le biais de boutiques de meubles et décoration. À Agen chez In Situ. Sarl Trio d’éco, 47600 Montagnac-sur-Auvignon. 06 42 92 59 02.

Rémi Chambelland

Des meubles écoresponsables 100 % français

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Une tradition dans la peinture

Thomas Paudeleux

Le terrassier : un sculpteur de terrain Kevin Bulens, 24 ans, a créé en janvier dernier son entreprise de terrassement. Il intervient dans tout type de constructions nécessitant une bonne assise : maison neuve, création d’allée, trou de piscine, assainissement individuel, raccordement au tout-à-l’égout, tranchée technique (EDF, Télécom, AEP [alimentation en eau potable]…), dessouchage, restauration de vieux chemin, glissements de terrain. Il prépare le sol avec savoir-faire et efficacité, d’autant plus qu’il dispose d’un atout pour valoriser son activité : un BTS de géomètre topographe. Son ambition : passer le permis poids lourd pour acheter un camion et une pelle plus grosse afin de développer l’entreprise et embaucher ! L’aide Tremplin rural du Conseil général (3 800 €) a déjà permis quelques investissements. Kevin Bulens, lieu-dit Piquette, Saint-Médard, 47130 Clermont-Dessous. 06 84 51 05 57.

Il connaît toutes les nouvelles normes sur le chauffage solaire. Il s’inscrit aussi dans une démarche Qualisol et Qualipac pour apporter le meilleur à ses clients et leur permettre d’accéder aux différentes aides d’amélioration de leur habitat. Fabien Lafontanie, spécialiste en chauffage solaire, considère que le thermique est une alternative aux autres énergies de substitution, une autre façon de récupérer de l’énergie renouvelable. Il le proclame haut et fort. Cette technique permet de ne plus être couplé au chauffage classique. Il installe également des chaudières d’âtre dans la cheminée à foyer ouvert, dont il assure qu’elles peuvent chauffer une maison entière… Un vrai passionné qui rayonne grâce à l’aide du Conseil général (3 800 € de Tremplin rural). Fabien Lafontanie, lieu-dit Tourette, 47230 Feugarolles. 06 12 14 55 78.

JACQUET PEINTURE À TRÉMONS

KE VIN BULENS À CLERMONT-DE SSOUS

Alexandre Mouaci

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

Plaidoyer pour le chauffage solaire thermique

Depuis février dernier, Mickaël Van Royen développe une technique innovante : l’étanchéité en résine. Jusqu’alors, il travaillait celle en goudron. En saisissant ce marché qui était à prendre, il propose désormais un produit à l’entretien plus facile et à la résistance supérieure. Toitures, terrasses, plans de travail, petits bassins…, profitent de ce procédé qui séduit déjà les particuliers du Sud-Ouest, rayon d’activité de l’entreprise de Sérignac. Sa dernière référence : une terrasse au Cap-Ferret, un lieu géographique convoité où la société lot-et-garonnaise a réussi à faire sa place ! Pour lui donner un coup de pouce, le Conseil général lui a d’ailleurs octroyé une aide de 3 800 € dans le cadre du Tremplin rural. Mickaël Van Royen, 47310 Sérignac-sur-Garonne. 05 53 48 76 52 ou 06 47 92 68 59

Ils sont jeunes trentenaires et ont fait le pari de recréer en mars 2012 avec l’aide du Département (Tremplin rural : 3 800 €) la SARL familiale, spécialisée dans la peinture d’intérieur et d’extérieur, la pose de sols, la décoration. Nicolas et sa femme Carole ont souhaité garder le nom de « Jacquet Peinture » créé en 1986 par Didier Jacquet. Cette entreprise, véritable ruche où chacun – femme, fils, belle-fille, sœur, oncle, grand-père – avait trouvé sa place, avait été dissoute en 2011 après le décès du fondateur. Fort de la bonne renommée de l’entreprise, et du savoir-faire transmis, Nicolas a repris le flambeau pour perpétuer ce que son père avait construit : une entreprise respectueuse des délais, proche des clients, réactive… Ayant gardé la confiance des donneurs d’ordre, le couple se bat aujourd’hui pour transmettre à son fils Théo les valeurs de son grand-père. Jacquet Peinture, lieu-dit Germa, 47140 Trémons. 06 81 09 26 05.

En 2012, le bâtiment recrute toujours et recherche surtout du personnel qualifié. Cette année, le Centre de formation des apprentis du bâtiment et des travaux publics d’Agen accueille 400 jeunes de 16 à 20 ans. À plus de 80 %, ils sont assurés d’obtenir leur diplôme et d’intégrer une entreprise du secteur.

Pour réaliser son objectif premier qui est de permettre à l’apprenti d’accéder à un emploi dans son secteur, la branche bâtiment se donne les moyens. Ainsi, le CFA-BTP d’Agen (Centre de formation des apprentis du bâtiment et des travaux publics) est un bel endroit où

CFA-BTP 47 2-4, rue Jean-Baptiste-Pérès 47000 Agen 05 53 48 07 07 [email protected] www.apprentissage.aquitaine.fr

Formations dispensées Maçon, carreleur, plâtrier, charpentier, menuisier, métallier, peintre, installateur sanitaire (plombier), installateur thermique (chauffagiste), ProÉlec (électricien), zingueur.

Conditions d’inscription Trouver une entreprise d’accueil. Signer un contrat d’apprentissage. Préparer en alternance un CAP qui ouvrira l’accès à la formation du bac professionnel (BP). Le CFA-BTP d’Agen propose deux BP : charpente avec un recrutement régional et plâtre avec un recrutement grand Sud.

garçons et filles peuvent vivre l’alternance entre formation et expérience professionnelle, dans des conditions optimales. Les ateliers sont sécurisés, insonorisés, accueillants et performants. Les formateurs sont des professionnels qui dispensent un enseignement général et technique de qualité. La restauration et l’internat (40 chambres) sont « étoilés ». Home-cinéma, billard…, permettent des moments de détente dans une vie d’apprenti chargée, mais aussi rémunérée. L’alternance, c’est une semaine sur trois au CFA et les autres au sein des entreprises qui les accueillent à bras ouverts. Il manque en effet de maçons, d’électriciens, de menuisiers, de métalliers…

Réussir autrement Pour Jean-François Poulier, directeur général du CFA d’Agen, « les jeunes cherchent dans l’apprentissage du concret, une approche différente de l’enseignement, des relations humaines personnelles… Ils deviennent maîtres d’œuvre de leur vie. Pour certains, c’est une vraie réussite, salaire à l’appui. L’apprentissage est vraiment une voie

d’épanouissement. 80 % des apprentis obtiennent le CAP (Certificat d’aptitude professionnelle). 80 à 90 % des diplômés trouvent un emploi dans les mois suivant la fin de leur formation. » Les missions du CFA sont nombreuses : placer l’apprenti au cœur des dispositifs, le former en étroite collaboration avec les entreprises, échanger et mutualiser les ressources pour proposer des parcours complets… Pour le jeune, l’apprentissage est synonyme d’intégration d’une entreprise, d’acquisition d’un savoir-faire professionnel, d’obtention d’un métier – car on aura toujours besoin d’un tour de main et de la performance des professionnels –, de gain d’un salaire. C’est du gagnant gagnant. « Le bâtiment a un cœur et les gens du secteur sont des gens très bien. Nous participons tous à l’éducation d’homme et de citoyen de l’apprenti. Nous le conduisons sur le chemin de la vie. Il est encore temps de s’inscrire puisque les contrats d’apprentissage se signent jusqu’à mi-décembre », conclut Jean-François Poulier qui encourage vivement les filles à les rejoindre pour entrer dans la vie active tout en continuant leurs études.

CG47 – Xavier Chambelland

Le bâtiment : des métiers, un avenir

N° 20 SEPTEMBRE 2012

CENTRE DE FORMATION DES APPRENTIS DU BTP

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CG47 – Xavier Chambelland

1 F O R M AT I O N - 1 M É T I E R

Alexandre Mouaci

E N T R E P R E N D R E

La charpente, une histoire de famille chez les Biaut : Angelina s’occupe de l’administratif et Thierry supervise les chantiers. Bruno Feltre , président de la Capeb, aide

N° 20 SEPTEMBRE 2012

SARL BIAUT À BON-ENCONTRE

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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L’essentiel du bois dans la maison

CONFÉDÉRATION DE L’ARTISANAT ET D

Depuis quarante ans, le nom des Biaut est attaché à un savoir-faire d’artisan

Solidaire des ar du bâtiment

charpentier… Thierry a perpétué le métier initié par son père Jacky et l’a fait

La Capeb, Confédération de l’artisanat

évoluer. Aujourd’hui, ce nom est une signature reconnue et garante d’une tradition.

et des petites entreprises du bâtiment,

Élevé au cœur du bois, il rêvait pourtant d’être boucher. Rattrapé par l’atavisme familial, Thierry Biaut a fini par entrer en apprentissage chez son propre père. Il y a appris les bases du métier de charpentier et ses particularités comme les solivages* à la française. C’était hier. L’entreprise Biaut, charpente traditionnelle et couverture, comptait alors deux salariés, et disposait d’un petit camion, d’un monte-charge et d’une 404. Tout était fait à la main. Madame faisait la comptabilité. Aujourd’hui, c’est Angelina, la femme de Thierry, qui gère avec entrain l’entreprise qui n’a plus aucun secret pour elle. Elle disserte avec compétence sur les charpentes bois, la couverture classique en tuile, terre cuite et ardoise, ou en zinc pour les bâtiments modernes, l’ossature, les parquets, l’isolation, la véranda bois, la zinguerie… Le royaume de son mari, c’est maintenant un bâtiment de 1 200 m² (atelier de fabrication, bureaux et aire de stockage) et des machines toujours plus modernes pour être toujours plus performantes. C’est aussi le « grand air », avec les chantiers petits ou grands pour les particuliers et pour les collectivités, dans le grand Sud-Ouest et même à Paris : prestations en neuf, en rénovation ou en extension, travaux d’isolation

et d’aménagement des combles, appentis, auvents, colombages, pergolas, pose de fermettes…

est le syndicat qui veille sur les artisans

L’amour du métier

représente, défend, promeut, afin

Et parce que chez les Biaut, la tradition s’écrit avec un grand T, Thierry ne compte ni son temps, ni ses heures. Il se veut proche des clients, réactif et toujours présent même après avoir achevé l’ouvrage. Qualité et écoute sont ses mots-clés. Le bois, sapin du Nord et bois exotiques (pour terrasse et escalier), est sa vie. Il se réjouit qu’il revienne à la mode après l’engouement pour le PVC. Mais au-delà, le spécialiste de ce matériau noble entend transmettre les vraies valeurs attachées à ce produit. « Je fais le maximum pour qualifier les jeunes qui sont séduits par les métiers du bois et qui aiment travailler de leurs mains. À l’heure du virtuel, le manuel trouve toute sa place. Nous formons une équipe. Chacun apportant à l’autre son savoir, son expérience, son approche du métier. L’entreprise se développe sur des bases humaines, c’est sa force et son avenir », conclut Thierry Biaut. * Solive : pièce de charpente placée horizontalement en appui sur les murs ou sur les poutres pour constituer le plancher d’une pièce.

du b â t imen t . En L o t- e t- G a ronne, elle regroupe 550 adhérents qu’elle d’assurer leur avenir professionnel et de faire entendre leur voix auprès des pouvoirs publics.

« Lorsque l’on fait une toiture, c’est pour trente ou quarante ans. Prendre un artisan ayant pignon sur rue, c’est l’assurance d’un travail bien fait et garanti. » Bruno Feltre, président de la Capeb 47 (Confédération de l’artisanat et des petites entreprises du bâtiment), est bien là pour défendre ses troupes. Une tâche d’envergure car le secteur du bâtiment, dans son ensemble, est la première activité du département devant l’agroalimentaire. Et puisque les artisans et les petites entreprises du bâtiment représentent ce poids économique important, la confédération met tout en œuvre pour anticiper leurs besoins. Elle sait qu’un artisan travaillant seul ou à la tête d’une petite structure peut difficilement être sur tous les fronts en même temps. « Notre objectif est de promouvoir l’image de l’artisanat du bâtiment, de répondre aux problèmes de l’artisan et d’optimiser son action en lui donnant les outils qui lui permettront de se défendre en cas de

SARL BIAUT

NOMBRE DE SALARIÉS

CHIFFRE D’AFFAIRES

CAPEB 47

NOMBRE DE SALARIÉS

Artisan charpentier Zone de Laville 47240 Bon-Encontre 05 53 47 76 34 [email protected] www.biaut-charpente.fr

13 salariés et Thierry Biaut

1 088 000 € HT

22 A, rue Roland-Goumy 47000 Agen 05 53 98 00 35 [email protected]

3

Thomas Paudeleux

Thierry Breton

les artisans dans la gestion des dossiers.

ES PETITES ENTREPRISES DU BÂTIMENT

Pour Jacques Orieux et son beau-frère Bernard Gimeno, le métal et le fer n’ont plus de secret.

Des quinquas d’enfer Ils travaillent le métal et le fer, les transforment, les façonnent et les assemblent.

besoin. Il n’est plus isolé. Il cesse d’être seul et devient membre d’un réseau fort », précise Bruno Feltre.

Un réseau

de proximité

Aussi, pour être au plus près des réalités quotidiennes de l’artisan, la Capeb 47 propose des services et des outils adaptés à ses besoins. Sur un secteur en constante évolution, elle initie des formations au travers de stages de trois jours. Elle valorise les compétences d’artisans avec la marque Éco Artisan qui permet de gagner en compétitivité en orientant son activité sur les marchés porteurs de la rénovation énergétique. Avec Handibat, elle forme des professionnels à la problématique de l’accessibilité grâce à une réflexion globale sur le handicap. Et quand les intérêts de l’artisan sont mis à mal, elle monte au créneau. Au quotidien, la Capeb apporte des informations dans les domaines social, technique, juridique, administratif, fiscal. Au sein d’un réseau national, en tant que partenaire social, elle négocie et défend des sujets importants tels que le statut de l’EURL* et de l’EIRL*, la retraite à 60 ans pour les carrières longues et difficiles, la retraite complémentaire, l’insaisissabilité des biens non affectés à la production, les statuts du conjoint d’artisan, les indemnités journalières, la TVA à taux réduit (aujourd’hui à 7 %)…

De l’infiniment petit à l’infiniment grand, de la mécanique pure à l’esthétique Grand Siècle, Bernard Gimeno et Jacques Orieux sont des artisans aux multiples talents. Six mois après la création de leur entreprise, ils ont déjà séduit les amateurs du

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beau et du durable.

Sur la route de Monbalen, une pancarte : « Artisans du métal SARL ». Au bout du chemin, un atelier campé là comme par hasard, alors que dans le champ voisin la moissonneuse-batteuse poursuit son œuvre. Deux tableaux, juxtaposition d’un savoir-faire ancestral et de traditions millénaires. Le fer… le blé… et une gerbe de beauté ! À l’intérieur de l’atelier, deux personnages, beaux-frères associés par un curieux destin dans la SARL. Bernard Gimeno et Jacques Orieux sont en effet arrivés au métal à l’heure où certains préparent déjà leur retraite. Deux quinquas « bricoleurs » et rieurs qui chantent en travaillant, presque encore étonnés de cette reconversion professionnelle qui les séduit tant. Ils se disent « adaptables » et ne mettent pas en avant ce tour de main presque inné, « tout neuf malgré l’âge ». Ils allient l’enthousiasme et le sérieux, le souci de la parole donnée et des délais, le service et l’idée. Depuis six mois, diplômes requis en poche, ils appréhendent la métallerie,

la serrurerie, la soudure, le tournage fraisage. Jacques termine un petit portillon fort de cent motifs, tandis que Bernard peint une jolie marquise qui le « régale ». Ils peuvent tout créer avec l’aide d’un logiciel de dessin ou simplement par « débrouillardise ». On peut tout leur demander : une pièce détachée pour une tondeuse cassée comme un système pour porter un projecteur vidéo ou un système à compas pour traîner une moto derrière un camping-car ! Mais leur activité principale est axée sur la confection d’ouvrages en métal pour le bâtiment historique ou non : balcons, rampes, défenses, escaliers, supports de mezzanine, charpentes, clôtures, gardecorps, dont ils assurent la fabrication et la pose. Les propriétaires de grande maison ont déjà trouvé le chemin de Monbalen. D’autres les ont découverts sur le marché de Montaigu-de-Quercy. Les deux artisans ne passent pas inaperçus avec leur stand commercial du samedi matin. Les Anglais qui aiment la ferronnerie d’art ont vu en eux les bras armés de la rénovation de leur demeure.

*SIGLES

ARTISANS DU MÉTAL SARL

CHIFFRE D’AFFAIRES

EURL : Entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée. EIRL : Entrepreneur individuel à responsabilité limitée.

Bellevue 47340 Monbalen 05 53 95 78 61 / 06 79 09 38 35 [email protected] www.artisansdumetal.fr

Objectif : 130 000 € HT par an

Tradition et modernité

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

tisans

N° 20 SEPTEMBRE 2012

ARTISANS DU MÉTAL SARL

Alexandre Mouaci

Alexandre Mouaci

N° 20 SEPTEMBRE 2012 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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Respecter le cycle de l’arbre, une priorité pour Sophie Billat.

HÉBERGEMENT INSOLITE

Sophie, ses folies, ses cabanes perchées Retrouver l’enfance et faire l’impensable : dormir en cabane librement dans un chêne centenaire. Rêver à la belle étoile ou du moins sous un toit insolite situé en pleine forêt valorisée. Faire une pause au cœur de la nature retrouvée. C’est tout l’imaginaire des Folies de Sophie et de ses cabanes perchées à Coulx.

Une ferme dans la famille depuis six générations. Un verger de prunes d’ente et des bois. Une jeune femme de 28 ans, Sophie, qui rêve de réveiller Dame Nature et de l’embellir. Et une idée : des cabanes perchées, nommées « Folies », clin d’œil au XVIIe siècle. Ces cabanes cachées dans les arbres sont idéales pour jouer au Baron perché, pour passer une nuit à écouter les oiseaux, pour se réveiller au petit matin dans les feuillages et accueillir Monsieur l’écureuil au petit déjeuner. Ce rêve de Robinson Crusoé est aujourd’hui concrétisé avec les Folies de Sophie ! Sophie Billat propose alors des moments magiques dans un cadre privilégié et protégé. « Nous souhaitions valoriser nos arbres, nettoyer et préserver nos bois, donner une nouvelle vie à cette forêt sans dénaturer le paysage. Si l’idée des cabanes perchées est venue assez naturellement, il nous est apparu important que les arbres LES FOLIES DE SOPHIE

Sophie Billat Lamérique 47260 Coulx 06 08 91 50 05 www.lesfoliesdesophie.com

n’en souffrent pas. Ni clou, ni vis. Tout le poids de la cabane repose sur un collier et, tous les deux ans, celui-ci est desserré pour permettre à l’arbre de s’épanouir », précise-t-elle.

Prendre de la hauteur Le décor est bucolique : un sentier à travers les pruniers, les premiers arbres, une odeur de champignon et trois cabanes au fond des bois. Ces nids douillets sont totalement « nature », l’isolation est même en laine de mouton ! Ils accueillent les amoureux, les familles, les amis… Ici, tout est une question de folie, jusqu’au nom des « habitations » : « À la folie » est perchée à 8 mètres sur un chêne centenaire, « Brin de folie » à 6 mètres et « La Folie des grandeurs » à 4 mètres. Cette cabane familiale sur pilotis loge 5 personnes. Le petit déjeuner est servi dans un panier hissé jusqu’à la terrasse au moyen d’une poulie. Afin de prolonger la découverte, des paniers-repas gourmands et savoureux, faits maison, sont livrés au pied de l’arbre. C’est toute la nature qui est au rendez-vous pour vivre une expérience originale et écologique sans électricité

et sans eau courante, en s’éclairant à la lueur des lampes à huile, en utilisant des toilettes sèches.

Respectueux de l’environnement

Ces hébergements originaux ont été construits par l’entreprise Nid Perché. Chaque cabane a nécessité trois semaines de travail par trois ouvriers. Aujourd’hui, elles attirent de nombreux touristes qui s’émerveillent de dormir à la belle étoile. « Nous n’avons que peu de recul puisque nous avons reçu nos premiers visiteurs à Pâques. Cependant, le livre d’or témoigne de l’enthousiasme de ces passagers de la forêt qui ont envie d’évasion, de liberté, et besoin de dépaysement. Petits et grands sont très respectueux de cet environnement hors du temps. L’arbre au milieu de la chambre est une vraie curiosité et un bel amusement pour les enfants. Ces cabanes sont une redécouverte de la vie en plein air, une leçon de choses et de vie grandeur nature, une autre approche de la vie rurale », explique Sophie. Une jeune femme intelligente ayant des idées plein la tête et qui sait les faire aboutir.

E C O R E S P O N S A B L E RÉNOVEZ DURABLE

Des économies d’énergie Réduire ses factures d’énergie, tout le monde en rêve. Loin d’être une utopie, ce souhait peut devenir réalité grâce à une rénovation bien menée. C’est ce que propose le Conseil général avec l’appel à projets Rénovez durable. Ouvert aux particuliers en juin 2009, il est étendu aux communes de moins de 2 500 habitants et aux collectivités depuis le 1er septembre et pour une durée de 3 ans. Rendre les logements moins énergivores est l’une des priorités des politiques

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KakemonoRenovezDura

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APPEL À PROJETS

Trois programmes pour rénover Rénovez durable : logements particuliers. Ce programme s’adresse aux particuliers, propriétaires occupants d’un logement* et non éligibles aux aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat). En fonction des travaux effectués, le Conseil général attribue une aide de 1 500 ou 3 000 €. Rénovez durable : logements communaux. Les bénéficiaires sont les communes de moins de 2 500 habitants, propriétaires de logements communaux* non conventionnés**, et utilisés à titre de résidence principale. Le Conseil général leur accordera une aide forfaitaire de 5 000 € si l’économie d’énergie annuelle attendue (en kWh/an) est au moins de 40 % et 8 000 € si elle est au moins de 60 %. Rénovez durable : bâtiments publics. Une priorité (non exclusive) est donnée aux bâtiments* liés à l’enfance et à la petite enfance (écoles, crèches, etc.). L’aide du Conseil général porte sur les études (à hauteur de 10 % du coût des études et 5 % des coûts de maîtrise d’œuvre, dans la limite de 8 000 € par projet) et les travaux (à hauteur de 50 €/m² de SHON, dans la limite de 37 000 €). * De plus de 15 ans. ** Ni avant ni après travaux. Les communes propriétaires de logements communaux conventionnés ou souhaitant conventionner les logements après travaux sont invitées à consulter le Pôle HabitatLogement du Conseil général.

LES SPÉCIALISTES

Des conseils techniques Pour subventionner les projets, le Département s’appuie sur les analyses techniques de trois spécialistes. CAUE 05 53 48 46 70 - [email protected] Espace info-énergie / CAUE, Agen 05 53 48 46 74 [email protected] Espace info-énergie / CPIE 47, Villeneuve-sur-Lot 05 53 71 05 34 - [email protected]

d’oxygène pour leur portefeuille et l’environnement. Alors pourquoi restreindre cet appel à projets aux particuliers ? Depuis le 1er septembre, les communes de moins de 2 500 habitants et les collectivités peuvent également bénéficier de l’aide financière du Département, des conseils techniques du CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement) et des Espaces info-énergie de Lot-et-Garonne. La chasse aux équipements « énergivores » est donc lancée sur l’ensemble du territoire ! Et le Conseil général ne s’arrête pas là ! En mars 2012, il s’est doté d’un Agenda 21-Plan Climat énergie territorial et d’une politique de l’habitat et du logement social. Actuellement, il travaille à la mise en place d’un programme départemental de rénovation thermique dans le parc privé et communal (pages 4 à 7). Pour être efficace et proposer des actions pertinentes, le Département élabore ainsi des politiques qui se complètent, pour avoir plus de poids et une cohérence d’ensemble. Modalités d’éligibilité : www.cg47.fr

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Le gaspillage coûte cher ! Et en cette période de crise, nul ne peut se permettre de jeter l’argent par les fenêtres ou par les toits (mal isolés). Bien souvent, c’est pourtant ce qui arrive dans les bâtiments anciens : déperdition de chaleur due à une mauvaise isolation, système de chauffage obsolète, humidité… Depuis 4 ans, le Conseil général propose aux particuliers, propriétaires occupants d’un logement*, d’adhérer à l’opération Rénovez durable. Objectif : rénover efficacement leur demeure en matières d’énergie et d’environnement. Ainsi, 30 projets ont été aidés et tous les bénéficiaires sont unanimes : ils ont gagné en confort et leur facture a nettement diminué. Une bouffée

N° 20 SEPTEMBRE 2012

départementales de Développement durable et de l’Habitat.

LE S TALENTS DU 47 AGORA, AGENCEMENT D’INTÉRIEUR CONTEMPORAIN

Catherine de Luca, metteur en scène des intérieurs Révolue l’époque où les meubles imposaient leur style de vie, où on choisissait Alexandre Mouaci

de se meubler en Régence ou en Directoire avec le sentiment d’entrer en religion. Aujourd’hui, les meubles épousent notre mode de vie, deviennent un moyen de façonner notre espace intérieur à notre image. Catherine de Luca est passée maître dans l’art de personnaliser les espaces.

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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aussi de son talent car, quelques mois plus tard, en pure autodidacte, elle remporte le concours destiné à concevoir le mobilier de l’école d’architecture de Montpellier. Le Corbusier l’inspire, pas tant l’architecte, concepteur de l’emblématique Cité radieuse de Marseille, que le designer. Celui qui, dans l’immédiat après-guerre, à l’écoute des gens, a su proposer du mobilier économique adapté à leurs besoins. « Son divan deux places en tubes d’acier, sangles et mousses en est une magistrale illustration », affirme-telle. Catherine de Luca a appliqué son

savoir-faire à son magasin de Boé. Dans un espace vertical, elle a réintroduit de l’horizontalité, tirant parti d’une surface vitrée démesurément haute pour offrir à ses clients des exemples variés d’aménagement d’espaces.

Alexandre Mouaci

N° 20 SEPTEMBRE 2012

« Dessine-moi ma maison. » Catherine de Luca n’est pas architecte, mais aurait bien aimé le devenir. À force de façonner des espaces intérieurs en conseillant ses meubles, on imagine tout naturellement que ses clients doivent parfois lui demander de crayonner aussi les volumes de leur habitation. Au hasard d’une petite annonce, elle débute sa carrière dans un magasin de Philippe Starck, vulgarisateur du design qui a revisité bon nombre d’objets familiers, de la brosse à dents à la télé. « Ce fut une révélation », explique-t-elle. Révélation

Direct Design, zone de Trenque à Boé, créé par Catherine de Luca et Philippe Tansini, propriétaires d’Agora Agen.

Alexandre Mouaci

Le bien-être des gens

Catherine de Luca personnalise les intérieurs avec goût et originalité.

Exposition

Design a capella Quarante designers d’Aquitaine présentent depuis le 30 juin à l’église des Jacobins à Agen une sélection de 260 objets emblématiques du dynamisme créatif de la région. Organisée par le musée d’Agen, l’exposition rassemble des pièces dans des domaines aussi variés que l’ameublement, la haute technologie luminaire ou la vaisselle. Celles-ci sont mises en valeur dans une scénographie qui fait écho au mode de vie des premiers occupants des lieux. Si certains de ces objets sont déjà produits en série, d’autres sont parfois des prototypes qui, pour certains, ont intégré les collections publiques des musées d’Aquitaine. À ces créations s’ajoutent des pièces historiques prêtées par le musée des Arts décoratifs de Bordeaux et du Frac Aquitaine (Fonds régional d’art contemporain), signées par des designers de renom comme George Nelson, Martine Bedin, Michele De Lucchi ou encore Jasper Morrison. Église des Jacobins, rue Richard-Cœur-de-Lion, 47000 Agen. Tous les jours jusqu’au 17 décembre, de 10 h à 12 h 30 et de 13 h 30 à 18 h sauf le mardi.

« Je n’y propose pas de style particulier. Mon style, c’est celui des gens. J’essaie seulement de clarifier les dominantes de leur habitation et d’anticiper l’évolution de leur mode de vie. C’était la façon de travailler de Le Corbusier et je le fais naturellement car j’ai le sentiment d’être née 20 ans après mon époque », ajoute-telle. L’écoute est la base de la démarche de Catherine de Luca. Elle lui permet d’être au plus près des modes de vie de ses clients. Dans une maison naturellement peu ordonnée, elle suggérera par exemple un mobilier offrant des possibilités de polyvalence plutôt que des meubles aux fonctionnalités trop rigides. « Quand nos clients découvrent que l’on n’est pas là pour leur vendre à tout prix quelque chose, ils s’ouvrent au dialogue et c’est là que nous atteignons au mieux la finalité de notre métier : le bien-être des gens », conclut-elle. AGORA AGEN

17, rue Émile-Sentini 47000 Agen 05 53 77 89 89 [email protected] www.agoramobilier.com

LE S TALENTS DU 47 JEAN-LOUIS ZANETTE, MEILLEUR OUVRIER DE FRANCE CARRELEUR 2011

Meilleur ouvrier de France

Représentant de l’excellence française

Mof : un titre prestigieux

est reçu sous les ors de l’Élysée et fêté à Bobino. Au terme de 6 mois de concours, il est

Thomas Paudeleux

promu « un des meilleurs ouvriers de France » dans le métier de carreleur.

Thomas Paudeleux

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Cette œuvre a permis à Jean-Louis Zanette d’être élu Un des meilleurs ouvriers de France 2011 dans la catégorie carrelage.

Jean-Louis monte alors à Metz pour les épreuves de sélection. « Nous étions plus de 200 candidats carreleurs sélectionnés », se rappelle-t-il. Ils disposent de sept heures pour réaliser le sujet de l’épreuve : une clef de sol sur une partition musicale. « J’ai terminé au bout de cinq heures et demie, presque inquiet de finir si rapidement », se souvientil. Mais Jean-Louis, vite repéré par les examinateurs, est sélectionné avec onze

Une des réalisations du carreleur.

en utilisant de grands carreaux pour les motifs importants et en réalisant ensuite de faux joints pour respecter le modèle. » Il a même fabriqué avec un bout de cornière le grand compas dont il avait besoin, réalisant son œuvre en 220 heures. « Je n’avais jamais entrepris quelque chose d’aussi compliqué. Si j’avais eu l’occasion de faire ce concours plus tôt, peut-être me serais-je orienté vers les métiers d’arts », explique-t-il un brin nostalgique mais heureux d’être sacré Mof carreleur 2011. 2 892 candidats, toutes disciplines confondues, avaient tenté leur chance… * Le cyclisme, une autre de ses passions. Dans sa jeunesse, il a fait 15 ans de compétition avec le père de Pierrick Fédrigo (vainqueur régulier d’étapes du Tour de France – page 23).

Il faudra 220 heures à l’artisan pour réaliser son œuvre.

Thomas Paudeleux

Une clef de sol comme sujet de sélection

autres carreleurs pour l’épreuve finale. Signe prémonitoire, le sujet proposé est un décor en marqueterie de marbre de l’église baroque de Ravello sur la côte amalfitaine en Italie. Une pièce épurée, finement ciselée et à la géométrie redoutablement précise. L’œuvre est à réaliser sous quatre mois selon un descriptif détaillé et complexe, et doit être accompagnée d’un dossier complet de réalisation. Jean-Louis ne se lance dans son travail qu’après avoir mûrement réfléchi à la façon de s’y prendre. « Je n’en dormais plus la nuit, heureusement que j’avais mon vélo pour me défouler*. » Le moment est crucial ! Jean-Louis adopte de suite une stratégie qui se révèle payante : il ne réalise pas de gabarit pour toutes les pièces. « C’est comme pour un puzzle. Plus il y a de pièces, plus c’est difficile à ajuster. J’ai directement dessiné certaines pièces par superposition

Thomas Paudeleux

Jean-Louis Zanette n’imaginait pas un jour être au devant de la scène médiatique. À Paris d’abord où il foule les tapis de l’Élysée et les planches de Bobino. À Agen ensuite où il est reçu à l’Hôtel du Département. L’annonce de sa nomination au prestigieux concours des Mof (Un des meilleurs ouvriers de France) a même résonné jusqu’au fin fond de sa Trévise familiale, en Italie. C’est son fournisseur de carrelage Yves Wendel qui l’encourage à se présenter à ce concours. Indécis, Jean-Louis se décide seulement lorsqu’il lit l’annonce dans le journal. « Je m’y suis alors complètement consacré. Non par fierté, mais par souci de ne pas décevoir ceux qui ont estimé que j’étais capable de l’emporter. C’était comme si on me confiait une mission. »

Des pochoirs, des faux joints, des prototypes de pièces importantes… une stratégie efficace.

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

En novembre 2011, aux côtés de deux cent trente-trois de ses pairs, Jean-Louis Zanette

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Le concours des Meilleurs ouvriers de France (Mof) est organisé tous les trois ans dans 162 disciplines professionnelles par la Société des Meilleurs ouvriers de France. Structure fondée en 1929 à l’initiative de René Petit, menuisier ébéniste, Mof 1927, elle regroupe aujourd’hui quelque 1 800 lauréats, représentants de l’élite de ces métiers. Pour participer au concours, il faut être âgé d’au moins 23 ans. Les participants disposent d’un temps donné et de fournitures précises pour réaliser un chef-d’œuvre à la manière des compagnons d’autrefois. Leur savoirfaire et le respect des règles du métier sont contrôlés par un jury qui évalue les gestes techniques, l’innovation et le respect des traditions.

CG47 – Xavier Chambelland

N° 20 SEPTEMBRE 2012

SPORT

Près de 400 enfants se sont initiés au roller le 19 juillet grâce au Roller-Skating Agenais, lors des Défi-centres organisés par le Conseil général.

SPORTS URBAINS

La ville comme terrain de jeu Skate, roller, BMX, parkour, ces nouvelles pratiques sportives investissent la ville, la transforment en vaste terrain de sport,

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élargissant sa fonction première de lieu de vie et de travail. Le Lot-et-Garonne n’échappe pas à la règle.

« Avant, les gamins grimpaient aux arbres. Aujourd’hui, ils grimpent sur les abribus », résumait un participant aux États généraux des sports urbains organisés en 2009 par le Secrétariat aux sports. Nul besoin d’aller bien loin pour pratiquer ces nouveaux sports, ils se nourrissent de la ville, s’adaptent à son environnement et l’utilisent de manière ludique. Le parkour ou free-running est la forme la plus spectaculaire de ces pratiques. Il est introduit par le sportif-acteur David Belle et popularisé par Yamakasi, le film d’Ariel Zeitoun. Tous les éléments du décor urbain, bancs, murets, escaliers, immeubles, sont prétextes aux sauts, rebonds et escalades. Un des mouvements les plus démonstratifs est

le saut du chat : le pratiquant prend appui avec ses mains sur l’obstacle à franchir et fait passer son corps replié entre ses deux bras tendus dans une détente éclair ! Comme le skate et le roller, ces sports urbains sont une façon de revendiquer sa liberté dans une ville souvent anonyme et une manière de se la réapproprier. Une liberté qui s’accompagne parfois d’une recherche identitaire avec ses codes, son look vestimentaire et ses styles musicaux. En Lot-et-Garonne aussi, ces nouveaux sports séduisent. Des clubs existent et sont les garants d’une bonne pratique. Encadrement et respect des règles de sécurité sont les piliers d’une activité réussie et d’un plaisir sans danger.

CG47 – Xavier Chambelland

BMX

Tonneins, tremplin du BMX Le club de BMX LVC-Tonneins s’est créé en juin 2011 sur l’ancienne piste de bicross de Germillac remise aux normes avec les conseils de Stéphane Beaumont (Podium - page 23) qui entraîne une trentaine de licenciés, aidé par des compétiteurs locaux. « Nous espérons bien réussir, avec l’aide de sponsors, à équiper la piste d’une grille de départ afin d’y organiser des compétitions », explique Gérard Zaragoza. En juillet dernier, le club était présent à la manifestation ID’Sports, organisée par le Conseil général au Temple-sur-Lot, où près de 300 jeunes ont pu goûter aux joies de ce sport à fortes sensations. 06 83 11 03 19

Roller et skate

Mini-roues pour maxi liberté Le Roller-Skating Agenais propose découverte du roller de loisirs et entraînement à la compétition. Cinq diplômés bénévoles encadrent chaque semaine une dizaine de séances d’entraînement. Le 1er dimanche de chaque mois, des randonnées familiales de 3 à 30 km sont organisées sur les berges du canal et sur la voie verte Casseneuil – Villeneuve où le club essaime. Le 19 juillet, dans le cadre de Défi-centres (opération organisée par le Conseil général), le club encadrait près de 400 enfants pour les initier au roller. Il est également présent en compétition. L’année dernière, il participait aux épreuves qualificatives des championnats de France PBM et organisait, en février, les Championnats de France Indoor CJS + Élites en partenariat avec le club de Valence-d’Agen. 06 18 12 20 36 Autres adeptes des mini-roues, les skaters qui bénéficient sur Agen d’un skate-park au Gravier. Le club Urban Associated y encadre une trentaine d’adhérents auxquels il propose également des ateliers graffitis, autre loisir associé à la culture urbaine. Le club organise sur place des séances de découverte du skate avec les centres de loisirs. En septembre, il animera des ateliers d’initiation à Bon-Encontre. 06 75 95 87 86

Cyclisme

CG47 – Xavier Chambelland

Leurs parcours s’inspirent pleinement de l’esprit des JO. Corinne Simon et Anthony Rigault ont porté haut les couleurs du département lors des derniers Jeux paralympiques de Londres. Corinne Simon a posé pour la première fois ses mains sur des avirons à l’automne 2010. Six mois plus tard, licenciée à l’Aviron Villeneuvois, elle enlevait à Cazaubon dans le Gers le titre de championne de France et dans la foulée sa qualification pour les JO paralympiques de Londres. Celle pour qui le sport représentait tout – sa passion, son travail, ses loisirs –, et auquel un accident a mis un terme, a pris sa revanche. Fin août, elle était à bord du quatre barré qui a défendu les couleurs de la France en GrandeBretagne. Dans ses billets d’humeur publiés tout l’été sur le site du Conseil général (www.cg47.fr), véritable journal de bord de ses préparatifs à Bourges et des Jeux paralympiques, elle a partagé au jour le jour sa détermination, ses doutes parfois. Doutes aussitôt gommés par cette indéracinable envie de se battre. « Quel que soit le handicap, l’on peut être champion du monde ou d’Europe. » C’est habité de cette conviction que l’entraîneur des Archers de Boé, Anthony Rigault, lui-même sportif handicapé, était également présent à Londres. Il était en effet l’entraîneur de l’équipe de France paralympique - arc à poulie aux côtés des deux athlètes qu’il coache depuis 2010 : Franck Haudoin, champion de France Fin juin, Anthony Rigault et Corinne Simon ont été reçus au Conseil général par Daniel Borie, Fita 2012, et Maurice Champey, vice-président chargé des Sports. numéro 3 mondial.

Aviron

De l’argent pour la jeune skiffeuse Charlène Rebelo Médaille d’argent pour la jeune skiffeuse Charlène Rebelo du Club Nautique Fumel-Libos. Qualifiée en juin à Brive, elle s’est hissée sur la seconde marche du podium lors du championnat de France minimes d’aviron à Mâcon en juillet dernier au terme d’une finale très disputée. Une performance remarquée qui laisse augurer un bel avenir pour cette jeune athlète phare du club fumélois.

BMX

Stéphane Beaumont, champion de France

À venir

CG47 – Anne Dumais

Organisé par le Comité départemental Handisport, le trail écosolidaire d’Agen est une course unique en son genre. Celle-ci rassemble coureurs valides et handicapés dans un même élan sportif. Sa 3e édition prévue en mars 2013 reconduira le trail classique de 21 km pour les participants valides, tracé dans les plus beaux paysages de la ville. Le cross adapté ouvert à tous, valides, handicapés physiques et mentaux, et aux joëlettes (siège-brancard équipé d’une roue permettant à une équipe de porteurs d’emmener un handicapé) sera de 7 km. Originalité de cette nouvelle édition : elle débutera la veille par une nocturne sur la côte de l’Ermitage pour financer l’achat des récompenses remises le lendemain aux coureurs handicapés.

Année faste pour le rider du LVCTonneins Stéphane Beaumont. Après avoir décroché en mai dernier la 5e place au championnat du monde de BMX à Birmingham (GB), il s’octroyait le 14 juillet dernier à Bordeaux le titre de champion de France lors du Challenge national BMX, dans sa catégorie (cruisers 40+). Sa légendaire explosivité au départ et un parcours sans faute lui ont permis de s’imposer malgré la pression des autres concurrents.

DR

Trail écosolidaire d’Agen : avec le cœur et les jambes

23 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

Nos sportifs aux JO de Londres

Jean Louis Maux

R e t o u r s u r…

Après la parenthèse de 2011, Pierrick Fédrigo a renoué cette saison avec le succès en remportant une nouvelle fois avec brio le 16 juillet dernier l’étape de Pau sur le Tour de France. « Le Sniper », comme on l’a surnommé, a de nouveau tiré les marrons du feu de l’étape. À 6 km de l’arrivée, sa redoutable pointe de vitesse et son sang-froid ont fait la différence. Ne laissant aucune chance à son suiveur, l’Américain Christian Vandevelde, il lançait le sprint en tête, s’offrant à 33 ans la 23e victoire cycliste de sa carrière.

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Aso-B Bade

Le Sniper gagne une étape du Tour de France

CG47 – Anne Dumais

Les aides du Conseil général

Podium

es du département, des associations sportiv Au profit de l’ensemble sse donc également Conseil général s’adre la politique sportive du ains. Ainsi, urb rts spo la pratique des aux clubs développant à leurs éés agr et liés affi X BM te ou ce respectives les clubs de roller, ska nan rte ppa d’a fédérations es au aid peuvent prétendre à des s, au vu des eur aill r Pa nt. fonctionneme jeu lors en s besoins en matériels mi s, des line cip dis ces de ue de la pratiq (achat iel tér ma aides à l’acquisition de de ou ler rol de es dul mo de vélos, de pect res le s dan , skate…) sont possibles ication ppl d’a s ité dal mo et s des condition , ponctuellement, du régime d’aide. Enfin ents sportifs em vén d’é l’organisation les sports t d’envergure concernan pagnée. om acc e êtr t urbains peu Consulter les aides sportives : www.cg47.fr

N° 20 SEPTEMBRE 2012

DR

Dominique Delpoux © ADAGP Claude Lévêque Courtesy the artist and kamel mennour, Paris

C U LT U R E

Motifs floraux de la mosaïque de sol provenant de la salle à hypocauste rayonnant datant du IVe siècle (Villascopia).

Lampe infrarouge. Installation in situ (détail). Moulin de Scandaillac. Association Pollen, Monflanquin. Claude Lévêque / Dame Blanche, 2012.

PERMI S DE MUSÉE / C A P ’A DO S 2 012 /2 013

Un musée, une époque, un habitat Connaître son environnement culturel permet de mieux se connaître. Pour cela, le programme familial et jeunesse du Conseil

24 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

général Permis de musée / Cap’Ados offre à tous un accès au patrimoine local avec un fil rouge : « Vivre et habiter le patrimoine ».

Programme jeunesse

Le thème contemporain « Vivre et habiter le patrimoine » suscite de nombreuses questions : comment vivaient nos ancêtres ? Avons-nous la même manière d’habiter ? Qu’y a-t-il près de chez soi ? Le programme familial et jeunesse Permis de musée / Cap’Ados incite les enfants et les adolescents, mais aussi leurs parents, à voyager dans le passé pour comprendre une époque, son architecture, sa société. Un apprentissage ludique est donc proposé aux 2-18 ans : prendre la place d’un peintre marmandais bourgeois du XIXe siècle, se fondre dans la vie de la cour du château de Nérac à la Renaissance… 12 structures

Comment y participer ? Pour participer à ces voyages « aux portes des maisons » à des tarifs réduits, un seul réflexe à avoir : appeler les musées pour réserver les visites ! Le nombre de places étant limité, il est souhaitable de prévenir les médiateurs en cas d’empêchement et permettre ainsi à une autre famille de participer. Mais, au préalable, il est indispensable d’adhérer au programme Permis de musée / Cap’Ados en s’inscrivant auprès du Conseil général. Le formulaire est disponible sur le site www.cg47.fr.

CULTURE

adhérentes au réseau départemental des musées et sites patrimoniaux leur permettent d’emprunter une machine à remonter le temps et de découvrir d’autres façons de vivre. En soutenant la proposition de Sabrina Prez, médiatrice à Pollen, sur la thématique de l’habitat, le service Patrimoine du Conseil général voulait fédérer toutes les structures, de la préhistoire à nos jours. Décliner le thème en fonction du site, son architecture, ses collections, constitue le fondement de Permis de musée / Cap’Ados pour faire découvrir aux visiteurs la richesse de leur environnement culturel.

Home, sweet home* Les enjeux d’urbanisation ne sont pas spécifiques à notre époque et à notre continent, comme l’indique le proverbe indien : « Ce ne sont pas les hommes qui bâtissent les maisons, mais les hôtes. » Visage de nos sociétés, nos savoir-faire ou notre statut social, l’habitat définit l’homme depuis les temps anciens jusqu’à nos jours. Le programme élaboré par le Conseil général est très dense et spécifique à chaque www.cg47 .fr

Programme complet sur et dans les www.cg47. lieux cultur fr els et touris tiques

du départemen

t

structure. Ainsi, grâce à l’association Pollen, le peintre Claude Lévêque s’est installé dans un moulin de SaintEutrope-de-Born. L’atmosphère y est particulière et les ambiances vont du merveilleux au plus inquiétant. Par des jeux de lumière et d’objets, l’artiste plonge son public dans les souvenirs d’enfance au cœur d’une bâtisse réhabilitée. Le musée des Beaux-Arts d’Agen et le musée Albert-Marzelles de Marmande proposent quant à eux de se glisser dans la peau des peintres et de découvrir la vie de la bourgeoisie lot-etgaronnaise au XIXe siècle. Pour s’initier à la mosaïque ou à la taille de pierre, il faudra se rendre au Scénovision de Castelculier sur le site Villascopia. Ces techniques très utilisées dans l’Antiquité romaine n’auront plus de secrets pour les jeunes. Rendre acteurs les adultes et les enfants permet de créer une réelle interaction dans la famille au sein des musées. Des instants particuliers, un nouveau regard sur des endroits jugés parfois étranges par les préados et les adolescents, voilà les enjeux de Permis de musée / Cap’Ados. Sortir de la visite commentée classique pour y ajouter un côté pratique est aussi une manière de découvrir un patrimoine que l’on ne soupçonnait pas. * Foyer, doux foyer. Musées et sites patrimoniaux adhérents au programme : www.cg47.fr

N° 20 SEPTEMBRE 2012

CAMILLE ZVENIGORODSKY

Architecte des bâtiments de France Préserver le passé pour l’inscrire dans le présent tout en préparant l’avenir, tel est le rôle de l’Architecte des bâtiments de France. En Lot-et-Garonne, Camille Zvenigorodsky est l’ABF, véritable garant de la pérennité de la qualité de notre cadre de vie.

En tant qu’Architecte des bâtiments de France en charge du Lot-et-Garonne, Camille Zvenigorodsky est notamment conservatrice de la cathédrale SaintCaprais dont la façade nord vient d’être restaurée. Une responsabilité à laquelle l’origine de son nom, « la ville (gorod) qui sonne (zveni) », semblait la prédestiner. Pour autant, ses missions ne se limitent pas à la conservation du patrimoine historique protégé, elles s’étendent aussi à la protection des abords de ces sites. « C’est la fonction qui est la plus connue du grand public car c’est elle qui nous met en relation avec lui, expliquet-elle. C’est un volet de mon métier qui m’intéresse particulièrement car il me permet de participer à un moment important de la vie d’une personne : la construction de sa maison. » Une tâche qui demande de faire la synthèse entre des préoccupations techniques, une sensibilité artistique et une écoute des aspirations des futurs habitants.

Se projeter dans l’avenir « Mon rôle est d’aider les Lot-etGaronnais et les responsables locaux à mieux habiter, à leur faire prendre conscience de ce que l’histoire leur a

légué. Ils peuvent être fiers de leur patrimoine rural et urbain qui a encore besoin d’être révélé. » Pour être consultée le plus en amont possible des projets, Camille Zvenigorodsky multiplie les initiatives et les concertations, avant la prise de décision, avec les acteurs locaux et les élus. Elle travaille aussi en partenariat avec le CAUE (Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement – page 7) et collabore à l’échelle régionale à la mise en place d’un site destiné au grand public (qu’est-ce que le bien construire ?). « Aujourd’hui, si ce métier n’incluait pas de nouveaux enjeux, je ne sais pas si je l’aurais fait. Le sujet qui me passionne tout particulièrement est la nécessaire reconquête des centres-villes afin d’y réintroduire de la mixité fonctionnelle entre habitat, loisirs et travail. » À une époque où tout change très vite, Camille Zvenigorodsky est convaincue que le maintien du lien entre le cadre de vie et son histoire permet de se projeter dans l’avenir avec « un sentiment de liberté consciente et éclairée ». Ce n’est pas sans raison qu’une des émissions phares sur la préservation du patrimoine s’appelle Des racines et des ailes (France 3).

Fonc tionnaire de l’État

Des missions de service public Les Architectes des bâtiments de France sont des fonctionnaires appartenant au corps des architectes urbanistes de l’État, affectés aux services territoriaux de l’architecture et du patrimoine et relevant du ministère de la Culture. Ils assurent des missions de service public dans trois domaines : - la conservation du patrimoine : ils participent à la surveillance de l’état sanitaire des immeubles protégés au titre des Monuments historiques et sont conservateurs en titre des monuments historiques appartenant à l’État ; - le contrôle des espaces protégés : ils veillent à l’application des législations sur les abords des monuments historiques, les sites protégés, les secteurs sauvegardés ; - la promotion de la qualité architecturale et urbaine : ils émettent des avis consultatifs sur les projets d’architecture ou d’urbanisme à forts enjeux relatifs à l’aménagement du territoire et à la rénovation urbaine.

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Alexandre Mouaci

P O R T R A I T

D ’ I C I

N° 20 SEPTEMBRE 2012

V U E

LA TOUR VICTOR-HUGO

15 étages de verre Avec près de 50 m et presque 50 ans, la Tour Victor-Hugo est un bâtiment emblématique d’Agen ! Sa hauteur surprend. Sa solitude inquiète. Son âge laisse songeur. Un demi-siècle et pourtant encore si moderne ! Ses baies vitrées, se reflétant au soleil, sont un point de repère bien pratique. Sa forme tricéphale s’ajuste parfaitement dans le triangle formé par le boulevard Carnot, le cours Victor-Hugo et le cours Washington. À l’heure des constructions de gratte-ciel à la fin des années 1960, Agen a voulu aussi tutoyer les nuages. Pourquoi ce menu plaisir serait-il réservé aux grandes villes ? Paris, par exemple, construit sa Tour Montparnasse en 1968… Alors, ici ? Un département rural… Oui, c’est possible… D’abord, la Tour VictorHugo affiche terminus au 10e étage… Pas assez… 13e ? Le chiffre, un peu mystique, affole. Elle s’envolera donc vers le 15e ciel ! Une tour de cette allure doit bien évidemment afficher un certain standing : n’y résidera pas qui veut ! Ascenseur, parkings en sous-sol, appartements de 100 m², concierge, vue imparable sur la ville… Aujourd’hui encore, deux de ses ailes sont occupées par des particuliers. La troisième accueille des bureaux… Étant un monument incontournable, la Tour Victor-Hugo est évoquée dans la chanson hymne de la capitale lot-et-garonnaise, Je viens d’Agen de Laurent Gaultier. Quelques vers qui résument parfaitement la situation : « Il y a la Tour Victor-Hugo, c’est notre Eiffel Tower. Tout le monde trouve ça haut… » Et c’est vrai qu’elle est haute !

Chanson Je viens d’Agen : www.cg47.fr

CG47 – Xavier Chambelland

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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M É D I AT H È Q U E

Retour à Diên Biên Phu – Émilie Kah – Parole éditions – Collection Main de femme – 96 pages – 10 €

Avec cet ouvrage, Émilie Kah ne propose pas un énième récit sur la guerre d’Indochine. Elle se remémore des moments intimes et familiaux avec son père. Elle a enquêté sur place à Diên Biên Phu. Elle écrit pour rendre hommage à cet homme, mais aussi à tous les combattants qui avaient des enfants. Ceux qui gardaient au chaud contre leur cœur la dernière photo qu’ils avaient prise de leur petite fille ou garçon.

Le Lot-et-Garonne… à pied 2

Topoguides – Réf. D047 – 96 pages – 4 €

Le Comité de tourisme de Lot-etGaronne, le Conseil général et la Fédération française de randonnée proposent un guide pratique de 36 promenades et randonnées. Descriptif du circuit, niveau de difficulté, temps moyen de parcours, kilométrage…, autant d’informations utiles. Et puisque les balades s’associent très bien avec la découverte du patrimoine, chaque fiche est accompagnée de renseignements historiques, touristiques, géologiques, etc., des territoires traversés. 3

Châteaux d’Aquitaine

Richard Nourry (photographies) et Claire Delbos (texte) – Beaux livres déclics et Petit futé – 128 pages – 18,90 €

Cet ouvrage présente en détail plusieurs dizaines de châteaux. Il raconte leur histoire et explique leurs points remarquables. Chaque texte est accompagné de photographies qui mettent en valeur les lieux. Vues aériennes, détails de décors ou de mobiliers, vues d’ensemble, salles de réception ou cuisines… La lumière et les couleurs invitent à remonter le temps. Le Lot-et-Garonne brille à travers les châteaux de Bonaguil, Madaillan, Nérac et Duras.

Les Justicières de Saint-Flour 5

COUP DE CHAPEAU

Bordel « Hussards »

Sylvie Baron – Les Éditions du bord du Lot – 266 pages – 18 €

Collectif d’auteurs – Stéphane Million Éditeur (Laugnac) – 208 pages – 10 €

L’une est femme de ménage dans le Cantal, l’autre est architecte d’intérieur. Tout les oppose. Il faudra attendre qu’un drame les touche pour qu’elles trouvent dans leur désespoir le chemin vers le monde de l’autre et leur propre chemin. 6

Le Goût de la cendre

Philippe Sohier – Stéphane Million Éditeur (Laugnac) – 96 pages – 10 €

Un couple de quadras doute chacun de l’amour de l’autre. Des silences s’installent. Des non-dits, des suppositions, des extrapolations, des idées farfelues, sont leur quotidien. Chacun de leur côté, ils racontent le moment présent, leurs sentiments, leurs ressentis de la situation. Ils se livrent à cœur ouvert, monologuent, donnent des explications que l’autre n’entend pas… Cet ouvrage est écrit comme une pièce de théâtre avec deux acteurs – elle et lui – et, en décor, l’absence de communication et l’engrenage vers des idées sombres.

N° 20 SEPTEMBRE 2012

La Petite Flingueuse

Revue littéraire 2012 ! Bordel de l’éditeur de Laugnac Stéphane Million a reçu en juin dernier le prix Rive Gauche à Paris. « C’est chouette ! », envoie-t-il modestement par texto à son carnet d’adresses. Sa joie peut être d’autant plus grande qu’il s’agit du 1er prix récompensant une revue (jusqu’alors, le prix Rive Gauche distinguait seulement un roman). Le lauréat est élu par un collège de 24 membres, composé essentiellement de personnes appartenant au milieu littéraire (écrivains, journalistes, critiques, libraires). Cette distinction est amplement méritée car la revue Bordel propose toujours des textes de qualité sur un thème donné : Japon, jeune fille, foot… et hussards. Ce 16e numéro est en librairie depuis le 20 septembre. Jérôme Attal, Fanny Salmeron, Arnaud Le Guilcher, Florian Zeller, Barbara Israël, Renaud Santa Maria (ci-contre)…, ont participé à sa rédaction et proposent des textes courts qui galopent comme un escadron de hussards.

La mort est une nuit sans lune 7

Renaud Santa Maria – Stéphane Million Éditeur (Laugnac) – 160 pages – 15 €

Une rupture amoureuse, un jeune homme mélancolique, un meilleur ami qui n’est peut-être pas celui qu’on croit, d’ancien(ne)s ami(e)s qui restent muet(te)s, la fin des illusions… Augustin arpente les rues de Paris à la recherche de son amour perdu. Il erre et ne voit qu’une issue : la mort. La mort est une nuit sans lune entraîne dans les mystères d’une vie où les paradoxes ne manquent pas… Cet ouvrage est le premier roman de Renaud Santa Maria qui écrit régulièrement des nouvelles pour la revue Bordel (ci-contre).

Le Pays sans merveilles

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Nicole Fack – Les Éditions du bord du Lot – 132 pages – 16 €

C’est tout en nuances que ce roman traite d’un sujet grave. De par son métier d’institutrice, Nicole Fack a eu le temps d’observer les enfants et parfois de déceler des signes avant-coureurs. Elle souhaite que son ouvrage soit lu par un maximum de parents et le dédicace « à toutes les petites filles naïves qui, souvent, parlent aux merles et que guettent parfois les corbeaux »…

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S O R T I R P R O G R A M M E C I N É M AT O G R A P H I Q U E J E U N E P U B L I C D E L O T- E T- G A R O N N E

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

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Cette année encore, Écrans47 a concocté une programmation de qualité : une sur le patrimoine et une autre pour le jeune public. Ciné-mômes est l’occasion de découvrir en famille différentes approches cinématographiques et des techniques diverses : ombres chinoises, pâte à modeler, marionnettes, animation en volume… Les histoires sont extraordinaires et la poésie au rendez-vous en septembre : Les Contes de la nuit (à partir de 6 ans) ; en octobre : 7, 8, 9, Boniface (à partir de 4 ans) et pour les vacances de Toussaint : Alice au pays des merveilles (à partir de 10 ans). Les séances ont lieu une fois par mois dans les cinémas Écrans47 : Agen Les Montreurs d’images, Aiguillon Le Confluent, Casteljaloux L’Odyssée, Castillonnès Ciné 4, Marmande Le Plaza, Miramont-de-Guyenne Cinéma chez nous, Monsempron-Libos Le Liberty, Nérac Le Margot, Sainte-Livrade-sur-Lot L’Utopie, Tonneins Le Rex. Horaires et programmes complets de Ciné-mômes et des films du patrimoine : www.cg47.fr

Septembre 29 septembre* Cancon, salle des sports, 20 h 30 : spectacle d’ouverture du Festival « Il était une voix ». 1re partie avec 4 conteurs lot-et-garonnais : Catherine Bohl et Recto/verso ou Histoires sans toit ni toi ! ; David Tormena et Tête de loup ; Isabelle Terrières et Les Poux ; Marie-Odile Dumeaux et Menteuse ! 2e partie : Ladji Diallo et Ma vallée : un truc de fou ! Résa : 05 53 36 51 34 ; 05 53 70 41 12 ; 05 53 40 14 40 29 septembre Tonneins, La Manoque, 21 h : Les Tambours du Bronx.

4 octobre* Astaffort, salle La Music Halle, 20 h 30 : Le jour où ma mère a rencontré John Wayne, de Rachid Bouali. Résa : 05 53 67 10 06 05 53 67 07 89 5 octobre* Laroque-Timbaut, salle des fêtes, 20 h 30 : Un jour, j’irai à Vancouver, de Rachid Bouali. Résa : 05 53 47 37 97 6 octobre* St-Étienne-de-Fougères, salle des fêtes, 21 h : La Valise aux histoires, de Françoise Diep. Résa : 05 53 01 06 07 6 et 7 octobre Villeneuve, parc des expos : 24e Horizon vert. 7 octobre Foulayronnes : 5e course des moulins.

30 septembre** Lacapelle-Biron, musée de la céramique Bernard-Palissy, 15 h : Au feu ! (à partir de 3 ans). Inscription : 05 53 40 98 22

2 octobre Tonneins, La Manoque, 21 h : L’Homme-Poubelle (théâtre). 3 octobre* Fongrave, bibliothèque, 11 h : animation jeune public de Françoise Diep dans le cadre du Festival « Il était une voix ». Résa : 05 53 01 07 17 3 octobre* Bruch, salle des fêtes, 20 h 30 : La Valise aux histoires, de Françoise Diep. Résa : 09 77 67 97 70

19 octobre Le-Passage-d’Agen, centre culturel, 20 h 30 : concert de l’Ensemble de musique de chambre du Cefedem (établissement de formation aux métiers de la danse et de la musique). 19 octobre* Cocumont, salle des fêtes, 21 h : La femme qui ne voulait plus se lever, de Catherine Bohl. Résa : 05 53 94 51 34 05 53 94 51 06 20 octobre Allez-et-Cazeneuve, salle d’animation, 17 h 30 : Filopat et compagnie. Programmation jeune public de la CAGV (3 ans et +). 20 octobre* Le Passage-d’Agen, centre culturel, 20 h 30 : Le Maître des magies, conte des 1 001 Nuits, de Pascal Quéré. Résa : 05 53 47 79 66 23 octobre Agen, au cinéma Cap’cinéma Le Carnot, à 14 h 30, à 17 h 30 et à 20 h 30 : Vietnam, film de Christian Vérot (Connaissance du monde). Du 23 au 25 octobre** Nérac, château Henri IV, 15 h : Les Happy Hours du château Henri IV (à partir de 15 ans). Inscription : 05 53 65 21 11

13 NOVEMBRE À BON-ENCONTRE

Rendez-vous Info / Emploi

Octobre 2 octobre* Nérac, Espace d’Albret, 20 h 30 : Je me souviens, de Jérôme Rouger. Résa : 05 53 97 40 55

14 octobre** Agen, musée des Beaux-Arts, 15 h : Beau comme un objet ! (3 – 6 ans). Inscription : 05 53 69 47 23 17 octobre Agen, Orangerie, Conseil général, à partir de 14 h : conférence « Les modes de vie des jeunes : comment interrogent-ils nos institutions ? » organisée par le Crajep Aquitaine (Comité régional des associations de jeunesse et d’éducation populaire). Inscription : www.cg47.fr

18 octobre* Trentels, salle des fêtes, 21 h : La Reine des souterrains, conte des 1 001 Nuits, de Pascal Quéré. Résa : 05 53 41 60 72

9 octobre* Roumagne, salle des fêtes, 20 h 30 : Pas tan piòts… Pas si sots ! de Marie-Odile Dumeaux. Résa : 05 53 93 38 47 10 octobre* Fourques-sur-Garonne, salle des sports, 20 h 30 : Ma vallée : un truc de fou ! de Ladji Diallo. Résa : 05 53 93 62 06 11 octobre* Foulayronnes, Espace culturel Le Galion, 20 h 30 : Ma vallée : un truc de fou ! de Ladji Diallo. Résa : 05 53 47 52 61 13 octobre Tonneins, La Manoque, 20 h 30 : soirée Années 1980. 14 octobre** Monflanquin, Association Pollen, 10 h : Dame blanche - installation de Claude Lévêque (6 – 12 ans). Inscription : 05 53 36 54 37

Pour devenir acteur de sa recherche d’emploi, il faut se rendre à la salle de Tor tis à BonEncontre. Rendezvous le 13 novembre de 9 h à 12 h. Tout est prévu pour répondre au mieux aux demandes de toutes les personnes en recherche d’emploi, quel que soit le statut : travailleurs handicapés, publics relevant de l’insertion et demandeurs d’emploi de droit commun. Les stands ont été organisés autour de quatre pôles : information et orientation ; formation, création ou reprise d’entreprise ; insertion ; économique et social. Des ateliers sont également au programme : CV efficace, préparation d’un entretien…

Nadia Cisotti

N° 20 SEPTEMBRE 2012

Ciné-mômes

17 octobre* La Réunion, salle des fêtes, 20 h 30 : Les Histoires de Pendoye, d’Isabelle Terrières. Résa : 05 53 93 05 62 05 53 20 11 30

DU 4 AU 7 OCTOBRE À NÉRAC

Rencontres Chaland La 5e édition des Rencontres Chaland a lieu à Nérac du 4 au 7 octobre. Cette année, l’invité d’honneur est François Avril qui, comme le veut la tradition, signe l’affiche de la manifestation. Deux expositions lui sont donc consacrées du 5 au 28 octobre : L’Art du dessin, à la Galerie des Tanneries (originaux de bandes dessinées depuis Sauve qui peut jusqu’à Soirs de Paris complétés de la Fresque, de dessins et peintures, et Poèmes à la François Avril, invité d’honneur médiathèque de Nérac [poèmes de Victor Hugo illustrés des Rencontres Chaland 2012. par François Avril]). Ces Rencontres sont notamment celles de dessinateurs de la ligne claire (style graphique qui se caractérise par des traits simples, des aplats de couleur…), parmi lesquels : Ted Benoit, Joost Swarte, Philippe Wurm… Elles permettent de faire découvrir l’univers de la bande dessinée à travers une programmation très large et variée : journée professionnelle (4 octobre), journée jeunesse (5 octobre), expositions, conférences, ateliers, cinéma d’animation… rencontres.yveschaland.com ; lespassantsdavril.blogspot.fr/ ; www.actuabd.com/ Les-Rencontres-Chaland-2012

ARCHIVES DÉPARTEMENTALES

L’Histoire s’expose

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Le 4e Festival des arts du récit du Conseil général, « Il était une voix », invite à un périple conté qui fait escale dans 15 communes. Cinq d’entres elles viennent de créer une nouvelle bibliothèque : Beaupuy, Bruch, Cancon, Foulayronnes, Le Passage. Au programme, des conteurs de renommée nationale et 4 Lot-et-Garonnais en devenir. ar

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FRANÇOISE

« LA VALISE AUX HISTOIRES »

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« LE MAÎTRE DES MAGIES, CONTE DES 1 001 NUITS »



« LA REINE DES SOUTERRAINS, CONTE DES 1 001 NUITS »



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Cliché extrait de l’exposition « 26 août 1942 - La rafle des Juifs en Lot-et-Garonne ».



« JE ME SOUVIENS »

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Le 26 octobre à Beaupuy

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27 novembre Agen, au cinéma Cap’cinéma - Le Carnot, à 14 h 30, à 17 h 30 et à 20 h 30 : La Bretagne, film de Jérôme Delcourt (Connaissance du monde).



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PIERRE DEBAUCHE

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AVEC ROBERT ANGEBAUD, FRANÇOISE DANELL ET PIERRE DEBAUCHE

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« LE CHANT DU CYGNE OU LES 150 MIROIRS »

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Jusqu’au 30 novembre Agen, Centre universitaire : exposition d’œuvres contemporaines. 6 novembre** Sauveterre-la-Lémance, SauveTerre musée de Préhistoire, 10 h : La Préhisto-aventure (à partir de 6 ans). Inscription : 05 53 40 73 03 ou 05 53 71 13 70 7 novembre Casseneuil, salle multifonctionnelle, 16 h : The Wackids. Programmation jeune public de la CAGV (5 ans et +). 9 novembre Tonneins, La Manoque, 21 h : On n’est pas des clichés (danse hip-hop). 16 novembre Agen, lycée Bernard-Palissy, chapelle, 20 h 30 : concert de Laurent Gignoux, hautbois, et Hervé N’Kaoua, piano. 16, 17 et 18 novembre Marmande, espace expo : salon du chocolat. 23 novembre** Monflanquin, Association Pollen, 10 h : Do you know Vincent Paronnaud ? (13 – 16 ans). Inscription : 05 53 36 54 37 ou mediation@pollen-monflanquin. com 23 novembre Tonneins, La Manoque, 21 h : Les Fourberies de Scapin (théâtre). .GToUWNVCVGUVWPGTGRToUGPVCVKQPLWDKNCVQKTGOCKURCTHQKUITCXGFGEGOQPFGHCUEKPCPVUK DKGPRGTUQPPK¿o

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Les Archives départementales mènent un important travail de médiation culturelle et de valorisation de l’histoire et du patrimoine écrit du département. Pour cela, elles organisent notamment des expositions. Jusqu’au 28 septembre, Orangerie, Hôtel du département, Agen : 26 août 1942 – La rafle des Juifs en Lot-et-Garonne. En 2010, paraissait le livre d’Alexandre Doulut et Sandrine Labeau, Les 473 déportés Juifs de Lot-et-Garonne. Il rappelle que, durant la Seconde Guerre mondiale, le département devient un territoire refuge pour les Juifs, même s’ils n’y sont pas épargnés par les persécutions. Jusqu’au 26 octobre, hall du centre historique, place Verdun à Agen : Le Lot-et-Garonne à l’heure des accords d’Évian. Cette exposition est proposée dans le cadre du 50e anniversaire des accords. Son objectif est de présenter l’écho en Lot-et-Garonne de la marche vers l’indépendance de l’Algérie (proclamée le 3 juillet 1962) et de l’arrivée, dans des conditions souvent difficiles, de familles qui font aujourd’hui pleinement partie de l’identité du département.

29 sept. > 26 oct. 2012

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www.cg47.fr

15 communes de Lot-et-Garonne tous publics à partir de 12 ans

SPECTACLES GRATUITS

**Permis de musée / Cap’ados

Programme familial et jeunesse du Conseil général (page 24).

VIVRE ET HABITER LE PATRIMOINE

CULTURE

PERMIS DE MUSÉE / CAP’ADOS 2012 / 2013

www.cg47.fr

N° 20 SEPTEMBRE 2012

24 novembre Villeneuve, théâtre GeorgesLeygues, 17 h 30 : L’homme qui rêvait d’être une girafe. Programmation jeune public de la CAGV (7 ans et +). 24 et 25 novembre Clairac, salle polyvalente : 3e salon de la BD avec en invité d’honneur Corbeyran.

Du 30 octobre au 3 novembre Tournon-d’Agenais : stage Music Blues. www.bluesstation.fr 31 octobre** Agen, musée des Beaux-Arts, 10 h : Désigne-moi un objet ! (7 – 15 ans). Inscription : 05 53 69 47 23 31 octobre Tonneins, La Manoque, 20 h 30 : L’Apprenti Sorcier (soirée Halloween, théâtre jeune public).

29 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

30 octobre** Sauveterre-la-Lémance, SauveTerre musée de Préhistoire, 10 h : SauveTerre, les enquêteurs du temps (à partir de 6 ans). Inscription : 05 53 40 73 03 ou 05 53 71 13 70

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26 octobre* Beaupuy, salle des fêtes, 20 h 30 : Le Chant du cygne ou les 150 Miroirs de la Cie Pierre Debauche. Spectacle de clôture du Festival « Il était une voix ». Résa : 05 53 79 12 33 05 53 64 32 24 28 octobre** Lacapelle-Biron, musée de la céramique Bernard-Palissy, 10 h : L’Argile du trou qui fume (à partir de 5 ans). Inscription : 05 53 40 98 22

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Christian Prêleur

DR

25 octobre* St-Eutrope-de-Born, bourg de Saint-Vivien, 20 h 30 : Tête de loup, de David Tormena. Résa : 05 53 36 03 82 05 53 36 65 89 26 octobre Agen, La Tannerie, 20 h 30 : concert de Douady. 05 53 68 04 04

Jean-Pierre Hilaire

CG47 - Xavier Chambelland

O C C I TA N I E

L’enigmatic « darrèr lo lòc » a Preishàs. L’énigmatique « darrèr lo lòc » (derrière le lieu) à Prayssas.

N° 20 SEPTEMBRE 2012

L’abitat dens la toponimia d’Òut e Garòna

LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

30

Qué’ns muisha la toponimia ?

Vasuda al sègle 19 la toponimia que’ns parla en occitan en Òut e Garòna perque istoricament qu’es la soa lenga pròpria. Que sufeish de’s passejar peu campèstre ende maina’s que los noms de bòrdas e de tenements e’s refereishen sovent au tipe d’abitat.

Castèth/castèl

Lo castèth o residéncia deu senhor qu’es present dins los noms de vila de Castèlmauron e de Castèthgelós. Que pòt estar un vilatge com Castèlnau d’Auvinhon o Castelan.

Molin

Los molins que son nombrós. Citem la moliá e la molèra trobada del costat de Montcaud. Los dus darrèrs qu’englòban los molins e la tèrra alentorn.

Vila

Lo latin villa, proprietat agricòla, que dona Vilanuèva sus las ribas d’Òut.

Bastidas

Bastida qu’es lo participi passat feminin deu vèrbe bastir derivat deu francic bastjan. Entà nòste, las bastidas, com Viana, Montflanquin, Pena, que son vilòtas encasteradas e son la resulta de la rivalitat enter francés e anglés pendent la guèrra de Cent Ans. Bastissa, qui n’es pas un tèrme rar, que proven tanben de bastir.

Maine

Maine deu latin mansionem qu’es la proprietat rurau eretada de la villa gallo-romana. Maine qu’es parent de mas que’u trobam dins lo Mas d’Agenés e tanben dens lo riu Massa que raja a’Gen. Maine qu’es hòrt espandit dens lo departament. Que citaram petit maine e maine nèu.

Bòrda

La bòrda o la varianta bòria qu’es sens dobte lo mot mei frequent per nomenar l’endret que i vivon e trebalhen los païsans e los pagés. Qu’es retròba dens bòrda bassa, bòrda sola, bòrda nòva o enqüèra la bordeta, lo bordiu, lo bordilhat.

L’habitat dans la toponymie du Lot-et-Garonne Que nous révèle la toponymie ?

Née au XIXe siècle, la toponymie nous parle en occitan dans le Lot-et-Garonne parce que historiquement c’est sa langue propre. Il suffit de se promener dans la campagne pour se rendre compte que les noms de propriétés agricoles et de domaines se réfèrent souvent au type d’habitat.

Castèth/castèl (château)

Le castèth ou résidence du seigneur est présent dans les noms de ville de Castelmoron et de Casteljaloux. Cela peut être un village comme Castelnaud-sur-Auvignon ou Castella.

Molin (moulin)

Les moulins sont nombreux. Citons la molie et la molère du côté de Moncaut. Celles-ci englobent les moulins et la terre qui les entoure.

Vila (ville)

Le latin villa, propriété agricole, donne Villeneuve sur les rives du Lot.

Bastidas (bastides)

Bastide est le participe passé féminin du verbe bastir dérivé du francique bastjan. Chez nous, les bastides, comme Vianne, Monflanquin, Penne, sont des petites villes fortifiées et sont le résultat de la rivalité entre Français et Anglais pendant la guerre de Cent Ans. Bastissa (bâtisse), qui n’est pas un terme rare, provient aussi de bastir.

Maine

Maine du latin mansionem est la propriété agricole héritée de la villa gallo-romaine. Maine est parent de mas que nous trouvons dans le Mas-d’Agenais et également dans la rivière Masse qui coule à Agen. Maine est très répandu dans le département. Nous citerons petit maine et maine neu.

Bòrda (ferme)

La bòrda ou la variante bòria est sans doute le mot le plus fréquent pour nommer l’endroit où vivent et travaillent les petits paysans et les paysans aisés. Nous le retrouvons dans borde basse, bordesoule, bordeneuve ou encore la bourdette, le bordieu, bordillat.

Maison

Maison

De senhalar

Signalons

Lo mot maison qu’es ua derivacion normau deu latin mansionem coma ne vai tà maine. Antau que’n testimònia ua maison nòva au ras de Montaut lo Jove. Mès lo tèrme generic qu’es ostal/ostau deu latin hospitalis dab lo diminutiu l’ostalet. Totun lo vièlh mot casa qu’es enqüèra veseder com la casa nòva dins la tombada de Barbasta. La parucion lèu deu Diccionari toponimic de las comunas d’Òut e Garona, de 400 paginas, dab entà cada nom de comuna un estudi toponimic a partir de la forma occitana orau e ancianament escrita.

Le mot maison est une dérivation normale du latin mansionem comme pour maine. Ainsi en témoigne une maisonneuve près de Montaut-le-Jeune. Mais le terme générique est ostal/ostau du latin hospitalis avec le diminutif l’oustalet. Cependant, le vieux mot casa est encore visible comme cazeneuve aux environs de Barbaste. La parution proche du Dictionnaire toponymique des communes du Lot-et-Garonne, de 400 pages, avec pour chaque nom de commune une étude toponymique à partir de la forme occitane orale et anciennement écrite.

Auteur de cette chronique : Jean-Pierre Hilaire 10, rue de Romas – 47000 Agen. 06 76 47 32 12 – [email protected]

CG47 - Xavier Chambelland

T R I B U N E

Le gouvernement de Jean-Marc Ayrault a porté un coup d’arrêt à un logique comptable aveugle, mis fin à une politique qui faisait l’impasse sur l’égalité des chances et sur la réussite scolaire. Après dix ans, l’école redevient une priorité nationale. Primordiale à la formation de nos enfants et à la construction de notre avenir, elle est le socle de notre République. Les mesures prises pour cette rentrée ne peuvent répondre à tous les besoins tant les dégâts provoqués par l’ancien gouvernement sont profonds. Le recrutement de nombreux professeurs et de personnels encadrant, la hausse de 25 % de l’allocation de rentrée scolaire, le relèvement du plafond d’accès aux bourses en lycées, l’amélioration de l’accompagnement des élèves handicapés, sont des mesures de réparation mais s’inscrivent tout de même dans un projet cohérent et ambitieux pour l’avenir de notre jeunesse. Ainsi, en annonçant la fin du non-remplacement d’un enseignant sur deux, en programmant le recrutement de 20 000 professeurs et la scolarisation des enfants de moins de trois ans, le gouvernement répond parfaitement aux attentes des Français. La grande concertation sur la refonte de l’école de la République, lancée le 5 juillet dernier, démontre sa volonté de construire dans le temps l’école de demain. Les élus de la majorité départementale participeront à cette action et soutiendront une politique qui vise au rétablissement de l’égalité territoriale et sociale au sein de l’école. Cette égalité est vitale pour nos territoires ruraux. Elle est garante à la fois de leur dynamisme et de leur attractivité.

La loi de finances rectificative pour 2012, votée au Parlement en plein cœur de l’été, a été particulièrement révélatrice du manque de lucidité du gouvernement Ayrault : moins d’économies, plus d’impôts et des actions en décalage complet avec la réalité économique de notre pays. Taxation des heures supplémentaires, suppression de la fiscalité antidélocalisation, hausse des cotisations sociales… La majorité socialiste a choisi de défaire les dispositifs que ses prédécesseurs avaient pourtant mis en place pour améliorer la compétitivité des entreprises, préserver les emplois et défendre le pouvoir d’achat de nos concitoyens. Alors que tant de Français vivent dans la peur de perdre leur emploi ou font face aux difficultés du chômage, la « solution » présentée par le Premier ministre début septembre tient en une mesure : 150 000 emplois d’avenir devraient être créés dans les deux ans à venir, pour l’essentiel dans les collectivités et le secteur associatif. Ces contrats seront financés à 75 % par l’État, pour un coût global évalué à 1,5 milliard d’euros en année pleine. Avec ce dispositif, Jean-Marc Ayrault remet à l’ordre du jour les emplois-jeunes de Lionel Jospin, dont l’efficacité réelle sur l’emploi des jeunes reste pourtant largement sujette à caution : dans un rapport d’octobre 2011, la Cour des comptes indiquait en effet qu’« en termes d’efficacité sur l’emploi, les résultats des contrats aidés sont décevants ». On peut par ailleurs s’interroger sur le sens d’une mesure qui vise à créer des emplois précaires et artificiels avec de l’argent public, quand le gouvernement devrait plutôt s’efforcer de mettre en place un environnement économique qui inciterait les entreprises à embaucher de façon durable.

Depuis quatre ans et notre accession aux responsabilités, nous faisons des collèges une priorité de notre action. Pour cette rentrée, le Département a investi près de 3 millions d’euros pour les collèges, dont plus de 800 000 € consacrés à l’équipement informatique des classes. Aujourd’hui, fort du sentiment de ne plus agir seuls, c’est avec détermination et espoir que nous soutiendrons les collégiens du Lot-et-Garonne.

Soutenues et encouragées, nos entreprises seront la clé de la relance économique. Mais renforcer leur compétitivité passera inévitablement par une baisse forte et rapide du coût du travail, par une plus grande flexibilité du marché de l’emploi et par une politique fiscale plus favorable à l’investissement. Le gouvernement doit faire preuve de responsabilité. Il ne peut pas laisser l’idéologie partisane primer sur le pragmatisme économique. Les Français attendent autre chose que des consultations, des annonces fumeuses ou des mesures purement symboliques : ils attendent des actes.

GROUPE DE LA MAJORITÉ DÉPARTEMENTALE

GROUPE D’OPPOSITION L’AVENIR ENSEMBLE

[email protected] Tél. : 05 53 69 42 11

Tél. : 05 53 98 52 00 Fax : 05 53 98 52 09

N° 20 SEPTEMBRE 2012

La dernière rentrée scolaire a marqué la fin d’un cycle pour l’Éducation nationale et pour l’ensemble des élèves lot-et-garonnais.

G R O U P E D E L’ O P P O S I T I O N

31 LOT-ET-GARONNE MAGAZINE DU CONSEIL GÉNÉRAL

GROUPE DE LA MAJORITÉ